lundi 7 septembre 2020

Dirigeants et gouvernants

Les principes établis par l'humanité pour leurs relations entre personnes sont tellement absurdes (selon le point de vue humain rationaliste) qu'on ne peut raisonnablement cogiter à quelque chose de définitif comme système politique; la politique étant le résultat de l'absurdité des relations. C'est pour cela que les penseurs se sont toujours cassé la tête sur ce problème qu'ils n'ont jamais résolu, qui est en fait insoluble. Personnellement je ne pense qu'à un moyen d'atténuer la bêtise des systèmes, mais certainement pas à une solution définitive dans l'état actuel du monde.

L'être humain place sa propre protection et la surveillance de son territoire avant le bienêtre de son propre enfant, puisqu’il le contraint à exister. C'est-à-dire qu'il lance sa fabrication aléatoire et infiniment risquée (pour le bébé) dans le but de servir ses idées et les besoins sociaux avant d'être parvenu à pacifier et rendre paisible le lieu, où lui-même vit, dans lequel il va accueillir cette nouvelle personne. Comment prétendre qu'un tel monde soit humainement éthique puisque cette éthique n'est pas pour son propre enfant ? Dans un tel monde, les humains ont les dirigeants qu'ils méritent, aussi peu éthiques qu'eux. 

Vous devriez préparer le monde pour l'enfant que vous désirez inviter. Pour l'instant le monde n'est pas prêt à accueillir qui que ce soit. Mais n'oubliez pas que celui qui autorise la fabrication d'une personne autorise toutes les imperfections de fabrication et d'éducation de cette personne et doit être tenu pour coresponsable de son existence et de ses futurs actes dans « votre » monde, car il devient « votre » monde dès le moment où vous acceptez la procréation (très aléatoire) d'une personne.

Débarrassez-vous de tout ceux qui ont la prétention de vous gouverner, de vous diriger. Débarrassez-vous de ceux qui prétendent se mettre à votre tête, débarrassez-vous des chefs. Débarrassez-vous de tous les systèmes de gouvernement qui sont basés sur l'autorité et le pouvoir de quelques-uns, même s'ils sont censés vous représenter. Débarrassez-vous donc également de la démocratie. Mais vous ne devez le faire que si vous savez pourquoi vous le faites et par quoi, comment, et qui vous allez les remplacer!

Pourquoi cela doit-il être fait ? Parce que toute personne qui a la prétention de savoir comment diriger ou gouverner d'autres personnes est une imbécile, et personne ne demande à être gouverné ni dirigé, encore moins par une imbécile. 

Un État n'est pas un bateau, alors que le terme de gouverne a un sens maritime. L’État ne vogue pas sur la planète. Il est géographiquement bien arrimé sur le continent. C'est plutôt une maison commune, dont le peuple est propriétaire. Mais si la maison est commune pourquoi le « communisme » est-il partout écarté comme mode de gouvernement de la maison commune ? Probablement parce que les personnes qui l'ont mis en place avaient de bonnes intentions, mais de mauvaises idées pour l'instituer.

(Le communisme est présent dans toutes les nations du monde, USA y compris. La première expression du communisme, l'expression fondamentale du communisme est la procréation elle-même, les gens sont le moyen commun de maintenir la nation, les personnes sont la nation, elles sont désirées et fabriquées par des associés (la nation est une société et une propriété du peuple). La deuxième expression du communisme est le gouvernement lui-même qui est supposé être l'expression d'une volonté commune du peuple, le président représente l'ensemble du peuple. L'armée où les forces populaires sont mises en commun pour la défense du territoire ; le patriotisme est du communisme. L'éducation, c'est la même culture pour tous. Les voies de communication sont à la disposition de tous, construite pour relier la communauté. La monnaie est commune (les Américains sont les premiers à vouloir imposer leur monnaie au monde.). Etc.  (Je ne suis pas communiste, je suis rationaliste, et  donc plutôt libertaire anarchiste comme tout le monde fondamentalement.))

(Le capitalisme extrémiste, le capitalisme ultralibéral est une forme de communisme où toutes les personnes travaillent pour leur patron afin de l'enrichir, comme autrefois tous les sujets étaient les sujets du Roi. L'usine capitaliste ultralibérale, mais liberticide est un royaume dont le PDG est le Roi. Dans un royaume les lois traitaient équitablement les sujets excluant le Roi de ces lois qui ne le concernaient pas. L'argent fabriqué par les travailleurs par leur travail est comme ces lois, le patron s'exclut de l'équitable distribution. Les ouvriers sont imposés dans l'entreprise comme si elle était un Royaume.)

Il faut se débarrasser des gouvernants et dirigeants, parce que ce n'est pas le rôle qu'on attend de la part des représentants du peuple. Le peuple est propriétaire de la maison. Le maintien de la maison en état de bon fonctionnement et la bonne santé de chacun des habitants sont le but commun. Il n'est pas nécessaire de faire des programmes complexes et différents à chaque sélection-élection des représentants du peuple. Nous savons tous ce que nous voulons : santé,  prospérité, longévité, et intérêt de l'existence (sinon il est inutile de nous « inviter » à partager une existence stupide, sordide, et sans intérêt, dans la maison commune. Ne nous mettez pas au monde si vous ne nous garantissez pas ce minimum vital ; car la vie n'est pas une nécessité et la « reproduction » n'est utile qu'à ceux qui existent déjà.)

Il faut se débarrasser des gouvernants et dirigeants, parce qu'ils ont des programmes partisans. Ils ne devraient avoir comme programme que le vôtre, celui du peuple, le programme commun, et devraient vous le dire. Ils devraient vous dire « donnez-moi votre programme, et je tenterais de le réaliser ». 

Alors, quel est votre programme de Vie, votre programme d'existence, votre programme de coexistence avec les autres et votre programme national ?

Par quoi, comment, et qui, allez-vous remplacer les dirigeants ? La nation n'a besoin de représentant, une seule tête, que pour ses relations avec les autres nations. Chaque nation étant prise comme une entité, elle a besoin d'une unique voix pour la représenter auprès des autres nations.

(L'intérêt de l'humanité serait de supprimer le problème des rapports entre nations en supprimant les nations donc les frontières. Ce qui n'empêcherait pas les zones culturelles, mais supprimerait le besoin de nombreuses armées chèrement entretenues pour des raisons absurdes de territoires animaux instaurés par des rois dont nous nous sommes débarrassés, pour la plupart du moins en tant que propriétaires de territoires nationaux. « Plus de rois, donc plus de frontières » devrait être la suite logique de votre raison humaine. S'associer pour se défendre d'autres nations organisées en société est absurde, immensément stupide. La suppression des frontières supprimerait les représentants de nation.)

La nation n'a pas besoin de représentant à l'intérieur d'elle-même, car il n'y a jamais besoin de réagir instantanément ; il y a toujours besoin de réflexion. Quand il y a nécessité d'une réaction rapide (pour une inondation ou une épidémie par exemple), des réflexions et des techniques doivent être mises au point à l'avance pour cela, sans chef ; il y a de nombreuses personnes compétentes dans tous les domaines essentiels. Le mot-clé est « prospective ».

Les « citoyens » ont besoin de règles communes pour se côtoyer dans la maison (tant qu'ils n'auront pas tous compris le principe d'innocence d'exister), donc il faut des personnes compétentes chargées d'établir ces règles et de les présenter pour acceptation au peuple existant, sachant que le peuple est en renouvèlement constant (sachant que les nouveaux invités (les enfants) n'ont pas à respecter les règles instaurées par d'autres qui sont souvent morts depuis belle lurette quand les lois sont anciennes. Les règles instaurées par des morts devraient être caduques par principe, et au minimum remis en cause par et pour tout nouvel arrivant dans la société, tout nouvel invité. Si un immigrant doit accepter les règles du pays où il veut se rendre, par compte un enfant ne l'est pas puisqu'on lui a imposé l'existence ; pour l'un c'est un choix pour l'autre une obligation. Moins il y a de gens sur Terre moins, il y a besoin de règles, juste des conseils et de l'éducation. Et plus il y a de monde sur Terre plus l'inertie est grande.) 

 Si vous admettez la contrainte que vous faites à vos enfants d'exister, vous l'admettrez pour vous-même, et admettrez l'implication de l'innocence d'exister de cette contrainte. Et partant de cette innocence de tous, sachant l'invitation (forcée) que vous faites à chaque humain de partager l'univers commun, vous devriez pouvoir revisiter vos règles de conduite entre personnes intelligentes, conscientes, sensibles, visant à une vie intéressante (pour quelle raison imposer l'existence ? je l'ignore, mais admettez au moins la contrainte qu'on vous a faite et que vous faites en fabriquant une personne, le reste viendra).

Les gouvernants sont-ils au courant de l'innocence d'exister des personnes, cela m'étonnerait sinon leurs comportements seraient différents...

Si vous n'admettez pas que vous m'avez contraint d'exister, comment pourrais-je moi tolérer que les règles que vous avez édictées sans tenir compte de ce fondement de mon existence puissent être valables ? Elles ne sont même pas éthiques puisque basées sur mon implication forcée dans votre nation. N'est-il pas de mon devoir de combattre un principe qui n'est pas éthique, de combattre l'esclavage ?

Fin – E. Berlherm

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