jeudi 15 avril 2021

Règlements et Lois

Les règlements et lois sont les bases de nos systèmes sociaux. Et les systèmes des sociétés humaines sont des tapisseries aux motifs si complexes qu'on ne peut les détricoter qu'avec d'immenses difficultés. Même Pénélope ne pourrait détricoter un tel système, et surtout le système judiciaire de nos Lois et Règles. Et c'est ça le problème. Si un rusé s'infiltre au sommet du système il peut s'y installer grâce aux règles et ne peut en être délogé grâce aux règles également. Ce renard utilise les règles pour prendre les commandes et utilise les mêmes règles pour ne pas être expulsé ou ajouter des règles qui font barrage à son expulsion en utilisant à son seul bénéfice les forces militaires de la Nation gérées par un système hiérarchique dans lequel les soldats sont soumis par la peur des conséquences de leur rébellion et par esprit de corps (et un peu grâce au salaire).

Il faut donc trouver un moyen d'interdire ce genre de règlement proposé par un « dictateur potentiel ». Il faut empêcher le système Napoléon ou Bashar al-Assad ou Poutine ou Xi Jinping ou Junte militaire birmane ou Dynastie nord-coréenne et même God Save the Queen ad vitam æternam, ainsi que les pseudo-démocraties dont la différence avec la royauté ne crève pas les yeux. Aucun être humain ne doit rester à une place de responsable d’État au cours de sa vie plus d'un temps supérieur à ... disons, le plus court possible, un an maximum comme chez les Suisses pourtant réputés pour leur lenteur.

On retrouve ce mécanisme obsolète, typiquement animal, dans toutes les sociétés humaines. Nos démocraties actuelles vacillantes atteintes de pandémites aigües tentent de nous protéger de ce type de personnes, mais rien n'empêche que l'une d'entre elles parvienne un jour à biaiser la surveillance que sont supposées être en France les tours de guet du Conseil constitutionnel et la CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme.

(Les membres du Conseil Constitutionnel → https://www.conseil-constitutionnel.fr/ :

Trois personnes nommées par le Président de la République : Laurent FABIUS - PRÉSIDENT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL - Nommé le 19 février 2016. Nicole MAESTRACCI - Nommée le 12 février 2013. Jacques MÉZARD - Nommé le 22 février 2019.

Trois personnes nommées par le Président de l'Assemblée Nationale : Claire BAZY MALAURIE - Nommée le 31 aout 2010 et renommée le 12 février 2013. Alain JUPPÉ - Nommé le 21 février 2019. Corinne LUQUIENS - Nommée le 18 février 2016.

Trois personnes nommées par le Président du Sénat : Michel PINAULT - Nommé le 19 février 2016. Dominique LOTTIN - Nommée le 25 octobre 2017. François PILLET - Nommé le 21 février 2019.)

→ Remarque : la Constitution ne devrait-elle pas être veillée par le peuple de base, en fait les membres de base de la société, des hors caste ?

Il nous faudrait une social-gestion populaire où la surveillance des dirigeants seraient réalisé par une sorte de Parlement de Veilleurs composés des gens du peuple (des associés) qui se relaieraient de façon tout aussi systématique que les systèmes que nos sociétés semblent nécessiter pour fonctionner. Cette chambre de veilleurs serait composée d'un millier de personnes. (Si vous voulez la mettre en place aujourd'hui, il ne faut surtout pas demander l'aval des gouvernants.)

Ce serait une sorte de parlement de consommateurs de politiques non élus. Aucun ne serait volontaire, tous seraient grassement rémunérés et chouchoutés, bien nourris et bien logés, mais n'occuperaient ce poste qu'une fois dans leur vie et seulement pendant un mois, comme un service national obligatoire. Ils seraient tirés au sort. Leur rôle consisterait à voter mensuellement la continuité éventuelle de l'action présidentielle et gouvernementale, et la validité de tout pouvoir en place. Ils auraient ainsi le pouvoir suprême, le pouvoir de véto sur tous nouveaux décret ou loi et celui de destitution de quiconque commence à se sentir pousser les dents.

Il y a évidemment le problème des idiots, les véritables idiots, les déglingués mécaniquement et psychiquement. Mais ne font-ils pas partie de ceux que l'on a contraints à exister pour servir la société ? Alors qu'ils la servent à leur manière ne devrait déranger personne. N'est-ce pas une maxime que la vérité sort de la bouche des enfants et donc des infantiles ?

(La néoténie étant une caractéristique à tous les humains, nous devrions baigner dans la vérité !)

Et bien entendu, cette social-gestion serait un pis aller pour améliorer la démocratie et la guider vers le but ultime ; en attendant que l'humanité découvre la véritable liberté conférée par l'intelligence rationaliste qui supprime tout besoin de gouvernance, chacun se gouvernant lui-même en tenant compte des autres avec empathie et raison, donc la connaissance de sa propre défectuosité intellectuelle.

Fin – E. Berlherm



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