samedi 19 septembre 2020

Fondement du racisme

Tous les humains sont couleur mélanine. Les mélanocytes, cellules de la peau en particulier, en contiennent plus ou moins. Il est agréable d'avoir plus de mélanine en été pour éviter les coups de soleil, cela montre qu'on est en bonne santé. Personne ne fait de racisme de bronzage saisonnier. Les mélanocytes se retrouvent également dans les plumes d'oiseaux qui ne font pas de racisme comme chacun sait (j'ai constaté que les corneilles chassaient les mouettes, mais cela devait être une question de territoire plutôt que de racisme ou de spécisme !). 

Les supposées « races » (humaines) sont le début de spéciations qui ont avorté. Les humains ont d'abord été séparés par les distances. Les corps se sont habitués et légèrement transformés pour s'adapter aux différents milieux. Aujourd'hui les distances sont quasiment annulées par l'avion. Les humains se sont retrouvés. Ils devraient être heureux de ces retrouvailles. Mais non, il faut qu'ils chipotent les variations de physionomie, de couleur de peau, de longueur de nez, de frisotis de cheveux. Le racisme est une lutte entre des branches de cette tentative de spéciation. 

Mais comme pour l’humain cette multiple spéciation est impossible dans la mondialisation, cela rend la lutte pour conserver les caractéristiques physiques de nos ancêtres tout à fait absurdes. Nous sommes tous des corniauds d'humains. Il n'y a jamais eu d'humanité de pure race, et comme chacun devrait le savoir il n'y a même jamais eu d'espèce humaine, puisque quelque chose qui évolue ne peut être nommé précisément (demandez à un scientifique de vous définir la vie elle-même, ils en sont incapables !). 

Qu'est-ce qu'une espèce ? C'est quelque chose qui dans la masse du vivant prend une direction qui la sépare des autres vivants. Elle se sépare et continue de se séparer. Il n'y a plus de retour possible. Il n'y a qu'une fin possible, inéluctable, la disparition totale. 

Une espèce est définie par l'impossibilité de se reproduire avec une autre espèce. Mais qui a fait l'essai de tenter de se reproduire avec ce que nous appelons une autre espèce ? Avez-vous tenté de vous reproduire, messieurs, avec les guenons de toutes les supposées « espèces » de singe ? Et vous mesdames avec les mâles gorilles, chimpanzés, orangs-outans ? Quant à moi je vous assure que je n'ai pas fait 3 milliards d'enfants, et ne peux donc confirmer que tous les membres femelles de la famille humaine sont de mon espèce. Et quant aux mâles de l'espèce humaine, comme je ne peux me reproduire avec eux, je suis donc obligé de considérer qu'ils ne sont pas de mon espèce. 

Alors quels sont les critères d'une race ? Ce n'est pas le croisement puisque les humains se sont croisés depuis des millénaires entre nuances de peau, entre tailles de nez, entre couleurs de cheveux, entre longueurs d'oreilles. Si ce n'est pas l'impossibilité du croisement, qu'est-ce que c'est ? Est-ce le nombre de neurones, la taille du crâne, la grosseur de la poitrine, la longueur du sexe, l'agressivité ou la douceur ? Qu'est-ce qui rend incompatibles deux êtres humains pour prétendre qu'ils appartiennent à des races différentes ? Réponse : la bêtise. 

La température du corps de tous les humains est identique, quelle que soit la couleur de surface. Le racisme n’empêche pas le désir charnel. 

Deux parents de couleurs de peau opposées (disons noir et blanche, ou noire et blanc) font quatre enfants, un noir, un blanc et deux de teinte intermédiaire. C'est la loi du croisement entre petits pois de Gregor Mendel. Ces quatre enfants seraient de la même famille, mais pas de la même race !!! 

Les croisements possibles entre humains de couleurs différentes démontrent manifestement que ces personnes sont uniquement des variétés de l'espèce humaine, de la même façon qu'un enfant est une variété différente de ses parents. 

Les peaux très foncées des Africains n'appartiennent-elles pas à la même race d'homme que les peaux très foncées des Indiens (d'Inde du Sud) ? Pourtant, les visages de ces Indiens sont typiquement les mêmes que ceux des Européens. 

Pour un raciste, la couleur de la peau, la forme du nez, le type de chevelure sont plus importants que la fonction corporelle qu'ils expriment, et qui est identique, quelle que soit la couleur de la peau, la forme du nez ou le type de chevelure. La très légère différence étant une adaptation infime au milieu. La peau est un organe du corps, la nuance de couleur de la peau fait partie de l'adaptation de cet organe au milieu ambiant. 

Un objet qui peut transporter de la merde est un pot de chambre. Si vous vous baladiez constamment en ville avec un pot de chambre rempli de merde, à la main, vous vous feriez remarquer. Nous transportons tous dans nos intestins la merde que tout le monde sait, mais que personne ne veut remarquer. Nous sommes des pots de chambre ambulants. Nous faisons l’amour à des pots de chambre et nous aimons les petits pots de chambre que nous fabriquons. Pourquoi la couleur du pot de chambre nous inquiète-t-elle autant, et beaucoup plus que la merde que le pot transporte ? 

Si vous avez quelques gouttes de « sang » noir, vous êtes noir, mais si vous avez quelques gouttes de « sang » blanc vous êtes noir également. Preuve que le « sang » noir est toujours gagnant… Drôle d’idée que les « blancs » ont de la supériorité du blanc sur le noir. Si le blanc était supérieur, son « sang » devrait toujours l’emporter… Si le blanc est supérieur au noir alors tout métis est blanc. 

De quelle origine êtes-vous? 

Du ventre de ma mère. 

Mes ancêtres ont été africains pendant des centaines de milliers d'années, et les vôtres? 

Je crois que ce sont les mêmes... 

Un raciste est quelqu'un qui voudrait supprimer ceux qui ne lui ressemblent pas, ce qui est un principe contraire à l'évolution. Alors comment cette idée a-t-elle pu germer dans une tête humaine? 

Plutôt que de dire noir ou blanc pour désigner un être humain, on pourrait utiliser un terme rationnel comme CM30 pour une peau plutôt claire et CM70 pour une peau plutôt sombre. Le C signifiant Coefficient et le M signifiant Mélanine. 

Les gens se haïssent pour la surface des choses, leur peau. Sous la peau nous sommes tous noirs tant que la lumière n’y pénètre pas. 

Mais la nuit tous les humains sont noirs. 

Le racisme est en fait du « teintisme » ou du « nuancisme ». 


Nous sommes tous innocents d'exister, car contraints d'exister avec notre nuance de peau. Pourquoi devrais-je défendre cette nuance plutôt qu'une autre ? À dire vrai, je préfèrerais être coloré comme une crevette mante. Les humains sont très ternes et passablement laids avec leur corps d'asticot debout. 

Fin – E. Berlherm 






























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