Je pensais, quand mon cerveau a fait « eurêka » sur la notion « d'innocence d'exister », que ce concept, qui est une vérité absolue et indéniable, allait se répandre comme une trainée de poudre. Elle semblait pouvoir s'accorder à tous les types de pensée. J'en suis encore persuadé, mais j'ai l'habitude de ma propre naïveté, alors je ne suis pas surpris de la lenteur de la réaction. Peut-être que des plus pédagogues que moi parviendront à la transmettre...
Le texte qui suit pose la question « Les droits de l'homme sont-ils compatibles avec la notion de Fortune ? »
Je réponds immédiatement. Oui, si tout le monde est milliardaire, mais comme cette planète est limitée, il faudra réduire la population à son minimum (pérenne). Ainsi vous combinez la décroissance et la richesse pour tous.
Dictionnaire de l'Académie française : « ...MYTHOLOGIE. La Fortune, divinité antique qui présidait aux évènements fortuits de l’existence humaine, distribuant selon son caprice le bonheur ou le malheur. Un temple, une statue de la Fortune. On représentait la Fortune sous les traits d’une femme tenant une corne d’abondance, les yeux bandés, assise sur une roue... »
Dans le monde entier, les télévisions ont présenté le jeu « la roue de la Fortune ».
Au 15e siècle la roue de la Fortune était représentée ainsi par Évrard de Conty :
Bibliothèque nationale de France, Domaine public.
→ Celle-ci n'a pas les yeux bandés. À mon humble avis elle doit
faire du favoritisme.
Il ne s'agit pas d'être « pour l'impôt sur la fortune », ou « pour le rétablissement de cet impôt », mais d'être « contre la fortune ». Être contre la fortune, c'est être pour l'équilibrage des chances accordées à quelques-uns et aux malchances que ce même hasard a accordé à tous les autres. Un animal profite de ses dons pour s'imposer à ses semblables et sur le monde. Un humain profite de ses dons également, mais pour en faire profiter les autres en reversant le trop-plein à ceux qui n'en ont pas bénéficié, car eux également sont humains. Et eux également on leur a imposé l'existence « avec l'accord implicite de la société dont les fortunés font partie. », ce qui signifie qu'ils ne peuvent revendiquer d'être, les fortunés, des personnes à part ayant droit à un traitement particulier au détriment de leurs associés.
Si le but des richissimes était d'enrichir le pays, ils laisseraient volontairement cet argent à l’État. Non seulement ils le donneraient, mais ils demanderaient qu'ils soient automatiquement prélevés. Si ceux qui ont des idées mirifiques ont besoin d'argent pour investir, qu'ils demandent à la Banque Nationale d'investissement de leur prêter cet argent (contre garantie).
Personne ne demande à ce fortuné de se mutiler pour donner à un handicapé les yeux ou les jambes qu'il n'a pas eus de naissance. On lui demande d'utiliser ses facultés pour montrer la voie (premier de cordée) en restant attaché à la corde qui garantit la progression du groupe d'associés (« société » signifie « association volontaire » !). Et la corde n'est pas élastique...
Aucune personne ne doit être fortunée en argent, et ne devrait même pas l'être physiquement ou intellectuellement puisque nous devrions tous naitre parfaits. Si nous étions parfaits, il n'y aurait pas d'infortuné et donc pas de fortuné, la fortune c'est la comparaison entre les uns et les autres. L'argent représente le travail donc la sueur des personnes. La fortune représente l'accumulation illégitime du travail des autres, cela ne représente jamais le travail du fortuné. Être milliardaire ne peut être le fruit de son propre travail. Être riche à milliards, c'est posséder le travail de millions voire de milliards de personnes, c'est injuste, c'est grave pour des humains de laisser faire cette iniquité flagrante.
La société, la Nation peut fonctionner sans premiers de cordée qui se gavent au détriment de leurs propres associés. Ils peuvent être premiers de cordée, et c'est déjà un immense bénéfice en soi, sans exploiter les infortunés physiques et mentaux et tous ceux qui ne voudraient pas participer à un système absurde, mais qui y sont contraints parce que le système les y oblige.
Le fortuné bénéficie de la culture produite par l'ensemble social qui lui a profité, car il a su s'en servir. Tout le monde participe de la Culture générale humaine et devrait en hériter de façon égale. Qu'aurait fait un fortuné sans la transmission des inventions des époques précédentes jusqu'à aujourd'hui ? Transmission réalisée par le peuple, par la culture, par la parole, par l'écrit ou par le hasard des trouvailles (sérendipité).
Quel est le nom de l'inventeur de la roue ? Où est la tombe de l'inventrice inconnue de la roue ? Quel a été son enrichissement ? Nous sommes tous les héritiers de cette personne, femme ou homme. Pourquoi certains se permettent-ils de s'enrichir en utilisant cette invention depuis longtemps dans le domaine public ? Pourquoi toutes les inventions ne sont-elles pas immédiatement dans le domaine public ? Pourquoi devrait-on s'enrichir parce qu'aujourd'hui on peut multiplier la voix alors que le système a été inventé par des personnes mortes ? Si je me sers d'une brouette pour transporter des tonnes de pommes de terre, c'est un immense bénéfice que m'a permis l'inventeur de la brouette et que je devrais reverser dans le domaine public. Qui fait ça ?
Le patron et l'actionnaire font miroiter le salaire comme un miroir aux alouettes et ceux qui ont besoin de se nourrir pour vivre tombent dans le panneau.
Autrefois chez nous, il y a eu un Roi de France, c'est-à-dire Roi du territoire, propriétaire du territoire France ; et un Roi des Français qui par comparaison signifie propriétaire des Français.
Le richard est un collecteur d'impôt pour son profit, comme s'il était Roi de ses employés, c.-à-d. propriétaire de ses employés. Ce n'est pas un salaire qu'il touche, car un salaire est plus ou moins régulé par des conventions sociales et un contrat avec des associés. Le patron n'a pas de règles. L'employé et le patron sont humains tous les deux, mais le premier est soumis au second. Pourquoi, si nous sommes humains ?
Un Fortuné c'est aussi un directeur de vie. S'il veut aller sur Mars, il propose l'argent qu'il a glané (dérobé légalement illégitimement), et ceux qui en ont besoin travaillent pour lui. Si ce milliardaire veut construire un avion, ou produire un bathyscaphe, ou une autre aventure personnelle, il fait la même proposition. Il y a les fortunés et les collaborateurs des fortunés, il faut éliminer les riches et leurs collabos.
Supposons que nous soyons tous milliardaires. Est-ce que nous suivrions les ordres d'un patron ou de la société, ou bien est-ce que nous conduirions nos vies à notre guise, dans la direction qui nous plait ?
L'entreprise n'est pas une nation. Elle fait partie de notre démocratie, elle devrait être gérée démocratiquement. Le patron n'a pas été élu par le peuple, ce n'est pas un collecteur d'impôt. Ce n'est pas à lui de distribuer les gains de l'entreprise selon son bon vouloir, et encore moins de prélever lui-même son salaire sur le travail réalisé par l'ensemble des employés, lui y compris. Il ne produit pas plus de travail qu'un employé (souvent il en produit beaucoup moins), et ceux qui en produisent plus (employés donc patrons y compris) doivent être rétribués selon le rapport de temps, et non selon une évaluation réalisée par le patron ou ses sbires ou les actionnaires, qui sont de mèche avec lui.
Un patron, c'est une sorte d'employé de Pôle Emploi (Accueil Pôle Emploi = APE = Singe → Entrée du zoo), et rien de plus. Pourquoi devrait-il être mieux payé qu'un répartiteur de personnels ? En fonction des compétences des employés que son DRH a sélectionnés, il donne les ordres à un cadre distributeur de boulot de gérer la distribution. Et selon la taille de l'entreprise ou des entreprises qu'il gère il délègue. Mais ça ne dépasse pas les compétences de chacun, même de celle du patron. Si 10 employés ont besoin d'un cadre et un patron, 100 employés en nécessitent 10 et un patron, 1000 réclament 100 sous-cadres plus 10 cadres et un patron. Que fait le patron dans ces 3 cas ? La même chose, il gère au plus 10 personnes. Mais le 3e aura un revenu bien supérieur aux deux autres, pourquoi ? Même si ce schéma est une caricature, les capacités des 3 hommes, des cadres et des employés, n'ont pas un tel écart que le 3e devienne millionnaire, milliardaire. Quel mérite a-t-il de faire un truc qu'il sait faire ?
Si la Nation est une véritable démocratie, alors cette démocratie doit être partout, dans la maison, dans la rue, dans l'entreprise, comme dans la gestion de la Nation ; et pas seulement de façon fictive dans les textes. Un bulletin de vote ne fait pas une démocratie. Une Nation n'est pas une entreprise gérée par un patron, c'est un territoire qui appartient aux citoyens assemblés en société, donc associés à parts égales.
Si un « type » non élu par le peuple se permet de vous donner un ordre, n'hésitez pas à le remettre à sa place d'humain égal aux autres, et rabaissez son égo. Quand on donne un pouvoir à quelqu'un, cela doit être fait démocratiquement par élection. C'est le groupe qui choisit directement celui qui peut dans certaines conditions leur donner des ordres (« j'accepte de recevoir tes ordres parce que nous en avons décidé ainsi entre nous. »). C'est ainsi que devrait être une démocratie.
Mais malgré cela, la démocratie ne sera jamais un bon mode de gestion des personnes, puisque c'est une donneuse d'ordre à des gens qui n'ont pas demandé à en recevoir avant de participer à la société. Les personnes correctement éduquées doivent pouvoir se gérer elles-mêmes, en coordination avec les autres quand elles jugent de cette nécessité.
Quand les parts ne sont pas réparties équitablement à la naissance, alors les mieux lotis doivent s'efforcer de redistribuer ce qu'ils ont acquis par chance (par fortune). Sinon il est inutile et hypocrite d'appeler société démocratique ce qui n'en est pas une. Sommes-nous humains ou animaux?
« Si vous êtes opposés aux droits de l'homme, alors vous êtes contre moi, et vous menacez ma vie. Je dois absolument vous éliminer avant que vous ne fassiez le pire contre des innocents. Qu'en pensez-vous ? »
« Liberté de choix : « Je » vous place en A. « Je » trace deux chemins devant vous. « Je » vous donne 3 possibilités : rester sur place ou aller par la voie de gauche ou de droite. Êtes-vous libre d'accomplir mes choix sachant que c'est « moi » qui vous ai fabriqué avec vos capacités physiques et mentales aléatoires ? »
On m'a fait le même coup en me faisant imaginer que j'étais libre. Mais je ne mourrais pas idiot, toujours pas libre, car je vais atteindre B pour en finir, mais pas tout à fait idiot.
Fin – E. Berlherm
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