dimanche 3 décembre 2017

Travail des enfants


(Article établi d’après celui sur la « Mendicité des enfants », si vous l’avez lu sachez que celui-ci n’est qu’une adaptation au travail des enfants. Voir aussi les « Droits de l’enfant ».)

Aujourd’hui, 168 millions d’enfants sont victimes d’exploitation (source UNICEF). 168 millions d’enfants qui subissent l’indigence mentale de leurs parents et de la société qui les a désirés et les héberge parce qu’elle a besoin d’esclaves.

Le texte qui suit pourrait être utilisé pour n’importe quel acte de maltraitance envers les enfants. Envoyer un enfant mineur travailler pour gagner sa vie est un acte de maltraitance, pire encore s’il le fait pour nourrir sa famille. Le laisser travailler est un acte de maltraitance. Le regarder travailler sans agir et détourner la tête est de la complicité criminelle.

Les Nations et leurs dirigeants qui laissent travailler leurs enfants ou encore pire qui les envoient à la mine ou à la décharge, n’importe quels enfants, d’où qu’ils viennent, sont complices, et donc sont criminels.

Procréer, c’est-à-dire fabriquer un enfant, c’est l’inviter sur Terre, est-ce pour en faire un esclave social avant l’heure et inconscient d’être esclave ? Est-ce ainsi que l’on accueille un hôte que l’on a désiré ? Est-ce ainsi que l’on traite cet invité qui n’a pas d’autre moyen de quitter notre planète que de mourir ?

Est-ce que l’on a fait venir au monde cet enfant innocent pour qu’il doive travailler quotidiennement pour acheter ses aliments afin de maintenir et fabriquer son corps ? Vivre pour simplement survivre, mais à quoi ça rime ? Est-ce à cela que vous vous destinez vous-mêmes ? Une vie sans intérêt !

L’avez-vous fait sortir du néant, votre enfant, pour souffrir, ou pour qu’il vous voie souffrir ? Si vous prévoyez de souffrir au cours de votre vie, et vous allez souffrir c’est certain, alors pourquoi imposer la vision de cette souffrance à votre futur enfant alors que vous allez tout faire pour qu’il vous aime. Pensez-vous qu’il est plus facile de souffrir à deux que toute seule Madame ?

Des quantités de gens vont souffrir autour de vous et dans le monde pendant la vie de votre enfant, pensez-vous que vous ayez besoin de fabriquer des yeux supplémentaires pour admirer cette souffrance, pour admirer la misère humaine ? Êtes-vous masochiste et sadique à la fois ?

Construire un enfant c’est l’inviter sur notre planète, nous sommes les hôtes de cet enfant, qui est aussi une personne, comme nous-mêmes sommes des hôtes de nos ancêtres et de cette planète. Ne vaut-il pas mieux prévenir que devoir guérir ? Et une fois que l’on a fabriqué un être souffrant ou bien qu’on lui a octroyé une vie débile, comment défaire ce qu’on ne voulait pas faire si l’on est un parent prévoyant d’aimer son enfant ?

Car nous sommes des personnes humaines, n’est-ce pas, pensantes, conscientes, sensibles, et nous possédons les capacités d’analyse et de prévoyance. Alors avant de lancer la construction d’un enfant dans l’utérus féminin, votre utérus Madame, l’utérus si fragile de votre femme, femme si fragile Monsieur, cette fabrication si dangereuse pour l’enfant fragile et sensible que vous désirez, ce qui est l’acte le plus important qui soit pour chaque être humain, pourquoi ne pas prendre le temps de réfléchir avant ?

Mais il est tellement agréable de faire l’amour… qu’on en oublie la douleur et la mort que l’on va imposer à un innocent encore plus innocent que nous-mêmes.

Voilà ce que je suis capable de prévoir de ce qu’il peut arriver à un enfant qui serait mis dans ce monde :

Il peut naitre gravement handicapé ou le devenir, il peut rapidement devenir orphelin, ses parents peuvent perdre les moyens de vivre correctement ou devenir handicapés eux-mêmes, il peut naitre au milieu d’une guerre ou subir le terrorisme, la nature peut devenir violente avec tremblements de terre inondations ouragans tsunamis incendies, la société qui l’héberge peut devenir une dictature, et bien d’autres calamités sournoises comme des épidémies anciennes et nouvelles (voir le site de l’OMS).

Imaginez que ce soit vous-mêmes que vous fabriquiez ainsi, handicapés, tarés, ou autres anomalies physiques ou mentales à venir. Vous le feriez ? Vous lanceriez votre propre fabrication connaissant tous ces risques ?

Plus de 350 000 bébés naissent chaque jour, des milliers d’entre eux seront handicapés immédiatement ou au cours de leur vie, c’est absolument certain. Les constructrices que vous êtes, mesdames, sont extrêmement incompétentes, vous devez le reconnaitre. Vous venez de lire ceci, mes prévisions sont devenues les vôtres.

Faire un enfant en sachant tout cela, et vous le saviez avant que je ne vous en parle puisque vous êtes un être humain donc prévoyant tout comme moi, donc, faire un enfant c’est commettre un acte criminel par imprudence selon nos lois, nos propres lois écrites et nos lois morales. Si en plus de ça c’est pour devoir mettre votre enfant au travail forcé dès qu’il est capable de marcher et utiliser ses mains, pour vous en débarrasser parce qu’il vous gène, alors pourquoi l’avoir fabriqué ?

Auriez-vous désiré être traités ainsi vous-mêmes ? Tout cela était prévisible. Est-ce la seule envie de sexe qui vous a rendue imprévoyante Madame ? Je précise bien, Madame, car votre corps vous appartient, il n’est pas un champ à labourer ni un terrain de jeu appartenant aux mâles reproducteurs. Vous êtes maitresse de votre corps.

Si la responsabilité existe, et selon vous elle existe, alors vous êtes responsable en tant qu’individu de ce qui entre dans votre corps (un pénis) et ce qui en ressort (un enfant, mon associé, notre associé à tous).

On ne fabrique un enfant que pour son propre service, et certainement pas le sien. Procréer est un service totalement égoïste que l’on se rend à soi même. Il n’y a pas pire danger que d’exister. Et il ne sert à rien de passer de l’état de non-existence à celui d’être vivant. On ne gagne rien à exister.

Mes aventures rocambolesques d’être vivant ne vont pas égayer mes ossements dans la tombe ou mes cendres si je suis incinéré. Comment un enfant au travail forcé, quasi-bagnard, va-t-il remercier ses parents de vivre une vie mille fois plus absurde que la mienne ? À quoi sert de lui offrir en cadeau de bienvenu sur la planète la difficulté de vivre ? Travailler pour subsister. Travailler pour survivre.

L’alimentation est aussi nécessaire que l’air que respire votre enfant. Pourquoi l’avoir construit avec un estomac si c’est pour ne pas lui offrir sa nourriture en tant qu’invité de la Terre ? Pourquoi l’avoir invité tout simplement ? N’est-ce pas une invitation chaleureuse, une invitation amicale ? N’avez-vous pas prévu de lui montrer à quel point la vie est belle sur la planète ? N’avez-vous pas prévu d’aimer celui que vous mettez devant le fait accompli de l’existence ?

Les enfants sont placés devant le fait accompli de l’existence, comme vous l’avez été, l’avez-vous fait à votre tour, votre enfant, pour vous venger ou par un simple besoin animal de reproduction ? Avez-vous fabriqué votre enfant pour qu’il sue sang et eau pour survivre dès son plus jeune âge, et d’ailleurs, quel que soit son âge ?

Faire des enfants pour agrémenter sa vie est d’une grande stupidité, d’une grande absurdité. C’est un cercle vicieux abject.

Nous sommes près de 8 milliards d’habitants sur la planète, notre espèce n’est pas sur la liste des espèces en danger d’extinction sauf par notre bêtise guerrière. Vous savez, Madame, que les hommes sont violents, n’est-ce pas ? Faut-il que vous ajoutiez un guerrier supplémentaire à l’armée des hommes pour vous défendre de l’armée des autres hommes ?

Faire des enfants par erreur, ou en violant, n’est pas humain, c’est animal. Avortez ! Une vie ne mérite pas d’être ni infligée ni vécue dans un monde de violeurs et d’idiots.

Faire des enfants pour la pérennité de l’espèce est stupide puisque vous ne savez même pas ce qu’est une espèce, et vous êtes vous regardé dans une glace ? Y voyez-vous autre chose qu’un asticot ? D’ailleurs une « espèce » est pérenne avec seulement dix-mille individus qui seraient heureux de se connaitre tous et de savoir que personne ne manque de rien dès la naissance.

Tandis qu’à dix-milliards c’est plutôt guerre après guerre après guerre, depuis des temps immémoriaux. Et ce sont des enfants au turbin qui n’ont pas demandé à exister, et encore moins pour vivre bernés par vous les mères.

Faire des enfants pour la société est encore plus absurde, la société n’étant pas un être pensant. Et les individus s’associent, c’est-à-dire forment une société, pour se protéger d’une autre société. Quelle stupidité ! Pourquoi rajouter un problème au lieu de le supprimer ?

Faire des enfants pour un éventuel dieu, à quoi ça sert puisque d’un mot il peut se fabriquer des myriades de serviteurs, et encore mieux, il peut se rendre service à lui-même d’un simple mot également, et donc à quoi lui servirait des serviteurs ? À quoi lui serviraient des accompagnateurs stupides quand il peut les faire aussi intelligents que lui ? Que voulez-vous qu’un tel dieu fasse d’enfants qui vont devenir fourbes et vicieux, avec raison, de vivre une vie de travaux forcés une vie de bagnard ?

Vos parents ne vous ont pas mis au monde par pure bonté d’âme, ce n’est pas un bénéfice pour vous d’exister, vous n’y gagnez rien, seuls eux y gagnent quelque chose et pas toujours, parce que ça leur attire souvent des emmerdes, mais ils croient être dans leur droit en vous fabriquant. Leurs ovules et spermatozoïdes leur appartiennent, donc ils lancent votre fabrication, et ensuite sans aucune vergogne, s’ils ne peuvent vous nourrir jusqu’à votre majorité, eh bien ils vous balancent au boulot. Quelle morale !

Fabriquer un enfant, c’est comme la poterie, on fait un pot en céramique, on le met dans le four, quand la cuisson est terminée ce sera la surprise. Après un rapide examen, si le pot est loupé, eh bien tant pis, on le jette dans la benne et on en fait un autre.

Avec le bébé, le four est le ventre maternel, mais manque de chance (heureusement ou malheureusement pour le bambin) on ne peut pas casser ce genre de pot une fois qu’il est sorti au grand jour, la loi l’interdit, alors on le balance dans la rue ou on l’envoie payer cher sa survie chez un esclavagiste et même quand il n’a aucun défaut apparent (mais il y a toujours des défauts, même chez vous, la preuve !)

Maintenant, parlons de la société, celle qui est censée nous protéger tout au long de notre vie et qui nous taxe chèrement pour cette sécurité. Quelle est l’utilité pour la société de laisser fabriquer une existence qui va commencer sa vie en usant son corps dès sa plus tendre enfance, et qui va donc lui, si jeune, payer des taxes à la société comme un adulte ?

Puisque cette personne, ce trieur de détritus, ce casseur de cailloux, vit, tant qu’elle vit, c’est qu’elle en trouve les moyens, et donc qu’elle mange les restes sociaux comme le ferait un rat dans une poubelle. Une société est une association entre humains, comment pouvez-vous traiter vos associés de rats ?

Quelle vision avez-vous de vous-mêmes si tout ce que vous pouvez garantir, à des personnes qui n’ont pas demandé à exister, est ce genre de vie insalubre et absurde dans vos immondices ?

Le rôle de l’État est de prévoir. Prévoir dans le but de donner une vie intéressante à chaque personne qui vit sur le territoire, sinon il ne sert à rien d’avoir autorisé leur fabrication, leur procréation.

L’État a-t-il prévu de laisser vos enfants mourir de faim ? A-t-il prévu de les éduquer à la dure dans la mine, à l’usine ? A-t-il prévu de leur apprendre à tendre la main ? A-t-il prévu de les laisser mendier leur pitance quotidienne ? A-t-il besoin de délinquants supplémentaires pour affirmer son autorité ? Si c’est ce que l’État a prévu pour vos enfants, alors évitez d’en faire. L’État ne vous aime pas.

Il ne vous aime pas Madame. Il ne vous aime pas Monsieur. Vous ne lui servez que de chair à boulot, de chair à impôt, et de chair à canon. Vous êtes les pièces de son jeu social absurde.

Si la société ne s’intéresse qu’à l’utilité des personnes pour la société, c’est qu’elle les considère comme des esclaves. Est-ce cela l’humanité, l’humanité de vos gouvernants, votre propre humanité, car vous êtes un associé, nous sommes tous associées dès que nous existons et pas seulement entre humains ?

Dans tous les cas, ne mettez pas votre enfant au travail forcé, ne l’envoyez pas dans ce bagne des adultes. Allez voir l’assistance sociale. C’est leur boulot de pallier vos manques, vos erreurs, vos fautes. La société, elle, a tout prévu, c’est du moins, comme on l’a vu, le boulot de l’État de prévoir. Le terme « Société » signifie que les humains qui la composent sont associés pour gérer un territoire dont ils sont copropriétaires, ainsi que, et surtout, les associés ou leurs invités qui vivent sur ce territoire.

Si vous avez été autorisé à faire un enfant, c’est parce que la société a besoin de nouveaux associés pour remplacer ceux qui meurent ou quittent le territoire.

Cette autorisation implicite qui vous est accordée de procréer vous donne le droit de réclamer ce que la société vous doit puisque vivre c’est nécessairement avoir besoin de nourriture, de protection, de logement, au strict minimum. Sinon pourquoi vous autoriser à fabriquer un associé supplémentaire ?

La société n’a pas le droit de traiter le travail de ses enfants comme un simple dommage collatéral. Comment peut-on imaginer que 168 millions d’enfants soient un simple dommage collatéral ? Chaque individu est important puisque la société est composée d’individus. La Société ne peut pas être qu’un cercle vicieux qui réclame des pions-esclaves pour garder son statut de société.

Une société qui ne garantit pas une vie exaltante à chacun de ses associés ne fait pas son boulot. Faire en sorte que chacun trouve de l’intérêt à vivre doit être son but.

Pourquoi faut-il toujours rappeler que nous sommes tous innocents d’exister, tous innocents de nos corps, tous innocents de nos intellects, donc tous innocents de nos actions ? La fabrication d’une existence ne sert que ceux qui existent déjà et personne ne maitrise cette fabrication. Pourquoi faire un enfant si c’est pour le mettre au travail ?

Quand on prévoit de faire un enfant (puisque nous ne sommes pas des animaux, nous prévoyons, n’est-ce pas ?), nous devons également prévoir toute la vie de l’enfant. La société est d’accord avec le fait d’obtenir de nouveaux associés pour remplacer les anciens, cet accord vaut contrat. Alors pourquoi les parents font-ils plus d’enfants que la société ne peut s’occuper sereinement, et sans que la société fasse quelque chose pour donner le meilleur à chacun de ses nouveaux associés, ses enfants ?

D’ailleurs, pourquoi faut-il gagner sa vie puisqu’on nous l’a imposée ? Puisqu’on nous a obligés d’exister, ne devrions-nous pas avoir une belle vie, un corps sain, un intellect sain, une vie longue et intéressante, sinon à quoi sert de nous contraindre d’exister ?

Il y a différents types de travaux forcés des enfants dans chaque pays et selon les pays. Les enfants sont au travail pour différentes raisons : 

- Parents analphabètes ignorants des lois ou pauvreté des parents : société immonde, pourquoi ces parents, tes associés, sont-ils ignorants ou pauvres ? Pourquoi les laisses-tu végéter dans la misère et l’ignorance ? À quoi sert d’exister dans ces conditions ? Pourquoi as-tu autorisé leur existence, leur venue dans ce monde, leur fabrication sans garantie d’avoir une belle vie ? Pourquoi les laisses-tu fabriquer des enfants qui vont subir cette vie d’animal ? Être humain doit être le synonyme de bonne vie, de belle vie, de vie intéressante, puisque nous avons les moyens de contrôler notre système de procréation qui est un acte soi-disant volontaire. 

- Employeurs esclavagistes qui ont probablement eux-mêmes des enfants. Les personnes qui font des enfants dans ce monde après avoir connu un 20e siècle de barbarie sanguinaire sont évidemment des idiots sans nom. Il ne faut pas s’étonner que ces employeurs utilisent l’enfant d’autrui comme travailleur forcé, elle est une main-d’œuvre peu couteuse et plus apte que les adultes à certaines tâches. 

- Enfants sans certificat de naissance donc sans âge. L’employeur peut ainsi selon les pays utiliser un enfant qui n’est pas en âge légal de travailler en prétextant que la personne l’a trompé sur son âge. Pour pallier ce problème, ce devrait être à l’employeur de prouver la légalité de l’emploi du travailleur, donc son âge. (On retrouve ce problème dans la prostitution des enfants.) 

- Enfants non scolarisés pour de multiples raisons. Au 21e siècle cette absence de scolarisation est une aberration. La société doit veiller à chacun de ses membres et s’assurer qu’ils sont accueillis correctement sur notre planète. Et comme ils arrivent sur la Terre vierges de toute connaissance, c’est aux parents et à leurs associés, qui autorisent l’introduction d’un nouvel associé, d’éduquer les enfants à notre monde, à notre culture, dans les meilleures conditions. Sinon ce n’est pas la peine d’inviter ces enfants, nous sommes bien assez nombreux pour ne faire que rajouter de la misère à la misère. 

- Instabilité de pays sans loi. Qu’attend l’ONU pour intervenir ? Les nations ont des frontières artificielles, mais pas l’humanité, quand elle est en danger, quand quelques-uns de ces membres sont en périls, c’est à cette organisation internationale d’intervenir pour rétablir les Droits de l’homme, les droits de chaque individu à poursuivre l’existence qu’on lui a imposée. 

Le travail des enfants est comme la peine de mort, elles proviennent du même problème d’incompréhension de ce que nous sommes réellement, et du refus de l’appréhender par la masse qui transmet sa bêtise à ses dirigeants :

Nous sommes tous innocents d’exister, on nous a tous contraints d’exister, et ce « on », ce sont nos parents contraints eux-mêmes d’exister avant nous, et ainsi de suite par récurrence, jusqu’à l’animal de base. Mais sommes-nous encore des animaux qui copulent sans raison et se reproduisent sans savoir pourquoi, sans pouvoir contrôler nos actes ?

Nous sommes tous innocents d’exister, tous innocents de nos corps et de nos intellects, donc tous innocents de nos actions tout au long d’une existence que nous n’avons pas demandé. Nous sommes réellement innocents de toutes nos actions, parce que rien de ce que nous sommes n’a été demandé par nous-mêmes, ni la vie, ni le milieu, ni nos éducateurs, ni la culture, ni la société.

Et bien entendu, étant donné que nous naissons vierges de toutes connaissances culturelles et que notre cerveau fonctionne comme une boite noire, nous ne pouvons bien évidemment acquérir un libre arbitre, ceci est absolument impossible, le libre arbitre est techniquement impossible, et d’ailleurs cette obligation qui nous est faite d’exister nous rend innocents de tout.

Ne pourrions-nous pas simplement comprendre ce principe ? Ne pourrions-nous pas le diffuser, le faire comprendre s’il le faut en insistant, alors que c’est très simple à comprendre ? Le libre arbitre n’est pas nécessaire pour comprendre, nous sommes capables de compréhension de choses autrement plus complexes que ça.

La Loi interdit d’abuser de la situation particulièrement vulnérable dans laquelle se trouve une personne qui n’a en fait pas d’autres choix véritable et acceptable que de se soumettre à cet abus ; encore plus s’il s’agit d’un enfant, or il n’y a pas plus enfant que celui qui nait sans en avoir donné l’autorisation.

C’est exactement le cas de la procréation avec l’obligation qui nous ait fait d’exister, et l’obligation de travailler pour ne pas mourir de faim et se protéger. Nous sommes fabriqués par nos parents avec l’obligation de devoir nous nourrir sous peine de souffrir de la faim et même en mourir, ce qui est évidemment parfaitement connu de tous leurs associés.

La société et les parents utilisent cette menace permanente sur notre vie pour nous contraindre à travailler jusqu’à la mort. Or la Loi sociale interdit ce genre de menace. Comment se fait-il que personne ne comprenne ce chantage permanent de la société sur ses propres associés ? Ou plutôt comment se fait-il que tout le monde ferme les yeux sur ce chantage évident ? Travaille ou crève de faim !

Comment se fait-il que l’humanité qui prône l’humanisme multiplie le nombre de ces enfants malheureux au lieu de leur garantir une vie saine, heureuse, longue, et intéressante ? Qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans cette phrase simple ?

Laisser travailler des enfants est une aberration sociale, puisque nous sommes contraints d’exister pour servir parents et sociétés. Comment exister sans nourriture, sans santé, sans protection ? Pourquoi nous faire exister et nous lâcher dans la nature comme un animal le ferait ? Pourquoi autoriser la fabrication d’une personne s’il y a le moindre risque que l’enfant se retrouve dans la rue ou pire qu’il naisse handicapé ?

Les enfants comme les parents sont nos associés, la notion de « privation de soin », évoquée dans la loi, devrait être aussi bien valable pour les enfants que pour les parents. La société est la mère de tous ses associés, la « privation de soin » s’applique également à elle. La société doit être punie en tant que personne morale. N’hésitez pas à porter plainte, faites des collectifs, des associations, rassemblez-vous.

Le dispositif pénal actuel permet de punir les auteurs de l’exploitation des enfants et de la traite d’êtres humains dans le cadre du travail des mineurs. Faire un enfant pour soi ou la société n’est-ce pas de la traite d’êtres humains.

La loi française dit : « Il est par conséquent dans l’intérêt des enfants de ne pas être séparés de leurs parents, sauf à prouver que les parents exploitent effectivement leurs enfants ou leur sont nuisibles. » Les parents sont toujours nuisibles à leurs enfants puisque la fabrication d’une existence est un risque infini et de l’esclavage pour le moins. Mais comme la société est une collection de parents, évidemment ce n’est pas son intérêt de s’autoflageller. Elle ferme les yeux sur ses propres crimes.

La société ne peut reprocher quoi que ce soit aux personnes puisqu’elle a autorisé en toute connaissance de causes et d’effets la fabrication et l’éducation imparfaite d’êtres imparfaits.

Les individus ne peuvent reprocher quoi que ce soit à la société puisque le libre arbitre n’existe pas et qu’une société est une collection d’individus qui vivent toujours selon des coutumes plus vieilles qu’eux, coutumes engendrées par des gens qui en savaient moins que nous.

Que faut-il faire dans ce cas pour résoudre le problème général des rapports humains ? Eh bien, admettez ce que vous êtes, ce que nous sommes tous sans exception, car personne n’est coupable d’exister, et mettez-vous au boulot. Transmettez le message, il est plus que temps d’arrêter de déconner.


Fin – E. Berlherm

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