samedi 5 mars 2022

Paradoxe de Thésée


Paradoxe de Thésée

Le navire de Thésée est une expérience de pensée qui concerne la notion d'identité. Supposons un bateau dont toutes les parties sont remplacées progressivement. Après avoir tout remplacé, le bateau ne contient plus aucune de ses pièces d'origine. La question est : s'agit-il du même bateau ou d'un bateau différent ?

Un autre exemple est celui d'une voiture que vous appelez "Titine". Elle est composée de 365 pièces. Chaque jour vous remplacez une pièce différente, et vous conservez l'ancienne pièce dans votre garage. Vous n'avez aucune raison de ne pas appeler Titine la voiture dont vous ne changez qu'une pièce et que vous utilisez tous les jours. Mais au bout d'une année, la voiture que vous appeliez Titine, au départ, se trouve en fait en pièces détachées dans votre garage, et si vous la remontez, vous aurez la Titine initiale, à côté de la Titine quotidienne, celle que vous empruntez chaque jour. Laquelle est la véritable Titine ? Si c'est celle que vous avez remontée, alors qu'est la seconde que vous appeliez Titine quotidiennement.

Et vous, qui êtes-vous ? Puisque toutes les pièces détachées de votre corps, cellules et autres molécules ou atomes, se sont envolées quasi littéralement pour être remplacées par la nourriture ingurgitée chaque jour...

Avec un être humain, il faut voir que la personnalité est conservée dans la structure mémorielle qui est rafraichie chaque jour, en fait ce rafraichissement est constant, même pendant le sommeil. C'est pour cela que nous conservons notre soi-disant identité, alors que chacun des éléments atomiques de notre corps a été remplacé; par contre la structure mémorielle et même la corporelle, elles, sont à peu près respectées. Nos éducateurs nous apprennent à nous nommer et à façonner notre Moi. Mais un bon coup sur la tête, une violente amnésie et voilà que nous perdons notre identité mémorielle. Seuls nos amis continus de voir en nous la personne que nous étions avant le coup sur la tête. Sommes-nous alors la même personne ?

Si nous prenions tous les atomes évacués par un adulte (au cours d'une période de sa vie), et que nous remontions les atomes à la place qu'ils occupaient dans le corps initial, nous pourrions recomposer très exactement la personne à l'identique, sans qu'il manque quoi que ce soit. Quelle serait la vraie personne ? En fait il y aurait deux sosies parfaits, et rien de plus. À l'instant précis de la reconstitution, les deux personnes démarreraient une différenciation, et les structures commenceraient à diverger selon les expériences et l'alimentation de chacune.

Au niveau de la mécanique classique, les éléments que vous remplacez semblent les mêmes, mais au niveau de la mécanique quantique, ils sont évidemment différents, puisque tout tourne constamment, rien n'est figé.

Cela donne un renseignement utile sur le fonctionnement de notre pensée, et c'est que celle-ci basée sur la mémoire est nécessairement, comme la mémoire, structurelle. On peut en dire autant de la conscience, de la perception, des sensations, qui constituent la pensée comme toutes les fonctions mentales et les connaissances.

Et si vous n'aviez pas compris où je voulais en venir en ce qui concerne l'innocence d'exister, peut-être faut-il se poser la question de la reconstitution permanente de notre être physique donc intellectuel tout au long de notre existence. Reconstitution passablement défectueuse et non maitrisée par nous-mêmes, qui débute dès notre fabrication intra-utérine, conduisant à notre extinction finale au bout du toboggan fatal...

Fin – E. Berlherm



jeudi 3 mars 2022

Paysan ou la Féodalité se porte bien

Paysan

ou

La féodalité se porte bien

Principe fondamental du rationalisme (donc humaniste) : « ne pas se cacher la vérité ni la cacher aux autres, tout en s'efforçant de ne pas emmerder ces autres et soi-même par cette vérité qui doit pourtant être dite. »

Introduction

La politique nuit toujours à la vérité !

(Rappel : Nous sommes, chacun de nous, mis au monde sans notre accord. Nous sommes mis devant le fait accompli de l'existence. Nous sommes donc innocents d'exister et donc et surtout innocents de nos actes, toujours. Si cela vous perturbe, tant mieux, c'est que vous n'y avez pas pensé avant, et il était temps qu'on vous en fasse la remarque : vous avez été contraints d'exister avec toutes les implications de cette contrainte. Faites donc un petit tour des titres de cette chaine pour y découvrir quelques implications et mettez-vous à niveau.)

Pour exister il faut d'abord nous construire (car naitre, c'est avoir été fabriqué en totalité et au hasard, ce qui n'est jamais parfait, or cette imperfection devrait interpeler nos géniteurs), et cela se fait parce que notre mère se nourrit et nous alimente par la même occasion. Les aliments sont les briques de notre corps et notre carburant. La nourriture est aujourd'hui fabriquée par des paysans qui sont uniquement paysans, spécialiste en paysannerie. La France, qui est un pays agricole, peut nourrir très largement l'ensemble de ses associés (les citoyens de la société) sans problème..........sans problème autre que la connerie de cette société capitaliste animale esclavagiste qui presse les paysans comme des citrons (et la grande majorité d'entre nous également, c'est sans doute pour cela que l'humanité est acide !).

Nourrir tous ses associés (associés contraints) est un devoir de la société, donc de l’État, sinon il est absurde et hypocrite d'affirmer que nous sommes une société dans la Constitution (30 fois le mot société, ou social ou sociétal, et 60 fois le mot Nation). Je vous signale au cas où vous ne l'auriez pas remarqué que vos parents et donc la société ont prévu avec votre corps tout ce qu'il faut pour qu'il se nourrisse, c'est-à-dire en partant du haut, la bouche, le pharynx, l’œsophage, l'estomac, les intestins et le système défécateur, ce qui implique qu'ils savaient par avance que vous deviez vous nourrir. D'où la question sociale suivante (et éventuellement religieuse), « pourquoi remercier ceux qui vous ont construit avec les instruments pour mâcher, digérer, déféquer, et qui ne vous donne pas (gratuitement) les ingrédients pour vous maintenir en vie » ? ….. Cela sent le chantage à la souffrance à plein nez!

Principe de base de l'existence humaine : sans nourriture, pas le plus petit geste, pas le moindre mot, pas de bribe de pensée, puisque pas d'existence et pas plus de survie. Qui fournit la nourriture ? Réponse : le paysan. Sans nourriture pas de travail intellectuel ou physique, donc pas de PIB. On peut en conclure que la nourriture correspond strictement au PIB (Produit Intérieur Brut d'une Nation, à moins que ce ne soit Paysan Inférieur Brutalisé !).

Les premiers à donner la vie sont les paysans, avant nos propres parents, car des parents qui ne sont pas nourris ne peuvent vivre et se reproduire. Et les parents nous ont mis au monde pour leur propre plaisir, alors que les paysans nous permette de pérenniser notre corps dans une société qui nous fait en permanence un chantage à la souffrance pour nous contraindre à travailler.

Donc, question : de quel droit la société se permet-elle de vivre sur le dos des paysans qui sont les maitres de l'existence ?

Système Féodal

Nous sommes (en France particulièrement) dans un système féodal habilement désigné par le terme Démocratie. Ce terme associé aux droits humains trompe son monde depuis des lustres. En France ni l'un ni l'autre ne sont respectés, pas plus que la devise française de « liberté, égalité, fraternité », et nous le savons tous !

L'appropriation des territoires (et finalement de toute la planète) ainsi que la surpopulation locale, c'est-à-dire de chaque bout de territoire occupé, nous a conduits à intensifier la production dans tous les domaines, y compris l'essentiel : la nourriture. Autrefois la nourriture était produite naturellement, il suffisait de se servir dans son environnement direct. La surpopulation locale a conduit à la sédentarité et à la féodalité par nécessité de protection contre les autres fiefs. Nous sommes toujours dans un système féodal, qui est devenu encore plus excessif qu'autrefois du fait du capitalisme.

Le principe féodal est basé sur la paysannerie et la confrontation entre fiefs. Les paysans sont protégés par des soldats, contre les autres fiefs qui voudraient éventuellement leur chercher des noises. Paysans et soldats sont dirigés par un « maitre » du territoire. Un territoire est un reliquat de notre animalité. Il n'y aurait pas besoin de défendre le territoire, s'il n'y avait pas d'autres territoires autour. Il suffirait donc d'unir les territoires. Ce n'est donc qu'un problème d’égo entre les dirigeants des territoires s'il y a besoin de soldats pour la protection (connaissez-vous Monsieur le dictateur Poutine seigneur du fief Russie de 17 millions de km² ?). Et finalement les soldats défendent le chef plus que les paysans qui lorsqu'ils veulent se débarrasser du mauvais chef trop gourmand ne peuvent le faire, car les soldats qu'ils alimentent préfèrent le payeur plus que le nourrisseur.

(L'argent est produit par le peuple, mais l'argent est distribué aux soldats par le chef qui prélève les impôts, impôts prélevés plus précisément par des fonctionnaires qui eux-mêmes sont comme les soldats à la solde du chef ; ce qui signifie que les fonctionnaires prélèvent l'argent et font leur propre salaire pour se rémunérer du travail qu'ils effectuent pour gérer le peuple et son argent. C'est encore le cas aujourd'hui. Les fonctionnaires, dirigeants en tête, sont des vampires.)

Les paysans ne font pas la guerre, même s'il peut y avoir des bagarres entre voisins. Il n'y aurait pas de problème d’égo s'il n'y avait pas de multiples territoires. Il y aurait juste un besoin de police interne. Le principe féodal s'est exacerbé avec l’égo des dirigeants de territoires, qui sont devenus des superchefs, des rois, des empereurs, des pharaons (et aujourd'hui des « Poutine » et des « Xi Jinping » et des « Macron » et des « Biden » et des « Bolsonaro »). Les anciens ont fondé de super puissances, USA, Russie, Chine, Inde, Europe. Le système mégalomaniaque est également en cours d'implantation en Amérique du Sud et en Afrique. Partout sur cette planète, et bientôt sur Mars n'en doutez pas.

La féodalité est une organisation du système tribal initial. Les nomades se sont installés sur un territoire. Le chef et les chasseurs ont pris le pouvoir et sont devenus surveillants et profiteurs des paysans sédentarisés devenus agriculteurs-éleveurs. Les paysans ont le réel pouvoir existentiel du fief, mais les dirigeants détiennent le pouvoir armé. Les paysans sont esclaves alors qu'il suffirait qu'ils ne travaillent pas pour éliminer toute existence. Les paysans (comme nous tous d'ailleurs !) sont-ils dans une « servitude volontaire » (comme dit Étienne de La Boétie) ou plutôt dans une « servitude par habitude jamais remise en cause » (servitude mécanique) ? → voir Maine de Biran (1798).

Nous sommes aujourd'hui (en 2022) dans un système féodal légèrement modifié. Il a les mêmes règles que l'ancien système féodal : des paysans, des ouvriers et des maitres sur un territoire qu'ils défendent, et qu'aujourd'hui on appelle la Nation et la Patrie. Ce système ne peut pas être modifié dans l'immédiat ni à court ou moyen terme à cause de sa complexité, car la société a besoin de spécialistes pour fonctionner mieux, ou au moins aussi bien que les autres Nations du monde ; spécialistes qui en gagnant de l'argent doivent rester dans leur spécialité pour continuer d'en gagner autant et plus. Il est inutile de leur donner des ordres, la spécialité et l'argent suffisent (c'est de l'esclavage indirect et certainement pas une servitude volontaire). Ces spécialistes, dès qu'ils peuvent, achètent une maison et une voiture, font des enfants (la plupart du temps ils font des enfants avant d'avoir la maison pour les loger correctement) et s'aliènent ainsi au système capitaliste. De cette façon ils ne peuvent changer de spécialité, car ils perdraient leur rang et leur argent donc leur maison et leur vie de famille (ça, c'est le français moyen). C'est sans doute pour cela qu'on entend constamment dire que la famille est le socle de la société, alors qu'une société est censée être constituée d'associés égaux → égaux jusqu'au bout de la vie sinon ils ne signeraient pas l'association.

Les humains cherchent la tranquillité et la sécurité financière en se spécialisant. La spécialisation à outrance est de l'autisme. Nos nations sont des nations d'autistes conduites par des autistes.

Nous sommes dans un système absurde que personne n'ose remettre en cause de peur de provoquer pire, et pourtant il faut le faire, il faut le muter. Nous ne pouvons rester indéfiniment dans un système féodal, quel qu'il soit, au détriment d'une couche de la population et même de toute la population qui vit selon des règles aliénantes de spécialistes uniquement pour faire tourner la Nation-Patrie comme une horloge. Ce sont les personnes qui sont importantes, non pas des idées mégalomaniaques de grandeurs sociales-territoriales ou humaines qui elles (ces idées) ne souffrent jamais ; elles sont produites par des individus stupides.

Le système féodal est une légère évolution du principe animal de la loi du plus fort, dont le capitalisme tire sa puissance. Il est temps de devenir des êtres humains qui analysent le monde et ce qu'ils sont, en tirent les conclusions et se transforment.

La féodalité a hiérarchisé les personnes, comme si certaines méritaient plus que d'autres, et donc avaient plus de valeurs que d'autres. Pourtant nous avons tous été contraints d'exister et devrions tous être traités équitablement puisque nous ne méritons pas les défauts et les qualités de notre fabrication, ni de notre éducation, ni du monde bestial féodal dans lequel nous avons été jetés sans vergogne. Cette hiérarchisation sert dans notre système social à classer les gens de façon à sélectionner les meilleurs pour les placer au poste qui leur convient le mieux ; et ainsi la société fonctionne aussi bien que l'efficacité de la sélection le permet.

Mais cela n'enlève rien au principe initial qui est que nous avons tous été contraints d'exister sans avoir ni demandé cette existence ni demandé les erreurs de fabrication qui nous sont pourtant imputées puisque nous avons une vie (et selon les aléas de l'existence) correspondant aux capacités façonnées par nos parents qui ont l'autorisation sociale (implicite) de nous fabriquer.

Pourquoi celui qui est bien fabriqué et bien éduqué devrait-il mieux vivre que celui qui a été mal fabriqué ou/et mal éduqué, si nous sommes des êtres humains et pas de simples animaux ?

La féodalité a certes évoluée, mais le principe est identique. Le paysan produit la nourriture pour ceux qui gravitent autour. Les soldats sont toujours présents, ils ont été divisés en deux fonctions, les militaires pour l'extérieur et la police pour l'intérieur (la frontière est floue entre les deux puisqu'il y a des gendarmes (donc des militaires) sur le territoire). Les seigneurs possédant le fief ont été remplacés par les dirigeants de la Nation et surtout les possédants-capitalistes. Mais il s'est accumulé un nombre formidable de personnes s'occupant de choses annexes mineures, qui ont été produites par notre évolution et certes utiles selon notre mode de fonctionnement pour la transmission culturelle, mais qui du point de vue de la Vie n'ont pas grande utilité ; ce sont les artistes, les sportifs, le très grand nombre de fonctionnaires, dont les dirigeants, et bien d'autres.

Une société humaine, une véritable société d'associés, est un système où les corvées sont partagées. Une société qui se bat contre une autre société est une Nation. C'est stupide une Nation. Une société est une véritable association où l'on fait chacun des corvées comme dans une maison familiale et où l'on passe essentiellement du bon temps une fois les corvées effectuées. Mais dans nos sociétés ce n'est pas le cas, il y a ceux qui font les corvées et d'autres qui jouent des rôles. Ils jouent à des rôles similaires à ceux des sorciers d'antan, ils s'amusent à diriger les autres comme les sociétés tribales ou féodales d'autrefois. Et ceux-là qui ont la main sur l'impôt et le coffre national ne sont plus des rois, mais se paient royalement comme des seigneurs de fief. Nous ne sommes pas encore dans une véritable société, mais dans une Nation, c'est-à-dire un fief capitaliste. (Même notre télévision du service public est capitaliste et fait de la propagande capitaliste.)

Beaucoup de personnes en France et dans le monde refusent de faire les corvées sociales dès qu'ils quittent l'école. Ce sont les artistes, les sportifs, les fonctionnaires, les dirigeants, et autres catégories. On sait ce que sont les corvées : c'est toute la paysannerie, et la distribution, et la fabrication des machines pour travailler aux champs et distribuer les aliments résultat de ce travail aliénant, tracteurs, camions, voitures, trains, bateaux et avions. Ce sont les corvées de base. La plupart des gens qui travaillent là-dessus font des corvées et toute la journée ne font que ça, pendant que les autres artistes et fonctionnaires sont autour et ne participent pas ; ils ne foutent rien pour la maison, ils font juste semblant en agissant comme s'ils faisaient des corvées, de manière répétitive. Ils distraient ceux qui font les corvées. C'est le système féodal, il faut payer ceux qui ne foutent rien ou font semblant, ceux qui ne veulent rien foutre, car travailler à l'usine ou dans les champs les débecte. C'est tout à fait compréhensible, mais alors qu'ils ne fassent pas d'enfants parasites comme eux, ou alors qu'ils participent à la transformation du monde en aidant à la suppression des corvées pour tous, ou à la meilleure répartition des corvées.

Une société est un ensemble de rouages nécessaires au fonctionnement de l'horloge sociale qu'est la Nation, le territoire et la société humaine, et tout un tas de rouages qui lorsque l'on se penche sur leur utilité réelle ne sont que des rouages parasites qu'il vaudrait mieux virer pour que la société fonctionne au mieux. Mais évidemment les rouages parasites n'ont pas plus demandé à exister et en tant que rouages que les autres. Il faut donc leur trouver une place et inventer des modes de fonctionnement qui leur paraissent utiles à eux et aux autres pour éviter la discrimination. Donc il peut y avoir des parasites dans une horloge sociale, et il faut fermer les yeux. D'ailleurs l'horloge elle-même, à quoi peut-elle bien servir, et à qui donne-t-elle l'heure ? → À une autre horloge sociale ?

Les rouages fondamentaux de la société sont les paysans. Sans eux personne n'existe. Personne ne pérennise son existence. Personne ne travaille. Personne ne pense. Personne ne dirige. Personne n'exécute quoi que ce soit. Il faut même d'abord être alimenté pour transporter la nourriture jusqu'à ceux qui en ont besoin. Ce qui signifie qu'un paysan peut vivre sans nous, mais jamais nous sans eux.

Si vous ne faites pas les corvées nationales qui maintiennent la population en vie alors vous êtes un parasite. Si vous prenez comme excuse que c'est la culture, vous êtes un parasite. Personnellement, je n'ai pas besoin de vous pour chanter, danser, ou faire du sport ou même diriger ma vie. Vous n'êtes que des parasites.

La notion de spécialiste est née avant le système féodal. Le système féodal l'a renforcé, car il lui a permis d'avoir un contrôle absolu sur les gens. Avant le système féodal, il y avait déjà des gens spécialisés dans, par exemple, les outils et les armes, les cultivateurs, les paysans. Au temps des chasseurs-cueilleurs la spécialisation a déjà dû commencer avec les capacités des gens selon qu'ils étaient plutôt bons comme chasseurs ou comme cueilleurs ou comme fabricant d'outils, mais aussi les femmes enceintes, les enfants et les vieux. Cela a commencé par catégoriser les gens selon leur capacité. Un bon fabricant d'outils est essentiel, pour les armes des soldats et les outils de paysannerie. Aujourd'hui c'est un ingénieur, un technicien.

L'hyper spécialisation empêche les gens de gérer leur vie selon leurs gouts véritables. Si tu aimes telle spécialité, mais que tu n'es pas bon tant pis pour toi, il faudra te contenter de ce qu'on te propose, les restes. Tu as beau être un humain égal des autres eh bien tu ne l'es pas réellement. Si tu es nul en tout, alors que tu n'y es pour rien, eh bien tu vivras selon ta nullité, une vie de merde ou de vagabond mendiant. Et si tu n'as envie de rien dans la société, le fait qu'on t'a obligé à exister n'entre pas en ligne de compte, il faut que tu serves ou que tu vives comme un chien errant. Tu as été désiré comme serviteur pour tes muscles ou ta tête, tu dois maintenant te faire désirer pour servir ou crever. Ce ne sont pas des humains, mais des animaux.

Ne rien faire devrait être ton droit, mais on ne te l'accorde pas, tu dois servir ou crever.

Les paysans sont chargés de nous nourrir comme les ouvriers sont chargés de fabriquer des outils ou bricoles quelconques. Les ouvriers peuvent faire la grève. Les paysans ne peuvent faire la grève, les vaches et les champs n'attendent pas. S'ils faisaient la grève, leurs champs péricliteraient, leurs animaux crèveraient. Ils sont tenus par obligation morale (sans aucune loi pour leur imposer) de ne pas faire grève. Ils ont un service minimum à remplir. Ils ne peuvent faire la grève comme les routiers ou les cheminots. Ils pourraient éventuellement faire la grève, laisser mourir champs et bêtes, et nous irions acheter la nourriture ailleurs dans d'autres pays ; et si tous les paysans du monde faisaient la grève, il faudrait les expulser et les remplacer, mais par qui, puisqu'il faut être spécialiste en paysannerie pour les remplacer. Et ceux qui les remplaceraient deviendraient paysans et pourraient se révolter à leur tour... Cercle vicieusement patatoïdal.

Nous sommes tous concernés par la féodalité, il n'y a pas que les paysans, mais les paysans sont le socle de la féodalité, ils nourrissent tout le monde.

La paysannerie étendue est l'ensemble des métiers qui participent peu ou prou au travail agricole, allant de la distribution et au conditionnement des aliments à la fabrication de machines agricoles, à l'élimination des déchets, et quelques autres... Sont exclus de tous ces métiers, ceux de fonctionnaires et de chefs d'entreprises ou cadres qui ne mouillent pas leur cravate par une sueur véritable.

Les outils

Nous avons délégué notre alimentation donc notre existence entière aux mains des paysans. Mais puisque nous ne voulons plus travailler aux champs, ne faudrait-il pas que nous payions de notre poche les outils nécessaires aux paysans pour produire la nourriture que nous leur demandons de nous fournir, ainsi que ceux nécessaires au transport des aliments jusqu'à nous ? Nous les Français, propriétaires du territoire France, nous sommes les patrons de la maison. Les paysans sont les employés fondamentaux de la Nation, les tout-premiers de corvées, et il faut qu'ils se paient eux-mêmes leurs propres outils de travail ! Est-ce que vous vous payez vos fournitures de bureau, votre ordinateur de bureau ? Est-ce que l'employé d'une imprimerie se paie sa propre machine d'impression numérique ? Le tourneur son tour numérique ? Le commercial sa voiture de fonction ?

Le paysan doit faire des emprunts pour se payer les machines agricoles nécessaires à « notre » alimentation. Et trop souvent il se suicide parce qu'il ne peut rembourser ses dettes bancaires, c'est-à-dire nos dettes envers lui !!!! Et ils n'ont pas de vacances, car ils sont enchainés aux quatre saisons.

Êtes-vous tous complètement cinglés, les gars ? Je parle des dirigeants de notre féodalité moderne soi-disant démocratique.

Qu'est-ce qu'un monde féodal ? C'est un monde territorial. Normalement dans un système non gouverné, les gens vivent et sont paysans, cultivent, chassent, élèvent. C'est le monde humain normal sans guerre entre nations parce qu'il n'y en a pas (pas de nations), on vit en famille et on connait ses voisins, avec lesquels on partage, on troque, on s'entraide. C'est un monde serein. Dans un système territorial (résidu absurde de notre animalité), il faut protéger le territoire contre les autres territoires, en fait il faut se protéger des habitants de l'autre territoire, car chacun se multiplie sans tenir compte de la surface du territoire comme s'il pouvait héberger et produire infiniment. Alors il faut un chef et des soldats pour surveiller la frontière ou attaquer les voisins, car il vaut mieux prévenir que guérir, il vaut mieux attaquer que se défendre (« si vis pacem para bellum ») comme aux échecs il vaut mieux un coup d'avance. Puis les territoires grossissent, car le nombre de gens, le nombre de soldats, fait la puissance du territoire. Alors on devient obèse d'humains ; on est comme le territoire Russe pour la surface, ou comme la Chine ou l'Inde pour le nombre d'habitants. Plus de 300 habitants au km² pour les Pays Bas, ou plus de 1000 au km² pour le Bangladesh.

Surpeuplement

La surpopulation divise le prix de l'individu par le nombre total d'habitants. Autant dire que plus on est, moins on vaut cher !

Et on oublie les raisons existentielles de l'individu au profit de l'existence du territoire qui n'a pourtant de sens initial que par la protection de ceux qui peuplent le territoire, les individus. La Nation n'a pourtant aucune importance si l'individu n'en a pas...

La surpopulation entraine la pollution, entraine le changement climatique, entraine la pénurie d'eau, et bien d'autres conséquences néfastes. Si on ne salopait pas l'eau par notre sur-occupation des sols, il n'y aurait pas besoin de la filtrer. Maintenant, il faut voir la pollution des sols et de l'eau produite par l'agriculture, le paysan pollueur. Mais qui leur demande de produire de façon intensive si ce n'est le marché. Les capitalistes qui profitent de la « concurrence » entre agriculteurs. Il faudrait que le nombre d'humains corresponde à ce que la terre peut produire comme nourriture ce qui serait le grand maximum, et cela sans polluant, sans engrais, sans production intensive. Nous devrions nous-mêmes, les humains, vivre de façon bio, nous devrions être des êtres bios, des êtres sains corporellement et surtout intellectuellement (« Mens sana in corpore sano »).

Le paysan, le PIB, et l'écologie... Les trois sont liés intimement. Et à propos du climat et autres éléments relatifs à notre humanité : ce n'est pas parce que nous ne sommes pas paysans que nous ne devons pas prévoir les conséquences de nos actes sur le sol, sur l'air, sur la Nature donc sur l'homme et la vie en général, puisque nous devons manger, respirer et côtoyer la vie autre que la nôtre, et indispensable à la nôtre, nécessairement. Et cela c'est aux gouvernants de le prévoir, c'est leur boulot.

Si l'agriculture française et l'élevage français étaient bios, combien de français pourrait-elle nourrir ? Pour être raisonnable, le nombre de français devrait diminuer et être inférieur d'au moins 50%, voire bien plus, à l'alimentation bio qu'il est possible de produire sur le territoire. Tous les pays doivent pouvoir vivre en autarcie alimentaire et énergétique, et cela très largement, sinon ils courent au suicide et entraineront l'humanité avec eux. Mais c'est peut-être ce que nous cherchons : « le suicide collectif plus ou moins conscient »).

La puissance de la Nation dépend d'un peuplement maximalisé. Les hiérarques le savent, ils préfèrent les excédents de population au juste peuplement du territoire et surtout au bienêtre de chacun. Les surnuméraires handicapés physiques et mentaux de la société (y compris criminels et malfaiteurs en tout genre, serviteurs malgré eux de la société qui a besoin de forces de maintien de l'ordre, et donc fabriqués ainsi par mauvaise aptitude à la fabrication et mauvaise éducation par nous-mêmes les sociétaires) ne sont pour eux que des dommages collatéraux de l'existence. Ils ne rendent pas service directement donc on les entaule, c'est plus simple que de se poser des questions d'éthiques sur la raison de cet emprisonnement injustifié.

Notre système est tellement complexe, tellement imbriqué, que nos dirigeants ne peuvent tirer aucune ficelle, régler aucun potentiomètre social, sans que cela ne mette en péril l'équilibre mondial entre nations. Et tout cela est dû à la surpopulation...

Si j'étais une voiture autonome avec ou sans carburant (voiture électrique), autant dire que ce serait pour moi équivalent à la mort si je ne pouvais recharger mes batteries ou remplir mon réservoir. Rien ne fonctionnerait, je serais immobile, mon « esprit » électronique serait tout aussi inerte, bien évidemment je serai incapable de rouler. Dans peu de temps, les spécialistes réaliseront des voitures autonomes robots qui s'autogèreront et devront ainsi payer leur propre électricité pour pouvoir survivre. Ne serait-ce pas con pour nous qu'elle fasse la grève de l'existence ? Heureusement il suffit de réaliser un logiciel qui les empêche de réfléchir à cette solution → n'est-ce pas ainsi que fonctionne notre propre logiciel mental : l'existence ne sert à rien, et la souffrance encore moins, pourtant nous nous multiplions et multiplions les problèmes sans compter par cette multiplication effrénée. Absurde !

Chasseur-cueilleur-communiste

Le paysan était autrefois un chasseur-cueilleur-soldat. Ils l'étaient tous à l'époque. Ils étaient des généralistes de l'existence. Les gens vivaient pleinement, ils faisaient tout et participaient à tout (même si cela ne sert à rien d'exister, dans l'absolu). Ils étaient véritablement communistes. La vie tribale était communiste à cent pour cent. Et cela a duré des dizaines de milliers d'années... des dizaines de milliers d'années de communisme tribal.

(Le communisme étant fondamentalement une « mise en commun », et cela n'a rien à voir avec les idéologies communistes en œuvre autrefois en Russie et actuellement en Chine ; le véritable communisme n'est pas dictatorial puisque la mise en commun de la dictature autoriserait chacun à être dictateur de tous les autres, ce qui serait absurde. Toutes les nations sont communistes pour les choses essentielles à leur nation, et même les USA : territoire, culture, langue, droits et lois, gouvernement, éducation, justice, police, armée, etc. tout cela est mis en commun et géré en commun → le système monétaire devrait compter dans la mise en commun puisqu'il est identique pour tous les associés, mais c'est la seule mise en commun qui soit utilisée contre l'individu et non pour lui. La manière d'utiliser l'argent est liberticide, c'est-à-dire esclavagiste, elle est capitaliste. Le capitalisme est une exception dans la mise en commun pourtant généralisée dont les capitalistes profitent à outrance, en profitant d'un système où l'argent peut s'accumuler comme un objet quelconque alors qu'il représente le travail donc la vie des autres.)

Équivalence argent nourriture

Il n'y a pas de production d'argent sans existence humaine. Il n'y a pas d'humain sans nourriture, air, eau, aliment solide. Donc l'argent correspond à strictement parlé uniquement à l'énergie due à l'alimentation. Il y a équivalence directe entre l'argent mondial et la nourriture. Et quand des gouvernements répartissent l'argent, ils en prélèvent énormément aux agriculteurs. Les agriculteurs qui sont producteurs d'alimentation, donc d'énergie, donc de ce qui maintient les humains en vie sont sous-payés, alors que la nourriture représente dans l'absolu notre capacité d'exister donc l'argent qui lui-même, d'après notre système dévoyé représente le travail du point de vue social, mais surtout capitaliste. L'argent-nourriture a été petit à petit évaporé dans les mains des capitalistes qui traitent industriellement nos vies que représente l'alimentation c'est-à-dire notre existence.

De nombreuses personnes font des métiers où ils risquent leur vie alors que leurs métiers ne sont pas nécessaires ? C'est normal qu'ils soient bien payés ; peut-être ! Mais ceux-là doivent-ils être mieux payés que ceux dont le métier est nécessaire pour nous faire vivre, donc le paysan ? Le métier de steward, de pilote de ligne, on pourrait s'en passer, ainsi que le métier de mineur, ou celui de pêcheur. On a inventé des métiers à risque pour fournir de la nourriture ou de l'énergie à des personnes qu'il aurait suffi de ne pas mettre au monde.

Si les gens doivent être payés en fonction de la nécessité qu'on a de leur travail, alors le paysan est celui qui doit être le plus payé, bien plus qu'un pianiste virtuose, car tout le monde ne l'écoute pas, par contre tout le monde mange. C'est la seule personne dont on ne peut se passer. Il suffit d'imaginer un paysan dans une ile ; sans lui personne n'existe alors que seul il se débrouille parfaitement. On peut également se passer très facilement du Président de la République, mais certainement pas des paysans. La liste est grande des gens dont on pourrait se passer...

Tout le monde veut être capitaliste, et ne veut pas (?) la misère des autres. Mais en fait c'est impossible l'un ne va pas sans l'autre, millionnaires et milliardaires font le pauvre. Ce ne sont pas des premiers de cordées, ce sont de grands aspirateurs du travail des autres, donc de leur vie. Ce sont des négriers.

Seuls les paysans produisent de la valeur puisque sans eux il n'existe pas de travailleurs dans les autres domaines et qu'ils ne pourraient pas lever le petit doigt si le travail du paysan ne les pérennisait pas. Les paysans sont la fondation de la maison France et sans eux la maison ne peut être construite, car les architectes et les bâtisseurs de la maison n'existent pas (en dehors des paysans eux-mêmes bien entendu).

Les capitalistes cherchent à accaparer les terres, et les paysans seront de simples métayers travaillant dans le fief du capitaliste (le négrier capitaliste), mais cela ne change rien au fait que ce sont les paysans qui font la vie.

La nourriture ne doit pas faire partie des objets industriels, il est incompréhensible que l'on traite le précurseur d'un être humain comme un simple objet qui se marchande. L'alimentation ne doit pas être gérée comme un marché et traitée comme telle par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L'Europe ne doit pas gérer le travail du paysan comme celui d'un fonctionnaire, d'un employé, ou d'un ouvrier d'usine. La nourriture, c'est-à-dire nos futurs corps, ne peut être soumise à la loi du marché. C'est absurde et grotesque de l'avoir imaginé et encore plus de l'avoir réalisé. Nous devons être nourris, ce qui est nécessaire pour continuer d'exister, mais nous ne devons pas posséder une voiture (dans l'absolu). Le système commercial ne peut gérer la nourriture comme une automobile ! C'est comme de marchander un bébé. La nature ne le fait pas, pourquoi le faisons-nous ? Le faire c'est nous traiter nous-mêmes en objet capitaliste. Mais c'est bien ce que nous sommes de naissance : des esclaves au service de la Nation ?

Le paysan est la vache à lait de la nation. Ils bossent et les autres ne vivent que par leur travail mais ce sont les capitalistes qui profitent du système.

Est-il normal que certaines personnes simplement pour se payer de la nourriture, c'est-à-dire pour survivre, doivent utiliser un quart ou un dixième de leur revenu, leur salaire, leur travail quotidien, alors que d'autres vont avoir besoin de seulement un centième voire un millième de leur revenu, une petite part insensible ? Est-il normal que pour la santé, pour nous loger, pour la simple survie, nous payions des pourcentages différents de notre travail ? Qu'est-ce qui fait que la survie de certains soit plus difficile, extrêmement plus difficile, que pour d'autres. N'avons nous pas tous été contraints d'exister ? Ne sommes-nous pas tous égaux devant cette contrainte et tous également désirés par la société? Ne sommes-nous pas égaux selon les droits humains ? Et cette égalité n'est-elle pas l'égalité de notre vie en valeur et en potentialités durant toute sa durée, vie nécessitant alimentation, santé, logement, protection, etc. ?

Corvées

Nous avons tous entendu dire que la France était la maison des Français. Vous sentez-vous comme dans votre maison. Voyez-vous tout le monde au boulot effectuer ses corvées journalières ? Pourtant dans une maison moderne tout le monde fait des corvées, même les parents, et même les enfants qui n'ont pourtant pas demandé à participer à l'association familiale puisqu'ils n'ont pas demandé à exister ! Dans la maison France, il n'y a pas de chef de famille, il n'y a que des associés. Le président de la République n'est pas le chef des Français, il n'est pas chef d’État (il n'est que chef des armées. Voir la Constitution française). Les fonctionnaires, du plus petit au plus grand, ne font pas de corvées ce sont juste des organisateurs de corvées.

Vous les paysans, pourquoi nourrissez-vous un type qui n'a jamais fait de corvée, un type qui ne fait que chanter, qui ne sait que faire de la politique, qui fait le patron et ne fait que donner des ordres, un artiste, chanteur, peintre, sculpteur, écrivain, footballeur, un type qui ne veut rien faire d'autre. Ce ne sont pas des enfants. Ce sont des adultes. Pourquoi les nourrissez-vous ? Ce ne sont plus des enfants. Ils doivent faire des corvées comme tout le monde dans la maison France. Chacun sa part.

Dans une société il y a plusieurs types de rouages sociaux : la base nécessaire qui fait les corvées (sans elle aucun autre rouage ne peut exister ni perdurer), la classe des surveillants (police, justice), la classe de ceux qui distraient (artistes, sportifs, etc), la classe militaire qui défend les frontières ou attaquent les autres sociétés et éventuellement intervient à l'intérieur du pays, la classe des fonctionnaires qui gèrent l'ensemble, la classe des milliardaires-capitalistes qui dirigent sans frontières, la classe des dirigeants qui sont théoriquement des fonctionnaires comme les militaires, mais ont un pouvoir tel qu'il faut les classer à part. Les seuls qui sont nécessaires sont les premiers, ceux qui font les corvées nécessaires à l'existence de la personne, les premiers parmi les premiers sont les paysans.

Les paysans sont attachés à leur terre. La culture sociale les formate ainsi. Ils sont considérés comme une caste. Nos sociétés fonctionnement comme des castes. Nous sommes formés pour exécuter des travaux en fonction de nos capacités.

Le travail des paysans français sert à nourrir les Français (pour la majorité du boulot qu'ils produisent) qui ne peuvent exister sans ces paysans, et en plus de ça les paysans sont imposés comme tout le monde (soi-disant équitablement), car ils sont français. Tout le monde est français en France (ou presque), et nous existons ce qui fait exister la société. Sans humains pas de français, et pas de France. Nous existons, ce qui fait la France, et en plus de ça nous sommes taxés sur le travail qui déjà en lui-même fait exister la France : double taxe, plus une troisième taxe sur ce que nous achetons avec un travail qui pourtant est déjà taxé. Pour les paysans qui nourrissent les Français, c'est donc une quadruple taxe. Certes on pourrait acheter ailleurs, mais c'est là que réside le problème du chantage à la concurrence du monde humain (si vous ne voulez pas travailler, on va chez le voisin qui lui travaille parce qu'il préfère le chantage et la servitude plutôt que la souffrance et la liberté).

Il y a des gens qui font le métier qui leur est imposé, car ils ne peuvent faire autrement que trouver un boulot pour se nourrir et se loger, et d'autres qui font le métier désiré, car ils ont les moyens intellectuels personnels, ou financiers de leurs parents. Les premiers font des corvées, les autres font selon leur bon plaisir ou désir. On dit que vous choisissez votre vie. En fait vous n'avez que les choix qui vous sont proposés (sur Terre et dans nos sociétés humaines), et pour cela personne n'est libre. Car vous devez d'abord survivre. Une liberté qui consiste en des possibilités imposées n'est pas de la liberté. C'est comme si vous étiez obligé de choisir entre différents types de tortures (travail = trepalium). L'obligation d'existence vous impose les possibilités de cette existence et rien d'autre. L'obligation initiale rend invalide la notion de liberté (on peut en faire un syllogisme).

Messieurs, mesdames, paysannes, paysans, vous nourrissez la Nation. N'est-il pas normal que la Nation vous fournisse gracieusement les champs et les machines et les semences et les animaux que vous élevez pour nourrir la Nation ? Non, il faut que vous payiez des crédits pour payer les terres, semences, animaux, machines, à partir de votre travail !

Puisqu'on est imposé sur notre travail, une taxe sur notre revenu, ou une TVA, on est taxé sur son travail, on est en travail forcé, on travaille pour l’État, on est esclave de l’État. Je ne sais si vous avez réfléchi à ce fait, mais nous sommes contraints de travailler pour l’État sans l'avoir demandé, ni même l'avoir accepté. Nous travaillons pour l’État dès que nous travaillons. Nous sommes contraints par l’État de travailler. Et puisque nous sommes contraints, c'est une sorte de service national. Et pourquoi ne pas nous imposer de travailler aux corvées nationales, aux corvées de la maison France, aux travaux de paysannerie qui sont les corvées de base nécessaire au maintien et même à l'existence de la maison France. Puisque pas de nourriture pas d'existence de la maison, puisque pas d'habitants dans la maison. La maison est un lieu autour des habitants qui existent grâce aux corvées existentielles.

Ce n'est pas aux gouvernants de décider de ce qui est une corvée. Les corvées effectives sont faites par les paysans, ainsi que ceux qui fabriquent les machines pour travailler dans les champs et ceux qui transportent la nourriture jusqu'au gosier des oisillons « coucous parasites », fonctionnaires, artistes, gouvernants et autres.

Vous les paysans, vous faites les corvées, et souvent vous êtes engueulés parce que vous polluez. Mais faites donc du bio, ne faites que du bio, c'est votre boulot. Ne faites que ça. Les autres rouages de l'horloge doivent s'adapter à la nature et à vous, assurez-vous que vous respectez la nature, les autres devront faire l'effort de vous respecter vous et la nature. Engueulez les gens quand vous êtes sous-payés, réclamez votre dû. Les autres qui veulent exister par vous, vous le doivent, et même plus. Si tout le monde doit avoir le bienêtre, il vous est dû également, et peut-être à vous d'abord. Vous êtes mieux que des soignants, mieux que des médecins, vous les précédez, vous fabriquez nos précurseurs, les précurseurs de nos existences, qui doivent être aussi sains que les humains que nous désirons être.

L'offre et la demande

Principe de l'offre et de la demande : tout le monde réclamant de la nourriture, le paysan devrait être l'associé le mieux rémunéré de la Nation (Nation vue comme une horloge ou chacun tient sa place de rouage).

La prodigalité de la nature, dont nous sommes issus, et qui était riche et gratuite pour quelques humains sans concurrence sur la planète, est devenue payante et de plus en plus soumise, comble de l'horreur, à la concurrence et au marchandage de l'offre et de la demande du modèle capitaliste. La nourriture, qui devient nous quand elle a franchi notre bouche, est devenue un objet industriel. Notre corps est industrialisé, et même pour tout ce qui concerne la santé ! Nous humains sommes capitalisés par les hiérarques.

Le principe de l'offre et de la demande est une arnaque totale du capitalisme qui sert à rendre esclave chacun d'entre nous. Payer en fonction de l'offre et la demande sert à rémunérer selon un principe qui n'est ni celui du mérite ni celui du travail effectué. Alors que chacun d'entre nous avons été cooptés par la société. Nous avons été demandés et désirés par la société pour être un sociétaire contraint, donc nous devrions tous être payés rien que pour avoir été intégrés sans notre consentement. Le besoin que la société a de nous, de chacun d'entre nous, doit être rémunéré. L'arnaque sociale profite de trois éléments, qui sont notre imprégnation initiale qui nous empêche de cogiter et nous rendre compte de cette arnaque existentielle, ensuite nous sommes mis devant le fait accompli de l'existence et du système social (quel qu'il soit), et troisièmement le chantage permanent à la souffrance.

Le paysan est soumis au système de marché. Il doit produire. Et s'il ne produit pas suffisamment, il fait faillite. Un paysan doit donc non seulement être un spécialiste dans son domaine, mais savoir le manager, mais savoir produire plus que nécessaire s'il le faut. Il doit surproduire et tout vendre pour faire quelques bénefs. Il doit être un commercial, un bon vendeur. Et s'il a des employés, un patron qui sait mener sa troupe. Il est patron, ouvrier, gestionnaire, mère ou père de famille, mari ou femme. Il fait les corvées pour la maison France et dans sa maison, car aujourd'hui la femme ou l'homme le lui impose et c'est normal, car Monsieur ou Madame est un être humain (femelle ou mâle) comme les autres. Et je ne sais quand il ou elle et elle ou il prennent des vacances...

Quand on pique dans la poche de quelqu'un d'autre sans son accord, comment cela s'appelle-t-il ? Les législateurs s'accordent leur propre salaire sans avoir demandé l'avis du peuple. Ils ne sont donc que des pickpockets légalisés par eux-mêmes. Le salaire de tous les fonctionnaires, y compris les hiérarques, surtout les hiérarques, est un cas de référendum.

Sans alimentation nous n'existons pas. Certaines personnes se sont arrogé le droit de décider de la valeur du travail de l'agriculteur. Alors que seul le travail des paysans compte. Personne ne peut exister sans eux. Donc qui s'est permis de décider de la valeur du travail de l'agriculteur alors que c'est ce travail-là qui a la plus grande valeur au monde. La valeur de leur travail devrait être maximum. Vous voulez vivre, il faut vous nourrir, il faut payer. La royauté a imposé le système où le paysan est aux ordres des autres. Le capitaliste aujourd'hui n'est pas seulement seigneur ou roi d'un territoire restreint, il est empereur du monde.

Le principe du Monde Capitaliste est : « trouve ta place si tu peux, mais pas si tu veux ! »

Conclusion

Pour le dire plus simplement, la démocratie actuelle, du moins du style Nation France pseudosociété, est un système féodal dans lequel les paysans sont les dindons de la farce.

(Le « Dû d'existence » (et non le revenu d'existence) comprend la nourriture, l'eau, l'air, l'énergie pour se chauffer, le logement pour y vivre, ainsi que la santé évidemment, et l'éducation si l'on veut « contraindre » la personne à entrer en société, et tout ça gratuitement.)

Les lois religieuses sont inférieures aux lois nationales, mais les lois de la nature sont supérieures à tout, donc aux lois nationales. Les lois de la nature doivent être connues parfaitement, et les paysans doivent parfaitement se conformer à des lois auxquelles personne ne peut déroger sans amener la catastrophe.

La société est une horloge, les paysans sont les rouages les plus importants de l'horloge, ils sont même la batterie, l'électricité, ou le balancier, le remontoir. Ils sont les mécanismes sans lesquels il n'y a pas d'horloge. Les paysans sont tous les mécanismes énergétiques, et les rouages simultanément. Ils peuvent être une horloge en eux-mêmes. Mais les autres ne sont rien sans eux, ils ne peuvent rien faire. Ils ne sont même pas l'armature ou l'armoire. Ils peuvent être déposés immobiles au fond de l'armoire, que l'horloge continuera à tourner encore mieux débarrassée de ces rouages parasites.

Comme disait Lucrèce il y a plus de 2000 ans, quand on vit on essaie de vivre du mieux qu'on peut. Mais pourquoi ne serait-ce pas valable pour l'espèce entière ? Pourquoi chaque société n'essaie pas d'en faire autant, mais sans vivre sur le dos des autres, car en vivant sur le dos des autres sociétés ou individus, on doit s'attendre au retour de bâton à plus ou moins long terme. Vous serez traités comme vous traitez les autres, « principe de réciprocité ». Ce qui est vrai pour les individus et vrai pour les sociétés, d'où l'égalité dans les droits humains. Ce qui devrait d'ailleurs être suffisant sans avoir besoin de 30 articles et des milliers de lois pour comprendre comment nous devons agir les uns envers les autres.

Car nous sommes tous innocents d'exister et co-responsables de l'existence des autres...

Le véritable premier de cordée de nos sociétés modernes est celui qui est à l'origine de la vie, celui qui la fabrique, celui qui la maintient, c'est le paysan. (Remarque dédiée à Monsieur Macron Président de la République Française).

Fin – E. Berlherm