samedi 5 mai 2018

La procréation est la mère de tous les crimes



En France il existe un Comité National d’Éthique. En 2018 il a lancé une consultation nationale de bioéthique sur le thème de la procréation. J’ai appris un peu tard cette consultation, mais j’ai pu malgré tout poser le sujet « La procréation en elle-même n’est pas éthique ». Ce qui me semble la base même du sujet général. Si le sujet que je propose n’est pas traité, alors qu’il est le principal, pourquoi se poser des questions d’éthiques sur quoi que ce soit d’autre ? Donc un peu prit de court, mais connaissant le thème je n’ai pas eu trop de mal à proposer des arguments « pour ». Il y a quelques arguments « contre », je vous laisse juge.


Comité consultatif national d’éthique (CCNE) :
Page d’accueil du site de la CCNE: 
Les Etats généraux, organisés par le Comité consultatif national d’éthique, sont une phase préalable à la révision de la loi de bioéthique prévue fin 2018. En France, cette loi est révisée tous les 7 ans au moins.


Page sur la démarche : 
« Quel monde voulons-nous pour demain? » C’est sur cette question qui anime aujourd’hui les Etats généraux de la bioéthique, première séquence de la révision de la loi bioéthique qui devrait avoir lieu à la fin de l’année. L’actuelle loi de bioéthique date de 2011...
Elle prévoit, par ailleurs, une révision de la loi dans les sept ans, avec, au préalable, l’organisation d’un débat public sous forme d’états généraux par le CCNE, Comité Consultatif National d’Ethique...
L’ensemble des contributions fera l’objet d’un rapport de synthèse qui sera remis par le CCNE en juin à l’OPECST, Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques, avant clôture officielle des Etats généraux début juillet, sous l’égide du Président de la République.
Le CCNE a donc pour mission ces prochains mois de recueillir de la façon la plus objective possible l’ensemble des avis de la société. Ce n’est néanmoins pas un simple exercice de sondage auquel va se livrer le Comité, à dénombrer les pour, les contre, les anti, les pro, les sans opinion... L’enjeu est ici de savoir, avant tout, les raisons qui motivent ces positions. Pour cela, tout un dispositif de consultations a été mis en place à diverses échelles.
Le CCNE s'engage à rendre public sur le site web des Etats généraux l’ensemble des contributions écrites des associations, sociétés savantes... et des comptes-rendus de débats régionaux.
L’ensemble de ces contributions sera pris en compte par le CCNE pour constituer son rapport de synthèse, qu’elles soient citoyennes ou issues des différentes institutions.



Voici l’ensemble des arguments (la plupart sont les miens) postés pour les États généraux de la bioéthique 2018, dont le sujet est « La procréation en elle-même n’est pas éthique »


Introduction du sujet : la procréation d’une existence ne sert que ceux qui existent déjà, et personne ne maitrise cette procréation ni le chemin que suivra cette existence. Une fois qu’on a procréé un être souffrant comment défaire la souffrance ? L’acte de procréation est l’acte le plus important d’un être humain, ne faudrait-il pas s’inquiéter des conditions de procréation, de qui procrée, dans quel milieu on invite un être à participer à l’humanité ? Ne faudrait-il pas considérer que la personne procréée est une invitée ? Exister est infiniment dangereux et toujours mortel, et peut même être considéré comme un acte esclavagiste puisque l’enfant est fabriqué pour servir parents et société. Les médecins prêtent serment pour pouvoir accomplir leur mission, pourquoi les personnes désirant être parents ne prêtent-elles pas serment alors que l’acte de procréer est l’acte principal, et que soigner est un acte secondaire ? Il faudrait également assurer chaque enfant par une sorte de contrat natal, afin qu’il puisse vivre dans des conditions de bienêtre, sinon pourquoi l’inviter sur la planète ?


Les arguments pour :
Argument 1 : Il n’est pas éthique de faire un enfant, car il n’a pas demandé à exister. L’enfant a été mis devant le fait accompli de l’existence, et il va en subir toutes les conséquences. Et on va même le culpabiliser de ses « mauvaises » actions alors qu’il n’est pour rien dans ses imperfections, physiques, mentales, éducatives. Faire un enfant est un acte que l’on fait pour soi et pas pour l’enfant, c’est du pur égoïsme. Faire un enfant est un service que l’on se fait à soi, c’est donc de la dictature. C’est également un crime par imprudence puisqu’il peut naitre handicapé ou le devenir. C’est un crime, car il souffrira avec certitude et mourra avec certitude. C’est de l’esclavage, car il est fabriqué pour servir ceux qui existent déjà. C’est également de l’esclavage, car il devra acheter son corps, son alimentation, sa santé, sa sécurité, son logement, etc. C’est encore de l’esclavage, car il va non seulement devoir travailler pour vivre, mais payer des impôts sur ce travail nécessaire, à la nation. C’est également une contrainte d’association puisqu’il est enregistré dans la société sans l’avoir demandé. C’est également du chantage permanent avec menace par les armes, la prison, les contraventions, s’il ne se conduit pas selon les règles alors qu’il n’a pas signé de contrat social. C’est encore de la torture mentale puisqu’il va se poser des questions sur la mort et l’au-delà, éventuellement l’enfer s’il est croyant. Ainsi que des questions absurdes du genre : « La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? » alors que ses parents auraient dû se poser la question qui la précède : « La vie vaut-elle la peine d’être infligée ? »


Argument 2 : Faire un enfant est un acte arbitraire, dictatorial, il est donc parfaitement normal que l’Etat puisse utiliser son pouvoir de légiférer sur cette question. Le rôle de l’État est de protéger les citoyens, et en particulier les enfants contre toutes les mauvaises conditions de vie imposées par d’autres. Le handicap de naissance est une mauvaise condition de vie. Or personne ne maitrise la procréation; de nombreux handicapés et futurs handicapés naissent chaque jour (défaut génétique, maltraitance alimentaire, ou mère droguée). Pourquoi l’État n’interdit-il pas la procréation quand une personne sait qu’elle a une maladie génétique ? L’État devrait interdire la procréation. Il faut en déduire que l’État considère les handicapés de naissance comme des dommages collatéraux, n’est-ce pas intolérable ? Par contre l’État peut ralentir la procréation pour assurer que chacun naisse dans de bonnes conditions. L’État devrait au minimum assurer à chaque enfant une vie de bienêtre et intéressante. Sinon, à quoi sert d’exister ? À quoi sert d’« inviter » une personne sur la planète ? Nous ne pouvons pas exister pour le service de l’État dont le rôle est de nous protéger; c’est un cercle vicieux absurde. Quelle éthique y a-t-il à considérer les handicapés de naissance comme des dommages collatéraux nécessaires pour obtenir le quota de citoyens à peu près bienportants pour faire tourner la nation comme une horloge ?


Argument 3 : Pourquoi le principe de précaution, et la notion de crime par imprudence ne sont-ils pas utilisés par les défenseurs des droits humains et par les avocats, alors que tant de personnes procréent des enfants handicapés ? Pourquoi les handicapés de naissance, quel que soit le moment où se déclare leur handicap, n’utilisent-ils pas les lois pour obtenir dédommagement et réparation ? Pourquoi le principe de Justice actuel basé sur la loi du talion n’est-il pas reconnu dans le cas de la procréation ? Un enfant aveugle une seconde avant la naissance est-il moins maltraité par ses parents qu’une seconde après sa naissance ? Il n’y a aucune éthique dans la fabrication d’une existence, et en plus sans aucune maitrise.


Argument 4 : Pourquoi interdire l’avortement après 12 semaines ? Est-ce pour protéger la femme enceinte ou est-ce qu’on estime que le foetus est déjà une personne ? Si c’est pour protéger la femme, pourquoi interdire ce type de mise en danger, alors qu’on en autorise bien d’autres quotidiennement et que certains métiers sont hautement dangereux, et alors que procréer est une double mise en danger, celle de la femme et du (ou des) enfant(s) à naitre ? Plus de 800 femmes meurent chaque jour dans le monde lors de l’accouchement et une sur sept à une pathologie (OMS). Procréer est infiniment dangereux, mais surtout pour la personne fabriquée au service parental et social. Comment un homme peut-il demander à une femme de lui faire un rejeton alors que sa femme risque sa vie à procréer, et prétendre qu’il l’aime ? Il n’y a aucune éthique dans le simple fait d’exister.


Argument 5 : Faire un enfant n’est pas un droit c’est un pouvoir dictatorial. Les personnes ont un désir d’enfant, ou un besoin d’enfant, ils vont donc le fabriquer malgré les risques infinis que cela suppose pour la personne qui est fabriquée. Et puisque c’est un pouvoir d’une ou plusieurs personnes sur une autre, cela doit être contrôlé. Car la Loi et les droits humains interdisent le pouvoir d’une personne sur une autre. L’enfant est une personne. Et cet enfant est mis devant le fait accompli d’exister, ce qui implique son innocence d’exister, et donc l’innocence de toutes ses actions.


Argument 6 : Cet enfant qui a été fabriqué pour servir parents et sociétés subit les punitions sociales quand sa conduite est asociale. A-t-il demandé à exister, et à exister dans telle ou telle société ? En quoi est-il responsable d’être ce qu’il est puisqu’il nait livre blanc, vierge de toute signification et connaissance culturelles, et que son cerveau restera une boite noire toute sa vie, que toutes ses capacités physiques et mentales lui ont été imposées, que son éducation lui a été imposée, que la culture lui a été imposée, que ses éducateurs lui ont été imposés, que l’existence lui a été imposée ? Certains pays appliquent encore la peine de mort. L’innocence d’exister n’est-elle pas un argument simple contre la peine de mort ? Quel éthique y a-t-il à punir de mort, à simplement punir un être innocent d’exister ?


Argument 7 : Tous ces arguments et bien d’autres, je les prends à mon compte, et j’en ai le droit puisque j’existe, évidemment sans mon accord, et dans un monde totalement déplaisant. Et si un seul humain trouve cette obligation d’exister et d’exister dans ces conditions totalement absurdes et ignobles, alors il est certain qu’il n’est pas le seul. Il est temps de devenir les êtres éthiques que nous souhaitons, les êtres sensibles, conscients et intelligents que nous nous vantons d’être. Je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas, nous sommes même nombreux sur Terre. Le monde est « surpeuplé de souffrances ». Il est ignoble de mettre des enfants au monde sans avoir nettoyé le berceau Terre. Ce n’est certainement pas une action éthique de ne pas nettoyer le berceau avant d’y installer son bébé, et est-ce éthique que ses géniteurs lui demande de le faire à leur place parce qu’ils n’y sont pas parvenus ?


Argument 8 : Quelle éthique y a-t-il à prétendre « donner » la vie à son enfant, une personne, pour qu’ensuite il doive « gagner » sa vie ? Quelle éthique y a-t-il à rétribuer les gens au mérite alors qu’ils ont très peu de chance de tomber parmi les mieux dotés par la Nature ? Sur cent personnes mises au monde (fabriquées par la mère avec un peu d’aide du père), 50 ont un QI inférieur à 100 et 50 ont un QP (Quotient Physique) inférieur à 100 également. Cela signifie que pour fabriquer 25 personnes « normalement » constituées les humains en fabriquent 75 défectueuses. Si vous ajoutez le QE (Quotient Émotionnel), et le QS (Quotient Sexuel), ceux qui possèdent les 4 quotients supérieurs à 100 ne sont plus que 6,25%, et évidemment il y aura 6,25% des personnes qui auront leurs 4 quotients inférieurs à 100. La fiabilité de l’opération est-elle suffisante du point de vue moral pour se lancer dans une telle opération de fabrication ? Les 94% de personnes « handicapées » sont-elles contentes de savoir qu’elles sont des expériences loupées au service des 6% « normales » ? Il faut également remarquer que les 6% « normales » ne sont pas égales physiquement et intellectuellement, et pas plus égales des environnements dans lesquels elles vont atterrir à la naissance ni dans la qualité de l’éducation qu’elles vont recevoir. Quel mérite y a-t-il à être parmi les 6% de vainqueur à la loterie de la vie ? Quelle éthique y a-t-il à surpayer (pas forcément) ces 6% de pseudoméritants ?


Argument 9 - ext. - Fanny D. - 8 avril 2018 à 17:36 : Ce n'est pas très bien formulé mais je pense également qu’il faudrait mettre en place une sorte de permis pour être parent car il y a beaucoup trop de parents qui éduquent leurs enfants n’importe comment. D »autre part, nous sommes trop nombreux donc ça permettrait un peu de réguler les naissances tout en ayant des enfants heureux et bien élevés. On pourrait proposer une formation pour acquérir les bases de la parentalité (sans pour autant dire « un enfant ça s’'éduque comme ça, point ! »), juste expliquer qu’il faut apprendre le respect et la bienséance dès le plus jeune âge (et pas attendre 10 ans en pensant qu’avant il n’est pas capable de comprendre) par exemple.


Argument 10 : Le bienêtre provisoire d’un million, voire d’un milliard de personnes ne vaut pas la souffrance d’une seule personne. Il n’y a aucune éthique dans la procréation.


Argument 11 : Jusqu’à nos jours les bébés ne comptent pas. Ils ne sont pas des personnes. Ils n’ont pas de voix pour se défendre. Les enfants sont procréés pour servir. La société ne les défend pas. Aucune loi ne gère la procréation. Au contraire, la procréation sans contrôle fait le monde, et advienne que pourra. Pour changer notre vision du monde nous devons donner beaucoup plus d’importance aux nouvelles personnes. L’État ne peut gérer, ne doit pas gérer la procréation statistiquement. L’État souverain n’est pas notre roi. Les personnes sont importantes, toutes, chacune, une par une. Nous devons compter les personnes, mais pas comme on compte les brins d’herbe. Une personne ne peut être « fabriquée » que si les conditions que vous, les parents, lui octroyez, que vous lui imposez, sont favorables en tout point, sinon ne la mettez pas au monde ni dans notre monde. Elle n’a pas demandé à exister. Elle n’a pas accepté l’invitation.


Argument 12 : La vie n’est pas un don, ni un cadeau, c’est une contrainte faites par autrui. Nous sommes fabriqués comme on fabrique un véhicule. Un véhicule n’est pas un cadeau pour lui-même mais pour son fabricant. Il en va de même pour nous, chacun d’entre nous. Nous servons les idées de notre fabricant, nos fabricants, et leurs associés ou leurs complices selon le point de vue. Si votre principe initial est l’égalité dans le bienêtre des personnes, alors modifiez la politique dans ce sens, pour l’instant vous ne faites que le contraire, vous favorisez la concurrence et le mérite, or nous ne naissons pas égaux physiquement et intellectuellement, et surtout nous sommes tous contraints d’exister donc innocents d’exister. On ne peut à la fois contraindre d’exister et promouvoir l’égalité (et la liberté).


Argument 13 : Peut-on se plaindre de l’état du monde, de l’état de la société, des modes de gouvernements, de ses propres conditions de vie, etc., et faire des enfants ? À mon humble avis, la réponse est non, absolument non, définitivement non. Peut-on obliger une personne à s’intégrer à une société, en lui imposant l’existence, alors que les questions d’éthiques n’ont pas été réglées ?


Argument 14 : Faire un enfant, c’est obéir aux ordres de son corps. Et obéir aux ordres de son corps c’est obéir aux constructeurs de son corps, c’est-à-dire ses parents. Sommes-nous tenus d’obéir à quiconque alors que nous sommes censés être libres ? Si faire un enfant c’est comme d’agir sous l’emprise de la drogue, alors sommes-nous des êtres intelligents ? Faire un enfant est l’acte le plus important du monde. Faire un enfant est donc l’acte qui doit être le plus cogité de tous les actes humains. Le monde est une poubelle pleine de gens belliqueux. Le monde est le berceau dans lequel vous installez votre bébé. Ne devriez-vous pas nettoyer le berceau avant d’y installer votre enfant alors qu’il court des risques infinis ?


Argument 15 - ext. - Yves D. L. - 11 avril 2018 à 08:08 : La question de la responsabilité des parents est importante. N’oubliez pas cependant qu’il y a au moins deux autres partenaires : la nature et la société.


Argument 16 : Le viol était autrefois une action normale, et l’est encore dans les pays patriarcaux, où les femmes font les enfants que leur maitre de mari leur impose, même quand elles ne veulent pas. Le viol existe encore partout ailleurs dans le monde. Le viol est interdit par la Loi. L’État interdit le viol, il en a fait un crime. Et c’est une autre preuve que l’État contrôle la procréation.


Argument 17 : En tant qu’associés nous avons tous le droit et le devoir d’interdire la souffrance d’un de nos associés-concitoyens, or la souffrance commence par la procréation. Nous avons le droit et le devoir de la contrôler. La surpopulation (de la souffrance, il n’y a que celle-là qui existe) ne sert à rien, elle est même immorale, non éthique, immonde, abjecte, coupable, dégoutante, honteuse, ignoble, inavouable, indigne, infâme, infecte, innommable, inqualifiable, lâche, méprisable, odieuse, repoussante, répugnante, scandaleuse, sordide, vile, sans nom (trouvez l’adjectif le plus horrible pour la qualifier, il sera en dessous de la vérité).


Argument 18 : Il n’est pas éthique et il est même criminel de procréer parce que c’est une mise en danger infinie de la vie d’autrui et un crime par imprudence. Le site de l’OMS liste des centaines de milliers de raisons (des maladies, des fragilités, des défauts de « fabrication ») démontrant par là même qu’il n’est pas éthique de procréer.


Argument 19 : Il n’est pas éthique de procréer parce que vous imposez à la personne procréée votre façon d’exister, votre humanité, votre société, votre culture, etc. Ce ne sont pas les siennes, ce sont les vôtres.


Argument 20 : Il n’est pas éthique de procréer parce que la personne que vous fabriquez est vierge de toutes informations et connaissances culturelles, et que vous pouvez imprégner sa mémoire, sa pensée, son comportement d’à peu près ce que vous voulez, sauf que vous ne maitrisez pas l’éducation. Il n’est absolument pas éthique de punir une personne que vous avez fabriquée imparfaitement et éduquée imparfaitement pour ensuite la punir, éventuellement le faire condamner à mort par vos fautes éducatives. Or vous condamnez, les Etats condamnent.


Argument 21 : Il n’est pas éthique de savoir que l’on peut procréer une personne handicapée, de savoir qu’on peut lui donner un gène défectueux, de savoir qu’il peut vivre une vie horrible, et de malgré tout lancer sa fabrication. Il n’est pas éthique de considérer un enfant hancicapé de naissance comme un dommage collétéral.


Argument 22 : Il n’est pas éthique pour la Nation des Droits de l’homme, des Droits humains, de faire la sourde oreille aux cris des dizaines de milliards de handicapés et de malheureux de tous les temps qui ont vécu, suppliciés par la vie, parce que les humains ont procréé par égoïsme animal, alors que ça n’était pas nécessaire. La vie ne vaut la peine d’être vécue que dans le bienêtre. La vie ne vaut jamais la peine d’être infligée. La Société a le pouvoir de contrôler la procréation, elle doit le faire.


Argument 23 : Il n’est pas éthique de procréer (fabriquer une personne) sans s’assurer de son bienêtre corporel et intellectuel, de sa longévité, de l’intérêt de sa vie.


Argument 24 : Il n’est pas éthique d’imposer l’existence. Il n’est pas éthique de prétendre donner la liberté, alors qu’on impose le « struggle for life ». L’hypocrisie et le mensonge ne sont pas éthiques. Il n’est pas éthique de berner son propre enfant en prétendant qu’on l’aime après lui avoir imposé l’existence et tous les risques de l’existence. Il n’est pas éthique d’imposer ses règles à quelqu’un qui n’a pas d’autres choix que de les suivre.


Argument 25 : Où est l’éthique dans le fait de fabriquer plus de 4 bébés par seconde ?


Argument 26 : Procréer c’est imposer l’existence, c’est infliger l’existence, ce n’est pas un cadeau que l’on fait à la personne fabriquée sans maitrise, c’est un cadeau que se fait le procréateur à lui-même. Où est l’éthique dans cet auto-cadeau ?


Argument 27 : Il n’est pas éthique de punir quelqu’un qui a été procréé pour servir la société. Il est immonde de condamner à mort quelqu’un qui a été procréé pour servir la société, quelqu’un qui a été fabriqué et éduqué imparfaitement dans une société imparfaite.


Argument 28 : Les questions d’éthiques doivent être résolues dans l’ordre, en commençant par les plus importantes. Celle sur l’éthique de la procréation précède évidemment toutes les autres. Il n’est pas éthique de ne pas proclamer une vérité aussi importante que l’innocence d’exister à la surface de la Terre.


Argument 29 : Procréer est le crime majeur, la mère de tous les crimes. Si l’État se mêle d’interdire le meurtre, le viol, et l’esclavage, qui sont des crimes artificiels puisque la nature les commet sans problème particulier, alors pourquoi l’État ne pourrait-il pas légiférer pour gérer la procréation qui est un crime bien plus grand, et à la base de tous les autres crimes, car il n’y a pas de crimes sans existence ? l’État doit légiférer sur la procréation, il est évident qu’il le doit puisque la procréation est un viol, le viol suprême, le plus grand viol, qui puisse être commis sur au moins une personne parfois plusieurs à la fois quand une mère à des jumeaux, des triplés voire plus. La Loi définit ce que sont les crimes. La procréation contient de multiples crimes sans que la Justice y trouve à redire, sans que personne ne porte plainte d’exister pour le service d’autrui. Des plaintes ont déjà été portées contre le fait d’être né handicapé, sans que cela ait été (pour l’instant) retenu. Mais si exister n’est pas un crime, par contre il s’agit de l’action de procréer dont il est question.


Argument 30 : Les crimes de la procréation sont (j’en compte au moins 9): 1) la mise en danger infinie d’une personne qui passe de la non-existence à l’existence. 2) Le crime par imprudence, car chacun sait que le procréateur ne maitrise pas la fabrication d’une existence et que de nombreuses personnes naissent handicapées ou le deviendront au cours de leur vie pour de multiples raisons. 3) C’est un crime tout simplement, car la souffrance est inéluctable au cours de la vie et vivre c’est être condamné à mourir inéluctablement. 4) La personne procréée est fabriquée pour servir parents et sociétés, ce qui est de l’esclavage. 5) La personne procréée va être sous la domination parentale et émancipée à sa majorité puis devra acheter son corps en achetant son alimentation, sa santé, son hébergement. Acheter son corps est de l’esclavage. 6) La personne procréée devra payer des impôts et des taxes à la société, sans pouvoir faire autrement, c’est de l’esclavage. 7) La personne procréée est enregistrée sans son accord dans la société. 8) La personne procréée est constamment sous la menace de la société, sous la menace de sanctions, sous la menace des armes des policiers, sous la menace d’emprisonnement, sans avoir demandé à participer au jeu social ni à l’aventure humaine ni à pérenniser l’espèce. 9) La personne va subir la torture mentale presque tout au long de sa vie, par la concurrence effrénée qu’elle subit journellement, et le pire est sans aucun doute le poids de la mort quand elle va s’approcher de la fin de sa courte existence, sans parler de la crainte de l’enfer qu’on dresse comme un épouvantail devant tous les humains alors que personne n’a demandé à exister. Procréer est bien effectivement le crime qui est la mère de tous les crimes.


Argument 31 : Tous les politologues du monde de tout temps semblent tenir pour acquis que l’on peut imposer à une personne d’exister. Pourquoi ? Pourquoi ne pas envisager la politique en considérant la gestion de la procréation comme un acte politique, puisque la Loi en gère déjà quelques éléments ? La politique gère les rapports entre humains, et le premier rapport social commence pas la procréation. Donc, pourquoi cet acte capital, infiniment dangereux pour autrui (cette autre personne qu’est l’enfant, sans parler des risques de souffrance et de mort que prend la mère en procréant), pourquoi cet acte échappe-t-il au processus politique ?


Argument 32 : L’État a le droit de légiférer sur la procréation, car dans une association (nous vivons en société) on ne peut ajouter un associé sans l’accord des autres associés. Pour l’instant cet accord est implicite, il pourrait ne pas l’être. Il ne devrait pas l’être, car le bienêtre d’une personne, que l’on contraint à exister pour notre service, mérite que la société entière donne son approbation à l’acte capital qu’est la procréation de cette personne, d’autant plus étant connu les aléas de sa fabrication, de sa santé, de sa longévité.


Argument 33 : Si je considère, moi, que la procréation est un crime, alors tous ceux qui ne voient pas de problème dans cet acte je les considère comme complice du crime de la fabrication de mon existence. Quel est mon recours devant le fait accompli de ce crime sur ma personne ? Quel est mon recours devant le supplice d’exister, de souffrir, et de mourir pour votre seul plaisir, alors que vous ne me connaissez même pas ? Où se trouve votre éthique dans ma souffrance d’exister, et dans celles des milliards de personnes qui souffrent au cours de leur vie sans aucune raison, car la vie est absurde ? En quoi mes aventures d’humains vont-elles agrémenter le silence de ma tombe ? À quoi ça m’a servi d’exister ? À quoi ça vous sert d’exister ? À quoi sert cette violence constante que la mentalité humaine ajoute à cette souffrance inutile puisqu’il est inutile et absurde d’exister ? Où est l’éthique d’un procréateur qui sait que son enfant, cette personne qui n’est pas sa reproduction, peut souffrir d’exister ? De quel droit imposez-vous à une personne d’exister ? De quel droit ?


Argument 34 : Il n’est pas éthique de ne pas parler du fait qu’il n’est pas éthique de procréer. Il n’est pas éthique de laisser les gens souffrir, aujourd’hui (ce jour) vont naitre des dizaines de milliers d’enfants handicapés, aujourd’hui plus de 800 femmes vont mourir de procréer et une sur 7, c’est-à-dire environ 50 mille femmes vont y gagner une pathologie. Il n’est pas éthique de ne pas parler de la souffrance des gens dans le monde, souffrance par milliards, et encore plus de ne pas rappeler les cent milliards de personnes qui nous ont précédés, ces milliards de gens qui ont autrefois soufferts pour rien, que d’exister parce qu’on les y avait contraints. Il ne serait pas éthique de ne pas discuter du fait que la vie ne sert à rien, que la vie nous est infligée pour rien, que pour ceux qui existent déjà, et pour les sociétés dont nous ne sommes devenus que des pions remplaçants des pions morts pour rien et dans la souffrance. Il ne serait pas éthique de ne pas parler de l’innocence d’exister, de la notion d’ « aresponsabilité ». Il est éthique de dire la vérité. Il est éthique de distribuer la vérité partout pour le bien de l’humanité. Nous ne devrions pas être près de 8 milliards, nous devrions diminuer la population rapidement, volontairement, aimablement, conjointement sur toute la planète, et sans douleur, car il suffit de ne pas faire d’enfants, ne pas faire souffrir des personnes supplémentaires, ne pas les envoyer à la mort pour rien.


Argument 35 : Il n’est pas éthique d’éduquer une personne en lui cachant la réalité de ce qu’elle est, des raisons pour lesquelles elle a été procréée. Il n’est pas éthique de culpabiliser des personnes qui n’ont pas demandé à exister, de leur cacher qu’elles ont été contraintes d’exister, donc qu’elles sont innocentes d’exister telles qu’elles sont, avec des capacités physiques et mentales qu’elles n’ont pas demandées, dont elles ne sont pas responsables. Il n’est pas éthique de punir après avoir procréée ces personnes qui sont innocentes de toutes leurs actions, puisque leur cerveau est une boite noire qui fonctionne toute seule, et qu’elles ont été éduquées par imprégnation dans un monde qu’elles n’ont pas désiré, des éducateurs qu’elles n’ont pas désirés, des fonctions mentales qui leur ont été imposées. Le cerveau est un livre blanc à la naissance et il se remplit de ce qui se trouve devant les yeux, les oreilles, devant l’ensemble des systèmes de perception de la personne. La personne procréée n’est pour rien dans ses propres fonctionnalités ni de la manière dont son cerveau va traiter ces informations.


Argument 36 : Il n’est pas éthique d’être libre de contraindre. Libre de contraindre à exister, libre de contraindre à la liberté, liberté relative puisque la personne sera émancipée, si elle tient jusque là, après avoir exécuté environ 1/4 de sa vie, du moins en occident. Comment les gens en sont-il arrivés à dire « vive la vie ! » et « vive la liberté ! » puisque c’est contradictoire. Comment peut-on imaginer qu’on veuille pérenniser l’espèce humaine, l’aventure humaine, et « imposer » l’existence  ? « Imposer » l’existence n’est pas un acte éthique, puisqu’exister n’est pas un acte librement consenti.


Argument 37 : Est-il éthique d’imposer d’exister si une seule personne vit dans le malêtre, si une personne souffre, même une seule parmi des milliards ? Or c’est loin d’être le cas, ce sont des milliards de personnes qui souffrent ou ont souffert, même vous le lecteur avez souffert ou vous souffrirez d’une manière ou d’une autre. Est-il éthique d’imposer sa vision du monde à quelqu’un qu’on sait qu’on va pouvoir berner puisqu’il nait avec un cerveau vierge de toutes notions culturelles, tel un livre blanc ?


Argument 38 : Nous sommes une société, le terme est employé 30 fois dans la Constitution française, cela signifie que nous sommes des associés pour gérer un territoire, et comme dans toute entreprise des associés ont parfaitement le droit de gérer l’apport supplémentaire d’associés conjointement. L’État a donc le droit de légiférer sur la procréation.


Argument 39 : Pour reprendre une phrase que j’ai cité dans l’introduction du sujet: « La procréation ne sert que ceux qui existent déjà » démontre qu’il n’est pas éthique de procréer. « Personne ne maitrise cette procréation » démontre également que la procréation n’est pas éthique. « Une fois que la souffrance est créée comment la défaire » démontre encore une fois que la procréation n’est pas éthique. Si procréer avait la moindre utilité, et une utilité infiniment plus grande que le malheur et la souffrance engendrée, peut-être pourrait-on en discuter, mais non, procréer ne sert à rien, car exister est absurde. Chercher à poursuivre son existence dans le bienêtre est tout à fait normal, mais imposer l’existence alors qu’on a du mal à y parvenir soi-même est totalement hors de toute éthique. Et souvent la procréation est faite pour se guérir d’une psychopathologie personnelle que l’on transmet à son descendant dans un parfait cercle totalement vicieux.


Argument 40 : Peut-on être juge et partie et avoir une éthique sans ambigüité ? C’est-à-dire, dans le cas de l’éthique de la procréation, peut-on être éthique sur ce sujet et avoir fait des enfants ?


Argument 41 : Il ne s’agit pas de voter pour savoir s’il est éthique ou pas de procréer, ce n’est qu’une question d’argumentation. Mais si une femme trouve qu’il est trop risqué de procréer, il n’y a aucune raison que les hommes interviennent pour délibérer sur la décision de cette femme qui est strictement personnelle. Un homme aimant ne peut demander à sa femme de prendre ce risque qui est très élevé d’après les statistiques mondiales et même très élevé en France, il devrait même l’en dissuader.


Argument 42 : L’humanité n’a pas d’autres problèmes à résoudre que la fin de la souffrance de chaque individu. La fin du monde n’est pas un problème. La fin de l’espèce n’est pas un problème. La fin de la civilisation n’est pas un problème. La fin d’une société ou de toute société humaine n’est pas un problème. Mais la souffrance d’un individu est un problème puisque nul n’est tenu d’exister de lui-même. Si les parents s’autorisent à produire des enfants handicapés, et autres inconvénients d’exister, sans que ça leur cause le moindre souci existentiel avant d’engendrer, pourquoi ceux qui font profession d’esclavagismes (capitalistes, guerriers, et gouvernants de toute sorte) se gêneraient-ils pour promouvoir la servitude, la souffrance, la violence, la guerre ?


Argument 43 : Les êtres humains ne trouveront jamais aucun système politique leur garantissant liberté et égalité pour la simple raison qu’ils ont tous été contraints d’exister et fabriqués de façon totalement aléatoire. Tous les humains n’en sont pas conscients, mais tous en sont intimement marqués. L’initiation de notre existence n’est ni libre ni égale, elle ne peut pas l’être et ne le pourra jamais. Nous naissons esclaves de nos parents, et de la société puisque nous la servons quasiment dès notre conception que nous le voulions ou pas.


Argument 44 : De quel droit (selon vos Droits humains légiféré par vous tous) fabriquez-vous une personne, une personne sensible et consciente, votre égal, votre égal qui peut souffrir et qui mourra ? Aimez-vous, pour vous-mêmes, l’idée de souffrir et de mourir ? Aimez-vous l’esclavage ? Pourquoi cherchez-vous l’immortalité et la santé alors que vous risquez d’engendrer la souffrance en procréant ? Où sont passées votre empathie et votre imagination alors qu’il s’agit de l’enfant que vous désirez concevoir ?


Argument 45 : Jusqu’à nos jours, les bébés ne comptent pas. Ils ne sont pas des personnes. Ils n’ont pas de voix pour se défendre. Les enfants sont procréés pour servir. La société ne les défend pas. Aucune loi ne gère la procréation. Au contraire, la procréation sans contrôle fait le monde, et advienne que pourra. Pour changer notre vision du monde, nous devons donner beaucoup plus d’importance aux nouvelles personnes. L’État ne peut gérer, ne doit pas gérer la procréation statistiquement. L’État souverain n’est pas notre roi. Les personnes sont importantes, toutes, chacune, une par une. Nous devons compter les personnes, mais pas comme on compte les brins d’herbe. Une personne ne peut être « fabriquée » que si les conditions que vous, les parents, lui octroyez, que vous lui imposez, sont favorables en tout point, sinon ne la mettez pas au monde ni dans notre monde. Elle n’a pas demandé à exister. Elle n’a pas accepté l’invitation.


Argument 46 : La vie n’est pas un don ni un cadeau, c’est une contrainte faite par autrui. Nous sommes fabriqués comme on fabrique un véhicule. Un véhicule n’est pas un cadeau pour lui-même, mais pour son fabricant. Il en va de même pour nous, chacun d’entre nous. Nous servons les idées de notre fabricant, nos fabricants, et leurs associés ou leurs complices selon le point de vue.


Argument 47 : Si tous les parents voulaient admettre que leur propre enfant est innocent d’exister. Si tous les parents voulaient admettre que l’enfant de l’autre est aussi innocent d’exister que leur propre enfant. Si tous les parents voulaient admettre qu’eux-mêmes sont les enfants de leurs parents et qu’il en est ainsi de tous les êtres humains. Si tous les parents voulaient admettre l’innocence d’exister de chacun sur cette Terre, peut-être pourraient-ils percevoir le monde d’une autre manière qu’agressive, peut-être pourraient-ils oublier la suspicion, peut-être pourraient-ils tendre la main aux autres innocents qui peuplent ce monde ! Je vous demande de considérer que chacun d’entre nous est un invité à traiter avec égard.


Argument 48 : Moi, l’auteur E. Berlherm, de la plupart de ces arguments, je ne mets aucune violence dans mes arguments, pourtant je pourrais le faire, qu’est-ce qui m’en empêche ? Mon rationalisme ! Mais d’autres, tous ces autres qui sont violents dans le monde, ne sont-ils pas en train d’exprimer leur dégout de la vie qu’on leur a proposé ? Ceux qui sont plus esclavagistes les uns que les autres, tous ces milliardaires qui accumulent de l’argent au détriment des pauvres qui n’ont pas la ressource mentale pour se frayer un chemin dans la vie. Qu’y a-t-il d’éthique dans la procréation si la vie est aléatoire, si les gens sensibles et conscients sont obligés de subir ce que les puissants, les biens dotés de la vie, leur imposent ? J’ai été propulsé dans un potager (la France, la Terre), et ce n’est même pas un potager bien entretenu, mais encombré de ronces, d’orties, d’animaux humains belliqueux, et le jardinier ne veut pas que j’écrase ses tomates ! Pourquoi devrais-je contenir ma violence contre lui et ses complices, le responsable de mes souffrances, de mes craintes, de mes déboires ? Par peur ! Moi qui vous parle, je ne fais rien parce que j’espère qu’un jour vous serez sensible à mes paroles. Et qu’on ne peut détourner les humains de la violence par la violence...


Argument 49 : Si une entreprise fabriquait un scaphandre avec 10% de risques qu’il tombe en panne pendant une plongée, le scaphandre serait retiré de la vente et l’entreprise condamnée. Si vous fabriquez un enfant, il y a bien plus de 10% de risques pour qu’il naisse handicapé ou le devienne au cours de sa vie, mais la loi ne dit rien. Et tout le monde plaint la pauvre mère qui a pris le risque immense de le fabriquer alors qu’elle ne maitrise rien ! C’est à l’enfant de porter plainte, où est son avocat ?


Argument 50 : La torture mentale n’est certainement pas éthique, or exposer quelqu’un à la souffrance physique éventuelle, à la mort avec certitude, c’est de la torture mentale. La procréation d’un être humain c’est bien évidemment la fabrication de tout son intellect, de ses frayeurs, de ses peurs, de tous ces supplices mentaux qui accompagnent l’existence. Procréer n’est pas éthique.


Argument 51 : Si je considère la vie comme un toboggan fatal, n’est-il pas normal de ma part de tenter de m’agripper à tout ce qui est à portée de mes mains pour ralentir la glissade, pour me débattre contre la course folle, pour me venger (simple loi du Talion) des pousseurs (mes parents et leurs complices sociaux) ? De quoi serait donc responsable un être violent de réagir à cette violence infinie qu’est sa procréation ? Pourquoi juge-t-on et punit-on un criminel qui ne fait qu’appliquer une violence infiniment moindre que celle de ses géniteurs contre lui-même ?


Argument 52 : Si vous trouvez que la procréation est éthique, alors vous ne verrez aucun inconvénient à ce qu’un dictateur vous transporte sur Mars et vous dis: « Si vous voulez poursuivre votre vie, bossez, vous avez le choix ! » À moins qu’il ne vous fasse kidnapper à la naissance, auquel cas il n’aura rien à vous dire, vous trouverez ça tout à fait naturel, comme les descendants de bagnards en Australie ou ailleurs. D’ailleurs, selon les chrétiens ne sommes-nous pas tous, des descendants des bagnards Adam et Ève, expulsés manu militari du paradis, alors qu’ils n’avaient eux-mêmes pas demandé à exister avec leurs imperfections dans un monde imparfait ?


Argument 53 : Si les humains étaient naturellement des êtres éthiques, il n’y aurait pas eu besoin de rappeler les Droits de l’homme, il n’y aurait pas eu besoin de les rédiger. Les humains ont besoin d’être éduqués, orientés, car leur première réaction est toujours leur propre bénéfice dans un système concurrentiel, et c’est pour cela qu’il faut parler de l’absence d’éthique qu’est la procréation. Et il faut l’inscrire dans les Droits de l’homme. Cela devrait être en préambule.


Argument 54 : Qu’y a-t-il d’éthique dans la procréation puisque n’importe quel animal le fait ? Qu’y a-t-il d’éthique à installer son propre enfant dans un monde animal ? Qu’y a-t-il d’éthique pour l’humanité à se multiplier de façon disproportionnée sans tenir compte du bienêtre de l’enfant ? Qu’y a-t-il d’éthique à ne penser qu’à soi quand on procrée ? C’est un acte animal, mais pas un acte pensé, un acte intelligent.


Argument 55 : Est-il éthique de ne jamais avouer à son enfant qu’on l’a mis devant le fait accompli d’exister pour servir parents et sociétés ? Est-il éthique de fausser ainsi toute l’éducation mondiale, et la culture ? Berner son enfant, c’est se berner soi-même, et c’est berner l’humanité. Il n’est pas éthique de ne pas lui dire la vérité sur la contrainte d’exister, donc sur l’innocence d’exister, donc sur l’innocence de ses actions.


Argument 56 : Un enfant n’appartient pas à ses géniteurs, donc où est l’éthique dans la fabrication d’une personne ? Nous sommes tous fabriqués sans aucune maitrise avec de grandes variations de potentiels et de qualités physiques et intellectuelles. Mais si nous n’appartenons à personne comment ceux qui nous fabriquent peuvent-ils nous louper ? Comment sont-ils autorisés à nous fabriquer, avec des souffrances indicibles ? Parce que ces souffrances, ce système de douleur, font partie de la fabrication... Comment puisque nous ne leur appartenons pas peuvent-ils nous imposer la souffrance et la mort ? Comment puisque nous n’appartenons à personne la société peut-elle nous imposer nos conduites, l’achat de notre corps, l’achat de notre santé, l’achat de notre bienêtre, et même souvent l’achat de notre propre mort en nous vendant notre cercueil ?


Argument 57 : Est-il éthique de prétendre qu’on aime son enfant alors qu’on l’a fait pour soi, pour passer le temps, par pur égoïsme, parce qu’on ne sait pas ce qu’on pourrait bien faire de sa vie, si ce n’est contraindre quelqu’un d’autre à subir cette même vie et peut-être même une vie bien pire ?


Argument 58 : Il n’y a pas de raison à l’existence. La vie est absurde. Faire souffrir et mourir quelqu’un de sensible, de conscient, d’intelligent pour rien n’est certainement pas éthique.


Argument 59 : Dès qu’une femme procrée, son corps est sous surveillance sociale, et après 12 semaines son corps ne lui appartient plus puisqu’il lui est interdit d’avorter. Il me semble qu’il est infiniment plus grave de déposséder une femme de son corps que de lui interdire de procréer. Il n’est pas éthique de procréer, mais il serait éthique de gérer la procréation, et parfaitement légitime dans le sens des Droits humains.


Argument 60 - ext. - Jean-Marie D. - 25 avril 2018 à 23:11 : C’est sûr que l’acte sexuel est un acte qu’il ne faut pas prendre à la légère, qui a des conséquences et qu’il ne faut pas faire pour satisfaire son égoïsme. La société civile doit beaucoup responsabiliser les hommes car ils subissent peu la conséquence de cet acte, voir les poursuivre quand ils refusent de l’assumer. A défaut dédommager ou aider la mère. Il ne faut pas pour autant tuer le pauvre enfant qui n’y est pour rien.


Argument 61 : Quand on met une autre personne devant un fait accompli qui a une incidence extrêmement grave sur la personne, on n’est certainement pas un être éthique. Mettre une personne devant le fait accompli de l’existence n’est certainement pas éthique, c’est criminel, et totalement pervers quand en plus on lui raconte des histoires farfelues (religieuses ou autres) sur les raisons de son existence.


Argument 62 : Quand un homme et une femme s’apprécient, l’un demande à l’autre: « Veux-tu partager ma vie ? » La réponse de l’autre va dépendre de ce qui va lui être proposé: « Ça dépend, que me proposes-tu ? Quelle vie allons-nous mener ensemble ? » Quand un enfant est mis au monde, la question n’est pas posée. L’enfant n’est pas considérée comme étant une personne à part entière. Il est mis devant le fait accompli de l’existence, quelles qu’en soient les conditions. Aussi bien dans un taudis, un HLM, un bazar quelconque, et même un iglou. Que le chômage règne et la misère, ça ne change rien. Et sans parler de l’époque, préhistoire aux conditions animales, moyen-âge surpeuplé et sans hygiène, guerre civile, guerre totale, révolution, bombardements, têtes qui tombent, sang qui coule à flots. La procréation sans éthique est sans aucune limite. L’enfant n’est pas une personne, c’est un objet qui deviendra un serviteur s’il est bien formaté.


Argument 63 : Faire un enfant n’est pas un droit, c’est un pouvoir animal, imposé par nos propres procréateurs, et que l’on se passe comme un témoin. Personne ne nous ordonne de procréer. Et si on nous l’ordonnait, ce serait un esclavagisme dont nous aurions le droit de nous libérer. En fait nous sommes esclaves de nos corps, donc de nos procréateurs. Il n’est pas éthique d’imposer la souffrance et la mort. Nous avons au minimum le devoir d’y réfléchir, de réfléchir à l’éthique de procréer tout simplement, et encore plus à l’éthique de procréer en masse.


Argument 64 : Fabriquer un enfant imparfait, l’éduquer imparfaitement, le lancer dans un monde imparfait, plus qu’imparfait, puisque dangereux, n’est certainement pas éthique. Le punir (et même le tuer) de ses conduites imparfaites dues à une existence qu’il n’a pas demandé n’est certainement pas éthique.


Argument 65 : Il n’y a pas d’égalité des sexes devant la procréation. Un homme ne porte pas l’enfant. Un homme ne peut pas avorter alors qu’une femme peut le faire sans l’accord de l’homme. Une femme est (théoriquement) maitresse de ce qui pénètre son corps et maitresse de ce qui en sort. Une femme peut maltraiter l’embryon et le foetus par son alimentation et son comportement sans que la société puisse rien y redire, et l’enfant peut naitre malformé, handicapé, du fait du comportement de la mère. La loi dit que « Nul ne peut se prévaloir d’un préjudice du seul fait de sa naissance. » (Article L114-5 ) Or un enfant peut être maltraité par sa mère du fait de son comportement préjudiciable pendant qu’elle le porte, et même par celui de son père qui peut lui transmettre une MST, le SIDA (sans parler des gènes malsains ou de combinaisons génétiques malsaines). Une mère peut être punie si elle maltraite son enfant après la naissance, mais pas avant la naissance. Qu’y a-t-il d’éthique dans cette loi qui est une loi faite par les bienportants ? Les existants nous propulsent dans leur jungle malsaine et nous n’aurions rien à redire à cette violence ? Les existants nous propulsent sur leur toboggan fatal et nous n’aurions rien à redire à cette ultra violence ? Pourquoi ? Qu’y a-t-il d’éthique dans la contrainte d’existence d’une personne par une autre personne, et cela dans n’importe quelles conditions ?


Argument 66 : Procréer n’est pas un acte anodin qu’on peut traiter par-dessus la jambe. Procréer est l’acte le plus important du monde pour un être humain. Alors, s’il y a bien un acte qui doit être légiféré c’est bien celui-là. Quand on implique une autre personne sans son accord dans une action, l’action d’exister et ces immenses périls, évidemment que la société doit légiférer, évidemment que le représentant de la société qu’est l’État doit légiférer. Procréer doit être légiféré, au minimum pour assurer que la nouvelle personne vivra dans le bienêtre, sinon inutile d’inviter cette nouvelle personne à côtoyer une société imbécile qui ne se soucie pas d’elle.


Argument 67 : La procréation est la mère de tous les crimes et rien que pour ça il n’est pas éthique de procréer, même si en elle-même elle n’était pas de multiples crimes réunis. Les gens ne s’intéressent à l’éthique que quand ça les touche personnellement et avec violence. Le fait que leur propre existence ne soit pas le résultat d’un acte éthique ne semble pas les déranger. Peu se posent la question de la contrainte d’existence, et presque aucun ne s’est rendu compte de l’innocence d’exister et donc l’innocence de leurs actions. L’éthique de la procréation est comme l’éthique de la peine de mort, puisqu’elle en est la mère, c’est à l’État de prendre les devants.


Argument 68 : La procréation est un acte animal, mais certainement pas un acte intelligent. Nous sommes des animaux augmentés qui avons inventé l’éthique. L’éthique n’existe pas chez les animaux. Que l’on fasse oeuvre d’intelligence pour cet acte qui est le plus important de tous les actes humains parait essentiel. Si les individus sont ce qu’ils sont avec le QI et l’intelligence que le hasard leur a accordé, par contre le législateur qui est théoriquement un ensemble de personnes ayant un QI et une sagesse plus élevés que la moyenne, se doit de contrôler cette procréation. C’est son devoir de légiférer sur la question. Un enfant ne peut pas être fabriqué par simple pulsion animale et intégré à un monde qui n’est pas sain, alors que personne ne maitrise la fabrication et donc la santé et le bienêtre de cette future personne. La société doit être en mesure de l’accueillir correctement et pallier tous les défauts de sa fabrication (ses handicaps de naissance et ses handicaps futurs). Un enfant doit être notre invité, l’invité de ses parents et de la société, avec le contrôle de la société. Si faire un enfant sert aussi à l’enfant, et pas seulement aux parents et à la société, alors il faut que l’invitation (forcée) qu’on lui a lancée compense nos manques, nos défauts, nos erreurs. Sa vie doit être intéressante, toujours, sinon ne l’invitons pas. C’est uniquement sur cette base qu’un enfant doit être procréé.


Argument 69 : Il y a le point de vue de la moralité de procréer par ceux qui se demandent s’ils ont le droit de procréer, mais il y a surtout le point de vue de l’être procréé, et c’est le seul qui compte en ce qui le concerne. Toute personne procréée a le droit de demander des comptes à ses procréateurs et à leurs complices sociaux qui ont autorisé sa procréation. Et demander des comptes ou se venger de par la loi du talion peut aller très loin. Nous pourrions tous être des Hitler de façon tout à fait légitime. Tant qu’il y aura de l’immoralité dans le traitement d’une personne, cette personne aura le droit tout à fait légitime de se comporter tout aussi immoralement. « J’existe par une procréation immorale, j’ai le droit de traiter le monde de façon immorale. » Cette assertion démontre qu’il n’y aura jamais la paix au milieu des êtres conscients, et supposés intelligents, tant qu’ils procréeront, c’est-à-dire tant qu’ils existeront.


Argument 70 : Loi du talion: si vous rendez votre enfant aveugle (de naissance, si vous le rendez aveugle dans votre ventre) a-t-il le droit de vous en faire autant ? Peut-il vous crever les yeux de par la loi du Talion ? Est-il éthique de prendre le risque de créer votre enfant aveugle, sourd, ou autre gentillesse de la part des procréateurs, votre part ? Est-il éthique que la société, consciente de ce problème qui se produit quotidiennement depuis que la vie existe, laisse faire cet acte immonde de fabriquer la souffrance, le malêtre, l’indigence, la débilité, etc., puisqu’elle en est consciente ? Les procréateurs sont responsables des maladies et fragilités qu’ils « donnent volontairement » à leurs enfants par l’intermédiaire de leur ovule et spermatozoïde, ainsi que par la construction intra-utérine qui est du fait de la mère, puisqu’ils connaissent toutes ces fragilités et possibilités morbides inhérentes à la vie. Les parents sont également responsables de la vie future de leur enfant puisqu’ils connaissent le monde dans lequel ils jettent leur enfant dans ce monde aléatoire.


Argument 71 : Tenter de procréer, c’est à la base vouloir un enfant, mais dans de très nombreux cas ce ne sont pas des enfants qui sortent du ventre maternel, ce sont des avortons. C’est-à-dire qu’ils ne sont pas considérés par la société comme des êtres humains. Ils ne sont pas traités comme tels. Ce ne sont que des objets jetables, au vrai sens du terme. Ce qui signifie que le produit d’une procréation est souvent un simple objet sans intérêt familial et social. Le pire est qu’après ce genre d’aventure, les femmes ayant vu le risque majeur sortir de leur ventre, elles ne se rendent même pas compte qu’il peut se produire n’importe quel intermédiaire entre cet avorton et le meilleur enfant possible désiré. Quelle est l’éthique après avoir procréé un avorton ou même un enfant handicapé d’en procréer un autre en « espérant » que ça ne se reproduise pas ? C’est un crime absolu que les femmes commettent quotidiennement dans le monde.


Argument 72 : Il suffit qu’une seule personne dise que la vie est sans intérêt pour confirmer qu’il n’est pas éthique de procréer, car ce n’est pas le bienêtre normal qui compte, puisqu’il nous est dû, mais le malêtre d’un seul.


Argument 73 : 1) La procréation est immorale en soi car on fabrique une personne sans lui demander son avis, on la met devant le fait accompli de l’existence. On lui fait l’injonction « Existe ! »
2) Il est immoral de ne pas maitriser la fabrication de cette personne qui est censée être notre égale mais à laquelle on ne peut même pas affirmer quand on lance sa procréation qu’elle sera physiquement et intellectuellement notre égale.
3) Il est immoral de lui offrir la souffrance et la mort.
4) Il est immoral de la jeter dans ce monde belliqueux, insane.
5) Il est immoral de la tromper, de la berner, de l’éduquer en lui demandant de respecter ce monde comme s’il était moral de respecter des parents immoraux et une société immorale.
6) Il est immoral de lui dire qu’on lui a « donné la vie » et de la contraindre à « gagner sa vie ».


Argument 74 : Je remarque que sur tous les arguments contre, aucun ne prétend que la procréation est éthique. Et en fait, les arguments proposés ne sont pas contre. Mais est-ce que l’éthique en tout, dans tous les domaines, ne doit pas être respectée quand on prétend être humaniste, que cela nous trouble plus ou moins ? Depuis que j’ai lancé ce sujet sur l’éthique de la procréation, en comptant 350 000 bébés par jour, à plus de 4 par seconde, des centaines de milliers d’enfants sont nés pour souffrir pour nous servir. Nous sommes dans une démocratie des bienportants, eux, ces malheureux souffrent trop pour réfléchir et pour réclamer. C’est à nous d’être empathiques et compatissant, eux n’ont pas le temps de se penser de simples dommages collatéraux à notre service. Quel service ?


Argument 75 : Je dois rappeler pour terminer ce débat sans débatteur (presqu’aucun), que nous sommes tous innocents d’exister et donc innocent de toutes nos actions, que nous naissons livre blanc et qu’il est donc compréhensible que nous ayons du mal à nous extraire de la culture animale dont nous sommes imprégnées. La procréation est un acte social, qui ajoute un associé à l’entreprise commune. Or dans toute entreprise il faut l’accord des associés pour introduire un associé supplémentaire. Il n’y a donc aucune raison de logique sociale pour que la société ne légifère pas sur cet acte capital. Ce que l’on comprendrait dans une petite ile (gestion du peuplement donc de la procréation), il n’y a pas de raison qu’on ne puisse le comprendre pour l’ile qu’est la Nation, et sur l’ile qu’est la Terre. Il est impossible de se prétendre humaniste et d’affirmer qu’il est éthique de procréer. Il est impossible d’être humaniste et, sachant qu’une action contraire à l’éthique est produite plusieurs centaines de milliers de fois chaque jour par des êtres humains, de ne rien dire.


Argument 76 : Pour que la procréation soit éthique, il faudrait au minimum que la vie elle-même soit éthique, or elle ne l’est même pas. Le début de la vie, les 18 premières années ne valent pas la peine d’être infligée sous l’esclavage de nos parents, les dernières années de la vie ne valent pas non plus la peine d’être infligées pour la douleur de nos corps et la peine de mourir, et pour beaucoup d’entre nous sur la planète la totalité de la vie ne vaut pas du tout la peine d’être infligée. En ce qui concerne le dernier argument « contre » : le lancement de la procréation, c’est-à-dire la copulation et la fécondation qui s’ensuit parfois, fait partie de la procréation, c’est ainsi que se comprends le sujet que j’ai lancé, mais la fabrication de l’enfant dans le ventre maternel comme j’en ai déjà parlé, peut être « salopé » par la mère (mauvaise alimentation, drogue, alcool, etc.). Si la procréation n’était pas maitrisable, le viol ne pourrait pas être interdit par la Loi.




Argument 77 : J’ai beau avoir 70 ans, âge respectable alors que 56% des humains nés en même temps que moi sont déjà sous terre à compter fleurette par la racine, je n’ai pas encore découvert d’argument « éthique » « pour » la procréation, c’est-à-dire des arguments qui s’opposent au sujet que j’ai proposé. Il existe des arguments pour la procréation, mais ils ne sont pas éthiques. Ce sont les arguments de la pérennité de l’espèce, de la poursuite de l’aventure humaine, de patriotisme, de la propriété de son propre corps, de besoin d’amour, pour l’essentiel. Ce sont des arguments égoïstes donc non éthiques. Il existe aussi celui de la non-existence que je ne comprends pas vraiment (voir le livre de Rivka Weinberg). Aussi je laisse à ceux qui ont des arguments éthiques « pour » la procréation le soin de les produire. Je me suis contenté ici de présenter quelques-uns des miens sans les développer, l’argument essentiel étant mon incapacité à comprendre qu’une personne sensible et consciente puisse imposer la souffrance et la mort à une autre personne (que l’on va prétendre aimer après coup, en général) alors qu’il n'y avait aucune obligation à la contraindre d’exister.






Les arguments contre :
F. - 30 avril 2018 à 13:35 : La procréation et la naissance ne sont pas de l’ordre de la technique du maîtrisable.


w. - 23 avril 2018 à 19:32 : Sophisme, nous sommes tous absolument égaux devant la procréation, elle nécessite un homme et une femme, pas un homme seul, pas une femme seule ni un couple de même sexe, mais un homme et une femme. L’être humain est sexué et ce n’est ni vous ni moi qui l’avons choisi, c’est un fait et nous sommes tous égaux devant ce fait. Ce que vous demandez n’est pas de l’égalité, mais des privilèges. Ces privilèges privent volontairement un enfant de père et / ou de mère et modifies de façon fantaisiste sa filiation. Deux femmes ne remplaceront jamais un homme, tout comme deux hommes ne remplaceront jamais une femme. L’homme et la femme sont égaux devant la loi, mais complémentaires sexuellement et dans la vie. A moins d’être un état totalitaire vous ne pouvez pas vous mêlez de la vie privée des personnes. Ce que vous demandez n’est pas de l’ordre du privé, la société n’a pas à répondre à tous les désires individuels et moins encore quand ceux-ci vont à l’encontre des droits de l’enfant.


W. W.-O - 23 avril 2018 à 17:56 : T. : ah oui ? et pourquoi l’interdire dans les autres cas ?


Jean-Michel C. - 11 avril 2018 à 16:10 : Gardons nous d’une société tyrannique dans laquelle l’interdit serait la règle et le permis l’exception.


E. O. L. - 6 avril 2018 à 20:54 : @Tof : ah oui ? Et pourquoi ? Après tout nous ne sommes pas des bêtes.


T. - 5 avril 2018 à 14:04 : L’état ne peut pas interdire à des êtres humains de procréer dès lors qu’ils sont dotés de cette capacité à le faire ensemble et sans intervention d’une technique ou d’un tier.






Liste des sources proposées :


Livre: Rivka Weinberg - Oxford University Press - « The Risk of a Lifetime: How, When, and Why Procreation May Be Permissible » → Professeure de philosophie au Scripps college féminin de Los Angeles. Et sur cette page :
http://www.scrippscollege.edu/academics/faculty/profile/rivka-weinberg vous trouverez un ensemble de PDF (en anglais) sur le thème.


Livre: « L’art de guillotiner les procréateurs » - Théophile de Giraud - Ed. La Mort qui trompe → On peut être un penseur profond et avoir de l’humour. Si le sujet vous perturbe lisez le livre de Théophile de Giraud, son humour extraordinaire et son grand talent d’écrivain adoucit la sauce.


Livre: « La procréation ne sert que ceux qui existent déjà » - E. Berlherm - Ed. Atramenta → J’essai de comprendre pourquoi la souffrance qui règne partout sur Terre ne fait pas plus se poser de questions aux humains qui se prétendent pourtant intelligents et d’origine divine. Pourquoi ne pas faire cesser la souffrance simplement en cessant de procréer sans douleur pour personne, sans risque d’en mourir ?


Livre: « La sonate à Kreutzer » - Léon Tolstoï https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Tolstoi-sonate.pdf → « Prêcher l’abstinence de l’enfantement afin que les lords anglais puissent bâfrer à leur aise, c’est permis. Prêcher l’abstinence de l’enfantement sous prétexte qu’il faut prendre le plus d’agrément possible, c’est permis ; mais oser dire qu’il faut s’abstenir de l’enfantement au nom de la morale, mes aïeux, quels cris !... Le danger que le genre humain disparaisse parce que des hommes désirent ne plus être des cochons. »


Article Slate.fr: http://www.slate.fr/story/110529/avoir-enfants-immoral → « Pour Rivka Weinberg, professeure de philosophie au Scripps College, il est moral d’avoir des bambins seulement si vous auriez été prêt, en vous mettant à leur place, à accepter de vivre avec l’ensemble des risques de ce monde dans lequel vous les faites naître. »


Article Libération: http://liberationdephilo.blogs.liberation.fr/2014/11/17/faire-des-enfants-est-immoral-et-dangereux/ - Ruwen Ogien - Faire des enfants est immoral et dangereux → « N’est-ce pas un acte immoral et dangereux si on prend en considération le fait que notre espèce est la plus nuisible de la planète en raison des conséquences désastreuses de ses actions sur les autres espèces et l’environnement naturel ? » « Plus formellement, le raisonnement a l’allure suivante: 1) Tout ce qu’on fait subir aux autres sans leur consentement est immoral. 2) Quand on fait des enfants, c’est nécessairement sans leur consentement. 3) Il est immoral de faire des enfants. »




Fin – E. Berlherm








(La synthèse du CCNE devrait suivre dans quelques mois.)


Vous trouverez la synthèse du CCNE (05 juin 2018) à la page suivante :


Je n’ai trouvé qu’un élément contre le surpeuplement de la Terre par les humains, et c’est la toute dernière ligne de cette synthèse :
« Limiter le droit à procréer à 0,5 par humain pour amorcer une décroissance de la population. »


Quand au sujet que j’ai lancé, comme je m’y attendais peu ou prou, je n’ai reçu aucun commentaire du CCNE.