samedi 30 mai 2020

Extinction de l'humanité

L'extinction de l'humanité est une nécessité empathique, compassionnelle. Qu'une seule personne puisse souffrir et mourir pour les beaux yeux des existants bienportants, benoits et béats, est totalement inadmissible. Mais pourtant, sachant la perpétuité de l'univers, sa possible infinité, et l'absence de temps sans conscience de son « passage », est-ce la meilleure solution ? 

Je m'explique : 
Premier point : l'univers ne peut qu'être perpétuel, car il ne peut naitre de rien et sans aucune activité initiale. Il n'y a pas de cause première. L'univers est un système continu. Il est comme un supra conducteur, il ne peut perdre son énergie, c'est-à-dire qu'il ne peut perdre son activité quelle qu'elle soit, il ne peut la dissiper comme de la chaleur, car il n'y a rien hors l'univers par définition. L'univers existe perpétuellement (quel qu'il soit, quantique, cosmique, informatique ou autre) et de par cette activité il se modifie sans cesse.

Donc, l'univers étant perpétuel, les activités qui se produisent même de façon infime se reproduiront indéfiniment. Même si la vie a une infime probabilité d'exister, cette existence se reproduira indéfiniment. Et quand la vie est présente, elle produit un équivalent de l'anthropocentrisme avant de comprendre ou de s'arrêter volontairement ou non. La fin de la Vie étant inéluctable, car sans doute trop limitée et trop complexe donc trop fragile comparée aux forces universelles en jeu.

Deuxième point : que l'univers soit infini ou pas, je n'en sais rien, mais s'il est infini (s'il est spatial ?) alors tout ce qui se produit quelque part, quelle que soit sa probabilité aussi infime soit-elle, se reproduit indéfiniment dans cet espace. Donc, si l'univers est infini spatialement, l'équivalent de la vie est reproduit indéfiniment. Évidemment, je ne parle pas de notre petit univers visible de 14 milliards d'années-lumière, mais de cette chose sans limites que serait un univers infini, dans lequel une infinité d'univers de notre type existerait quasiment à l'identique, mais bien d'autres également.

Troisième point : la conscience du temps qui passe. Personnellement, je n'ai pas vu passer les 14 milliards d'années depuis notre Bigbang. Je n'ai même pas vu passer les 4 milliards d'années d'existence du système solaire ni nos 10 000 ans d'histoire. Je n'ai vu passer que le cours de ma vie. Et cela même pas depuis mon premier souffle, car je n'étais pas immédiatement conscient. Il m'a fallu un certain temps avant de prendre conscience que le temps avait la fâcheuse habitude de  ne pas s'éterniser. Il faut une conscience pour voir le « temps passer ». Je sais que nous avons une histoire et une préhistoire, et que la vie a évolué, mais je ne suis pas conscient de l'écoulement de ce temps-là, c'est juste un savoir acquis à l'école et dans les bouquins.

Donc ce sont les trois points qui me font penser qu'il est inutile de vouloir totalement effacer la souffrance des êtres sensibles en éradiquant l'humanité, car aussitôt éradiquée dans une portion d'univers ou dans le temps qu'elle renait aussitôt, car c'est la conscience qui fait la continuité de la souffrance. Pour éliminer la souffrance, il faudrait figer l'univers, et je vous défie d'essayer.

Par contre, nous pouvons amoindrir la souffrance autant que possible, et peut-être même la contrôler dans le laps de temps d'existence qui est impartie à l'humanité, qui est très court relativement à la perpétuité de l'univers, mais très long pour l'être souffrant. Une seconde de souffrance qui s'ajoute à une seconde de souffrance est bien plus longue que les secondes du bienportant qui gère le monde de par la loi du plus fort et de son optimisme sans empathie inconscient de la souffrance des autres (voir l'article « Démocratie des bienportants »).

La première possibilité est de réduire l'humanité jusqu'à son chiffre pérenne le plus faible. Je pense qu'une dizaine de mille de personnes intelligentes, bien éduquées, rationnelles, sensibles et empathiques, devraient suffire pour gérer la planète et empêcher un déchainement de violence bestiale.

La deuxième possibilité est une intelligence artificielle qui nous gèrerait comme les bêtes que nous sommes dans le zoo général qu'est la planète. Un Big Brother aimable et bienveillant, car l'intelligence est ainsi (ce que le dieu des croyants n'est pas, soit dit en passant). 

La troisième possibilité est une effective suppression de la douleur et de la souffrance chez un nouvel être « humain » amélioré, ayant une agréable longévité. 

(Il vous restera toujours le problème de l'obligation que vous faites à une personne d'exister pour votre bon plaisir, ce qui s'appelle de l'esclavage, mais bon, passons ce détail...)

Comme nous ne serons pas présents pour voir une de ces situations ou une autre, qu'ils se débrouillent ! Que pouvons-nous faire d'autre, sinon les prévenir ! Donc autant leur dire que nous sommes tous innocents d'exister et que l'existence ne sert à rien avant d'exister ni après avoir existé. Si vous êtes un lecteur empathique, peut-être souffrant vous-mêmes (on y passe tous), transmettez. Merci pour eux, vous savez eux, tous ces pauvres bougres qui font des allers et retours fréquents chez le toubib pour on ne sait quelle vétille qui grève le budget national au lieu de rester dans le lit douillet du ventre maternel.

Fin – E. Berlherm


Souvenez-vous du crime de toute Nation →
 https://societeshumaines.blogspot.com/2020/05/le-crime-de-la-nation.html 

« Le Crime majeur de la Nation, qui est un crime fondamental, est celui-ci : quand la nation fabrique ses enfants, elle fabrique systématiquement des handicapés... »

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