mardi 11 mai 2021

Contrôle de l'agressivité

Les éducatrices (et éducateurs) passent-elles plus de temps avec les jeunes garçons qu'avec les jeunes filles pour leur enseigner à se contrôler ? Ne devraient-elles pas passer plus de temps avec les jeunes mâles qui sont beaucoup plus agressifs fondamentalement que les jeunes femelles, et même, par malheur, culturellement ?

Y a-t-il à l'école un enseignant qui apprend aux enfants dès les primaires le contrôle de soi et la convivialité ? La maitrise de l'agressivité est pourtant une matière très importante dans la vie. Non, cette matière n'existe pas à l'école. Un enfant agressif est simplement renvoyé chez ses parents à charge pour eux de gérer cet associé trop encombrant et hors normalité. Pourtant si les parents n'ont pas déjà fait le boulot avant l'école, ils ne vont certainement pas mieux y parvenir par la suite. Un enfant trop agressif est un petit « malade » social, il doit être soigné par des spécialistes. Cet enfant, comme tous les autres a été désiré par la société. La société doit traiter son cas avec soin.

Être soi cela s'apprend, dire « Je », cela s'apprend également, et affecter le second au premier cela s'apprend tout autant et avec peut-être encore plus de difficulté qu'être soi et dire « Je », car il faut de nombreuses années pour cela. Certains n'y parviennent jamais, d'où les nombreux schizophrènes et autres multiples-personnalités qui n'ont pas habillé le soi d'un seul costume mais de plusieurs.

Les humains sont censés être égaux. Eh bien, oui, ils le sont devant la justice, mais, hommes et femmes ne sont pas tout à fait identiques physiquement (et donc intellectuellement), ils doivent être formés selon ce qu'ils sont, afin d'entrer dans la société (puisqu'on les y a obligés). Non seulement il faut tenir compte du sexe des personnes, mais de chaque individualité. Il n'y a pas de modèle stéréotypé d'humain, pas plus chez les garçons que chez les filles. Nous sommes tous différents les uns les autres, et même tous différents pendant notre croissance jusqu'à la mort.

Vous connaissez le morphing au cinéma, cette technique qui permet de passer d'une forme à une autre graduellement et invisiblement. Eh bien, nous sommes ainsi ; nous passons de la cellule fécondée à la mort de l'individu par une sorte de morphing cellulaire, musculaire, osseux, etc. Nous sommes des êtres en quatre dimensions, dont la temporelle, celle qui nous fait glisser sur le toboggan fatal. Personne ne maitrise ni la transformation ni la glissade temporelle qui produit ce morphing. Vous ne remonterez jamais le toboggan, car le temps n'est qu'un concept comme le toboggan fatal.

Parce qu'il le faut, je rappelle que personne n'a demandé à faire partie de la société, que personne n'a même demandé à exister, pas plus comme femelle que comme mâle, et avec telle ou telle caractéristique, défaut ou qualité dont personne n'est redevable ni responsable ?

Parce que c'est nécessaire, je rappelle également ceci : ne faut-il pas être stupide, quand on est coresponsable de la fabrication d'un enfant ainsi que de son éducation (je parle de la société française qui est donc une association), puisque l'on a autorisé cette fabrication et que l'on a imposé et participé à l'éducation de l'enfant, de juger l'enfant pour sa conduite inappropriée? C'est totalement absurde. Mais il faut dire que la société étant le résultat de sa propre éducation on voit mal comment elle pourrait ne pas être stupide et commettre cette erreur grossière et criminelle (selon son propre sens de l'éthique et de la justice) de punir ce qu'elle fabrique elle-même au lieu de se corriger elle-même.

N'est-il pas évident que les humains mâles sont plus agressifs que les femelles ? N'est-ce pas dû à notre animalité naturelle ? Cette agressivité n'était-elle pas une nécessité autrefois ? Et n'est-ce pas souvent un besoin social que les mâles soient ainsi ? N'est-ce pas le mâle que l'on retrouve toujours en majorité dans les armées du monde ? Voit-on beaucoup de femmes dans les brigades policières contrôlant les manifestations ?

Les mâles comme les femelles sont mis au monde par d'autres humains femelles et mâles. À qui devons-nous notre genre, notre sexualité ? Sommes-nous responsables de nos organes génitaux et de nos hormones, de notre libido ? Qui a fabriqué nos corps avec toutes ces fonctionnalités reproductives, si ce n'est d'autres humains parfaitement au courant de cela et de l'aléatoire de notre avenir ? Qui a fabriqué notre agressivité de mâle très fortement corrélée à la sexualité ? avons-nous demandé l'un et l'autre, phallus et combattivité ?

Pourquoi les mâles comme les femelles obéissent-ils à l'injonction que leurs parents et le hasard leur ont donné de se comporter en mâle ou femelle alors qu'ils naissent ainsi par hasard (une chance sur deux) ? Pourquoi obéir aux ordres de la Nature qui n'est qu'une machine ? Si le libre arbitre existait pourquoi ne permet-il pas de surpasser l'agressivité ou n'importe quelle pulsion ? Pourquoi nous a-t-on fabriqué avec des pulsions dangereuses ?

Vous dites que nos fabricants n'ont pas contrôlé notre fabrication ? Vous dites qu'ils ne sont pas responsables de la fabrication de nos futures pulsions de notre future agressivité de nos futurs crimes et délits éventuels ! Vous dites que leur responsabilité est superficielle, qu'elle cesse dès nos douze, quinze, ou dix-huit ans puisque la leur a commencé aux mêmes âges ! Ils lancent la pièce de monnaie en l'air et ne sont pas responsables du pile ou du face ; mais vous faites erreur, ils sont responsables des deux, le pile et le face, la fille ou le garçon. Ils lancent la boule de neige que nous sommes et elle devient responsable des dégâts causés par l'avalanche ! Le Garçon/Pile devient responsable de son agressivité et la Fille/Face responsable d'être une victime éventuelle ! Êtes-vous le sosie mental de Ponce Pilate ? Êtes-vous le Dieu monothéiste créateur de la grande « rolling stone » univers ?

Je n'ai pas plus de libre arbitre que vous, et mon univers est aussi déterministe que le vôtre, mais j'ai fait cette recherche et j'en ai tiré les conclusions. Et c'est déterministe. Et je n'ai toujours pas de libre arbitre, car je n'ai pas encore trouvé le moyen d'activer mes neurones et de vous empêcher d'affecter leur fonctionnement quand bon vous semble.

Quels sont les éléments sous votre peau que vous contrôlez volontairement ? Comment avez-vous appris à contrôler vos jambes pour marcher, votre main pour écrire (les deux si vous êtes ambidextre), votre bouche pour parler, et combien de temps cela vous a-t-il pris ? N'oubliez pas que votre volonté est également sous votre peau, elle ne se trouve pas dans un halo nébuleux qui couronne votre tête. Votre volonté, elle-même, fonctionne grâce à un matériel fabriqué par vos parents sans contrôle de leur part et sans plus de contrôle de la vôtre, ce sont des structures neuronales autofonctionnelles ; c'est de la matière cellulaire, moléculaire, atomique et quantique dont vous n'avez aucun ressenti. Cette structure vous fait, ce n'est pas vous qui la faites. Cette structure vous la devez à vos parents, vos fabricants, et à la mécanique universelle, qui n'est pas responsable, tout comme eux, et tout comme vous.

Lucrèce disait ceci il y a plus de 2000 ans :

« Mais, pour nous-même, était-ce un mal de ne pas naitre ?

Quiconque est né peut vivre et se cramponne à l’être,

Autant que l’y retient la douce volupté ;

Mais qui regrettera ce qu’il n’a pas gouté ?

Et qu’importe à qui n’est entré dans aucun nombre,

N’ayant pas vu le jour, d’être resté dans l’ombre ? »

J'ajoute : quiconque est né, vit selon ce qu'il est, et agira selon sa compréhension dans le monde et les conditions qui lui sont imposées comme n'importe quel animal/machine. Et est-ce la douce volupté qui régit la vie du handicapé ou de l'être qui souffre d'exister ? Pourquoi Lucrèce ne culpabilise-t-il pas ses parents ? Est-ce un oubli, un tabou, la crainte, l'amour, l'acceptation docile ?

Le savoir permet la rétroaction. Quand il est correctement implanté, cela fonctionne. L'univers est déterministe, vous aussi puisque vous en êtes un élément. Le déterminisme ne change rien aux possibilités d'éducation. Nous éduquons avec ce même déterminisme. L'ordinateur est une machine, il agit et réagit en fonction de ses fonctionnalités et de ses connaissances, il est de cet univers déterministe, il fonctionne tout comme nous qui agissons et réagissons sensiblement de la même manière. Nous apprenons à l'IA à apprendre, comme nous apprenons à l'enfant à apprendre, mais ni l'un ni l'autre n'est et ne devient responsable. L'enfant est une intelligence calquée sur la nôtre, il est fabriqué comme une IA, mais sans contrôle de fabrication et sans savoir comment correctement l'éduquer, votre enfant est votre IA, une intelligence copiée sur la vôtre.

La fonction de contrôle de l'agressivité est beaucoup plus complexe à apprendre que les fonctions arithmétiques d'addition ou de multiplication, et pourtant combien de temps passent nos éducatrices (ou éducateurs) à enseigner l'arithmétique en comparaison du temps passé pour enseigner la fonction de contrôle de la violence pourtant innée ? Enseignent-elles cette dernière méthodiquement, et comment s'y prennent-elles ? S'il est facile de vérifier que la fonction arithmétique de multiplication a été à peu près correctement implantée dans le cerveau des enfants, par contre comment le faire avec la fonction de contrôle de l'agressivité ? Quelqu'un le sait-il ?

Si vous ne parvenez pas à vous contrôler, à contrôler vos émotions, à contrôler vos paroles, demandez-vous si le constructeur de votre corps et de vos fonctions mentales n'a pas fait une erreur de fabrication ou d'éducation. Allez trouver vos parents et posez-leur la question de la situation de cette fonction mentale dans votre système nerveux. Allez également voir vos éducateurs sociaux (instits et profs) et demandez-leur comment ils ont inscrit cette fonction essentielle pour les rapports sociaux dans votre mentalité. D'ailleurs pourquoi avez-vous besoin de rapports sociaux si ce n'est parce que cela vous a été imposé, ainsi que les règles ?

Si je suis l'arbitre de mes actes, qu'est-ce qui contrôle l'arbitre ? Qui a fabriqué l'arbitre et le contrôleur de l'arbitre ? Pourquoi y aurait-il besoin d'un contrôleur de l'arbitre ? Mais si le contrôleur n'est pas nécessaire, comment l'arbitre fabriqué par nos géniteurs peut-il être responsable des actes qu'il contrôle, actes eux-mêmes induits par le monde environnant ? L'arbitre peut-il être libre ou le devenir alors qu'il ne s'est pas initié lui-même et qu'il se développe dans un monde qu'il n'a pas choisi, un monde qu'il subit ?

J'ai souvent entendu la phrase « Je me contrôle ». Ce qui peut s'exprimer ainsi « Je contrôle Je ». Est-ce que ça n'est pas étrange ? Comme si le second « Je » était un autre soi. Cela ferait deux personnes en une. N'est-ce pas de la schizophrénie ?

Il n'y a qu'un Émile Berlherm. « Je » suis cet Émile. Mais qu'est-ce qui me permet de penser cette phrase ? Où cette pensée se situe-t-elle ? Si je perdais mes quatre membres, une grosse partie de mon anatomie, je continuerais de dire « Je » et la société me désignerait par mon nom. Comment ces deux êtres avec et sans membres peuvent-ils être la même personne ? Et comment la continuité de la série d'individus différents que je suis de la naissance à la mort (du bébé au vieillard en passant par l'ado et l'adulte), qui sont des êtres distincts physiquement (mais continus), peut-elle se considérer comme étant la même personne ? Comment une personne peut-elle être responsable de son être antérieur ?

C'est simple. Nous mémorisons le nom qui nous représente pour les autres. Pour vous et la société, je suis désigné par l'étiquette Émile Berlherm, même quand j'étais un atroce lardon sans tête. Pour moi évidemment je suis bien plus, et je le suis constamment, quoique toujours et continuellement différent.

La structure mentale qui me permet de penser et de dire « Je » est très complexe. On pourrait la comparer à un essaim d'abeilles composé de millions voire de milliards d'individus. La structure dépend des individus. La structure ne commande pas aux individus. « Je », qui est une structure complexe de neurones et autres éléments du cerveau, dépend de tous ces éléments. « Je » c'est l'essaim composé d'individus qui sont essentiellement des neurones. Dans un essaim d'abeilles les individus s'intéressent peut-être à l'essaim, mais il m'étonnerait beaucoup que chaque neurone s'intéresse à la structure qu'ils forment, qu'ils s'intéressent à ce qui permet de dire et penser « Je ».

Donc qui contrôle quoi dans ce fatras mental ? Eh bien l'apprentissage, un automatisme acquis par contrôle extérieur. Une sorte de logiciel composé de multiples composants installés à la diable par nos éducateurs et par la nature. Qui est responsable du foutoir ? La personne elle-même, c'est-à-dire vous, éduquée et construite par ces autres, ou bien tous ceux qui ont participé au montage que vous êtes, qui va rester en construction et éducation permanente jusqu'à la mort ?

Êtes-vous responsable de la structure des atomes qui vous constituent ? Non, évidemment. Alors comment pourriez-vous être responsable de la volonté qui est une structure neuronale composée d'atomes autonomes incontrôlables ?

La société fabrique les existences, éduque les personnes, promulgue les lois, c’est donc elle qui décide dès votre conception que vous serez potentiellement un criminel. Elle ne sait pas que ce sera vous précisément, nommément, mais puisqu’elle fait en sorte que vous existiez elle est responsable de votre existence et de toutes vos actions. Puisqu’elle vous éduque (même en partie), elle est responsable de votre éducation. Ceux qui participent, ne serait-ce qu'un peu, sont responsables en totalité. La responsabilité (selon le sens social) ne se divise pas ; elle est égale pour tous. Puisqu’elle fait les lois, c’est elle, la société, qui décide si telle part de votre comportement est criminelle ou pas. Dès qu'elle fait des lois, c'est parce qu'elle sait que vous n'avez pas été construit avec ces lois pré-inscrites en vous et qu'il faut vous les apprendre. Il faut vous forcer à les acquérir.

C’est comme de fabriquer un jeu d’échecs, de fabriquer les pièces du jeu, de concocter les règles du jeu, d’autoriser les divers degrés de liberté des pièces par leur simple existence et d’interdire que telle ou telle pièce fasse un mouvement que la société décide contraire aux lois. La pièce possède donc le degré de liberté permettant de commettre un crime du fait que la société le lui a donné ce degré de liberté. Un jeu d'échecs sur ordinateur bien programmé ne commet pas de délit ni de crime, il ne transgresse aucune règle. Avez-vous été bien programmé avant de jouer à votre jeu de la vie qui vous a été imposé ? Vous pensez que cette absence de programmation stricte de votre cerveau est votre liberté ! Non, puisque vous n'êtes pas libre d'exister et tel que vous êtes !

Pour être un assassin, il faut d'abord être un humain, une personne humaine. Il faut donc avoir été mis au monde par des parents, une mère et un père. Ces deux géniteurs ont été autorisés à procréer, puisque ce qui n'est pas interdit est autorisé. Les droits de l'homme affirment que chacun peut fonder une famille. Donc les deux géniteurs avec l'accord social ont lancé la fabrication de ce futur assassin. Je ne pense pas qu'ils voulaient faire un assassin. Mais ils ont mis, dans l'enfant fabriqué et qu'ils vont intégrer à la société, tous les éléments pour qu'ils deviennent un assassin. Et ils n'ont pas mis en lui simultanément les éléments de contrôle pour l'empêcher de commettre des assassinats. Et la société connaissant tous ces risques, a-t-elle pu empêcher ce qui est advenu en accord avec ses propres principes ?

Vous l'associé, vous fabriquez un assassin ou brigand potentiel sans le savoir et sans le désirer vraiment mais cela fait partie du deal de notre animalité. Procréer imparfaitement est autorisé par la société. La société interdit de commettre délit ou crime mais n'interdit aucunement de fabriquer le potentiel criminel chez une personne qui n'a pas demandé à exister. La société est complice de la procréation de la personne, comme de tout associé. Elle est responsable selon ses propres règles. Mais elle s'en lave les mains et ne sait pas mieux faire que de se débarrasser du gêneur. Ce n'est pas de la justice basée sur des principes scientifiques, c'est de la justice de tabloïd anglais, c'est de la justice populiste.

Peut-on imaginer que l'enfant fabriqué ait décidé par lui-même avant d'exister qu'il allait devenir un assassin ? Il est devenu un assassin parce que ses parents et la société lui ont donné l’opportunité de devenir assassin. Ils l'ont d'abord fabriqué avec ce potentiel, et ils l'ont mis dans un monde où l'assassinat était possible, où les lois le proclamaient bien avant qu'il ne soit fabriqué, et les parents ont accepté ce fait bien connu. L'enfant pouvait être victime ou assassin. La société l'a fait assassin. La société fabrique les victimes et les assassins, parce qu'elle fabrique les personnes et les lois qui gèrent la conduite des personnes dont elle ne peut gérer les conduites directement dans leur fabrication et dans leur éducation post-fabrication. La société est stupide. On ne punit pas ce qu'on fabrique soi-même.

Il n'y a qu'un type de violence, mais qui peut être engendrée sous deux formes de comportement, la violence idéologique et la folie passagère ou générale. Toutes les violences sont inhérentes à l'être humain, l'animal humain. L'être humain est naturellement agressif. Il l'est toujours contre la nature et lui-même, car il a simplement le pouvoir de le faire. La Nature l'a doté de cette énergie. Il a toujours été agressif contre les autres êtres humains, ceux qui ne sont pas de sa tribu proche, ou dans son propre camp pour prendre la place du chef, c'est une constance.

Les personnes agressives ont besoin de raison pour passer à l'acte. Ce sont des gens qui sont comme des volcans au bord de l'éruption et qu'un rien suffit pour projeter leur violence sur autrui. Qui a fabriqué le volcan et le potentiel explosif ?

Quand on aborde un chat sauvage, on le fait avec prudence. Il a des griffes, il est agressif et violent, il tient à sa liberté, il va se défendre. Nous le savons. Et nous savons également qu'il est innocent des futurs coups de griffes dont il va nous lacérer les bras, ainsi que des dégâts qu'il a commis dans le magasin qu'il vient d'envahir. Mais ce n'est qu'un chat ! Il faut le capturer. Il n'a pas son mot à dire.

Si vous voulez contrôler l'agressivité des humains, il faut commencer par réduire l'entropie, c'est-à-dire le nombre d'humains, et surtout sa densité. L'humain est comme un gaz, si vous le comprimez, il s'agite et s'échauffe. Nos villes et nos nations sont des bouilloires. La surface de la planète elle-même s'échauffe. Nous sommes en état de surfusion. Il faut également connaitre l'humain pour l'éduquer correctement. Mais peut-être aussi faudrait-il mieux le construire, et éviter les défectuosités. Je n'aurais pas apprécié d'avoir été fabriqué avec des membres ou organes en moins, et une souffrance permanente, c'est déjà assez pénible comme ça. C'est déjà assez pénible de n'être maitre de rien (ce qui est le lot de tous) et de le savoir (ce qui est le cas de peu).

« Ne pas s'emmerder soi-même sans emmerder les autres, car si vous emmerdez les autres ils vous le rendront et vous vous emmerderez. Principe de base : ne pas initier le cycle des emmerdements ou briser le cercle judicieusement. » → voilà en mots clairs (je pense) pour notre époque le principe d'une existence acceptable si les conditions de départ sont correctes, mais pour cela (votre propre conception) ce n'est pas de votre ressort.

Nous les humains sommes les seuls êtres capables dans le monde (peut-être dans l'univers) de nous opposer au principe de l'emmerdement maximum ou Loi de Murphy. Alors pourquoi, bien au contraire, sommes-nous des catalyseurs de l'emmerdement pour nous-mêmes et pour la Vie terrestre ? Nous sommes des barbares destructeurs.

Fin – E. Berlherm

Eau et Argent

Je viens d'entendre (17/04/2021) sur la chaine de télé LCP de la part d'une Députée des « Insoumis » (Mme Mathilde Panot députée du Val-de-Marne) que l'on ne devrait pas payer de la même façon l'eau nécessaire au vital et l'eau utilisée pour le superflu ou pour l'industrie, ce qui me parait évident. (Voir aussi la vidéo de « La France insoumise » → https://www.youtube.com/watch?v=LMKyTb9NTWM )

Il s'agit du même principe que j'ai proposé (dans l'article « Le Sens de l'argent – Désir des gens Désir d'argent ») qui est de séparer l'argent du vital et du superflu, principe selon lequel on ne peut utiliser l'argent du superflu pour jouer contre le vital au point de développer la misère et la souffrance de milliards de personnes.

L'argent nécessaire au vital comme l'eau nécessaire au vital devraient être gratuits, et l'argent de l'essentiel culturel et du superflu devrait se « gagner » ce qui n'est pas humain, ce qui est bestial, mais notre bestialité est la normalité actuelle. Pourquoi est-ce bestial ? Parce que seules les bêtes se battent entre elles. Parce que c'est le principe animal de l'évolution. Certes nous en faisons partie, et nous évoluons sans nous en apercevoir, mais nous avons de quoi contrôler notre animalité, et d'ailleurs la Loi nous y oblige.

Mais si la Loi nous y oblige pourquoi les gouvernements et notre système sont-ils aussi concurrentiels, aussi vindicatifs ? Pourquoi nos gouvernements sont-ils incapables, alors qu'ils sont si peu nombreux, de s'entendre pour le bien commun d'une existence, d'ailleurs inutile quand elle n’existe pas (Lucrèce le savait déjà) ? Est-ce la compréhension de la stupidité de l'existence qui les rend si cons ou sont-ils stupides sans comprendre ?

Dès le moment où nous n'avons pas accès à une eau saine gratuitement, nous sommes en état de surpopulation ou soumis à une dictature. C'est pareil pour tous les aliments qui constituent nos corps. Acheter ses aliments et son eau et son air (puisqu’aujourd'hui nous achetons des filtres à air à cause de la COVID), c'est acheter son corps. La propriété c'est non seulement du vol (voir l'article « La propriété c'est le vol »), mais de l'esclavage, et le cas de l'eau comme de l'argent est particulièrement évident.

Il est manifeste que le problème de l'eau est un problème de « surpopulation » (j'insiste sur surpopulation), qui peut être réglée par le dépeuplement dont aucun politique ne veut parler parce que dépeupler le monde ne peut se faire que politiquement et si toutes les nations du monde se mettent d'accord pour dépeupler « équitablement ». L'humanité est encore une fois prisonnière d'un système (être prisonnier d'un système ce n'est certainement pas ce qu'on peut appeler de la liberté de choix et encore moins du libre arbitre.) La surpopulation favorise l'esclavage, l'endoctrinement, la gouvernance dictatoriale, le capitalisme sauvage actuel (la liberté d'entreprendre sur le dos des autres). La surpopulation favorise les systèmes inamovibles et donc le conservatisme. En gros on ne peut rien changer, car cela produit trop de conséquences incalculables, trop de paramètres impossibles à gérer.

Chercher des solutions, pour nourrir, abreuver l'humain, sans régler le problème de peuplement, ne fera que permettre d'augmenter la population et accentuera le problème. C'est ce qui s'est toujours produit par le passé. L'invention de l'élevage, de l'agriculture, puis le passage à l'intensif, puis le passage aux pesticides, aux OGM, ne fait que permettre d'alimenter encore plus d'humains. Cela ne règle jamais le problème de la souffrance. Cela ne fait que l'augmenter puisqu'il ne faut pas parler en pourcentage quand on mesure la souffrance humaine, mais en nombre de personnes. Chaque individu souffre, et un individu qui souffre pour rien et qui n'est pas consentant pour souffrir, c'est un de trop. Comptons une par une les personnes qui souffrent : un, deux, trois.....

Je suis innocent d'exister et innocent de mes actes, car contraints d'exister, vous tous également ; il s'agit seulement de le savoir et de cesser de se foutre sur la gueule pour rien puisque la Vie n'est pas pérenne, et donc l'humanité non plus. J'ai besoin d'une eau saine pour vivre ; cette eau doit m'être donnée dès la naissance et toute ma vie, comme tout ce qui m'est nécessaire pour vivre pleinement, sainement, dans le bienêtre, et pour réaliser une longue vie de rêve sinon il est inutile de lancer la fabrication d'une existence. Fabriquer une personne sans prévoir toute son existence est un crime dont les gouvernements sont responsables, et les parents des complices idiots (responsable selon le sens social). Le rôle d'un gouvernement est de prévoir, s'ils n'ont rien prévu en ce qui vous concerne, c'est parce qu'ils ont besoin de vous faire chanter, chantage à la souffrance, chantage à la nécessité d'acheter votre propre corps ; de vous faire chanter (sans le dire) pour obtenir votre puissance de travail comme un bourricot.

L'eau est un bien commun, ce qui parait évident, mais la nourriture solide était également un bien commun. Elle existait naturellement et les gens allaient cueillir ou chasser dans la nature jusqu'à ce que l'élevage et l'agriculture se mettent en place avec toutes les dérives actuelles. Mais ces agriculture et élevage sont de l'artificialisation d'un système naturel, de la même façon que le traitement de l'eau et son acheminement sont une industrialisation du système naturel. Alors s'il faut faire de l'eau un bien commun il faudra refaire de toute l'agriculture et de l'élevage également un bien commun, et un bien commun gratuit, car les gens ont besoin de continuer de vivre puisqu'on leur a imposé l'existence. Nous n'avons pas le droit à la vie (cette phrase est une faute de sens), mais nous avons le droit à continuer de vivre sainement, dans tous les sens du mot, puisque cette vie que l'on veut poursuivre est une vie qui nous a été imposée. Nous avons été mis devant le fait accompli de devoir exister, et exister sur Terre c'est loin d'être le paradis.

L'eau est un bien commun, et comme je suis composé de plus de 60% d'eau, cela voudrait donc dire que je suis un bien commun de l'humanité. Peut-être qu'il aurait fallu demander mon consentement avant de m'imposer d'être un bien commun. C'est peut-être, ironiquement, comme cela que nous voient nos dirigeants, un bien commun qu'ils gèrent selon leurs propres intérêts !

Nous sommes des gouttes d'eau dans l'océan de la Vie en surfusion à la surface du globe, comme l'eau sur une poêle à frire. J'ai toujours vu les choses ainsi, de la même façon que je vois l'arbre comme un geyser lent...

Fin – E. Berlherm

Tous Empoisonneurs

Comment un rationaliste et un croyant  voient-ils le fait d'avoir été contaminé au COVID, qui est un empoisonnement puisqu'on peut au pire (ou au mieux) en mourir ? Comment le gouvernement et la Justice voient-ils une épidémie qui est un empoisonnement des uns par les autres et que l'on se refuse à appeler crime alors que si cela est fait volontairement c'est un crime volontaire ? 

Pourquoi la transmission d'un virus, de la simple grippe, n'est elle pas considérée comme un crime par la justice officielle ? Du moins un délit, car c'est avec évidence une mise en danger de la vie d'autrui ? Peut-être attend-elle, la justice, que l'un d'entre nous porte plainte !

Comment les croyants et les non-croyants voient-ils le fait d'être porteur et transmetteur ?

Pourquoi la normalité d'un fait est-elle parfois jugée criminelle et parfois non ?

Tout être vivant est un empoisonneur. Tout être vivant est porteur de poisons, de virus, de bactéries. Tous les humains sont des empoisonneurs donc des tueurs. Vous vivez, vous empoisonnez, vous tuez.

Combien, chacun d'entre nous, avons-nous tué d'autres humains ?

Quand vous savez être un empoisonneur potentiel ne devez-vous pas éviter la transmission ?

Puisqu'un dieu a empoisonné Adam et Ève et empoisonne tout le monde par la suite, selon les croyants, alors vous pouvez le faire ? Que le plus fort résiste ! C'est animal. Que les bons et les justes résistent ! C'est divin. D'après ce principe, il ne devrait plus y avoir aucun malade et transmetteur sur Terre depuis longtemps, car ils devraient être tous morts et seul le bien devrait régner. J'ai quelque doute sur la réussite du projet divin !

Mais la justice traite des crimes volontaires et involontaires, alors pourquoi le gouvernement qui fait les lois utilisées par la justice ne traite-t-il pas cette sorte d'empoisonnement communautaire comme des crimes (involontaires) ? Pourquoi les gens ne se rendent-ils pas compte que transmettre un virus est criminel ? Ne le savent-ils pas avec le SIDA ou avec une MST, et la justice ne traite-t-elle pas ce cas comme un acte criminel ? (Si vous savez que vous êtes porteur du SIDA et que vous copulez sans prévenir le partenaire et sans protection vous êtes légalement condamnable.)

Le virus est un poison. Mettriez-vous du poison dans les aliments de vos amis ? Quand vous fumez, vous mettez le poison nicotine dans l'air que respirent vos amis. Voulez-vous un peu de poison dans votre verre d'eau, svp ? Voulez-vous un virus COVID dans l'air que vous respirez svp ?

Transmettre un virus de la grippe (s'ils avaient dit que la COVID-19 était le choléra ou la peste, les gens ne l'auraient peut-être pas traité comme une simple grippe (grippe aviaire, grippe du pangolin, etc.) ?) et n'être qu'un simple vecteur parait normal. C'est normal. Mais c'est criminel si on peut l'éviter. Et c'est criminel de le transmettre toujours. Si vous savez que vous pouvez être porteur et donc transmetteur et que vous n'agissez pas en conséquence, vous êtes un criminel même si vous ignorez si vous êtes effectivement porteur.

Les envahisseurs colonisateurs successeurs de Christophe Colomb ont décimé les populations indigènes, car ils étaient porteurs de maladies inconnues des populations. Je suppose donc qu’inversement les maladies des indigènes n'ont pas beaucoup affecté les envahisseurs.

Nous sommes huit-milliards de vecteurs de maladies, huit-milliards de porteurs d'ADN calamiteux, c'est beaucoup trop. Non seulement nous nous contaminons gaiment les uns les autres et vive la loi de l'évolution ! Mais nous contaminons les bêtes, car si eux nous transmettent évidemment nous leur transmettons. Quand nous zigouillons sans coup férir des milliers de bœufs, de visons, de poulets, de bouquetins sauvages, peut-être ces braves bêtes attendent-elles la réciprocité ! Alors, zigouillons-nous, c'est-à-dire réduisons notre population sans tuer personne et sans obliger personne à exister pour devenir un criminel transmetteur morbide sans son consentement, la planète y gagnera en sérénité.

Fin – E. Berlherm


L'Analyste et le Philosophe

Le philosophe officiel est un normopathe donc un sociophile. Il a des devoirs sociaux. Il doit être en accord avec l'ordre public. Son but n'est pas d'utiliser la vérité vraie pour établir sa philosophie. Il doit se censurer et donc occulter ses idées les plus troublantes.

Le philosophe professionnel gagne sa vie en vendant ses idées sous forme de bouquin. Ses livres doivent être vendables. Il doit donc lui aussi se censurer et vous cacher ses idées les plus angoissantes, car il doit être surprenant pour être attractif, éducateur de masse, mais consensuel.

Le philosophe éducateur donne des cours de philosophie, essentiellement à des enfants, en suivant les directives de sa hiérarchie. Il doit donc également se surveiller et dissimuler ses trouvailles les plus préoccupantes, quand il en a, car il est surtout un exégète historien des anciens philosophes.

Le philosophe détaché, l'excentré du social, le philosophe rationaliste, le véritable philosophe est d'abord un analyste, il ne doit tenir compte que de la vérité en sachant ce qu'elle vaut. Il ne doit rien censurer, ni dans ce qu'il utilise, ni dans ce qu'il pense, ni dans ce qu'il dit. Il est analyste, mais il reste humain, donc il fait des erreurs. Mais il partage, car il sait que ses idées doivent être discutées.

Pour étudier un nouveau véhicule, il faut tracer une plus ou moins vaste bulle autour de ce véhicule imaginaire afin de répertorier tous les éléments qui seront en relation avec ce véhicule à tous les instants de son utilisation, de sa conception à sa mort. Pour réaliser ce genre d'étude, je conseille l'arborescence de questions.

Pour étudier un être humain, une seule personne, il faut en faire autant. La bulle doit se déployer largement autour de la conception et suivre l'individu jusqu'à sa fin, donc englobera inhumation et deuil social, l'impact qu'il a eu sur son environnement avant, pendant et après son existence. La bulle est donc spatiale, ce qui englobe la sensation de temps que nous percevons. Cette bulle, pour être correctement déployée, devra englober la société, le pays, l'humanité, la Vie, le monde, l'univers. Il doit étudier la matière du bonhomme ou de la brave dame et son comportement, et comparer avec ses propres impressions, sa perception, sa pensée, sa mémoire, sa conscience et chercher à en connaitre le fonctionnement matériel et mécanique. Cela fait du boulot. Il est temps de s'y mettre.

N'attendez jamais des officiels, des intégrés à la société, qu'ils découvrent ou dévoilent des vérités fondamentales. Ces êtres-là sont des conservateurs. Leurs propres modes de vie, leurs idées de stabilité, comptent plus que la souffrance des autres. Les révolutions ne partent jamais de ce milieu. Au contraire, ils sont les stabilisateurs les normalisateurs à la solde des États qui eux-mêmes sont en place pour maintenir le statuquo. Mais avant de pouvoir agir de la base, il faut répandre les idées, afin que la base soit forte, large et unie. 

Quand un être souffrant est conçu comment défaire la souffrance ? Pourquoi concevoir la souffrance, s'il y a le moindre risque ?

Fin – E. Berlherm