vendredi 16 décembre 2022

Heureux de votre séjour terrestre !


Avez-vous été content de votre voyage terrestre ? Avez-vous été bien accueilli ? Le logement était-il confortable ? Les hôtes et hôtesses se sont-ils montrés aimables ? La nourriture était-elle bonne, variée, digeste ? Le spectacle, les êtres et les paysages étaient incroyables, époustouflants comme prévu. On ne vous a pas trompé sur la marchandise, n'est-ce pas ? Dites-le-nous, nous vous en prions.

Tout sera fait pour satisfaire votre voyage de rentrée. Notez-nous, notez votre aventure humaine. Soyez assuré que vos commentaires seront pris en considération. Une planète vierge gratis et dix-mille habitants pour démarrer votre installation seront offerts à toute personne qui nous enverra un nouveau visiteur. Merci. Et bon retour dans le néant ! Avec la reconnaissance éternelle de la Compagnie Mondiale de Capitalisation Humaine.

Fin – E. Berlherm


dimanche 11 décembre 2022

Innocence d'exister - Simplissime


Pour tenter de résumer une dernière fois, peut-être, la notion d'innocence d'exister.

Est-ce qu'une amibe est innocente de ses actes ? Évidemment qu'elle est innocente de ses actes. Sinon, il va falloir envoyer pas mal de monde devant les tribunaux. Est-ce qu'un million d'amibes est innocent des actes de la collectivité d'amibes ?

Un innocent + un innocent + un innocent, etc. =, cela fait un grand amas d'innocents, rien de plus. La somme ne change pas la valeur, elle ne change que la nature du mécanisme qui résulte de l'addition des mécanismes simples. Cela reste un mécanisme. Le tout n'est pas supérieur aux parties qui le composent, imaginer le contraire est un jugement de valeur tout à fait humain et prétentieux. La fourmi avec cent-mille neurones fait tous les actes de la survie. Un être humain ne fait rien de plus. Ce qu'il prétend faire d'autre, de meilleur, de plus grandiose, est son jugement de valeur sur lui-même. C'est pratique comme tribunal.

Remplacez l'amibe par une cellule de votre corps. Est-ce que cette cellule est moins innocente qu'une amibe ? Êtes-vous prêt à l'envoyer aux assises si elle déraille ? Je vais supposer que vous êtes saines et sains d'esprit.

Cette cellule est innocente d'exister, que ce soit une cellule de la peau, une cellule du foie, un globule rouge ou blanc, et même un neurone. Ce sont des cellules vivantes, elles sont actives. Elles agissent. Elles n'ont pas demandé à exister. Elles sont innocentes d'exister et de leurs actes sur Terre et dans notre corps. Pour mon corps j'en suis absolument certain. Je n'ai aucun moyen intelligent pour communiquer avec elle.

Il paraitrait donc que nous sommes constitués de quelques mille milliards de cellules innocentes individuellement de leurs existences et de leurs actes. Et comme pour les amibes, la somme ne change pas la valeur, elle ne change que la nature du mécanisme qui résulte de l'addition des mécanismes simples. Cela reste un mécanisme. Pouvez-vous me dire comment je pourrais devenir responsable et éventuellement coupable de la somme d'actions innocentes ?

Si vous pensez à la notion de rétroactivité, n'ayez crainte, je vous rassure sur ce sujet. Le résultat de l'activité ne modifie pas ce qui la produit, mais éventuellement la production à venir (sinon nous pouvions imaginer le voyage dans le passé). De cette manière, l'asticot que nous sommes, s'il perçoit un mur réagit après l'avoir perçu. L'honneur est sauf et l'innocence d'exister reste.

Et surtout, ne rajoutez rien par-dessus tout ça, car si c'est vous ou autrui qui l'ajoutez, j'en serais toujours aussi peu responsable. Dans tous les cas, je n'ai désiré ni les cellules qui me composent ni votre enduit immatériel qui ne rajoute rien à l'affaire d'aresponsabilité dans laquelle nous baignons tous.

Ne vous en faites pas, je ne vais pas me formaliser si vous n'appréhendez pas quelque chose d'aussi simple à comprendre. Mais je serai déçu qu'un de mes compagnons de misère humains ait des difficultés à la compréhension de ces quelques mots.

Fin – E. Berlherm




samedi 10 décembre 2022

Droit au Logement


Légifrance → « Art. L. 300-1. - Le droit à un logement décent et indépendant, mentionné à l'article 1er de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement, est garanti par l’État à toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et dans des conditions de permanence définies par décret en Conseil d’État, n'est pas en mesure d'y accéder par ses propres moyens ou de s'y maintenir.

Ce droit s'exerce par un recours amiable puis, le cas échéant, par un recours contentieux dans les conditions et selon les modalités fixées par le présent article et les articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1. ». 

Implication de « l'innocence d'exister » sur le droit au logement

Si on expulse une personne de son logement, c'est parce qu'elle ne peut payer le loyer (entre autres raisons du même acabit). Ce sont toujours des raisons légales. C'est-à-dire que la société, par une loi qu'elle a elle-même pondue de façon sordide, expulse son propre associé d'un logement qui lui est dû, du fait que cet associé a été contraint d'exister par cette société même !!! Ouah ! C'est déjà époustouflant de stupidité de faire une loi donnant le droit au logement alors que vous, la société, avez contraint cette personne à exister, mais c'est encore plus ignoble de ne pas le faire en simplement lui proposant un autre logement et en la déménageant avec précaution, amabilité, et gratuitement bien entendu. Bande d'animaux féroces et sans cervelle !

L'expulsion d'un logement, c'est l'équivalent d'un exil forcé, d'un bannissement, d'une exclusion, d'un rejet, d'ostracisme. Société ! Tu es conne !

Si la Terre était un pays, ces immondes salopards de gouvernants capitalistes seraient capables de vous expulser dans l'espace pour défaut de paiement de location d'une minuscule parcelle de planète !

Mais pourquoi doit-on payer un loyer ? Cela parait normal dans les conditions de vie actuelles de devoir payer un loyer, mais est-ce vraiment normal puisqu'on m'a imposé l'existence pour servir la société, qui a donc, je suppose, besoin de moi pour la servir en bonne santé. Et comment être en bonne santé sans un toit sur la tête (et sans air, et sans eau, et sans nourriture) ? Nous ne sommes plus dans la préhistoire, que diable ! Sinon pourquoi m'a-t-elle mis au monde, cette étrange société qui m'impose l'existence et qui a imaginé les droits humains par la même occasion ? Pourquoi m'a-t-elle fabriqué avec les risques que moi je cours ? Avant d'être fabriqué évidemment je ne courais aucun risque puisque je n'existais pas, alors pourquoi me les faire courir ? Pourquoi m'installez-vous dans une société soi-disant humaniste qui n'est pas capable de m'assurer un toit sur la tête ?

La société existe déjà. Ce n'est pas mon cas, alors elle me fabrique, sans me demander mon avis évidemment, pour sa pérennité et me demande d'être une personne qui ne réfléchit pas à certains sujets ; comme, par exemple, celui de « l'innocence d'exister », celui de « l'aresponsabilité », et aussi celui de la « pérennité du non pérenne » (je parle de l'humanité). Pour son malheur, pardon non, pour son bonheur, je réfléchis à haute voix, et je transmets.

La société me fabrique imparfait, m'éduque imparfaitement, m'installe dans son paradis infernal et il faut que je mérite de poursuivre la vie qu'elle m'a imposé ! Mais je ne t'ai rien demandé, moi ! Ne me fous pas au monde pour te servir, immonde machin sans âme ! Payer pour survivre est du chantage, puisque vivre sans toit, sans manger, et sans boire fait immanquablement souffrir. Pourquoi, société, m'as-tu fabriqué avec un estomac, le potentiel d'avoir froid, le sens de la douleur et de la souffrance ? Pourquoi, puisque tu m'as fabriqué n'as-tu pas prévu ce qu'il me fallait pour vivre ? As-tu choisi d'être humain ou animal ? Fais ton choix ? Loi ou pas loi, droit ou pas droit ?

Le droit à la sécurité et au logement est supérieur au droit à la propriété, surtout quand le propriétaire est multipropriétaire. Parce qu'avant d'être propriétaire il faut exister tout comme un locataire. On peut se demander comment une personne peut être propriétaire et appartenir à la Nation France, et une autre personne être également Française dans les mêmes conditions de naissance (dans les deux cas, il faut avoir été fabriqué sans l'avoir demandé), mais devenir un locataire. Comment mériter ou démériter quand ni l'un ni l'autre n'a demandé à exister ? Mystère du labyrinthe mental humain !

(et d'ailleurs à propos de la propriété, je vous recommande de lire mon article sur « la propriété c'est le vol » ; j'ai ajouté quelques compléments à l'analyse de ce cher Proudhon. Le lien est dans la présentation. N'oubliez pas que si vous préférez ne pas entendre ma voix, vous pouvez couper le son ou aller lire ce texte sur le blog.)

Le droit au logement est inhérent à l'existence qui a été imposée pour le service social par la société même qui a autorisé ma fabrication donc mon existence.

Les personnes ne peuvent être expulsables tant qu'un autre logement équivalent ne leur a pas été proposé. D'ailleurs personne ne devrait et ne mérite d'être expulsé. La société n'a donc pas prévu que j'allais exister.

Quoi ! de 700 000 à 800 000 personnes naissent et meurent en France chaque année et le phénomène n'a pas été prévu ? Stupéfiant! Voilà, c'est fait, je vous le dis, je l'ai prévu. C'est aussi valable pour l'année à venir. Alors au boulot. Préparez l'hébergement de ces personnes que vous contraignez à exister et à crever. Donnez-leur un logement et une bière agréables.

Chaque être humain est notre associé et a été coopté par la société avant même son existence. L'avenir et la sécurité des personnes doivent être assurés avant même que la procréation soit décidée. L’État doit assurer ce que les parents ne peuvent réaliser. L’État doit vérifier que les enfants seront bien traités par la société et chacun de ses membres avant qu'un enfant soit mis au monde et doit lui procurer le bienêtre, car c'est un devoir de l’État et de la Société que l’État représente.

Puisqu'on nous impose l'existence pour servir parents et surtout la société, pour quelle raison cette dernière n'assure-t-elle pas notre existence dans le bienêtre ? Et dans la notion de bienêtre, il y a bien évidemment un toit sur la tête. Donnez le toit que vous avez promis implicitement en reconnaissant les droits humains ; donnez-le à tous les individus. Aucun ne devrait être un esclave social par chantage à la souffrance ! Le froid, l'humidité, la saleté sont des moyens de chantage contre ceux que vous mettez au monde. Beurk !

Fin – E. Berlherm

vendredi 9 décembre 2022

La Pensée est Matérielle – Saison 1 - Épisode 1


L'innocence d'exister, c'est d'abord l'innocence de sa propre pensée, par exemple 3 fois 9. Pouvez-vous dire où se situe chacun des mots de la phrase précédente, et leur signification, dans votre mémoire, ainsi que le résultat de la multiplication ? Si vous ne le savez pas, d'où viennent-ils et que produisent-ils sur vous alors qu'ils sont en vous sans que vous sachiez où ? Et vous, ce vous dominant votre pensée et votre corps, vous qui êtes censé penser librement, où vous situez-vous dans votre propre cerveau, afin que cette liberté qui doit être contrôlée par vous le soit effectivement ?

Le texte qui suit débute une série potentielle sur le fonctionnement de la pensée. Ce serait de la prétention de ma part d'avoir fait cette recherche et de vous en parler si la pensée était quelque chose d’extraordinaire, mais ça ne l'est pas. L'univers ne fait rien de compliqué, et nous sommes « de » l'univers. Nous nous embrouillons tout seuls, les humains sont doués pour ça.

Les animaux ne cherchent pas à savoir comment fonctionne leur pensée quand ils en ont une, mais quand un animal possède une forme de pensée ne devrait-il pas chercher en priorité comment elle fonctionne ? Le cerveau n'est-il pas l'organe le plus important ? Alors, cherchez-vous ? (logiquement et méthodiquement.) Si l'on ne sait pas comment fonctionne la pensée, à quoi sert de penser et surtout d'imaginer qu'on puisse avoir raison envers et contre tout, c'est-à-dire « croire » ? Phrase qu'il y a un certain temps que je n'avais prononcé : « Avant de croire à quoi que ce soit, il faut commencer par vérifier que l'on est effectivement libre de penser. »

Un automate est une « chose » que l'on dépose quelque part et qui fonctionne sans se poser de questions sur les raisons de son existence et de son fonctionnement. La plupart des humains sont ainsi. Ils acceptent leur existence, et ne cherchent pas à savoir le pourquoi et le comment ils vivent et ils pensent. Ils sont déposés ici ou là sur la planète et à telle ou telle époque. Ils fonctionnent telles des machines. Ils sont de simples machines. Si vous qui me lisez ou m'écoutez vous n'avez pas déjà commencé cette recherche existentielle capitale (au vrai sens du terme), voilà quelques éléments sur le fonctionnement de la pensée qui pourraient vous intéresser :

La pensée est matérielle, et ne peut être que matérielle « par définition ». La matière est ce qui interagit. Quand ça n'interagit pas, ce n'est pas connaissable. Et ce qui n'est pas connaissable n'a aucun intérêt (sauf pour le roman fantastique ou la personne mystique). La pensée se répète, elle est donc mémoire. La mémoire est matérielle. La conscience se répète, elle est mémoire, elle est matérielle. La perception se répète, elle est mémoire, elle est matérielle. Vos idées sont matérielles puisque constituées de matière.

Une chose importante à savoir est qu'il ne peut y avoir un interpréteur dans l'interpréteur, car si vous cherchez un interpréteur des informations dans le cerveau, il faudra vous demander comment cet interpréteur fonctionne et comment il possède les informations de décodage des informations qui lui parviennent (le cerveau n'est pas un emboitement infini de poupées Matriochka). Notre corps est l'organe de la pensée, car il n'y a pas de raison de distinguer un neurone d'un autre neurone, un circuit nerveux d'un autre circuit. Le corps entier est l'interpréteur du monde. Nous n'avons pas d'interpréteur installé à la construction. Cet interpréteur du monde, c'est nous dans notre globalité, et il est, nous sommes, construits de A à Z par notre mère qui a juste copulé pour lancer la fabrication. Il ne reste plus qu'à comprendre comment se configure l'interpréteur du monde que nous sommes.

Au bout de huit jours chez les acheteurs, aucun des ordinateurs, (sortis d'une même usine et parfaitement identiques à la construction, quasiment dans les moindres détails), ne possèdent les mêmes fonctionnalités et mêmes données. Chez les humains, tout est différent dans les détails aussi bien à la construction que dans la première semaine de fonctionnement, même si nous sommes semblables morphologiquement. Des jumeaux parfaits deviennent rapidement différents, même si vous n'êtes pas capables de les différencier superficiellement (le corps est, avant tout, sous la peau. La peau n'en est que la surface).

La structure anatomique et morphologique de l'animal est en relation directe avec son potentiel d'action. Il en est de même pour nous. Si nous avions des ailes, nos comportements seraient en accord avec la structure nerveuse que nécessite l'utilisation des ailes ; et notre pensée serait différente, nos sociétés seraient différentes, et nos politiques totalement différentes. La mémoire est structurelle et la pensée s'établit en fonction de cette structure mémorielle.

Il y a quelques milliards d'années sur Terre apparaissait la première cellule capable de se reproduire (quasiment) à l'identique. À partir de ce moment, ce que nous appelons « la vie » s'est répandu sur la planète. La multiplication a été quasi exponentielle et donc probablement extrêmement rapide. La planète a été entièrement occupée par les monocellulaires. Les tempêtes, les courants marins ont disséminé les cellules à travers le globe, et quand les conditions étaient viables elles se divisaient, grossissaient et recommençaient la division indéfiniment.

La structure moléculaire des cellules étant complexe, elles sont fragiles. La fragilité conduit à l'instabilité (l'instabilité relative est le principe premier de l'existence). Les cellules évoluent. De multiples types de cellules apparaissent. L'évolution n'est qu'une conséquence de l'instabilité, et si nous n'avions pas été bloqués par les religions, nous aurions dû le découvrir depuis longtemps. L'évolution est normale. La bonne question est : comment se fait-il que certaines espèces soient plus stables que d'autres. Et en connaissant la rapidité d'évolution de l'humain (toutes les sous-espèces qu'a produites cette branche animale), sans parler de sa stupidité, on peut se demander si son avenir n'est pas bouché...

Dans un milieu restreint, les cellules ont dû rapidement crier famine. Il leur restait deux solutions, aller voir ailleurs donc se déplacer, ou cannibaliser la voisine. Les deux solutions ont été adoptées et quelques autres comme celle du myxomycète qui est une cellule géante avec de multiples noyaux.

Il y a aussi la coopération. Nous humains, comme tous les multicellulaires, sommes des assemblages de cellules qui ont coopéré pour survivre. Ce n'est pas une coopération raisonnée. C'est une coopération mécanique. En tant que rationaliste donc matérialiste, je suppose que cette agglomération s'est produite et a prospéré parce que c'était mécaniquement possible. Ce n'est pas une opération divine qui a agencé tous ces multicellulaires qui ont été nos précurseurs.

Pour nourrir les cellules au centre d'une masse cellulaire il faut soit que les cellules se déplacent dans la masse afin que chacune puisse gagner l'interface (comme les manchots qui se protègent du froid en Antarctique), soit qu'elles soient alimentées par les cellules en périphéries, donc un système de propulsion de la nourriture des bords vers le centre, le futur système sanguin. Pour que l'ensemble qui a besoin de plus de nourriture puisse en trouver, il fallait une sorte de coordination mécanique pour le déplacement, une flèche que l'ensemble des cellules agglomérées suivait, ce fut la tête et le système nerveux.

Les cellules se sont spécialisées selon leur position. Mais pour conserver les acquis, il fallait un système mémoriel de la morphologie et de l'anatomie du multicellulaire, ce fut l'ADN qui représente donc la mémoire structurelle de cet amas matériel, car ce n'est que de la matière. Je suppose qu'il a fallu pas mal de temps, d'innombrables essais et erreurs avant que la cellule avec son ADN produise un multicellulaire sensiblement identique à la « génitrice ».

Que signifie « je me contrôle » ? Est-ce que « je » contrôle « me » ? C'est-à-dire « je » contrôle « moi » ou plutôt « je » contrôle « je » ? Mais qu'est-ce que ça peut bien pouvoir dire ? Si « je numéro 1 » contrôle « je numéro 2 », comment peut-il y parvenir ? Soit les deux « je » sont identiques, soit il y a deux personnes en une. C'est incompréhensible (en apparence). Il y a plutôt encore une tentative d'embrouiller le logicien, qui ne se laisse pas abuser, soyez rassuré !

Fin de cette première partie sur la pensée, d'autres devraient venir, si j'ai un avenir.

E. Berlherm






lundi 5 décembre 2022

Impôt sur la Fortune - Un pot sur l'Infortune


Je pensais, quand mon cerveau a fait « eurêka » sur la notion « d'innocence d'exister », que ce concept, qui est une vérité absolue et indéniable, allait se répandre comme une trainée de poudre. Elle semblait pouvoir s'accorder à tous les types de pensée. J'en suis encore persuadé, mais j'ai l'habitude de ma propre naïveté, alors je ne suis pas surpris de la lenteur de la réaction. Peut-être que des plus pédagogues que moi parviendront à la transmettre...

Le texte qui suit pose la question « Les droits de l'homme sont-ils compatibles avec la notion de Fortune ? »

Je réponds immédiatement. Oui, si tout le monde est milliardaire, mais comme cette planète est limitée, il faudra réduire la population à son minimum (pérenne). Ainsi vous combinez la décroissance et la richesse pour tous.

Dictionnaire de l'Académie française : « ...MYTHOLOGIE. La Fortune, divinité antique qui présidait aux évènements fortuits de l’existence humaine, distribuant selon son caprice le bonheur ou le malheur. Un temple, une statue de la Fortune. On représentait la Fortune sous les traits d’une femme tenant une corne d’abondance, les yeux bandés, assise sur une roue... »

Dans le monde entier, les télévisions ont présenté le jeu « la roue de la Fortune ».

Au 15e siècle la roue de la Fortune était représentée ainsi par Évrard de Conty :




Bibliothèque nationale de France, Domaine public.


→ Celle-ci n'a pas les yeux bandés. À mon humble avis elle doit

faire du favoritisme.

Il ne s'agit pas d'être « pour l'impôt sur la fortune », ou « pour le rétablissement de cet impôt », mais d'être « contre la fortune ». Être contre la fortune, c'est être pour l'équilibrage des chances accordées à quelques-uns et aux malchances que ce même hasard a accordé à tous les autres. Un animal profite de ses dons pour s'imposer à ses semblables et sur le monde. Un humain profite de ses dons également, mais pour en faire profiter les autres en reversant le trop-plein à ceux qui n'en ont pas bénéficié, car eux également sont humains. Et eux également on leur a imposé l'existence « avec l'accord implicite de la société dont les fortunés font partie. », ce qui signifie qu'ils ne peuvent revendiquer d'être, les fortunés, des personnes à part ayant droit à un traitement particulier au détriment de leurs associés.

Si le but des richissimes était d'enrichir le pays, ils laisseraient volontairement cet argent à l’État. Non seulement ils le donneraient, mais ils demanderaient qu'ils soient automatiquement prélevés. Si ceux qui ont des idées mirifiques ont besoin d'argent pour investir, qu'ils demandent à la Banque Nationale d'investissement de leur prêter cet argent (contre garantie).

Personne ne demande à ce fortuné de se mutiler pour donner à un handicapé les yeux ou les jambes qu'il n'a pas eus de naissance. On lui demande d'utiliser ses facultés pour montrer la voie (premier de cordée) en restant attaché à la corde qui garantit la progression du groupe d'associés (« société » signifie « association volontaire » !). Et la corde n'est pas élastique...

Aucune personne ne doit être fortunée en argent, et ne devrait même pas l'être physiquement ou intellectuellement puisque nous devrions tous naitre parfaits. Si nous étions parfaits, il n'y aurait pas d'infortuné et donc pas de fortuné, la fortune c'est la comparaison entre les uns et les autres. L'argent représente le travail donc la sueur des personnes. La fortune représente l'accumulation illégitime du travail des autres, cela ne représente jamais le travail du fortuné. Être milliardaire ne peut être le fruit de son propre travail. Être riche à milliards, c'est posséder le travail de millions voire de milliards de personnes, c'est injuste, c'est grave pour des humains de laisser faire cette iniquité flagrante.

La société, la Nation peut fonctionner sans premiers de cordée qui se gavent au détriment de leurs propres associés. Ils peuvent être premiers de cordée, et c'est déjà un immense bénéfice en soi, sans exploiter les infortunés physiques et mentaux et tous ceux qui ne voudraient pas participer à un système absurde, mais qui y sont contraints parce que le système les y oblige.

Le fortuné bénéficie de la culture produite par l'ensemble social qui lui a profité, car il a su s'en servir. Tout le monde participe de la Culture générale humaine et devrait en hériter de façon égale. Qu'aurait fait un fortuné sans la transmission des inventions des époques précédentes jusqu'à aujourd'hui ? Transmission réalisée par le peuple, par la culture, par la parole, par l'écrit ou par le hasard des trouvailles (sérendipité).

Quel est le nom de l'inventeur de la roue ? Où est la tombe de l'inventrice inconnue de la roue ? Quel a été son enrichissement ? Nous sommes tous les héritiers de cette personne, femme ou homme. Pourquoi certains se permettent-ils de s'enrichir en utilisant cette invention depuis longtemps dans le domaine public ? Pourquoi toutes les inventions ne sont-elles pas immédiatement dans le domaine public ? Pourquoi devrait-on s'enrichir parce qu'aujourd'hui on peut multiplier la voix alors que le système a été inventé par des personnes mortes ? Si je me sers d'une brouette pour transporter des tonnes de pommes de terre, c'est un immense bénéfice que m'a permis l'inventeur de la brouette et que je devrais reverser dans le domaine public. Qui fait ça ?

Le patron et l'actionnaire font miroiter le salaire comme un miroir aux alouettes et ceux qui ont besoin de se nourrir pour vivre tombent dans le panneau.

Autrefois chez nous, il y a eu un Roi de France, c'est-à-dire Roi du territoire, propriétaire du territoire France ; et un Roi des Français qui par comparaison signifie propriétaire des Français.

Le richard est un collecteur d'impôt pour son profit, comme s'il était Roi de ses employés, c.-à-d. propriétaire de ses employés. Ce n'est pas un salaire qu'il touche, car un salaire est plus ou moins régulé par des conventions sociales et un contrat avec des associés. Le patron n'a pas de règles. L'employé et le patron sont humains tous les deux, mais le premier est soumis au second. Pourquoi, si nous sommes humains ?

Un Fortuné c'est aussi un directeur de vie. S'il veut aller sur Mars, il propose l'argent qu'il a glané (dérobé légalement illégitimement), et ceux qui en ont besoin travaillent pour lui. Si ce milliardaire veut construire un avion, ou produire un bathyscaphe, ou une autre aventure personnelle, il fait la même proposition. Il y a les fortunés et les collaborateurs des fortunés, il faut éliminer les riches et leurs collabos.

Supposons que nous soyons tous milliardaires. Est-ce que nous suivrions les ordres d'un patron ou de la société, ou bien est-ce que nous conduirions nos vies à notre guise, dans la direction qui nous plait ?

L'entreprise n'est pas une nation. Elle fait partie de notre démocratie, elle devrait être gérée démocratiquement. Le patron n'a pas été élu par le peuple, ce n'est pas un collecteur d'impôt. Ce n'est pas à lui de distribuer les gains de l'entreprise selon son bon vouloir, et encore moins de prélever lui-même son salaire sur le travail réalisé par l'ensemble des employés, lui y compris. Il ne produit pas plus de travail qu'un employé (souvent il en produit beaucoup moins), et ceux qui en produisent plus (employés donc patrons y compris) doivent être rétribués selon le rapport de temps, et non selon une évaluation réalisée par le patron ou ses sbires ou les actionnaires, qui sont de mèche avec lui.

Un patron, c'est une sorte d'employé de Pôle Emploi (Accueil Pôle Emploi = APE = Singe → Entrée du zoo), et rien de plus. Pourquoi devrait-il être mieux payé qu'un répartiteur de personnels ? En fonction des compétences des employés que son DRH a sélectionnés, il donne les ordres à un cadre distributeur de boulot de gérer la distribution. Et selon la taille de l'entreprise ou des entreprises qu'il gère il délègue. Mais ça ne dépasse pas les compétences de chacun, même de celle du patron. Si 10 employés ont besoin d'un cadre et un patron, 100 employés en nécessitent 10 et un patron, 1000 réclament 100 sous-cadres plus 10 cadres et un patron. Que fait le patron dans ces 3 cas ? La même chose, il gère au plus 10 personnes. Mais le 3e aura un revenu bien supérieur aux deux autres, pourquoi ? Même si ce schéma est une caricature, les capacités des 3 hommes, des cadres et des employés, n'ont pas un tel écart que le 3e devienne millionnaire, milliardaire. Quel mérite a-t-il de faire un truc qu'il sait faire ?

Si la Nation est une véritable démocratie, alors cette démocratie doit être partout, dans la maison, dans la rue, dans l'entreprise, comme dans la gestion de la Nation ; et pas seulement de façon fictive dans les textes. Un bulletin de vote ne fait pas une démocratie. Une Nation n'est pas une entreprise gérée par un patron, c'est un territoire qui appartient aux citoyens assemblés en société, donc associés à parts égales.

Si un « type » non élu par le peuple se permet de vous donner un ordre, n'hésitez pas à le remettre à sa place d'humain égal aux autres, et rabaissez son égo. Quand on donne un pouvoir à quelqu'un, cela doit être fait démocratiquement par élection. C'est le groupe qui choisit directement celui qui peut dans certaines conditions leur donner des ordres (« j'accepte de recevoir tes ordres parce que nous en avons décidé ainsi entre nous. »). C'est ainsi que devrait être une démocratie.

Mais malgré cela, la démocratie ne sera jamais un bon mode de gestion des personnes, puisque c'est une donneuse d'ordre à des gens qui n'ont pas demandé à en recevoir avant de participer à la société. Les personnes correctement éduquées doivent pouvoir se gérer elles-mêmes, en coordination avec les autres quand elles jugent de cette nécessité.

Quand les parts ne sont pas réparties équitablement à la naissance, alors les mieux lotis doivent s'efforcer de redistribuer ce qu'ils ont acquis par chance (par fortune). Sinon il est inutile et hypocrite d'appeler société démocratique ce qui n'en est pas une. Sommes-nous humains ou animaux?

« Si vous êtes opposés aux droits de l'homme, alors vous êtes contre moi, et vous menacez ma vie. Je dois absolument vous éliminer avant que vous ne fassiez le pire contre des innocents. Qu'en pensez-vous ? »

« Liberté de choix : « Je » vous place en A. « Je » trace deux chemins devant vous. « Je » vous donne 3 possibilités : rester sur place ou aller par la voie de gauche ou de droite. Êtes-vous libre d'accomplir mes choix sachant que c'est « moi » qui vous ai fabriqué avec vos capacités physiques et mentales aléatoires ? »

On m'a fait le même coup en me faisant imaginer que j'étais libre. Mais je ne mourrais pas idiot, toujours pas libre, car je vais atteindre B pour en finir, mais pas tout à fait idiot.

Fin – E. Berlherm




Rêve humanitaire


Agir en fonction d'un rêve que vous ne verrez jamais accompli, parce que vous serez mort. Impliquer des personnes dans ce rêve sans leur demander leur avis. Les mettre devant le fait accompli. Et pire encore, fabriquer des enfants pour les impliquer dans ce rêve, alors que jamais ni lui ni vous ne verrez l'accomplissement de ce rêve. C'est faire prendre le risque infini de l'existence à cet enfant juste pour un rêve irréalisable.

Jamais vous ne le verrez se réaliser et personne après vous ne le verra accompli, car le voir mener à terme, c'est en voir la fin alors qu'on désire ne pas le voir se terminer. Vous comprenez que vouloir impliquer d'autres personnes dans ce rêve inutile est stupide.

Quel est ce rêve ? Réponse: la pérennité de l'espèce.

L'espèce humaine est composée d'humains, qui se mettent dans la peau de l'espèce comme si elle était une entité consciente, et qui veulent, eux, les individus, consciemment pérenniser l'espèce indéfiniment, alors qu'ils ne verront jamais le résultat, sauf d'en voir la fin par décision unanime volontaire, ou par accident nucléaire ou autre.

Cessez d'ordonner à vos enfants de rêver vos rêves en leur mettant ce rêve dans leur mémoire vierge inapte à contrer vos insanités. Ils sont trop jeunes pour comprendre la futilité de vos lubies existentielles. Renoncez à impliquer vos enfants dans vos cauchemars, et cessez de leur transmettre vos fantasmes. Et surtout, cessez de fabriquer des enfants, car vous savez pertinemment que la procréation est la mère de tous les crimes ; et il est indéniable qu'elle est la mère de tous les crimes.

L'espèce ne commande pas l'individu.

Un véritable rêve humanitaire conduit à la suppression de la souffrance. Connaissez-vous un moyen autre que celui de réduire la population humaine à son minimum ?

Meilleurs vœux d'humanisme et meilleurs vœux de rationalisme !
Fin – E. Berlherm

lundi 21 novembre 2022

L'arborescence


Comme vous le savez, vous avez été mis devant le fait accompli d'exister avec tous vos handicaps; car puisque vous n'êtes pas parfaits, alors vous êtes lésés. Était-ce pour vous une aimable invitation à visiter la planète pour y vivre une aventure joyeuse au milieu de gais lurons ? J'en doute !

Le texte qui suit décrit la manière dont je m'y suis pris pour découvrir l'incompréhensible, mon incroyable épopée dans la grande poubelle commune.

Je suis né, comme presque tout le monde, avec un système de perception quasi en état de marche, et un mécanisme de raisonnement à peaufiner ; et je dirais que la raison sous forme verbale fait l'humain ; ce qui impliquerait qu'il faut apprendre à parler et posséder autant de mots que possible, car les mots cachent des idées. Personne ne nait logicien, je ne suis donc pas né logicien, je suis même un logicien très lent et très tardif. Il a même fallu des décennies avant que je le devienne au fur et à mesure de mes rencontres et découvertes.

Dans cette vidéo vous trouverez un petit développement de cette astuce qui m'a permis de démêler les fils de la pelote très embrouillée qu'étaient mes idées, mais c'est loin d'être fini. J'ai rencontré cette astuce au coin d'un bouquin d'informatique, car elle ne m'avait pas été enseignée à l'école, ou alors je n'y avais pas pris garde. Il s'agit simplement d'une arborescence de questions. Je précise bien que ce sont des « questions », c'est important. La question engendre des questions, et finalement vous n'aurez dans votre schéma que des questions, la possibilité est donc infinie, et comme ce ne sont que des questions il est facile de conclure que vous n'aurez pas la réponse finale. Ce qui déjà implique quelque chose d'important, « la raison humaine n'est pas fiable puisqu’incomplète ».

(J'ai pourtant une intuition sur la réponse finale, qui serait : soit la particule élémentaire soit l'univers; et cela dépendrait de quoi est la fonction de quoi ?)

Bonne chance, ne vous découragez pas !

Aujourd'hui, tout scolaire, tout étudiant a entendu parler de l'arborescence comme système de tri dans lequel la pensée chemine d'une idée mère vers les idées filles qu'elle génère quasi automatiquement. Il existe même des logiciels qui peuvent nous aider à présenter nos idées sous forme d'organigramme. Le papier c'est bien aussi ! Mais les deux me servent. (J'utilise le logiciel « freeplane » ; il est open source, gratuit, agréable et plutôt facile à utiliser, que demande le petit peuple ? Voir le lien dans la présentation. Il y en a d'autres, faites vos courses.)

À l'aide de cette méthode, nous pouvons tout analyser, et réaliser n'importe quelle recherche. Elle est selon moi essentielle pour ne pas se perdre dans le flot d'informations que nous dispense la foultitude de médias. Et le meilleur, c'est que lorsque nous avons établi les premiers niveaux de notre arborescence, les choses s'éclaircissent comme par enchantement. En gardant en tête le point de départ, la mère, ou plutôt l'ancêtre de toutes les questions, l'Eve de cette arborescence, ainsi que le niveau suivant, ses filles directes, il est difficile de s'égarer.

La partie initiale de mon arborescence suit, à vous d'établir la vôtre :




Pour analyser quoi que ce soit, il faut se servir de son cerveau. Et l'engin que nous sommes, de la tête aux pieds, a commencé à « percevoir » dès la naissance et même quelques mois avant quand le système nerveux était à peu près structuré. Percevoir est quelque chose de particulier. Ce n'est pas simplement recevoir un signal, c'est la construction d'un objet mental résultat d'agencement neuronal causé par une foultitude de signaux. Et cet objet mental est une illusion, car il n'y a rien de tel dans la nature. Tout vient de notre « Perception ». Nous percevons. Percevoir signifie que tout se passe dans notre système nerveux, essentiellement notre tête, tête qui n'est pas fiable comme chacun devrait le savoir. La première raison qui fait que notre pensée n'est pas fiable, c'est que justement cette perception ne perçoit qu'une part infime de ce qui nous entoure. Notre cerveau possède des données incomplètes sur le monde par perception directe. Il y a correspondance entre nos perceptions et l'extérieur, et c'est normal puisque nous sommes constitués des mêmes éléments, mais il n'y a pas identité. Il nous faut des machines pour en savoir plus, mais même les machines sont issues de notre tête et donc sont-elles vraiment fiables ?

Comme vous l'avez deviné, le sommet de mon arborescence est la question [PERCEPTION?]. Le niveau suivant, les filles d'Eve, est simple à découvrir, il s'agit de se poser quelques questions. Je m'en pose trois : « qui perçoit ? », « que perçoit-on ? », « quels sont les mécanismes de la perception ? ». On peut s'en poser d'autres, mais l'arborescence a tout intérêt à être aussi simple que possible et comme on va le voir, ces trois « filles » suffiront à lancer tout ce qui nous intéresse, sur l'univers, la nature, la vie, l'humanité, la société, l'individu (homme/animal), etc.

[PERCEPTION?] va donc engendrer les questions, « qui perçoit ? » (ma réponse est ''des Entités ?''), que perçoit-on (ma réponse est ''des Objets ?''), et comment perçoit-on (ma réponse est ''par des Mécanismes ?''). Le point d'interrogation qui accompagne chaque réponse, chaque nœud de mon arborescence, permet de rester dans l'expectative sur ses propres réponses, et de toujours avoir cette remise en question présente devant soi. Le signe « ? » symbolise la normale remise en question que l'on doit faire de temps à autre, de chacune de nos réponses : « Ai-je posé la bonne question ? » Je n'ai donc pas besoin du fameux « doute scientifique », puisque ma remise en question est normale, due à mes capacités mentales imparfaites, et le fait de savoir qu'elles sont imparfaites. Comme vous le voyez, des questions judicieusement posées permettent de balayer sa propre maison mentale sans effort.

La question suivante est sur l'Entité (le « truc » qui perçoit). D'abord, est-ce que le mot entité est bien choisi ? Qu'est-ce qu'une entité ? N'y a-t-il que des entités qui perçoivent ? Comme le terme « entité » recouvre beaucoup d'éléments, une simplification s'impose. Je crée deux embranchements, deux nœuds de l'arborescence : « Moi ? », puisqu’il s'agit de mon travail et que je veux découvrir tout ce que je peux sur moi. Et « Autres ? », qui va concerner tout ce qui peut éventuellement percevoir : « Humains ? », « Animaux ? », et « Divers ? » (je mets « Divers ? » pour ne pas répéter « Autres ? ».). Ce « Divers ? » comprendra les « Machines ? » (peuvent-elles percevoir ?) et les « Imaginaires ? » (Extraterrestres, dieux, esprits, dragons, elfes, etc. que je mets dans le même sac à malice. Les E.T., étant plus probables que les autres, mais restent malgré tout un produit de notre imagination.).

La deuxième fille d'Eve va sans aucun doute être à l'origine de filles très prolifiques. Il s'agit de la question « Objets ? ». Le nœud « Objets ? » engendre deux filles qui sont « Objets Mentaux ? » et « Objets en soi ? » (ou « Objets réels ? » ou encore « Objets extérieurs ? »). (Cette procréation-là est parfaitement éthique, car elle ne fait de mal à personne, comme dans le multivers qui un jour fonctionnera tout seul sans humains pour incarner les personnages virtuels. Quelle chance ils auront !).

La troisième fille est le résultat de la question « Par quels genres de mécanismes perçoit-on ? ». Il s'agit donc de l'interrogation « Mécanismes ? » qui selon moi engendre les nœuds « Structure ? » et « Activités ? ». Car pour qu'il y ait des mécanismes il faut une structure plus ou moins stable, de quelque chose que l'on pourrait globalement appeler matière, résultat des interactions entre particules de l'univers et des activités de cette matière structurée, ou des activités liées à cette matière. Les cellules sont une structure complexe de la matière, et les réseaux neuronaux une structure supérieure. Les signaux sont captés par des éléments de cellule, mais il n'y a pas de perception sans cellules nerveuses et sans activités entre cellules. On peut en déduire que la mémoire est le résultat d'une structuration des cellules nerveuses qui va permettre d'obtenir une activité musculaire précise quelque part dans le corps humain, et donc de pouvoir la répéter avec fiabilité quand la structure s'est stabilisée par renforcement. Il ne vous reste plus qu'à travailler sur les questions d'activités et de structure matérielle... en demandant aux physiciens où ils en sont sur la matière, à moins de faire vos propres hypothèses !

Pour progresser, il faut prendre des notes quasi quotidiennement (sur dictaphone, téléphone, papier, ou ordinateur), et ensuite quand vous avez le temps vous les dispatchez dans des fichiers et dossiers habilement nommés selon les nœuds qui vous intéressent. Ensuite, synthèse, hypothèse, remise en cause, retour en arrière, vérification, nouvelles notes, et hypothèses nouvelles, etc. L'imagination germe par le questionnement. Et comme l'analyse est méthodique, on peut dire de façon presque antinomique, en tout cas surprenante, que l'imaginaire nait de l'organisation. Et bien entendu, il faut développer l'arborescence...

Je vous recommande d'avoir toujours en tête le départ de l'arborescence. Quelle que soit la recherche que vous entamez, elle devrait toujours débuter par l'interrogation « Perception ? », car c'est toujours dans notre cerveau que ça se passe, et ce que l'on produit en est le résultat, qu'il soit matériel ou intellectuel. Ce que l'on a produit reste un objet mental idéalisé par notre perception.

Vivre dans notre mode actuel en étant épicurien c'est-à-dire en pratiquant le « carpe diem » demande que l'on soit également « lucide », ce qui signifie avoir les connaissances nécessaires et s'en servir à bon escient...

Dans un commentaire sur une de mes vidéos, une personne a utilisé le terme « lapalissades », pour qualifier les éléments d'un de mes textes sans préciser lesquels. (Une lapalissade étant, d'après le dictionnaire de l'Académie, une « Affirmation ou réflexion ingénue exprimant un fait évident... »). D'après la totalité de son commentaire, j'ai compris qu'elle ne le disait pas pour dénigrer les idées que j'avance, mais pour les vérités simples que ce texte contenait. C'est exactement ce que j'ai réalisé. J'ai pris des vérités simples (quasi ingénue) et je les ai connectées, j'ai tenté de débrouiller la pelote. Tout le monde peut en faire autant, mais tout le monde n'a pas le temps, et tout le monde n'a pas envie de le faire. J'ai pris ce temps.

Rien n'est compliqué dans l'univers. L'univers ne fait rien de compliqué. Il ne fait qu'assembler des éléments simples. Et nous sommes « de » l'univers. Il y a énormément d'éléments simples ce qui fait la complexité apparente. C'est pour cette raison qu'il faut chercher les éléments simples pour les remettre en ordre. Car, c'est plutôt, notre cerveau, qui a imaginé du complexe, là où il n'y avait qu'à voir comment les éléments étaient assemblés. Les physiciens font ce genre de chose. Ils désassemblent pour trouver le simple et fonder leurs théories. Mais ils ne sortiront jamais de l'univers pour confirmer leurs hypothèses.

Les croyants sont les serviteurs inconscients du capitalisme humain par la quantité d'humains et donc le capitalisme financier. Un croyant ça vous dit « niet ». Un croyant c'est une machine bloquée aux argumentations contraires à leurs idéologies. Il faut faire sauter le verrou. Je pense, que la clé pour faire sauter le verrou, est la notion « d'innocence d'exister », parce qu'elle devrait être accessible à leur sentimentalité, à l'empathie, à l'humanisme qu'ils professent et il faudrait aussi à l'honnêteté ? Il y a un petit coin de raison dans leur cerveau bloqué, puisqu'ils s'en servent dans la vie quotidienne, et c'est cette cible qu'il faut atteindre. Les croyants, c'est 80 à 90% de l'humanité. La Vie a capitalisé sur les humains, elle a eu tort. Nous sommes tous innocents d'exister, même vous mesdames et messieurs croyants.

Fin – E. Berlherm