Légifrance → « Art. L. 300-1. - Le droit à un logement décent et indépendant, mentionné à l'article 1er de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement, est garanti par l’État à toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et dans des conditions de permanence définies par décret en Conseil d’État, n'est pas en mesure d'y accéder par ses propres moyens ou de s'y maintenir.
Ce droit s'exerce par un recours amiable puis, le cas échéant, par un recours contentieux dans les conditions et selon les modalités fixées par le présent article et les articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1. ».
Implication de « l'innocence d'exister » sur le droit au logement
Si on expulse une personne de son logement, c'est parce qu'elle ne peut payer le loyer (entre autres raisons du même acabit). Ce sont toujours des raisons légales. C'est-à-dire que la société, par une loi qu'elle a elle-même pondue de façon sordide, expulse son propre associé d'un logement qui lui est dû, du fait que cet associé a été contraint d'exister par cette société même !!! Ouah ! C'est déjà époustouflant de stupidité de faire une loi donnant le droit au logement alors que vous, la société, avez contraint cette personne à exister, mais c'est encore plus ignoble de ne pas le faire en simplement lui proposant un autre logement et en la déménageant avec précaution, amabilité, et gratuitement bien entendu. Bande d'animaux féroces et sans cervelle !
L'expulsion d'un logement, c'est l'équivalent d'un exil forcé, d'un bannissement, d'une exclusion, d'un rejet, d'ostracisme. Société ! Tu es conne !
Si la Terre était un pays, ces immondes salopards de gouvernants capitalistes seraient capables de vous expulser dans l'espace pour défaut de paiement de location d'une minuscule parcelle de planète !
Mais pourquoi doit-on payer un loyer ? Cela parait normal dans les conditions de vie actuelles de devoir payer un loyer, mais est-ce vraiment normal puisqu'on m'a imposé l'existence pour servir la société, qui a donc, je suppose, besoin de moi pour la servir en bonne santé. Et comment être en bonne santé sans un toit sur la tête (et sans air, et sans eau, et sans nourriture) ? Nous ne sommes plus dans la préhistoire, que diable ! Sinon pourquoi m'a-t-elle mis au monde, cette étrange société qui m'impose l'existence et qui a imaginé les droits humains par la même occasion ? Pourquoi m'a-t-elle fabriqué avec les risques que moi je cours ? Avant d'être fabriqué évidemment je ne courais aucun risque puisque je n'existais pas, alors pourquoi me les faire courir ? Pourquoi m'installez-vous dans une société soi-disant humaniste qui n'est pas capable de m'assurer un toit sur la tête ?
La société existe déjà. Ce n'est pas mon cas, alors elle me fabrique, sans me demander mon avis évidemment, pour sa pérennité et me demande d'être une personne qui ne réfléchit pas à certains sujets ; comme, par exemple, celui de « l'innocence d'exister », celui de « l'aresponsabilité », et aussi celui de la « pérennité du non pérenne » (je parle de l'humanité). Pour son malheur, pardon non, pour son bonheur, je réfléchis à haute voix, et je transmets.
La société me fabrique imparfait, m'éduque imparfaitement, m'installe dans son paradis infernal et il faut que je mérite de poursuivre la vie qu'elle m'a imposé ! Mais je ne t'ai rien demandé, moi ! Ne me fous pas au monde pour te servir, immonde machin sans âme ! Payer pour survivre est du chantage, puisque vivre sans toit, sans manger, et sans boire fait immanquablement souffrir. Pourquoi, société, m'as-tu fabriqué avec un estomac, le potentiel d'avoir froid, le sens de la douleur et de la souffrance ? Pourquoi, puisque tu m'as fabriqué n'as-tu pas prévu ce qu'il me fallait pour vivre ? As-tu choisi d'être humain ou animal ? Fais ton choix ? Loi ou pas loi, droit ou pas droit ?
Le droit à la sécurité et au logement est supérieur au droit à la propriété, surtout quand le propriétaire est multipropriétaire. Parce qu'avant d'être propriétaire il faut exister tout comme un locataire. On peut se demander comment une personne peut être propriétaire et appartenir à la Nation France, et une autre personne être également Française dans les mêmes conditions de naissance (dans les deux cas, il faut avoir été fabriqué sans l'avoir demandé), mais devenir un locataire. Comment mériter ou démériter quand ni l'un ni l'autre n'a demandé à exister ? Mystère du labyrinthe mental humain !
(et d'ailleurs à propos de la propriété, je vous recommande de lire mon article sur « la propriété c'est le vol » ; j'ai ajouté quelques compléments à l'analyse de ce cher Proudhon. Le lien est dans la présentation. N'oubliez pas que si vous préférez ne pas entendre ma voix, vous pouvez couper le son ou aller lire ce texte sur le blog.)
Le droit au logement est inhérent à l'existence qui a été imposée pour le service social par la société même qui a autorisé ma fabrication donc mon existence.
Les personnes ne peuvent être expulsables tant qu'un autre logement équivalent ne leur a pas été proposé. D'ailleurs personne ne devrait et ne mérite d'être expulsé. La société n'a donc pas prévu que j'allais exister.
Quoi ! de 700 000 à 800 000 personnes naissent et meurent en France chaque année et le phénomène n'a pas été prévu ? Stupéfiant! Voilà, c'est fait, je vous le dis, je l'ai prévu. C'est aussi valable pour l'année à venir. Alors au boulot. Préparez l'hébergement de ces personnes que vous contraignez à exister et à crever. Donnez-leur un logement et une bière agréables.
Chaque être humain est notre associé et a été coopté par la société avant même son existence. L'avenir et la sécurité des personnes doivent être assurés avant même que la procréation soit décidée. L’État doit assurer ce que les parents ne peuvent réaliser. L’État doit vérifier que les enfants seront bien traités par la société et chacun de ses membres avant qu'un enfant soit mis au monde et doit lui procurer le bienêtre, car c'est un devoir de l’État et de la Société que l’État représente.
Puisqu'on nous impose l'existence pour servir parents et surtout la société, pour quelle raison cette dernière n'assure-t-elle pas notre existence dans le bienêtre ? Et dans la notion de bienêtre, il y a bien évidemment un toit sur la tête. Donnez le toit que vous avez promis implicitement en reconnaissant les droits humains ; donnez-le à tous les individus. Aucun ne devrait être un esclave social par chantage à la souffrance ! Le froid, l'humidité, la saleté sont des moyens de chantage contre ceux que vous mettez au monde. Beurk !
Fin – E. Berlherm
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