jeudi 5 avril 2018

Serment du Paysan

Suite à l’essai sur le « Serment des Parents », voici un autre essai pour un « Serment du Paysan » établi sur le même modèle du serment d’Hippocrate, car le paysan est celui qui produit les briques du corps humain, ce qui est l’équivalent d’une mère concevant son enfant. Il n’y a pas de santé sans aliments sains. Si le médecin, qui fait l’acte secondaire de soigner, doit prêter serment, pourquoi le paysan qui fait l’acte essentiel de produire les briques du corps humain, ne prêterait-il pas serment ?

Le paysan doit travailler main dans la main avec le diététicien, le médecin, et bien entendu les parents. Le médecin ne devrait intervenir que pour soigner les conséquences des défauts initiaux du corps et non les défauts dus à de mauvais aliments.

S’il y a un serment d’Hippocrate, il doit y avoir un serment du Paysan.


Début du serment du Paysan :

Au moment d’être admis(e) à exercer le métier de paysan, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de garantir que les aliments produits soient sains, afin de préserver ou de promouvoir la santé des personnes dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai les sols. Je respecterai les animaux. Je respecterai l’écologie. Je respecterai la biodiversité. Je respecterai les humains. Je respecterai la Nature dans son ensemble.

Je ne tromperai jamais la confiance des personnes. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

Je n’userai d’aucun artifice pour augmenter la production. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou de la gloire.

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

Produire l’alimentation étant un acte social nécessaire, participant de l’entraide générale, j’apporterai mon aide aux autres paysans ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque ; que la Justice me condamne si j’y manque.

(Remarque : Les serments sont dits par des individus, mais il faudrait que, puisqu’ils disent des serments, la Nation respecte elle-même un serment vis-à-vis des personnes qui travaillent pour elle afin de garantir qu’ils puissent vivre correctement. Il ne peut y avoir de serment individuel sans contrepartie nationale.)


Fin – E. Berlherm

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