mardi 13 octobre 2020

Pro-Vie

Tout d'abord, il faut bien comprendre que la procréation et la vie ne sont pas éthiques (voir ma vidéo : « La procréation est la mère de tous les crimes », et le livre de David Benatar). La procréation est de l'esclavage ainsi que la mise en danger de la vie fabriquée pour le service des existants. Tandis que la vie elle-même est une vie de souffrance et de condamnation à mort. La vie est un toboggan fatal ou un couloir de la mort plus ou moins long. La vie est une torture mentale. La vie est une jungle humaine. La vie est du chantage permanent. Pour les croyants, la vie c'est la menace de l'enfer, et quant à la création d'Adam et Ève elle est le pire des actes immoraux d'un être que les croyants prétendent parfaits.

Personne n'a jamais désiré exister avant d'exister. Et personne n'ayant été construit imparfait sans l'avoir demandé ne peut se voir reprocher des actes quelconques dus à une existence qu'il n'a pas demandé dans un milieu aberrant qu'il n'a pas demandé. Aucun être parfait ayant fabriqué un être mortel imparfait alors que lui-même ne l'est pas ne reprocherait un meurtre à sa propre création. En créant l'être humain, ce dieu crée le crime, le vice, la bêtise, l'imperfection. Il n'a qu'à se reprocher à lui-même ses propres actes stupides, sa propre incompétence ou son sadisme.

Que signifie pro-vie ? Est-ce que cela signifie que l'on doit fabriquer de la vie sans conscience et sans éthique, juste dans le but de voir la vie grouiller sur la ou les planètes ? Ou bien est-ce que cela signifie que lorsque l'on contraint quelqu'un à exister, on doit faire en sorte que la vie de la personne va être saine, belle, longue et passionnante ? Pour simplifier quand on est pro-vie est-ce que l'on est favorable à la belle vie ou bien est-ce qu'on se fout de la vie de l'être que l'on fabrique, quelle qu'elle soit ? Pour être encore plus simple, est-ce qu'on est pour une vie de merde pour soi-même puisqu'on l'est pour la personne que l'on fabrique ?

Si pro-vie signifie antiavortement, pourquoi imposer l'existence à quelqu'un qui n'est pas désiré, à quelqu'un qui souffrira, et surtout à quelqu'un qui n'est pas encore quelqu'un, n'étant pas entièrement fabriqué et n'ayant ni sensibilité ni conscience et n'étant qu'un organe de la mère (puisqu'il ne peut y avoir deux personnes humaines en une) ? L'avortement n'est pas de l'euthanasie, ça se saurait. On ne pratique pas l'euthanasie d'une partie du corps d'une femme. (Je suis contre la peine de mort. Voir ma vidéo intitulée : « Argument fondamental contre la peine de mort ».)

Comment peut-on imposer à une femme de devoir se comporter de telle ou telle manière ? Car lui imposer de terminer sa grossesse, c'est lui imposer d'avoir un comportement relatif à son état physique et de prendre les précautions pour mener sa grossesse à terme : manger de telle manière, ne plus courir, ne plus danser, ne plus boire d'alcool, ne plus jouir de la vie comme elle le désire, etc. Revenons donc au Moyen-âge, ce sera plus franc ! Imposer sa conduite à une femme c'est être un dictateur esclavagiste. Et l'empêcher d'avorter légalement après quelques semaines c'est également de l'esclavage... Il n'y a pas d'enfant tant qu'il n'est pas né, tant qu'il n'est pas sorti du ventre d'une femme.

Pro-vie et pro-mort : être pour l'avortement n'est pas être pro-mort, puisqu’avorter n'est pas de l'euthanasie. Encore une fois, cela se saurait. Aucune culture n'a jamais assimilé l'avortement à de l'euthanasie et n'a condamné une femme de meurtre pour cette raison. L'avortement n'est pas une mise à mort, ce n'est qu'une opération chirurgicale chimique ou mécanique sur un organe normal de la femme. L'embryon et le fœtus sont avant tout un cancer qui, quand il n'est pas expulsé, tue la femme. L'expulser plus tôt que naturellement n'est qu'un progrès de la science.

L'avortement est un acte humain et n'est donc pas inhumain au contraire de ce que proclame le pape François, car les animaux, eux, n'avortent pas. Les lions tuent les lionceaux, mais n'ont jamais commis de génocides, ni pratiqué l'Inquisition.

Avorter selon la croyance chrétienne, c'est envoyer une âme innocente au paradis. Où est le mal ? À vrai dire, plus une femme avorte plus elle envoi d'âmes innocentes au paradis. Alors, mesdames, avortez autant que vous pouvez. Si le dieu des chrétiens veut des âmes innocentes en tombereaux, alors faites-lui-en. N'hésitez pas. L'autre avantage généreux de ces avortements est que les enfants qui ne seront ainsi pas mis au monde ne commettront jamais aucun péché. Ils ne risqueront jamais l'enfer. En avortant madame, vous faites comme Jésus, vous prenez sur vous les futurs éventuels péchés de vos nombreux enfants avortés, ainsi que les nombreuses et inutiles souffrances de la vie. Vous êtes une Sainte.

Si une femme ne peut avorter un embryon ou un fœtus qui est une partie de son corps, si une femme n'est pas maitresse de son corps en toutes circonstances,  alors il faut revoir les Droits humains, car madame n'est pas humaine. Probablement est-elle juste un objet, un robot, une IA à la disposition de l'être humain, le seul, l'unique, le mâle viril, le programmateur de femmes ?

Toute personne à qui l'on impose d'exister devrait au moins pouvoir vivre avec un corps sain et un intellect sain, sur une planète saine et non belliqueuse, et d'y mener gratuitement une vie longue et intéressante, sinon il est inutile de la balancer dans ce monde absurde rempli d'indigents cérébraux. Il est plus important de faire cesser le malheur et surtout de ne pas en rajouter, que de ménager les personnes. L’obligation d’exister implique le fait de ne pas être responsable d’exister ni d’aucune de nos actions au cours de l’existence.

Nous sommes innocents d'exister, toujours, et toujours innocents de nos actes.

Fin – E. Berlherm

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