mardi 10 juillet 2018

Rivka Weinberg - Notes prises lors de la lecture de son livre : « The Risk of a Lifetime »


Mais comment fonctionne le cerveau ? Suis-je responsable du fonctionnement de mon cerveau ? Rivka Weinberg est-elle responsable de ce qu’elle pense et de ce qu’elle écrit qui dépend de la manière dont fonctionne son cerveau ? Manière de fonctionner qu’elle ignore et qu’elle ne maitrise pas puisque personne ne maitrise les neurones de son propre cerveau, ni leurs connexions, ni les activités des neuromédiateurs, ni les activités servant à les alimenter, etc. ?

Rivka Weinberg parle souvent de « responsabilité », mais cette notion est-elle valable puisque nous sommes tous innocents d’exister, et d’exister tels que nous sommes ? Tout ce qui existe n’est-il pas « aresponsable » d’exister ? Il y a la responsabilité mécanique qui est impossible, et la responsabilité légale qui désigne en fait la personne qui est à l’origine de l’action (sans en être responsable mécaniquement, mon doigt a appuyé sur la gâchette, mais mon doigt n’est pas responsable d’avoir appuyé sur la gâchette puisque je suis un mécanisme, un automatisme aresponsable). Ce n’est pas parce que nous sommes tous dans le même cas que cela change quelque chose à notre fonctionnement et notre innocence d’exister, donc à l’innocence de nos actions…

Je vois qu’à travers le monde nous sommes assez nombreux à nous poser ces questions d’éthique sur la procréation. Quant à moi, je pense que procréer c’est plusieurs crimes réunis, au moins 9, et que la procréation est la mère de tous les crimes, donc en aucun cas éthique.

Ce qui compte est-il la fabrication d’une personne ou bien la fabrication de la souffrance d’une personne ? Pour moi, c’est la souffrance, ou plutôt la conscience de la souffrance qui compte. Si vous fabriquez, procréez, ou créez un être qui ne souffre pas, y a-t-il un problème d’éthique ? Oui, je le pense, car vous fabriquez un serviteur, un esclave. Mais si vous créez (procréez, fabriquez) la souffrance, il n’est même pas nécessaire de parler d’éthique, car c’est proprement stupide de fabriquer une espèce avec cette potentialité. Or procréer c’est toujours fabriquer la souffrance d’une personne, d’autrui, donc procréer est un crime, ce qui n’est jamais éthique.

La création d’une personne ne sert que ceux qui existent déjà, personne ne maitrise cette création ni le chemin que suivra cette existence, une fois que vous avez fabriqué un être souffrant comment défaire la souffrance, seuls les animaux et les idiots ne réfléchissent pas à cette phrase et ne concluent pas après l’avoir lue, qu’il n’est pas éthique de créer une existence.

Autrefois toute procréation était irréfléchie. La culture de la réflexion sur le sujet est récente. Toutes les croyances et les idéologies procréatives sont un besoin de justification de la procréation animale qui inflige existence, souffrance et mort sans aucune raison, car exister ne sert à rien.

Toute raison invoquée pour la procréation est annulée par le fait que l’enfant peut être le pire des boulets et en souffrir à mort. Pour chaque raison invoquée, on peut trouver un type de fabrication défectueux de l’enfant ou un comportement opposé à celui attendu par les parents. Cela arrive constamment.

Si on conserve un ovule et un spermatozoïde spécifiques (les deux), selon le moment où on fera la fécondation et l’implantation, on n’aura pas la même personne. Avec le même matériel génétique et selon l’époque, ce ne sera pas la même personne. L’époque et le lieu sont des composantes de la personne (x, y, z, t).

Donner la vie : on ne donne que ce que l’on possède. Posséder un être vivant est de l’esclavage. Donc on ne donne pas la vie, on déclenche la vie et l’on fabrique la vie. C’est ainsi que la science voit les choses. Nous sommes des animaux augmentés, mais pas différents dans le fonctionnement reproducteur des autres animaux.

Il n’y a aucune raison de fabriquer quelqu’un avec un système de souffrance, c’est-à-dire une fonctionnalité permettant de ressentir la souffrance. Si l’on fabrique une telle fonctionnalité, il est obligatoire qu’elle serve au cours de la vie. Ce n’est pas parce que la procréatrice ne sait pas faire autrement qu’il faut la fabriquer. Pour ne pas fabriquer la souffrance, il suffit de ne pas fabriquer une existence ayant cette possibilité.

Si la vie d’une personne est utile à ses parents et que la vie des parents est utile à la société, à qui est utile la vie de la société (qui d’ailleurs n’est pas un être pensant, et qui ne s’intéresse pas à l’utilité de quoi ou qui que ce soit) ?

Avant de s’intéresser au problème de l’être procréé, bien qu’il soit fondamental, il y a celui du risque mortel que l’homme fait prendre à la femme, même si elle est consentante, en la fécondant. De nombreuses femmes meurent quotidiennement. Une femme sur sept y gagne une pathologie à procréer. Et là il ne s’agit pas de discuter de non-existence et du droit que l’on se donne à imposer l’existence, à fabriquer une existence, il y a le crime par imprudence commis par l’homme sur la femme. L’enfant peut donc également naitre orphelin s’il survit à sa mère.

Les gens peuvent répondre aux arguments éthiques contre la procréation : « je suis un animal, et il n’est pas éthique d’empêcher un animal de se reproduire, puisque c’est un mécanisme inné ». Je réponds que nous sommes des animaux augmentés qui contrôlons la plupart de nos gestes, et qui légiférons sur les rapports entre humains. Le premier acte social est la procréation, et c’est le plus important, il doit être contrôlé socialement. L’éthique est une invention humaine, et puisqu’elle est notre invention il est important que pour l’acte le plus important de l’humanité elle ne soit pas oubliée.

Le libre arbitre n’existe pas, le cerveau est une boite noire, les gens ne sont pas des poulets, mais ils n’ont pas plus de libre arbitre qu’un poulet. La conscience (de soi) elle-même est un mécanisme, la conscience morale est culturelle et donc également mécanique. Nous naissons livre blanc et restons boite noire toute notre vie.

Je ne compare pas la procréation au fait de lancer une personne dans une piscine, mais sur un toboggan fatal. Il faut lui apprendre à glisser et à éviter tous les écueils qu’il y aura dans sa folle glissade morbide et mortelle. Ça se finira toujours mal et en général les parents ne voient pas la fin horrible de la glissade, maladies de vieillesse longues et horribles et mort rarement gaie. Si les enfants aiment leurs parents ils souffriront quand ils mourront, s’ils ne les aiment pas ils ont certainement une raison pour cela et en ont certainement souffert...

Est-ce que la vie est risquée ? Oui. Est-ce que la mise en danger (infini) de la vie d’autrui est un crime ? Oui.
Est-ce que faire un enfant est de l’esclavage ? Oui, puisqu’il est fabriqué pour servir. Est-ce que l’esclavage est un crime ? Oui, et même un crime imprescriptible.
Etc.

Les parents font des enfants pour qu’ils les aident à vivre les 20 ou 30 dernières années de leur vie (retraites et morts), alors que ce devrait être les fabricants qui s’occupent de leurs enfants dans les périodes difficiles.

Songer à imposer l’existence c’est se mettre dans la peau de sa mère qui décide de nous imposer l’existence et lui accorder le droit de prendre tous les risques possibles et imaginables sur notre dos : « Vas-y Maman fais ce que bon te semble. Fabrique-moi tordu. Fais-moi souffrir. Fais-moi mourir dans les plus horribles souffrances. Inflige-moi les guerres, les bombes, la prison, la révolution, la dictature, le travail forcé, la torture physique et mentale(, l’enfer). Je t’y autorise. »

Toutes les raisons que les gens invoquent pour la procréation sont des justifications inconscientes à leurs envies animales de procréer. La vie n’existe que par procréation. Ceux qui inventent des idées antiprocréations disparaissent et ne reste que ceux qui ont des idées en faveur de la procréation. C’est un principe culturel darwinien. Mais aujourd’hui, les livres et l’internet donnent de la pérennité aux idées antiprocréation. Le web est-il darwinien ? Le web permettra-t-il de pérenniser les bonnes idées au détriment des mauvaises ? Le web va-t-il modifier l’humanité dans le bon sens, si la culture mémorisée (sur papier ou électronique) précède la culture intégrée dans nos cerveaux ?

Imposer l’existence c’est simplement fabriquer une existence, c’est comme de fabriquer une voiture sauf que pour la voiture une fois terminée elle est opérationnelle, ce qui n’est pas le cas du bébé. La fabrication se poursuit tout au long de la vie par l’alimentation. La fabrication d’une personne est lancée dans le ventre maternel par une fécondation et ensuite tout se passe sans l’intervention du procréateur, sauf pour saloper le travail utérin (alcool, drogue, etc.).

Pour résoudre le pseudo-problème de la non-identité, il faut résoudre celui de l’identité. Qu’est-ce qu’un individu ? Pourquoi une personne est-elle une personne centrée sur son corps et pas ailleurs ? Les constituants matériels de la personne font la personne. Le problème de moralité est donc un problème de compétence de fabrication. Les humains sont-ils compétents pour fabriquer des personnes indemnes de tares ? Non. Les humains sont-ils compétents pour offrir le bienêtre à la personne qu’ils fabriquent ? Non. Etc.

On ne fait pas un bébé ni un enfant, on fabrique une personne en 4D.

Les gens procréent parce qu’ils ont été fabriqués tels qu’ils sont, une femme avec un utérus et un homme avec un phallus. Ils suivent les ordres de leur corps qui sont en fait les ordres de leurs géniteurs (ordres aléatoires, car tout ce qu’ils font, c’est lancer la fabrication sans connaitre à l’avance l’identité de l’être ou des êtres simultanés qu’ils fabriquent).

Et l’utilité d’exister en soi pour une personne ? Et l’utilité d’exister en soi pour une société ?

Le plaisir éprouvé à copuler est-il un besoin irrépressible ? La société considère qu’il est contrôlable puisque le viol est interdit, ainsi que la copulation en public.

Et la responsabilité sociale de l’existence des enfants, puisque société signifie associés, et accessoirement puisqu’elle est d’accord avec la procréation sans contrôle...

Si un enfant nait handicapé à la suite d’un don de gamète, comment les parents répondront-ils aux questions de l’enfant sur son handicap ? Si le donneur a donné plusieurs gamètes défectueux utilisés avant détection quel sera le comportement du donneur quand il apprendra les résultats ?

Une vie digne d’être vécue sera mal terminée, puisque l’intérêt de la vie nous fera regretter de la perdre. Et puisqu’on la regrette comment peut-on dire qu’on l’a bien vécue en totalité ? Et donc elle n’aura pas été totalement bien vécue. D’ailleurs, la vie se juge après, et comment la juger puisque vous êtes mort ? Un autre peut-il juger de votre vie à votre place ? (Ce qui est fait par nos parents à notre place quand ils nous fabriquent en nous imposant d’exister en espérant à notre place que nous aurons une vie digne d’être vécue!!!) Une vie digne d’être vécue doit l’être en totalité, mais pas un laps de temps plus ou moins long ou plus ou moins court. Dans l’existence c’est toujours le moment présent qui l’emporte sur les autres, or le dernier moment présent est l’instant de la mort, le pire de tous sauf si vous avez détesté la vie. Donc je ne vois pas en quoi on peut dire que la vie vaut la peine d’être vécue puisqu’elle se termine toujours par le pire des moments ou après une vie détestable!

Le pseudo problème de non-identité est dû à l’invention de l’incarnation d’une âme, ou à la réincarnation. Comme si nous préexistions à notre existence. On retrouve ces inventions dans la littérature fantastique. On la retrouve aussi dans la notion de transmission de pensée (télépathie), comme si la pensée n’était pas matérielle. Comme si l’immatériel pouvait exister et tout d’un coup perdre son immatérialité en entrant en contact avec le matériel…

Il y a également le problème de l’univers déterministe. Si l’univers est déterministe, alors vous existez parce que c’était obligatoire, il ne pouvait en être autrement, ce qui dégage les parents et la société de la responsabilité de votre existence, même la pire des existences possibles → Ce problème se résout par la connaissance du problème et l’action que nous allons exécuter selon ce que nous avons appris. L’univers étant déterministe cette connaissance est inéluctable, et vous changerez de comportement selon ces nouvelles connaissances. Le rôle des connaissants est donc de transmettre leurs connaissances pour induire la nouvelle attitude qui sera le mécanisme normal de l’univers (qui ne peut fonctionner que normalement). C’est un mécanisme de rétroaction que tout ordinateur bien programmé accomplit constamment.

Il me semble qu’il suffit de considérer qu’une mère « fabrique » son enfant, mais qu’elle ne maitrise ni la fabrication ni le chemin que parcourra l’enfant qu’elle veut fabriquer. Et donc de quel droit peut-elle s’autoriser à fabriquer un être sensible qui peut souffrir horriblement d’exister ? C’est simplement un problème de compétence de la fabricante. Cette incompétence la rendrait inapte à la fabrication dans tout autre domaine que la procréation, qui est pourtant l’acte le plus important d’un être humain.

Une femme possédant 20000 ovules, cela fait donc 20000 personnes possibles. Si elle fait des jumeaux vrais à chaque fois cela fait donc 40000 personnes possibles, des triplés vrais cela fait 60000, etc.

Un homme en prison dit-il que la vie vaut la peine d’être vécue ? Une personne souffrant dit-elle que la vie vaut la peine d’être vécue ? On peut faire une longue liste de gens qui ne diront jamais que la vie vaut la peine d’être vécue pendant qu’ils vivent la misère. Il existe toujours des moments dans la vie où une personne ne peut dire que la vie vaut la peine d’être vécue (or la vie se vit en totalité et pas seulement avec l’amnésie des mauvais moments).

Le consentement ou l’acceptation de quoi que ce soit est un apprentissage. Nous ne naissons pas avec la capacité de consentir de façon innée. Nous sommes fabriqués et dans notre système mémoriel vont s’installer tout un tas de fonctionnalités et d’informations. Parmi elles va s’installer le mécanisme d’acceptation, le mécanisme de consentement (à quoi que ce soit). Comment ce mécanisme est-il installé ? Il est nécessairement en relation avec nos rapports parentaux, maternels en premier, et sociaux. Nous commençons notre vie par une imprégnation, et comment le consentement au fait que nos parents (notre mère en particulier) nous ont imposé l’existence pourrait-il être nié si celle qui nous imprègne de sa présence constante ne nous en parle pas, et même bien au contraire, fait tout son possible pour que nous acceptions l’existence imposée (en nous chantant ses propres louanges, en vantant sa propre abnégation, en serinant son amour pour son enfant, amour maternel, etc.) ? Comment un esprit vierge peut-il faire autrement que de subir cette autoglorification parentale et même sociale ?

Les enfants sont fabriqués pour servir les existants, parents d’abord. Aujourd’hui cette servitude se dilue dans le social puisque le travail des enfants sera versé dans le fond commun et paiera la santé, le bienêtre, et la retraite des parents, mais c’est malgré tout de la servitude.

Si un seul humain dénie le droit qu’on lui ait imposé l’existence, cela suffit pour que personne n’ait le droit d’en fabriquer un seul.

Une personne future il y a 30 millions d’années n’est pas annulée parce que la mère pouvait avoir mal au crâne avant la fécondation, parce que le mal au crane aurait été également un mal au crâne futur, donc l’absence de mal au crâne était également futur il y a 30 millions d’années. Tous les évènements présents sont des évènements futurs d’il y a 1 milliard d’années, qu’il y ait déterminisme ou pas, cela ne change rien. Tous les évènements du présent sont les futurs de tous les passés récents ou très anciens, ces futurs sont inéluctables puisque le présent ne peut être autre.

Je ne comprends pas la notion de non-existence puisque s’il était éthique et donc obligatoire de faire exister une personne potentielle, il faudrait dire aux femmes qu’elles doivent absolument faire le maximum d’enfants qu’elles peuvent c’est-à-dire 40 enfants au minimum au cours de leur vie.

Il y a des opinions argumentées, et celles qui ne le sont pas. Les opinions non argumentées sont certainement respectables puisqu’elles proviennent d’un être humain, mais elles ne sont pas valables. Il y a les opinions optimistes et pessimistes et les opinions argumentées de rationalistes ou de non-rationalistes. Les véritables arguments sont toujours discutables. Il faut tenir compte des opinions non argumentées, puisqu’il faut tenir compte des gens, mais ce n’est pas réellement de l’opinion dont on tient compte, mais de la personne. La démocratie est-elle une démocratie d’opinion ou bien une démocratie argumentée ? Quand on fait un voyage dangereux doit-on demander l’opinion des idiots ou des inexpérimentés sur la route à suivre ?

L’« expérience » de la vie : La vie est la vie dans sa totalité de la naissance à la mort. Ce n’est pas une expérience puisque dans la mort elle ne sert à rien. Tout ce que j’ai vécu dans la vie ne va pas me servir à rêver dans mon cercueil. C’est sans doute pour ça qu’ils ont imaginé la réincarnation. Mais le problème est que le réincarné ne se souvient pas de ses expériences précédentes. Si je suis un réincarné, je ne me souviens de rien de ce qui a précédé.

« Avortez-les tous, Dieu reconnaitra les siens! »

On a l’habitude de décrire la vie comme une route, mais sur une route on peut rebrousser chemin. La vie est plutôt comme un toboggan, on ne peut que glisser, et rien à quoi se raccrocher, sauf que le toboggan est très encombré de bien et de mal, de bon et de mauvais, de noir et de blanc et surtout du gris, mais la fin est toujours noire, très sombre, fatale, et peut être beaucoup plus proche qu’on ne l’imagine surtout quand on est jeune et sans expérience de la glissade démentielle.

Si la vie est si bonne que ça pourquoi toutes les femmes ne font-elles pas 40 enfants chacune, au moins un par an ? Car pourquoi un seul, ou pourquoi un petit nombre plutôt que la quantité maximum possible pour chacune d’entre elles ? Si elles ne le font pas, c’est qu’elles subodorent un problème, qui leur est personnel, et en fait se foutent des enfants qu’elles fabriquent sans leur consentement.

Ce n’est pas parce vous pensez que la vie est bonne que l’enfant que vous faites pensera que la vie est bonne. Si vous faites cet enfant, c’est parce que vous savez que vous allez l’éduquer, c’est-à-dire le manipuler.

S’il faut qu’une femme procrée pour avoir une vie bonne, est-ce que c’est vraiment sa vie qui est bonne ? Pourquoi a-t-elle besoin de cet accompagnateur pour vivre une vie bonne ?

Les raisons de procréer sont-elles les raisons de celle qui procrée ou bien les raisons de celle qui l’a engendrée, c’est-à-dire si on va jusqu’au début de la chaine des procréations, les raisons du premier être procréateur, qui ne sont pas une raison, mais un mécanisme (sauf pour les croyants qui pensent qu’un dieu a débuté la chaine des procréations (imparfaites)) ?

En supposant qu’il y a 200 ou 300 ans et avant, les humains étaient aussi intelligents que nous (ne le sommes pas), il faut également tenir compte de leurs raisons de procréer et de l’éthique qu’ils avaient à procréer des enfants qui pour la plupart mouraient en bas âge, faire 20 enfants pour en obtenir 2 ou 3, et sans oublier que dans bien des cas cela condamnait la femme qui mourait en couche.

La seule question que doit se poser une personne, qui aimerait procréer, est  : « Suis-je compétente pour fabriquer un enfant sain, heureux, et qui vivra longtemps dans le bienêtre, selon ses principes et non les miens  ? » La réponse sera toujours  : « Non ».

Mettre quelqu’un devant un fait accompli n’est pas éthique, et devant le fait accompli d’exister avec tous les risques inhérents à la vie l’est encore moins, c’est même abominable.

Kidnapper des personnes, bébés et adultes, après avoir lavé le cerveau des adultes, afin qu’ils colonisent Mars, est-il plus éthique pour le bébé que pour l’adulte ?

Autrefois les humains ont cherché à justifier la procréation, d’où les innombrables religions, aujourd’hui que le monde est surpeuplé, nous cherchons à justifier l’inverse. Qui a raison ?

Pourquoi les gens ont-ils besoin de justifier la procréation ? Parce que leur enfant va un beau jour être en mesure de leur faire payer en retour les torts que cela leur a causés. Pourquoi la loi fait-elle du parricide un crime plus grave qu’un simple meurtre ? Pourquoi le respect filial ?

Aucun avenir n’est ouvert puisque tous les avenirs sont mortels, et la mort inéluctable.

Consentement des enfants à être procréés : Les enfants sont mis devant le fait accompli d’exister et n’ont pas leur mot à dire. Mais une fois adulte étant donné qu’ils sont les égaux de leurs parents et des associés complices, quels sont leurs droits, que peuvent-ils revendiquer ? La loi du talion s’applique-t-elle avec eux s’ils décident que la vie ne vaut rien, qu’elle est un véritable supplice ?

Quand on procrée, on ne fabrique pas qu’un enfant, on met en route toute une vie, c’est une vie en 4D. L’enfant qui ne peut donner son consentement, car incompétent deviendra un adulte qui théoriquement sera compétent, et c’est à lui qu’il faut s’adresser quand on parle de l’être qu’on envisage. Lui est compétent pour répondre. Et il est votre égal en tout point.

Quand des parents procréent une personne qui sera parricide, ont-ils eu raison de la procréer, et l’enfant avait-il le droit de se venger d’exister ? Pourquoi le parricide est-il plus grave qu’un meurtre commis sur une autre personne ?

Pourquoi un homme ne retient-il pas sa femme de procréer puisqu’elle risque sa santé et sa vie ?

Pour discuter de l’éthique de la procréation, il faut se demander si un dieu éternel (immortel) peut créer un autre dieu immortel.

Une personne qui a fait des enfants (Rivka Weinberg par exemple) peut-elle raisonner rationnellement sur la procréation ? Quand elle raisonne sur la procréation n’a-t-elle pas déjà compris que la procréation est un acte animal irréfléchi puisqu’elle-même a procréé sans y avoir réfléchi autant que son livre le laisse supposer ? Pourquoi a-t-elle réfléchi après ? Comment peut-on faire pour contraindre les gens à y penser avant ?

Si les autres n’existaient pas la vie vaudrait-elle la peine d’être vécue ? (n’est-ce pas la bonne question ?) → Si les autres n’existaient pas pour être fous et idiots, il n’y aurait pas moyen de rigoler.

À partir du moment où nous devenons suffisamment intelligents pour comprendre que la procréation est dangereuse pour la personne procréée et la mère elle-même, allons-nous continuer de procréer ? Est-ce que seuls les idiots vont continuer de procréer ? Les intelligents seront-ils en droit d’interdire aux idiots de procréer ?

Les tests sur la trisomie 21 existent, et tout le monde (ou presque) semble comprendre qu’un enfant trisomique ne soit pas procréé. Pourquoi ? La trisomie 21 est une possibilité d’existence, ne vaut-elle pas la peine d’être vécue ? Même question pour toutes les autres maladies et autres accidents de la vie aussi handicapants ? Vous qui prétendez que la vie (quelle qu’elle soit) vaut la peine d’être vécue, vivriez-vous la vie d’un trisomique ?

La vie vaut-elle la peine d’être infligée et vécue dans l’enfer 1 ou l’enfer 2 ? Le problème est que ceux qui sont habitués à un enfer quelconque prétendent qu’il fait bon y vivre, et ne trouve pas de raison de ne pas l’infliger à leur rejeton. Ce qui est bon pour moi est bon pour lui puisqu’il est ma reproduction… La Terre est un enfer. Qui décide qu’elle ne l’est pas ?

On ne fabrique pas une personne. On ne fabrique pas Rivka, ou Théophile, ou David, ou Émile, on fabrique un système avec une mémoire qui va enregistrer le nom qui va lui être attribué. Ce système qu’on appelle être humain, se fabrique tout au long de sa vie (durée de vie). Ce système n’est pas une entité. L’identité qui lui est donnée à la naissance est simplement un principe humain d’étiquetage, mais cela ne désigne pas une entité inamovible. C’est un être qui se délite et se rétablit constamment en évoluant physiquement, et donc culturellement, au moyen de la respiration et de l’alimentation, il se délitera totalement au final dans la mort. Ce mécanisme est tout à fait instable et jamais rigoureusement identique, même si pour nous il a des ressemblances.

Ce n’est jamais pour l’enfant que vous fabriquez cet enfant. Il aura donc toujours en tête l’idée qu’il existe pour autre chose que pour lui-même, en fait qu’il existe pour vous rendre service, comme un bébé médicament. Je ne suis pas le bébé que j’étais en sortant des cuisses de ma génitrice. Ce n’est donc certainement pas pour ce que je suis actuellement que j’ai été fabriqué, et si on poursuit la comparaison, ce n’est certainement pour le jour de ma mort que j’ai été fabriqué, pourtant je vais y parvenir, et mes salopards de parents qui ont soufferts de leur propre mort ne verront pas mes propres souffrances. En m’imposant d’exister, ils n’avaient pas envisagé mes futures souffrances, ou n’en avaient rien à faire.

L’amour n’est pas un principe suffisant pour procréer. Si vous affirmez que vous aimerez votre enfant quel qu’il soit, votre amour ne supprimera pas la gravité du handicap que vous avez fabriqué, que vous lui avez accordé par votre égoïsme. Votre amour aurait dû prévoir son infinie souffrance, infinie, car avant d’exister il ne pouvait évidemment pas souffrir.

Le meilleur est dû à l’enfant que l’on désire. Mais le « meilleur enfant possible » n’est pas un être humain. Mais il y a également le « meilleur monde possible », les « meilleures conditions de vie possible », etc. Connaissez-vous toutes les miennes ? Pouvez-vous connaitre par avance les siennes ?

La liberté procréative c’est la liberté de fabriquer un enfant, une personne, sans maitriser cette fabrication. Rien ni personne ne peut garantir cette fabrication, même en ne visant qu’une sorte de moyenne humaine. Comme si en fabriquant un enfant il n’y avait aucune tolérance de fabrication, seulement entre le meilleur enfant possible et le pire enfant possible. Le seul « espoir » d’un enfant sain ne devrait pas suffire à autoriser la procréation, la fabrication d’une personne, en fait le lancement de la fabrication d’une personne en 4D.

Les croyants ajoutent dans le cadeau de la vie la valeur du paradis futur, le paradis éventuel, ce qui fausse les données, ce qui fausse le raisonnement. Le paradis a probablement été inventé pour justifier la procréation. Toutes les religions servent à justifier la procréation.

Quand un animal procrée, le principe naturel est de sevrer la progéniture le plus rapidement possible. Chez les humains est-ce le cas ? Cela dépend des régions du monde, cela dépend de la richesse des sociétés et des parents... Quel intérêt les humains ont-ils à mettre autant de temps à sevrer leurs enfants ?

Il y a également le cas du premier enfant fortement, ou même peu et visiblement, handicapé. Quel raisonnement ont les parents pour oser fabriquer 3 autres enfants ?

Voir mon article sur le handicap et l’obligation d’exister.

Les parents se permettent de procréer, car ils savent qu’ils vont pouvoir berner leurs enfants puisqu’il nait sans aucun savoir culturel. Le problème est que ceci se retourne contre la collectivité qui en devient stupide. C’est d’ailleurs cette stupidité qui fait que les parents continuent de berner leurs enfants tout en prétendant les aimer.

Ne pas reconnaitre que nous sommes dans un système capitaliste esclavagiste permet aux parents de continuer de procréer, sans cela ils seraient obligés de se dire qu’en tant qu’esclaves ils ne peuvent décemment pas donner un esclave de plus aux négriers capitalistes. C’est comme de nier tous les crimes qu’est la procréation et qu’elle est la mère de tous les crimes.

Toutes les maladies sont héréditaires sans exception (la grippe par exemple, puisque si vous pouvez la subir c’est que votre corps d’humain en a les possibilités), même la « normale » fragilité d’un corps humain « normal ». Si vous êtes susceptible de vous noyer, c’est héréditaire, car vous êtes né avec des poumons. Etc.

Obéir aux ordres de son corps n’est pas une liberté. Procréer n’est pas une liberté puisque c’est un ordre donné par vos parents qui eux-mêmes ont reçu ces mêmes ordres de leurs propres parents. Esclaves d’esclaves de leur fabrication.

Quand des parents ont plusieurs enfants le premier est élevé sans expérience, les suivants avec l’expérience que les parents auront acquis à partir du ou des précédents. Il n’y a pas d’égalité dans l’éducation.

Fabriquer un enfant pour travailler gratuitement à la ferme a été remplacé aujourd’hui par l’intégration sociale. L’enfant est éduqué pour entrer en société et fournir du travail imposable qui indirectement paie la santé, la retraite de ses parents, et autres.

Nous sommes tous innocents d’exister, car contraints d’exister, nous sommes tous sans libre arbitre, car notre cerveau est une boite noire (entre autres), la notion de responsabilité est une invention humaine absurde, tout ce qui existe est « aresponsable ». La procréation est un crime, mais personne n’est responsable de ce crime, car la notion de crime est une invention qui n’a pas de sens.

Enfant médicament fait pour sauver le frère malade : peut-il donner son autorisation pour l’utilisation de ses cellules ou ses organes, ou bien est-ce qu’on va se passer de son autorisation ? Faire un enfant qui devient malade puis en faire un second en supposant qu’il ne sera pas malade à son tour est absolument hors de toute éthique.

Toute utilisation matérielle, toute sélection volontaire dans les gènes de l’enfant (FIV, DPI, etc.) culpabilisera beaucoup plus les parents si l’enfant qui est fabriqué est handicapé, malade, ou possède un gène défectueux. Ils ne pourront que supposer que leur intervention a causé ces erreurs.

Toute gestation est une gestation pour autrui : l’enfant fabriqué est autrui. Une GPA (classique) est une fabrication par la femme qui fait la gestation, ce n’est pas qu’une couvaison utérine, c’est réellement une fabrication de mille-milliards de cellules par la mère porteuse (qui n’est pas que porteuse, mais fabricante) à partir des données initiales de l’ovule fécondé.

En jouant à l’Euromillion, un homme a une chance sur 140 millions de gagner le gros lot et quand il engrosse une femme il a (en Europe) une chance sur cent (environ) de la tuer. Dans le premier cas il espère gagner alors que la probabilité est faible, dans le second il espère perdre alors que la probabilité est forte. Étrange! Non ?

Il n’est pas utile de légiférer sur la procréation puisque la législation dit clairement ce que sont les crimes. Or la procréation est de multiples crimes en soi, et la mère de tous les crimes. Chacun peut porter plainte contre parents et société complice du « lancement de la fabrication de son existence » si ça lui chante.

Quelles sont les parties neutres pour juger de la procréation ? Aucun être humain n’est neutre. Un juge, un avocat, un législateur, un particulier quelconque qui a des enfants n’est pas neutre. Mais est-ce que les hommes ont droit de parole sur le sujet puisqu’ils mettent en danger la vie de leur femme, et que ce sont les femmes qui font effectivement les enfants, même si les hommes participent au lancement de la fabrication ?

Faire comprendre aux gens que la procréation n’est pas éthique est un moyen d’améliorer le monde. Je mise également sur les personnes procréées elle-même, il y a tellement de gens qui naissent handicapés gravement, qu’ils ont certainement leur mot à dire sur l’éthique de leur propre procréation bâclée dans un monde malsain dont ils sont victimes directement. Il y a également toutes ces personnes qui sont innocentes d’exister et donc innocentes de leurs actions qui sont pourtant punies de leurs actions imparfaites (antisociales), alors que leur fabrication a été imparfaite, que leur éducation a été imparfaite, et qu’ils ont été installés dans un monde imparfait, sans leur accord évidemment. D’ailleurs tout ce qui existe dans l’univers, dieux, diables, extraterrestres, animaux ou humains ont -ils une responsabilité quelconque d’être ce qu’ils sont et donc de leurs actions ?

There is the point of view of the morality of procreation by those who wonder whether they have the right to procreate, but there is especially the point of view of the one being procreated, and it is the only one that counts in what concerns him.

All procreated persons have the right to hold accountable to their procreators and their social accomplices who have authorized his procreation. And asking accounts or revenge by the law of retaliation can go a long way. We could all be Hitlers quite legitimately. As long as there is immorality in the treatment of a person, that person will have the legitimate right to behave just as immorally. « I exist by immoral procreation, I have the right to treat the world immorally. » This assertion shows that there will never be peace in the midst of conscious beings, and supposed intelligent, as long as they procreate, that is, as long as they exist.

Les parents s’autorisent à faire des enfants, parce qu’ils estiment, même les plus pauvres, que leur condition de vie est acceptable puisqu’ils sont capables de la subir. Des parents font naitre leurs enfants, dans le désert, dans un iglou, dans une favéla, dans la jungle, le pire a été vécu autrefois, et nous en venons tous. Les gens ne décident pas pour leurs enfants en fonction d’un paradis dont ils rêvent, châteaux royaux, palais de milliardaires, iles du Pacifique.

Dans une société, donc composée d’associés, peut-on en procréant sans autorisation sociale, imposer un associé à l’entreprise commune qu’est la Nation ? Il parait évident que dans une petite ile, la question se poserait, alors pourquoi cette question ne se poserait-elle pas dans l’ile qu’est la nation, ou la planète ? Il est évident que si toutes les femmes désiraient faire 4 enfants indéfiniment, la question de la surpopulation serait posée ? (Nous sommes depuis plusieurs millénaires en état de surpopulation de la « souffrance », ce qui est loin d’être éthique.)

La procréation est une fabrication comme on fabrique une voiture ou un ordinateur, ce n’est rien de plus sauf que l’usine de fabrication est le ventre maternel, l’utérus. C’est ainsi qu’il faut voir la procréation, ce n’est pas mystérieux, même si la construction est invisible, les petites mains qui travaillent, les mécanos, sont l’utérus maternel. L’enfant est fabriqué par la mère, et le lancement est lancée par elle quand elle ouvre ses cuisses, et si elle veut bien ouvrir ses cuisses. Son corps lui appartient et ce qui la pénètre est de sa responsabilité, selon le sens de la responsabilité inventé par les humains (qui est une stupidité puisque nous sommes tous innocents d’exister)… Et ce qui en sort est également de sa responsabilité, car elle est maitresse du lancement de l’opération et donc de tout ce qui s’ensuit puisqu’elle est au courant de la totalité du processus.

Une femme fait un enfant quelconque, elle lance une fabrication aléatoire, elle ne fabrique pas un enfant particulier avec des caractéristiques précises. C’est un enfant aléatoire.

La procréation est un pouvoir sur une autre personne, le pouvoir sur une autre personne n’est jamais éthique. Imposer la liberté, voire imposer le bonheur (des antinomies) ce n’est pas éthique.

Même si Dieu (celui des monothéistes) créait son égal, ce ne serait pas éthique. Ce serait intéressant de développer ce thème puisque le dieu créé pourrait se plaindre d’exister et de ne pouvoir mettre fin à ses jours puisqu’il est éternel comme son créateur. D’ailleurs le second dieu serait-il un dieu puisqu’il n’est pas éternel (il a commencé), mais simplement immortel et intuable. Etc.

La vie ne peut pas être une bonne ou une mauvaise expérience, puisqu’elle n’est expérience que quand elle est terminée, or elle ne sert pas à celui qui l’a vécue. Par contre tant qu’on n’est pas mort la vie précédente peut être jugée bonne ou mauvaise, alors qu’on ne peut présumer de ce qui va suivre.

Le besoin de procréer est un acte mécanique, animal, si c’était une injonction divine elle serait un ordre donc non éthique, alors qu’un mécanisme n’est pas éthique, c’est un simple fonctionnement qu’un être devenu éthique peut remettre en cause.

Il faut également tenir compte de notre fonctionnement humain, le fonctionnement de notre cerveau, de notre pensée. Nous naissons livre blanc, notre cerveau est une boite noire tout au long de notre vie, le remplissage du livre blanc n’est pas maitrisé, n’est pas rigoureusement éducable, il est fortement aléatoire. Il faut tenir compte également de l’évolution culturelle, et de la manière dont la culture imprègne progressivement les personnes au fur et à mesure qu’ils vieillissent, ce qui forme l’évolution personnelle (Evolution animale, évolution culturelle, évolution sociale, évolution personnelle).

Si on aime la vie on n’aime pas la mort, si on apprécie d’enfin mourir c’est qu’on n’a pas apprécié la vie. Donc en aucun cas l’expérience de la vie n’est bonne. Ce n’est pas une expérience pour mes ossements...

Pour faire un enfant, il faut deux personnes qui n’ont pas forcément signé de contrat pour s’occuper de l’enfant. L’homme peut « avorter » en ne reconnaissant pas l’enfant ou en demandant l’avortement que la femme peut accepter ou pas, et la femme sans avoir besoin de l’accord de l’homme peut avorter ou accoucher sous X. Il y a dissymétrie pour l’avortement, donc pour la responsabilité. La femme est maitresse de son corps et décide de faire un enfant ou pas, décide de ce qui pénètre son corps et ce qui en sort, ce n’est pas du ressort de l’homme. Il y a également dissymétrie. L’homme est « responsable » du matériel génétique qu’il donne à la femme et est « responsable » d’accepter l’acte. La femme, une fois la fécondation assurée, nourrit son enfant (embryon et foetus) de façon aveugle et automatique. Il y a encore dissymétrie avec l’homme qui est passif dans la construction interne de l’enfant. (Voir la notion d’« aresponsabilité » de tout ce qui existe.)

On pourrait penser qu’il y a notre éthique d’humain et le point de vue de l’éthique de la vie, mais la vie initiale n’est qu’un mécanisme produit par l’univers, un mécanisme superficiel. Il y a éthique quand il y a conscience, sensibilité, souffrance, intelligence. Nous sommes les représentants de l’éthique produite par l’évolution du vivant.

« éthique des bienportants » Vs « éthique des malportants » : sont-elles les mêmes ?

Interdire aux pauvres de procréer n’est pas de l’eugénisme puisque la pauvreté n’est pas génétique. Interdire aux pauvres de procréer, c’est empêcher qu’une personne soit installée dans la pauvreté.

Quand un père, ou une mère, dit qu’il travaille dur pour élever ses enfants, qu’il s’est saigné aux quatre veines pour payer l’université, les enfants peuvent rétorquer qu’ils n’ont pas demandé d’exister.

Procréer n’est pas différent de l’expérience du docteur Frankenstein de donner la vie ? Pense-t-on que l’expérience de Frankenstein est éthique ? Procréer est une fabrication dont les architectes-maçons ne maitrisent même pas le lancement. Ils ne maitrisent pas plus la fabrication qui ne peut qu’être détériorée, car la perfection de la construction est attendue, or les gestes de la constructrice finale (la mère) ne sont jamais les bons, ils sont toujours imparfaits, elle ne connait pas la méthode de fabrication avec exactitude, la méthode est aléatoire et invisible. Et souvent, les gestes sont destructeurs, alcool, cigarette, drogue, mauvaise alimentation, comportements à risque… La procréation est une fabrication. Une femme (dans le monde civilisé) décide de lancer la fabrication d’une autre personne. Cette personne doit se dire « Je fabrique une personne. Je ne suis par certaine d’y parvenir, mais je vais lancer l’opération. Je vais peut-être fabriquer un être tordu et souffrant, mais il faut que je tente le coup. »

Sélectionner votre enfant pour être un humain est votre sélection, pas sa sélection. Personnellement j’aurais préféré être superman et encore mieux Dieu (quoique!)

Question hautement philosophique : peut-on « imposer la liberté » (en imposant l’existence) ?

Les personnes qui répondent négativement à vos arguments ont une vue égoïste, alors qu’il parait évident que l’altruisme conduit au contrôle de la natalité par la société. Ils ne veulent pas que leur propre procréation soit contrôlée par d’autres, alors que procréer c’est procréer un autre, une autre personne. Étrange contradiction.

Toutes les solutions à ces dilemmes semblent conduire à l’autoritarisme social. Y a-t-il un inconvénient à ce que la procréation soit légiféré ?

Une personne qui a contraint un enfant à exister peut-elle se plaindre des conditions de sa propre vie, puisqu’il me semble que fabriquer un enfant c’est probablement supposer que le monde est suffisamment bien pour le cher bambin ? Or le monde est toujours en état de crise, de révolution, de violences guerrières, de manifestations revendicatrices de toutes sortes...

Il me semble que d’avoir contraint d’exister un enfant implique son innocence d’exister, et comme nous sommes tous les enfants de nos parents, cela fait de l’ensemble de l’humanité passé, présente et à venir, des innocents, qui sont donc innocents de toutes leurs actions, d’ailleurs tout ce qui existe objet, animal, homme, ou dieu existe sans aucune responsabilité, ce qui peut avoir deux conséquences opposées : la forme altruiste où l’on se dit que l’autre est également innocent, et la forme égoïste où l’on se dit que puisque l’on est innocent on peut tout se permettre envers cet autre et envers le monde. Que signifie l’éthique dans le contexte d’aresponsabilité de l’existence de toute chose ?

Nous naissons également vierges de toutes connaissance et fonctionnalités culturelles, ce qui implique que tout ce qui remplit notre cerveau nous le devons à nos éducateurs, à la société, à la culture ambiante de l’époque. En quoi pouvons-nous être responsables de nos fonctions mentales et des informations, donc de notre conduite, que nous n’avons pas plus désirée que l’existence elle-même ?

En français je parle de toboggan fatal (« Fatal toboggan ») pour donner l’image de l’endroit où on largue son enfant. Ce toboggan étant de diverses longueurs selon les personnes et toujours encombré de dangers de toutes sortes.

Je me suis demandé comment les humains ont réussi à justifier la procréation et il me semble que pour cela nous avons inventé les religions et la croyance. Nous étions de simples animaux, puis des animaux augmentés, et notre culture provient de cette animalité ancienne. Petit à petit il a fallu justifier nos comportements sans que nous puissions les changer puisque nous étions intégrés à une société coutumière. Le paradis servant en quelque sorte à dire à ceux qui souffrent ou vont mourir « ne t’inquiète pas, au paradis on ne souffre pas et la vie est belle ». Je pense qu’en fait, toutes nos inventions servent à justifier la procréation, toutes, sans exception, aussi bien nos idéologies, nos rêves, nos croyances, que nos outils extraordinaires (le vélo comme la fusée interplanétaire ou la télévision). Et l’enfer et les lois coercitives servant à dire aux enfants, aux nouveaux entrants dans la vie : « respecte la société et tes parents (qui t’ont contraint d’exister), conduit-toi bien sinon c’est l’enfer ou la prison ».

L’existence ne me sert à rien. Mes aventures d’existants ne vont pas m’aider à mieux supporter la tombe.

Quand les parents Weinberg ont lancé la procréation de Rivka, c’est en fait l’inconnu(e) X qu’ils ont lancé, ensuite ils ont nommé cette inconnue Rivka qui a pris le nom Rivka et l’a enregistré, mais qui est en fait une Rivka différente toutes les secondes (nanosecondes) de sa vie, seul le nom suit la personne comme un titre sur un livre blanc au départ et plus ou moins plein à la fin de sa vie (jamais aucun livre blanc humain n’est plein à la fin de sa vie). Ce n’est jamais le même livre.

Comment les enfants de Madame Rivka Weinberg ont-ils pris les excuses de leur mère, et ont-ils fait des enfants ?

Il faut trouver les arguments pour motiver le législateur à légiférer sur la procréation.

La question principale une fois qu’on a démontré que la procréation n’est pas éthique est comment faire pour que ce soit reconnu ? Comment le faire reconnaitre ? S’il y a des difficultés à le faire reconnaitre par quel moyen plus ou moins détourné peut-on y parvenir ?




E. Berlherm

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