vendredi 18 janvier 2019

Édition - « L’innocence d’exister »


                                       





À l’adresse ci-dessus vous trouverez mon dernier bouquin édité sur Atramenta qui s’intitule « L’innocence d’exister » avec comme sous-titre « Invitation à exister ». Je proposerais une version papier dans quelque temps pour voir si cela améliore la visibilité.
Je me suis évertué à calmer une ironie naturelle, mais ça m’est assez difficile.
Un milliard d’athées devraient comprendre cette notion d’innocence d’exister sans difficulté, mais j’ai l’impression que les quelques personnes qui en ont entendu parler n’ont pas saisi l’importance de transmettre cette notion. Aussi je tente d’expliciter le message.
Voici l’introduction tel que :


Introduction

Avant d’entreprendre la lecture de cet ouvrage peut-être devriez-vous consulter celui de David Benatar (« Better never to have been : the harm of coming into existence ») ou celui de Théophile de Giraud (« L’art de guillotiner les procréateurs »). Cela vous permettrait l’entrée en douceur dans une vision rationaliste du monde humain.
Je pars du principe qu’il est plus important que le malheur cesse et surtout de ne pas en rajouter, que de ménager les personnes. La vérité mérite d’être connue de tous, le plus tôt possible. « On ne peut nier une vérité au nom de l’utilité », ai-je lu quelque part, je préfère penser que la vérité est toujours utile à plus ou moins long terme (voir le chapitre sur la vérité.)
[Hello Mr. Darwin, since the edition of your remarkable work « On the origin of species », some billions of humans have accepted the principle of evolution. But I regret to announce that they have not evolved intellectually. Their morality is always so close to barbarism, and their reason seems to go down the drain. Do you have some good advice to send us from beyond the grave, please ? With all our thanks.]
Après Darwin ou sans Darwin, pourquoi les humains n’ont-ils accordé aucune attention à l’innocence d’exister de chacun d’entre nous ? Pourquoi ont-ils buté sur notre descendance animale ? Pourquoi l’innocence d’exister est-elle méconnue ? Pourquoi devrions-nous nous sentir coupables de quoi que ce soit après qu’on nous a obligés d’exister ? Pourquoi juger et punir, et pas seulement éduquer et protéger ?
Croyants ou pas, et quelle que soit la croyance, nous sommes innocents d’exister ; quant aux athées et rationalistes, cela ne devrait leur poser aucun problème de compréhension (un milliard de non religieux ont le pouvoir d’accélérer le processus de transmission de cette information).
« Nous sommes, tous sans exception, innocents d’exister.
La violence doit cesser, car personne n’est responsable. »
L’obligation d’exister implique de ne pas être responsable d’exister (voir le chapitre sur l’aresponsabilité) ni d’aucune de nos actions au cours de l’existence. Pourquoi nous impute-t-on nos conduites alors que nos parents nous ont contraints d’exister ? Que la société soit demandeuse de nos existences ou pas, cela n’a pas d’importance. Même si le libre arbitre existait ou si la responsabilité était une notion valide cela ne changerait rien non plus. Nous n’avons pas demandé à exister, ni à être ce que nous sommes, ni à devoir accomplir les gestes nécessaires à nos existences.
La vie n’est pas donnée. Ce n’est pas un don ni un cadeau octroyé à quelqu’un qui existe déjà. La vie d’un être est fabriquée. Elle est fabriquée avec tous les risques et les aléas que cela comporte pour celle ou celui qui est fabriqué. Étant construits imparfaitement, éduqués imparfaitement et jetés « violemment » dans un monde imparfait, comment peut-on s’attendre à ce que nos actes soient autrement qu’imparfaits, éventuellement antiparental et antisocial, voire agressif et destructeur  ?
La société ne peut reprocher quoi que ce soit aux personnes puisqu’elle a autorisé en toute connaissance de causes et d’effets la fabrication et l’éducation imparfaite d’êtres imparfaits. Il est ridicule de culpabiliser des gens que l’on a soi-même façonnés imparfaits. Car nous sommes incapables de perfection. Ridicule de culpabiliser des individus que nous avons nous-mêmes éduqués imparfaitement. Nous ne savons pas comment éduquer parfaitement. Il est tout aussi absurde de culpabiliser des êtres que nous avons installés de force dans une société imparfaite. Planète ingérable, violente, belliqueuse. Société stupide de par son existence même. Est-ce ridicule et ignoble ? Nous sommes seulement ignorants de nos propres bêtises parce que nous sommes nous-mêmes innocents d’exister imparfaits et sans contrôle sur notre conduite ! Mais alors que faire ? Réponse : connaitre, admettre, transmettre, et nous modifier rétroactivement (rapidement ce serait bien). Est-ce que le monde changera simplement avec des mots ? Si vous ne parlez pas, non. Est-ce que les mots religieux n’ont pas établi le monde tel qu’il est aujourd’hui ? Réponse : oui, ils l’ont fait violemment et nous sommes sur la mauvaise voie. Le changement devrait pouvoir se faire en douceur si vous admettez la non-responsabilité des gens. Alors, transmettez !
Si le libre arbitre existait et si la notion de responsabilité avait une valeur, pourriez-vous dire à une personne que vous avez violemment poussée dans votre jardin (si vous n’êtes pas un dictateur esclavagiste et/ou un psychopathe) de ne pas écraser vos tomates alors que vous l’avez jeté dans un jardin mal entretenu encombré de ronces et d’orties ? Dans le cas de nos existences, il ne s’agit pas que de cette introduction violente et non désirée dans notre jardin commun, le monde et la société, mais de la construction d’un humain aléatoirement par des êtres incompétents dans cette réalisation ; la preuve en est tous les handicaps de naissance, tous les défauts d’ordre génétique, toutes les maladies et fractures inhérentes à notre fragilité. N’en sommes-nous pas tous conscients ?
Que sommes-nous ? Comment devons-nous nous considérer nous-mêmes ? Sommes-nous un humain exclusivement, un humain d’origine animale, un animal augmenté, un animal uniquement ? Pour l’instant notre animalité est supérieure à notre humanité, et pour la Nation (chaque nation) le rapport est encore plus large puisque la Nation est essentiellement basée sur la défense du territoire qui est un principe animal. Nous sommes les seuls animaux dont la procréation est intentionnelle et même contrôlée en partie par la Loi c’est-à-dire par la Société.
Nous nous fabriquons les uns les autres, nous nous éduquons les uns les autres. Qui peut être le responsable, sinon nous globalement ? Personne ne l’est, puisque nous n’avons pas initié l’univers, ni la vie, ni l’humanité !
Mais avant tout ne faudrait-il pas se poser la question de l’intérêt de l’existence, d’autant plus quand il s’agit de décréter l’existence d’une autre personne ? Ne serait-il pas d’une grande stupidité d’imposer à une humanité, consciente et intentionnelle, les problèmes existentiels (violence, souffrance, misère, etc.) si l’existence ne sert à rien ?
Si l’existence ne sert à rien, dans ce cas le débat sur l’existence elle-même n’est qu’un jugement moral inventé par nous les humains. Or je ne comprends pas à quoi l’existence m’aura profité quand je serais dans la tombe ou réduit en cendre. Si l’on me réplique que j’ai été utile à quelqu’un d’autre, je réponds qu’en est-il de l’avantage d’exister pour cette entité à qui j’ai rendu service. Ai-je été construit comme thérapie ou serviteur pour cet individu ? En ce qui concerne la société qui a une durée de vie juste un peu plus longue que la mienne, je ne vois pas non plus l’utilité de son existence, puisque la société n’est pas une entité consciente et qu’elle se terminera tout comme mon existence se terminera sans bénéfice pour moi. Donc si je sers la société, ai-je été fabriqué pour être un esclave social ? Une fois résolu ce paradoxe sur l’existence, à quoi servent toutes les philosophies sur l’existence elle-même ?
Rien ne sert de courir après un sens à la Vie, elle n’en a pas.
À quoi nous sert d’exister avant d’exister ? Réponse : à rien. À quoi nous sert notre existence après avoir existé ? Réponse : à rien. À quoi sert de nous l’imposer ? Réponse : notre existence sert à ceux qui nous l’ont infligé, ceux qui existent déjà, pour diverses raisons qu’ils n’ont pas analysées en toute logique. La Vie dans son ensemble et la nôtre en particulier a été lancée par un dispositif qui n’a aucune intention consciente, c’est uniquement un grand « Truc » actif. Nous sommes esclaves d’un mécanisme (l’univers, la nature) qui lui-même ne sert à rien puisqu’il est perpétuel. (Pour un Dieu, voir le chapitre sur la croyance.)
Chaque être humain est important. Vous êtes important. Combien d’êtres humains importants ne connaissez-vous pas qui vous côtoient dans le monde aujourd’hui ? Combien ne connaitrez-vous jamais ?
Mais que va devenir l’humanité si elle adopte ce principe d’innocence d’exister ? Réponse : N’ayez aucune inquiétude, vous ne serez pas là pour le voir, pas plus que vous ne pourrez observer la nova qui engloutira notre planète.
Toute personne à qui l’on impose d’exister devrait au moins pouvoir vivre avec un corps sain et un intellect sain, sur une planète saine et non belliqueuse, et d’y mener gratuitement une vie longue et intéressante. Nous devrions tous être traités comme des invités.
Votre système fait de toute personne un coupable potentiel, je vous propose le contraire qui est d’admettre l’innocence perpétuelle des personnes, quels que soient leurs actes…





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