mercredi 13 mai 2020

Le sens de la vie


Comme il est plus important de faire cesser le malheur et surtout de ne pas en rajouter, que de ménager les personnes. Je vais vous dire les quatre vérités de l'humanité :

Je ne cherche pas à vous dégouter de votre propre vie. Loin de là, au contraire. Vivez-là, cette vie, du mieux que vous pouvez, carpe diem, zénitude, coolitude, quiétude, serènitude, comme vous voulez, comme vous pouvez, comme vous souhaitez, comme vous l'imaginez et comme vous semblez désirer la jouez. Mais je veux absolument vous dégouter de fabriquer un enfant. C'est immonde de fabriquer un enfant. Cet enfant que vous désirez, dont vous rêvez, il ne vous appartient pas. Il n'est pas la chair de votre chair. Il n'est pas votre sang. Il n'est pas votre extension, votre alter ego. De la même façon que vous n'appartenez pas à vos parents ni à personne. Alors, ne faites pas l'animal stupide. Il est inutile de vous reproduire. L'univers ne vous donne aucun ordre. Cessez de mettre des personnes dans la même poubelle que la vôtre. Faites les rats vous-mêmes, tant que vous voulez, mais ne rajoutez aucune personne sensible dans vos détritus.

Je fais maintenant une petite mise au point : personne n'existe avant d'exister. Il n'y a pas d'âme que notre corps va enrober, pas plus de réincarnation. Les expressions « mise au monde », « donner la vie », et autres banales absurdités, ne veulent rien dire. Nous existons parce que nous sommes fabriqués. Comme une voiture. Et nous existons, nous vivons quand la construction est terminée. Lorsque j'emploie ces termes, c'est uniquement pour la lisibilité. Mais il faut toujours comprendre que « naissance = fabrication ». Et que fabrication nécessite carotte, pois chiche, lentilles, salades, orange, pomme, sucre, sel, lait, eau, vin avec modération, et pour les carnivores, poulet, steak, poisson, œuf, insectes, etc., qui sont les briques de notre corps.

Si vous jouez au jeu de la vie, en fait si vous acceptez de poursuivre le jeu de la vie qui vous a été imposé, vous devez en accepter les règles, car il ne peut en être autrement. Personne ne peut déroger aux règles de l'univers et de la vie, mourir étant un aboutissement normal. Pour se suicider, il faut avoir vécu, ce qui implique que vous ne pourrez jamais supprimer l'existence lamentable qu'on vous a imposé ; et se suicider n'est pas raccourcir sa vie, mais simplement y mettre un terme, car la vie est ce que vous avez vécu jusqu'à sa fin délibérée ou pas ; vous ne pouvez pas revenir en arrière ; pas de voyage dans le temps pour supprimer les ovules de maman Hitler avant la copulation si fatale à l'humanité.

Mais si vous jouez au jeu social qui vous a été imposé par vos égaux, devez-vous en accepter les règles alors même que leurs propres lois déclarent caduque un contrat imposé sous contrainte ou par manipulation, ce qui est le cas de l'existence en société ?

Je suis un être humain, une personne. Comme le dauphin je suis un animal doué de raison. Je ne sais pas si ce dauphin cherche un sens à sa vie, mais si j’en cherche un ce sera le mien et pas le vôtre. Alors, de quel droit imposer à une personne de devoir chercher un sens à sa vie, en la fabriquant, en la mettant au monde, et au risque de lui imposer en plus un handicap, la souffrance, pour finalement mourir. En fait en cherchant un sens à la vie on doit en donner un à la mort. Pourquoi faire souffrir et mourir si la vie n’a aucun sens dans l’absolu et tant que nous ne le savons pas ? Je vais donc vous donner ma réponse sur le sens de la vie. Elle est très concise :

La vie n’a aucun sens, aucun but pour la personne qui vit cette vie. Nous ne sommes que des serviteurs donc des esclaves. Esclave n'est pas un but ni une condition digne d'un être intelligent et sensible.

Car, avant d’exister la vie ne sert évidemment à rien. Et après avoir existé, la vie ne sert plus à rien.

Pendant l’existence, autant vivre dans le bienêtre. Mais on ne peut réaliser son carpe diem sur le dos d'une autre personne que l'on fabrique (c.-à-d. que l'on procrée) pour assouvir son propre besoin de bienêtre ; c'est stupide et ignoble.

Les vivants se posent souvent (toujours ?) la question du but de la vie, mais une personne qui n’est pas encore fabriquée ne se pose évidemment aucune question. Puisque la personne n'existe qu'après fabrication. La vie n’a aucun sens pour celui qui n’existe pas et n'en a pas plus après qu'il ait été fabriqué. La vie se subit toujours, car elle n'est jamais demandée par soi-même. Alors, pourquoi imposer ce dilemme féroce en fabriquant une personne ?

On entend souvent dire que la vie est une chose sérieuse. Mais si elle est sérieuse ne faites pas d'enfant, un enfant ça ne veut pas être sérieux, ça veut s'amuser, toujours. Et nous sommes tous enfants d'enfants. Nous sommes l'espèce la plus néoténique qui soit sur Terre, n'est-ce pas la preuve ? La copulation est un jeu. Conservez le jeu, mais supprimez sa finalité biologique, barrez la route à vos ovules et spermatozoïdes.

La vie est pérenne uniquement par habitude de copulation. La machine univers a induit ce mécanisme chez tous les animaux bisexués. Et tels des lapins ou des rats les humains copulent. Nul n’est pourtant tenu d’obéir aux ordres de quiconque et encore moins d’une machine. Nous sommes aliénés à une obsession. Nous nous reproduisons malgré nos capacités de réflexion, mais tout cela ne nous a conduit qu’aux guerres mondiales, aux pandémies, et aux famines, et la violence n’est toujours pas près de cesser.

Non seulement nous avons été enrôlés dans la société sans notre accord, mais également dans l’humanité et globalement dans la vie. Et de plus nous avons été fabriqués sans aucune maitrise du fabricant, ce qui très souvent conduit à des handicaps très lourds. Alors que même le plus léger inconvénient d’existence n’est pas justifiable puisque la vie n’a aucun sens même pour les existants.

La vie est un spectacle. Mais est-ce pour le spectacle que produisent les autres que vous faites vos propres enfants afin qu’ils servent de saltimbanques à ces autres ?

Ma mémoire enregistre ma vie pendant son cours. Mais une fois terminée mon existence, la bibliothèque que je suis est brulée, c'est un autodafé. La société, composée d'individus, stocke des livres et des vidéos, mais l'humanité finira comme chaque individu et tous ses enregistrements ne lui serviront plus. Car les individus capables de donner un sens à ces livres et vidéos disparaitront.

Si vous m'imposez la vie, ce n'est pas ma vie que je vis, c'est la vôtre, et il en va de même pour ceux qui m'ont fabriqué pour leur service. Mais au départ ce n'est que la machine univers qui à fabriqué le premier être vivant. Alors, pourquoi obéir à une machine ? Si encore vous viviez dans le bienêtre une vie passionnante, mais non, même pas !

Vous vivez en tant que rouage social. Vous vivez dans un système où après qu'on vous a fabriqué avec des défauts que vous n'avez pas demandé, puis éduqué avec des défauts supplémentaires, vous devez mériter votre salaire, vous devez donc mériter le corps fabriqué par vos parents avec l'accord de leurs associés.

Les humains sont une bande d'idiots.

Ils sont idiots de ne pas avoir compris que la masse est plus forte que l'individu. Ils n'ont pas compris le vrai sens de démocratie. Ne faites plus d'enfants. Ne faites plus d'esclaves. N'approvisionnez plus les marchands d'esclaves que sont vos oligarques ultra-capitalistes.

La nation est une reine, la société est une reine, le peuple est un roi, vous n'êtes pas libres vous êtes des sujets. Vous êtes des rouages. Vous fonctionnez. Faire un enfant c'est fabriquer un mécanisme social. Souvent cet enfant est loupé physiquement ou intellectuellement, et vous allez certainement louper son éducation. Là c'est le hasard qui joue. Mais dans une société il n'y a pas de hasard. Sur la phénoménale quantité de chiots que la nation, la maman patrie, va fabriquer cette année la même portion de ses petits sera loupée. Toujours. C'est systématique. Ce n'est plus hasardeux. C'est joué d'avance. C'est comme si vous aviez le désir de fabriquer ces malheureux handicapés. Du moment que vous êtes d'accord avec la pérennité de l'espèce, ou de la nation, alors vous êtes complices du crime de leur fabrication. Votre chef d'État, votre président de la République, votre roi, votre dictateur, votre représentant est l’ordonnateur de ce gâchis de chairs et d'os.

Vous n'êtes pas handicapés vous-mêmes, tant mieux pour vous si vous le croyez. Si vous le croyez, c'est que vous êtes tombé dans la démagogie parentale et sociale, car la perfection vous est due. Êtes-vous parfaits? Non, alors vous êtes handicapé. Vous n'êtes pas handicapé selon votre appréciation! Eh bien, je suppose maintenant, que vous avez compris que maman papa et la société se fichaient totalement que vous naissiez handicapé. Ils espéraient seulement. Ils misaient sur les statistiques. Pour eux, la fabrication n'était pas encore lancée qu'ils jouaient au casino sur votre tête. N'est-ce pas une belle conception de l'amour parental ?

Toute personne à qui l'on impose d'exister devrait au moins pouvoir vivre avec un corps sain et un intellect sain, sur une planète saine et non belliqueuse, et d'y mener gratuitement une vie longue et intéressante. Sinon il est inutile de la fabriquer. Réfléchissez les mamans (surtout les mamans), mais aussi les papas, et bougez les chefs de nations qui sont toujours à la traine de la philosophie existentialiste.

L’obligation d’exister implique le fait de ne pas être responsable d’exister ni d’aucune de nos actions au cours de l’existence. Nous sommes tous innocents d'exister. Nous devons tous nous considérer comme des invités sur la planète puisque nous sommes presque tous d'accord pour la pérennité de cette espèce envahissante et guerrière qu'est l'humanité. Alors dans un premier temps, je vais vous demander de partager cette notion d'innocence d'exister sur le web, si ce n'est pas trop vous demander. Ça devrait faire son buzz chez les juristes, n'est-ce pas ?

Maintenant que vous devez acheter votre air pour survivre (sous forme de masques, ce qui doit bien faire rigoler les musulmanes, soit dit en passant). Voici un petit conseil avant de sortir du déconfinement : lorsque vous êtes serré comme des sardines dans un bus ou le métro, éternuez bruyamment...

Fin – E. Berlherm



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