vendredi 12 mars 2021

Il y a un an

Une année est passée. Début 2020 j'avais envoyé à une quinzaine d'organisations importantes, mondialement connues, un petit livret sur papier intitulé « Argument fondamental contre la peine de mort ». Je n'ai reçu qu'une réponse par courriel. Ce n'est pas bien compliqué d'envoyer un courriel. Mais non. Rien, à part une réponse succincte, et toujours rien de plus un an plus tard.

Voici la liste des organisations ou personnes que j'ai contactées :
01 - Amnesty International France - Madame Sylvie Brigot-Vilain
02 - Cour européenne des droits de l’homme - Mr Guido Raimondi 
03 - Ensemble Contre la Peine de Mort - Mr Olivier Déchaud
04 – FIDH - Fédération Internationale des Droits de l’Homme - Madame Alice Mogwe
05 - Union Rationaliste - Monsieur Édouard Brézin
06 - Journal l'humanité - Monsieur Patrick Apel-Muller
07 - Défenseur des droits - Monsieur Jacques Toubon
08 - Conseil constitutionnel - Monsieur Laurent FABIUS
09 - Observatoire des inégalités - Monsieur Louis Maurin → (voir plus loin la Réponse de Madame Anne Brunner)
10 – Madame la ministre (ancienne Garde des Sceaux) Christiane Taubira
11 – Monsieur Jean-Luc Rigaut – Maire d'Annecy (jusqu'en 2020)
12 - La Recherche - Monsieur Claude Perdriel
13 - Le Monde - Monsieur Jérôme Fenoglio
14 – NPA – Nouveau Parti Anticapitaliste - Madame Christine Poupin
15 – IHEU - International Humanist and Ethical Union - Mister Babu GOGINENI

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Voici la réponse par courriel de Madame Anne Brunner de l'Observatoire des Inégalités :
Cher Monsieur,
tout d'abord, je voudrais vous présenter nos excuses d'avoir tardé à vous répondre. Nous avons bien reçu votre courrier. Louis Maurin et moi l'avons lu avec attention et vous en remercions.
De manière générale, la question des droits humains est très peu traitée par l'Observatoire des inégalités. Nous comprenons que nos lecteurs puissent avoir cette attente, mais nous sentons peu compétents sur ces questions et avons choisi de laisser ce champ à d'autres institutions, organismes ou juristes et philosophes dont c'est le domaine.
J'espère que vous comprendrez notre position et vous remercie de nous avoir fait part de vos travaux sur l'innocence d'exister.
Bien cordialement,
Anne Brunner

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Il y a un peu moins de 20 ans, j'avais envoyé à près de 200 parlementaires une démonstration de l'impossibilité du libre arbitre. Aucun ne m'a répondu. Ce n'était pas plus compliqué de répondre par courriel à l'époque. J'ai également envoyé cette même démonstration à l'académie des sciences morales et politiques, sous forme papier et électronique. Aucun signe de vie de leur part, ce qui ne m'étonne pas vraiment, car ils ont donné un prix de l'académie à un certain Fonsegrive pour son livre sur le libre arbitre. Je vous le recommande...
Même chose avec de nombreux avocats en langue française et anglaise dans le monde. Toujours aucune réponse.
Morale de cette histoire : La vérité, ou l'honnêteté, ou la simple politesse ne sont pas des méthodes politiciennes.

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Voici la lettre type que j'ai fait parvenir à ces personnes et organisations (ECPM = Ensemble Contre le Peine de Mort) :
Mr Olivier Déchaud
ECPM  - 62 bis Avenue Parmentier 
75011 PARIS FRANCE

Bonjour, Monsieur le Président,

J’espère ne pas vous importuner avec ce texte, mais j’aimerais faire passer un message qui me parait extrêmement simple en faveur des droits humains.
Si les plus empathiques d’entre nous ont inventé les droits humains, et que la plupart aujourd’hui y adhèrent, la raison en est que nous savons intimement l’innocence d’exister de chacun, notre propre innocence donc celle de tous. Les droits humains ne sont pas que le résultat d’une émotion particulière, ou de l’empathie, ils ont un fondement : « l’innocence d’exister ».
Le principe d’innocence d’exister, donc de tous nos actes, est celui-ci :
Le pénal (la punition) est absurde, illégitime et même illégal, puisque nous avons tous été contraints d’exister ; et par conséquent nous sommes innocents des actes que nous n’aurions pu commettre sans cette existence imposée par d’autres (nos parents avec la coresponsabilité sociale).
Si la loi donne l’autorisation de procréer explicitement ou implicitement, alors elle ne peut reprocher leurs actes aux personnes dont elle a imposé l’existence, car sans cette autorisation ils n’auraient pas existé eux et leurs imperfections dans une société gérée et contrôlée par des lois, donc elles-mêmes imparfaites (société et lois), et reconnue telles par la société par cette existence même.
Je n’admets pas d’avoir été fabriqué pour servir et d’être culpabilisé pour ce que je suis ou ce que j’ai fait alors que je ne suis ni responsable d’exister, ni d’être responsable de mes facultés, ni d’être responsable du monde qui m’entoure et me façonne, c’est absurde.
Il est du devoir de chacun de dire les vérités simples, car nous sommes tous sur le chemin des autres, et personnellement je veux être traité selon des vérités et non des idées plus ou moins farfelues. L’innocence d’exister, qui est l’argument fondamental contre la peine de mort et toutes les peines, est une de ces vérités simples ; et rien que pour cela (euphémisme), elle mérite d’être répandue largement.
Pourquoi préférons-nous nos propres idées à la souffrance des gens ?
Pourriez-vous m’aider à diffuser cette notion d’innocence d’exister, éventuellement celle « d’aresponsabilité » de tout ce qui existe, mais si vous pouvez faire mieux, alors ce ne sera pas l’ennemi du bien ? Merci.
 
Je vous souhaite ainsi qu’à l’humanité le meilleur pour les années à venir, 

Émile Berlherm.


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