samedi 28 novembre 2020

Il est Temps

 Mes questions et hypothèses sur le temps, un dada comme un autre, mais nécessaire. Il y a deux sortes de temps, le temps physique et le temps ressenti. Avec une horloge nous comptons les pulsations, et ce comptage nous dit que du temps s'est écoulé entre les mesures. Mais est-ce du temps ?
Le Temps est une notion passionnante. On dit que le temps « passe » ou qu'il court ou coule, comme s'il était une entité. Personnellement je ne vois pas cette chose passer. Au sens strict le temps n'existe pas, pour la simple raison que seule la matière existe ; ce qui interagit existe ; en fait il faut que cela ait interagi pour que ça soit connaissable, sinon n'importe qui peut prétendre n'importe quoi (problème des religions). 
Ce que je perçois c'est la transformation des choses, la transformation matérielle. La modification des évènements qui se produisent. Le jour qui se transforme et devient sombre puis la nuit. Un véhicule qui circule sur la route. J'avance dans la rue ; le temps ne passe pas puisque je suis constamment au présent, mais il me faudra un quart d'heure pour atteindre mon but. Je n'ai fait que me propulser en marchant. Le quart d'heure n'est qu'une mesure des changements qui se sont opérés, avec une modification de ma montre elle-même, dont on a régulé le mécanisme. Ce n'est qu'une transformation mécanique de l'univers dont je fais partie.
Je ne perçois pas le temps qui passe, je suis toujours au présent. Un présent succède au présent précédent. Une configuration de l'univers succède à une autre configuration de l'univers. Je ne perçois pas le temps s'écouler, mais je mémorise certaines configurations de l'univers et je m'aperçois ainsi des transformations en passant d'un présent au suivant. Il y a la continuité des évènements et leur rythme qui me permet de classer les évènements. La continuité est importante ainsi que le rythme. La mémoire est capitale. Sans mémoire pas de temps. La mémoire enregistre et nous pouvons nous y référer constamment pour savoir que nous avançons dans le paysage, que nous vieillissons, c'est-à-dire que nous nous usons matériellement.
Mais s'il n'y a pas de temps, quel est le mécanisme au niveau quantique qui fait passer l'univers d'une configuration à la suivante ?
Le temps de Planck est la plus petite mesure de durée possible selon les scientifiques. Et il parait que pendant ce « temps » il n'y a pas de temps ; alors, pourquoi l'appeler « temps de Planck » ? Cette mesure de Planck vaut : 5,4 x 10^44 secondes... Si l'on prend ce temps de Planck comme unité, notre seconde vaut donc  5,4 x 10^44 TP. Notre seconde est quelque chose d'énorme comparée à cette « durée » de Planck. Cela dit, on peut installer pendant cette « durée » de Planck tout ce que l'on veut, et toutes les activités de l'univers combinées pourraient y tenir. Why not ? Ce n'est qu'une question de relativité.
Ce n'est pas le temps de Planck qui est infime, mais notre seconde qui est immense. En fait nous fonctionnons avec une lenteur phénoménale. À mon avis il faut avoir cette idée en tête pour comprendre l'univers. Ce n'est pas notre système de mesure relatif qui compte, mais les éléments fondamentaux. Et au milieu de ces éléments fondamentaux de la mécanique quantique que se passe-t-il exactement ?
Comme nous sommes juste des casseurs de briques, c'est-à-dire que les savants n'ont que ce moyen (et bien entendu leurs cogitations) pour tenter de comprendre de quoi est constituée cette mécanique infime, à notre mesure, eh bien, nous n'avons aucun moyen d'aller voir ce qui s'y passe. Les savants ne découvrent que des interactions, ils n'ont aucun moyen de percevoir ce qui interagit, et ne font donc que des théories sur ce qui existe au niveau quantique. Personne ne sait ce qu'est une particule, mais les interactions, elles, peuvent être définies et sont la base des mesures.
Voilà, il y a sans doute bien d'autres choses à dire sur le temps au niveau quantique. Mais il s'agit du premier stade de mes cogitations sur le sujet et probablement le dernier puisque le « temps passe » et que j'en suis plutôt au stade final de mon usure corporelle.
Mais tout ça ne change rien au fait que contraint d'exister pour expérimenter un temps qui fuit si rapidement, je ne vois pas réellement la raison de l'expérimenter. Comme nous sommes bien évidemment innocents d'exister donc de nos actes, bien obliger de subir le sort que nos parents nous ont offert sans plus râler que ça.
Fin – E. Berlherm



lundi 23 novembre 2020

Censure et autocensure

Gustave Flaubert - Correspondance, à Louise Colet, 1852 : « La censure, quelle qu'elle soit, me parait une monstruosité, une chose pire que l'homicide ; l'attentat contre la pensée est un crime de lèse-âme. La mort de Socrate pèse encore sur le genre humain. » 
→ la censure est un crime de lèse-identité et de lèse-intelligence pour l'humanité dans son ensemble.
François René de Chateaubriand (né à Saint-Malo le 04/09/1768 et mort à Paris le 04/07/1848) : « Les idées, une fois nées, ne s'anéantissent plus ; elles peuvent être accablées sous les chaines, mais, prisonnières immortelles, elles usent les liens de leur captivité. » 
→ ce qui est malheureusement vrai pour les bonnes comme les mauvaises idées, et malheureusement les mauvaises ont tendance à pulluler.
L'autocensure est de la censure. La censure est de la dictature.
La censure c'est mentir aux membres de la société c'est-à-dire à ses propres associés, ses égaux en droits : c'est mentir à la culture, c'est mentir à l'avenir. C'est fausser la réalité culturelle présente, et la culture à venir dans laquelle les futurs humains vont baigner. 
Le dictateur censeur affaiblit son propre peuple. En le pensant stupide, incapable de recevoir l'idée censurée, il le rend stupide, et cela retombe sur les futurs dirigeants eux-mêmes qui absorbent la culture générale comme les simples citoyens. 
La religion a produit cela et le produit encore ; et le monde d'aujourd'hui subit les anciennes censures crédocratiques (théocratique) du monde ancien. Aujourd'hui encore de nombreux peuples sont censurés par des autocrates dictateurs qui veulent conserver leurs prérogatives et abêtissent ainsi leurs concitoyens. Les peuples les moins censurés sont les plus libres et les plus compétents, les plus intelligents.
Il existe plusieurs formes de censures. La plus connue est la censure d’État. Les autres formes principales de censures sont l'auto-censure que nous pratiquons tous, la censure commerciale (les médias interdisent ce qui n'est pas vendeur mondialement comme un bout de sein dans un film), et actuellement la censure par les moteurs de recherche du web, une censure par les algorithmes.
La censure peut être de l'auto-censure. L'autocensure n'est pas qu'une dictature sur soi-même, mais sur tout ceux qui auraient pu et dû profiter de ce qui a été censuré. L'autocenseur, comme le censeur, décide que certaines personnes n'ont pas le droit de recevoir l'information qu'il leur cache, ou sont inaptes à comprendre cette information. L'autocenseur peut aussi faire cette censure par peur pour lui-même, il devient alors complice des dictateurs terroristes. Mais la peur renforce le terroriste. 
Le terrorisme islamiste est un chantage à la peur : « Fait de l'autocensure ou je te détruit ! »
L'auto-censure est toujours un acte politique. Les autres sont supposés ne pas être en mesure de comprendre ou d'accepter certaines vérités. Les éducateurs font ça avec les enfants. Ils se disent qu'ils comprendront plus tard. Il est recommandé de ne rien cacher aux enfants ; même s'ils ne comprennent pas immédiatement, l'information est nécessaire pour modeler correctement leur cerveau ; ils comprendront plus tard. Mais quand on s'adresse à un adulte pourquoi s'autocensurer. Il n'y a de plus tard pour lui que la mort. Faites-lui cadeau de l'information que vous détenez. Il mourra moins idiot. Et l'humanité s'en portera mieux.
Pourquoi faire de la censure ou de l'auto-censure si la responsabilité et le libre arbitre existent ?
Faire de la censure ou de l'autocensure, c'est admettre sans le dire que le libre arbitre et la responsabilité n'existent pas. Si une image peut modifier le comportement moral ou éthique d'une personne, si une image perçu par un croyant cause de tels troubles dans sa pensée qu'il se sente blessée à un point tel que cela mérite la mort du caricaturiste, alors où est ce fameux libre arbitre qu'il prétend posséder ? S'il n'y a pas de libre arbitre, il n'y a pas de dieu. Or il n'y a pas de libre arbitre, car c'est une impossibilité technique. Et c'est pour cela que la censure a été instaurée partout sur la planète comme mode de gouvernement et dans les systèmes religieux. 
Les censeurs savent qu'ils doivent gérer la pensée humaine en censurant les idées qui leurs sont défavorables. Le censeur doit donc bien imaginer que les gens ne sont pas responsables puisque leurs actions dépendent des connaissances qu'ils possèdent. Des idées de gauche font tourner le bourricot à gauche des idées de droite le font virer à droite.
Vous êtes « innocent d'exister » donc « innocent de vos actes », vos interlocuteurs également, alors transmettez, car ne rien dire c'est s'autocensurer et cela ne fait que retarder en mal, l'inéluctable de ce savoir utile, juste, et bon, parfaitement dans la ligne des droits humains.

Fin – E. Berlherm





samedi 21 novembre 2020

Monsieur le Président-Dictateur

Monsieur le Président-Dictateur de la France, par quelle bizarrerie intellectuelle d'exégète avez-vous pu interpréter le texte de la Constitution française et celui des Droits de l'homme pour vous autoriser à nous dicter notre conduite quotidienne ? Avez-vous lu quelque part que nous vous avions élu comme « chef d’État » et encore pire comme dictateur ? Nous prenez-vous pour des fous qui vous auront autorisé cette dictature ?

Quand les Présidents sont élus (toujours) par une minorité de Français, les présidents ont pour habitude de dire qu'ils seront Présidents de « tous les Français » pendant leur mandat. Mais, vous n'êtes pas Présidents de tous les Français, vous êtes seulement Présidents de la République française. Président des Français, cela sonne comme roi des Français. Vous n'êtes que Président de la République, vérifiez dans la Constitution française. Également, l'expression « chef d’État » ne figure nulle part dans la Constitution française. Vous présidez une association, dont nous sommes, tous, les associés. Nous, les 67 millions d'associés, sommes les seuls propriétaires de la France. (Nous sommes propriétaires et devrions avoir des droits de propriétaire...)

Qui vous a autorisé à décider de la vie et de la mort de vos propres associés ? Vous prenez-vous pour un Président-Dictateur de droit divin ? Est-ce le palais de l’Élysée dans lequel nous vous accordons le droit de résider qui vous le fait croire ?

Vous faites des lois qui ne sont ni égalitaires ni équitables. Vous semblez vous prendre pour le juge suprême de la Nation. Vous faites les lois, la police et la justice, tout cela simultanément dans la main d'une seule personne. Vous décidez de tout, tel un dieu dans son Olympe.

Nos intelligences vous déplaisent, alors vous les brimez, les contraignez, les réglez comme du papier à musique. Tous dans un seul moule. Vous êtes le chef des normopathes. Nous ne vous avons pas élu pour cela. Vous avez été élu pour nous faciliter la vie, mais pas pour la brider selon vos idées farfelues. Vous avez été élu par défaut de système. Nous n'en avons pas encore trouvé de meilleur que la démocratie parlementaire (que fait le Parlement ?). Alors, n'en profitez pas. Restez humain. Restez à votre place de fonctionnaire. Vous ne nous êtes supérieur en rien.

Un petit conseil d'ancien, dites ceci à vos associés, nous les Français : 

« Si vous êtes contaminé, vous êtes un empoisonneur potentiel, un criminel potentiel. Si vous voulez vous faire empoisonner, côtoyez des empoisonneurs, vous êtes une victime potentielle et pourrez devenir un criminel potentiel en empoisonnant à votre tour. » 

C'est tout ce qu'il y a à dire à un être intelligent. Et que ceux qui ne comprennent pas la notion de crime et de victime prennent des cours d'éthique ! Et que ceux que vous avez mal éduqués, vous l'éducateur-justicier-législateur-policier, viennent réclamer le droit à une correcte et juste éducation ! Mais foutez-nous la paix ! Foutez la paix à vos associés ! Laissez-nous vivre nos vies dans leur totalité. Vous vivez à fond votre vie de Président. Je veux vivre à fond le peu qui me reste à vivre.

Nous sommes tous innocents d'exister, car contraints d'exister. Cette innocence, que vous possédez également, Monsieur le Président-Dictateur de la France (si vous la comprenez), vous donne le devoir de respecter la nôtre. Vous êtes mon associé, notre associé, rien de plus, rien de moins. À bas la dictature ! Vive l'innocence d'exister et la liberté !

E. Berlherm


jeudi 5 novembre 2020

Anti-avortement et calembredaines

Certes, il vaut mieux utiliser l'éducation, la prévention, et les préservatifs plutôt que de devoir avorter d'une manière ou d'une autre. Mais si vous avez mal éduqué vos enfants ou si la personne a eu un problème « technique » ou autre, mieux vaut avorter que de contraindre une nouvelle personne à perpétuer la bêtise humaine au milieu de gens qui ne la considèrent que comme une nouvelle esclave du capitalisme international, plutôt que comme une invitée à accueillir aimablement. 
Si les anti et les pro-avortement sont en état de quasi-guerre civile, sans parler de vos autres animosités radicales, cela signifie que votre monde est minable. Ne rajoutez pas une personne supplémentaire dans le berceau Terre tant que vous ne l'aurez pas nettoyé de vos immondices matérielles et mentales.
Quand elles portent un enfant, les femmes valent doubles. (Et tant que l'enfant n'est pas en âge de voter...) Est-il normal qu'une personne en gestation ou existant, mais trop jeune, n'ait aucune reconnaissance sociale de ses désirs par son vote ? Prenez donc vos deux voix mesdames, la loi et les droits humains vous les accordent ! C'est à vous de gérer le monde en fonction du poids de vos votes. (On ne devrait pas en arriver là si le monde était rationaliste, mais il ne l'est pas.)
La procréation est la mère de tous les crimes, et de multiples crimes en soi (entre autres, esclavage et mise en danger infinie de la vie d'autrui). Il est clair que la procréation n'est pas éthique puisque mettre une personne devant un fait accompli, sans lui demander évidemment son avis, ne l'est pas, c'est de la contrainte absolue, de la dictature, de l'esclavage, etc. (ni la création d'ailleurs si un dieu avait créé les humains. Et si vous y réfléchissez un peu, vous comprendrez que l'idée de création démontre en soi qu'il n'y a pas de dieu; aucun dieu ne serait assez con pour créer un être imparfait pour ensuite le punir de crimes qu'il n'aurait pu commettre sans existence et le noyer comme un chaton tout en le menaçant de l'enfer. C'est totalement absurde). 
Certains Polonais catho prétendent que dès que l'ovule est fécondé, l'enfant existe, et qu'il est donc criminel d'avorter. Si c'est le cas, alors il y a deux personnes en une dès la fécondation; et ces deux personnes valent doubles. Leurs voix, dont une est inaudible, comptent doubles. Cet ovule fécondé ne peut parler que par la bouche de sa mère. Cela signifie qu'il faut donner double poids légal aux femmes qui portent un enfant puisqu'elle représente l'enfant, après tout ce sont elles qui font l'enfant dans sa totalité, l'homme n'étant qu'un déclencheur (cet homme pouvant d'ailleurs être remplacé par un clonage).
Il y aura également un léger problème pour savoir quand la fécondation a eu lieu. Mesdames attendez-vous à être surveillées de très très près ! 
Imaginez que vous touchiez le Revenu Minimum d'Existence (RME), ou mieux, le Dû Minimum d'Existence (DME), pour deux personnes dès la fécondation ! Est-ce que ça ne serait pas chouette ce double salaire ?
Malheureusement, il ne peut y avoir deux corps en un, c'est impossible (sauf chez les kangourous, les requins, les hippocampes, et autres bestioles). Ce serait comme de dire que tous les pépins d'une pomme sont des pommiers, ou d'affirmer que les neuf œufs pas encore expulsés dans le ventre d'une mésange bleue sont des mésanges ! (Qui gobe un œuf gobe un poulet !) Il n'y a donc pas d'enfant dans le corps d'une autre personne humaine, le corps d'une femme. Il n'y a qu'un organe qui sera expulsé vivant ou mort à sa sortie et plus ou moins tôt. Cet organe est éventuellement le précurseur d'une autre personne et n'a aucune existence en tant que personne humaine. 
C'est la personne qui choisit ce qu'elle fait de son corps et si elle veut se suicider ou risquer sa vie, c'est son choix. De très nombreuses personnes risquent leur vie quotidiennement, et d'ailleurs si elles risquent leur vie c'est parce que des idiots (femelles et mâles, surtout patriarches) leur ont imposé l'existence pour des clopinettes puisque la vie n'a aucun sens. 
La femme choisit. 
Pourquoi l'homme qui n'a pas le droit de violer une femme peut-il avoir du pouvoir sur son utérus et son sexe ? Mystère ! De quoi ces lois machistes patriarcales se mêlent-elles ? Mesdames, faites vos lois entre vous. Mais surtout, faites vos vies par vous-mêmes pour vous-mêmes. Idem pour les hommes qui ont une petite avance, mais qui ne sont pas encore libérés totalement du harnachement social.
Pour un catho, une personne peut aller en enfer quand elle devient responsable de ses actes. En avortant, une femme envoie donc directement au paradis ce pseudo-enfant puisqu'il n'est pas encore responsable et bien entendu n'a pu commettre aucun méfait. Elle est donc une sainte d'éviter l'enfer à une personne. En fait plus elle avorte, plus elle envoie de personnes au paradis. Alors, mesdames, avortez, avortez... les dieux vous en récompenseront puisqu'ils ont besoin de petits animaux domestiques.
Nulle n'est tenue d'obéir aux ordres de la Nature ni de sa nature (c'est ce que les croyants appellent le libre arbitre, ce qui est valable pour l'avortement. Le libre arbitre signifie « pas de contrainte extérieure », sinon « pas de responsabilité », et « pas de dieu »). 
[Le libre arbitre et la responsabilité n'existent pas (voir mes articles sur le sujet), mais je me mets dans la peau du croyant au libre arbitre.]
La procréation est une mise en danger infinie de la vie d'autrui, puisque l'enfant est fabriqué imparfaitement, et sans son accord bien entendu. Il va souffrir et mourir obligatoirement pour le service de ses parents et de la société (pourquoi vouloir le faire souffrir, pauvre bonhomme ou bonne femme ? Pourquoi l'installer sur le toboggan fatal de l'existence, ce couloir de la mort ?) et il est menacé de l'enfer (selon les croyants dès qu'il devient « responsable »). 
Comment comparer cette mise en danger absolument inique avec un envoi direct au paradis (selon les croyants) s'il est avorté ? Si l'avortement est un crime alors la mère ira probablement en enfer (selon les croyants) et c'est son problème, sauf qu'elle-même n'a pas demandé à exister et n'a pas demandé à devoir subir la maternité ou les affres des choix qui lui ont été imposées par ses propres parents (et un dieu selon les croyants). 
Donc l'enfant va au paradis et la mère en enfer, et ils sont séparés éternellement. Voyez le pauvre enfant cherchant sa misérable mère en train de cramer éternellement en enfer. Pauvre enfant, s'il ne verse pas de larmes éternelles, je pense que son dieu l'enverra directement rejoindre la pitoyable créature ! 
Imaginez l'inverse :
L'enfant n'a pas été avorté, il n'a toujours pas demandé à exister, mais il existe et doit s'y faire mal gré mal gré, et pour une raison stupide (à onze ans il se fait enrôler par une bande de vendeurs de shit.) il est envoyé en enfer alors que sa mère l'attend au paradis. Pauvre mère qui va pleurer son enfant en train de griller pendant qu'elle voit l'éternité en noir dans un paradis bleu. Si elle ne pleure pas son enfant, alors hop, mauvaise mère, en enfer ! Après tout, c'est bien toi qui l'as fabriqué imparfaitement et éduqué imparfaitement (avec l'aide de la société, qui elle s'absout de tous les crimes de ses enfants, c'est plus pratique !).
Si un dieu avait voulu interdire l'avortement, il l'aurait rendu impossible, et on ne trouverait aucune plante abortive dans la nature, et aucun moyen pour avorter chimiquement ou avec une aiguille à tricoter. Si un dieu avait voulu qu'embryon et fœtus soient des personnes, il aurait choisi le mode de reproduction par scissiparité.
Les femmes étant libres de leur choix (avortement ou poursuite de la grossesse), comment faire en sorte qu'elles n'aient aucune pression pour ou contre ? D'ailleurs si elles n'ont aucune pression, pourquoi sont-elles femelles sans en avoir fait le choix ? Et pour nous tous, femmes et hommes, pourquoi n'avons-nous pas eu le choix d'exister ou pas ? Quelles sont les andouilles qui nous ont contraints à nous morfondre dans un lieu aussi stupide qu'est l'univers, dans la jungle humaine, et de devoir faire des choix que personne n'aurait eus à résoudre s'il n'avait pas existé, ou au moins être immortels, parfaits, omniscients, omnipotents, et créateurs (créateur de conneries) ?
Le droit de choix, c'est le droit de soi. N'est-ce pas normal pour des personnes humaines ?
Fin – E. Berlherm