mardi 14 avril 2020

Le marché de l'air

Le marché de l'air


Nous payons notre eau, nous payons notre nourriture, et maintenant nous allons payer notre air. En achetant un masque, nous achetons un filtre à air, nous achetons donc notre air, comme nous achetons de l'eau épurée. Puisque nous ne pouvons sortir prendre des bains de soleil, il va falloir que nous achetions de la vitamine D, c'est-à-dire qu'il va même falloir se payer le soleil. Vous appréciez l'esclavage, alors poursuivez! 

E. Berlherm

lundi 13 avril 2020

Bébés médicaments




Bébés médicaments


Définition de « bébé médicament » captée sur Doctissimo:
« Un nouveau-né capable de sauver son frère ou sa sœur d'une maladie grave, voilà ce que signifie l'expression de "bébé médicament" ou "bébé du double espoir". Si ce terme peut parfois choquer, il est aujourd'hui possible de concevoir un enfant possédant de telles caractéristiques. »


Un embryon peut être choisi selon ses spécificités (donc après la fécondation de l'ovule et plutôt que de l'avorter il est sélectionné pour soigner un membre de la fratrie gravement malade). Cela permet de soigner un frère ou une sœur porteurs d'une maladie génétique sans remède. Sa fabrication (sa mise au monde) autorise par exemple une greffe de sang du cordon ombilical ou de moelle osseuse pour le frère ou la sœur incurable sans cela. Le premier bébé médicament est né en 2000 aux USA, la France a autorisé la fabrication d'un enfant médicament en 2006.


Cette autorisation de procréer un bébé médicament suppose que le bébé médicament sera (relativement) sain. L'embryon est même mis en route pour cette raison : il faut qu'il soit indemne de la maladie de son ainé. La personne est donc fabriquée pour « servir » ses parents et sa sœur ou son frère, et la société par la même occasion, car si l'on peut soigner l'enfant malade, cela fera autant de moins à payer tout au long de sa vie par des soins souvent lourds et couteux. Le premier avait déjà été fabriqué pour le service parental et social, il n'y a donc pas de grandes différences de conception (c'est le cas de le dire) entre le premier et le second.

Le premier avait été loupé, et comme cela porte préjudice à la famille et à la société statistiquement, on lance la fabrication d'un autre pour rattraper le coup. Si les parents étaient dans la normalité, avec le bébé sain à venir, cela fera du 25% loupé. On reste dans les normes mondiales. Trois pour faire tourner la nation et le quatrième qui servira à occuper quelques membres de la même nation.

Fabriquer un bébé (une personne), un seul, n'est pas une obligation. Personne n'y est obligé (excepté les femmes violées vulgairement ou patriarcalement). Avant que ce bébé soit fabriqué, sa vie n'avait pas de sens puisqu'il n'existait pas. Donc le fabriquer sans raison à ses très grands risques (et aussi celui de la mère) est carrément stupide, c'est animal donc stupide, mais quand c'est humain, c'est-à-dire quand l'acte est analysable logiquement, compassionnellement, c'est immonde.

Un dessin vaut mieux qu’un long discours :
Ce rectangle (vous ne voyez pas un rectangle ?) représente les quelque 140 millions de personnes qui sont fabriquées chaque année sur Terre en ces dernières décennies de folies. La partie à droite est encombrée de formes colorées représentant les humains censés être normaux, et à peu près bien portants.

La partie étoilée à gauche représente les handicapés de naissance, les plus gravement infirmes, les plus douloureusement sabotées par leurs parents avec l'assentiment social et votre propre accord. Cette part gauche de l'humanité a toujours existé, plus ou moins importante, mais a toujours existé.

Quand vous lancez la fabrication d'un enfant, le vôtre (qui ne vous appartient pas), vous acceptez ces millions de handicapés comme une nécessité pour la pérennité de votre espèce, pour la pérennité de votre nation, pour la pérennité sociale, pour la pérennité de vos idées, pour la pérennité des mécanismes de l'univers (dois-je vous demander à quoi servent ces différentes pérennités ?). Vous êtes complices du crime infini de leur fabrication.

Avant de lancer la fabrication d'un enfant, avez-vous ouvert les yeux sur leur sort ? Avez-vous fait un tour (tel un touriste du malheur) dans un hôpital, dans un centre pour handicapé physique ou mental, une école pour enfants inadaptés, une simple petite excursion sur le site de l'OMS, sur celui de handicap international ? Vous ne voyez pas de handicapés autour de vous, c'est qu'ils sont cachés (condamnés au confinement à perpétuité pour cause d'impéritie des fabricants).

Je reviens à mon quasi rectangle ci-dessus. La part de handicap de l'humanité est une certitude. Je dirais une habitude. Nous ne pouvons faire sans. Chaque couple, chaque femme, quand ils ébauchent leurs nourrissons, l'espèrent au moins normal, l'imagine même supérieur. En fait, ils jouent aux dés à quatre faces sur le dos du marmot qui n'est pas encore une personne puisque ce jeu est interdit sur la tête des humains non consentants. L'humanité elle, ne joue pas au dé. Le sort d'une part d'entre elle est d'emblée inéluctablement joué.

Pour que les normaux existent et fassent tourner quelque chose qui n'a aucune utilité dans l'absolue, ils doivent faire exister le handicap et obliger à souffrir son porteur i-n-c-o-m-m-e-n-s-u-r-a-b-l-e-m-e-n-t (au vrai sens de l'adverbe).

Si un individu joue à la roulette russe, par contre l’État ne le fait pas. Il ne joue pas. Il coupe la poire en quatre. Il ne désigne personne en particulier pour subir le malheur du handicap. Mais ce quart sera handicapé gravement. Pire qu'à la guerre. Pire que le confinement servant à sauver quelques milliers ou dizaines de milliers de personnes. L'humanité est handicapée, elle souffre, mais les États s'en foutent. La souffrance est virtuelle pour eux puisqu'ils ne la ressentent pas directement. (Pour rappel, un quart de huit-milliards de personnes, cela doit faire aux alentours de deux-milliards. Les entendez-vous chuchoter leur douleur ?)

Ce quart de handicapés pourrait être sauvé, mais l’État a besoin de sa propre pérennité sans utilité (la continuité de l’État). Alors il préfère conserver le tabou sur le sujet existentiel. L’État fait tout ce qu'il peut pour conserver le peuple dans l'ignorance de la question existentielle dont les philosophent parlent pourtant depuis des milliers d'années. À quoi sert d'exister ? Réponse : à rien. Alors, pourquoi faire souffrir tant de gens ? Réponse : je dois poursuivre. Quoi ? Réponse : l'existence de l'inutilité.

Pourquoi obéir à l'ordre d'exister de l'univers ? Réponse : je suis une personne libre d'obéir si ça me chante, au détriment des souffrants (il s'agit du même genre de libéralisme que le monétaire, toujours au détriment des autres. Libéralisme animal = loi du plus fort.)

Nous sommes tous des bébés médicaments. Nous servons à colmater les brèches de la nation que sont les vieux qui meurent sans gaité de cœur. Nous sommes fabriqués pour soigner la psychopathologie de nos parents. Sans nous ils s'ennuieraient. Sans nous leurs libidos auraient des lacunes. Sans nous l'idée de pérennité que la culture leur a mise en tête leur provoquerait un traumatisme profond.

Nous devons faire gonfler le ventre de nos mères, qui se plaindront de leur propre souffrance. Tu accoucheras dans la douleur. Ne mérites-tu pas de souffrir si c'est pour participer à ce carnage du handicap ? Voyez ces dizaines de milles ventres gonflés à terme expulsant ce jour (aujourd'hui comme demain) les souffreteux pour le service national.

Société = associés = complices.


Merci.


E. Berlherm



Coronavirus - Covid 19




Coronavirus - Covid 19


Le coronavirus a bon dos. Vous l'accusez. Mais il n'est qu'un élément de la nature, un mécanisme normal de la nature. Des virus il y en aura toujours et nous connaissons leur « virulence ». Plus le terrain de jeu du virus est vaste, plus il est heureux et se développe avec bonheur qui est notre malheur. Il est comme un spermatozoïde dans son élément. C'est le nombre d'humains qui cause problème. Car nous sommes la confiture du virus. Il se délecte de nous. Le confinement des humains, ce sont les villes. Nous sommes serrés comme des sardines dans leur ferblanterie. Nous brassons les molécules et façonnons les virus, tant nos coudes sont collés les uns aux corps des autres. Nous sommes (tous les animaux) des mixeurs à molécules qui n'attendent que la bonne manière de s'assembler, et chacune de nos cellules est un vaste aéroport qui guette la navette virus pour la répliquer comme on lance un message : « merci, merci, merci, mille mercis, je n'en demande pas tant ! »
Depuis combien de millénaires êtes-vous prévenus des méfaits des épidémies ? Aujourd'hui, les aéroports internationaux sont comme des pays à l'intérieur des pays. Toute épidémie dans une grande ville est automatiquement une pandémie. Nous sommes virologiquement mondialisés, et cela ne changera plus. Le virus unit chacun des humains sur toute la planète. Il est un moyen de communication silencieux entre toutes les personnes ; même les autres animaux participent au dialogue inter-espèces. Le virus ne nous immortalise pas, il est mortifère et il nous mortifie. Nous sommes en idiocratie et la micro-bestiole se marre de notre stupidité. Où sont les prévisionnistes politiques ?
Gouverner cela signifie tenir le gouvernail, et c'est donc prévoir la mer et le vent. Ils sont instruits nos gouvernants. Ils ont les moyens, de nombreux conseillers, des intelligences naturelles et artificielles à leur disposition. Qu'en font-ils ? Allons-nous rester des milliards d'humains à peupler la planète pour servir de cobayes aux futures générations ? À force de tester tous les virus imaginables, nous allons évoluer en un super humain à l'abri du pare-feu immunitaire que les générations précédentes auront construit. Pourquoi papa/maman vous ont-ils fabriqués ? « pour tester le pare-feu. » Chouette destinée !
Les humains vont-ils tous les deux ou trois ans devoir rester confinés pour laisser passer la tempête covid-20, 21, 22, 23... ? L'ancien que je suis perd son temps et le peu de vie qui lui reste. Mes secondes de vieux valent plus que celles d'un jeune. Plus j'approche de l'heure fatidique qui ne saurait tarder, plus mon cerveau s'impatiente et plus mes muscles rouillent.
Bon, je sais bien que vous êtes innocents de vos conneries, mais tout de même ! Réagissez.


Fin – E. Berlherm



mercredi 1 avril 2020

État Providence




État Providence

On entend souvent parler d'état providence en ce moment à cause du coronavirus. Qu'est-ce donc qu'un état providence ? Mystère !
L'État est soit un état démocratique élu par le peuple au service du peuple, soit un état esclavagiste, un état voleur. Il n'y a pas d'état providence. Les personnes ont toutes été contraintes d'exister. Il est inutile de lancer leur fabrication si c'est pour ne pas les faire vivre correctement. Les personnes contraintes d'exister n'ont pas à démontrer leur utilité sociale pour pouvoir bien vivre. Sinon il est inutile de les fabriquer pour maintenir le cercle vicieux en état de fonctionner vicieusement. C'est stupide.
Cette idée, de vouloir contraindre à l'existence pour entrer au service social ou pour combler les trous dans la trame sociale causée par les morts ou encore pour pérenniser l'espèce, est de l'esclavagisme fondamental. On appelle bébé-médicament un bébé dont on lance la fabrication pour soigner un ainé malade. Pourquoi est-il malade? Comment a-t-on osé le fabriquer avec ce risque infini? Comment appeler un bébé fabriqué pour servir de bouche trou social ? Comment appelez-vous la proportion inadmissible de handicapés de naissance? (Un seul handicap est inadmissible.) Comment appeler un bébé fabriqué pour soigner le désir des parents d'avoir un enfant (cette aliénation mentale et corporelle), parents eux-mêmes fabriqués par d'autres parents malades psychologiquement du même désir de procréer ? Si et quand vous faites un bébé sachez logiquement pourquoi vous osez lancer sa fabrication à ses risques. (Vous ne trouverez aucune raison véritable.)
Soit nous prenons comme base de nos rapports les droits humains (Droits de l'homme), soit nous revenons à notre système animal fondamental sans règles, sans lois. C'est soit l'un soit l'autre.
Si nous prenons les droits humains comme principe de coexistence, alors il faut admettre le fait que lorsque nous fabriquons une personne, cela n'a d'utilité que pour la famille et la société, et aucune utilité pour la personne avant qu'elle ne soit fabriquée. C'est une contrainte qui est faite sur une personne. « Exister » n'est pas une liberté. Personne ne nait librement. (Rappelons comme d'habitude que personne ne maitrise la fabrication d'une existence, et qu'un être, fabriqué pour servir, peut naitre totalement handicapé, ne rendant service à personne et encore moins à elle-même.)
Si vous avez été fabriqué pour servir la société, la moindre des choses est que la société vous maintienne en condition d'exercer votre utilité sociale, idem pour la famille, ce que fait cette dernière par obligation sociale jusqu'à la majorité de l'enfant. La société doit avoir les mêmes devoirs envers la personne, mais cela du début jusqu'à la fin de la vie de la personne. La société n'existe que par cette association entre humains. Elle n'a pas d'autre but que maintenir le groupe en bonne santé, donc chaque personne. Il n'y a pas d'état providence, il n'y a que des états qui s'occupent des personnes qu'il a contraintes d'exister dans le seul but de le maintenir en état de fonctionnement (sans raison). L'état n'existe que parce que les gens existent. Le rôle de l'état est de prévoir dans tous les domaines et cela de façon exhaustive. Qu'il fasse son boulot, ou qu'il disparaisse !
L'État est composé d'êtres humains, de personnes, qui pensent, qui souffrent, qui meurent, qui ont été elles-mêmes contraints d'exister. La continuité de l'État doit passer après leur propre humanité. Nous naissons tous humains avant d'avoir une fonction sociale, et nous mourons humains sans fonction sociale. L'État composé d'humains doit raisonner humainement, comme un ensemble de personnes pour des personnes, puisque c'est son rôle, et pas en machine à pérenniser la machine, en système à pérenniser le système.


Fin – E. Berlherm