mercredi 13 mai 2020

La cage

Si je vous installe sans votre consentement à 40 ans dans une cage de 3m², on peut supposer que vous allez tenter de vous échapper et de vous venger.

Si j'augmente la taille de la cage à 20m², cela ne devrait rien changer à votre haine à mon égard.

En fait, quelles que soient les dimensions du lieu de votre détention, de l'endroit où je vous installe agréablement ou non, vous êtes en droit de m'en vouloir à mort puisque je gère votre vie à ma guise. Ce n'est qu'une question de principe.

Et si vous avez un âge différent, cela ne devrait rien changer.

Mais si je parviens à vous berner, cela pourrait être la seule manière de vous faire tenir tranquille.

La meilleure façon de vous tromper, n'est-elle pas de vous installer très jeune là où je le désire, puis de vous faire croire que cela est normal ? En fait je n'aurais rien à vous dire puisque vous ne connaitrez rien d'autre et que votre cerveau sera imprégné de ce que j'aurais décidé pour vous.

C'est ainsi que font les parents, avec leurs enfants. Il va même vous sembler normal de naitre handicapé, de mourir du cancer, de subir des accidents de la route, des fractures, des tétraplégies, de devenir parkinsonien ou alzheimer, d'entendre parler de guerre ou d'y participer, de subir des attentats ou d'en commettre, d'être criminel ou victime, d'être emprisonné, de devoir acheter votre corps (la nourriture), acheter votre eau, et votre air (un masque pour filtrer l'air contre les virus polluants), de vivre en HLM, dans un bidonville, une iourte, subir +50° ou -50°, etc., puis de mourir.

N'est-il pas normal au milieu de tant de milliards d'humains qui pullulent normalement d'être un bipède, de regarder les oiseaux avec envie, les guépards avec admiration, les baleines avec stupéfaction, les insectes avec étonnement, dérision ou dégout ?

Les parents vous installent dans le couloir de la mort dès la naissance et c'est normal puisqu'ils vous le disent, puisque tout le monde vous le dit.

Effectivement, c'est normal, puisque la normalité c'est de faire comme tout le monde ; et plus il y a de monde plus la normalité est normalisée, à tel point qu'on est obligé de fabriquer des lois pour normaliser le monde avec encore plus de rigueur. Mais c'est stupide.

La cage se nomme Terre. Elle ne fait que 510 millions de km².

Si vous n'avez pas compris que vous étiez innocents d'exister, car contraints d'exister, et donc innocents de tous vos actes, peut-être ces quelques mots vous en auront-ils fait prendre conscience ! De façon annexe, demandez-vous pourquoi la société et ces milliards de têtes pensantes ne vous ont pas révélé le subterfuge. Songez à tous ces condamnés stockés en prison par une révoltante injuste justice qui ont pourtant droit à une juste révolte du simple fait d'exister.

E. Berlherm


mardi 14 avril 2020

Le marché de l'air

Le marché de l'air


Nous payons notre eau, nous payons notre nourriture, et maintenant nous allons payer notre air. En achetant un masque, nous achetons un filtre à air, nous achetons donc notre air, comme nous achetons de l'eau épurée. Puisque nous ne pouvons sortir prendre des bains de soleil, il va falloir que nous achetions de la vitamine D, c'est-à-dire qu'il va même falloir se payer le soleil. Vous appréciez l'esclavage, alors poursuivez! 

E. Berlherm

lundi 13 avril 2020

Bébés médicaments




Bébés médicaments


Définition de « bébé médicament » captée sur Doctissimo:
« Un nouveau-né capable de sauver son frère ou sa sœur d'une maladie grave, voilà ce que signifie l'expression de "bébé médicament" ou "bébé du double espoir". Si ce terme peut parfois choquer, il est aujourd'hui possible de concevoir un enfant possédant de telles caractéristiques. »


Un embryon peut être choisi selon ses spécificités (donc après la fécondation de l'ovule et plutôt que de l'avorter il est sélectionné pour soigner un membre de la fratrie gravement malade). Cela permet de soigner un frère ou une sœur porteurs d'une maladie génétique sans remède. Sa fabrication (sa mise au monde) autorise par exemple une greffe de sang du cordon ombilical ou de moelle osseuse pour le frère ou la sœur incurable sans cela. Le premier bébé médicament est né en 2000 aux USA, la France a autorisé la fabrication d'un enfant médicament en 2006.


Cette autorisation de procréer un bébé médicament suppose que le bébé médicament sera (relativement) sain. L'embryon est même mis en route pour cette raison : il faut qu'il soit indemne de la maladie de son ainé. La personne est donc fabriquée pour « servir » ses parents et sa sœur ou son frère, et la société par la même occasion, car si l'on peut soigner l'enfant malade, cela fera autant de moins à payer tout au long de sa vie par des soins souvent lourds et couteux. Le premier avait déjà été fabriqué pour le service parental et social, il n'y a donc pas de grandes différences de conception (c'est le cas de le dire) entre le premier et le second.

Le premier avait été loupé, et comme cela porte préjudice à la famille et à la société statistiquement, on lance la fabrication d'un autre pour rattraper le coup. Si les parents étaient dans la normalité, avec le bébé sain à venir, cela fera du 25% loupé. On reste dans les normes mondiales. Trois pour faire tourner la nation et le quatrième qui servira à occuper quelques membres de la même nation.

Fabriquer un bébé (une personne), un seul, n'est pas une obligation. Personne n'y est obligé (excepté les femmes violées vulgairement ou patriarcalement). Avant que ce bébé soit fabriqué, sa vie n'avait pas de sens puisqu'il n'existait pas. Donc le fabriquer sans raison à ses très grands risques (et aussi celui de la mère) est carrément stupide, c'est animal donc stupide, mais quand c'est humain, c'est-à-dire quand l'acte est analysable logiquement, compassionnellement, c'est immonde.

Un dessin vaut mieux qu’un long discours :
Ce rectangle (vous ne voyez pas un rectangle ?) représente les quelque 140 millions de personnes qui sont fabriquées chaque année sur Terre en ces dernières décennies de folies. La partie à droite est encombrée de formes colorées représentant les humains censés être normaux, et à peu près bien portants.

La partie étoilée à gauche représente les handicapés de naissance, les plus gravement infirmes, les plus douloureusement sabotées par leurs parents avec l'assentiment social et votre propre accord. Cette part gauche de l'humanité a toujours existé, plus ou moins importante, mais a toujours existé.

Quand vous lancez la fabrication d'un enfant, le vôtre (qui ne vous appartient pas), vous acceptez ces millions de handicapés comme une nécessité pour la pérennité de votre espèce, pour la pérennité de votre nation, pour la pérennité sociale, pour la pérennité de vos idées, pour la pérennité des mécanismes de l'univers (dois-je vous demander à quoi servent ces différentes pérennités ?). Vous êtes complices du crime infini de leur fabrication.

Avant de lancer la fabrication d'un enfant, avez-vous ouvert les yeux sur leur sort ? Avez-vous fait un tour (tel un touriste du malheur) dans un hôpital, dans un centre pour handicapé physique ou mental, une école pour enfants inadaptés, une simple petite excursion sur le site de l'OMS, sur celui de handicap international ? Vous ne voyez pas de handicapés autour de vous, c'est qu'ils sont cachés (condamnés au confinement à perpétuité pour cause d'impéritie des fabricants).

Je reviens à mon quasi rectangle ci-dessus. La part de handicap de l'humanité est une certitude. Je dirais une habitude. Nous ne pouvons faire sans. Chaque couple, chaque femme, quand ils ébauchent leurs nourrissons, l'espèrent au moins normal, l'imagine même supérieur. En fait, ils jouent aux dés à quatre faces sur le dos du marmot qui n'est pas encore une personne puisque ce jeu est interdit sur la tête des humains non consentants. L'humanité elle, ne joue pas au dé. Le sort d'une part d'entre elle est d'emblée inéluctablement joué.

Pour que les normaux existent et fassent tourner quelque chose qui n'a aucune utilité dans l'absolue, ils doivent faire exister le handicap et obliger à souffrir son porteur i-n-c-o-m-m-e-n-s-u-r-a-b-l-e-m-e-n-t (au vrai sens de l'adverbe).

Si un individu joue à la roulette russe, par contre l’État ne le fait pas. Il ne joue pas. Il coupe la poire en quatre. Il ne désigne personne en particulier pour subir le malheur du handicap. Mais ce quart sera handicapé gravement. Pire qu'à la guerre. Pire que le confinement servant à sauver quelques milliers ou dizaines de milliers de personnes. L'humanité est handicapée, elle souffre, mais les États s'en foutent. La souffrance est virtuelle pour eux puisqu'ils ne la ressentent pas directement. (Pour rappel, un quart de huit-milliards de personnes, cela doit faire aux alentours de deux-milliards. Les entendez-vous chuchoter leur douleur ?)

Ce quart de handicapés pourrait être sauvé, mais l’État a besoin de sa propre pérennité sans utilité (la continuité de l’État). Alors il préfère conserver le tabou sur le sujet existentiel. L’État fait tout ce qu'il peut pour conserver le peuple dans l'ignorance de la question existentielle dont les philosophent parlent pourtant depuis des milliers d'années. À quoi sert d'exister ? Réponse : à rien. Alors, pourquoi faire souffrir tant de gens ? Réponse : je dois poursuivre. Quoi ? Réponse : l'existence de l'inutilité.

Pourquoi obéir à l'ordre d'exister de l'univers ? Réponse : je suis une personne libre d'obéir si ça me chante, au détriment des souffrants (il s'agit du même genre de libéralisme que le monétaire, toujours au détriment des autres. Libéralisme animal = loi du plus fort.)

Nous sommes tous des bébés médicaments. Nous servons à colmater les brèches de la nation que sont les vieux qui meurent sans gaité de cœur. Nous sommes fabriqués pour soigner la psychopathologie de nos parents. Sans nous ils s'ennuieraient. Sans nous leurs libidos auraient des lacunes. Sans nous l'idée de pérennité que la culture leur a mise en tête leur provoquerait un traumatisme profond.

Nous devons faire gonfler le ventre de nos mères, qui se plaindront de leur propre souffrance. Tu accoucheras dans la douleur. Ne mérites-tu pas de souffrir si c'est pour participer à ce carnage du handicap ? Voyez ces dizaines de milles ventres gonflés à terme expulsant ce jour (aujourd'hui comme demain) les souffreteux pour le service national.

Société = associés = complices.


Merci.


E. Berlherm



Coronavirus - Covid 19




Coronavirus - Covid 19


Le coronavirus a bon dos. Vous l'accusez. Mais il n'est qu'un élément de la nature, un mécanisme normal de la nature. Des virus il y en aura toujours et nous connaissons leur « virulence ». Plus le terrain de jeu du virus est vaste, plus il est heureux et se développe avec bonheur qui est notre malheur. Il est comme un spermatozoïde dans son élément. C'est le nombre d'humains qui cause problème. Car nous sommes la confiture du virus. Il se délecte de nous. Le confinement des humains, ce sont les villes. Nous sommes serrés comme des sardines dans leur ferblanterie. Nous brassons les molécules et façonnons les virus, tant nos coudes sont collés les uns aux corps des autres. Nous sommes (tous les animaux) des mixeurs à molécules qui n'attendent que la bonne manière de s'assembler, et chacune de nos cellules est un vaste aéroport qui guette la navette virus pour la répliquer comme on lance un message : « merci, merci, merci, mille mercis, je n'en demande pas tant ! »
Depuis combien de millénaires êtes-vous prévenus des méfaits des épidémies ? Aujourd'hui, les aéroports internationaux sont comme des pays à l'intérieur des pays. Toute épidémie dans une grande ville est automatiquement une pandémie. Nous sommes virologiquement mondialisés, et cela ne changera plus. Le virus unit chacun des humains sur toute la planète. Il est un moyen de communication silencieux entre toutes les personnes ; même les autres animaux participent au dialogue inter-espèces. Le virus ne nous immortalise pas, il est mortifère et il nous mortifie. Nous sommes en idiocratie et la micro-bestiole se marre de notre stupidité. Où sont les prévisionnistes politiques ?
Gouverner cela signifie tenir le gouvernail, et c'est donc prévoir la mer et le vent. Ils sont instruits nos gouvernants. Ils ont les moyens, de nombreux conseillers, des intelligences naturelles et artificielles à leur disposition. Qu'en font-ils ? Allons-nous rester des milliards d'humains à peupler la planète pour servir de cobayes aux futures générations ? À force de tester tous les virus imaginables, nous allons évoluer en un super humain à l'abri du pare-feu immunitaire que les générations précédentes auront construit. Pourquoi papa/maman vous ont-ils fabriqués ? « pour tester le pare-feu. » Chouette destinée !
Les humains vont-ils tous les deux ou trois ans devoir rester confinés pour laisser passer la tempête covid-20, 21, 22, 23... ? L'ancien que je suis perd son temps et le peu de vie qui lui reste. Mes secondes de vieux valent plus que celles d'un jeune. Plus j'approche de l'heure fatidique qui ne saurait tarder, plus mon cerveau s'impatiente et plus mes muscles rouillent.
Bon, je sais bien que vous êtes innocents de vos conneries, mais tout de même ! Réagissez.


Fin – E. Berlherm



mercredi 1 avril 2020

État Providence




État Providence

On entend souvent parler d'état providence en ce moment à cause du coronavirus. Qu'est-ce donc qu'un état providence ? Mystère !
L'État est soit un état démocratique élu par le peuple au service du peuple, soit un état esclavagiste, un état voleur. Il n'y a pas d'état providence. Les personnes ont toutes été contraintes d'exister. Il est inutile de lancer leur fabrication si c'est pour ne pas les faire vivre correctement. Les personnes contraintes d'exister n'ont pas à démontrer leur utilité sociale pour pouvoir bien vivre. Sinon il est inutile de les fabriquer pour maintenir le cercle vicieux en état de fonctionner vicieusement. C'est stupide.
Cette idée, de vouloir contraindre à l'existence pour entrer au service social ou pour combler les trous dans la trame sociale causée par les morts ou encore pour pérenniser l'espèce, est de l'esclavagisme fondamental. On appelle bébé-médicament un bébé dont on lance la fabrication pour soigner un ainé malade. Pourquoi est-il malade? Comment a-t-on osé le fabriquer avec ce risque infini? Comment appeler un bébé fabriqué pour servir de bouche trou social ? Comment appelez-vous la proportion inadmissible de handicapés de naissance? (Un seul handicap est inadmissible.) Comment appeler un bébé fabriqué pour soigner le désir des parents d'avoir un enfant (cette aliénation mentale et corporelle), parents eux-mêmes fabriqués par d'autres parents malades psychologiquement du même désir de procréer ? Si et quand vous faites un bébé sachez logiquement pourquoi vous osez lancer sa fabrication à ses risques. (Vous ne trouverez aucune raison véritable.)
Soit nous prenons comme base de nos rapports les droits humains (Droits de l'homme), soit nous revenons à notre système animal fondamental sans règles, sans lois. C'est soit l'un soit l'autre.
Si nous prenons les droits humains comme principe de coexistence, alors il faut admettre le fait que lorsque nous fabriquons une personne, cela n'a d'utilité que pour la famille et la société, et aucune utilité pour la personne avant qu'elle ne soit fabriquée. C'est une contrainte qui est faite sur une personne. « Exister » n'est pas une liberté. Personne ne nait librement. (Rappelons comme d'habitude que personne ne maitrise la fabrication d'une existence, et qu'un être, fabriqué pour servir, peut naitre totalement handicapé, ne rendant service à personne et encore moins à elle-même.)
Si vous avez été fabriqué pour servir la société, la moindre des choses est que la société vous maintienne en condition d'exercer votre utilité sociale, idem pour la famille, ce que fait cette dernière par obligation sociale jusqu'à la majorité de l'enfant. La société doit avoir les mêmes devoirs envers la personne, mais cela du début jusqu'à la fin de la vie de la personne. La société n'existe que par cette association entre humains. Elle n'a pas d'autre but que maintenir le groupe en bonne santé, donc chaque personne. Il n'y a pas d'état providence, il n'y a que des états qui s'occupent des personnes qu'il a contraintes d'exister dans le seul but de le maintenir en état de fonctionnement (sans raison). L'état n'existe que parce que les gens existent. Le rôle de l'état est de prévoir dans tous les domaines et cela de façon exhaustive. Qu'il fasse son boulot, ou qu'il disparaisse !
L'État est composé d'êtres humains, de personnes, qui pensent, qui souffrent, qui meurent, qui ont été elles-mêmes contraints d'exister. La continuité de l'État doit passer après leur propre humanité. Nous naissons tous humains avant d'avoir une fonction sociale, et nous mourons humains sans fonction sociale. L'État composé d'humains doit raisonner humainement, comme un ensemble de personnes pour des personnes, puisque c'est son rôle, et pas en machine à pérenniser la machine, en système à pérenniser le système.


Fin – E. Berlherm



lundi 30 mars 2020

Retraite




Retraite


Vous pensez qu’être payé à la retraite en fonction du travail que vous avez effectué est normal ? Mais on vous a contraints à exister à la demande sociale. Vous avez été fabriqué pour servir la société, car vos parents sont des sociaux. Vous avez été fabriqué aléatoirement, c’est-à-dire que vos capacités mentales et physiques sont aléatoires. Et méritez-vous d’être payé en fonction de dons qui vous ont été accordés aléatoirement par la nature aidée de vos parents, ainsi que des aléas de la vie, ainsi que la capacité de vos éducateurs à vous intégrer dans la société ? Êtes-vous pour quelque chose dans tous ces aléas, et surtout de la mise devant le fait accompli de votre existence ? Pourquoi devriez-vous mériter de vivre plus ou moins bien alors qu’on vous a contraints à exister pour le service d’autrui ? N’avez-vous pas participé à faire tourner la Nation sans votre accord ?
La retraite, c’est l’avenir. Mais quand on y est, à la retraite, l’avenir c’est le cercueil, ou l’urne. L’avantage de l’après-vie c’est que nous n’avons pas à la financer. (Mais certains croient à la réincarnation ; ceux-là doivent se méfier, car on va leur demander de financer cette réincarnation. Ils vont devoir ouvrir un compte, à moins qu’on leur fasse payer un impôt pour préparer leur nouvelle future enfance ! Il ne faut s’étonner de rien avec les capitalistes.)
À peine commençons-nous à travailler qu’il faut prévoir la retraite. Non seulement nous avons dû chercher du boulot, que déjà nous devons prévoir notre fin de vie. N’est-ce pas ahurissant ces soi-disant sociétés, c’est-à-dire association entre personnes ayant un but commun ? Quel est notre but commun ? Maintenir la société ? (Mdr ou lol comme disent les jeunes…) Normal que l’araignée qui trotte dans notre cervelle tourne en rond, car pour produire des idées de ce genre il faut le cercle vicieux de notre crâne. Savez-vous quel est le premier mot du dictionnaire, celui qui fonde tous les autres ? Non. Eh bien vous avez raison, il n’y en a pas, comme dans notre cerveau. Rien ne confirme rien. Nos perceptions ne confirment pas le monde, elles ne font que se renforcer les unes les autres. Ne croyez pas que les autres confirment notre opinion sur le monde, car ils ont exactement le même défaut mental que nous ; leur cerveau joue la même ronde que le nôtre, et ils se servent de nos opinions pour assoir les leurs. Pleurons ensemble sur notre sort.
Pensez-vous qu’ils aient prévu notre vie avant de nous l’imposer, nos chers parents et autres associés ? Non, même pas ! Débrouillez-vous comme les animaux que vous êtes ! À 18 ans vous êtes sevrés socialement. Vos tuteurs (père et mère) peuvent lâcher le jeune animal en société ; il est théoriquement apte à brouter ou trouver sa proie, c’est selon l’orientation culturelle parentale (socialiste ou capitaliste). Et puisque tu es sevré, prépare ta retraite. Est-ce que ça ne vous mine pas ce genre de raisonnement ?
On vous a contraint à exister. Vous n’avez rien demandé. La vie est belle. Gagne ta vie. Prépare ta retraite. Pense à la mort. Déjà !
Eh bien, moi, j’y suis. Déjà au bout d’un chemin sans intérêt. Et pourtant combien de personnes auraient aimé vivre une vie comme la mienne plutôt que la leur ?
Ont-ils une tête vos parents et associés ? J’en doute.


Fin – E. Berlherm



Si vous ne savez pas




Si vous ne savez pas


Si vous ne savez pas que votre cerveau était vierge de toutes connaissances et fonctionnalité culturelles à la construction, à la naissance, vous ne saurez pas que tout ce qui y a été installé provient de votre culture, de votre environnement, et donc que toutes vos réactions envers le monde proviennent de vos données mentales, mais aussi de votre construction, et vous n'êtes responsables ni des unes ni de l'autre.
Si vous ne savez pas que le monde est « aresponsable », vous allez vous sentir responsable puisque ON vous le dit. Vous allez avoir des remords, des regrets, des doutes, des peurs, des haines, etc.
Si vous ne savez pas que vous avez été contraint d'exister vous allez vous sentir redevable envers vos parents, redevables d'avoir été moins mal traités que les autres enfants, alors qu'ils vous ont fabriqués pour les servir. Rien n'empêche de les aimer puisqu'ils sont eux également aresponsables d'être, mais vous n'y êtes pas obligés non plus.
Si vous ne savez pas que le libre arbitre n'existe pas, vous allez mal éduquer vos enfants (si vous osez en faire), qui en retour vont produire des âneries.
Si vous ne savez pas que nous sommes une société (cela est marqué 30 fois dans la Constitution), vous n'allez pas savoir que nous sommes associés, que vous avez des associés, et que nous avons été associés de force, de force certes, mais nous sommes associés et en tant qu'associés nous sommes tous redevables les uns envers les autres, eux avec vous et vous avec eux, nous sommes redevables de l'existence des uns et des autres, nous sommes tous assistants sociaux, involontaires certes, mais assistants malgré tout.
Si vous ne savez pas que nous sommes égaux, car tous associés forcés, mais égaux totalement dès la naissance, mais égaux dans tous les domaines, et bien entendu vous ne saurez pas que l'argent doit faire parti du deal, car l'argent nous représente. Nous sommes égaux pas seulement dans les devoirs, mais dans les droits, tous les droits, donc celui d'avoir les mêmes pouvoirs que tous (argent y compris puisqu'il nous représente et qu'il est fabriqué en fonction du travail collectif nommé PIB).
Si vous ne savez pas que l'argent représente votre travail donc votre vie, vous ne réclamerez pas la vie qui vous a été imposée par vos associés égaux en droits et en pouvoir avec vous. Vous ne réclamerez pas d'être rémunéré à égalité simplement pour la vie qu'ON vous a imposé. Et cela sans même avoir à travailler.
Si vous ne savez pas que l’État est à votre service puisque leurs membres, qui sont des vôtres, sont élus pour ça, vous allez leur donner trop de pouvoir. Ils sont là pour tenir le gouvernail du bateau dont vous êtes un des nombreux propriétaires. Vous devez savoir que vous êtes propriétaire du bateau, ou de la maison c'est tout comme. La France est le bateau ou la maison, le bateau ou la maison vous appartient.
Si vous ne savez pas que le travail que vous faites pour vous nourrir est une corvée dans la maison, pour la maison, et que comme tous vos associés vous vous êtes mutuellement imposé l'existence, eh bien vous allez faire des corvées harassantes quand d'autres feront de légères corvées bien et très rémunérées. Mais tout le monde doit faire les mêmes corvées pour la maison France et au même tarif, puisque comme tous les autres vous êtes égaux et que vous n'avez pas spécialement demandé à participer. Vous devez donc toucher le même argent de poche pour les corvées que vous faites pour la maison France, le même salaire, et cela, quelles que soient vos capacités physiques et mentales que vous possédez aléatoirement de naissance. Vous n'êtes pas responsables d'exister avec vos imperfections admises par tous vos associés, ainsi que les leurs. Êtes-vous humains ou animal de base ?
Si vous ne savez pas que le travail que vous faites pour survivre est une corvée que vous exécutez pour la maison France, eh bien, vous allez accepter sans broncher de payer, en plus, des impôts sur les corvées que vous faites déjà pour cette même maison France qui vous a imposé l'existence dans le but de la servir en fonction des capacités qu'elle vous a données aléatoirement en vous fabriquant.
Vous devez savoir que vous avez été construit et donc que vous avez été certainement loupé puisqu'ON (la société qui vous désire) vous doit la perfection de construction. Ne lui doit-on pas la perfection lorsque l'on construit une personne humaine? Nous sommes tous imparfaits à des degrés plus ou moins graves et tous nous le savons quand nous accordons le droit aux personnes de fabriquer d'autres personnes pour pérenniser l'ânerie que nous sommes en masse. Nous sommes donc bien tous d'accord pour ces imperfections, mais pas responsables comme dits au départ puisque l'univers comme nous est aresponsable.
Vous devez savoir que l'humanité est en état grave d'obésité. La surpopulation ne sert à rien. La surpopulation engendre tous les maux. La surpopulation engendre les guerres, les famines, les déforestations, le goudronnage le bétonnage la plastification de la planète, les épidémies et pandémies, et le malêtre permanent. La surpopulation existe depuis les premières tribus ; elle a toujours été locale, et maintenant elle règne sur la planète entière. La surpopulation ne sert définitivement à rien, même pas à progresser, car le progrès doit servir les individus et chacun doit y participer. Or la surpopulation entraine que seuls quelques-uns participent au progrès quand la majorité trime pour leur payer un salaire mirobolant.
Vous devez savoir ces choses essentielles sinon vous aurez un comportement défectueux qui se transmettra dans la culture, ce qui engendre des systèmes dans lesquels vous baignez et vous imprégnez les nouveaux arrivants qui intimement, mais inconsciemment, tout comme vous-mêmes, savent que cela sonne faux. Si vous vous plantez sur le monde et vous-mêmes et sur la société, vous allez vous planter sur l'analyse. Sans ces vérités absolues, vous allez agir stupidement. Voyez ou nous en sommes. Guerre constante, famine constante, épidémie constante. Lucrèce il y a plus de 2000 ans termine son livre sixième par la description d'une épidémie. Aujourd'hui ce ne sont plus des épidémies ce sont des pandémies puisque les frontières de « tous les pays du monde » sont concentrées dans les aéroports internationaux de toutes les grandes villes du monde. Combien de temps les gouvernants de la planète ont-ils attendus avant d'admettre qu'il y avait pandémie, alors que ces aéroports font systématiquement de chaque épidémie une pandémie ? (Attention aux croyants qui se croient protégés divinement, ils vous contaminent sans vergogne, puisque si vous êtes mécréants vous ne méritez que l'enfer. Mais n'oubliez pas qu'ils sont eux également aresponsables.)
Les dieux avaient été trucidés par Épicure et Lucrèce, bien avant Nietzsche, aucun n'a survécu. Vous devez l'admettre; de ce point de vue nous sommes seuls dans l'univers. Alors, n'attendez pas qu'ils règlent (ces dieux incongrus et obsolètes) les problèmes que vous créez vous-mêmes en existant, sans raison autre que l'envie de copuler pour imiter vos prédécesseurs et par votre libido déchainée.
(Je respecte les gens qui disent des conneries, mais pas les conneries qu'ils disent. Il ne faut pas confondre.)
Si vous ne savez pas que vous possédez quelques fonctionnalités mentales (presque) neutres, vous ne saurez pas leur importance et leur utilité pour raisonner comme un rationaliste. Et si vous ne savez ce qu'est le rationalisme et qu'il existe, comment pourrez-vous vous dépatouiller de vos contradictions et paradoxes ou mythomanies ?


Fin – E. Berlherm