mardi 11 mai 2021

Eau et Argent

Je viens d'entendre (17/04/2021) sur la chaine de télé LCP de la part d'une Députée des « Insoumis » (Mme Mathilde Panot députée du Val-de-Marne) que l'on ne devrait pas payer de la même façon l'eau nécessaire au vital et l'eau utilisée pour le superflu ou pour l'industrie, ce qui me parait évident. (Voir aussi la vidéo de « La France insoumise » → https://www.youtube.com/watch?v=LMKyTb9NTWM )

Il s'agit du même principe que j'ai proposé (dans l'article « Le Sens de l'argent – Désir des gens Désir d'argent ») qui est de séparer l'argent du vital et du superflu, principe selon lequel on ne peut utiliser l'argent du superflu pour jouer contre le vital au point de développer la misère et la souffrance de milliards de personnes.

L'argent nécessaire au vital comme l'eau nécessaire au vital devraient être gratuits, et l'argent de l'essentiel culturel et du superflu devrait se « gagner » ce qui n'est pas humain, ce qui est bestial, mais notre bestialité est la normalité actuelle. Pourquoi est-ce bestial ? Parce que seules les bêtes se battent entre elles. Parce que c'est le principe animal de l'évolution. Certes nous en faisons partie, et nous évoluons sans nous en apercevoir, mais nous avons de quoi contrôler notre animalité, et d'ailleurs la Loi nous y oblige.

Mais si la Loi nous y oblige pourquoi les gouvernements et notre système sont-ils aussi concurrentiels, aussi vindicatifs ? Pourquoi nos gouvernements sont-ils incapables, alors qu'ils sont si peu nombreux, de s'entendre pour le bien commun d'une existence, d'ailleurs inutile quand elle n’existe pas (Lucrèce le savait déjà) ? Est-ce la compréhension de la stupidité de l'existence qui les rend si cons ou sont-ils stupides sans comprendre ?

Dès le moment où nous n'avons pas accès à une eau saine gratuitement, nous sommes en état de surpopulation ou soumis à une dictature. C'est pareil pour tous les aliments qui constituent nos corps. Acheter ses aliments et son eau et son air (puisqu’aujourd'hui nous achetons des filtres à air à cause de la COVID), c'est acheter son corps. La propriété c'est non seulement du vol (voir l'article « La propriété c'est le vol »), mais de l'esclavage, et le cas de l'eau comme de l'argent est particulièrement évident.

Il est manifeste que le problème de l'eau est un problème de « surpopulation » (j'insiste sur surpopulation), qui peut être réglée par le dépeuplement dont aucun politique ne veut parler parce que dépeupler le monde ne peut se faire que politiquement et si toutes les nations du monde se mettent d'accord pour dépeupler « équitablement ». L'humanité est encore une fois prisonnière d'un système (être prisonnier d'un système ce n'est certainement pas ce qu'on peut appeler de la liberté de choix et encore moins du libre arbitre.) La surpopulation favorise l'esclavage, l'endoctrinement, la gouvernance dictatoriale, le capitalisme sauvage actuel (la liberté d'entreprendre sur le dos des autres). La surpopulation favorise les systèmes inamovibles et donc le conservatisme. En gros on ne peut rien changer, car cela produit trop de conséquences incalculables, trop de paramètres impossibles à gérer.

Chercher des solutions, pour nourrir, abreuver l'humain, sans régler le problème de peuplement, ne fera que permettre d'augmenter la population et accentuera le problème. C'est ce qui s'est toujours produit par le passé. L'invention de l'élevage, de l'agriculture, puis le passage à l'intensif, puis le passage aux pesticides, aux OGM, ne fait que permettre d'alimenter encore plus d'humains. Cela ne règle jamais le problème de la souffrance. Cela ne fait que l'augmenter puisqu'il ne faut pas parler en pourcentage quand on mesure la souffrance humaine, mais en nombre de personnes. Chaque individu souffre, et un individu qui souffre pour rien et qui n'est pas consentant pour souffrir, c'est un de trop. Comptons une par une les personnes qui souffrent : un, deux, trois.....

Je suis innocent d'exister et innocent de mes actes, car contraints d'exister, vous tous également ; il s'agit seulement de le savoir et de cesser de se foutre sur la gueule pour rien puisque la Vie n'est pas pérenne, et donc l'humanité non plus. J'ai besoin d'une eau saine pour vivre ; cette eau doit m'être donnée dès la naissance et toute ma vie, comme tout ce qui m'est nécessaire pour vivre pleinement, sainement, dans le bienêtre, et pour réaliser une longue vie de rêve sinon il est inutile de lancer la fabrication d'une existence. Fabriquer une personne sans prévoir toute son existence est un crime dont les gouvernements sont responsables, et les parents des complices idiots (responsable selon le sens social). Le rôle d'un gouvernement est de prévoir, s'ils n'ont rien prévu en ce qui vous concerne, c'est parce qu'ils ont besoin de vous faire chanter, chantage à la souffrance, chantage à la nécessité d'acheter votre propre corps ; de vous faire chanter (sans le dire) pour obtenir votre puissance de travail comme un bourricot.

L'eau est un bien commun, ce qui parait évident, mais la nourriture solide était également un bien commun. Elle existait naturellement et les gens allaient cueillir ou chasser dans la nature jusqu'à ce que l'élevage et l'agriculture se mettent en place avec toutes les dérives actuelles. Mais ces agriculture et élevage sont de l'artificialisation d'un système naturel, de la même façon que le traitement de l'eau et son acheminement sont une industrialisation du système naturel. Alors s'il faut faire de l'eau un bien commun il faudra refaire de toute l'agriculture et de l'élevage également un bien commun, et un bien commun gratuit, car les gens ont besoin de continuer de vivre puisqu'on leur a imposé l'existence. Nous n'avons pas le droit à la vie (cette phrase est une faute de sens), mais nous avons le droit à continuer de vivre sainement, dans tous les sens du mot, puisque cette vie que l'on veut poursuivre est une vie qui nous a été imposée. Nous avons été mis devant le fait accompli de devoir exister, et exister sur Terre c'est loin d'être le paradis.

L'eau est un bien commun, et comme je suis composé de plus de 60% d'eau, cela voudrait donc dire que je suis un bien commun de l'humanité. Peut-être qu'il aurait fallu demander mon consentement avant de m'imposer d'être un bien commun. C'est peut-être, ironiquement, comme cela que nous voient nos dirigeants, un bien commun qu'ils gèrent selon leurs propres intérêts !

Nous sommes des gouttes d'eau dans l'océan de la Vie en surfusion à la surface du globe, comme l'eau sur une poêle à frire. J'ai toujours vu les choses ainsi, de la même façon que je vois l'arbre comme un geyser lent...

Fin – E. Berlherm

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