lundi 9 juillet 2018

Notes prises lors de la lecture du livre de David Benatar : « Better never to have been : the harm of coming into existence »


Personne n’a le droit de présumer de l’opinion d’autrui. Personne ne peut présumer que celui qui est fabriqué aimera la vie. Personne ne peut donc le fabriquer en prétextant qu’éventuellement il aimera l’existence. D’autant plus que personne n’est un expert dans la fabrication d’une existence parfaite.

Question initiale : quel est l’intérêt personnel des contradicteurs de la thèse de David Benatar dans la poursuite de l’aventure humaine, puisqu’ils ne seront pas là pour en suivre les péripéties ? Quel intérêt ont-ils qui surpassent la souffrance d’une seule personne, qui est sur Terre pour avoir satisfait l’intérêt d’autrui, et cela sans certitude, au contraire puisque sa souffrance doit engendrer les remords et la souffrance psychologique de ceux qui l’ont fabriqué ? La souffrance d’un enfant doit engendrer au minimum la souffrance de ses deux parents (et sans doute de tous ceux qui le soignent et les autres membres de la famille). Par contre, David Benatar est directement intéressé par empathie et compassion au fait de ne pas engendrer de souffrance supplémentaire, ainsi que moi et bien d’autres, ce qui s’applique immédiatement.

Mieux vaut ne jamais avoir été conçu.
Mieux vaut ne jamais avoir été fabriqué.
Mieux vaut ne jamais avoir été mis au monde.
« Better never to have been » semble exclure les parents dans la procréation. Mais les parents sont responsables (responsable dans le sens social puisque tout ce qui existe est « aresponsable ») de celui qui est, celui qui existe et doit supporter l’existence. « La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? » doit devenir « La vie d’une personne vaut-elle la peine d’être infligée par ses parents ? «  ainsi on sait de quoi l’on parle, et surtout de la question initiale d’éthique de la procréation.

Toute personne, qui s’intéresse à ce sujet général de la procréation humaine, démontre de l’empathie avec le genre humain. On appelle ça un humaniste. Que ses idées soient en accord ou non avec celle de David Benatar (et le mien), son empathie est générale, elle englobe l’humanité ? Ce qui implique qu’elle doit non seulement cogiter sur la procréation individuelle, mais la procréation de l’ensemble. Or sur l’ensemble des plus de 350 000 naissances du jour (24 heures) de nos jours, des milliers voire des dizaines de milliers d’enfants naissent handicapés, ou souffriront d’un handicap, plus ou moins grave. Et c’est systématique. Certes les pourcentages ne souffrent pas, mais les personnes concernées, elles souffriront systématiquement, c’est obligatoire, c’est ainsi et c’est constant. Ce pourcentage de personnes souffrira et le fait de considérer une seule personne et l’aléa de son existence ne peut entrer en ligne de compte. Cet argument démontre que la peine humaine est systématique, et nous le savons tous, tous les jours des gens souffrent sur Terre, et ce n’est pas la chance de certains qui compte.

On ne peut pas philosopher sur l’existence en supposant que les humains ont un libre arbitre et qu’ils expriment des idées neutres sans imprégnation parentale et culturelle. Le libre arbitre n’existant pas, toute discussion philosophique (ou non) doit commencer par ce constat. Le mieux étant évidemment de savoir comment la machine mentale à émettre des idées fonctionne, et surtout comment elle a été pourvue de données dont elle va en extraire et concevoir les idées plus ou moins farfelues. Nous naissons, tels des livres blancs, vierges de toutes fonctions et informations culturelles et notre cerveau est et restera une boite noire toute notre vie.

La vie ne nous sert à rien une fois qu’on est dans la tombe. Donc la vie ne sert à rien.

Quels que soient les plaisirs de la vie, ces plaisirs n’ont plus aucun intérêt après l’existence. De la même façon qu’exister ne sert absolument pas les ingrédients qui composent notre futur corps une fois qu’il est fabriqué, exister ne sert pas le « rien » précédent l’existence.

Nous ne créons pas de nouvelles personnes, nous fabriquons des nouvelles personnes. Créer et fabriquer ce n’est pas la même chose. La création donne un aspect divin à quelque chose qui est banal, juste une fabrication, une fabrication qui n’est absolument pas maitrisée et qui disqualifie le fabricant pour cette construction hautement délicate et importante, la plus importante qui soit pour le monde humain, une fabrication qui devrait être fignolée dans les moindres détails, mais qui ne l’est pas.

Les animaux font des petits par simple mécanisme sans réflexion. Les humains qui réfléchissent (parait-il) ont inventé de multiples raisons à la procréation preuve que le simple instinct de procréer ne leur convient pas. Pourquoi ont-ils inventé des raisons si le naturel de la chose ne leur convient pas ?

Les enfants vont devoir supporter (en général) les 20 ou 30 dernières années de leurs parents, les pire à supporter, alors que ces mêmes parents ne supporteront jamais évidemment ces mêmes dernières années de leurs enfants.

Je pense que l’expression « jamais fabriqué » ou « non fabriqué » pourrait mieux convenir que « jamais existant » ou « non existant ». Mais comme on dit  : Frankenstein n’a « jamais existé » pas plus que son monstre, on peut sans doute le prendre dans ce sens pratique. Un enfant imaginaire n’existera jamais de toute façon. Mais cela fausse l’explication, on n’est pas dans le vulgaire mais dans le philosophique, on se doit d’être précis.

L’humanité pourrait indéfiniment se mentir et ne jamais se poser la question de l’éthique de la procréation. Mais comment pallier le besoin d’éthique que nous recherchons et l’absence d’éthique sur ce mensonge perpétuel  ?

Chacun d’entre nous a été mis devant le fait accompli de l’existence. Nous existons tels que nous sommes, femme ou homme, avec toutes nos particularités physiques et mentales individuelles. Ces particularités font notre existence, font nos actions. Nous devons obéir aux ordres de notre corps pour pouvoir continuer d’exister avec un minimum de douleur. Ce sont des ordres qui indirectement nous sont donnés par nos fabricants, nos parents. Nous sommes esclaves. Est-il éthique que des esclaves fabriquent des esclaves ?

Albert Einstein a eu 3 enfants dont deux très gravement handicapés. Comment se fait-il qu’avec un QI si élevé il ne se soit pas (apparemment) posé la question de l’éthique de procréer ? Comment se fait-il qu’Albert Camus qui s’est posé la question « La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? » ne se soit pas posé la question « La vie vaut-elle la peine d’être infligée ? » Et pourquoi a-t-il fait lui-même 3 enfants pour les installer dans un monde qu’il décrivait comme parfaitement insane ?

L’existence de chaque personne dépend de l’instant de la procréation, ainsi que ce que respire, boit et mange la mère, et ce qu’elle vit... Nous sommes un évènement unique de l’univers et cela le reste à tous les instants de notre vie.

Si 100% des personnes ont un handicap alors personne n’a de handicap. Sauf si l’un quelconque se considère handicapé, auquel cas tous le sont.

Si l’on n’a pas d’empathie alors on ne se pose pas de question. Si l’on n’a pas d’empathie pour l’enfant imaginaire qu’on désire alors on ne vaut pas grand-chose.

En tant que parent potentiel, on peut penser individuellement à l’enfant que l’on désire et espérer qu’il naitra sain de corps et d’esprit, qu’il aura une vie longue et intéressante (l’espoir n’est pas un fait). Mais, en tant qu’être social, on doit penser à l’ensemble de nos associés qui vont être procréés, l’ensemble des enfants qui vont naitre, dont un grand pourcentage naitra handicapé et ainsi que tous les autres qui auront une vie misérable. Ce pourcentage est une certitude. Pour un seul enfant, la probabilité est déjà relativement élevée, mais pour l’ensemble social la certitude est de 100%. J’appelle ces handicapés et miséreux, les dommages collatéraux de la société. La société, en tant que personne morale, est obligatoirement une immonde personne. Le Président (de la République en France), qui représente cette société, est cette immonde personne en chair et en os.

Les humains rationalisent leurs actions. Ils ont rationalisé l’action animale de procréer à tel point que c’en est devenu culturel et totalement ancré verbalement dans les mentalités. Le geste procréatif était mécanique, il a été rationalisé dans le langage. Maintenant la rationalisation coutumière a remplacé l’automatisme pour conserver à cette action une quasi-obligation. C’est presque honteux de ne pas faire d’enfants, mais il est interdit de violer preuve du contrôle qui doit se faire sur l’action.

Une société est beaucoup plus immorale qu’un individu puisque la probabilité pour que des enfants naissent handicapés ou miséreux est obligatoire parmi tous ceux qui vont naitre, c’est 100% de certitude de handicaps et de souffrance, alors que lorsqu’une femme fait un enfant la probabilité est moindre.

Tous les arguments en faveur de la procréation doivent être posés en imaginant que la population a atteint le nombre maximum d’humains possibles pour la planète. Si nous atteignons ce nombre, les questions du contrôle de la population et de l’autorisation de procréer se poseront. Pourquoi alors ne pas se les poser maintenant ?

Enfanter, c’est immigrer de nulle part vers la Nation imposée par les parents, qui d’ailleurs peuvent immigrer eux-mêmes légalement sans que ça pose problème d’imposer à l’enfant d’être contraint de les suivre, même quand l’enfant existe déjà. Puisque la société signifie association, comment le gouvernement peut-il accepter que l’enfant soit soustrait à la société à laquelle il est associé ?

Je pense, à l’inverse, que le droit d’émigrer est supérieur à celui de procréer, puisque l’immigration est en faveur des migrants, alors que procréer est en défaveur de la personne fabriquée (sans parler de la mise en danger de la vie de la femme).

Même si Dieu créait un clone de lui-même ce serait inacceptable.

Le mal n’est pas supportable, car il est immonde d’infliger le mal à son enfant ou à un de ses associés (société), alors que le bien est normal puisqu’il est dû. Faire un enfant sans lui procurer la satisfaction d’une belle existence longue et passionnante est totalement stupide, alors que c’est ce que l’on désire pour soi-même.

De toute façon un foetus étant innocent, il ira au paradis (des croyants) donc il vaut mieux avorter avant qu’il ne fasse des conneries et mérite l’enfer, tout ça parce que ses parents l’auront contraint d’exister.

Lorsqu’un enfant est mis au monde, il est également mis à mort. Pourquoi mettre à mort l’enfant que l’on fabrique ? Qu’a-t-il fait à ses parents pour mériter ce supplice ?

Il y a l’enfant imaginaire et il y a l’enfant fabriqué qui existe une fois fabriqué. Tant qu’il n’est pas fabriqué il reste un enfant imaginaire et rien d’autre. Il n’y a pas de non-existence ou de non-identité. L’imaginaire n’est que de l’imaginaire. C’est une production de la pensée qui est stockée en mémoire ou dans un bouquin.

Il ne faut pas dire « bringing a person into existence », il faut dire « fabriquer une personne » comme on fabrique une voiture. Les ingrédients existent on les assemble et on fait la bagnole, idem pour l’enfant, même si le processus est automatique après copulation.

C’est bien par culpabilité que la société et les parents utilisent la science pour tenter d’obtenir des enfants indemnes de handicaps ou de gènes défectueux. Preuve qu’ils trouvent la procréation pas si éthique que ça !

Choisir quand on veut faire un enfant c’est interdire à ceux qui auraient pu éventuellement être fabriqués d’exister. (?)

« La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? » doit être remplacée par : « faut-il prendre le risque de fabriquer une existence, quel qu’en soient les conséquences pour elle (et pour la procréatrice ainsi que les associés) ? »

Il y a plusieurs questions existentielles à se poser : la vie vaut-elle la peine d’être fabriquée (imposée, infligée ?) ? La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? La vie vaut-elle la peine d’être poursuivie ? Etc. (Il faut tenir compte de tous les types de vie qui sont vécus. Il faut tenir compte de tous les jugements qui peuvent être donnés. Il faut tenir compte de la relativité et de la subjectivité des jugements. Etc.)

Pourquoi le dieu des croyants monothéistes n’a-t-il pas créé un autre dieu ? Pourquoi n’y a-t-il pas des myriades de dieux parfaits, heureux, immortels, etc. ? Pourquoi les croyants n’ont-ils pas envisagé le bonheur chez leurs propres dieux, dans toutes les mythologies ? La vie d’un dieu vaut-elle la peine d’être vécue, et à quoi sert-elle ?

La vie vaut-elle la peine d’être fabriquée, puisqu’elle ne sert à rien, et qu’elle va se terminer très rapidement obligatoirement ?

La « Vie » de 350 000 enfants vaut-elle la peine d’être fabriquée puisque des dizaines de milliers de ces personnes vont être handicapées de naissance ou au cours de leur existence ? Ce handicap sur 350 000 personnes est obligatoire et systématique. Chaque personne qui voit l’ensemble des vivants voit ces êtres comme un tout. Il n’y a plus d’aléa, le handicap et la souffrance sont systématiques.

Si on essaye de prolonger la vie, c’est qu’on n’aime pas la mort. Si l’on n’aime pas la mort (en fait la fin de vie), qui fait partie de la vie, non seulement soi, mais ceux qui nous aiment, alors pourquoi imposer quelque chose qui doit toujours mal se terminer ?

Non nous ne sommes pas des entités, la même entité de la naissance à la mort. Notre fabrication a commencé ainsi, mais tant que la fabrication qui conduit à la conscience de soi n’est pas terminée, nous ne sommes pas une personne humaine. Ensuite cette fabrication va se poursuivre tout au long de la vie jusqu’au délitement final (la mort). Nous conservons notre nom en mémoire et nous sommes reconnus par nos proches, ceux qui nous donnent l’impression d’être le même individu tout au long de notre vie parce qu’ils nous reconnaissent comme nous nous reconnaissons dans un miroir alors que nous changeons constamment sans être le même que le nouveau-né (puis les personnes passées) qui a vu son image pour la première fois dans un miroir. La notion de personne est une impression, une coutume, une croyance et une religion.

N’a-t-on pas l’impression que nos parents nous ont fabriqué pour nous-mêmes ? Ne nous apprend-on pas le sevrage et à couper le cordon ombilical ? Puisqu’on existe pour soi, qu’on est fabriqué soi-disant pour soi, pourquoi est-on fabriqué par un autre, et pourquoi prend-il, cet autre, le risque infini de nous fabriquer alors qu’on n’a rien demandé ?

Il y a le lancement de la fabrication d’une existence, et il y a l’existence elle-même. Ce sont deux discussions qui doivent être cogitées. La première action est simple à réaliser, et elle pose la question de l’obligation que l’on fait à une personne à peu près identique (en principe) à soi d’exister, mais la seconde pose quelques problèmes puisqu’il y a tout le contenu de l’existence, de ses nombreux aléas, risques et problèmes majeurs, et tout ça uniquement pour aboutir au néant.

Il est clair qu’on a été fabriqué pour servir, et pour rien d’autre, quel que soit ce service rendu, c’est pour servir les idées, les désirs, les besoins, de nos parents. Nous sommes fabriqués serviteurs, c’est-à-dire esclaves d’esclaves. Et c’est de ce point de départ qu’il faut philosopher. Est-ce que le service qu’on leur rend (et à la société qui réclame nos existences) doit être rémunéré puisque l’esclavage est interdit ? La rémunération peut-elle égaler le risque majeur de nous mal fabriquer, et de nous imposer la mort ? Non. Impossible. Qui juge, le fabricant ou le fabriqué ? → le fabriqué évidemment.

Si une personne se dit morale ou éthique, peut-elle s’autoriser à fabriquer une existence ? N’est-ce pas la question majeure ? (ce sont les existants qui définissent la morale, l’éthique, le crime, etc.)

Une grande proportion de personnes ont été, et sont, en mesure intellectuellement de se poser la question éthique pré-existentielle, et pourtant elle n’est pas diffusée, pourquoi ? Probablement parce qu’ils ne se la sont jamais posée même s’ils en ont les capacités mentales.

Que pour vous la vie vaille la peine d’être vécue, est-ce que ça doit entrer en considération puisque votre jugement n’est pas celui de la personne fabriquée ? Est-il éthique de prétendre savoir pour un autre ce qu’il va en penser alors qu’on ne le désire pas pour soi-même, et même qu’on le rabâche à longueur de journée ? Est-ce qu’on doit initier la vie d’une personne parce qu’on affirme savoir qu’elle va aimer cette vie qu’on lui impose ? N’est-ce pas une simple question de croyance, le défaut majeur des humains ? La croyance étant le signe indubitable de leurs automatismes mentaux.

La vie ne servant à rien, est-il utile de fabriquer une personne pour elle-même ? Bien sûr que non.

Est-il éthique de créer un dieu ?

Nous faisons tous face à la mort, pas seulement la nôtre, mais celle des personnes que l’on aime. Si vous n’aimez pas la vie, elle est une peine, si vous l’aimez la peine sera d’envisager la perte de la vie et de mourir (la vôtre et celle d’autrui).

« Il faut peser le mal et le comparer au bien »  : non, puisque le bien nous est dû, le bien est normal, c’est-à-dire que le bien n’en est pas. Il n’y a donc que du mal, de la routine, et du normal. Et d’ailleurs qui mesure, qui étalonne l’un et l’autre ? Est-ce qu’un bon diner vaut un mal de crâne carabiné ?
Il faut également savoir si on raisonne sur la procréation individuelle ou sociale. L’individu peut être aléatoirement favorisé, alors que dans la masse des êtres procréés pour la société de nombreux souffriront avec certitude, et là ce n’est pas aléatoire. Il y a donc l’éthique individuelle et l’éthique sociale...

Juger une expérience passée sert à éviter de commettre quelque chose qui ne nous est pas favorable. Philosopher sur l’existence sert à juger s’il est bon de procréer d’après les expériences que nous avons de l’existence → Je n’ai aucun argument en faveur de la procréation...

S’il n’y a pas d’intérêt (de plaisir) à exister pourquoi fabriquer une personne ?

Qui juge de la qualité de la vie, le fabricant ou le fabriqué ?

Avoir le devoir de fabriquer une personne ne serait pas un choix personnel puisque ce serait un devoir. Et cela ajoute une peine supplémentaire au fait d’exister. Être obligé de respecter les ordres de son corps c’est respecter les ordres de ses fabricants (ses parents), c’est de l’esclavage. Chez les existants l’esclavage est un crime. Respirer, boire, manger, déféquer, uriner, dormir, sont des ordres de son corps, donc des ordres de ses fabricants dont sont également des marques d’esclavage. Dieu est également un esclave de son « corps » puisqu’il est éternel.

« In other words, it is odd to suggest that one can have a child for that child’s sake. »  : Mais comme la mère peut en mourir ou en gagner une pathologie, ce n’est pas pour son bien qu’elle fait un enfant, et pourtant cette femme est une personne qui a été fabriquée avec la même intention de santé et d’intérêt d’existence que celle du nouvel enfant fabriqué...

Chaque femme devrait faire autant d’enfants que possible tous les ans de 13 ans à la ménopause, et même éventuellement forcer la nature en faisant des jumeaux, des triplés, ou plus. Je crois que le record du monde est de 69 enfants par une Russe, et que les Américains font des sortes de concours et sont payés.

La plupart des humains étant croyants, tous ceux-là doivent aussi tenir compte du danger extrême et horrible de l’enfer.

Le plaisir des Martiens étant d’enlever des bébés Terriens pour les manger, car ils sont friands de chair tendre et fraiche.
La moitié de l’humanité (les hommes) aime la violence alors que l’autre moitié (les femmes) aime la paix. La moitié est heureuse dans la guerre, l’autre moitié est heureuse dans la paix.
Les Spartiates aiment la guerre, les Athéniens aiment la paix.
Chacun trouve le plaisir là où il a été configuré pour le trouver.

On ne peut pas traiter de la procréation en parlant de bien et de mal ou de bonheur et de malheur, car ce sont des données subjectives, alors que la procréation traite d’autrui. C’est l’avis d’autrui qui compte, mais comme on ne connait pas cet avis, on ne peut évidemment imposer l’existence, c’est-à-dire fabriquer une personne dont on ne connaitra l’avis que lorsqu’elle sera à même de le donner, c’est-à-dire de nombreuses années après qu’on ait fabriqué cette personne.
La réalité étant que les gens naissent et restent sans libre arbitre, et que nous naissons vierges de toutes fonctions et connaissances culturelles, ce qui permet de manoeuvrer les nouvelles existences à peu près comme on veut, sauf qu’on ne maitrise pas l’éducation idéalement. (D’où l’état du monde, et le fait que ce genre de question existentielle personne ou presque ne se les pose.)

Si au lieu de plaisir on parle d’intérêt de la vie, on se rend compte immédiatement de la subjectivité du jugement. Et donc comment se mettre à la place de celui qu’on n’a pas encore fabriqué, puisque c’est impossible ? Alors, comment fabriquer une personne et prendre le risque de lui accorder une vie inintéressante (et de la faire souffrir en prime) ? L’intérêt d’exister, l’intérêt de la vie n’est-il pas le point capital ?

Si on ne parvenait pas à régler la question de l’éthicité de la procréation, il faudrait supposer que le doute étant présent il vaudrait mieux diminuer le nombre d’humains sur la planète. Mais à mon avis il n’y a aucun doute sur le fait que la procréation est la mère de tous les crimes et de multiples crimes en soi.

Être fabriqué fait passer de 0 risque à au moins 1 risque. Le rapport entre les deux est l’infini. Il est donc infiniment risqué d’exister.

Une peine infinie puisque c’est le rapport entre rien et quelque chose...
S’il n’y a pas de peine à exister pourquoi se soigner de quoi que ce soit, et pourquoi tenter de prolonger sa vie, c’est-à-dire tenter d’échapper à la mort ? Pourquoi y a-t-il tant d’hôpitaux et tant de recherche médicale, tant de médicaments, tant de docteurs, une sécurité sociale, etc. ?

On ne peut bénéficier de quelque chose que lorsqu’on existe déjà.
La servitude n’est pas un bénéfice pour la personne fabriquée, car elle est fabriquée pour servir les existants qui ont eux-mêmes été fabriqués pour servir. Il faut donc au départ mettre dans la balance le poids de cette servitude initiale qui ne sera jamais remboursé par les auteurs de la servitude qu’en général on appelle négrier (parents et société).

Quelqu’un a-t-il pu démontrer qu’un bébé ne souffre pas lorsqu’il sort du ventre de sa mère ainsi que lorsqu’il doit passer en mode respiratoire pulmonaire, et également quand le bébé doit passer au nouveau système d’alimentation par l’ingestion de nourriture par la bouche et le passage des aliments par le tube digestif ? Il me semble que ça doit être un immense traumatisme que de naitre...

« somebody is not brought into existence » : cela ne veut absolument rien dire, même si l’on comprend ce que cette phrase veut dire.
Si l’on considère le foetus jusqu’à 12 semaines (période après laquelle la mère ne peut légalement plus avorter), on peut philosopher sur ce presque enfant qui peut légalement ne pas être terminé s’il est avorté. Est-il bon pour lui d’être terminé et de devenir humain ? Va-t-il souffrir d’être avorté, et va-t-il souffrir plus si on lui laisse poursuivre son existence ?

D’accord , avant d’être fabriqué on n’existe pas et l’on n’a donc pas de droit. Mais il s’agit d’éthique donc d’éthique des existants. Les existants sont-ils en mesure d’assurer le bienêtre total de la personne qu’ils fabriquent ? Non. Est-il éthique de ne pas être en mesure d’assurer le bienêtre d’une personne qui sera notre égale dès qu’elle aura été fabriquée ? Alors que nous recherchons l’éthique dans le comportement des humains les uns envers les autres, et surtout les autres envers soi. Les existants ont tous été fabriqués pour servir. Cette servitude initiale est-elle éthique, puisque nous sommes contre l’esclavage ? Personne ne veut être l’esclave d’un autre, mais nous naissons tous esclaves !
Mettre quelqu’un devant un fait accompli ne me semble pas éthique, le fait accompli d’exister.

Un défenseur de la procréation doit forcément être pour une procréation sans limites et sans contrôle, sinon cela n’a pas de sens. Or il est impossible qu’il n’y ait pas de limites, et il y a déjà des contrôles de procréation à commencer par l’interdiction du viol.

La plupart des gens n’ont pas compris ce que cela impliquait en prétendant qu’ils ne regrettent pas d’avoir vécu.

En fait on ne peut comparer l’existence à la non-existence.

"It is better that I came into existence"  : cela signifie « merci papa/maman de m’avoir fabriqué ».

C’est une appréciation subjective, et ce n’est pas sur une appréciation subjective qu’on peut s’autoriser à procréer puisque d’autres ont une opinion contraire. En fait, c’est l’opinion contraire, l’opinion négative, qui prime sur l’autre.

J’existe parce que des irrationnels idiots ont lancé ma fabrication qui en a résulté. Que peut-on faire contre ces gens-là ? Pas grand-chose...

Ce n’est pas « Moi » qui suis fabriqué, puisque je serais un être différent toutes les nanosecondes de mon existence. Je ne fais que trimbaler une identité-étiquette qui a été gravée dans ma mémoire et dans les « tablettes » de la Loi humaine. La société a enregistré un nom pour le système continu que je vais être dès le lancement de la fabrication de la personne en 4D que je serais réellement. Je suis une personne du présent, et de tous les présents successifs, une personne différente, mais proche des personnes précédentes et suivantes.

En comparant la quantité de morts humains à la quantité d’existants, on voit tout de suite que la peine globale est plus grande que le bienfait d’exister : 100 milliards contre 7 milliards (qui ne sont pas tous, tant s’en faut dans des conditions idéales d’existence.)

Que la vie vaille la peine d’être vécue n’a pas grande importance, puisque la vie d’un individu dans sa totalité ne sert à rien, puisque la vie de chaque société humaine ne sert à rien, puisque la vie de l’humanité sapiens sapiens et autres dans son ensemble ne sert à rien, puisque la Vie dans son ensemble (partout et de tout temps dans l’univers) ne sert à rien, puisque l’univers ne sert à rien, ce dernier n’étant qu’un grand foutoir mécanique sans intérêt.
Les croyants ont inventé le paradis, justement pour compenser les désagréments de l’existence, ce qui prouve bien que la vie n’est que désagrément, sinon il n’y aurait pas eu besoin d’inventer de telles histoires farfelues partout sur la planète. Et ils ont inventé l’enfer pour démontrer que ces désagréments sont un moindre mal comparé à ce qui risque de nous arriver si l’on n’accepte pas béatement notre sort.

Le libre arbitre n’existe pas et nous naissons vierges de toutes connaissances culturelles, nos parents et la société ont facilement pu nous berner, puisque les premiers veulent nous faire croire qu’ils nous aiment et admettront difficilement qu’ils ont eu tort de nous fabriquer, et que la société a besoin de nous comme esclave social. Comment expliquer autrement que si peu de gens se posent d’eux-mêmes des questions existentielles et que nous soyons si nombreux sur la planète ?

Si cela était vrai, les gens pourraient échanger leur place facilement, géographiquement, ou dans le temps. Mais il serait étonnant qu’un Newyorkais ait envie de passer plus d’un mois dans une case africaine, ou dans un iglou inuit, ou une isba sibérienne, etc. Sans parler d’un aller simple au Moyen-âge ou dans la préhistoire... Partout sur Terre on trouve des gens qui affirment que la vie vaut la peine d’être vécue, et puisqu’ils parlent de la leur ils parlent aussi de celle des autres. Alors, acceptez l’échange, donnez vos places aux migrants africains dont la vie vaut la peine d’être vécue, disent-ils (avant la noyade en méditerranée)...
Théoriquement, personne ne doit présumer que sa propre opinion pour telle expérience sera celle d’un autre, c’est du moins ce qu’on nous apprend entre existants.
Si la plupart apprécient la vie, cela signifie que d’autres ne l’apprécient pas, même s’ils sont moins nombreux (même s’il n’y en avait qu’un seul), c’est leur opinion qui compte.

Qui veut admettre qu’il est assez con pour se mettre dans la merde ?
Qui veut admettre, s’il a fait des enfants, qu’il les a mis dans un monde de merde ?

Si on mesure ça à la fin de notre vie, c’est sans doute quand on est dans la tombe !

Le bienêtre individuel n’est pas à comparer à une analyse sociale, ce n’est pas plus à comparer à une analyse statistique, c’est un ressenti personnel.
Il ne faut pas oublier que plus de 50% des humains sont des femmes qui sont rabaissées par les mâles humains. Il faut aussi considérer les 50 milliards de femmes qui ont vécu dans le patriarcat général sur la planète.

Il faut considérer 1000 milliards d’humains vivants sur la planète. Si la vie vaut la peine d’être vécue, quelles que soient les conditions d’existence, le nombre ne devrait pas entrer en considération, les conditions de vie ne devraient pas entrer en considération...

Pierre dit : « La survie vaut-elle la peine d’être survécue ? » (Film d’Alain Chabat - RRRrrrr  ! ! !)

Comment dit-on avec la mort : « La mort vaut-elle la peine d’être vécue ? »

Celui qui est heureux (réellement) n’est qu’un idiot sans empathie et sans compassion. Comment être heureux en sachant que quelques milliards de personnes souffrent ? Pour ceux qui sont croyants, comment être heureux en sachant que des dizaines de milliards de personnes grillent en enfer ?

Nous devrions être invités sur Terre, ou au moins considérés comme tels.

Comment peut-on prétendre que la vie vaut la peine d’être vécue et aller voir le toubib pour le moindre bobo ? Si la vie vaut la peine d’être vécue, c’est également en en supportant la douleur même la plus atroce puisqu’elle fait partie de la vie de beaucoup d’entre nous ? Comment l’admettre pour eux sans empathie et ne pas l’admettre pour soi ? Si on va se faire soigner cela ne signifie-t-il pas qu’il y a des conditions de vie qui ne valent pas qu’on les supporte ?

Une fois qu’on a fait un enfant, on ne peut pas lui dire que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Et si un enfant fait la liste des types de vies qui ne valent pas la peine d’être vécues, que peut répondre le parent ?

Le standard impossible est celui d’être un Dieu, voire de superman.

Donc vous imposez la vie à une personne (que vous appelez « vôtre » enfant, « vôtre » étant un terme de propriétaire), vous ne maitrisez pas du tout sa fabrication ni la vie qu’il « devra » mener jusqu’à une mort obligatoire et jamais gaie, puis vous lui affirmez, quand il est capable de comprendre et après l’avoir bien imprégné de vos considérations personnelles sur la vie (l’enfant livre blanc nait vierge de toutes informations et fonctions culturelles), que puisque vous avez considéré pour vous-mêmes que la vie valait la « peine » d’être vécue, il doit en faire autant ! ! ! L’expression « valoir la peine » me semble plutôt paradoxale...

Dieu → humain → singe → chien → souris → fourmi → asticot → bactérie

Si vous demandez à un moulin à café si la vie de moulin à café vaut la peine d’être vécue, il vous répondra « oui, bien entendu ». Évidemment puisqu’il a été fabriqué pour moudre du café et qu’il fait son job. Si vous demandez à un humain si la vie d’humain vaut la peine d’être vécue, il vous répondra la même chose puisqu’il a été fabriqué humain et qu’en plus de ça, on lui a mis dans le crâne qu’il n’y avait sur la planète rien de mieux comme machine à moudre la vie qu’un humain.

108 millions d’enfants sont aux travaux forcés (pour aider leurs parents à survivre), il suffit de ne pas leur dire qu’ils sont des esclaves et le tour est joué...

50% des humains naissent avec un QI inférieur à 100.
50% des humains naissent avec un QP (Quotient Physique) inférieur à 100.
50% des humains naissent avec une QE (Quotient Émotionnel) inféreiru à 100.
50% des humains naissent avec un QS (Quotient Sexuel) inférieur à 100.
50% des humains naissent avec un QE (Quotient Environnemental) inférieur à 100.
Si vous faites la somme de tous ces Quotients, il n’y a, environ, que 3% des gens qui ont tous ces Quotients supérieurs à 100.

Le jugement de ceux qui existent n’est pas un jugement qui peut être imposé à d’autres personnes, c’est du moins ce qu’on se dit entre personnes honnêtes et éthiques. Si vous affirmez que la vie vaut la peine d’être vécue, vous ne pouvez présumer de ce que d’autres personnes pourront en dire, mais surtout la vraie question est une question d’éthique : « la vie peut-elle être infligée à des personnes qui n’ont pas le choix ? »

Fabriquer une personne dans l’intérêt de la personne fabriquée n’a absolument aucun sens puisque cette personne n’existe pas avant d’être fabriquée.
Faire quoique ce soit pour une personne si ça n’a aucun intérêt pour cette personne, et surtout si ça lui cause des problèmes, ça n’est pas moral, mais alors pourquoi fabriquer une personne ?

C’est un devoir d’être éthique entre humains, et selon nos règles de Droits humains. Il est éthique de ne pas procréer, et c’est donc un devoir non seulement de ne pas procréer, mais d’empêcher voire d’interdire la procréation.

Tous les animaux copulent pour assouvir leur besoin de coït et non leur besoin de progéniture. La plupart des humains sur les 100 milliards qui nous ont précédés, et les humains actuels, ont satisfait et satisfont leur besoin de coït sans se soucier le moins du monde du bienêtre de leur future progéniture, la plupart mourant en bas âge ou même en couche.

Il ne faut pas dire « une personne mise au monde » puisqu’elle n’existe qu’après avoir été fabriquée. Il faut donc parler de la fabrication d’une personne, et même plutôt du lancement de la fabrication d’une personne, la copulation étant la seule chose « presque » contrôlable par un couple désirant un enfant.

Ils doivent penser à procurer un corps à une âme existante, ou bien à la réincarnation.

Ils sont nés livre blanc, leur cerveau était vierge de toutes connaissances et fonctions culturelles, ce qu’ils disent n’est que le reflet de ce qu’ils ont appris de leur propre parent qui ont tout intérêt à leur cacher le risque infini qu’ils ont pris sur le dos de leur enfant. Et sans parler de l’imprégnation parentale initiale, de l’amour maternel, du nourrissage, de la protection, des soins, de l’attention parentale, etc. Ils reproduisent ce que leurs propres parents ont vécu avec leurs propres parents. S’ils ont envie de procréer par contagion parentale et sociale, et par leurs propres mécanismes animaux, ils ont intérêt à oublier de se poser la question « la vie vaut-elle la peine d’être infligée ? »

Il y a les problèmes inhérents à notre existence corporelle déficiente, physiologique et anatomique, mais en plus de ça nous en rajoutons par nos comportements sociaux, notre nombre trop élevé, notre agressivité naturelle. Même s’il n’y avait que les premiers problèmes, problèmes de fabrications imparfaites, mais nous rajoutons les seconds encore pire que les premiers, emprisonnement, torture, viol, meurtre, guerres innombrables, crimes individuels interdits, mais crimes de masse autorisés. Alors, comment imposer à une personne de vivre dans ces conditions alors que rien ne nous y oblige ?

Si les gens se reproduisaient pour l’espèce, ils se regarderaient dans une glace, ils se confronteraient intellectuellement et physiquement aux autres, et comme ils sont intelligents ils feraient de l’auto-eugénisme. Ils sélectionneraient volontairement les meilleurs d’entre eux.

Même si l’enfant nait « normal », c’est malgré tout considéré par la Loi comme un crime par imprudence puisque le risque existait.

Procréer c’est lancer la fabrication d’un enfant. Il n’y a rien de créatif dans cette action. Aujourd’hui, on connait les mécanismes de la fabrication d’un enfant. La femme qui procrée doit normalement savoir comment se produit cet enfant qui pousse en elle. L’homme qui participe au lancement le sait également. Pour ce dernier, cette fabrication est doublement risquée.
Il y a la liberté physique et la liberté sociale. Il est évident que la liberté sociale de procréer ne peut être accordée dans tous les cas, puisqu’on peut supposer la Terre occupée d’un nombre maximal possible d’humains, disons 1000 milliards, et qu’à ce moment la société serait obligée de contrôler la procréation.
Ce qui s’est sans doute déjà produit dans les iles du Pacifique. Étant une société, ce qui signifie « associés », nul n’est tenu d’accepter les associés qu’un autre vous impose.

La procréation est au moins 9 crimes à la fois, plus la mère de tous les crimes.
Peut-on interdire la mise en danger de la vie d’autrui et autoriser la procréation qui est une mise en danger « infinie » de la vie d’autrui ?
Peut-on interdire l’esclavage et autoriser la fabrication d’un esclave ?
Peut-on interdire l’association sous contrainte, et autoriser la procréation qui fait de l’enfant un associé contraint ?
Etc.
La procréation est un pouvoir, une capacité humaine, qui est un droit sous contrôle social. Puisque la Loi interdit le viol et contrôle d’autres aspects de la procréation comme l’avortement, la PMA, etc. La procréation est comme la marche ou la parole, ce sont des capacités que les humains possèdent, mais qui sont sous le contrôle de la société. (Il est interdit de marcher sur les platebandes de son voisin, interdit de tapage nocturne, etc.)

La génétique est une invention récente. Autrefois, les mâles pensaient qu’ils implantaient une graine dans le ventre de la femme. Et avant cela c’était uniquement une bagarre entre mâles pour s’imposer par la force.
D’ailleurs, s’il s’agissait de conserver ses gènes il faudrait se reproduire avec les membres de sa propre famille et donc pratiquer l’inceste comme les pharaons égyptiens.

Et l’enfer alors ! Le risque de l’enfer devrait être insupportable pour les éventuels parents.

Le principe de base de toute procréation devrait être qu’il y ait une demande de procréation, et que l’interdiction de procréer soit la règle.

Quand on fabrique une personne, tous les exemples, tous les modes de vie, qu’on lui propose nous pouvons les observer tous les jours sur la planète. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de fabriquer un tel personnage qui devra réaliser un de ces comportements à quelque chose prêt ? Quel est le meilleur comportement que vous avez à offrir, et même si cela était ?

Et quelle est l’autonomie de la personne fabriquée ? On ne peut revendiquer l’autonomie de son corps et la nier pour la personne que l’on fabrique (procréer est une fabrication non maitrisée).

Nous sommes des esclaves d’esclaves, de toute façon : fabriqués pour servir les idées ou les désirs des parents et de la société, enregistrés sans notre consentement dans la société, achat de sa nourriture donc de son corps, impôts non consentis sur son travail (travail obligatoire sous peine de déchéance physique et sociale, car la vie n’est pas donnée), etc. Tout ça est clairement le mécanisme de l’esclavage.

Qui juge de ce que veut dire raisonnable, le procréateur ou la personne procréée ? Qui mesure dans l’absolu ce « raisonnable » ?
La vie est un toboggan fatal. De quel droit fabriquer une personne (éventuellement défectueuse au départ selon le critère humain de normalité, cela arrive quotidiennement par milliers) pour qu’elle glisse avec les procréateurs plus ou moins longtemps ?

Un argument pour le contrôle des naissances : seuls les gens intelligents comprennent les arguments de David Benatar, ce qui implique que le nombre d’idiots congénitaux va s’accroitre. Pour tenter de maintenir le QI général de la Nation, il faut contrôler la procréation des idiots, car on ne peut pas obliger les femmes intelligentes à concevoir un enfant.

Imposer l’existence ne devrait pas être une liberté puisqu’« imposer » s’oppose à la « liberté ».

La Nation devrait intervenir quand elle autorise un pauvre à procréer, elle devrait au moins nourrir et loger l’enfant qui ne devrait pas être pauvre de naissance. Ce système est pourtant le même que l’immigration, on ne laisse pas un immigrant légal dans la merde puisqu’on a autorisé son intégration. Un enfant est un immigrant de nulle part parfaitement légal. Donc soit l’État le nourrit, soit l’État contrôle les naissances, après tout nous sommes tous dans une société, donc associés.

Pourquoi pas ? Mais plutôt que la sélection par les puissants, il vaudrait mieux sélectionner les moins idiots, les intelligents, eux, refusant de fabriquer une personne qui n’a pas demandé à participer.

Voudriez-vous écouter les hurlements de douleur des dizaines de milliards d’humains qui nous ont précédés sur Terre ? Non, à moins d’être un sadique vous ne supporteriez même pas les cris d’un seul homme torturé. Et pourtant ils ont existé et l’on en fabrique encore à la pelle, bien plus que nos dirigeants peuvent gérer, d’ailleurs sans se soucier par avance de leur bienêtre futur d’humains (libres !).

Nous savons tellement qu’il est dangereux de naitre que même la procréation est encadrée dans des hôpitaux ou cliniques.

Il ne faut pas dire « bringing a person into existence », il faut dire « fabriquer une personne » comme on fabrique une voiture. Les ingrédients existent on les assemble et on fait la bagnole, idem pour l’enfant, même si le processus est automatique après copulation.
Les autorités n’accepteraient même pas que des voitures fabriquées avec autant d’incompétence et de déchets soient mises sur le marché, et pourtant il ne s’agit pas d’être insensibles et inconscients que l’on met sur le marché, il s’agit d’enfants, d’êtres humains.

La « non-identité » d’une voiture ou d’un livre ou d’une baguette de pain. Ça parait un peu bizarre cette idée de « non-identité » d’un être humain non encore existant...

La vie n’est pas que mauvaise, elle est inutile et elle est absurde. Exister ne sert pas la personne que l’on fabrique, car après l’existence il n’y a plus rien, et le bien comme le mal réalisé pendant la vie ne sert à rien à celui qui a été fabriqué. C’est donc d’autant stupide, horrible, immoral, non éthique de fabriquer une personne qui souffrira et mourra à coup sûr sans aucune raison autre que celle des existants qui ont simplement par « coutume » et surtout « animalité » fabriqués cette personne qui reproduira les mêmes stupidités par imprégnation culturelle.

Voir la liste des maladies rares selon Orphanet.

Il y aurait environ 8% de daltoniens (donc environ 600 millions de personnes dans le monde), ce qui est beaucoup plus handicapant qu’on ne le pense.

La société ajoute du handicap social au handicap physique ou intellectuel. Handicap psychologique artificiel ajouté au handicap naturel. Torture mentale.

Si la vie vaut la peine d’être vécue même quand on nait handicapé, vous ne verrez donc aucun inconvénient à donner vos bras, vos jambes, vos yeux, etc., à quelqu’un qui est né sans...
Tout le monde désire le maximum de libertés possibles, à commencer par la liberté de circuler librement sans avoir à en demander l’autorisation. Le handicap est une privation de certaines libertés et souvent des plus importantes.

C’est Dieu qui fabrique les humains infiniment handicapés comparés à lui, et qui se marre de les entendre vanter l’intelligence la richesse et le bienêtre de certains. Évidemment en comparaison nos petits handicaps relatifs sont minimes, et si les riches en tout trouvent que la vie vaut la peine d’être vécue pourquoi les « à peine moins » handicapés se plaignent-ils ?

Les industries basées sur la souffrance, les maladies, les handicaps, et simplement la naissance et la mort sont très importantes et rapportent des milliards, non seulement aux capitalistes et financiers, mais surtout aux Nations qui imposent financiers, capitalistes et particuliers. Y aurait-il des industries et du capitalisme sans misères humaines, sans contrôle des libertés ?

Diriez-vous que la procréation est éthique ? Si oui, dites-moi comment vous pouvez penser qu’être mis devant le fait accompli d’exister, pour devoir souffrir, travailler, et mourir, peut être éthique ? Est-ce qu’être mis par une autre personne devant un fait accompli extrêmement grave, pour lui, peut être éthique ? Est-ce qu’imposer à un autre que soi un risque quelconque est éthique ? Est-ce qu’être condamné à souffrir sans raison est éthique ? Est-ce que devoir travailler pour acheter ses aliments donc pour acheter son corps est éthique ? Est-ce qu’être condamné à mourir (après avoir été condamné à subir la vie sans l’avoir demandé) est éthique ? Il me semble que la plupart des lois humaines condamnent tout ça, qu’elles vont même jusqu’à les appeler délits et crimes. Si vous dites, par contre, que la procréation n’est pas éthique alors pourquoi procréer, et surtout pourquoi procréer dans ces conditions absolument ignobles ? Ne vaudrait-il pas mieux réduire la souffrance en commençant par réduire les problèmes d’entente entre humains simplement en réduisant l’humanité ? Comment faire ça ? Eh bien, en ce qui me concerne je parle. Je parle déjà du fait que la procréation n’est pas éthique et qu’il faudrait inviter gentiment les gens à venir exister sur notre planète. Ce n’est pas moi qui vais changer le monde, je le sais parfaitement, je suis un pur rationaliste, ma propre souffrance, minime pour moi et insensible pour vous, ne va plus durer très longtemps. Il n’y a aucune raison de vous inquiéter pour le (sur)peuplement du monde, car les non-pensants auront toujours raison sur les autres.

La question est (il me semble)  : un être humain est-il qualifié pour fabriquer un autre être humain ? Son droit de procréer ne doit-il pas lui être accordé en fonction de ses compétences, et donc de la fiabilité de sa fabrication d’un être humain conscient sensible intelligent ?

Loi du Talion.

Personne ne nait sans imperfection, c’est impossible.

Un acte de mariage pour faire autant d’enfants que le couple désire, ce qui démontre que les enfants ne sont pas considérés comme des personnes égales à leurs propres parents.

Combien de fois faut-il copuler pour fertiliser un oeuf ? Quand sait-on que l’oeuf a été fécondé ? Faut-il vérifier après chaque acte copulatoire ? Faut-il prendre du plaisir à copuler ?

Il ne faut jamais parler de procréation, de reproduction, de mise au monde, de gestation, etc., mais de la « fabrication d’une personne ». Une « personne » est fabriquée, c’est ça l’important. Et qu’en dira-t-elle si elle est fabriquée de travers, si elle est éduquée de travers, si le monde qui l’accueille est violent et débile ? Qui juge pour elle à l’avance de ce qu’elle acceptera ? Qui peut prédire son jugement quand elle sera à même de juger sainement ? Va-t-on lui donner tous les arguments pour juger ? Ou bien est-ce que tout le monde se fout de sa future opinion parce qu’on sait par avance qu’on va la berner ?
Il y a l’éthique de la femme et l’éthique de l’homme, dans l’acte de procréation, car en plus du risque que l’on fait prendre à sa progéniture pour rien, ce qui est valable pour l’homme et la femme, il y a l’éthique spécifique de l’homme qui met en danger la vie et la santé de sa femme qui se rajoute au risque conjoint pris sur le dos de l’enfant.

Voir mon article de blog sur l’éthique de la procréation.

Accepter que l’on impose quelque chose à quelqu’un, c’est accepter qu’on nous impose quelque chose. Accepter que des souffrances horribles soient imposées à certaines personnes c’est les accepter pour soi-même. Qui est prêt à ça ? Accepteriez-vous un transfert de souffrance ? Accepteriez-vous une transplantation de souffrance ? Même le Jésus de la Bible des chrétiens n’a souffert qu’une seule souffrance de trois minables petits jours. Êtes-vous prêts à subir l’enfer de milliards de personnes hurlants de douleurs en souffrant vous-mêmes à leur place ?

À quoi sert pour un être humain d’avoir été fabriqué, à quoi ça lui sert à lui-même ? Quelle différence y a-t-il avec une voiture ?

Dans quelle(s) condition(s) la vie vaut-elle la peine d’être vécue ? S’il y a des conditions quelles sont-elles ? Et comment pouvez-vous dire que vos conditions seront celles acceptées par la personne que vous allez fabriquer ? Autre question : pourquoi la plupart des gens se suicident-ils indirectement en pratiquant des gestes et des actions qui mettent leur vie en péril ou raccourcissent leur vie comme une mauvaise alimentation, l’alcool, la drogue, etc. ? Pourquoi ne cherchent-ils pas à prolonger leur vie en évitant les conduites à risques si les conditions importent peu ? Pourquoi les gens suicident-ils les autres, avec les guerres, les meurtres, etc. ? Si la vie vaut la peine d’être vécue inconditionnellement alors pourquoi tuer, puisque les conditions dans lesquels vous êtes doivent vous convenir et que celles des autres devraient leur convenir ? Pourquoi moi, l’auteur, est-ce que je dis que la vie ne vaut pas la peine d’avoir été infligée et ne vaut pas la peine d’être vécue puisqu’elle ne me rapportera rien après ? Vivre n’est pas un service que je me rends après avoir vécu puisque je ne serais plus rien dans la tombe ou en fumée ? Pourquoi de nombreuses personnes disent-elles comme moi ? Pourquoi mes revendications ne comptent-elles pas ? Pourquoi n’ai-je pas droit à la loi du talion contre mes parents et la société complice ? Pourquoi l’humanité dans son ensemble ne fait-elle rien pour vivre dans le bienêtre le plus longtemps possible ? Pourquoi les gouvernements esclavagistes associés aux capitalistes esclavagistes ?

L’être humain ne devrait pouvoir procréer que s’il a murement réfléchi à la question et surtout si l’acte de procréation est éthique (ce qu’il n’est pas et ne peut pas être). Ce qui veut dire que l’état naturel du fonctionnement d’un être humain devrait être un blocage de l’acte reproductif et non l’inverse. La machine de reproduction humaine (de tout animal sensible, conscient, et potentiellement souffrant) devrait être bloquée préventivement.

Nous sommes tous innocents d’exister et donc innocents de toutes nos actions, ce qui implique que nos parents sont également innocents de nous avoir fabriqué. Ils sont innocents de n’avoir pas su, ou pu, « freiner » l’acte de procréation...

Infliger l’existence est un crime, et aider à ce crime est de la complicité.

Tout le monde est traité comme de simples serviteurs. La procréation ne sert que ceux qui existent déjà. Nous sommes tous esclaves d’esclaves.
Je ne vois pas comment on peut traiter les enfants (les personnes qu’elles sont) autrement que comme des moyens pour assouvir ses propres désirs, ses propres besoins, ses propres fonctions sexuelles, sa libido, sa parentalité, etc., c’est obligatoirement pour soi que l’on fait un enfant, et jamais pour l’enfant.

La peine de mort est l’avortement d’une personne adulte. Si l’on se permet d’avorter (tuer) un adulte (l’humanité avorte des millions de personnes chaque année de façon tout à fait coutumière), pourquoi ne pas avorter plus tôt ?

Pourquoi Jeremie n’invective-t-il pas ses parents directement ? Ce n’est pas le hasard qui l’a fait naitre. C’est la volonté délibérée d’avoir un serviteur. Et pour un croyant, pourquoi ne pas remonter à la création initiale et invectiver le premier procréateur, Dieu le grand criminel de masse ?

On existe quand on est conscient de son existence. Vous mettez une croix blanche sur le front du bébé, vous le mettez devant un miroir et s’il cherche à effacer la tache sur son front plutôt que sur le miroir, c’est qu’il est conscient que quelque chose a changé dans son paysage facial. Avant ça, vous pouvez l’avorter, c’est-à-dire que vous devriez pouvoir avorter jusqu’à sa deuxième année, voire plus pour certains.

Si quiconque se mêle de l’action d’une femme sur son propre corps, enceinte ou pas, c’est qu’elle a perdu son soi-disant libre arbitre (il parait qu’on a un libre arbitre, mais ça me parait impossible la démonstration étant faite de son impossibilité). Or les tenants du libre arbitre sont également pour interdire l’avortement, n’est-ce pas une grosse contradiction ?

Il ne faut pas qu’un spermatozoïde et un ovule pour être conçu, il faut le milieu adéquat, un utérus ou une boite de Pétri et ensuite une alimentation adéquate dans l’utérus d’une femme.

On ne fait pas forcément qu’une seule personne avec un spermatozoïde et un ovule ont peut faire de vrais jumeaux, ou triplés, etc., voire septuplés. Sept enfants ne sont pas la même personne que deux parents !

On pourrait, techniquement, envisager une machine qui fabrique une machine identique à elle même. Absolument rien ne s’oppose actuellement à ce qu’on puisse parvenir à réaliser ce genre de machine. Est-ce qu’on appellerait ces machines des êtres vivants, simplement parce qu’elles pourraient se reproduire ? Qu’est-ce que la biologie sinon de la mécanique moléculaire et atomique ? Il n’y a que la culture religieuse qui nous empêche ouvertement de franchir le pas, mais beaucoup l’ont déjà franchi.

Je ne sais pas ce qu’est une conscience qui n’est pas une conscience de soi ou des objets. Ce serait une conscience indéfinissable, un peu comme le rêve pendant le sommeil.
C’est sans doute à ce moment qu’apparaissent les interconnexions nerveuses et la possibilité de souffrir. Mais pourquoi fabriquer la souffrance ?

On va bientôt réaliser des machines conscientes, sensibles, et potentiellement souffrantes. Sera-t-il raisonnable de leur fabriquer le potentiel de souffrance plutôt que le potentiel de ressenti de dysfonctionnement ?

Les êtres vivants (dont les humains) ne sont pas des entités inamovibles, mais des systèmes continus. Nous perdons constamment, par une sorte d’érosion, bon nombre de nos constituants et sommes obligés de chercher à nous maintenir sans y parvenir vraiment, d’où le vieillissement, jusqu’au délitement final. Donc si l’on perd plus que quelques cellules ou quelques cheveux, par exemple une main, un membre, ou si l’on devient tétraplégique, quel est notre « intérêt » puisque nous ne sommes jamais les mêmes personnes ?
L’horrible docteur Mengele ampute ses patients de divers membres et organes, pour tester son habileté opératoire, et leur dit : « mais de quoi vous plaignez-vous puisque vous auriez pu naitre ainsi ? »

Je ne sais pas ce qu’est la conscience tout court. Si elle existe, elle est intrinsèquement liée à soi, à la détermination de soi. Je ne peux que décrire approximativement la conscience de soi. Je ne pense pas que la conscience tout court existe, puisqu’il n’y a que ceux, qui manifestent cette conscience, qui peuvent l’exprimer. Il ne s’agit pas que de l’exprimer par le langage, mais par d’autres signes. Pour l’instant, nous les humains n’avons pas détecté tous les signes qui expriment la conscience de soi. La conscience tout court n’est que de la philosophie, c’est comme la sensation colorée, ce n’est pas de la mécanique humaine pratique.

Même les humains sont des machines, mais qu’est-ce qui différencie les mécanismes très complexes des humains, des mécanismes plus simples (automatismes plus ou moins complexes) d’une fourmi ? (Prétendre que les humains ne sont pas des mécanismes du même ordre que les autres animaux, c’est baigner dans le religieux fantasmagorique.)

Si on fait la liste de toutes les espèces du monde partant de la plus simple à la plus complexe (nous avons proclamé que c’est nous), où placer le curseur dans cette liste de celle qui devient pertinente moralement alors que la précédente ne l’est pas ?

Les bébés n’ont pas de conscience de soi avant environ l’âge de deux ans, on peut donc les avorter jusqu’à cet âge... ? D’ailleurs si vous avortez quelqu’un (peine de mort) sans le prévenir et instantanément cela ne lui fera ni chaud ni froid (mais probablement pas à ses amis, sa famille éventuellement).

Il faut se demander si les embryons congelés ne vont pas attraper un rhume.
N’est-il pas moralement non pertinent de contraindre un ovule à être pénétré de force par un de ces satyres de spermatozoïde macho ?

Qui détermine le niveau de conscience de soi chez tous les animaux ?

Personne ne peut dire si l’autre est conscient, c’est juste une affirmation sans preuve formelle. On peut fabriquer des robots qui apercevant une croix blanche sur leur front montrent qu’ils ont remarqué cette croix. Sont-ils conscients parce qu’on a fabriqué un logiciel d’IA capable de leur faire signaler la différence entre une image d’eux-mêmes et une autre ?

Vous alignez devant madame, qui a des envies de procréation, le million (voire plus) de types de maladies physiques et mentales, et vous dites à madame : « Voyez l’enfant que vous allez peut-être et probablement fabriquer ! » Et pour monsieur, vous ajoutez dans la file d’attente la liste de tous les types de mortalités et de pathologies que les femmes encourent quand elles sont enceintes et/ou accouchent.

Tout est mémoire. La conscience est mémoire, elle est un mécanisme dont le potentiel existe en partie probablement chez le bébé, mais qui doit être acquis et renforcé après la naissance, et qui se peaufine au cours du temps.
La conscience n’est pas un état mental, c’est une fonction mentale.
Il s’agit de décrire la conscience chez un adulte, et ensuite il faut comparer. Peut-on comparer alors qu’on ne sait pas grand-chose ?

Un réflexe ne peut-il pas être complexe ? Quelle est la différence entre un mécanisme et un autre, chez un animal quelconque humain ou autre, si ce n’est la plus ou moins grande complexité ?
Quelle différence y a-t-il chez un ordinateur entre un logiciel d’IA et un logiciel classique ?

La conscience est bien un apprentissage (social) qui opère une pause dans un acte qui sinon aurait été réflexe.

Tuer quelqu’un est un interdit social, mais pas un interdit animal. Si on tue quelqu’un instantanément sans qu’il s’en rende compte cela ne lui fera ni chaud ni froid, mais c’est un interdit social qui est également qualifié d’immoral.

Nous ne sommes pas des entités, mais des systèmes continus.

Les humains sont comme des toupies. Ils sont fabriqués toupies, ensuite on les fait tourner, ils apprennent à tourner avec l’aide des parents et de la société, et quand ils ont bien appris, ils sont sevrés socialement, ils vont pouvoir tenter d’alimenter par eux-mêmes leur propre rotation.

Il faudrait que l’enfant sache ce qu’exister signifie, et ce que fin de l’existence signifie également. On lui a imposé l’existence, et il est devant sa propre existence comme celle des autres sans aucune idée préconçue. Il est plus que naïf, il est sans référence. On l’a fabriqué vierge de toutes connaissances et fonctions mentales culturelles, et il va « gober » ce qu’on va lui mettre de façon plus ou moins élaborée dans la mémoire. Et même le traitement de ces informations acquises sur le tas sera fait par des fonctions également acquises sur le tas.

C’est la société qui installe de rêves dans le mental des enfants. La plupart du temps ils se trompent lourdement sur ce qu’ils vont effectivement pouvoir réaliser dans leur vie. La vie n’étant jamais le conte de fées qu’ils imaginent (ceux qui sont dans la situation de faire ce genre de rêve).
Si au début de l’existence on fait des rêves qui sont le moteur de nos désirs, ce qui donne l’envie de faire tourner la toupie, par contre les dernières années, personne ne rêve plus, les vieillards vivent sur leur lancée.

« Une vie comme la nôtre » : la nôtre, c’est-à-dire ? Qui parle ? Un bienportant, un bien doté, un QI supérieur ? Un QP supérieur ? Un QE supérieur, etc. ? De quel droit un bien doté par la vie a-t-il le droit de parler pour les autres ? Même celui qui trouve son aventure belle, voire splendide, n’a pas le droit ni la prétention de parler pour un autre. J’aime ça, donc je te l’impose !
Avant toute question sur l’existence, pendant l’existence, il faut se demander à quoi sert d’exister, car si cela ne sert à rien, le débat sur l’existence elle-même n’est qu’un jugement moral inventé par nous les humains. Or je ne vois pas à quoi l’existence m’aura servi quand je serais dans la tombe ou réduit en cendre. Si l’on me répond que j’ai servi à quelqu’un d’autre, je réponds qu’en est-il de l’intérêt d’exister pour cette personne à qui j’ai rendu service ? Ai-je été fabriqué comme thérapie pour cette personne ? En ce qui concerne la société qui a une durée de vie juste un peu plus longue que la mienne, je ne vois pas non plus l’intérêt de son existence, puisque la société n’est pas une entité consciente et qu’elle se terminera tout comme mon existence se terminera sans intérêt pour moi. Donc si je sers la société, ai-je été fabriqué pour être un esclave social ? Une fois résolu ce paradoxe sur l’existence, à quoi servent toutes les philosophies sur l’existence elle-même ? Ce n’est pour moi qu’un débat inutile, de la glose absurde.
Et maintenant une question : pourquoi les hommes n’empêchent-ils pas les femmes de prendre le risque mortel de faire un enfant, puisqu’il s’agit effectivement d’un risque mortel ? Est-ce que par amour pour cette femme un homme ne devrait pas tout faire pour l’empêcher de se suicider, car la conception est l’équivalent d’un suicide à la roulette russe ?

Pur mécanisme... D’ailleurs la plupart des copulations sont foirées, on peut dire directement avortée. Il faut faire de nombreuses tentatives pour que la fécondation fonctionne. Je dirais que l’assaut de plus de 200 millions de spermatozoïdes contre un seul ovule s’appelle du viol collectif. Ce qui fait que ces 200 millions de spermatozoïdes, moins un, se suicident. D’ailleurs parlant de viol ne s’agit-il pas de considérer que le sexe de l’enfant étant contraint de franchir le sexe de sa propre mère est du viol incestueux ?

Pourquoi avorter alors qu’on peut ne pas copuler  ? Est-on tenu de copuler ? Est-on tenu de prendre le moindre risque en copulant ? Est-on obligé de suivre les ordres du corps que d’autres nous ont imposé ? On est obligé de manger pour survivre soi-même, mais personne n’est obligé de copuler (et procréer) pour survivre soi-même, au contraire. Pourquoi la copulation est-elle un acte volontaire chez l’être humain, sans être un acte absolument nécessaire, un acte réflexe comme chez presque tous les autres animaux ? Pourquoi est-elle en partie sous le contrôle social ?

Une personne n’est tuée que si elle est une personne. Un foetus n’est pas une personne, il n’est que le précurseur d’une personne.
Si la sexualité n’était pas un plaisir, les humains feraient-ils des enfants ? Si la sexualité était une obligation sans plaisir pas plus pour les femmes que pour les hommes, les humains existeraient-ils ? Et s’il n’y avait pas cet automatisme dans l’envie de copuler et dans la copulation ? Si on ne retenait de la copulation et de la fécondation que les dangers de mort de la femme ou les pathologies de l’enfantement, et la transmission des maladies sexuelles ?

On ne peut tuer les personnes inconscientes ou autres, parce qu’ils ont une famille et que nous vivons en société, et que pour l’instant les enfants sont fabriqués pour servir les parents et la société. La société fait des lois pour préserver sa propre existence, c’est un simple mécanisme instauré par l’évolution.

Le futur de toutes les personnes est la mort et donc la nullité de toutes leurs expériences d’êtres vivants en ce qui les concerne. Pendant sa vie il participe de la société et met dans le fond culturel commun sa propre culture d’existant. Le problème est que la société n’a pas plus d’avenir qu’un être humain, c’est-à-dire qu’elle finira un jour ou l’autre de fonctionner, et qu’elle n’est pas une entité consciente, sensible. Et vu l’évolution culturelle rapide, une société humaine est-elle vraiment une société de type gestalt, c’est-à-dire qui cherche à se maintenir comme tente de perdurer un être humain ?

La vie est un meurtre, puisque je meurs d’exister, je suis condamné à mourir sans l’avoir mérité, donc condamné à mort par mes propres parents avec l’accord social. Si on ne peut tuer un foetus, si on ne peut avorter, pourquoi me tuer en m’obligeant à exister uniquement pour le service des existants ?

Le futur n’existe pas, il n’existe que le présent. Les existants, que nous sommes, vivent tous dans le présent. Notre passé n’existe plus (juste quelques éléments en mémoire), et le futur n’existera jamais, car il n’y a que le présent qui existe (le futur n’étant qu’une projection de nos désirs rarement et vaguement réalisés).

Un être humain n’est que mémoire. Tout fonctionne sur sa mémoire, pensée, conscience, sensation, perception, connaissances, fonctions mentales de toutes sortes, comme la remémoration et la prédiction qui sont les fonctions essentielles qui font son identité. Si la mémoire n’a pas de contenu, la remémoration ne fonctionne pas, ainsi que la prédiction.

Ceux qui pensent que la souffrance fait partie de la vie ne verront sans doute aucun inconvénient à effectuer un transfert de leur esprit dans le corps d’une personne qui souffre horriblement et à une vie totalement absurde, et de leur laisser leur propre corps sain et en bonne santé...

Ceux qui veulent imposer l’aventure humaine à une personne, qui, évidemment, est mise devant le fait accompli d’exister, ne verront aucun inconvénient à ce qu’on leur impose une aventure horrible quelconque sur une planète quelconque avec une espérance de vie très limitée.

Plutôt que la conscience, on pourrait choisir la mémoire comme critère. En se demandant à quel âge on se souvient des expériences passées.
Mais quand on tue quelqu’un, la personne, une fois morte, est libérée des souffrances terrestres. Par contre, cela fait souffrir en général sa famille et ses amis, quand elle en a. Le critère ne devrait-il pas être la souffrance d’autrui, et dans le cas d’un foetus, si la mère ne souffre pas d’avorter et si elle en a envie, puisque le foetus ne s’en rendra pas compte, pourquoi ne pas faire plaisir à la mère, qui d’ailleurs pourrait mourir ou en gagner une pathologie de conduire le foetus à terme ?

Procréer, c’est fabriquer une personne pour la faire mourir plus ou moins rapidement.

A legal right is not a legitimate right.

Les pro-vie distribueront leur culture de pro-vie plus facilement que les pro-mort, et c’est l’état du monde actuel.

Théoriquement les gens doivent choisir de faire un enfant, l’enfant ne devrait pas arriver par accident. La loi est elle-même contre le viol ce qui signifie qu’elle a un regard sur la conception des enfants (mais aussi sur les conditions de sa vie). Ce qui devrait signifier que l’avortement devrait être la règle si la conception a été accidentelle ou non désirée, puisqu’elle n’a pas été faite pour l’enfant. Il est vrai qu’une procréation n’est jamais faite à la demande de l’enfant...

La durée de vie d’un être humain comparée à l’éternité vaut zéro, mais la souffrance d’un être humain est toujours infinie quand elle est vécue. La durée de vie des êtres conscients sur Terre vaudra également zéro comparée à l’éternité et sera infime comparée à la seule durée du système solaire. Le nombre d’humains ayant souffert et qui souffriront jusqu’à l’extinction des êtres conscients est énorme, rien que d’y penser ça me donne des nausées et l’envie de faire exploser la planète.

Quand David Benatar écrit le livre, la population mondiale est de 6,3 milliards d’habitants. Au moment où je lis ce livre (01/07/2018), il y a plus de 7,6 milliards de personnes sur la planète, plus quelques-uns dans l’espace. En treize ans, la planète a gagné ( !) 1,3 milliard d’humains, ce qui est la population de la Chine.

La surpopulation se mesure à la souffrance des personnes, elle ne peut se mesurer sur aucun autre critère puisque les gens qui souffrent trop ou qui sont mal-nourris meurent et ils laissent la place aux suivants qui auront peut-être plus de chance suivant les lieux du monde où ils naissent. On ne peut donc pas simplement annoncer qu’il y a surpopulation sans aucune référence, sans aucun critère, il faut exprimer les raisons de la surpopulation. La surpopulation ne peut pas simplement être comparée à la quantité de nourriture disponible ou potentielle, puisqu’il suffirait de réduire le régime alimentaire des gens de deux ou trois fois pour pouvoir multiplier le nombre d’humains par autant, ou en ne sélectionnant que les toutes petites personnes.

Mais comment expliquez-vous à votre gamin qu’il doive souffrir d’exister ? Comment lui expliquez-vous la vie joyeuse des autres gamins de son âge ? Comment expliquez-vous à votre gamin qu’il est sorti du ventre de sa mère en la tuant et qu’il est orphelin par votre faute et la sienne ?

Si vous aimez ou pensez aimer la vie que vous avez vécue alors vous n’aimerez pas mourir et vous n’aimerez pas voir mourir ceux que vous aimez, donc il est mauvais d’avoir vécu si l’on n’en aime pas une partie, c’est-à-dire la fin de vie. Mieux vaut éviter de fabriquer une personne dont il n’appréciera pas une partie. Et si vous n’aimez pas la vie alors mieux eut valu ne pas avoir été fabriqué, la question de la mauvaise vie ne se pose plus.

On se demande bien pourquoi le Grand Idiot les a fabriqués imparfaits et mortels, et pourquoi il a prévu qu’ils devaient se reproduire comme des vaches (des lapins), puisqu’il a fait deux sexes.

La seule raison que je trouve à une procréation minimale est qu’il faut se dévouer (dévouer ses enfants arbitrairement) pour empêcher que d’autres idiots fassent comme nous. C’est pour ça que je préconise un nombre d’humains variant aux alentours de dix-mille afin de pérenniser notre espèce, tant que nous n’avons pas trouvé un moyen de nous remplacer par un gardien de zoo qui soit une IA intelligente et insensible qui pourrait faire cette surveillance indéfiniment sur la planète jusqu’à ce que le soleil anéantisse la vie.

Personne n’aime recevoir des ordres, or on nous a donné l’ordre d’exister, de respirer, de manger, de boire, de déféquer, de dormir, de travailler pour acheter tout ça, et de mourir. (Et il y en a même qui achète leur mort par avance !) Personne n’aime l’esclavage alors que l’existence est esclavage d’esclaves dans une société esclave et négrière à la fois. La vie d’esclave vaut-elle la peine d’être vécue et surtout vaut-elle la peine d’être infligée ?

Le simple fait d’avoir de l’empathie pour les personnes qui souffrent est une souffrance pour celui qui a cette compassion pour autrui. Celui qui n’a pas d’empathie peut-il être qualifié d’humain ?

Nous ne sommes pas des entités, nous n’existons que dans le présent et là où nous sommes en un seul exemplaire provisoire. Il n’y a aucune chance que nous puissions exister différemment et dans un autre « univers », ceci n’est que de la SF. Nous sommes des systèmes continus en 4D et chaque instant en yoctoseconde fait de nous une personne différente qui ne peut jamais être renouvelée ou reproduite.

Il faut dire « ceux qui sont fabriqués et ceux qui ne le sont pas » comme on fabrique une voiture ou qu’on cesse la production.

Comment se rattraper après avoir commis cet acte inadmissible de procréation ? La seule manière est de donner le choix à la personne fabriquée entre l’immortalité et la mort.
Existe-t-il des personnes ayant vécu suffisamment longtemps sans jamais voir un seul médecin ?

Même si l’on ne considère que les handicaps de naissance et la probabilité sur un seul individu, comme il y a plus de 350 000 naissances par jour (du point de vue social et philosophique il faut considérer cet ensemble et non un seul individu), la probabilité pour qu’il y ait de mauvaises naissances chaque jour est de 100%.

C’est plutôt flippant que les gens osent jouer à la roulette russe sur le dos de leur propre enfant ! Il faudrait que chaque enfant pose la question à ses parents.

La voie pour « accélérer » l’extinction, car l’extinction viendra tôt ou tard.

La qualité de vie d’un vieux n’est pas une bonne qualité de vie. La qualité de vie ne se juge pas selon la tranche d’âge que l’on considère, mais sur l’ensemble de la population. De la même façon, on ne peut pas dire que la qualité de vie des enfants soit bonne de façon absolue puisqu’ils sont soumis quasiment comme des objets à leurs parents et à la société. Ce ne sont pas des personnes libres alors que la liberté (et l’égalité hors tranche d’âge) est une condition pour une bonne qualité de vie.

Adam est mort à près de 1000 ans.

Caïn ayant tué Abel (on peut imaginer la souffrance d’Ève et Adam), j’imagine quelle compagnie elle aurait dû supporter quand Adam est mort s’il est mort avant elle.

Le principe de base est que l’enfant ne peut être un médicament pour les existants, que ce soit pour soigner un membre de la fratrie ou la psychopathologie des parents dans l’immédiat ou sur le tard.

Si Adam et Ève avaient su qu’en engendrant Caïn et Abel, ils avaient engagé la souffrance des milliards de personnes à venir, les guerres mondiales, Dresde, Hiroshima et Nagasaki, et un avenir non moins « brillant », peut-être auraient-ils hésité a testé la copulation comme plaisir. Il parait que Dieu, le bidouilleur initial, avait tout prévu.

Le rapport entre zéro souffrance et une seule, même minime, vaut l’infini.
Le problème d’engendrer de façon continue pour supprimer sa propre souffrance, même si la souffrance de la personne fabriquée est moindre, est qu’il y en aura de nombreuses autres qui vont suivre.
Et surtout, on refile le bébé souffrance à son enfant pour se débarrasser de sa propre souffrance, c’est plus qu’horriblement et monstrueusement désopilant. Il n’est même pas besoin de comparer les souffrances (de quelqu’un qui n’est pas là pour vous donner son avis sur la question de ses propres souffrances) puisque le but est de se débarrasser de la sienne sur le dos du petit.

Si vous croyez en l’apocalypse, pourquoi faites-vous des enfants ? Est-ce parce que vous attendez d’eux des conduites assez ignobles pour la produire ?

De toute façon l’humanité s’éteindra ce n’est qu’une question de temps, simplement parce que l’évolution nous transformera et fera de nous autre chose que des humains, ou encore que le système solaire s’épuisera, ou que l’univers lui-même dans sa configuration actuelle se transformera. Le plus probable est que nous allions de nous-mêmes à la catastrophe. Il vaudrait donc mieux essayer de « faire » les intelligents et nous arrêter de nous-mêmes, tout à fait volontairement sans bagarre inutile. La bagarre signe notre animalité.

Pour la simple raison, que l’on n’arrête pas de rabâcher la notion, partout dans les fictions cinématographiques, que la vie est quelque chose d’extraordinaire, et que dans la vie courante à la télé et dans les pubs il faut bien vendre du bonheur sinon qu’achèterait un consommateur, et comment irait-il au boulot, s’il avait le moral dans les chaussettes.

Il y a un troisième mode d’extinction qui est l’évolution, qui est en fait le processus naturel de la vie. C’est-à-dire que l’extinction n’est pas visible, c’est simplement une transformation progressive, invisible, de l’espèce en une

Il n’y a pas de différence entre une mort naturelle (au bout d’une longue vie) et une mort provoquée (accidentelle ou criminelle). La différence est dans la tête de ceux qui survivent. Quant à moi, il ne me parait pas « normal » de mourir, simplement parce qu’on m’a contraint d’exister. Si on me contrait à exister pourquoi me contraindre à mourir ? Vous n’avez rien d’autre à me proposer par hasard ?

Celui qui pense qu’il serait triste que l’humanité disparaisse doit sans doute considérer que sa propre idée vaut la peine d’imposer à une autre personne l’existence sans qu’il puisse certifier que la personne qu’il va fabriquer sera indemne de tout défaut physique ou mental, et que cette autre personne adoptera elle-même l’idée qu’on lui a imposé d’exister juste pour poursuivre l’aventure humaine que son fabricant de parent a imaginée dans sa petite tête. L’aventure humaine vue comme un témoin que l’on se passe en l’imposant à un coureur fabriqué pour l’occasion et à qui l’on va transmettre l’idée pour qu’il la pérennise à son tour.
Si l’on doit transmettre le flambeau de l’aventure humaine, dix-mille humains suffisent. Si c’est pour l’idée de pérennité de l’espèce, dix-mille humains suffisent. Si c’est pour réduire la souffrance au minimum dix-mille humain, c’est encore bien trop, mais ce n’est pas la peine d’en rajouter. Quelles que soient les raisons pour pérenniser l’humanité, dix-mille humains suffisent (sur la planète).

Je suis rationaliste et je ne la trouve pas contre-intuitive. Elle me parait au contraire très intuitive. La souffrance ne peut exister que si l’on existe, et pour exister il faut qu’on nous ait « contraints » d’exister. La contrainte d’exister étant de l’esclavage que les parents et la société vont faire de leur mieux pour cacher, mais qui est tout à fait évidente. Et cela fait donc au moins deux peines, l’esclavage étant la pire, un crime imprescriptible. Je ne vois pas ce qu’il y a de contre-intuitif dans l’esclavage.

On ne nait pas heureux, puisque nous naissons vierges de toutes significations culturelles. Le bonheur est culturel, c’est un apprentissage lié aux conditions d’existence. Il faut donc que l’idée de bonheur soit inculquée. Quelle idée bizarre de vouloir imposer l’existence à une personne en la fabriquant et en lui mettant un « logiciel » bonheur dans la tête, pour ensuite prétendre qu’il eut été mauvais de ne pas fabriquer cette personne sinon on n’aurait pas pu fabriquer le logiciel bonheur pour qu’elle puisse l’expérimenter. C’est absurde et stupide.

Elle n’est pas contre-intuitive elle est contre-normale, elle va à contrecourant.

Il y a des quantités d’enfants qui ne sont jamais parvenus à l’âge de la procréation. Il y a des quantités de parents qui ont tenté de fabriquer des enfants jusqu’à ce qu’ils parviennent à en produire un de viable.

Ma question est : « Mais de quel droit ces abrutis m’ont-ils fabriqué ? »

Pessimiste, dans le sens où ils ne comprendront pas le message...

Vous fabriquez un enfant tout neuf, sans rien dans la tête. Vous lui installez dans le crane l’idée que la vie vaut la peine d’être vécue, et vous lui dites qu’il doit se reproduire puisque la vie vaut la peine d’être vécue, la preuve étant qu’il le dit.

L’humanité ne figure pas sur le patrimoine mondial de l’Animalité. Elle est classée comme espèce parasite invasive à éradiquer de toute urgence.

Le plaisir est normal, la peine ne l’est pas. Ce qui implique que l’on ne peut comparer l’un à l’autre. Les plaisirs ne comblent pas les peines. Plaisirs et peines sont les uns comme les autres imposés par ceux qui ont fabriqué les personnes capables de les ressentir, et donc avec les capacités de les ressentir. La mémoire humaine n’est pas un récipient que l’on remplit de l’un et de l’autre et que l’on pèse au bout de la vie, car au bout de la vie le récipient est gommé, il retourne au néant sans aucune utilité pour personne.

L’ultime futur d’une personne est la mort.

Si vous fabriquez un robot dont le logiciel ne contient aucune fonction souffrance ni aucune fonction peur, remords, et aucune fonction ne lui faisant regretter la vie, alors certainement il aimera la vie, surtout si vous le fabriquez avec cette fonction d’amour de la vie. Par contre si vous n’êtes pas en mesure de contrôler le logiciel que vous fabriquez et que plaisir et douleur font partie du logiciel alors il est certain que le robot souffrira et qu’il n’aimera pas mourir. C’est ce que sont et font les humains.

Penser pour les autres est de l’empathie. Ce livre est le résultat de l’empathie de David Benatar pour les êtres humains. C’est pour cela que je préconise que notre espèce se dévoue pour les autres espèces, en réduisant le nombre de personnes à dix-mille, qui serviront de gardiens de zoo afin d’empêcher toute forme de conscience d’aboutir à la même gabegie que nous avons créée. Et ceci jusqu’à ce que nous soyons capables de laisser la place à une IA immortelle.

La vision de David Benatar n’est pas pessimiste. Que les humains deviennent intelligents n’est pas une vision pessimiste, au contraire.

Il ne faut être ni optimiste ni pessimiste, il faut être rationaliste.

Ce qui est fait est fait. Nous existons et il ne s’agit pas de revenir sur cette erreur. Il n’y a qu’à l’accepter. Nous avons été mis devant le fait accompli d’exister. Maintenant, par empathie pour tous ceux qui ne devraient pas subir un sort de misère pour rien, car la vie ne sert à rien d’autant plus dans la misère et la souffrance, autant faire en sorte et travailler pour que la bêtise humaine cesse. Cessez de vous reproduire. Mettre quelqu’un dans la merde n’est pas bon pour l’humanité, n’est pas bon pour le moral ni pour la morale. Fabriquer un malheureux, c’est au moins en fabriquer trois d’un coup, l’enfant plus les deux parents.

Toutes les idéologies sont des croyances.

Heureux les simples d’esprit.

Ce n’est pas exactement comme cela que ça se passe, puisque nous ne commençons à nous poser des questions existentielles que lorsque nous nous sommes bien habitués à l’existence. Nous avons même appris à aimer ceux qui nous ont foutu dans la merde, nos propres parents. Nous naissons livre blanc...
Nos parents nous fabriquent parce qu’ils savent parfaitement qu’une fois que nous sommes en vie nous y serons attachés comme des pitbulls à la jambe du voisin.
Nous sommes comme des toupies, une fois que nous avons commencé à tourner, sous les coups de fouet de nos parents et de la société, nous ne voulons plus cesser de tourner.

Les gentils croyants en plus de nous infliger la vie veulent nous infliger l’enfer. Double raison pourtant de n’imposer l’existence à personne.
Même s’il y avait une vie après la mort, ce serait une autre forme d’existence, et donc il faudrait en parler de la même façon que l’on parle de la première. Mais comme on n’a pas d’infos sur cette absurdité secondaire, mieux vaut s’en tenir à la conclusion de David Benatar. À quoi sert de risquer l’enfer si exister nous fait prendre ce risque éternel encore plus immonde que celui de la courte vie d’humain sur Terre ?

L’assassin n’est pas pourchassé par la victime, mais par ses parents et la société. Si l’on demande à la victime, il est certain qu’elle restera muette sur la question. Or qui ne dit mot consent. On peut donc poser toutes les questions au trépassé, il répondra toujours affirmativement.

Mourir est mauvais puisque c’est une souffrance, mais la mort n’est pas mauvaise, car c’est la non-existence.

Mourir est mauvais puisque c’est une souffrance, mais la mort n’est pas mauvaise, car c’est la non-existence. Pour certaines personnes mourir dure très longtemps, en fait dès qu’elles s’aperçoivent qu’elles sont mortelles. Cela fait une très longue souffrance.

Il n’y a pas d’impasse, ce ne sont que les termes employés qui sont mal choisis ou mal définis, et les croyances. Comme on ne peut discuter avec un croyant, il n’est pas nécessaire de s’amuser à réfuter des pseudo arguments de croyants.

Cela dépend de la durée du trépas.

« La vie vaut la peine d’être vécue »  : Mais laquelle ? Donnez un exemple de vie qui en vaut la peine. Gardien de prison. Mineur. Pécheur. Chef de bureau. Fonctionnaire. Mère de famille. Chômeur. Agriculteur. Chasseur cueilleur. Pharaon. Ministre sous Louis XIV. Mandarin. Esclave cueilleur de coton. Bagnard...

Le crime par imprudence lorsque quelqu’un veut procréer est qu’il sait parfaitement que la fabrication de l’enfant est parfaitement aléatoire, et qu’elle n’est pas maitrisée par la femme qui fabrique l’enfant.

La décision de débuter la vie n’appartient jamais à l’être qui existe (même à un dieu). On pourrait se dire que puisque le départ de la vie ne lui appartient pas, pourquoi la fin lui appartiendrait-elle ?

Toutes les religions servent à justifier la procréation, elles n’ont pas d’autres raisons d’exister.

Dieu ne s’étant pas fabriqué lui-même il est ce qu’il est de Nature. Étant ce qu’il est sans l’avoir décidé il ne peut être Dieu. Et le pire avec un dieu éternel qui n’a pas décidé d’exister, est que lui ne peut pas cesser d’exister puisqu’il est éternel (contrairement à nous qu’il peut envoyer en enfer si l’on se suicide). Le pauvre gars !

Parce que la procréation est considérée comme un péché, excepté dans le cas de l’Immaculée Conception. Ce qui démontre que même la Bible considère la procréation comme un péché. Dieu ayant créé, mais pas procréé en baisouillant pour le plaisir.

Il ne savait peut-être pas à l’époque que la procréation était consécutive à la copulation, car après tout les humains copulent sans cesse, et donc comment savoir que tel ou tel acte copulatoire a produit la fécondation ?

Deux points de vue : il faut fabriquer des humains malgré les souffrances éventuelles, et il ne faut pas fabriquer d’humains justement parce qu’ils peuvent éventuellement souffrir, en fait parce qu’ils souffriront nécessairement (sauf de mourir avant d’avoir eu la possibilité de souffrir ou de ne pas en avoir les capacités physiques et mentales).

L’espèce humaine est la seule qui tue consciemment et sait consciemment la souffrance que cela engendre. Elle produit ce massacre permanent en toute conscience, aussi bien sur ses propres membres que sur les autres espèces animales.

Cet argument conduit à un nombre qui équivaut à la pérennité de notre (pseudo) « espèce », nombre que j’évalue à dix-mille.

La vie est pleine de corvées, c’est-à-dire de choses obligatoires à faire sous peine de diverses incommodités personnelles et sociales, voire pires, la souffrance et la mort. Et la vie c’est également une foultitude incroyable de choses qu’il nous est interdit de réaliser (voler de nos propres ailes, aller au fond des océans à la nage, aller sur la lune et les autres planètes et dans les étoiles, se rendre invisible, soulever une montagne, etc.). Nous sommes tous soumis au fait accompli de ce petit corps fragile et ce petit intellect minable pour une vie ultra courte au milieu d’imbéciles qui se prennent pour des dieux, pour vivre un rythme quotidien absurde et sans intérêt (pourtant je suis certain que les 3/4 de la population auraient rêver de vivre ce que j’ai vécu, et qu’ils auraient bien aimé échanger leur vie contre la mienne).

La plupart des gens n’aiment pas qu’on se mêle de leurs affaires, alors pourquoi se sont-ils mêlés de me faire exister ?

La très grande majorité des êtres humains (tous probablement sauf les menteurs) auront été frustrés de leurs rêves d’enfance qu’ils n’auront jamais accomplis.

Personne ne peut exister ailleurs et en d’autre temps qu’où et quand il est né parce qu’il est fait de la portion d’univers temporel dont il est issu et qui le renouvèle.

« non-existence » est une expression absurde, on ne peut pas « non-exister ». On a été fabriqué ou pas.

Quand tout se passe bien les parents meurent avant les enfants, ce qui fait qu’ils ne connaitront jamais les 20 à 30 dernières années de la vie rocambolesque de leur progéniture, alors qu’ils ont pour leur éducation bridé la vie de leur enfant pendant presque une vingtaine d’années. Conclusion, il n’aura vécu librement en connexion avec ses parents (si les rapports sont amicaux) pour leur raconter ses fabuleuses mésaventures de vivant, qu’une petite trentaine d’années.

Si Dieu a fait le paradis et l’enfer, c’est bien pour que les deux soient peuplés. Donc, croissez et multipliez, il y a une infinité d’espace pour abriter les pécheurs en enfer et les pleureurs au paradis.

Pourquoi les jeux de hasard existent-ils ? Pourquoi les gens cherchent-ils à s’enrichir ? Pourquoi les personnes cherchent-elles à améliorer leur vie de toutes les façons possibles et imaginables ? Pourquoi désirer la santé, et même l’immortalité ? → Si la vie telle qu’elle est valait la peine d’être vécue…

Par empathie et compassion, l’humanité ne devrait être qu’une plaie béante de souffrance, puisque la souffrance physique et mentale existe perpétuellement autour de nous. Pour les croyants en l’enfer, voyez les parents et les amis de ces parents en train d’imaginer leurs enfants ou leurs parents grillant dans d’horribles souffrances en enfer. Cette vision est horrible. Comment penser que l’on puisse fabriquer d’autres personnes pour subir tout ça, ça me dépasse ? Et pourtant ce sont les croyants qui font le plus de rejetons, futurs poulets pour la marmite de Lucifer.

Il faut également cogiter sur le cas d’une personne amnésique qui démarre une seconde vie après avoir perdu son identité. Il faudrait également cogiter sur le cas d’une personne à multiples personnalités comme Billy Milligan.

Pourquoi philosopher sur la procréation si la vie valait la peine d’être vécue ? Pourquoi inventer la notion d’existentialisme ? Le simple questionnement devrait être dissuasif, et au minimum les humains devraient être très prudents quand ils désirent procréer. Ça ne devrait tout de même pas être banal d’imposer l’existence à une autre personne !

Toute discussion avec un croyant est sans intérêt puisqu’il part du principe qu’il a raison. Il ne discute jamais pour faire avancer le débat.

(S’il n’y avait eu que dix-mille habitants sur Terre au 20e siècle, il n’y aurait jamais eu 60 millions de morts lors de la Seconde Guerre mondiale. N’est-ce pas  ?)



David Benatar - Why it is better never to come into existence


La première question devrait être : à quoi sert d’exister pour un individu (pour lui-même), et surtout sous forme humaine, puisqu’apparemment sur Terre nous sommes les seuls à pouvoir nous poser la question visiblement (visiblement, car si par exemple les chiens ou les dauphins se la posent ça ne se voit pas) ? Si on répond « à rien », à quoi sert d’aller plus loin dans notre raisonnement et notre argumentation pour ou contre ?

Le handicap est relatif. Ce n’est pas aux existants de juger de ce que la personne fabriquée acceptera comme étant un handicap → Voir l’article sur le handicap.

« To bring a child into existence » ou « to come into existence » → Cela semble vouloir dire que l’enfant préexiste et qu’on le fait passer d’un état de non-existence à l’état d’existence. Mais, ce n’est pas ça, un enfant est fabriqué et les parents n’ont pour seul pouvoir (acte volontaire donc contrôlable) que le lancement de la fabrication. Tout le reste est automatique, mais la mère (éventuellement le père) peut saloper le travail (alcool, drogue, mauvaise alimentation, comportement insane, etc.). La fabrication d’un individu est initiée par la copulation (fécondation = jonction de deux cellules), puis la fabrication initiale, jusqu’à une forme de pré-sevrage, se passe dans le ventre maternel. Un deuxième sevrage est effectué hors du ventre maternel. Et encore un 3e sevrage social est effectué par éducation, apprentissage. Mais la personne continue d’être fabriquée et de s’autofabriquer tout au long de sa vie. Nous ne sommes pas une entité, mais un système continu.

Il vaut mieux parler de fabrication d’une existence et d’absence de fabrication de cette existence plutôt que d’existence et de non-existence, sachant que la moindre différence dans la fécondation initiale, temporelle ou autre, conduit à des fabrications différentes donc des individus différents.


Presence of Pain (Mauvais)       ↔    Absence of Pain (Normal)
Presence of Pleasure (Normal)  ↔     Absence of Pleasure (Pas mauvais)

→ Remplacer « Normal » par « Bon » est un jugement pour soi que l’on transfère à autrui. On ne peut pas juger, à priori, que l’enfant trouvera Bon quelque chose qui lui semblera dû. Quant à « mauvais », on doit au contraire le prendre pour l’autre sans supposer qu’il va être masochiste.

Il faut imaginer Dieu (l’idée que les croyants se font d’un dieu) créant un clone de lui-même. La question est : est-il bon pour le divin clone d’avoir été créé ? Qu’y gagne-t-il ? Si on démontre qu’il n’y gagne rien que des emmerdes, comment pourrait-il en être autrement pour nous humains ? Tout d’abord à quoi ça lui sert d’exister ?

Je compare la vie à un toboggan fatal qu’on ne peut que dévaler. Rien que de dévaler la pente et d’apprendre qu’au bout de ce toboggan, se trouve la fin de la vie, c’est terriblement angoissant, et quand on ne sait pas si la fin peut être proche, très proche, cela ajoute à l’angoisse, et quand avec les croyants cette fin de vie, qu’on n’a pas plus demandée que la vie elle-même, va se terminer par un jugement divin et l’enfer éventuel, ça devient de la torture mentale. Il faut ajouter le dévalement des proches que l’on est censé aimer !

Si vous avez de l’empathie, comment pouvez-vous dire que la vie vaut la peine d’être vécue ? Puisque la vie contient l’ensemble des êtres vivants sensibles et votre empathie doit tenir compte de la souffrance qui se manifeste quotidiennement même si vous ne la voyez pas. Étant empathique ne devriez-vous pas souffrir avec ceux qui souffrent ?

Il y a l’ensemble mathématique des humains existants. Ne pas être dans cet ensemble ne signifie pas que l’être n’existe pas encore. Si on fabrique une vie, c’est une fois fabriqué qu’elle appartiendra à l’ensemble des humains existants, pas avant. Appartenir à l’imaginaire d’un humain n’est pas la même chose qu’appartenir à l’ensemble des existants. Idem pour les morts. Quand on meurt, on sort de l’ensemble des existants, même si on reste dans la mémoire de certains existants.

Il est absurde de dire qu’il n’est pas préférable pour une vie de ne pas exister (« the life is not preferable to never having come into existence »). Ce n’est pas la bonne façon de dire ce que je pense que l’auteur veut dire.

Il est peut-être normal de mourir, mais ce n’est pas parce que c’est normal que je dois m’en accommoder. Ceux, et leurs complices, qui m’ont condamné à mourir alors que je ne leur ai rien fait sont d’ignobles salopards. Je réclame la loi du talion, je désire les faire mourir deux fois dans d’horribles souffrances.

Il ne faut pas dire « j’aurais préféré ne pas exister », mais « de quel droit bande d’immondes salopards, m’avez-vous fabriqué ? »

« I am glad to have been born » ne veut rien dire. On existe ou on n’existe pas. On est content du sort que l’on a par comparaison au sort de beaucoup d’autres qui sont dans le caca jusqu’aux yeux. « Je suis content d’exister » vient du mysticisme, comme si une âme incarnée attendait son incarnation. « Je » (l’âme) ne regrette pas d’avoir été incarnée. Ce qui évidemment ne veut rien dire puisqu’il n’y a pas d’âme, mais la fabrication d’un humain.

La question de la procréation doit être posée selon deux points de vue : la question de l’intérêt qu’il y a d’exister, et celle de la responsabilité morale de la femme qui procrée : « suis-je capable d’assurer que la personne que je fabrique sera saine de corps et d’esprit dans un monde sain et aura une vie intéressante, et sera-t-elle d’accord avec le fait que je lui ai imposé l’existence ? »

Quand un enfant « normal » rencontre un enfant handicapé et pose la question à ses parents « Pourquoi avez-vous pris le risque de me fabriquer alors que vous auriez pu me fabriquer handicapé ? » que répondent-ils ?

« La vie vaut-elle la peine d’être vécue dans sa totalité ? » est la question complète et correcte. Bien entendu seuls les ossements dans la tombe peuvent répondre à la question. Réponse qui est « Non », évidemment puisque les ossements n’ont pas la parole. En quoi l’expérience de la vie est-elle bénéfique à mes ossements ? « Monsieur, Madame, Enfant, êtes-vous heureux de souffrir horriblement et d’en avoir encore pour 20 ans ? »

Il ne faut pas parler de « non-existence » et de dire qu’elle est préférable à l’existence. Il suffit de dire que j’aurais voulu que vous ne me frabiquiiez pas, que vous ne fabriquiez pas ma personne, comme on fabrique une voiture. Si la voiture n’est pas fabriquée, il y a juste les plans, si l’expédition n’est pas exécutée elle est juste en prévision, etc. Ce n’est pas la peine de parler de non-existence qui est une expression ambigüe et à mon avis absurde.




E. Berlherm

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