samedi 13 février 2021

Source du Handicap

 Le handicap, contraint par nos (chers) parents, étant un peu le fil rouge de cette « chaine », le thème mérite d'être étoffé.


1.1.Liberté, Égalité, Associés

Un petit rappel, qui n'est qu'un fait, rien de plus : La source de tous les handicaps, donc de toutes les souffrances, est la procréation. La procréation est la mère de tous les crimes, toutes les misères, toutes les morts naturelles ou contraintes. La procréation est la mère de tous les vices et méfaits humains (les vertus et les bienfaits sont normaux, ils sont dus, il est inutile de les citer pour les comparer). La procréation est la mère du malêtre. La procréation est la mère de la misère de milliards d'humains. La société est cette mère procréatrice.

Le principe de précaution pour l'acte le plus important qui soit pour un être humain, « la procréation », ne devrait-il pas être une règle de droit appliqué par nécessité humaniste en toutes circonstances ?

Pourquoi fait-on des enfants ? Réponse : pour le besoin des parents et de la société. Ce n'est jamais pour l'enfant que l'on fait cet enfant (ceci est toujours vrai, croyances ou pas). On ne peut connaitre à l'avance l'opinion de l'enfant sur la vie qui lui est imposée, alors on le met devant le fait accompli. Vis et Supporte. Et ensuite il suffit de remplir sa mémoire de connaissances et de fonctionnalités qui vont lui permettre de s'intégrer à la société. Ce n'est pas sorcier, ce genre de procédé a été répété au moins une centaine de milliards de fois. La méthode est quasi garantie sans échec.

D'ailleurs, les erreurs sont également prises en charge par la société sous forme de lois. Les Lois sont justement faites pour les erreurs éducatives, sinon elles ne seraient pas nécessaires. Une personne parfaitement éduquée se comporterait sans défaut de comportement social, et les règles édictées ne serviraient à rien. Cela signifie donc que le problème éducatif vient de l'éducateur et non de l'enfant éduqué (pourtant c'est l'enfant qui ira en taule s'il ne respecte pas les règles sociales !).

Néanmoins ce dernier ayant été contraint d'exister, il est en droit de refuser le lieu et les personnes qui le peuplent, ainsi que toutes règles ou lois qu'il n'a pas lui-même acceptées avant d'être intégré dans « l'entreprise » commune, la Société, c'est-à-dire la Nation (n'est-ce pas la Loi elle-même qui le dit à peu près dans ces termes ?) Mais, si l'on refuse le système, où aller sinon dans l'au-delà (le néant d'où l'on est tiré), ce qui ne se fait pas sans douleur et sans peur ?

[Ne risque-t-on pas l'Enfer selon les Croyants ? Or pas de Vie pas d'Enfer ! Non ? Procréer au Paradis un être Parfait devrait Présenter le meilleur Palliatif pour tout Pratiquant religieux, mais non, ils Paraissent ne pas Percuter... Mystère ou Misère Mentale ?]

L'autre « léger » problème de la procréation concerne les aléas des résultats sur les personnes mises au monde sans leur accord. Physiquement et intellectuellement, les personnes engagées dans l'existence peuvent soit bénéficier d'avantages conséquents, soit au contraire pâtir de sérieux handicaps. Le panel des avantages et des handicaps est très vaste ; du moins la personne concernée « en mal » le ressent-elle ainsi. La société vous fait ressentir que vous êtes un poids pour elle aussi bien à l'école qu'au boulot. Et très souvent père et mère, auteurs de vos supplices, vous reprochent d'être ce que vous êtes, alors qu'ils en sont les responsables selon le sens social.

La personne qui n'a pas le moins du monde demandé à faire partie du jeu humain se demande bien pourquoi ses si chers parents lui ont infligé ce problème supplémentaire d'infériorité et de souffrance, alors qu'exister sous forme humaine « normale » est déjà un problème en soi. Et si la société prenait en charge les défauts qu'elle vous a imposés en vous contraignant à exister ! Même pas, pourtant en tant qu'humanité bienpensante, proclamant son exception animale, elle devrait tout faire pour vous dédommager physiquement et intellectuellement des loupés qu'elle a produit sur votre personne sans votre consentement. N'est-ce pas ?


1.2.Exister est-il un service national ?

Les parents ne sont pas les seuls coupables. Car toute la société désire de nouveaux associés pour remplacer ceux qu'elle envoie à la retraite et au tombeau. Aujourd'hui, au 21e siècle, nous existons pour faire tourner une horloge « Nation » qui n'a comme utilité que la compétitivité avec les autres Nations. Nous existons également pour satisfaire le désir de parentalité des animaux humains qui fonctionnent ainsi : il faut se reproduire parce que la libido le commande.

(Pourtant nul n'est tenu d'obéir aux ordres de la Nature ou de sa nature. D'ailleurs obéir impulsivement aux commandements de sa propre nature, c'est-à-dire à ses bas instincts, est souvent interdit par la Loi, et il est toujours fortement recommandé de les contrôler.)

Les gens se sont associés sous forme de Nation pour se protéger des autres Nations. Ce qui est stupide, puisqu'il suffit de s'associer avec tout le monde, et il n'y a plus besoin de se protéger des autres nations qui n'existent plus. Ce qui entraine ainsi la simplification de la gouvernance, par l'adoption du même principe de gestion des individus, de la circulation, du commerce, etc., et plus de guerres internationales, car plus de compétitions internationales.

Donc si vous fabriquez des gens c'est pour alimenter en individus la Nation qui est là pour protéger les gens, afin qu'elle protège ceux que vous fabriquez pour servir la Nation qui existe pour protéger les gens qui sont fabriqués pour alimenter... Bizarre raisonnement qui se mord la queue.

N'avancez pas la pérennité de l'espèce, ou la science, ou les dieux, ou la réincarnation, c'est encore plus stupide (voulez-vous une démonstration ?)

Si la procréation n'est pas un service national, un peu comme le service militaire, pourquoi la société s'en mêle-t-elle ? Pourquoi l'enfant est-il déposé dans la corbeille nationale ? « Tiens, prend ce bébé-associé-citoyen, c'est un cadeau, c'est ma part de boulot procréateur », dit la mère ; « paie-moi, j'ai bossé pour pondre au risque de ma vie, maintenant je bosse pour l'éduquer et l'insérer. »

Au service de la Nation :

Tu nais bien portant. À 20 ans tu prends les armes tu vas au combat, tu reçois un éclat d'obus tu reviens handicapé, dommage collatéral. Tu es civil tu es né bien portant et joyeux maintenant tu as 10 ans un avion américain passe largue une bombe manque sa cible tu perds frère sœur mère père et jambes, dommages collatéraux. Tu nais handicapé tu es déjà un dommage collatéral de la guerre de la vie contre la vie pour servir parents et société.

Les gouvernements pensent en pourcentages de pertes et en dommages collatéraux quand ils comptabilisent les naissances (7500 handicaps graves pour 800 000 naissances par an en France, cela donne environ du 1%), les mères ne peuvent pas, ne devraient pas penser à leur propre enfant dans ces mêmes termes ! L'OMS avance 10% de handicaps sur la planète, ce qui fait aujourd'hui environ 780 millions de personnes handicapées. Comptez avec moi, 1, 2, 3, ….... 780 000 000 → à une seconde par personne il vous faudra 25 ans. Et si vous voulez serrer la main de chacun (quand ils en ont une) à 10 secondes par personne cela fera 250 ans.


1.3.Qu'est-ce qu'un handicap ?

Nous savons tous que la vie est une loterie. Mais puisque nous le savons tous comment nos mères et nos pères osent-ils jouer sur nos existences ? Qui leur a mis un révolver sur la tempe pour les contraindre à jouer sur notre dos ?

Dans son rapport sur le handicap mondial en 2011 l'OMS commence ainsi: « Le handicap fait partie de la condition humaine – pratiquement tout le monde, à un moment ou l’autre de la vie, aura une déficience temporaire ou permanente et ceux qui parviendront à un âge avancé connaîtront des difficultés fonctionnelles croissantes. Le handicap est complexe et les interventions pour en surmonter les inconvénients sont multiples et générales, variant avec le contexte. »

La notion de handicap est une comparaison entre celui qui est capable et celui qui ne l'est pas, capacité physique ou intellectuelle. Se sentir handicapé c'est se comparer à l'autre. Voir un handicap chez un autre c'est le comparer défavorablement à soi. Ne pas voir un handicap chez celui qui en a un effectivement c'est supposer qu'il fait volontairement l'inférieur. Être complexé c'est n'avoir aucun handicap, mais en ressentir un ou plusieurs, et en tout cas avoir le handicap du complexe. Et ainsi de suite.

Prétendre que quelqu'un est « méritant » c'est supposer l'autre ayant les mêmes capacités, mais refusant volontairement de mériter (!!!) c'est évidemment stupide. La question est, pourquoi devrais-je chercher à mériter de bien vivre alors que je n'ai pas demandé d'exister ? Pourquoi devrais-je grimper au mur de la hiérarchie sociale alors qu'on m'a contraint d'être au pied du mur ? Le handicapé doit-il grimper sans envie et sans capacité, ainsi que le non-handicapé (non-handicapé selon le barème social évidemment) ? N'est-ce pas mon droit de saper le mur et de faire dévisser ceux qui grimpent, comme le font d'ailleurs avec avidité tous les hauts placés ?

Mais qui décide de ce qu’est le handicap, la société ou l’individu ? Pour la société le handicap a deux formes, le handicap absolu, et le handicap relatif à l’âge. Le handicap absolu est quand il vous manque un aspect de l’être qui est présent chez la moyenne des autres humains appelés gens normaux, cela peut-être corporel ou mental.

Le handicap relatif à l’âge est sur le même principe, mais dans votre tranche d’âge. La normalité est alors basée sur votre tranche d’âge (ce qui équivaut à la tolérance d’usinage de la mécanique). Pour simplifier, il y a des bébés normaux, des ados normaux, des adultes normaux, et des vieillards normaux. Mais relativement le bébé comme le vieillard sont handicapés physiquement par rapport au jeune adulte. Et tout aussi relativement si l’on considère l’âge où un intellect est accompli, alors les autres sont handicapés avant et après cette tranche d’âge. Et plus subtilement, nous sommes tous handicapés intellectuellement ou physiquement par rapport au meilleur de nous-mêmes du cours de notre vie.

Nous sommes tous handicapés également, dans un domaine ou un autre, comparé aux meilleurs d’entre nous, aussi bien intellectuellement que physiquement. Il y a toujours meilleur que nous, et quand l’un d’entre nous est qualifié de supérieur aux autres, cela ne dure jamais très longtemps. Ce genre de facultés humaines n’est pas très stable.

Et ne sommes-nous pas tous handicapés par rapport à ce que nous aimerions être ? Ne sommes-nous pas handicapés des ailes que nous ne possédons pas ? Ne sommes-nous pas handicapés des aptitudes des êtres fabuleux et des divinités que nous avons imaginés ? J’ai moi-même décidé de me sentir handicapé de ces facultés. Vous avez tous le même droit !

Ma mère m’a donc volontairement fabriqué handicapé en me créant humain. Ce n’est à personne de choisir à ma place, ce n’est à personne de décider à votre place de ce que vous ressentez comme étant normal ou comme étant un handicap. Et pourtant ma propre mère m'a jeté dans ce monde (donc handicapé selon mes normes), et la société n’a rien fait pour la prévenir, au contraire elle l’a fortement incité à fabriquer mon existence de handicapé pour la servir, uniquement pour leur servir de chair expérimentale pour maman, et pour la société de chair à boulot, de chair à impôt, et de chair à canon. (N'ai-je pas été contraint au service militaire national alors que j'étais mineur, avec obligation d'apprendre à tuer ? C'est immonde.)

Vous vous regardez dans la glace, vous vous comparez à votre enfant, et vous vous dites qu’heureusement votre enfant n’était pas né handicapé. Eh bien, vous vous trompez, tous les humains sont handicapés physiques et mentaux. Car n’étant ni omniscient, ni omnipotent, ni éternel, vous êtes handicapé. Nous le sommes tous, mais bien trop prétentieux pour l'admettre.

La douleur, la souffrance, les handicaps ou simples « petits » défauts psychologiques (bégaiement, timidité, dyslexie, etc.), ne sont pas tous des phénomènes visibles ou des souffrances physiques, mais ce sont pourtant des handicaps énormes pour vivre dans le système social. On apprend aux gens à ne rien montrer de leur malêtre par orgueil. Pourquoi ? Quel est l'intérêt de notre espèce à se dissimuler ces problèmes invisibles ? Ne voulons-nous pas supprimer tous les handicaps ? alors pourquoi cacher le vôtre.

Jurisprudence :

« Même limités, des défauts de construction engagent la responsabilité du constructeur - Publié le 19.08.2015 - Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) - Tout constructeur d’un ouvrage est responsable des dommages et des malfaçons qui compromettent sa solidité ou le rendent impropre à l’usage auquel il est destiné. La Cour de cassation rappelle que c’est le cas même pour de petits défauts. »

Ma question : Est-ce que cela engage le fabricant d’une existence lorsqu’il crée un handicap sur son propre rejeton ? Il me semble que la procréation devrait être infiniment plus soignée et plus « responsable », et que toute malfaçon sur un être humain devrait être infiniment plus pénalisée, que la simple faute ou erreur de fabrication d'un ouvrage...

Pourquoi a-t-on inventé la notion de handicap si ce n'est parce qu'on nous a fabriqué pour entrer dans la compétition sociale ? Car sans compétition la notion de handicap n'existe pas, mise à part une notion de malêtre éventuel. C'est dire à quel point nos souffrances sont prévues ! Mais quelle importance du moment que le compte de normaux est suffisant pour alimenter la Nation en rouages de toutes sortes, essentiellement les petits rouages corvéables. (Voir l'article « Démocratie des Bienportants ».)


1.4.Pouvoir et Droit

Il y a cette chose évidente que personne ne semble avoir remarquée, c'est que nous avons tous été contraints d'exister : « Contraint et forcé d'exister ». Et cela a des implications nombreuses au niveau individuel et social.

Lancer la fabrication d'une personne est la plus importante des responsabilités humaines, la responsabilité suprême. Il n'y a pas de responsabilité plus importante que celle-là. Pourtant n'importe qui, n'importe quel imbécile en a le droit. N'importe qui en a le pouvoir. En fait n'importe qui a le pouvoir de contraindre une personne à exister sous le seul prétexte que copuler est normal, que la procréation est normale dans le monde animal, et que le monde humain ne l'interdit pas (hors quelques cas particuliers essentiellement le viol), et ne le contrôle pas vraiment. (N'est-il pas normal de tuer, de violer, de voler dans le monde animal ? Pourtant la Loi l'interdit de nos jours.)

De quel droit une autre personne peut-elle décider à votre place de vos souffrances, de votre mort, ou même de votre enfer ? Vos géniteurs vous ont imposé l'existence, pourquoi cette contrainte vous a-t-elle échappée ? Pourquoi le risque de vous fabriquer handicapé vous a-t-il échappé ? Pourquoi leur avez-vous accordé sans rechigner le droit de vous handicaper de naissance et le droit de vous installer dans le couloir de la mort qu'est votre vie (ou de vous pousser sur le toboggan fatal de l'existence) ?

Vous aimez vos parents ! eh bien, ces chers parents se moquaient que vous naissiez handicapé mental ou physique et que vous souffriez toute votre vie ! Vous les aimez toujours ? Pourquoi ? Parce qu'ils vous ont mieux traité que le voisin ? Vous vivez sur un tas d'immondices de premier choix alors que le voisin s'ébat dans un cloaque de deuxième catégorie !

En réalité, vous leur accordez ce droit sur vous, parce que vous vous accordez le droit immonde d'en faire autant sur votre enfant ! Vous allez faire ça sans réfléchir aux risques, et pas plus à l'esclavage que vous vous autorisez sur une autre personne intelligente, « votre » enfant. (Qui n'est pas votre enfant puisqu'il ne vous appartient pas, vous êtes uniquement son tuteur légal.) Car procréer est de l'esclavage.

Les humains sont les seuls animaux capables de légiférer, les seuls capables de décider de faire ou de ne pas faire d'enfant, les seuls capables de comprendre le monde et les raisons de leurs actes dans le monde. Ils sont capables individuellement de se poser des questions et de tenter d'y répondre. Ils sont capables de comprendre des argumentations complexes (relativement). Mais ils sont prisonniers du nombre. La quantité d'humains empêche les changements de route. L'inertie du nombre maintient le système sur la voie. Ce n'est pas l'analyse logique des faits, la stratégie, qui permet à l'espèce humaine soi-disant intelligente de se gérer elle-même, c'est la lente glissade sur le toboggan. Ils sont prisonniers du sillon du toboggan. Les humains sont gérés par le système, ce n'est pas eux qui font le système, et encore moins eux qui gèrent leur propre liberté. D'ailleurs, puisqu'on vous impose l'existence on vous impose la liberté (les degrés de liberté), or la liberté peut-elle être imposée ?


1.5.Contraindre les femmes à enfanter

L'humanité a trouvé un moyen d'obliger les femmes de procréer, c'est le patriarcat. Dans une partie du monde, il a été aboli du moins dans le but procréatif. Mais est-ce qu'un jour, dans un avenir plus ou moins proche, les Nations pourraient en arriver à imposer aux femmes la procréation ? Ces dernières se laisseraient-elles faire maintenant qu'elles ont gouté à la liberté ? Ne sont-elles pas toutes capables de prendre les armes et de plier l'index ou d'appuyer sur un bouton ? Ont-elles été lâches pendant des milliers d'années ?

Le patriarcat est une forme du meilleur des mondes d'Aldous Huxley. L'arbitraire masculin s'impose à la femme et à la famille dont il est le chef, le surveillant, le maitre. L'homme gère sa famille, sa tribu. Il impose le système éducatif, les préceptes, la religion. Huxley n'a rien inventé. Le patriarcat « est » le Meilleur des mondes (selon les patriarches). La romancière Margaret Atwood n'a rien inventé non plus, le patriarcat outrancier est le modèle de base de son roman « La servante écarlate ». La femme a toujours été la servante écarlate du mâle dominant.

La France vieillit, l'Allemagne vieillit, l'Italie vieillit, le Japon vieillit, toutes les Nations occidentales vieillissent. À plus ou moins long terme, toutes les nations du monde vieilliront, c'est-à-dire que les femmes ne feront pas les enfants nécessaires pour un renouvèlement de la population. (En ce qui me concerne tant mieux ! Et en ce qui concerne la diminution du nombre d'êtres qui souffrent sur la planète, c'est encore mieux également !)

Une Nation démocratique peut-elle contraindre une femme à enfanter ? donc toutes les femmes sans discrimination. Ce qui conduirait à culpabiliser les femmes qui ne peuvent en faire, car il suffirait d'affirmer qu'elles ne veulent pas en faire.

Interdire l'avortement ou l'autoriser, c'est admettre officiellement que les femmes et les hommes sont incapables de contrôler l'acte procréateur. C'est donc admettre que le libre arbitre n'existe pas, sans parler de celui de l'être mis au monde dont l'exercice de son soi-disant libre arbitre n'intéresse personne, en ce qui concerne le choix d'exister ou pas (évidemment !), et des conséquences qui vont en découler.

La libération de la femme conduit-elle inexorablement au dépeuplement du monde, ce qui est souhaitable selon toute personne sensée ? L'égalité homme/femme implique que soit les hommes font des enfants, donc deviennent des femmes, soit les femmes cessent de faire des enfants donc deviennent des sortes d'hommes (« sortes » puisqu'elles possèdent un utérus qui est la marque de leur féminité, utérus fonctionnel ou non). Si les hommes se mettaient à faire des enfants, l'espèce humaine se transformerait probablement en espèce escargot hermaphrodite. Pauvre de nous ! Le pire étant la scissiparité, imaginez !


1.6.Complicité des associés/citoyens

La procréation est un acte social, en fait le premier acte social. La société ne peut se débiner devant la procréation. La société est coresponsable de chaque procréation. La procréation est une demande sociale. Cette demande implique des responsabilités du demandeur. Comme le demandeur est quasiment tout puissant, sa responsabilité est immense (voir l'article « Responsable ou Aresponsable »).


Le pourcentage de handicapés étant toujours sensiblement le même d'année en année, l'État connaissant ce pourcentage, il laisse faire le système handicapant ces personnes, il est donc totalement responsable de ces handicaps, et doit, semble-t-il, considérer le phénomène comme allant de soi.

En 2019 le nombre de personnels soignants en France s'élevait à 1 226 374 personnes, toutes catégories confondues (source INSEE https://www.insee.fr/fr/statistiques/4277748?sommaire=4318291). Cela signifie qu'en France une personne sur 55 travaille dans le domaine de la santé. Pourquoi changer un système procréatif qui ne marche pas ? Du moment que les Bienportants tiennent bon la barre, que demande le peuple ?


Selon l'OMS en 2015, « Environ 10 pour cent de la population, soit 650 millions de personnes, vivaient avec un handicap. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce chiffre est en augmentation, suite à la croissance de la population, aux avancées médicales et au processus de vieillissement. Dans les pays où l’espérance de vie est de plus de 70 ans, chaque individu passera en moyenne huit ans ou 11,5 pour cent de sa vie à vivre avec un handicap. »

En 2021 ces 10% de la population donnent un chiffre de 780 millions de personnes, c'est-à-dire plus de 3 fois le nombre total de gens vivant il y a 2000 ans sur cette chère planète, grosse actuellement de près de 8 milliards de benêts pollueurs, vindicatifs, malheureux ou benoits.

Tous les êtres humains, sans exception, qui acceptent la contrainte d’existence, c'est-à-dire qu'un homme et une femme peuvent décider arbitrairement qu'une personne soit fabriquée sans l'accord de cet être façonné pour les services nationaux (évidemment il ne peut en être autrement), sont complices du crime de la création de l’existence de l'ensemble des 780 millions de personnes qui existent handicapées (chaque année), ainsi que, bien entendu, de tous ceux qui vont détester l'existence. Mais également de toutes les avanies de l'existence individuelle et sociale, terrorismes, révolutions, crimes en tous genre, guerre perpétuelle, etc.

Comment ces criminels sont-ils punis ?

Aucune peine n'est prévue pour le crime de procréation, pourtant la mère de tous les crimes !

Que reçoivent les handicapés comme dédommagements et compensations à leurs handicaps physiques et psychologiques ?

Les États ayant déjà du mal à s'occuper de bien faire tourner la Nation, comment voulez-vous qu'ils s'occupent des handicaps qu'ils ont causés par acceptation de leurs existences ?

Toute personne naissant handicapée (et personne sauf elle-même ne peut juger de ce handicap) peut dire à ceux qui admettent le principe actuel de procréation : « vous êtes complices du crime de la création de mon existence. »

Faire un enfant dans des conditions où le handicap est une forte éventualité est un crime par imprudence, un crime immonde puisque l'enfant est mis devant le fait accompli de l'existence et celui de son handicap, et c'est ignoble puisqu'il n'a pas demandé à exister. Ce sont les lois de la société elle-même qui dit ce qu'est un crime par imprudence. La société est criminelle, et le sait. Elle se criminalise elle-même, mais étrangement personne ne porte plainte d'exister et d'exister handicapé. C'est un véritable mystère! La moindre des choses serait qu'elle répare et dédommage ces personnes handicapées « volontairement » pour le service national de remplacement de citoyen-rouage.

Combien y a-t-il de parlementaires handicapés pour représenter le handicap en France (et dans toutes les nations) ? Le pourcentage de handicapés dans la population étant de X%, celui des parlementaires handicapés ne devrait-il pas être identique pour une juste représentation ?

Bientôt un milliard de dommages collatéraux. Fermer les yeux, se boucher les oreilles, et se taire n'est certainement pas de la sagesse. Êtes-vous fous au point de ne pas les voir et les entendre ? Je ne le suis pas au point de me taire.



1.7.Mise en danger de la vie d'autrui

Pas de vie pas de risque

Les aléas de la construction d'un être humain dans le corps de sa mère n'est pas une excuse pour les deux parents et la société de vous avoir fabriqué handicapé. Ne pas maitriser le processus de fabrication ne les absout pas. Ils ont « volontairement » réalisé votre procréation avec l'autorisation sociale. Quand la fécondation est « involontaire » (cela se produit parfois) la femme a le pouvoir et le droit de faire cesser le processus de développement de l'embryon en avortant. Que la société ait interdit puis autorisé l'avortement démontre son implication dans le processus de fécondation.

Aucune personne ne peut exister dans l'utérus d'une autre personne, une femme n'avorte donc pas d'un être humain. En avortant, une femme met fin à un processus de fabrication, la procréation qui est un acte criminel. Le crime est la procréation, pas l'avortement.

Toutes les mères sont des docteurs Frankenstein. Leur laboratoire, c’est leur ventre. Elles expérimentent la procréation. Elles veulent sentir leur ventre se gonfler et se tendre à éclater. Ce bedon qui s'arrondit est un labo où tout ce qui se passe est hors de leur vue. Le seul pouvoir, qu’elles possèdent, est le choix des briques qu’elles apportent en s’alimentant, et rarement avec la meilleure nourriture. Et c'est également en cela que la société doit intervenir, car une femme enceinte mal alimentée ou en mauvaise santé, c'est un enfant mal conçu qui en subira des conséquences supplémentaires à celui d'exister. Être mal nourri dans et par le sein maternel, c'est comme de vivre dans une maison délabrée. Un enfant s'y développe très mal physiquement et intellectuellement. Et cela fera pour la Nation un mauvais associé supplémentaire, donc une mauvaise Nation. Mais aussi un associé à surveiller, une surveillance à payer, une santé à établir.

Une mère qui met au monde un enfant handicapé est une criminelle « intentionnelle ». Elle sait le risque infini qu'il y a à lancer la fabrication d'un enfant dans son utérus, mais elle prend malgré tout ce risque infini pour l'enfant. La procréation est un doux désir personnel, mais c'est de la malveillance sur autrui. C'est une malveillance volontaire, car l'enfant souffrira et mourra comme chacun sait, et pour beaucoup de parents et de sociétés il sera menacé de l'enfer sans avoir demandé à exister. Même si la menace est imaginaire cela est encore plus monstrueux, car cette menace est éternelle alors qu'une vie humaine est très courte. Ce n'est qu'un abject chantage après avoir commis le crime de mettre l'enfant au monde : « sers-nous bien ou tu subiras l'enfer ! »

La société est également responsable de complicité de crime intentionnel, car cette mère est une associée. La société a donné l'autorisation implicite à cette femme, ce couple de parents, de procréer.

En France et dans la partie correctement civilisée du monde, la femme a le droit d'avorter (mais attention au délai !), quelles que soient ses raisons. Ce sont ses raisons personnelles. Elle ferait mieux d'avorter pour les raisons de la personne qu'elle pourrait handicaper à vie et faire souffrir à vie. Elle ferait une bonne action de ne pas accomplir l'action de procréer, et s'il faut en passer par l'avortement, qu'elle-même prenne ce petit risque pour elle ! Mettre en danger la vie d'un autre est interdit par la loi. Procréer est donc interdit par la loi.

(Pour les croyantes et les croyants, créer une existence humaine pour un dieu est un risque qu'un être juste et équitable ne pouvait pas prendre. Une entité parfaite donc éthique crée des êtres parfaits donc sans aucune possibilité de vices de fonctionnement mental ou physiques. Mais si l'intention était de faire souffrir, il y a parfaitement réussi (à votre place je me méfierais du paradis !) D'ailleurs, pourquoi créer la fonction souffrance si ce n'est pour qu'elle soit utilisée ? Pourquoi créer la possibilité du handicap si ce n'est pour l'utiliser ? Pourquoi créer la potentialité de crimes si ce n'est pour qu'il soit utilisé ?)

Pas de vie pas de risque.


1.8.Portez plainte

Nous sommes tous handicapés au cours de notre vie, au moins en tant que bébé et en tant que personne âgée. Le handicap est relatif. Je n'ai pas d'aile, mais j'aimerais bien en posséder. Je suis donc handicapé des ailes qu'on ne m'a pas accordées à la construction. Je n'ai pas demandé à exister, je suis innocent d'exister, je réclame un « dû d'existence » (et non un revenu d'existence). Un dû d'existence intéressante, car je veux mener une vie intéressante, sinon ce n'est pas la peine de me fabriquer. Si vous n'êtes pas capable d'assurer la fiabilité de ma construction saine pour une vie intéressante, ne me fabriquez pas, je vous l'interdis.

Je vous interdis de me fabriquer, car je ne vois aucun intérêt d'exister pour mener une vie aussi courte et absurde, ce ne sont pas mes ossements qui vont danser la gigue une fois ma vie terminée en se remémorant les bons moments.

Mais comme vous n'avez pas écouté mon interdiction, je porte plainte contre mes parents eux-mêmes morts dans la souffrance pour rien et contre la société qui s’obstine à fabriquer constamment des humains défectueux, car elle est incapable de construire uniquement des associés sains de corps et d'intellect. Et elle s'en fout, elle persiste à multiplier la souffrance en augmentant sa population dans le but dérisoire de concurrencer les sociétés voisines qui font comme elle.

Les gens ne sont pas assez pénalisés quand ils fabriquent un enfant handicapé, la société complice n'est pas assez pénalisée elle-même. Une personne qui nait handicapée alors qu'elle n'a ni demandé à exister ni (encore moins) demandé des handicaps pour lui compliquer une existence qu'elle n'a pas demandé, doit être très largement dédommagée non seulement pour ses handicaps physiques ou mentaux, mais pour les dommages psychologiques qui provoquent une double peine, car les « autres », ces fameux autres stupides (stupidité résultat d'une mauvaise éducation ou d'un handicap), ne font rien pour l'aider et souvent au contraire la culpabilise ou la moque d'être ce qu'elle est.

Les nombreuses peines du handicap : d'abord le handicap lui-même plus ou moins douloureux physiquement ou intellectuellement, mais toujours une peine psychologique, puis l'impossibilité de vivre correctement (danser, courir, grimper, vivre seul, sans aide), et ensuite le fait d'observer les « normaux » et de les envier, le fait de devoir supporter les sarcasmes des « normaux » handicapés eux-mêmes de leur idiotie et d'en être inconscient, et encore le salaire de misère qu'ils reçoivent quand la plupart du temps ils manquent des compétences adéquates pour vivre en société (les exceptions sont rares), etc.

Voir mes articles « Le Cinquième élément » et « Responsable ou Aresponsable ».

Personnellement je vous absous de vos crimes envers moi, car je sais que le libre arbitre n'existe pas, mais selon votre propre modèle de société soi-disant responsable, alors vous êtes « coupables ». Et si vous êtes coupables alors vous êtes pénalisables par votre propre Justice, mais puisque vous ne l'êtes pas selon moi, alors oublions, passons à autre chose, essayons un autre système social véritablement humaniste... Vous aussi avez été contraint d'exister, et vous êtes donc innocent de tout.


1.9.Surpopulation

Toute idéologie, basée sur le respect et la justice, n’a pour seule solution que la réduction drastique, quasi draconienne, de la population, car aucune ne peut être appliquée dans un monde peuplé d’un seul être souffrant qui n’a en aucun cas demandé à exister. Accepter un pourcentage d’être souffrant, c’est admettre que nous pouvons tous de naissance subir les dommages collatéraux de la Vie, alors qu’aucun de nous ne l’admettrait pour soi (si on pouvait lui demander son avis avant d'exister). Le respect et la justice ne peuvent tolérer la notion de dommages collatéraux, c’est-à-dire de handicaps de naissance. Il n’y a qu’un moyen de supprimer les dommages collatéraux c’est de ne pas procréer, car la procréation ne sera jamais maitrisée. La procréation (comme la création pour les croyants) ne demande jamais son consentement à l'individu procréé (ou créé) ; la procréation (la création) est un principe esclavagiste.

Si vous me parlez d’eugénisme, faites donc un sondage chez tous les handicapés physiques ou mentaux, et demandez-leur s’ils n’auraient pas préféré vivre avec un QI et un QP (Quotient Physique) supérieur à cent. Demandez-leur s’ils n’auraient pas aimé avoir le QI d’Einstein et le QP d’un champion olympique. Demandez-leur dans quel pays riche, du monde, ils auraient préféré naitre, si on leur avait laissé le choix. Demandez-leur avec quels parents et dans quel milieu ils auraient préféré exister.

Il n’y a aucun exemple de société humaine intelligente, car il ne peut y en avoir. Toute association d’humains nécessite des humains qui se reproduisent sans s’occuper de la santé des personnes qui sont créées sans avoir désiré exister. Toute association d’humains pond des humains en considérant que la contrainte d’existence va de soi quelle que soit les conditions d’existence (ça me va donc ça lui ira) et qu’elle est une nécessité pour la société sans se préoccuper des problèmes qui résultent d’exister sans raison valable autre que le profit de ceux qui existent déjà.

(Voir mon article « Pérenniser l'espèce humaine »)


1.10.Philosophes, scientifiques et autres analystes de l'existence

À quoi sert d'exister ?

Avant après pendant, pour soi, pour les autres, pour la société, pour l'espèce, pour la vie, pour savoir, par simple automatisme, parce que c'est ainsi, parce que ça a commencé et qu'il faut continuer, pour Dieu, pour le Diable, pour habiller une âme qu'il faut réincarner, parce que l'essence réclame l'existence, pour mille raisons tordues purement imaginaires. Trouvez la véritable raison. Vous n'en avez jamais trouvé, vous cherchez encore, vous n'en trouverez jamais. Il ne peut y en avoir. Ce sont des foutaises.

Personne ne peut avoir l'envie d'exister avant d'exister, car il faut exister pour avoir des envies ! Et donc il faut une contrainte initiale qui rend chaque existence innocente d'exister et de ses actes.

Comment un philosophe peut-il oublier dans son analyse existentielle, l’obligation d’exister ?

Comment un philosophe peut-il oublier l'innocence d'exister qui en découle ?

Comment la Justice peut-elle oublier l'innocence des actes qui en découle ?

Comment la Justice peut-elle oublier le principe de précaution et que le doute profite à l'accusé pour cet acte primordial qu'est la procréation ?

(Voir l'article « Argument fondamental contre la peine (de mort) »)


1.11.Conclusion

Il n'y a jamais de maux roses, que des moroses

Une mère qui met au monde un handicapé est une mauvaise mère. Une Nation qui met au monde des milliers de handicapés chaque année dans la volonté d'accepter la fabrication perpétuelle de dommages collatéraux humains est une mauvaise Patrie, une mauvaise Matrie.

Nous avons tous été contraints d'exister et apparemment cette contrainte sert la société qui est composée de ceux qui ont été contraints d'exister. Mais il y a peu de chances que vous ayez imaginé simplement qu'on vous a contraint d'exister avec la coresponsabilité sociale. Je me demande bien pourquoi cela m'a pris un demi siècle. Mais quoi qu'il en soit, cette obligation qui nous a été faite à tous d'exister devrait impliquer naturellement que notre existence est précieuse à la société puisque nous la composons. Pas de société sans associés contraints d'exister pour la servir.

Cette simple remarque devrait nous faire comprendre que notre vie devrait être prévue avant notre conception. Je ne parle pas des détails de notre vie, mais des grandes lignes comme nos besoins alimentaires, notre santé, notre logement, nos vêtements (ainsi qu'une vie libre et intéressante). Nous contraindre à exister c'est aussi nous fabriquer aléatoirement, c'est-à-dire que nous sommes tous différents physiquement et intellectuellement et surtout dans nos capacités. Aucun d'entre nous n'a demandé à posséder des capacités inférieures à celles des autres, et pourtant nous devons mériter nos existences, la qualité de nos existences avec ces capacités que nos parents ont construites avec l'accord social.

Personne ne mérite un handicap de naissance, personne ne mérite d'être doué. Le méritant et le non méritant ont été désirés tous deux également par la société, ils doivent tous les deux être traités de la même manière par la société, par le gouvernement qui nous représente et par nos lois dont un grand nombre a été écrit par des personnes déjà mortes depuis longtemps. Pourquoi y a-t-il des pauvres qui s'appauvrissent encore plus alors qu'ils ont été contraints d'exister pour servir la société? Pourquoi la société leur demande-t-elle d'être aussi méritants que les socialement doués?

Puisque nous avons tous été placés sans notre accord devant l'échelle sociale devons-nous tous obligatoirement escalader cette échelle pyramidale avec une seule place à l'extrémité supérieure? Que doit faire la société de tous ceux qui ne veulent pas escalader l'échelle? Doit-elle les éliminer où les laisser crever sur place?

Je suis rationaliste donc non croyant, mais je reprends ce leitmotiv des religions en le complétant :

« aimez-vous les uns les autres. Aimez votre enfant plus que vous-mêmes. Aimez votre enfant avant de le concevoir. Aimez suffisamment cette non-existence pour ne pas la contraindre à exister handicapée dans un monde poubelle belliqueux. »

L'innocence d'exister n'est pas une nouvelle idée, elle est un fait qui se déduit de la contrainte d'existence. Ce n'est pas un fait à disserter par des philosophes. Cela doit simplement être accepté comme la vérité qu'elle est. Les humains peuvent au pire inviter leur enfant dans l'existence, mais un handicap de naissance ne peut en aucun cas être une invitation. Ce genre d'invitation est toujours source de malheur.

Fin – Émile Berlherm


1.12.Proposition de l'auteur de cet article pour une : « Déclaration des Droits de la personne handicapée »

Il existe une Convention relative aux droits des personnes handicapées, voir sur le site des Nations Unis. Le lien est dans la présentation.

Voici ma propre proposition :

Déclaration des Droits de la personne handicapée

Janvier 2016

(Sur le modèle de la Déclaration des Droits de l'enfant)

Préambule

Considérant que, dans la Charte, les peuples des Nations unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme et dans la dignité et la valeur de la personne humaine, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,

Considérant que, dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme, les Nations unies ont proclamé que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans distinction aucune, notamment de différences sur des détails physiques et comportementaux apparents ou supposés, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation,

(**Note : dans les Droits de l’homme, il faudrait supprimer le terme « race » puisque la science humaine ne peut définir la notion de race, et remplacer la notion de « couleur » par « différences sur des détails physiques et comportementaux apparents ou supposés »)

Considérant ce qui suit, que tous les handicaps sont des maltraitances prénatales ou postnatales, de la nature et de l’humain, sur l’humain. Qu’il ne peut être fait de différence entre le handicap de naissance et le handicap acquis au cours de la vie, car aucun être humain n’a demandé à exister. Que, le résultat d’un handicap quel qu’il soit est due à la faiblesse corporelle et, ou, intellectuelle, ou, et, ainsi qu’à l’absence de libre arbitre. Que, faiblesse et absence sont les résultats d’un héritage génétique provenant des parents et donc non désirées par l’enfant, pas plus désirées par cette personne que l’existence elle-même,

Considérant qu’aucune personne, handicapée ou pas, ne peut exister à sa demande personnelle, que son existence est donc arbitraire, et que ses parents ont initié sans aucune maitrise la fabrication à l’aveugle de son existence pour leur service, et celui de la société puisque la procréation est le premier acte social et le plus important des actes humains pourtant sans contrôle de la loi,

Considérant que la personne handicapée, en raison de ses incapacités soit physique soit intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment le cas échéant d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance, et notamment le cas échéant de matériel pour compenser le handicap acquis au service de la société par simple fait d’exister,

Considérant que la nécessité de la protection spéciale de l’enfant a été énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l’enfant et reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, la société se doit de reporter ces droits à la personne handicapée qui a, comme l’enfant, certaines incapacités qu’elle conservera le cas échéant toute sa vie, au contraire de l’enfant une fois devenu adulte en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux,

Considérant que l’humanité se doit de donner à toute personne, enfant et adulte handicapée ou pas, le meilleur d’elle-même, et qu’il n’y a aucune raison de contraindre qui que ce soit à exister si les conditions d’existence sont mauvaises,

(Nous, l’auteur,)

Proclamons la présente déclaration des droits de la personne handicapée afin qu’elle ait une vie heureuse et bénéficie, dans son intérêt comme dans l’intérêt de la société, des droits et libertés qui y sont énoncés, et qu’elle bénéficie d’une réparation et d’un dédommagement pour le handicap qu’elle doit subir alors qu’elle n’a pas demandé à exister, encore moins à exister dans cet état physique ou mental, et alors que cette existence est le résultat d’un besoin de la société et d’un désir non contrôlé de ses parents :

(nous, l’auteur) invitons les parents, les hommes et les femmes à titre individuel, ainsi que les organisations bénévoles, les autorités locales et les gouvernements nationaux a reconnaitre ces droits et à s’efforcer d’en assurer le respect au moyen de mesures législatives et autres adoptées progressivement en application des principes suivants :

Principe premier :

La personne handicapée doit jouir de tous les droits énoncés dans la présente Déclaration. Ces droits doivent être reconnus à toutes les personnes handicapées sans exception aucune, et sans distinction ou discrimination fondée sur l’âge, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance, ou sur toute autre situation, que celle-ci s’applique à la personne handicapée elle-même à sa famille ou ses tuteurs.

Principe 2 :

La personne handicapée doit bénéficier d’une protection spéciale et se voir accorder des possibilités et des facilités pour compenser et réparer le handicap incapacitant, que ce soit intellectuel ou physique, par l’effet de la loi et par d’autres moyens, afin d’être en mesure de se développer d’une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social, dans des conditions de liberté et de dignité. Dans l’adoption de lois à cette fin, l’intérêt supérieur de la personne handicapée doit être la considération déterminante.

Principe 3 :

La personne handicapée a droit, dès sa naissance, à un nom et à une nationalité.

Principe 4 :

La personne handicapée doit bénéficier de la sécurité sociale, elle doit pouvoir grandir et se développer d’une façon saine ; à cette fin, une aide et une protection spéciales doivent lui être assurées, notamment des soins prénatals et postnatals adéquats. La personne handicapée a droit à une alimentation, à un logement, à des loisirs et à des soins médicaux adéquats.

Principe 5 :

La personne handicapée physiquement, mentalement, ou socialement désavantagée doit recevoir le traitement, l’éducation et les soins spéciaux que nécessite son état ou sa situation.

Principe 6 :

La personne handicapée de naissance, pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d’amour et de compréhension. Elle doit, autant que possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause, dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle ; la personne handicapée en bas âge ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, être séparée de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le devoir de prendre un soin particulier des personnes handicapées sans famille ou de ceux qui n’ont pas de moyens d’existence suffisants. Il est souhaitable que soient accordées aux familles nombreuses des allocations de l’État ou autres pour l’entretien des personnes handicapées.

Principe 7 :

La personne handicapée a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Elle doit bénéficier d’une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d’égalité de chances, le cas échéant compensées selon le handicap, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile de la société si elle le désire. L’intérêt supérieur de la personne handicapée doit être le guide de ceux qui ont la responsabilité de son éducation et de son orientation ; cette responsabilité incombe en priorité à ses parents ou ses tuteurs. L’enfant handicapé doit avoir toutes possibilités de se livrer à des jeux et à des activités récréatives, qui doivent être orientés vers les fins visées par l’éducation ; la société et les pouvoirs publics doivent s’efforcer de favoriser la jouissance de ce droit, ainsi que compenser et réparer le handicap.

Principe 8 :

La personne handicapée doit, en toutes circonstances, être parmi les premiers à recevoir protection et secours.

Principe 9 :

La personne handicapée doit être protégée contre toute forme de négligence, de cruauté, et d’exploitation, elle ne doit pas être soumise à la traite, sous quelque forme que ce soit. La personne handicapée ne doit pas être admise à l’emploi avant d’avoir atteint un âge minimum approprié ; elle ne doit en aucun cas être astreinte ou autorisée à prendre une occupation ou un emploi qui nuise à sa santé ou à son éducation, ou qui entrave son développement physique, mental ou moral.

Principe 10 :

La personne handicapée doit être protégée contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination physique ou comportementale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination. Elle doit être élevée dans un esprit de compréhension, de tolérance, d’amitié entre les peuples, de paix et de fraternité universelle, et dans le sentiment qu’il lui appartient de consacrer son énergie et ses talents au service de ses semblables si elle le désire et selon ses capacités.

Principe général :

La société étant constamment en demande d’associés afin de remplacer les personnes décédées qui la constituaient, elle se doit, puisqu’elle est demandeuse de partenaires contraints d’exister pour son service, et puisqu’elle est respectueuse des Droits de l'homme qu’elle a elle-même institués, d’assurer à chacun une vie décente, intéressante, riche en opportunités, saine, non belliqueuse, et gratuite ; et puisqu’elle n’est pas en mesure d’assurer que chaque humain, existant pour son service, naisse et demeure indemne de handicaps physiques ou mentaux, elle se doit de compenser et réparer dans la mesure du possible les échecs de la génération de ces personnes et de leur vie.

Il faut toujours rappeler que la fabrication d’une existence n’est jamais maitrisée et qu’elle ne sert que ceux qui existent déjà ; que l’aléa de cette fabrication à l’aveugle implique la mère qui risque sa santé et sa vie en procréant, mais surtout la nouvelle personne, l’enfant, qui en supporte toutes les conséquences pour le seul service d’autrui, puisqu’il existera sans son accord préalable évidemment impossible, et cette existence contrainte s'effectuera avec un corps, aussi bien qu'un intellect, et dans un milieu qu’il n’a pas choisis.

Fin – L'auteur