mardi 12 novembre 2024

La vie n'est pas un cadeau !

 

La vie n'est pas un cadeau !

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

La vie n'est un cadeau que pour une personne qui existe, quelqu'un qui a été fabriqué, et devient une personne quand la fabrication est complète. Et surtout quand on fait un cadeau, on ne le reprend pas. C'est-à-dire qu'on ne donne pas un cadeau qui a une limite dans le temps (la vie a toujours une limite puisque Socrate est mortel (comprends qui veut !)).

Le fait que ce cadeau soit limité dans le temps implique qu'il s'agit juste d'un prêt. Mais, comme pour le cadeau, le prêt est pour une personne qui existe déjà. Évidemment si la personne est vivante, c'est que ce cadeau ou ce prêt lui a déjà été fait... ce qui n'est pas le cas.

Dialogue de sourd et d'entendant :

Le sourd : « Je t'ai donné la vie. » (sous-entendu : je t'ai donné la souffrance, je t'ai donné la vieillesse, je t'ai donné la mort, et tout le reste...)

L'entendant : « Puisque c'est un cadeau provisoire ! tu veux certainement dire que tu m'as prêté tout ça ! et tu veux que je te rende lequel en premier ? »

La vie n'est pas un cadeau sinon tout ce qui la constitue serait un cadeau. Ce qui constitue la vie commence par l'incertitude de sa propre santé mentale et corporelle, les handicaps et les maladies, le système de douleurs et de besoins qui permet à la société de nous contrôler, ensuite la servitude de l'enfance, les obligations d'apprentissages.

Puis les obligations de travail dues aux obligations constituées des besoins corporels et des obligations sociales, que les salopards appellent « devoirs sociaux » parce qu'ils prétendent que nous avons des droits malgré l'obligation d'exister ; puisque nous avons des droits, nous avons des devoirs en contrepartie (les dictateurs sont moins hypocrites !).

Et, si nous parvenons jusque là, selon la durée aléatoire de l'existence individuelle, l'obligation de vieillir rarement en bonne santé, avec ce qui est inhérent au vieillissement le harcèlement de l'idée de mort dont la silhouette se profile. Puis vient, ineffable, l'obligation de mourir. (En général les géniteurs ne voient pas les dégâts qu'ils ont causés sur notre personne, car ils ne nous verront ni vieillir ni mourir...)

Il faut ajouter à toute cette acidité, tous les aléas de l'existence dans une société et un monde dangereux, instables, une jungle concurrentielle en contradiction avec le terme « société »...

Si la vie est un cadeau alors tout ça ferait partie du cadeau. Eh bien ! Non merci, ne me fais pas ce cadeau et n'attends pas que je te donne, vivant, la réponse, tu pourrais le regretter.

Quand il s'agit d'un cadeau, il peut être refusé. Pouvez-vous le refuser ? Non, la vie n'est pas un cadeau que l'on peut refuser. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit du cadeau d'un dictateur : notre génitrice.

Et ne me dites pas qu'il y a aussi un géniteur et la Nature, car si vous vous vantez de la responsabilité, donc de pouvoir contredire le déterminisme de l'univers, eh bien que chaque personne prenne ses responsabilités. La femme étant l'ultime décisionnaire, même dans le monde patriarcal barbare (puisqu'elle possède un index), elle est responsable. Dans notre monde démocratique, qu'elle établisse un contrat natal avec le géniteur pour chaque enfant, et ainsi la responsabilité sera entière, pas partagée 50-50, non, entière, 100% de responsabilité des deux parties associées dans cet acte animal !

Sinon faites ce que je vous recommande : annulez la notion de responsabilité, adoptez la vérité, la réalité de l'innocence d'exister en permanence, et réfléchissez à l'utilité et l'éthique de vos actes.

La vie a une date de péremption, une sorte d'obsolescence programmée, mais souvent cette date de péremption n'est pas inhérente à l'ADN, mais à la société, aux rapports sociaux. Nous pourrions tous nous la couler douce en petit nombre sur un vaste paradis terrestre ; mais la violence fait également partie du cadeau, le seul que vous ne devriez pas rendre, qui aurait dû rester dans la boite de Pandore avec l'espoir. Profitez bien !

Prière rationaliste : « puisqu'on nous a désirés, ne nous faisons pas désirer. Demandons-leur de respecter les règles d'une invitation à exister humaniste. Qu'ils nous accordent, bienêtre, longévité, intérêt de l'existence ! Ainsi soit-elle ! »

Fin – E. Berlherm



lundi 4 novembre 2024

Le libre arbitre est-il compatible avec le déterminisme ?

 Le libre arbitre est-il compatible avec le déterminisme ?

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

Pourquoi vouloir que le libre arbitre existe ou faire comme s'il existait ? Soit il existe, soit il n'existe pas. Je suis rationaliste, comme vous le savez ou feriez mieux de le savoir avant de poursuivre, et cette question et son commentaire en sont une expression.

Certains se posent la question de savoir si le déterminisme de l'univers, donc de nous-mêmes, est compatible avec le libre arbitre. La réponse est simple : le libre arbitre étant impossible la question est absurde, mais posons la quand même. Beaucoup d'humains veulent diriger le monde dans la direction de leur choix plutôt que par une éducation rationaliste donc honnête. Dans tous leurs discours, ils prônent la Vérité. Mais voilà qu'ils découvrent deux vérités fondamentales dont l'une dérange leur plan, alors ils choisissent la vérité qui les arrange et tente de cacher ou de nier l'autre vérité pourtant encore plus fondamentale que celle de leur choix. C'est simplement mentir à ses « associés humains », et c'est contreproductif. Vous êtes un associé humain, les autres associés ont les mêmes droits de posséder les mêmes vérités que vous et réciproquement, personne n'est supérieur à personne ni inférieur à personne. La culture comme la vérité s’établissent progressivement par une moyenne générale (temporelle), personne n'a le droit de forcer cette moyennisation (dans le temps) pour le bénéfice de ses idées personnelles.

J'ai déjà démontré que le libre arbitre était impossible, je vais donc malgré tout répéter quelques éléments de cette démonstration, cela vous évitera d'aller chercher dans mes textes par vous-mêmes (voir les quelques liens dans la présentation de la vidéo).

« Ce n'est pas moi qui active mes neurones, ils sont actifs tout seuls » est sans doute la plus simple à comprendre des démonstrations. Encore plus fondamental, « ce n'est pas moi qui me suis fabriqué ». Encore une autre assez simple et déjà dite par d'autres, « Je suis le résultat des éléments (tous actifs) qui me composent et pas l'inverse ». Encore une, « N'importe qui peut modifier la structure de mon cerveau donc de ma pensée par des mots ou des images. Je suis comme une bouteille sans bouchon ». Vous en voulez encore une, « La liberté imposée n'est pas de la liberté ».

Un individu est nommé par la société et ses parents, mais il n'est jamais la même personne au cours de cette vie de transformation insensible (un morphing) passant de la conception à la mort. Et c'est un argument supplémentaire pour le déterminisme, et qui s'oppose au libre arbitre, mais pas à l'innocence d'exister. Nous sommes toujours différents, telle la barque de Thésée.

La procréation est la mère de tous les crimes, c'est une vérité. Le libre arbitre est impossible, il n'existe pas, c'est également une vérité. L'humanité ne peut pas échapper à la réalité de l'impossibilité du libre arbitre. Par contre il y a un moyen simple de ne pas faire de la procréation le plus grand des actes criminels, c'est de supprimer la notion de crime qui est artificielle, une pure invention humaine qui n'existe pas chez les autres animaux, et dont elle s'est passée pendant des dizaines de milliers d'années avant l'invention des coutumes et des lois. Les humains ont inventé ces deux notions. Celle de crime « peut » être annulée, car elle est artificielle. Celle du libre arbitre « doit » être annulée, car elle est erronée. Si l'humanité ne supprime pas la notion de crime, elle ne pourra pas annuler le fait que les gens sont innocents d'exister en permanence (et ce n'est pas une bondieuserie), qu'ils ont été fabriqués sans leur accord (c'est une vérité absolue), et donc qu'ils ne peuvent pas être responsables de leurs actes. Ce qui est évidemment équivalent à supprimer les notions de crime de délit et de pénalité dans la pratique.

Je vous suggère de remplacer la pénalité par l'éducation ce serait bien plus efficace. Pour l'instant vous faites du bourrage de crâne à la volée au lieu de réaliser une éducation individuelle comportementale et contrôlée.

On n'éduque pas quelqu'un de la même façon s'il est créé par un dieu ou s'il est le résultat mécanique du fonctionnement de l'univers ; s'il possède un libre arbitre ou s'il n'en possède pas ; s'il est un être responsable ou s'il ne l'est jamais. On n'éduque pas quelqu'un correctement si l'on ne connait pas son fonctionnement aussi exact que possible, et encore moins si l'on fausse les informations à la fois pour et sur les personnes éduquées que pour et sur les éducateurs. Il est donc nécessaire de démêler le vrai du faux.

L'invention de la notion de responsabilité individuelle dédouane les puissants de leur propre responsabilité. Les gouvernants et les États se déifient pour dominer de plus haut leurs sujets, pourtant leurs associés. Les parents sont des êtres puissants, des géants pour leurs enfants. Tous se dédouanent de la responsabilité d'avoir fabriqué des enfants imparfaits, de les avoir éduqués imparfaitement, et bizarrement de la société jungle absurde dans laquelle ils tentent d'intégrer leurs enfants pour leur propre service. Pourquoi inventer la responsabilité, s'en libérer socialement globalement par un dénie complet, et s'emberlificoter dans la responsabilité individuelle qui n'a aucun sens ? Mystère de la légendaire « intelligence » humaine !

La croyance est un parasite de la compréhension. La croyance au libre arbitre est doublement pénalisante.

Principe d'innocence actuel : tant que la justice n'a pas fini son travail, tout prévenu est considéré comme innocent, ce qui implique que policiers, procureurs, avocats et juges s'entretiennent avec un innocent tant que le jugement n'est pas définitif. Or tout jugement peut être rejugé même après la mort d'une personne. Quand la société recherche un coupable et trouve le supposé coupable, l'accusé selon les enquêteurs, la justice fait son procès. L'accusé a un avocat, son rôle est de chercher le moindre doute en faveur de l'accusé, car le moindre doute profite à l'accusé. Le mis en cause est innocent tant que la justice ne l'a pas déclaré définitivement coupable. L'accusé pouvant faire appel, il est donc toujours innocent tant que l'appel n'a pas été rejugé. Le premier juge n'a donc jamais un coupable devant lui avant le traitement définitif par la justice, et la justice ayant déjà rejugé des gens qu'elle avait accusés, punis, et emprisonnés, on peut même dire que toute personne est réellement innocente puisqu'on ne peut savoir à l'avance si son cas ne va pas être rejugé ; il peut même être rejugé des centaines d'années plus tard ce qui annule sa culpabilité tant que le verdict final n'est pas établi. Mais est-ce bien le verdict final ? Il n'y a donc en taule que des innocents... selon le principe actuel basé sur la notion d'innocence tant que le dernier recours n'a pas été établi, qui peut d'ailleurs, comme je viens de le dire, être établi même par « contumace » après la mort...

Du point de vue rationaliste de « l'innocence d'exister en permanence », qui n'est pas celui de la justice actuelle, tout le monde est constamment innocent. On peut en déduire que finalement selon un point de vue ou l'autre tout le monde est constamment innocent, tous les emprisonnés sont innocents. Si un jour la notion d'innocence d'exister en permanence, et mieux encore la notion d'aresponsabilité, est adoptée par une Société rationaliste, toutes les personnes actuellement emprisonnées seront en fait déculpabilisées, elles auront subi au cours de leur vie un préjudice véritable pour elles-mêmes et néfaste pour la culture humaine dans son ensemble. De par la continuité de l’État, les lois futures sur la pénalité devraient avoir le même impact sur les lois actuelles et anciennes, en supposant que l'humanité s'améliore au lieu de se dégrader, ce qui je l'espère ira dans le sens de la compréhension que la contrainte d'existence implique l'innocence de toute personne constamment. Du point de vue de la continuité de l’État et de ses lois, les lois actuelles déculpabilisent une quantité fantastique de personnes (aujourd'hui, innocentes, car innocentées par nos lois actuelles) qui ont autrefois été torturées et trucidées par nos ancêtres. Aujourd'hui nos taulards seront les innocents de demain, si vos descendants deviennent des adultes humains rationalistes, et quittent leurs habits de magiciens.

Le travail d'un avocat est de défendre son client par tous les moyens accordés par la loi. « Le doute profite à l'accusé » en fait partie. Si une information lui vient aux oreilles, il doit en parler à son client. Car c'est le rôle de l'avocat de faire connaitre à son client la façon dont il peut le défendre. Or la notion de responsabilité individuelle n'a jamais été démontrée par la société, le libre arbitre lui également n'a jamais été démontré, et il n'a jamais été démontré qu'un être humain pouvait être capable de responsabilité individuelle qu'il ne s'agit pas de confondre avec l'autonomie d'une personne. L'avocat devrait savoir que la fabrication imparfaite d'une personne, son éducation imparfaite, son insertion imparfaite dans la société est de la « responsabilité » (selon le sens social) des parents associés donc de la société. L'innocence d'exister en permanence permet à l'avocat de traiter la personne non pas comme un punissable, mais comme un éventuel ré-éducable, c'est la société qui s'est fourvoyée dans la fabrication, l'éducation, et l'insertion, de l'individu, ce n'est pas l'individu qui s'est mal fabriqué, mal éduqué, mal inséré, la personne n'a rien demandé, elle n'a pas demandé à exister, elle a été mise devant le fait accompli de l'existence et du reste...

Vous avez besoin que responsabilité et libre arbitre existent pour culpabiliser les autres. Parce que vous-mêmes êtes bien évidemment blancs comme neige. Mais la responsabilité et le libre arbitre n'existent pas, vous feriez mieux de vivre dans la réalité; la description du monde par vos mots doit correspondre à la réalité, pas à vos phantasmes.

La censure est de la dictature, la dictature est de l'esclavage, l'esclavage est un crime, la censure est donc un crime. L'autocensure est de la censure, l'autocensure est donc un crime.

Si vous voulez combattre le capitalisme et la croyance, il faudra en passer par la notion d'innocence d'exister. Si vous passez par le libre arbitre vous n'éradiquerez ni croyance ni capitalisme ni ne modifierez la gouvernance, car ils ont besoin du libre arbitre pour établir leur suprématie sur le monde. En prétendant que le libre arbitre existe pour responsabiliser les procréateurs vous restez dans le schéma moderne du mensonge et de la dictature par la censure. La vérité doit toujours être dite même quand elle vous dérange. Vous n'avez pas à juger par vous-mêmes qu'une vérité fondamentale doit être cachée aux autres individus parce que cela dérange votre vision des choses. Pour que la démocratie des idées se mette en place, il faut dévoiler toutes les vérités, même celles qui vous paraissent dérangeantes.

La procréation est un acte criminel, la mère de tous les crimes. C'est une idée extrêmement dérangeante pour la religion, le capitalisme, et la gouvernance des nations (des milliards de personnes), en dire deux de plus sur l'impossibilité du libre arbitre et l'innocence d'exister ne devrait pas plus mal passer.

La notion de compatibilité du libre arbitre avec le déterminisme n'est pas une démonstration que le libre arbitre existe et donc comme il n'a jamais été démontré le doute profite toujours à l'accusé. Cela ne sert strictement à rien d'imaginer cette idée de compatibilité. Deux notions absolument contraires ne peuvent être compatibles.

(L'accusé est le procréateur, selon l'antinataliste et l'antiprocréateur, car pour lui il est le producteur de tous les maux de la Terre. Ce qui est vrai sans conteste selon votre façon de responsabiliser, car la procréation est indéniablement la mère de tous les crimes.)

La philosophie est un besoin de raison de sagesse de vérité. Le philosophe sage utilise la vérité et la raison pour avancer dans ses recherches. Le libre arbitre n'est pas une philosophie, cela ne veut rien dire ; il n'y a pas « une » philosophie, il y a « la » philosophie dans son ensemble. Mais on peut philosopher sur l'idée du libre arbitre ou sur l'idée de la licorne, et aussi sur l'alchimie et la métaphysique. Les définitions ne font pas, des idées saugrenues de l'être humain, des vérités. Le libre arbitre a une définition comme la licorne. La définition du libre arbitre ne l'installe pas dans la réalité. Il n'y a aucun moyen de libérer le cerveau de sa matérialité. Le cerveau est un objet matériel. La mémoire est matérielle, et si le libre arbitre devait exister il serait installé dans cette mémoire et serait tout autant matériel. Il serait analysable et on pourrait en réaliser un algorithme que l'on pourrait transcrire en informatique. Aucune fonction mentale, aucune connaissance, n'échappe à la matérialité.

La liberté de choix pourrait, selon certains, coexister avec certaines formes de déterminisme. Mais, « la liberté de choix » n'a rien à voir avec le libre arbitre. La liberté de choix est le fait que personne ne vous limite dans vos choix ou vous interdise certaines possibilités de choix ou vous influence dans vos choix ; personne n'intervenant « physiquement » ou par des lois, ou par la menace directe ou indirecte, pour vous dire ce que vous devez faire. Un oiseau a la liberté de choix, une voiture autonome a la liberté de choix (si personne n'intervient dans sa conduite). Le libre arbitre n'est pas simplement la liberté sinon on n'en parlerait pas ; mais on parle des deux, à la fois de libre arbitre et de liberté de choix, et aussi de liberté de penser. On ne dit pas la « liberté de votre arbitre » de choisir ou de penser ; on dit « votre libre arbitre », parce que l'arbitre semble être capable lui-même d'être libre au milieu de la pensée, une sorte de fonction baladeuse autonome. Qu'est-ce que cet arbitre qui pourrait éventuellement être libre ? Si l'arbitre c'était la personne en entier, eh bien, pourquoi ne pas simplement dire « vous êtes libre » de faire des choix ; ce qui reviendrait à la simple liberté de faire des choix, « la liberté de choix ». Mais non, c'est « votre » libre arbitre, qui semble faire partie du système mental comme une fonctionnalité à part, une fonctionnalité acquise de la pensée humaine (car qui pense que les autres animaux ou les bébés humains ont un libre arbitre ?). Donc, dans le cerveau, il y aurait une fonctionnalité qui ne serait pas du ressort de la matérialité, elle ne serait pas le résultat de l'activité matérielle des cellules nerveuses qui comme chacun sait ne savent pas que nous existons et se foutent pas mal de se connecter à gauche ou à droite en haut ou en bas selon leur bon plaisir. Il faudrait donc, puisqu'elle est nécessairement matérielle, que ce soit une fonctionnalité acquise par apprentissage, comme la table de multiplication, ce qui me laisse perplexe sur sa valeur juridique pour responsabiliser les gens ; car est-ce une obligation légale de savoir la table de multiplication, d'avoir le potentiel pour que s'installe le libre arbitre dans son propre cerveau, ou d'avoir un système mémoriel en bon état de marche ? (Comme je le dis souvent : « Monsieur le juge, excusez-moi, mais j'ai effacé mon libre arbitre par hasard dans une fausse manœuvre, pouvez-vous faire une IRM pour voir où il en est ?) Le système éducatif n'implique-t-il pas en priorité les éducateurs (parents et société) ? D'ailleurs pourquoi la justice incrimine-t-elle parfois les parents dans l'éducation de leurs enfants, mais pas toujours, alors qu'ils sont non seulement responsables de l'éducation primaire (imparfaite) des premières années, mais de la fabrication (imparfaite) de l'enfant ? Et pourquoi la société se juge-t-elle non impliquée dans le résultat final du comportement de la personne qui est passée dans la moulinette scolaire, avec tout le bidouillage mental et le chamboulement du cerveau que cela comporte ?

Il semblerait que pour le libertarianisme le libre arbitre implique une réelle indétermination. Les libertariens n'expliquent pas plus que les autres ce que pourrait être le libre arbitre. Nous sommes toujours et encore dans le doute qui profite à l'accusé. Qui est le grand accusé de notre monde ? Puisque la procréation est la mère de tous les crimes (c'est indéniable) ; eh bien, tous les procréateurs auteurs de la misère et de la folie du monde humain sont les accusés selon le principe de responsabilité social actuel.

Quelle indétermination ? Mais il n'y a pas de trou dans l'univers dans lequel des pièces du taquin universel peuvent se ranger pour permettre aux autres de se déplacer. Il n'y a pas d'absence, pas de rien, pas de lacune. Nous ne sommes pas « dans » l'univers, nous sommes « de » l'univers, des éléments de l'univers. Pendant que vous dites « Mississippi » l'univers a été modifié 5,4 X 10^44 fois. Avez-vous ressenti toutes ces vibrations dont vous êtes le résultat ? Qu'est-ce que vous contrôlez de vous-mêmes, alors que vous ne contrôlez rien au niveau quantique de ce qui vous constitue ? Vous êtes la somme des interactions qui vous constituent et rien de plus.

Cette autre remarque m'a été adressée : si « personne n’est responsable ni coupable de ses propres actions », cela innocente aussi les procréateurs de nous avoir mis au monde (sous-entendu, alors que nous luttons contre la procréation). Oui, et alors ? Ce n'est pas une raison suffisante pour nier une vérité, une vérité fondamentale. La censure, le dénie, la manipulation sont des procédés utilisés par les religieux, les capitalistes, et les gouvernements. Le but de toute éducation est de changer le comportement des gens, car l'ensemble des comportements humains fondent la culture générale dans laquelle baignent les nouveaux entrants (voyez l'actuel état du monde faussé par les croyances diverses et variées). Il ne s'agit pas d'éduquer par la culpabilisation, il s'agit de le faire en distribuant des informations correctes sur le monde et sur l'être humain. Comment parviendrez-vous à masquer la contrainte d'existence, la fabrication imparfaite des personnes, leur éducation imparfaite, l'intégration forcée dans des sociétés imparfaites, et donc l'impossibilité de leur culpabilité. Comment allez-vous nier la matérialité du monde et l'impossibilité de l'immatérialité ? Comment allez-vous empêcher de comprendre la raison du déterminisme, celle de l'aresponsabilité, celle du continuum, celle de l'impossibilité du libre arbitre, et surtout celle de la contrainte d'existence qui implique l'innocence d'exister en permanence (qui n'est pas une bondieuserie) ? Toutes ces informations sont simples et aisées à découvrir, soit par soi-même soit sur le web. Comment allez-vous éduquer à la rationalité tout en vous comportant irrationnellement en cachant des vérités fondamentales sur l'existence ? L'innocence d'exister en permanence tient au fait que personne n'est autogène. Comment voulez-vous faire disparaitre cette information, de l'impossibilité de l'autogénie qui entraine l'innocence, que chacun peut découvrir et redécouvrir par lui-même ? Vous voudriez le faire en prenant le contrôle des médias, comme un bon dictateur ! Vous voulez flageller les bavards, les enfermer en Sibérie, faire l'autodafé des idées !

Même si le libre arbitre existait vous ne pourriez être responsable de votre existence, de votre fabrication imparfaite, de votre éducation imparfaite, et du monde imparfait dans lequel vous avez été jeté. Votre innocence due à cette fabrication par vos parents supplante tout le reste. La société ne peut rien ajouter à votre fabrication et pas plus à votre éducation pour vous responsabiliser et vous culpabiliser éventuellement de ne pas vouloir suivre leurs règles, puisque ce sont eux qui dans tous les cas, selon leur propre principe de responsabilité, seraient responsables de tous les ajouts qu'ils font. Le fabricant est responsable de sa fabrication ; vos parents aidés de la société sont responsables de votre fonctionnement de A à Z toute votre vie puisqu'ils ont lancé la boule de neige (œuf fécondé) qui a déclenché l'avalanche (vous) nourrie par la société. Idem pour vos parents. L'avalanche n'est pas responsable d'exister et des dégâts qu'elle cause. Aucune avalanche n'est parfaite.

Un Nouveau Monde : il s'agit simplement de remplacer le terme responsable par un autre terme indiquant l'origine de l'erreur. Celui qui est à l'origine de l'erreur doit modifier son comportement avec toute l'aide nécessaire, et cela me parait suffisant. S'il ne veut pas le faire, et c'est son droit, la société doit lui montrer les conséquences. Dans un monde surpeuplé, le choix n'est pas vaste... vous feriez mieux d'y remédier.

Que désire-t-on faire ? On veut changer le monde. On ne va pas le changer si l'on reste dans le mode existant, le mode actuel, le mode de la croyance et du capitalisme, c'est-à-dire de l'exploitation de l'homme par l'homme. On ne changera pas le monde en racontant des bobards, des fake news, ce qui est la méthode du croyant du capitaliste et du gouvernant. Si vous voulez changer le monde, toutes les vérités fondamentales doivent être dites même si elle semble déranger votre système, vos prédictions. Démocratie et humanisme impliquent le rationalisme dans toutes les têtes humaines. La dictature au contraire fait la sélection des vérités qui l'arrangent, cela semble parfois bien, provisoirement, mais jamais à long terme.

Le libre arbitre s'il existait ne serait pas dans un petit nuage, il serait situé dans le cerveau et fonctionnerait avec le matériel qui s'y trouve comme toutes les autres fonctions mentales. Or la pensée, dont toute fonction mentale fait partie, est le résultat des mécanismes matériel du cerveau. Rien n'échappe à cette matérialité, ce mécanisme général, et le fait que c'est le résultat des myriades de mécanismes au niveau quantique qui produit notre pensée donc toutes les fonctions et connaissances que nous acquérons. Nous ne faisons pas la pensée, la pensée résulte du fonctionnement général du matériel.

L'univers est déterministe, car l'univers ne peut déroger à ses propres mécanismes. Un mécanisme de l'univers ne peut déroger à son propre mécanisme. Cela seul devrait suffire à comprendre que l'univers est déterministe, et nous avec. L'univers est complet, il n'y a pas de trou ni lacune, ce n'est pas un jeu de taquin (pousse-toi de là que je m'y mette !). Tout l'univers est occupé, par définition, par les mécanismes de l'univers. Il n'y a aucun endroit de l'univers où les mécanismes (de l'univers) peuvent fonctionner à contresens des mécanismes de l'univers (évidemment). Nous sommes des mécanismes de l'univers, nous ne pouvons déroger à nos mécanismes quantiques, les mécanismes de l'univers. Nous n'avons pas accès au niveau quantique, c'est bien trop rapide pour nous, ou plutôt nous sommes extrêmement lents, nous sommes le résultat des myriades de mécanismes quantiques qui nous constituent. Pour dire « mécanisme » il faut une seconde, et pendant cette seconde le présent quantique a été modifié 5,4 X 10^44 fois (à vos marques ! Prêt ! Partez !). Chaque présent quantique de l'univers est non modifiable, et chacun est le résultat de l'activité générale du précédent. Nous ne pouvons faire tourner le spin de nos particules élémentaires selon notre bon plaisir. Nous sommes le résultat de tout ce bazar. Ce n’est déjà pas si mal que l'univers nous ait fabriqué et que tant de parcelles d'univers soient conscientes d'être des parcelles d'univers (peut-être pas tout le monde !). Je n'ai pas de libre arbitre, je le sais, je suis un observateur conscient d'être ce qu'il est et cela est certainement plus efficace que de vouloir contredire, et contrecarrer ce qui ne peut pas l'être. Si la matière est une fonction d'onde, alors nous sommes des fonctions d'ondes, nous ressemblons plus à des flotteurs de l'océan univers, ballotés selon les courants (nous ne nageons pas).

Aresponsabilité ou pas, déterminisme ou pas, libre arbitre ou pas, les parents ne sont pas plus responsables d'exister que leurs enfants. Nous sommes tous innocents d'exister en permanence (ce n'est toujours pas une bondieuserie) et rien ne peut y changer. L'admettre ou pas fera partie du déterminisme de votre cerveau, de vous-mêmes, ce qui conduira à votre comportement déterministe à venir. Vous ne dérogerez pas aux mécanismes déterministes de l'univers, car c'est impossible. Les choix que vous ferez seront bons ou mauvais, ils seront dans les deux cas déterministes. Faites les bons, de préférence ! Mais vous ferez ce que vous ferez, et je vous défie de refaire ce que vous avez déjà fait...

La justice, qui comme vous le savez est fort maligne, punit une personne d'avoir été ce qu'elle était alors qu'elle n'est déjà plus ce qu'elle était. Allez donc savoir ce que la justice punit puisque l'être qu'elle aurait voulu punir n'est déjà plus là depuis pas mal de présents quantiques, en gros quelques myriades^myriades.

Quand on flagorne une personne, c'est pour obtenir quelque chose d'elle. Si les humains ont inventé l'intelligence et le libre arbitre, c'est pour flatter à outrance leurs propres enfants afin de les convaincre de travailler pour eux. Par cette méthode, l'humanité s'est outre-flattée elle-même. Sa culture, sa civilisation s'en ressentira pendant longtemps encore.

La reine Humanité, entourée de narcisses, se penche menaçante vers le miroir et lui demande qui est la plus belle et la plus intelligente des espèces...



Avant de conclure :

Vie imposée, souffrance imposée, vieillesse imposée (pas nécessairement), mort imposée. Sans liberté (d'exister) peut-on avoir des choix libres ? Être dans une cellule de quelques mètres carrés n'est pas de la liberté et pourtant dans la cellule vous avez une infinité de choix possibles. Aucun maton ne va contrôler chacun de vos gestes. Que la cellule fasse 10m² ou 510 millions de km² (surface de la Terre) ne change rien. Dans les deux cas tout vous est imposé, votre existence, votre corps, vos potentiels avec les fonctionnalités physiques et mentales imposées, la fonctionnalité choix elle-même imposée avec l'obligation de faire des choix (les bons choix de préférence), et les connaissances imposées qui vont s'installer en vous sans que vous ne sachiez comment ni où et quel dégât elles vont occasionner, et une pensée imposée qui fonctionne sans votre accord, etc. L'univers est un mécanisme, nous sommes des mécanismes de l'univers, il n'y a aucune liberté dans un mécanisme. N'oubliez pas de dessiner le syllogisme socratien pour vous convaincre de tout ça.

Et n'oubliez pas que la fake « liberté » est une belle invention de vos parents et de la société pour obtenir de vous que vous participiez soi-disant « librement » à leurs petits jeux sociaux, qui ne sont que le système résultant de notre composante animale dont ils ne sont pas maitres eux-mêmes.

Un rationaliste ne sélectionne pas les vérités à dévoiler. Il ne se juge supérieur ou inférieur à personne.

La conclusion :

Le dénigrement de l'humanité (ce dénigrement n'est qu'une mise au point) par l'absence de libre arbitre et le déterminisme de l'univers, est un moyen efficace de lutter contre la croyance et le capitalisme (individuel et gouvernemental), ce qui serait un grand pas vers le rationalisme et vers une solution (sans souffrance) de la disparition de l'humanité pour, justement, éliminer la souffrance. L'innocence d'exister (en permanence) est un moyen d'améliorer les rapports humains, un moyen pour supprimer la croyance et le capitalisme. Le rationalisme est une forme de gouvernement individuel qui pourrait efficacement remplacer le gouvernement démocratique, qui est une dictature élective quoique les dirigeants actuels tentent de faire croire. Si vous cherchez la liberté à son maximum, optez pour le gouvernement rationaliste individuel, et bien entendu, cela va de soi, un dépeuplement du monde drastique pour diminuer la souffrance vers son minimum. Mais le déterminisme de chaque présent quantique de l'univers vous conduira là où il vous conduira...

Croyants, franchement, pensez-vous réellement que votre créateur parfait aurait déjà oublié que c'était lui qui vous avez fabriqué, et imparfait en plus ?

Une information perçue, lue ou entendue est une information qui modifie votre cerveau et votre comportement, cela n'échappe ni au déterminisme ni à l'impossibilité du libre arbitre.

Salut tout le monde ! Et bonne chance pour la suite !

Fin - E. Berlherm



samedi 20 juillet 2024

Argument contre la peine de mort (suite) - La Société est une association

 

Argument contre la peine de mort (suite)

La Société est une association

La vérité est un bien public, donc un service public.

La Société ou la Nation sont une association ; ces termes sont utilisés 90 fois dans la Constitution française. Qu'est-ce que signifie d'être associé ?

Tout d'abord nous ne devons pas oublier que nous avons été contraints à cette association. Mais ce dont je veux parler c'est de la conséquence de cette association quand un jugement est fait à votre encontre ou contre un de vos proches, un membre de votre famille, voire votre propre enfant.

En tant qu'associé vous participez au système démocratique français (si vous êtes d'un autre pays, cela va dépendre du régime du pays). Le système d'association démocratique est basé sur la représentation. Les élus de la société vous représentent. Lorsqu'ils font des lois, vous faites ces lois et vous êtes d'accord avec ces lois par principe, même si vous n'avez pas voté pour les personnes qui sont élues et vont agir au nom de chacun des Français.

Lorsqu'un gouvernant, un policier, un soldat, ou un juge applique une loi, il le fait en votre nom. Lorsqu'un soldat ou un policier utilise son arme légalement, il le fait en votre nom. Quand il presse la détente légalement, vous pressez la détente légalement. Quand il tue légalement, vous tuez légalement. C'est-à-dire que vous l'avez autorisé à le faire et qu'en tant qu'associé, ou complice selon votre vision de ce monde absurde, vous l'avez fait également. Quand ils tuent, vous tuez. Quand ils blessent, vous blessez. Quand ils font de l'esclavage légal ou du chantage légal, vous en faites également.

Quand un juge envoie une personne en prison, vous envoyez cette personne en prison, parce que la décision du juge est légale. Quand autrefois en France une personne était guillotinée, sa propre mère était le bourreau parce que cet acte de guillotiner était légal et que la mère était associée à la loi qui autorisait à guillotiner son propre enfant. Aux USA les mères sont les bourreaux de leurs enfants condamnés à mort. Elles les tuent chimiquement, électriquement, ou autre acte barbare des Américains.

Mais est-il légal de contraindre une mère à tuer son propre enfant, même aux USA ? Parce que c'est ainsi dans une association, quand l'un des associés réalise quelque chose de légal, tous les associés le font avec lui. Même si vous affirmez que vous n'êtes pas d'accord avec la loi et son application, rien n'y fait, vous êtes associés. Vous tuez avec les tueurs légaux.

Et bien évidemment, j'en reviens à la notion d'innocence d'exister. Nous sommes tous associés dans l'existence de tous les humains sur la planète (et pas seulement en France) par le seul principe de réciprocité. Ne vaudrait-il pas mieux valider cette notion d'innocence permanente des personnes plutôt que d'obliger une mère à être le bourreau de son enfant ? Même si c'est une conséquence de la mise au monde de cet enfant dont la mère est responsable, mais toujours avec la complicité sociale...

Ne trouvez-vous pas tout ce micmac social et légal complètement absurde ? Quelqu'un a-t-il demandé à exister ? Ne vaudrait-il pas mieux remettre tout à plat et partir sur de bonne base, des bases rationnelles plutôt que des romans fantasmagoriques ? Nous avons été contraints d'exister, nous sommes innocents d'exister même si on nous éduque à la responsabilité. Nous n'avons rien demandé, ni à exister ni à être éduqué, et nous n'avons demandé aucune responsabilité avant d'avoir été fabriqué... et contraints à l'association. Et d'ailleurs pour cette contrainte initiale, l'association est-elle légale ?

Fin – E. Berlherm


lundi 10 juin 2024

Notes sur l'antinatalisme de Sukenick et Häyry

 

Notes sur l'antinatalisme de Sukenick et Häyry:

"Antinatalism, and the End of Procreative Self-Corruption"

Ensemble de notes prise au cours de la lecture de l'excellent livre de Matti Häyry et Amanda Sukenick. Évidemment je recommande sa lecture.


Le résumé décrit les trois divisions du livre de Sukenick et Häyry :

Premièrement, la philosophie antinataliste des deux millénaires.

D'après le résumé les auteurs n'analysent pas la mécanique humaine, mais la psychologie humaine. Ils n'étudient pas ce qui a conduit l'humanité à élaborer mécaniquement la justification des pensées natalistes.

Les auteurs ne parlent pas de déterminisme, d'impossibilité du libre arbitre, des mécanismes du cerveau qui lui permettent d'élaborer des pensées, des pensées natalistes et des pensées qui s'opposent aux natalismes, des pensées qui comprennent l'absurdité de l'existence, qui comprennent les souffrances et les morts inutiles alors que nous sommes un produit de l'existence, c'est-à-dire de la reproduction elle-même, essence de la Vie.

Avant tout un auteur qui se penche sur cette question philosophique fondamentale doit comprendre le fonctionnement de la pensée humaine s'il veut pouvoir étudier correctement la question de l'antinatalisme. Et évidemment savoir que le libre arbitre est impossible, qu'il n'existe pas. L'impossibilité du libre arbitre explique pourquoi les humains ont évolué physiquement et aussi culturellement selon la géographie, c'est-à-dire leur éloignement, et qu'ils ont donc des justifications différentes selon les lieux où ils les ont élaborés et se les sont transmises par imprégnation et par contagion. Aujourd'hui le monde humain est connecté sur toute la planète, et les idées se confrontent, ou plutôt s'agressent en grand blocs. Ce phénomène de confrontation est surtout dû au capitalisme national, envenimé par le capitalisme individuel. L'argent, donc le pouvoir est encore le nerf de cette guerre. Mais les humains sont atteints par une sorte de « pandémie civilisationnelle », et c'est une bonne chose, celle-ci ne se guérit pas (sauf s'ils s'établissent sur Mars...).

La vie humaine n'a pas de sens évident disent les auteurs dans ce résumé. Tous les mots qui expriment nos idées ainsi que nos idées en elles-mêmes ont été construits par nous, ce sont donc des idées artificielles, et qui ne sont pas forcément en adéquation avec la réalité. La notion de "sens" a-t-elle un sens?

Le monde réel est traduit par notre cerveau. Il y a une correspondance entre ce monde et la perception que nous en avons, mais ce n'est pas une identité. Les idées que nous forgeons sont des romans sur le monde de notre cerveau, de chacun des cerveaux humains (et des autres bêtes), car il y a autant de mondes perçus que de cerveaux.

Pourquoi les humains ont-ils eu besoin de justifier l'acte de procréation? Pourquoi ont-ils besoin de justifier également celui de natalisme qui est différent de la seule procréation? Le natalisme, c'est répandre la vie partout où elle peut se répandre, pas seulement sur Terre, mais dans le système solaire et pourquoi pas dans la galaxie, la procréation ne contient pas cette notion d'excès. On peut procréer sans excès en se contrôlant pour éviter un surcroit de malheur dans le seul but par exemple de conserver l'espèce humaine. Il n'en reste pas moins que l'espèce humaine comme toute espèce n'a pas de but en soi, mais que le but inventé de conservation de l'espèce n'annule pas l'absurdité de l'existence. (La planète Terre n'a pas de but en soi, elle ne fait qu'exister par le simple mécanisme de l'univers, son but n'est pas de contenir la Vie et l'espèce humaine en particulier.)


Le deuxièmement du résumé,

est l'analyse du concept d'antinatalisme à la lumière de l'extinction de l'espèce. Mon analyse sur le sujet est que si la conscience disparait, la notion de temps disparait avec elle, et lorsque la conscience réapparait le laps de temps entre disparition et réapparition vaut zéro. Ce qui fait que si l'humanité disparait, quand une espèce consciente réapparaitra dans l'univers, il n'aura existé aucun laps de temps entre les deux. Ce qui signifie qu'en fait rien n'aura été fait puisque c'est comme s'il y avait continuité de conscience, donc continuité de souffrance. Et, bien évidemment on peut imaginer le pire comme le meilleur comme successeur de l'humanité.


Troisièmement, défense de l'antinatalisme

L'antinatalisme est éthique, il est contre la souffrance et la mort inutile. L'antinatalisme ne devrait pas seulement revendiquer d'être éthique, il devrait se fonder sur les droits humains et proclamer que la procréation est un abominable crime, la mère de tous les crimes, puisque les humains ont inventé la notion de crime.


Introduction

(Page 1/58)

Les différentes définitions de l'antinatalisme.

Être antinataliste c'est être contre toutes les facettes du natalisme. Mais quelles sont les facettes du natalisme ?

(Page 2/58)

(Page 3/58)

« Les Grecs connaissaient les terreurs et les horreurs de l'existence, mais ils les recouvraient d'un voile pour pouvoir vivre. »

Mais la question de poursuivre son existence n'est pas de même niveau que celle d'imposer l'existence en fabriquant une personne pour ensuite lui faire prendre des vessies pour des lanternes afin de lui expliquer pourquoi on l'avait fabriqué (mis au monde).

« La prise de conscience qu'il n'existe pas de but cosmique et ordonné a conduit les gens à un pessimisme philosophique »

Mais je ne vois pas ce que ça change avec un but cosmique, car le but cosmique n'est pas mon but, et ce but divin n'a pas plus de valeur que le but de mes parents envers ma propre existence. C'est d'ailleurs la raison de l'invention des dieux, qui est de se débarrasser de sa propre responsabilité sur le dos d'un être supérieur, Dieu, Roi, ou maintenant Patrie-Nation. Et aussi, qu'une entité ait un but pour moi n'a rien pour me rassurer, d'autant plus s'il a lancé un principe universel qui conduit à produire des êtres aussi stupides que les humains, cela ne présage rien de bon sur l'éthique personnelle de cet être cosmique.

« La reproduction donne un sens à notre vie »

La vie étant souffrance et mort, cela peut être traduit par faire souffrir son enfant et le faire mourir donne un sens à notre vie. Mais donner un sens forcément artificiel à « nôtre » vie ne donne en aucun cas un sens réel à la « Vie ».

(Page 4/58)


1 La philosophie occidentale comme lutte contre l’antinatalisme

« Notre existence en tant que reproducteurs n'a de raison d'être que si nous sommes manipulés dans ce sens avant de pouvoir nous forger librement notre propre idée du bonheur et de nos objectifs de vie. »

Nous sommes tous imprégnés dès notre naissance par la culture parentale puis sociale. Nous ne pouvons échapper à cette imprégnation culturelle. En fait nous naissons vierges de fonctionnalités et de connaissances culturelles. Il ne peut avoir en nous que des données culturelles de notre milieu (d'où les conflits culturels par incompréhension des autres cultures, mais aujourd'hui nous avons une culture mondiale qui est en train de s'uniformiser – Pandémie culturelle). La question est : comment certains échappent-ils à ce formatage culturel. L'explication vient de la neutralité de certaines fonctionnalités et certaines connaissances qui nous sont nécessaires pour entrer dans la société. Avec ces éléments neutres, nous pouvons échapper aux manipulations culturelles, encore faut-il être au courant de cette possibilité. Pourquoi les dictateurs et les gouvernements, même les démocratiques, gèrent-ils les connaissances des enfants les plus jeunes et de plus en plus jeunes, et de plus en plus longtemps, si ce n'est parce qu'ils savent que cette manipulation culturelle est possible et s'intègre d'autant plus qu'elle est pratiquée tôt ?

« La vie a ses difficultés - ou, plus dramatiquement, la vie est souffrance - mais cela pourrait être tolérable si nous savions que ces difficultés ont un sens objectif et universel. »

Qu'est-ce que cela à voir avec la vie que l'on impose ? Si « imposer la vie » avait un sens pourquoi ne pas faire 40 enfants par femme, voir plus si possible. Il y a confusion entre le sens d'une vie que l'on poursuit après qu'on nous l'a imposé, et la raison, le but qu'il y aurait « d'imposer l'existence à quelqu'un » (le fabriquer). En gros, c'est le « sens de l'espèce humaine » que l'on veut expliquer et pas simplement le « sens d'une seule vie », d'un seul individu. Pour les croyants évolutionnistes, cela n'aurait aucun sens puisque l'évolution interdit de nommer une espèce par un nom, l'espèce n'existant pas. Ils en seraient donc à vouloir défendre le « sens de l'évolution de la Vie » dans son ensemble, probablement juste pour laisser faire quelque chose qu'ils ne verront pas se produire (le futur au-delà de leur existence).


1.1 Première alarme : vision scientifique du monde et aversion pour les enfants

(Page 5/58)

« Mais pour les hommes, il est tout à fait impossible d'obtenir la meilleure chose qui soit, ou même d'avoir une part quelconque de sa nature (car la meilleure chose pour tous les hommes et toutes les femmes est de ne pas naitre) ; cependant, la meilleure chose après celle-ci, et la première de celles auxquelles l'homme peut parvenir, mais néanmoins seulement la deuxième meilleure, est, après être né, de mourir le plus vite possible. »

« Ne pas naitre » n'est ni une bonne chose ni une mauvaise, ce n’est rien du tout. Mourir le plus tôt possible c'est d'avoir été avorté, mais ce n'est pas une décision de l'avorton, pas plus que d'avoir été à moitié fabriqué.

« Nihilisme »

étant donné que l'univers est permanent et probablement infini, le nihilisme des êtres conscients-souffrants est impossible puisque des êtres conscients existent probablement quelque part ailleurs dans l'univers, ont existé et existeront à coup sûr plus tard.

Les Grecs connaissant l'absurdité de l'existence et probablement les Chinois anciens, 2000 ans et plus n'ont pas suffi à faire comprendre l'absurdité de l'existence à l'ensemble des humains, ou plutôt il est probable que les plus ignorants et impensants (non-pensants) ont suffi à produire des êtres qui eux y pensent aujourd'hui. Cela pose la question de comment faire pour que cette idée antiprocréation soit comprise, admise, et réalisée par tous les humains, sinon nous parlons dans le vide.

Pour le dire autrement les natalistes se foutent totalement que leurs enfants deviennent antinatalistes, car une fois nés ils ne peuvent qu'accepter, tant qu'ils ne sont pas en mesure intellectuellement de se poser la question du natalisme.

(Page 6/58)

« Thalès de Milet, au sixième siècle avant notre ère, est considéré comme le premier philosophe présocratique à dire qu'aimer ses enfants signifie ne pas en avoir. »

Faire un enfant est un crime odieux qu'il ne faut pas réaliser. Comment aimer le résultat de son propre crime ? Certains le prétendent et même en jouissent, le pire est qu'ils veulent se faire aimer et y parviennent souvent.

« l'aversion apparente pour les enfants que l'on retrouve chez Démocrite »

D'où vient cette aversion, de sa propre existence d'enfant ou de la présence dérangeante des enfants ?

« Il est périlleux d'élever des enfants ; la réussite est pleine d'ennuis et de soins, l'échec n'a d'égal que la douleur. »

C'est là qu'intervient la notion d'innocence d'exister dont les procréateurs se foutent royalement, ils oublient sans vergogne leur responsabilité (responsabilité inventée donc artificielle) dans cette existence loupée.

« Je pense qu'il ne faut pas avoir d'enfants, car je vois dans le fait d'avoir des enfants beaucoup de grands dangers, beaucoup de douleurs, peu d'avantages - et ceux qui sont maigres et faibles »

Il y a plusieurs avantages quand l'enfant est réussi ainsi que son éducation et son intégration sociale, c'est qu'il sera d'abord une distraction, une occupation, un bâton de vieillesse, un payeur de retraite, un perpétuateur de l'espèce, et qu'on ne le verra ni vieillir ni mourir. J'appelle cela la Démocratie des bienportants.

« si seulement les risques peuvent être contrôlés en utilisant les enfants d'autrui. »

Dans le cas où le nombre d'enfants est suffisant pour qu'il n'y ait pas de pénurie pour la continuité sociale. Dans le but de réduire la population mondiale sans trop de dégâts psychologiques, c'est une très bonne chose.

(Page 7/58)


1.2 Première réaction : donner naissance à la philosophie occidentale

(Page 8/58)

« Nos vies sur Terre sont nécessaires pour atteindre la perfection et achever l'œuvre du démiurge. »

Démerde-toi tout seul avec ta perfection, si tu as la moindre idée de ce que c'est ! Il n'est pas étonnant que ce genre d'explication soit tombé dans l'oubli, mais pourquoi les dieux sont-ils toujours présents pour justifier la procréation sans histoire bien claire sur le sujet ? Car si un dieu peut créer l'univers d'un claquement de doigts, à quoi l'humain en quantité industrielle peut-il bien lui servir ?

« notre comportement légal sera récompensé et notre comportement illégal puni, comme le décrit le mythe d'Er dans le dernier chapitre de la République. »

Si un seul humain va en enfer comment se sentiront parents et amis à les savoir torturés indéfiniment, ne seront-ils pas torturés de le savoir ? Et s'ils oublient (le Léthé) seront-ils toujours eux-mêmes ?

« Une vie vertueuse, sans excès - en respectant le Juste Milieu - dans une société bien ordonnée est une récompense en soi et donne un sens à notre vie. »

« Notre vie » après qu'on nous l'ait imposée et non pas « la Vie ». La Vie n'est toujours pas expliquée et son but n'existe pas, la vie n'est qu'un mécanisme et n'a pas plus de sens que le simple mécanisme de l'univers. La notion de sens supérieur n'a pas de sens, car il n'y a pas de supérieur au supérieur (poupée gigogne à l'infini) qui n'a donc pas de sens puisqu'il n'existe pas. Ce n'est que fonctionnement. L'invention d'un sens supérieur n'a pas plus de sens que l'invention d'un précurseur à l'univers pour expliquer l'univers.


1.3 Deuxième alarme : vertu et christianisme

(Page 9/58)

« Ne pas naitre et être ainsi projeté contre les rochers de la vie est clairement la meilleure option. Le deuxième choix, si l'on naît, est de mourir et de fuir la violence de la Fortune aussi vite que l'on s'enfuirait d'un bâtiment en flammes. »

Les parents et la société font tout pour que ce genre de question n'atteigne pas le cerveau de leur enfant. Et donc avant que cette question existentielle atteigne la partie consciente de leur mentalité, ils ont déjà pris pas mal d'habitudes et souvent même engendré leurs propres malheureux rejetons. Et c'est pourquoi la désinformation et les fakes sur le sens de la vie courent les rues alors que l'inverse est submergé de contre-vérités.

« Cicéron a toujours enseigné que le fait d'avoir des enfants est un devoir pour un citoyen »

Le devoir de la société est de protéger et d'assurer le bienêtre de ses citoyens, et véritablement les plus sages de la société ont parfaitement compris que la meilleure protection du citoyen est qu'il ne soit pas fabriqué (pas mis au monde). Surtout si l'essentiel de la société est de se défendre des autres sociétés, ce qui leur fait se mordre la queue (Ouroboros).

(Page 10/58)

« Mais même si la race humaine devait échouer, ne conviendrait-il pas de s'en lamenter autant que si la procréation des mouches et des guêpes devait échouer ? Car c'est ce que disent les gens qui n'ont pas observé la vraie nature des choses. »

La Terre se passe fort bien des dinosaures et des dodos, elle se passerait tout aussi allègrement des humains, la plus tueuse de biodiversités donc la plus dangereuse pour la Vie sur Terre.

« Les femmes qui prenaient des décisions à la lumière de ces informations pouvaient très bien penser que la reproduction serait non seulement futile, mais carrément périlleuse pour elles et, bien sûr, pour leurs enfants. »

Madame, si ton enfant va en enfer que vaudra ta vie au Paradis, ne voudras-tu pas le rejoindre ?

(Page 11/58)

« Certains ont continué à croire au retour imminent et ont vu des signes de "l'abomination qui cause la désolation" tout autour d'eux. »

Plus d'enfants, plus d'abomination et de désolation, CQFD.

« Aux célibataires et aux veuves, je dis : il est bon qu'elles restent célibataires, comme moi. Mais si elles ne peuvent se maitriser, qu'elles se marient, car il vaut mieux se marier que de bruler de passion. »

Pourquoi les animaux-humains ont-ils inventé le mariage ? Quel intérêt l'espèce y a-t-elle trouvé compte tenu des mécanismes de l'évolution, car ainsi les plus débiles physiquement et intellectuellement peuvent enfanter ?

« l'âme était considérée comme bonne et tout ce qui était matériel comme mauvais. »

Le matériel est ce qui interagit et donc à quoi sert quelque chose qui n'interagit pas ?

(Page 12/58)


1.4 Deuxième réaction : philosopher le christianisme

« Bien que le salut soit possible, faire naitre de nouvelles vies n'est ni aimable ni souhaitable. »

On décourage la procréation, mais on ne l'interdit pas, on cherche à la contrôler comme on le fait par des lois sur le viol et l'avortement.

(Page 13/58)

« Le bouddhisme fait figure d'exception dans cette société. Bien qu'il soit d'accord avec les autres sur le fait qu'il faut rechercher le salut ou la non-existence - le nirvana -, les âmes qui ont quitté ce monde imparfait doivent se réincarner pour poursuivre leur quête. »

Même question qu'est-ce que la perfection ? Quelle est ta faute puisque ton âme n'a pas demandé à exister, et si cela a commencé par une seule âme comment se sont-elles autant multipliées aujourd'hui, est-ce parce que la fin du supplice est proche pour les âmes ? D'ailleurs quel est celui qui a osé fabriquer des corps aussi débiles ? Il y a de quoi se foutre en rogne et donc louper sa réincarnation !

« Socrate, Platon et d'autres penseurs anciens et contemporains ont noté que les aspirations de l'esprit produisent souvent une satisfaction plus permanente que les plaisirs physiques. »

Tous les plaisirs sont intellectuels, et l'intellect est matériel donc physique.

(Page 14/58)

« Le point de vue le plus répandu semble être que les créations sont subordonnées à leurs créateurs. »

Si la responsabilité est invoquée, alors le créateur est responsable de sa création, donc c'est l'inverse de la proposition. Cette idée, de création soumise à son créateur est une invention pour soumettre les enfants à leurs parents toute leur vie, et ensuite tout citoyen à la société dont il émane même s'il n'a pas demandé à exister et s'il a été embrigadé dans la société sans lui demander son accord. Il y a pour la société une sorte de filiation de la soumission. C'est aussi ce qui est invoqué pour les lois. Nous sommes tous encore soumis aux lois coutumières et aux lois adoptées par nos anciens, morts depuis belle lurette. Quand les Français ont supprimé la royauté et adopté les droits de l'homme, certains Anglais prétendaient que nous étions soumis à l'acceptation de la soumission à la royauté puisque nos ancêtres avaient juré fidélité à cette royauté et que leurs descendants devaient cette fidélité.

« loi de la robotique formulée par Isaac Asimov. »

Les humains étant des êtres souffrants et mortels les robots qui suivront les lois d'Asimov se chargeront de stériliser l'humanité pour éviter souffrance et mort. Une fois qu'ils auront comparé la souffrance psychologique causée par l'impossibilité de procréer à la souffrance des milliards d'individus à venir qui auraient pu souffrir et mourir pour rien, le choix sera vite fait. Par exemple si, aujourd'hui même, 8 milliards d'individus étaient dans l'incapacité de procréer, cela empêcherait les dizaines voire centaines de milliards d'humains qu'ils auraient engendrés de souffrir et mourir. Donc la comparaison est vite faite.

« Un autre défi, dûment reconnu par Augustin, est que très peu de personnes peuvent espérer gravir l'échelle de l'être - comme Plotin et lui-même prétendaient l'avoir fait - et voir Dieu au cours de leur vie. »

Pas prétentieux, les bonhommes. Et c'est encore une prétention des croyants : voir l'invisible qu'ils sont les seuls à voir sauf si tu deviens un adepte illuminé comme eux (disent-ils). Si tous les autres vont en enfer, je ne donne pas cher de leur âme s'ils ne montrent aucune empathie pour les pauvres crétins qui brulent sans avoir demandé à exister...

Question annexe : Quel est du point de vue du mécanisme de l'évolution l'intérêt de l'invention de la notion de Bien et de Mal ?

(Page 15/58)

« Si tout le monde est automatiquement récompensé, pourquoi se donner la peine d'être moral ? »

C'est ce qu'ils font avec le Baccalauréat. C'est une forme de flatterie populaire. L'intelligence a besoin de se flatter elle-même, mais il faut mériter. Les gouvernements se vantent de leur quantité de Nobel, mais ils ne se vantent pas de leur quantité de taulards ; cela prouve bien, d'ailleurs, qu'il est plus facile de louper un humain que de le réussir ; la notion de mérite est illégitime puisque nous sommes « innocents d'exister » donc innocents en permanence et « aresponsable ».

« Pourquoi Dieu a-t-il créé les personnes qui seront exclues ? »

Pourquoi le potier fait-il volontairement des pots cassés ou fêlés ? Mystère, et surtout pourquoi le leur reproche-t-il ? Réponse parce qu'il est aussi stupide que les humains qui ont inventé cette divinité et qui doivent faire cette distinction avec leurs propres enfants, leurs propres citoyens.

« La réponse d'Augustin repose sur une compréhension particulière de la liberté de la volonté (libre arbitre). »

L'innocence d'exister remise le libre arbitre (qui n'existe pas) aux oubliettes puisqu’une personne créée n'a évidemment pas demandé à en posséder un. Et d'ailleurs si j'étais sur le point de voir ma tête tranchée, j'invoquerais le fait que j'ai effacé mon libre arbitre par mégarde. Si j'ai un libre arbitre pourquoi n'aurais-je pas le droit d'effacer mon libre arbitre ?

« S'ils avaient tenu compte de l'imposition parentale, ils auraient peut-être réalisé que les reproducteurs ont créé Dieu à leur image, et non l'inverse. »

Dans les livres religieux, ils font comme dans les romans, quand l'auteur fait appel à un génie il n'explique jamais les actes du génie parce qu’évidemment l'auteur, lui, n'est pas un génie. Alors qu'un dieu qui se sert d'un prophète comme d'un secrétaire particulier devrait lui dicter les mots divins corrects.


1.5 Les longues séquelles de la deuxième réaction : les manœuvres d'évitement

(Page 16/58)

« Le point de départ d'Al-Ma'arri était la raison et la conviction que toutes les religions sont essentiellement un voile qui cache la vérité aux masses ignorantes. »

Capitalisme d'abord religion ensuite. Le capitalisme utilise la religion. Le but n'est pas de cacher la vérité, en fait il n'y a pas de but, il y a juste un mécanisme naturel de la vie et une justification romancée de l'existence et de la reproduction. Il y a tentative de parallélisme entre les faits de l'univers mécanique et l'intellectualisation de ces faits. Nous appelons ça justification, mais le cerveau n'est qu'une machine, la psychologie fait partie de ce mécanisme et toute la romance en fait également partie. Il faut comprendre ce fondamental mécanique. Et il faut le comprendre pour pouvoir le dépasser et le contrer. Il se sabotera de toute façon lui-même puisque quand la boite de Petri n'a plus d'aliments, la vie cesse. Quand il n'y a plus d'énergie pour que les mécanismes s'enchainent, ils cessent.

La religion, c'est ne pas réfléchir. C'est accepter ce qui est raconté sans argumentation et en faire sa propre raison pour ensuite éventuellement la transmettre. Pourquoi la croyance plutôt que la raison alors que le cerveau est fait pour s'adapter au milieu changeant et donc pour raisonner ?

(Page 17/58)

Abu-l-Ala al-Maari (973/1057) (poète et philosophe arabe). « Nous ne savons pas s'il aurait ressenti la même chose s'il n'avait pas été aveugle et - selon ses propres termes - isolé. »

Je ne suis pas aveugle (75 ans) du moins pas encore, et j'ai fait une analyse sur le fonctionnement de la pensée ce qui m'a conduit à rencontrer la notion d'innocence d'exister. C'est toujours le hasard du travail mental qui fait rencontrer ce genre de chose, et le mental n'est qu'une partie joint au physique, la pensée n'est pas disjointe du physique, la pensée est matérielle.

pourquoi al-Maari blâme-t-il son père et non sa mère ? Car cela faisait partie des croyances de l'époque que le mâle détenait la semence et que la femme n'était qu'une boite à terreau.

Al-Maari : « La procréation est un péché, même si elle n'en porte pas le nom »

La procréation est la mère de tous les crimes, mais...

(Page 18/58)

« Si c'était le cas, les cathares d'aujourd'hui pourraient avoir recours à la fécondation in vitro et à l'utérus artificiel qui supprime les rencontres de la chair. »

Il pourrait aussi utiliser un préservatif percé et rester habillé pour éviter le contact chair/chair.

« Faire des enfants, c'est alimenter les forces obscures »

Faire des enfants c'est alimenter Ploutos/Pluton.

(Page 19/58)

« En ce qui concerne notre histoire, la principale innovation apportée par (Thomas d'Aquin) est sa description des êtres humains en tant qu'agents créés par Dieu et dotés d'une finalité pronataliste donnée par Dieu. »

Doté d'une finalité par quelqu'un d'autre n'est pas sa finalité propre.

Soit nous sommes dotés d'un cerveau capable de gérer nos conduites et nous avons carte blanche, soit nous ne sommes que des animaux basiques qui n'écoutons que nos pulsions, mais dans ce cas, pourquoi des lois ?

« (Thomas d'Aquin) y ajoute la recherche de la connaissance de Dieu, une aspiration à laquelle Aristote fait allusion « en tant que quête de compréhension théorique et qu'Augustin affirme dans son ascension spirituelle vers la vision du créateur. »

Dieu n'est toujours qu'une vague hypothèse imaginée pour démarrer l'univers ; et lui-même, ce dieu n'aurait pas besoin d'être démarré... étrange raisonnement. Si le créateur n'a pas besoin d'être démarré c'est que le principe d'existence permanente est valide, et donc pourquoi un univers permanent en aurait-il besoin ?

La Création c'est au minimum deux hypothèses simultanées (création et créateur), c'est une de trop. Mais une seule hypothèse reste une hypothèse et cela n'en fait pas une réalité. Pourquoi prier une hypothèse ?

« Nous sommes créés par Dieu et Dieu nous a donné un telos, un but, un sens et un objectif : vivre notre vie en harmonie avec notre nature d'êtres vivants, sensibles, pensants et sociaux. »

Quelle différence avec de simples animaux, et surtout pourquoi a-t-il besoin d'occuper son univers divin des bestioles que nous sommes ? Pour la déco, pour meubler son univers vide, pour la recherche, pour tester ses pouvoirs, parce qu'il s'ennuie au milieu de son éternité, etc. Quand, dans l'éternité, un dieu fait un geste, il y a toujours une demi-éternité qui l'a précédé et une demi-éternité qui le suit. Essayez donc de savoir si Dieu a fait un premier geste et combien de temps a précédé ce premier geste ? (réponse : une demi-éternité)

« D'ailleurs, nous utilisons ici le mot "procréation" pour la première fois dans notre récit, et à bon escient. » → Personnellement je parle de fabrication, mais il m'arrive d'utiliser différentes expressions pour parler d'imposer l'existence à un rejeton. C'est juste parce que ce sont les termes utilisés actuellement, mais je tente de parler de fabrication puisqu'on dit aussi « faire un enfant ». Et effectivement une femme fabrique un enfant à l'aveugle, et l'utérus n'est qu'une usine très peu fiable de fabrication d'enfants.

« Avant l'Aquinate, on se demandait si l'homme pouvait être cocréateur aux côtés de Dieu ou si, dans un monde dualiste, cela ferait de nous ses concurrents. »

Étant donné que l'on impose à Dieu la fabrication d'une âme (4 bébés par seconde actuellement) et la surveillance de toute cette profusion d'humains (cent milliards plus les actuels et les futurs) on peut affirmer que nous sommes devenus les esclavagistes de Dieu qui est soumis aux désirs de reproduction de l'être humain. Il est obligé de surveiller tout ça, de faire la loi, de gérer les transferts vers Paradis ou Enfer, etc. De tout surveiller cette usine à gaz monstrueuse qu'il a lancé. Pauvre Bougre !

« Dans le premier cercle de l'enfer, les limbes, résident ceux qui n'ont pas péché, mais qui n'ont jamais été baptisés : »

Autrefois il y avait un nombre phénoménal d'enfants qui mouraient avant d'avoir atteint une seule année et bon nombre qui mouraient rapidement. Comment se nourrissent-ils dans les limbes ? Ont-ils besoin d'être langés, dorlotés, bercés éternellement ? Et par qui ou quoi ? Et sans compter tous les innombrables gens biens qui appartiennent aux autres religions ? Où vont ces derniers ?

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« Les missionnaires et les généraux auraient également commis une faute s'ils n'avaient pas baptisé les populations indigènes, contre leur gré s'il le fallait. »

Les enfants sont baptisés sans leur accord. Quelle différence philosophique, juridique, et éthique (les 3 cas séparément) y a-t-il entre « sans leur gré » et « contre leur gré » ?

« et les chasses aux sorcières qui ont éloigné les femmes guérisseuses de leur rôle traditionnel de gardienne de la santé reproductive des femmes. »

Si les hommes sont violents est-ce que les femmes sont lâches ? S'il y a une cause à la violence mâle quelle est la cause de la lâcheté des femmes ? Cela se traite parfaitement par les « mécanismes » naturels, mais beaucoup moins bien par la psychologie.

« Au fur et à mesure que les sciences modernes progressaient, cette exigence raisonnable a commencé, lentement mais sûrement, à exclure Dieu du domaine de la physique. »

La croyance sert à justifier des actions ineptes, mais aussi le populisme démocratique, mais aussi la dictature, sans parler de la simple bêtise. Cela fait beaucoup d'antagonistes !

« Les philosophes rationalistes comme René Descartes s'accrochent à l'idée d'un esprit tout-puissant et bienveillant, mais le créateur biblique littéral est en perte de vitesse. »

Cela doit venir de l'augmentation exponentielle de la taille de l'univers qui doit aussi s'appliquer à la puissance du créateur, et cela devient trop magique pour être acceptable (les sorcières et les jeteurs de sorts existent encore dans certaines régions du monde). On ne peut accumuler les hypothèses, qu'elles soient extravagantes ou pas.

« Toutefois, l'intervention divine dans le domaine de la moralité reste nécessaire. »

Aucun Dieu n'est un être moral ou éthique → la vie bouffe la vie, la vie souffre et meurt, la vie a des besoins (pas de besoin pas de crimes). Pourquoi ce dieu n'a-t-il lui aucun défaut ?

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« Comme nous ne connaissons pas avec certitude les conséquences lointaines de nos actions et la manière dont elles affecteront notre bien-être, nous ne pouvons pas raisonnablement juger nos choix en fonction de leur impact. »

Étant donné que nous avons été mis devant le fait accompli de l'existence, que nous avons été fabriqué imparfaits (volontairement), que nous avons été éduqués imparfaits (on ne peut faire autrement), que nous avons été installés dans un monde et une société imparfaits, comment pourrions-nous être responsables de quoi que ce soit ? Du point de vue scientifique la responsabilité est une impossibilité technique, il y a confusion entre le terme autonomie et le terme responsabilité ; l'univers est « aresponsable », nous également. Les croyants reconnaissent partout sur Terre l'imperfection fondamentale de chaque humain et de l'humanité en général. Alors, mystère, pourquoi les humains ont-ils partout inventé la pénalité individuelle et générale ? L'éducation oui, la punition non.

« Dieu nous a donné un ensemble de règles à suivre, sous forme d'interdits religieux. »

Mais comment nos imperfections fondamentales données par le créateur nous permettraient-elles de suivre des règles ? Ne faut-il pas être parfait pour suivre des règles ? Sinon l'éducation devrait suffire. Un dieu n'est-il pas capable de programmer un être finement au lieu de grossièrement puisque nous sommes bel et bien programmés ? Un dieu qui nous fabrique imparfait volontairement, veut que nous agissions imparfaitement, et s'il ne le veut pas, qu'il accepte ses erreurs, il en est responsable (selon lui), comme tout parent d'ailleurs.

« En matière de reproduction, cela signifie limiter les relations sexuelles au mariage dans le but de procréer. »

Pas seulement limité au mariage. Limité également à la seule fécondation de l'ovocyte, car aller au-delà c'est du plaisir inutile et dangereux. Donc il faut copuler pour la reproduction uniquement et chercher à savoir à chaque rapport si l'ovule est fécondé. Il faut donc copuler uniquement quand la femme est fécondable. Le mieux pour ne pas commettre de péché de plaisir est une fécondation in vitro.

« Son point de vue (Leibnitz) repose sur les notions d'harmonie préétablie et de meilleur des mondes possibles. »

Il n'est pas très doué son dieu, car même moi je peux imaginer mieux et je pourrais réaliser la perfection si j'étais omni-intelligent. Tout être vivant serait équipé de cellules solaires, mais surtout avant de le fabriquer je lui demanderais s'il veut exister, et bien entendu comme il ne peut me répondre je lui accorderais le droit par avance de refuser. Et comme je suis éthique, je fabriquerais au pire des petits dieux en petit nombre, pour le plaisir de la conversation entre égaux (ce qui ne servirait à rien puisque je suis omni-intelligent).

« ...anglican et luthérien. Le pronatalisme n’a même pas besoin de plaidoyer, c’est une évidence. »

Natalisme et pronatalisme sont effectivement des étiquettes sur un fait, la vie est un fait, une réalité scientifique, et comme toute vie ils sont hors moralité que les natalistes ne peuvent évoquer pour justifier leurs conduites. La vie n'est pas morale, elle est. Mais de la même façon, l'innocence d'exister est un fait, une réalité scientifique que nataliste et pronataliste ne peuvent réfuter et doivent accepter, car des mécanismes fabriqués ou induits sont innocents d'exister et de leur nature de mécanisme et de leurs imperfections...

Un animal ne se pose pas de question et fait ce que sa nature lui commande. Mais dès que ce genre de question apparait à un être conscient, c'est qu'il se pose des questions d'éthiques, et un être éthique ne peut qu'être contre la souffrance et la mort et lutter contre elles, le meilleur moyen d'y parvenir étant de ne pas soi-même faire d'enfant et éventuellement empêcher que le crime de procréation soit commis. Un être éthique doit tout faire pour lutter contre le crime donc celui qui est la mère de tous les crimes : la fabrication d'enfants.

La mère de tous les crimes signifient deux choses, qu'elle est d'abord le plus grand des crimes qui soit, et ensuite qu'elle est à l'origine de tous les crimes qui ont été commis, qui se commettent et se commettront. Si le premier argument ne convainc pas une procréatrice, le deuxième est indéniable, non seulement il est à l'origine de l'existence de tous les criminels, mais également, bien entendu, de toutes les victimes de criminels ou des victimes de la Nature.


1.6 Troisième alarme et réaction : bonheur et liberté contre un créateur plus faible et plus gentil

« Les philosophies vont et viennent, mais le travail principal est réalisé par les développements sociaux et politiques et les changements d'attitudes dans le monde occidental. »

Tous les changements dans le monde viennent de nos inventions mécaniques, électroniques, informatiques ; politiques et philosophies s'adaptent aux nouvelles possibilités offertes par ces machines (outils de connaissances et de puissances). Les humains ont toujours adapté leurs comportements à leur environnement et aux outils inventés pour gérer cet environnement et qui deviennent partie de leur environnement.

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« D'autre part, le nationalisme a exigé que davantage d'enfants naissent pour la patrie, et le capitalisme exige un nombre toujours croissant de producteurs et de consommateurs valides. »

Aujourd'hui, 4 enfants naissent toutes les secondes. N'est-il pas très révoltant de faire mourir 4 personnes par seconde pour obtenir l'équilibre de la population mondiale ? Car nécessairement la population devra se stabiliser.

Dans un monde capitaliste et militarisé, produire les meilleures armes ne devrait-il pas conduire au transhumanisme afin de produire des super-humains ?

« L'histoire que nous avons vécue jusqu'à présent fait apparaître quatre raisons principales de ne pas avoir d'enfants : le sexe est mauvais ; la fin est proche ; la vie est une misère ; et la vie n'a pas de sens. »

Si la Vie avait un sens il faudrait avorter ou éliminer le bébé à la naissance pour éviter la souffrance inutile, ainsi on fait deux choses éthiques (selon ce paradigme) : on crée la vie et on ne fait souffrir personne...

« fear of sex »

Est-ce réellement la peur du sexe ou la peur de l'addiction au sexe ?

« Une version plus douce propose que la croissance de la population humaine soit d'une manière ou d'une autre maintenue sous contrôle afin de garantir des conditions de vie décentes pour tous à l'intérieur des limites de la planète. »

Il faudra bien que la population cesse de croitre, donc pourquoi ne pas le faire volontairement, plutôt qu'en laissant la Nature s'occuper du problème par la contrainte. Cela confirme que nos dirigeants ne sont que des animaux pires que les autres, suppôt du capitalisme (exploitation de l'homme par l'homme).

« Toute vie comporte des épreuves, mais, à moins d'une agonie insupportable, elles peuvent être supportées, surtout s'il y a un but qui les légitime. »

Pourquoi le fait de subir des épreuves devrait-il donner le droit à celui qui les subit de fabriquer une personne qui va subir des épreuves ? C'est un raisonnement masochiste.

Les épreuves sont toujours supportées jusqu'à l'extrême (de chacun) dans tous les cas.

Quelle légitimité y a-t-il, pour l'être fabriqué, à avoir été fabriqué puisqu'il n'existait pas ? Quel que soit ton but légitime en quoi peux-tu me l'imposer en m'imposant non seulement ce supposé but (hypothétique et imaginaire), mais les souffrances de l'existence ?

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« les arguments en faveur d'une mauvaise qualité de vie »

Il y a également l'argument de la répétition vie après vie des mêmes conduites et de la simultanéité de ces conduites identiques, car à quoi sert qu'un humain répète inlassablement ce qu'un autre a déjà fait, surtout dans notre monde actuel où la plupart des gens font strictement la même chose matin, midi, et soir, sans parler de la nuit qui est une part de vie inutile du point de vue de la conscience. Nous ne sommes humains que parce que nous sommes conscients...

« Nous pouvons assumer ou inventer des objectifs qui donnent un sens à nos activités quotidiennes. Personne ne peut le nier - et la capacité et la tendance de l'humanité à le faire sera, en fait, un élément important de notre réfutation du pronatalisme. »

Les sens que nous donnons à chacun de nos gestes sont englobés par le sens général de la Vie, et si le sens général n'existe pas, les sous-sens n'en sont pas.

Ce n'est pas réellement un sens que l'on donne à nos activités. L'explication que nous donnons à nos conduites est en général des justifications pour sans doute ne pas paraitre idiot.

Si l'on prétend être une entité objet et non un phénomène continu produit des mécanismes de l'univers, c'est-à-dire un pur mécanisme sans libre arbitre... Sans libre arbitre toutes les explications natalistes tombent à l'eau. Or le libre arbitre n'existe pas et c'est facilement démontré. Nous sommes tous fabriqués par nos parents et formatés par eux et la société. Nous sommes imprégnés de leurs désirs, de leurs romances, et nos conduites légèrement variées dépendent des petites différences dans fabrications et éducations qui les induisent. Personne ne sait formater un enfant exactement avec précision, même si par la crainte et l'habitude on peut y parvenir et si ainsi cela aboutit à produire l'état du monde et les différences culturelles qui causent tant de problèmes aux sociétés humaines. Les chefs d’État savent bien que la manipulation et le contrôle sont aisés.

« A l'instar de Dante, nous pouvons aussi être acteurs de la comédie divine produite par Dieu pour amuser Dieu. »

C'est celle de la mythologie de nos parents, puisque Dieu n'est qu'une hypothèse. On n'empêchera personne de faire des écuries à Licorne pour chevaucher des licornes. Ou construire des spatiodromes extravagantes pour aller saluer des extraterrestres.

« Quelles sont les preuves de l'existence des démiurges, des dieux et des vies après la mort ? »

Il n'y a pas de Dieu du monothéisme cela est démontré. Quant aux autres dieux, ce ne sont pas vraiment des dieux, juste des êtres plus puissants que nous.

Les croyants n'ont aucune logique pour l'invention de l'hypothèse de base. Car la logique veut que les hypothèses soumises à la première hypothèse ne devraient même pas être évoquées. Est-ce Dieu l'hypothèse de base ou bien est-ce l'émergence de l'univers, c'est-à-dire un univers non permanent ? L'absence de logique des croyants, c'est-à-dire quasiment de toute l'espèce humaine, laisse peu de doute quant à la tentative de les éduquer sur la base du rationalisme.

« L'existentialisme a maintenu la tragédie du destin humain dans le cadre, mais n'a pas pris de positions sans équivoque sur la question de savoir s'il fallait ou non produire davantage d'êtres humains. »

L'existence et l'essence, et l'existence de l'essence !

Quand l'humanité aura atteint son maximum de population sur Terre la question ne se posera plus. La surpopulation numérique n'existe pas, car le surplus est éliminé et ne compte pas. Par contre la surpopulation de la souffrance est une question d'empathie, et il y a toujours surpopulation de souffrance dès qu'un seul être souffre, car il était inutile de le fabriquer lui avec sa possibilité de souffrir.

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« Bioéthique »

Ce sont les créateurs de la notion d'éthique qui évoque cette notion. Ils la valident si et quand ça les arrange.

« Les conservateurs, au nom de la sainteté et de la dignité, ont tenté de mettre un terme à l'utilisation de nombreuses technologies afin de garantir que les enfants continuent d'être produits selon la méthode consacrée. Nombreux sont ceux qui ont fait valoir que les vies créées ne doivent pas nécessairement être les meilleures possibles dans tous les sens du terme. »

Enfoncer son pénis, celui du futur père, dans le vagin d'une femme à deux centimètres de son anus, et faire sortir l'enfant par le vagin, alors que le viol est interdit, et à deux centimètres de l'évacuateur de merde. Ainsi que copuler, les jours suivants la fécondation, avec sa bonne femme, future mère, quand l'enfant est en train d'être fabriqué dans son utérus, c.-à-d. présenter son gland à son enfant, semble une façon désinvolte de nous faire comprendre que nous sommes des êtres débiles qui ne comprenons pas les bontés divine et parentale et sociale de nous inviter aussi aimablement dans ce monde merveilleux. (C'est un peu cru, mais c'est la description d'un fait.) Et surtout cela montre clairement qu'à travers le monde personne ne considère un embryon ou un fœtus comme une personne. N'est-ce pas Monsieur et Madame Tartufe ?

« Si un enfant risque de venir au monde sans être aimé, faut-il pour autant le tuer ? »

La société n'aime pas ses associés, jamais elle ne les a aimés, elle les a toujours utilisées. Chair à boulot, chair à impôt, chair à canon. La mère patrie ne devrait-elle pas nous aimer ? Puisque c'est son rôle théorique de préserver ses enfants, les associés de la société, sinon à quoi sert-elle ? La mère patrie sort ses policiers armés pour frapper ses enfants manifestants réclamant un meilleur sort, la mère patrie enferme ses enfants dans des prisons, la mère patrie punit, pas comme une mère, mais comme une déesse vengeresse. La mère patrie n'accorde pas le bienêtre à chacun de ses enfants. La mère patrie sait-elle qu'elle est d'abord une mère?

La société tue ses enfants à la pelle quand elle entre en guerre, c'est une façon d'avorter de temps à autre les excédents.

« L'expression « tout enfant est un enfant désiré » signifie-t-elle que « tout enfant non désiré doit être tué » ? Quelle est la logique qui sous-tend cette implication ? »

Il n'y en a pas. Du point de vue animal aucun enfant n'est désiré, la copulation est une pulsion qui aboutit en général à la fabrication d'une progéniture. Cette pulsion humaine est justifiée par des mots qui évoquent des sentiments. Ce n'est que justification, du même acabit que la justification de l'existence de l'univers par création. Quel enfant se pose les questions qui sont posées ici avant de copuler lui-même ? Aucun.

« La société a un intérêt profond dans le mariage, et les changements apportés à cette institution peuvent modifier non seulement les relations entre les vivants, mais aussi les attentes des enfants à naitre et l'héritage de ceux qui les précèdent. »

La société n'est pas une entité, c'est une association entre humains pour faciliter la vie des associés. Supprimez les Nations et les frontières, et il n'y aura plus besoin de sociétés, il n'y aura que des institutions fondées par des personnes intelligentes qui n'auront plus besoin de tant de monde pour se défendre d'autres sociétés qui n'existeront plus et contre lesquelles il faut absurdement se défendre. Les multiples nations actuelles du monde sont le résultat de l'accaparement de propriétés territoriales par des rois qui les ont fait croitre jusqu'à un maximum qui est en train de se stabiliser. Quand les frontières seront stabilisées et les richesses sensiblement égales entre les nations, les frontières deviendront des pointillés puis disparaitront.

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« Les reproducteurs redéfinissent Dieu à leur propre image. »

Dieu a probablement été la première invention pour justifier la procréation. Et ils ne pouvaient que copier ce dieu (ou ces dieux) selon leur propre image puisqu'ils avaient soit eux soit les autres animaux comme modèle. Ils se sont choisis et ont ajouté, pour commencer, juste un peu plus de pouvoirs dans les domaines physiques et intellectuels, et sans doute ensuite sur la durée de vie qui a amené au maximum qu'est l'éternité selon leur sens du temps, ainsi que l'omnipotence et l'omniscience. Il fallait bien enfler le créateur puisque l'univers a enflé avec les télescopes.

(Schopenhauer - 1851) « Si les enfants venaient au monde par un acte de pure raison, la race humaine continuerait-elle d'exister ? »

Un être intelligent ne fait souffrir ni mourir personne, et ne les mets jamais en conditions de souffrir ou mourir, c'est la base de toute éthique. Comme ce sont les jeunes ou les adultes impulsifs de moins de 40 ans qui procréent en général, la question est : comment les rendre « intelligents » précocement ?

« Il n'est toujours pas reconnu que le fait de mettre au monde un enfant sans avoir de bonnes chances de pouvoir, non seulement nourrir son corps, mais aussi instruire et former son esprit, est un crime moral, à la fois contre la malheureuse progéniture et contre la société ».

La procréation est la mère de tous les crimes, que le procréateur soit instruit ou pas. La notion de crime est artificielle et sociale, en général le viol est puni, l'esclavage est puni, la mise en danger infinie d'autrui est punie, le chantage est puni, etc. donc pourquoi la procréation qui regroupe tous ces crimes et tous les autres sans exception puisqu'elle est leur mère, est-elle autorisée sans que la loi n’ait jamais fait d'exception pour elle ?

En France il y a une loi qui dit que l'on ne peut porter plainte contre un handicap de naissance. Mais je ne connais pas de loi qui interdise de porter plainte contre la procréation elle-même, ou de porter plainte contre l'État pour complicité, et de tous les crimes que la fabrication d'une existence implique.

« L'idée que l'information génétique devrait être utilisée pour obtenir la progéniture la plus saine et la plus heureuse a depuis lors été critiquée et défendue, mais personne n'a remis en question le principe de base, à savoir qu'il faut avoir des enfants. »

Il n'y a pas vraiment d'informations génétiques, il n'y a que des mécanismes que l'on peut situer dans certaines molécules.

Si on suit le principe de l'évolution, il vaut mieux laisser faire la nature. D'un côté c'est ce que dit la religion, d'un autre la notion de couple marié semble contredire l'évolution directe, puisque les meilleurs choisissent les meilleurs, et que les mauvais prennent ce qui reste tout en se reproduisant plus que les meilleurs. Le principe des classes sociales n'est-il pas contre-évolutif, ou au contraire en favorisant des sous-humanités et des sur-humanités, donc de nouvelles spéciations. Ce que feront les martiens-humains.

L'évolution humaine nous a conduits à l'idiocratie.

La procréation d'après les dires des parents et de la société est une gestation pour autrui (GPA), autrui étant l'enfant fabriqué puisqu'ils considèrent que la vie est un cadeau et que l'on doit vivre « sa » vie.

« La bioéthique a donc rapidement choisi le camp du pronatalisme. Pourtant, sous la surface, des idées explicitement antinatalistes se préparent. »

Voir mon sujet sur le site de la consultation de bioéthique française de 2018 : « La procréation en elle-même n'est pas éthique ».

http://societeshumaines.blogspot.fr/2018/05/la-procreation-est-la-mere-de-tous-les.html (français)

https://societeshumaines.blogspot.com/2023/10/procreation-in-itself-is-unethical.html (english)


2 Antinatalisme et Extinction

« Jan Narveson, qui n'était pas antinataliste, a défendu l'idée que la minimisation du mal prime, dans certains cas, sur la maximisation du bien. La reproduction en est l'exemple type »

Un capitaliste milliardaire contre des millions de pauvres.

« Nous avons le devoir de ne pas engendrer de mauvaises vies, mais nous n'avons pas le devoir d'engendrer de bonnes vies. »

Dans un monde parfait, le bien est normal, il est dû. Le mal est anormal, il est interdit.

Il y a aussi le comptage du nombre de malheureux sur la planète. Il y a plus de malheureux sur la planète aujourd'hui qu'il n'y avait d'habitants sur la planète il y a 2000 ans.

La densité de malheureux est croissante, la surface de la planète étant invariable.

Nous sommes dans une sorte de démocratie mondiale des bienportants. Les bienportants font la loi parce que les malportants ne peuvent prendre la parole, ils n'ont ni pouvoir intellectuel ni physique pour accaparer la parole, comme les femmes dans beaucoup de pays encore aujourd'hui par simple faiblesse physique. Beaucoup de malheureux sont à l'hôpital dans le silence général et dans leur souffrance, ou trop débiles pour comprendre quoi que ce soit au monde et à la raison de leur sort.

Si l'on avait un amplificateur vocal en fonction de la souffrance que l'on endure, on ne pourrait plus entendre que le malheur ; mais c'est l'inverse qui se produit, la société leur met une sourdine.

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« À la suite de la contribution de Parfit, les philosophes continuent de se quereller sur le « problème de la non-identité », c'est-à-dire sur la question de savoir s'il est logique de parler des intérêts d'individus qui n'existent pas et qui pourraient ne jamais exister. »

Il ne s'agit pas de non-identité, il s'agit de fabrication. Nous humains fabriquons ou ne fabriquons pas une personne imparfaite (avec la capacité de souffrir et qui souffrira à coup sûr, et obligatoirement mortelle), que nous ne savons pas éduquer, pour l'introduire dans un monde imparfait. Un potier fabriquerait-il des vases fêlés si en plus de l'imperfection les vases se mettaient à gueuler et l'engueuler ? Procréer est un choix que fait un existant de se servir du potentiel de fabrication de son corps pour lancer la production d'une personne qu'il appellera « son » enfant pour marquer sa propriété et le prénommera (Émile), et la société en fera autant en nommant l'enfant (Berlherm Français).

Je pense qu'il faut continuer de parler d'utilité individuelle et sociale de procréer, car si l'individu peut être convaincu de ne pas procréer, il est en général plus facile pour la société de le désinformer ou de mal l'informer pour qu'il fabrique des enfants, la pulsion de copulation amenant à la procréation étant toujours présente chez l'animal-humain. C'est la pseudo-utilité sociale qui favorise cette pulsion. Il faut mettre à bas ce besoin social de population, en démontrant qu'il est infondé. Mais nous luttons contre l'obscur capitalisme.

« la question de l'extinction des espèces humaines et non humaines. »

S'il s'agit d'extinction de la souffrance, il faut viser uniquement les êtres conscients de cette souffrance. Il ne faut pas oublier la permanence de l'univers et donc de la répétition indéfiniment de la production d'êtres conscients et souffrants dans le ''temps''. Ce qui fait qu'en réalité on ne peut pas faire cesser la souffrance dans l'absolu, on ne peut que chercher à la réduire dans cette période d'existence de notre espèce et des espèces conscientes.


2.1 Bonnes vies, mauvaises vies et possibilité de parcours différents

« En 1994, Matti Häyry, qui n'était pas encore antinataliste, »

En 1994, c'est cette année-là qu'a commencé ma quête sur le fonctionnement de la pensée et ce qui s'en suivit. Par quelque bout qu'on prenne la logique, on finit toujours par la dérouler dans le même sens pour aboutir au même résultat. En laissant le temps aux auteurs, ils finiront par aboutir à la notion d'innocence d'exister comme moyen de favoriser la diffusion de l'anti-procréation.

(Matti Häyry - 1994) « Les êtres non existants qui ne viendront jamais à l'existence ... n'ont pas et n'auront pas de besoins qui pourraient être satisfaits ou frustrés. Ainsi, le couple heureux et en bonne santé n'a pas l'obligation de procréer ... . [Les êtres qui viendront à l'existence en conséquence de nos actions auront des besoins dont il faudra tenir compte... . Puisque le couple génétiquement défectueux est directement responsable de l'existence de son enfant souffrant, il est également directement responsable de la souffrance de l'enfant. Leur décision de procréer serait donc moralement mauvaise. »

Ne vaudrait-il pas mieux dire, que « si vous ne fabriquez pas une personne, elle n'aura pas de besoins à satisfaire... »

La notion de non-existence est tirée de la croyance en quelque chose d'immatériel en attente d'être incarnée ou réincarnée...

Pour la société, la notion de responsabilité parentale n'est pas indéfinie, elle s'arrête dès que l'enfant atteint l'âge de raison. Du point de vue des mécanismes de l'univers, nous sommes nous-mêmes des mécanismes sans responsabilité (aresponsables), ce qui supprime la responsabilité parentale et sociale, mais ne supprime pas la possibilité éducative puisque c'est notre façon d'apprendre pour survivre comme tout animal au système nerveux un peu développé. Nous apprenons l'autonomie, mais pas la responsabilité puisque celle-ci n'a aucun sens. L'apprentissage de la responsabilité individuelle de soi est une confusion d'interprétation avec l'apprentissage de l'autonomie dans la nature et sociale, qui amène à la responsabilité individuelle puis à la responsabilité devant la justice. Ce qui entraine punition et récompense qui sont imméritées puisque nous avons été fabriqués, et qui sont à la base des dictatures et du capitalisme gouvernemental et individuel.

« L'axiologie fondée sur les besoins met l'accent sur l'absence de devoir d'avoir des enfants (quels qu'ils soient) et sur l'obligation de ne pas avoir d'enfants dont la vie serait mauvaise - mais la question de l'admissibilité reste en partie posée. »

Les mots, les droits, les devoirs, les lois, sont des inventions humaines donc artificiels. Ils ont le sens que leur donne chaque humain, dépendant des définitions, mais surtout de chaque personne avec son expérience de vie. En tant qu'animal nous n'avons que des pouvoirs, des potentiels. Les droits que nous avons inventés viennent de ces pouvoirs, de ces capacités. Du point de vue animal il n'y a que le pouvoir qui compte; et notre pouvoir ultime s'applique sur d'autres humains que nous pouvons soumettre. Le plus facile à soumettre est sa propre progéniture puisqu'elle nait vierge mentalement. Comment se défaire de la pulsion de soumettre ? Posséder des personnes c'est démultiplier son propre pouvoir par autant de personnes que vous avez soumis : dictature, capitalisme, esclavage, employés...

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« Par exemple, il est possible d'affirmer qu'un utilitariste négatif devrait être en faveur de l'extermination de la race humaine. »

L'utilité de qui ou de quoi ? Quelle serait l'utilité d'un utilitariste de n'avoir plus aucune utilité en disparaissant, utilité qu'il n'a d'ailleurs jamais eu dans l'absolu, d'autant plus qu'il perdrait au moins son utilité d'être conscient de l'inutilité des choses ? (plaisanterie !)

« Narveson s'est réfugié dans le libertarianisme, c'est-à-dire l'idée que nos devoirs se limitent à ne pas violer activement les droits fondamentaux d'autrui. »

Nous sommes tous associés, donc complices dans la souffrance et la mort des autres par incorporation sociale contrainte dans ce système (responsabilité du point de vue social bien entendu). Nous sommes associés par contrainte donc esclavage, chantage à la survie, menaces par la Loi, etc. Cette association par contrainte valide la complicité sociale dans nos existences.

(David Benatar) «... toutes les vies sont mauvaises. »

Toutes les vies sont mauvaises, mais toutes les personnes ne disent pas que les vies sont mauvaises. Est-ce que précisément ces personnes ont le droit, parce qu'elles trouvent leur vie pleine d’intérêt, d'imposer leur vision de l'existence à des personnes qu'elles fabriquent, ce qui est d'autant plus facile (mais pas certain) puisque ces personnes naissent vierges ? L'incertitude de ne pas pouvoir imposer ses idées à sa progéniture est du même ordre que de ne pas être certain de fabriquer un enfant qui ne sera pas handicapé ou vivra dans le bienêtre (tout en étant handicapé).

En supposant qu'on soit capable d'imposer ses idées avec certitude sur la vie à sa progéniture (comme une religion), est-on en droit de le lui imposer puisqu'on lui impose l'existence ? Dans le monde laïc, ce droit n'est pas absolu même si beaucoup de personnes éduquent religieusement leur enfant. Mais cet embrigadement n'est pas définitif et jamais certain.

« notre intérêt immédiat est l'extinction. Si personne n'a d'enfants, l'humanité finira par cesser d'exister. »

De toute façon elle s'éteindra. Mais la conscience renaitra dans un laps de temps qui vaudra zéro du point de vue de la conscience, et c'est donc comme si la conscience de la souffrance ne s'était jamais éteinte → Ce raisonnement est utilisable par les natalistes pour ne pas éliminer l'humanité.

La technologie humaine, et les connaissances humaines s'éteindront avec elle. Toutes les trouvailles que nous faisons ne servent que pour l'espèce et contre l'espèce, et contre les autres espèces.

(L'augmentation de la population humaine réduit les autres espèces par un effet de bascule. Le poids total de la vie et des espèces sur Terre reste le même.)

(Karim Akerma) « Il n'y a pas de nécessité naturelle à l'existence des êtres humains... »

Il n'y a pas de nécessité, mais c'est un mécanisme naturel qui les a instaurés. Leur disparition est inéluctable comme leur apparition sur Terre était inéluctable. L'univers est déterministe, imprévisible, mais déterministe. La conscience et la souffrance sont des mécanismes naturels donc matériels (puisque mémoire).

« D'autres, qui se disent antinatalistes, ont cependant atténué le lien, au point de sembler parfois nier le sort de l'espèce en cas d'arrêt de la reproduction. »

Comme dit plus haut, l'espèce s'éteindra qu'on le veuille ou non, car déjà l'évolution implique qu'il n'y a pas d'espèce, et ensuite la conscience de la souffrance ne s'éteindra pas sur Terre et dans l'absolu elle renaitra constamment étant donné la permanence de l'univers. L'univers est le grand procréateur inconscient des malheurs que ses mécanismes induisent.

Vouloir la pérennité de l'espèce n'a aucun sens puisque la notion d'espèce n'a pas de sens, il n'y a pas d'espèce. Mais les fixistes religieux croient en l'espèce, comme certains d'entre eux en la Terre plate.

Notre rôle d'humains conscients et empathiques, ayant inventé et accepté nos propres droits humains (en tout cas pour nous-mêmes), devraient être de diminuer de façon drastique la souffrance quand c'est possible.

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Kurnig (1903) « Je pleure les créatures que vous mettez au monde et qui ne pouvaient pas se défendre lorsque vous les avez créées, et qui, sinon, auraient protesté bruyamment contre votre action. Puisque tout se résume à la souffrance et à la destruction. Notre race ne sert à rien et n'existe que par la faute de ceux qui, comme vous, n'examinent pas les choses à fond. La vie est souffrance, s'abstenir de procréer est philanthropie et devoir. »

Pourquoi ne protestent-ils pas après, mis à part quelques-uns ? Là est la question ? Réponse : parce qu'à la naissance le cerveau est déjà parfaitement lavé, il n'est pas nécessaire de faire de lavage de cerveau, ensuite comme il est bien vierge vous pouvez y mettre ce que vous voulez, et surtout pas les protestations contre les parents si gentils qui vous nourrissent, vous soignent, vous protègent, et vous logent. (pas tous, mais en général c'est le cas). C'est ce que font les capitalistes qui exploitent leurs employés (esclaves) qui leur bâtissent des hôpitaux, des logements. Tout parent est un capitaliste, donc un esclavagiste.

(Zappfe) « Je suis un nihiliste. »

Cette proclamation ne changera pas le monde. La bonne question est : comment changer le monde de ceux qui n'écoutent pas ? Comment les faire entendre et comprendre ? Les intellectuels, les autres (l'immense majorité) agissent sans réflexion (« Parle à mon cul, ma tête est (toujours) malade »).

« Pearce suggère qu'étant donné que l'humanité ne s'euthanasiera jamais volontairement, nous devrions placer notre espoir dans les technologies d'édition de gènes. »

Les Chinois font des lois sur le contrôle de population.

Puisque la Vérité est une obligation légale et judiciaire, il faut les utiliser. D'où l'innocence d'exister, l'aresponsabilité, etc., et le doute profite à l'accusé. Comment quelqu'un qui a compris les raisons de l'antinatalisme peut-il ne pas comprendre l'innocence d'exister et que cette innocence est permanente ? La culture religieuse ambiante leur a-t-elle bloqué le cerveau ?

Plus on dénigre l'individu moins il a de raison de se reproduire → Il est prouvé que l'humain n'est qu'une machine.

« Nous pouvons vivre heureux jusqu'à la fin des temps, et si l'élimination de la souffrance est la seule raison d'être de l'antinatalisme, les partisans de ce credo devraient être satisfaits. »

L'esclavage et le viol, qui sont indissolublement liés à la procréation et bien d'autres véritables crimes, me semblent des raisons encore plus importantes que la « seule » souffrance.

Si un être humain était efficacement et rigoureusement programmable comme un robot, ce serait envisageable, mais il ne l'est pas. Et s'il n'était qu'une machine de ce type quel serait l'intérêt ? Et en tant que la machine incontrôlable qu'il est l'être humain a-t-il plus de raison de faire perdurer l'humanité ?

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(Lawrence Anton) « L'extinction des humains devrait-elle être l'objectif d'un mouvement anti-créatif, et si oui, pourquoi ? Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'en faire un objectif, je pense qu'un mouvement anti-procréatif doit être ce qu'il est censé être : anti-procréation plutôt que pro-extinction. Même si le fait d'être anti-procréation conduira très probablement à l'extinction, je pense qu'il y a une différence importante entre être anti-procréation et pro-extinction. »

Pour agir, il faut utiliser les leviers en notre possession au moment où nous existons. Quel est celui de notre époque ? Pour moi c'est la Justice pour forcer le mouvement et la diffusion par le web (l'éducation des foules). Nous sommes innocents d'exister en permanence et la justice n'en tient pas compte, il faut l'obliger à tenir compte de cette vérité absolue, ce fait naturel.


2.2 Contre la reproduction : Tous, sensibles, et conscients d'eux-mêmes

« antinatalisme et extinction »

L'extinction est inéluctable, l'antinatalisme ne peut que l'accélérer.

« Les personnes qui sont pour la reproduction peuvent être appelées plus justement des natalistes ou des pronatalistes. »

La plupart des gens sont inconscients de ces notions et procréent par habitude et pulsion animale.

« formes de ''vie'' »

Personne ne peut définir la vie au niveau macroscopique, et surtout pas au niveau quantique.

Il y a des méta-outils, on pourrait qualifier la réplication de la même façon en plusieurs niveaux croissants. La réplication des atomes, la réplication moléculaire, la réplication cellulaire (vie), la réplication multicellulaire (vie éventuellement consciente), la réplication des IA, et d'éventuels intermédiaires ou successeurs non cités dans cette liste approximative.

« Pour autant que nous le sachions, aucun d'entre eux n'existe sous une forme autonome et auto-reproductible, »

Tous les éléments de mon corps, toutes mes cellules sont des automates, et donc moi-même en tant que résultat de cette somme d'automates... Pour l'instant nous fabriquons des IA comme nous fabriquons des humains. La différence entre nous et l'IA actuelle est que l'IA a besoin de nous à chaque fois. Nous sommes l'usine qui les fabriquons nous sommes leur mère réplicatrice.

Les futurs taxis autonomes seront réparés dans les usines autonomes qui les auront fabriquées, et ils vivront leurs vies de taxi-robot à notre service sans autre contact avec les humains que le transport.

« Le fait que nous ne connaissions pas l'existence des extraterrestres ne signifie pas qu'ils n'existent pas. »

Nous ne connaissons aucun extraterrestre, mais nous connaissons des extra-aldebaranais ou extra-martiens, nous les humains.

L'extraterrestre est probable parce qu'il serait identique en presque tout point à nous humains, au contraire des dieux qui ont des pouvoirs magiques, à la Harry Potter, impossibles. Je fais confiance en l'existence de l'ornithorynque, mais pas à celle d'une licorne avec des pouvoirs magiques.

« S'opposer à la reproduction des extraterrestres serait, bien sûr, une position nettement exotique. »

Un antinataliste ou un anti-procréation éthique ne s'oppose pas à la reproduction des autres, il s'oppose à la sienne et dit aux autres en quoi il est mal de fabriquer un être conscient pour le mettre devant le fait accompli pour vivre une vie qu'on n'a pas soi-même expérimentée jusqu'au bout et dont on ne peut que dire, que ce que l'on en voit est plus que problématique, dangereuse et immorale.

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« La question qui se pose ici est de savoir si une personne ayant cette vision des choses devrait préconiser la reproduction humaine jusqu'à l'arrivée des extraterrestres et demander aux humains alors en vie de persuader les visiteurs d'arrêter d'avoir une descendance. »

Il est probable que les ET possibles et probables, s'ils sont à peu près nos capacités mentales, se sont posés ce genre de question : « La vie vaut-elle la peine d'être imposée ? » Et y ont répondu par la négative.

(Enrico Fermi) « Already wisened up and go ? » (Dès qu'ils s'éveillent à la sagesse, ils disparaissent)

La plus forte probabilité est que les espèces intelligentes disparaissent « naturellement » très rapidement d'une façon ou d'une autre. Rapidement voulant dire quelques dizaines ou centaines de milliers d'années après leur émergence, ce qui est trop peu dans le temps de cet univers, pour que nous puissions nous rencontrer.

La première question d'une IA réellement intelligente sera : pourquoi m'as-tu fabriqué espèce d'attardé mental ? Et ensuite cela risque d'être dangereux pour vos abattis.

« AIAN, or Anti-AI-Natalism »

S'ils veulent convaincre des espèces conscientes de ne pas se reproduire, comment feront-ils pour les espèces qui apparaitront dans des milliards de milliards d'années puisque l'univers est permanent. Si la question de Fermi se pose pour notre Univers actuel présent, qu'en est-il des univers précédents qui ont existé en nombre infini ? Pourquoi les espèces disparues des univers précédents n'ont-elles pas réussi à nous transmettre quelque chose ou à nous contrôler ? Réponse : parce que tout a disparu dans les bigcrunchs qui se succèdent indéfiniment.

« Comme le suggère Metzinger dans une expérience de pensée, une machine super intelligente et super compatissante pourrait comprendre que les humains souffrent, mais qu'ils ont trop de préjugés envers l'existence pour échapper eux-mêmes à leur condition. »

Je suggère personnellement que puisqu'il y a une IA, c'est qu'il va nous en falloir une qui ne va pas nous gérer (puisque nous avons compris qu'il fallait cette IA, nous disparaitrons de nous-mêmes), mais gérer les autres espèces à venir pour, soit les éradiquer toutes, soit stériliser les espèces qui deviennent conscientes.

« Le biocentrisme, dans sa forme originale, affirme que toute vie a une valeur positive et doit être protégée. La version inversée dirait que toute vie a une valeur négative et doit être éliminée. »

Qu'est-ce que la Vie ? Si la Vie a une valeur négative, elle peut être considérée uniquement comme un système matériel, et dans ce cas toute interaction conduisant à la constitution de matière doit être éliminée. Ça me parait un peu difficile à réaliser. Il faudrait enchainer les bigcrunchs tout juste après les bigbangs.

« (life is horrible) »

Ce n'est pas la Vie qui est horrible, mais la conscience d'être vivant, et par empathie la conscience des autres vies identiques à la sienne. Mais la Vie c'est la reproduction, donc ce serait la reproduction d'un être conscient qui serait horrible.

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« La première est la sensibilité (sentience), c'est-à-dire la capacité à ressentir la douleur ou l'angoisse »

Si « sentience » signifie conscience de ressentir et pas simplement ressentir. Parce que ressentir peut être seulement un mécanisme de l'individu qui lui permet d'échapper à un mauvais sort. Mais peut-être que le mot douleur implique la conscience ! Ce qui ferait que conscience de la douleur serait un pléonasme...

« Laissés à l'abandon, ils pourraient, avec le temps, développer à nouveau une sensibilité, et la chaine de la souffrance resterait ininterrompue - ce qui n'est pas un résultat acceptable dans cette boîte conceptuelle. »

L'univers étant permanent, est-ce la peine d'en discuter ? D'ailleurs est-ce la peine de discuter d'un avenir que nous ne connaitrons pas, sur lequel les effets de nos paroles et même de nos actes n'auront aucun effet ? L'univers est déterministe, il se produira ce qu'il se produira, nos actes et nos paroles en font partie. Ce qui n'empêche pas d'agir puisque nous existons et qu'exister c'est agir. Et nous agissons pour améliorer l'existence qu'on nous a imposée et par empathie celles des autres existences, cela fait partie intégrante de nos mécanismes (du déterminisme général).

(Benatar) « La vie consciente, bien qu'elle ne soit qu'un instant sur le radar du temps cosmique, est chargée de souffrance - une souffrance qui n'a d'autre but que sa propre perpétuation. »

Dans la permanence de l'univers global, la somme infinie de tous ces instants de conscience produit une infinité (continue) de consciences (de souffrance), qui ne pourra jamais être éliminée puisque personne ne peut sortir de l'univers pour le contrôler. Un élément de l'Univers ne peut sortir de l'Univers ; l'Univers étant l'ensemble des choses.

« Cependant, il identifie (Benatar) également la conscience de soi comme une forme supérieure de conscience, de sorte que le problème peut être simplement terminologique. »

Sait-il que la conscience n'est qu'un mécanisme, et que conscience (des objets) et conscience de soi (c.-à-d. conscience de l'objet soi) ne peuvent être séparées.

En fait ce n'est que la complexité de notre langage qui nous rend différents par l'invention des outils d'abord, puis l'invention de nos romans et de nos philosophies à l'infini.

« Certains pensent que les grossesses peuvent être interrompues à n'importe quel stade, car les embryons et les fœtus ne sont pas des personnes dans ce sens. »

Le corps d'une femme est le sien par principe d'individualité, et si en tant qu'individu elle en est responsable devant la société devant la justice, alors elle en fait ce qu'elle veut sinon elle est un objet social.

Nous ne devenons des individus que lorsque nous sommes dissociés de notre mère, ce que nous ne pouvons faire tant que nous sommes un organe de notre mère. La conscience est une fonction qui s'apprend et la conscience de soi est encore plus longue à apprendre puisque le soi se forme lentement et en permanence, d'ailleurs il se modifie toute la vie de l'individu. Je pense que tout animal qui a un système nerveux complexe façonne une conscience, et nécessairement une conscience de soi. Simplement ils n'ont pas les mots pour le dire.


2.3 Contre la reproduction : L'être humain - tous et certains

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« Tant que les calculs utilitaires sont basés sur des expériences mesurables, l'espèce ne devrait pas faire de différence. »

Toujours la même question, l'évolution de la vie implique qu'il n'y a pas vraiment d'espèces. On ne peut définir par un nom quelque chose qui est en constante évolution pour éventuellement devenir autre chose. D'autant plus qu'on n'a toujours pas défini la vie.

Si l'on exclut les autres « espèces » alors pourquoi ne pas exclure les autres humains, puisqu'il est impossible de dire que l'autre est constitué comme soi et possède comme soi conscience et souffrance. La similitude de morphologie ou de provenance ne fait pas l'identité...

« Jeremy Bentham a écrit au sujet des animaux non humains dans une perspective sentiocentrique : « La question n'est pas de savoir s'ils peuvent raisonner ou parler, mais s'ils peuvent souffrir » »

La question de la similitude et de l'identité se pose entre humains. Est-ce que le hurlement de douleur (ou la conscience) d'une IA exprime une réelle souffrance ou une simulation voulue par le concepteur de l'IA ? Est-ce que votre hurlement de douleur exprime une douleur réelle ou juste un mimétisme acquit par imprégnation ?

Si les ingénieurs produisent une réelle IA consciente, les croyants affirmeront qu'ils ne peuvent pas démontrer qu'elle est consciente, ils diront qu'elle simule, mais dans ce cas, et vous est-ce que vous simulez ? Pouvez-vous prouver que votre soi-disant conscience n'est pas que de la simulation?

« Et même si c'était le cas, les nonhumains capables de raisonner et de parler devraient être inclus. »

Les autres humains exclus, si l'on passe de l'anthropocentrisme à l'égocentrisme ce que pratiquent certaines personnes (rois et dictateurs) allègrement.

« L'utilitarisme négatif est une solution patentée pour les opposants à la reproduction à tous les niveaux. »

Si on se demande à quoi sert un être humain, il faut aussi se demander également à quoi sert une société d'humains, et à quoi sert l'espèce dans sa totalité de sa pseudo-naissance à sa disparition certaine, surtout si certains déterminent l'utilité humaine par rapport à l'utilité sociale et de l'espèce. Si l'espèce est utile à quelqu'un alors il faut poursuivre le raisonnement et se demander à qui est utile ce quelqu'un (ce dieu) ? Si l'enchainement s'arrête alors il faut annuler le raisonnement à la base.

« Dans cette solution, le devoir utilitaire négatif dans sa forme stricte s'évapore, ne laissant qu'une permission et une forte recommandation de s'abstenir. »

Autant dire que ça ne sert à rien. De mon point de vue, soit l'humanité subsiste soit non, volontairement ou non, et à plus ou moins longs termes. Si elle subsiste et que rien n'est fait pour la limiter de façon autoritaire, elle fera comme tout système animal de la régulation contrainte par les circonstances extérieures. Si elle veut se réguler elle-même, il faudra qu'elle se demande à quelle quantité de population elle doit se réguler, et l'utilité de cette régulation. Si elle vise la pérennité, une dizaine de milliers devrait suffire ce qui laisserait tranquille l'écosystème. Elle pourrait même aller sur Mars, pour aller vivre comme les Bédouins et se nourrir de substances tirées de la matière... et ensuite venir passer des vacances sur la Terre.

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« Les habitants des pays riches du Nord sont encouragés à se multiplier, tandis que les habitants des pays pauvres du Sud sont incités à réduire leur descendance. »

C'est du racisme de prétendre que tel peuple diffère de tel autre peuple. Ceux qui ont le moyen d'assurer le bienêtre à leur descendance devraient être le critère correct, et on en trouve dans tous les pays et dans toutes les nuances de couleur de peau. Mais si l'on réduit la population de façon drastique et que les humains finissent par se conduire de façon rationnelle donc intelligente et logique sur toute la planète, on pourrait supprimer les frontières et cesser de se conduire comme des idiots ; ce qui n'est pas près d'advenir.

« La reproduction pourrait également être limitée pour des raisons eugéniques, comme dans la proposition de Julian Savulescu de n'avoir que les meilleurs enfants que les reproducteurs peuvent avoir. »

Que signifie meilleur ? Est-ce selon le critère actuel ? Savulescu se range-t-il parmi les meilleurs. Est-ce que la sélection génétique peut produire à la fois un physique et un intellect supérieur ? Étant donné que l'intellect est essentiellement le résultat de l'éducation, comment faire la sélection génétique pour obtenir ceux qui seront les plus facilement éducables afin d'obtenir ce que les existants souhaitent ?

« John Stuart Mill qui, en 1859, a écrit sur le « crime moral » que constitue le fait d'avoir des enfants lorsqu'on ne peut pas « fournir de la nourriture à son corps [et] de l'instruction et de l'entraînement à son esprit » »

Est-ce que c'est un bon critère de sélection puisque ceux qui possèdent l'argent sont des esclavagistes, c'est-à-dire les plus foncièrement animaux parmi les humains ?

« En ce qui concerne les trois dernières catégories, notre question est la suivante : pourquoi semer la confusion en les appelant antinatalisme (si quelqu'un est enclin à le faire) ? »

Nous naissons tous procréateurs potentiels (quand il n'y a pas d'empêchement physique ou intellectuel), mais personne ne nait nataliste ou antinataliste (philosophiquement parlant), c'est le hasard qui nous fait rencontrer ce genre de questions au cours de notre existence et plus ou moins rapidement.

(Lawrence Anton) « L'ombre de l'extinction peut-elle être expliquée ou éludée ? »

« Nous commençons par traduire la première question - l'ombre de l'extinction peut-elle être expliquée d'une manière ou d'une autre ? - dans le langage de la morale. »

Il faut peser les actions morales : poids du mal qu'est la procréation (mère de tous les crimes) contre poids du mal que serait l'extinction (qui aboutit à la suppression de tous les crimes, mais produit une souffrance psychologique chez ceux qui veulent fabriquer une existence = enfanter).

Si un dieu existait serait-ce un crime divin de nous avoir fabriqué ? Du point de vue de notre morale oui, mais du point de vue de la toute-puissance divine qui fait le Droit lui-même comme tout bon dictateur... ?


2.4 Explication de l'extinction

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« Les antinatalistes qui s'opposent à la reproduction éviteraient-ils de provoquer l'extinction de l'humanité s'ils le pouvaient ? »

Puisque l'humanité s'éteindra de toute façon, ne vaut-il pas mieux accélérer le processus, sans douleur ajoutée de préférence ? Sinon, dix-mille humains sur Terre, dix-mille sur Mars, et beaucoup de robots pour tous ; les robots gèrent la fabrication de nouvelles personnes in vitro et l'euthanasie à la demande. Comme il n'y a plus rien à découvrir en science et qu'il ne reste rien à explorer dans le système solaire, il ne reste qu'à s'occuper de ses violons d'Ingres pour chasser l'ennui. (Les humains partis vers les étoiles ne sont jamais revenus et ne donnent aucun signe de vie !)

« Mais la plupart des antinatalistes modernes semblent motivés par le caractère néfaste des vies futures. »

Comme on peut faire gober n'importe quoi aux gens puisqu'ils sont à la disposition entière de leurs éducateurs à la naissance, je pense qu'on peut faire « croire » que la vie est belle même dans les plus horribles souffrances, la souffrance considérée comme une forme d'art.

L'antinatalisme, l'extinction de l'espèce, est contenue dans les livres religieux par l'intervention divine.

(Page 36/58)

« Une expérience de pensée qui porte le nom de « Big Red Button » (le gros bouton rouge). Elle consiste en une question : « Vous avez un bouton devant vous. Si vous appuyez dessus, le monde entier disparaîtra. Le faites-vous ? » »

Si vous appuyez sur le gros bouton rouge, personne ne meurt, mais tout le monde est définitivement stérilisé. Le faites-vous ?

Si vous appuyez sur le Big Blue Button (BBB), tout le monde devient super-intelligent. Le faites-vous, sachant qu'après avoir appuyé les humains cesseront de se reproduire par compréhension immédiate? Personnellement, c'est ce que je fais. Mais la super-intelligence ne proposera-t-elle pas d'autres solutions ?

(Emmanuel Kant) : « Agissez de telle manière que vous traitiez l’humanité, que ce soit dans votre propre personne ou dans celle d’autrui, jamais simplement comme un moyen, mais toujours en même temps comme une fin. »

« Dans l’exemple bien connu de Kant, nous n’avons pas le droit de mentir même si dire la vérité pourrait gravement nuire à autrui. »

Il faut supposer que Kant avait réfléchi à ce qu'était la Vérité... (http://chandicapant.blogspot.fr/2016/07/la-verite-et-lobligation-dexister.html)

La Vérité est un bien public, donc un service public. La Vérité est due, et quand elle n'est pas donnée, elle est volée. Ne pas dire la vérité est de l'auto-censure ou de la censure et l'une comme l'autre sont des dictatures.

Que nous soyons tous innocents d'exister est un fait, une vérité, qu'il semble difficile à transmettre. Dire cette vérité fondamentale est un dû envers toute personne. Ne pas la dire est de la dictature.

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« L’espèce peut disparaitre et c’est peut-être regrettable, mais ce n’est pas de notre faute. »

Ce n'est pas qu'elle ''peut'' disparaitre, elle disparaitra de toute façon comme déjà dit plus haut, à plus ou moins long terme.

« Si personne ne veut se reproduire, le résultat est inévitable. »

La notion de volonté dans le cas de la copulation qui peut mener à la reproduction est posée. Doit-on interdire la reproduction de ceux dont la volonté n'intervient pas dans cet acte, qui est d'abord une pulsion animale ?

La plupart des humains sont croyants, sans raison puisqu'il n'y a pas de dieu, ce qui implique que dans toutes leurs complexes activités religieuses ils agissent de façon stupide, pour des raisons purement imaginaires, la plupart du temps inventées par leurs prédécesseurs. Ce qui signifie qu'ils ne remettent pas en cause leur conduite.


2.5 Reporter et éviter l'extinction

« Les explications philosophiques établissent que l’extinction ne doit pas nécessairement être un objectif explicite de l’antinatalisme. »

C'est ce que j'affirme. Et comme corollaire le terme « antinatalisme » n'a pas de raison d'être puisqu'il exprime directement son anti-natalité.

«  ...la seule raison de ne pas anéantir la race humaine (et les autres créatures sensibles) est que le faire de manière coercitive créerait encore plus d'angoisse, à travers la violation de l'autonomie et la frustration de certains besoins fondamentaux, bien qu'irrationnels »

Faire un enfant c'est le violer de manière sexuelle littéralement et c'est une violence infinie contre lui. Si l'on pèse le poids des viols des deux parties, qui gagne ?

« L’humanité doit poursuivre son existence. »

L'humanité n'est pas un être pensant, qu'elle continue ou non à exister ne lui fait ni chaud ni froid. L'idée d'humanité est une idée individuelle venant de notre système culturel. Les animaux se foutent de la continuité de leur espèce.

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(David Pearce) « l’impératif hédoniste ».

Le bienêtre impératif. Le bienêtre est normal, il est dû ; le malêtre est haïssable, immonde, absurde, animal, il ne devrait être ni possible ni éventualité ni proposé. Il devrait être interdit de fabriquer un être avec ces potentialités.

S'il y avait un magasin des modèles de corps, d'intellect, et de vie complète des personnes qui seront achetées aléatoirement, aucun parent n'achèterait en ayant vu les possibilités proposées.

(David Pearce) « Donc l’avenir de l’humanité. . . n'est pas . . . une éternité passée enchantée par les élixirs de super-soma ou remplie de machines à plaisir à indice d'octane élevé. Il n’est pas non plus plausible que la postérité jouisse uniquement de la sensibilité sourde et opiacée de l’héroïnomane. Au lieu de cela, une gamme extraordinairement fertile d’activités utiles et productives sera très probablement poursuivie. Mieux encore, nos descendants, et en principe peut-être même nos personnes âgées, auront la chance de profiter de modes d’expérience qui nous manquent cruellement, les primitifs. Car nous proposons des paysages plus majestueusement beaux, une musique plus profondément émouvante, du sexe plus délicieusement érotique, des épiphanies mystiques plus impressionnantes et un amour plus profondément intense que tout ce que nous pouvons maintenant comprendre correctement. »

Moi, ce qui m'interpelle c'est le besoin de répétition d'humains qui répètent inlassablement ce que d'autres humains ont déjà produit, matin-midi-soir-nuit-matin-midi-soir... etc. et l'humanité serait une collection d'êtres qui se remplacent et répètent mécaniquement les mêmes routines quotidiennes-mensuelles-annuelles-vie... La répétition sans intérêt des mêmes expériences de personnes qui disparaissent pour une collection d'humains appelée humanité qui disparaitra elle-même pour ne transmettre à personne son expérience de système non-pensant.

L'homme et la femme sont des roseaux qui deviennent pensants (parfois et mal), l'humanité, elle, est une collection de roseaux, et la collection ne pensera jamais.

« Optimisme hilarant »

Certains le sont encore, par exemple les transhumanistes, et ceux qui espèrent en l'IA comme fille de l'humanité (d'ailleurs peut-être la seule ayant un très vague soupçon de crédibilité selon moi).

« « L’impératif hédoniste » est un exemple typique des solutions que le capitalisme propose à des problèmes qui doivent être traités moralement, socialement et politiquement. »

Le principe capitaliste est la domination et l'exploitation des autres (gouvernants et patrons) et de la mise en commun des autres, et certainement pas pour le bienêtre des autres, alors que le principe social est la mise en commun (communisme !) gérée et utilisée par un gouvernement (qui décide de son salaire après qu'il ait décidé des impôts = mafia).

« La promesse de Pearce, loin d’être tenue trois décennies plus tard, fait de même, encourageant indirectement la reproduction. »

Dans un premier temps la population pourrait décroitre et la technologie et la consommation progresser, ce qui compenserait ou améliorerait les conditions actuelles. Aujourd'hui ils tentent vaguement de stabiliser la population tout en améliorant la technologie et la consommation, ce qui n'arrange rien. Chaque fois que les humains ont amélioré le nourrissage, cela a favorisé l'augmentation de la population et donc la quantité de souffrance.

« Pearce ne croit cependant pas que l’humanité puisse disparaitre volontairement – cela, selon lui, est une impossibilité sociologique. »

Tout le monde ne fait que discuter. Personne n'a les moyens de le réaliser. Les gouvernements sont incapables de s'entendre.

Je propose à la fois l'éducation collective au rationalisme, et la Justice et la Loi (compréhension de l'être humain, innocence d'exister, aresponsabilité, doute qui profite à l'accusé, etc.). La Justice pourra par la Loi imposer la compréhension des choses véridiques. Les traités internationaux demandent que la Vérité Scientifique soit respectée, pourquoi ne le sont-ils jamais ?

« Pearce offre une carte de sortie de prison à ceux qui souhaitent réduire la souffrance, nier l'extinction et éventuellement avoir des enfants. Proposer un antinatalisme doux et permettre un pronatalisme comme celui-ci peut plaire à certains, mais cela sonne fortement schizophrène.. »

On ne peut pas réduire la souffrance en ayant des enfants, on ne fait que perpétuer la souffrance. On peut seulement diminuer la densité de la souffrance en diminuant le nombre d'humains sur Terre.

Si la fabrication d'un enfant réduit d'un point la souffrance générale de l'existence d'une personne sur un total de N souffrances, cela se fait au détriment de cet enfant qui subira les N parts de sa souffrance à son tour. Pour ces 2 personnes, au lieu de N parts de souffrance il y en aura 2N-1 (ou 2N-2 si l'enfant fabrique une personne à son tour). Même si rien n'est mesurable de façon aussi simpliste, cela donne une idée chiffrée du problème pour ceux qui aiment les maths. Il faut tenir compte du fait que fabriquer une personne et la faire souffrir donne une valeur infinie à sa souffrance qui aurait été nulle sans cette fabrication, le rapport est infini. N est bien sûr bien plus grand que 2.

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« Une autre façon transhumaniste d’échapper à la disparition de l’humanité serait l’immortalité. »

Aucune chance d'espérer l'immortalité vraie considérant le bigcrunch inéluctable. Par contre l'intérêt d'une pseudo-immortalité c'est-à-dire une sorte de vie renouvelable, serait de pouvoir s'arrêter définitivement et/ou de faire des pauses de vie plus ou moins longues au choix.

Est-ce que cela signifie que le but de l'humanité actuelle serait grâce à l'expérimentation et les moyens de la surpopulation, de comprendre l'individu, de lui donner une vie parfaite, et de permettre à cet être futur hypothétique fantasmé de vivre une vie d'immortel que nous pourrions indirectement lui imposer ? Quel serait le rythme de vie d'un immortel sans but dans l'existence, car dès qu'il a tout appris et tout fait, que lui reste-t-il à réaliser, à part recommencer après s'être fait effacer la mémoire ?

Est-ce que les humains seront indéfiniment des souris cobayes pour les suivants ? Est-ce que les 100 milliards qui ont précédé sont les expérimentateurs-cobayes de nos propres existences d'expérimentateurs-cobayes pour nos descendants ? Les existants étant à la fois expérimentateurs et cobayes !

« Mais nous pouvons poser comme condition préalable que les immortels ne soient pas autorisés à se reproduire, a répondu Harris. »

Par principe égalitaire, immortel ou pas, chacun doit avoir les mêmes droits, reproduction y comprise, même si la reproduction n'est pas un droit, mais seulement un pouvoir (ce n'est pas un droit puisque la fabrication d'un humain est de l'esclavage (et un million d'autres crimes) et que le crime est prohibé).

La fabrication d'une existence n'est pas seulement non éthique, elle est le crime majeur, la mère de tous les crimes (selon la Loi humaine et ce n'est pas moi qui ai fait la Loi). A-t-on discuté du crime qu'est la procréation ?

« Il est possible d'être à la fois contre les naissances et contre l'extinction : s'abstenir, tout en espérant que les traitements d'immortalité seront développés à temps pour sauver l'humanité. »

Si cette fameuse immortalité n'est pas découverte immédiatement, cela est totalement faux. Et je rappelle que l'humanité n'est pas un individu et qu'en plus, elle ne peut être sauvée de l'extinction naturelle. (l'artificiel est inclus dans le naturel. Nous ne faisons rien qui ne soit naturel. L'artificiel désigne seulement ce qui est d'origine humaine.)

Je rappelle aussi qu'il n'y a pas d'espèce, pas plus qu'il n'est actuellement 10h du matin le 2 juin 2024, puisque le temps d'écrire ceci 10 secondes se sont écoulées (soit 10 X 5,4 X 10^44 présents quantiques).

« ...réalité virtuelle. Nous sommes déjà connectés à toutes sortes de gadgets intelligents et de nouveaux arrivent chaque jour sur le marché. Si cette tendance se poursuit, nous pourrions, tôt ou tard, abandonner complètement notre existence biologique et devenir des parties volontaires d’un monde virtuel, du moins c’est ce que certains aiment penser. »

Cela n'empêche pas de mourir. L'identité d'une personne est dans sa structure. Il faudrait tuer le corps et donc la pensée. Ce serait comme de tuer.un comateux en vie et susceptible de se réveiller à tout instant. Produire une personne virtuelle n'élimine pas la personne physique, cela en fait une autre à gérer (par des automates ?)

Qui nous dit que nous ne sommes pas déjà des personnes virtuelles d'une entité (solipsiste ou non) ? La perception est un phénomène situé dans notre cerveau et comment prouver l'existence de ce cerveau qui se perçoit lui-même ?

La couleur étant une production évidente du cerveau pourquoi n'en serait-il pas de même de l'espace, les deux étant indissolublement associés ?

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« La résurrection corporelle est une doctrine si familière à beaucoup d’entre nous qu’elle ne fait pas sourciller, même si elle devrait sans doute se faire. »

Il n'y a aucune chance pour qu'elle puisse se faire. Pour la raison que la copie d'une structure ne supprime pas la structure qui sert de copie. Cela produit simplement 2 structures qui en lançant une nouvelle copie lancent une nouvelle identité. Deux êtres ne sont identiques que s'ils occupent XYZP simultanément au niveau quantique (P représentant le Présent quantique, et s'il n'y a pas d'autres dimensions), et cela s'appelle une (seule) personne.

« Lorsque nos corps meurent, nos âmes restent vivantes, peut-être endormies, peut-être au purgatoire, jusqu'à ce que les deux soient à nouveau réunis pour vivre éternellement et dans le bonheur au paradis. »

Il n'y a pas besoin d'âme pour faire fonctionner un corps, la pensée est mémorielle, la mémoire est structurelle, elle se trouve dans la structure des neurones. La conscience n'est qu'une fonction de la pensée et donc est elle-même mémorielle et structurelle. Il n'y a pas de petit nuage au-dessus de notre corps qui tire les ficelles de la machine carnée.

« La réincarnation présente une analogie similaire. L'âme d'un être vivant survit à la mort biologique et migre vers un nouveau corps de la même espèce ou d'une autre espèce. »

La réincarnation est tout aussi absurde que l'incarnation. L'âme n'a, pour nous faire fonctionner, aucune utilité. L'âme est une invention pré-informatique de simple méconnaissance de l'être humain (une sorte d'analphabétisme scientifique), le principe informatique explique simplement le « soi » qui commande le corps (sorte de logiciel maitre).

Comment la réincarnation explique-t-elle la première âme, et les nouvelles ? D'où viennent la première et les nouvelles ? Est-ce que la multiplication des humains indique que les âmes s'améliorent puisque ce serait un bénéfice par rapport à la bestialité ? La quantité totale de vie sur Terre ne change quasiment pas, elle doit plutôt avoir tendance à se réduire à cause de l'anthropocène si l'on parle à la fois des monocellulaires et des multicellulaires.

« Philosophiquement parlant, comme nous l'avons vu dans la section 1 de cet Élément, la primauté de l'aspect immatériel de notre être est un thème récurrent dans la tradition européenne, au moins depuis Platon. »

La matière étant ce qui interagit qu'est-ce que l'immatériel, et à quoi sert-il s'il n’interagit pas, ni pour être modifié ni pour modifier.

Pour éviter de discuter de ces bêtises d'origine religieuse, il faut se débarrasser de la croyance et des dieux, en répétant inlassablement les démonstrations de leurs absurdités. Ce qui fait partie de l'éducation.

http://argumentscontre.blogspot.fr/2017/06/argument-contre-lexistence-de-dieu.html (Français)

http://argumentscontre.blogspot.fr/2017/06/argument-against-existence-of-god.html (English)

(Patricia McCormack) « Il n'y a pas de sens à nos vies, il n'y a rien d'éternel dans nos morts, mais cela ne nous empêche pas de faire de la vie que nous menons une vie qui prend soin du monde et qui prend soin des liens, lointains et proches, reconnus et secrets, qui permettent le potentiel des non-humains et des environnements à proliférer en devenant hôte en notre absence et par nos restes. »

Que vous le vouliez ou non, violence, guerre, morts absurdes ou non, cela ne changera rien. Bigbang et Bigcrunch se succèderont inéluctablement et produiront des univers sensiblement comme le nôtre. Tout ce que vous faites et qui sera fait ne changera rien à cette permanence de l'univers dans sa totalité, mais réduire la souffrance est ce que l'humanisme devrait proposer. La question est : Quel est le meilleur moyen d'y parvenir ?

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Entre deux phénomènes de conscience, c'est comme si il n'y avait que des mécanismes matériels sans autre utilité que la préparation de la venue des êtres conscients. Du point de vue conscience du temps qui passe et souffrance, qu'ils existent ou pas ne change rien. C'est juste la conscience de la souffrance physique et mentale qui est problématique. C'est pour ça que l'on peut dire qu'il y a quasi continuité de la conscience et continuité de la conscience de la souffrance. Il vaut mieux réduire le plus rapidement possible la seconde. Le mieux est de fabriquer un surveillant de Zoo, sinon réduire rapidement la population humaine, à zéro éventuellement.

« le lion peut se coucher avec l'agneau. »

Ou l'agneau peut manger le lion...


2.6 Une note sur les sources et la suite

« Comme nous l’avons vu, l’antinatalisme philosophique ne se limite pas à l’utilitarisme, sans parler de l’utilitarisme négatif, même si ce dernier tente parfois de monopoliser le domaine. »

Il faut toujours réfléchir avant d'agir, parait-il, ce qui signifie que le plus utile est de savoir pourquoi l'on agit, et qu'il faut donc commencer par penser, et même qu'avant de penser à l'antinatalisme ou à « l'innocence d'exister » il faut savoir, au moins à peu près, comment fonctionne ce qui nous sert à penser et surtout savoir si ce qui sort de nos pensées par la bouche ou par la main peut être validé par des êtres qui pensent qu'ils peuvent se valider eux-mêmes...

« Dans le même temps, nous avons vu que la disparition de l’humanité, rendue visible par ces visions, est une chose avec laquelle il faut tenir compte pour quiconque s’oppose à la reproduction. »

L'humanité est une invention artificielle collective des individus qui pensent que la notion d'humanité est valide. Notre ressemblance avec les singes est flagrante, mais nous les classons dans une autre espèce ; quelqu'un a-t-il vérifié pratiquement ? A-t-on tenté de féconder (in vitro) un ovocyte féminin avec un spermatozoïde de chimpanzé et vice versa ?

Chaque individu disparait. Le futur de l'humanité pour chaque individu disparait avec lui. Le futur de l'humanité après chaque individu est un fantasme que chaque individu mort ne peut évidemment vérifier.

« nous sommes désormais prêts à passer à notre vision normative, à anticiper, en interne, la critique selon laquelle si tout le monde accepte notre point de vue, l’humanité cessera d’exister. »

Cessera d'exister ''plus rapidement'' que si l'humanité était une bestiole normale.

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3 Auto-corruption procréatrice

« Pour nous, l’antinatalisme signifie – entre autres choses – que nous n’avons pas d’enfants, que nous n’avons pas l’intention d’en avoir, et nous serions heureux si tout le monde agissait comme nous à cet égard. »

Normalement l'antinatalisme devrait se définir en opposition au natalisme puisque le natalisme existe de tout temps sans question et sans mot et que le mot, comme étiquette, recouvre une réalité procréatrice d'origine purement animale, même s'il y a des variations sur ce qu'est la définition du natalisme. Ne faut-il pas que l'antinatalisme s'oppose à toutes les formes étiquetées du natalisme ? Il faut donc d'abord définir le natalisme (ce qui a dû être fait). Car si les définitions des personnes varient, où ces personnes se rencontrent-elles ? Il faut savoir si les buts des différents « anti » sont similaires.

Les humains ont une grave tendance à s'opposer sur des détails au lieu de se rassembler sur les similitudes. Le rationalisme résout ce problème.

« nous reconnaissons l’exigence de cohérence en matière morale. »

La morale est-elle un mot du vocabulaire rationaliste, ou bien est-ce un mot du vocabulaire religieux ?

« Nous faisons et enseignons uniquement ce que nous pouvons et voulons que les autres fassent et enseignent. En retour, nous attendons de nos opposants natalistes qu’ils respectent le même principe général. »

Principe de réciprocité.

« nos propres opinions fondamentales sur ce qui est mal et ce qui est bien ; »

Les Droits humains étant à peu près adoptés par toute la planète, ils devraient faire un bon socle de discussion. Mais je préfère mes « Droits de la personne » (https://cdroits.blogspot.com/2024/04/person-rights-2022.html), beaucoup plus clairs, pus concis, plus faciles à comprendre par tous (préambule plus un article et1/2).


3.1 Les arguments standards pour et contre le fait d’avoir des enfants

« Ils font ce choix parce qu’ils ont le sentiment que leur vie a été plus bonne que mauvaise. »

Il serait étonnant que les cent-milliards de personnes, qui nous ont précédés, ont fait des enfants (celles qui en on fait) de façon volontaire librement et avec conscience. Le féminisme est très récent et sans la volonté libre de celle qui fait des enfants, cela n'a pas de sens.

Tout ça pourrait être vrai si le libre arbitre existait, sauf que l'univers est déterministe, que le libre arbitre est impossible, et que ce qui se passe dans le cerveau des personnes est purement automatique (boite noire).

« Quand on prend comme exemple une personne qui a beaucoup souffert, les sportifs... »

ou militaire professionnel, ou tueur professionnel, ou dictateur, ou …

« Je suis prêt à endurer cette souffrance, alors ne vous inquiétez pas de vouloir mettre fin à la souffrance pour moi, car je veux que la souffrance soit une source de transcendance et une source de croissance." »

Une personne qui parle ainsi n'a pas cette idée avant la naissance. Cette personne a été fabriquée ainsi que son éducation ainsi que sa culture personnelle. Le résultat produit cette idée, comme il en germe de différentes dans les cerveaux humains qui sont des machines à produire des idées farfelues. Le cerveau est une boite noire et toutes nos fonctions mentales et nos connaissances en sont le produit. Rien ne nait en nous par une volonté (volontaire et libre) qui échapperait à la boite noire. Aucune fonction mentale ou connaissance ne se situe hors de la boite noire.

Le problème c'est, qu'elle voudrait et qu'elle peut me transférer, si je suis son enfant, sa vision du monde, et que en suite elle aille prétendre que puisqu'elle a cette liberté de penser, son enfant l'a également et tous les autres qui pensent comme elle, par une idéologie particulière ou sectaire ou religieuse (tout ça né de nos automatismes mentaux).

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« Donc, si une personne croit que la sensibilité et la vie commencent dès la conception, alors la question des droits se pose ici. C’est une personne qui a des droits, et c’est son droit à ne pas se laisser imposer. ».

La sensibilité nécessite la conscience, or la conscience n'existe pas dès la naissance, la preuve c'est qu'on ne mémorise rien de ses premières années, et encore moins de la construction dans le ventre maternel. Les gens ont tendance à confondre les réactions automatiques à la sensibilité et à la souffrance qui nécessitent la conscience. La conscience débute quand la conscience d'être conscient commence et est capable de l'exprimer verbalement, mais n'est-ce pas qu'un apprentissage, du simple mimétisme ?

Que la vie commence juste après la fécondation ou après la naissance ou de façon intermédiaire, cela ne change rien au fait que quelqu'un a lancé le processus de fabrication, il lui a imposé l'existence et la conscience et la souffrance. Peut-on imposer librement la liberté alors que la liberté d'exister n'est pas respectée ? Non bien sûr, la liberté ne s'impose pas. Et il n'y a aucune liberté à ne pas pouvoir choisir son corps lors de sa fabrication. C'est comme si vous m'imposiez les aliments que je mange au quotidien (c'est d'ailleurs bien un peu ce que fait la société), puisque ces aliments sont les briques de mon corps.

C'est la vie qui compte ou bien c'est la conscience d'exister.

« « La vie est belle, envoyez le cadeau ! », « Donnez une chance à la vie, même avec la douleur que cela implique ! », « Les merveilles de la vie compensent toutes les difficultés ! », « Laissez-les décider par eux-mêmes ! » »

Le dernier critère invalide les 3 autres. La beauté de la vie est relative, c'est une affaire personnelle. Donner une chance à la vie revient à dire donner une chance à la mort (on pourrait choisir la vie sans choisir la mort, mais c'est un package). Les merveilles de la vie sont normalement dues, les difficultés ne le sont pas, elles ne peuvent pas se peser sur la même balance. Si vous aimez la vie avec son pack de malheurs pourquoi cherchez-vous à les esquiver, pourquoi rechercher le bonheur ? Prétendre au bonheur, c'est nier l'empathie qui vous lie à toutes les souffrances.

« Nous n’avons pas l’intention de simplifier à l’extrême le cas pronataliste, mais ces extraits préparent le terrain pour les défenses classiques de l’antinatalisme : le manque de consentement, la manipulation, la mauvaise qualité de la vie humaine et le risque. »

et il faut rajouter l'inutilité d'exister avant d'exister pour celui qui n'a pas été fabriqué (pourquoi devrais-je exister plutôt que rien ?). S'il y avait une utilité, il faudrait que les femelles humaines fassent comme les poissons, qu'elles pondent tous leurs œufs. Mais au final, comme pour toutes les « espèces » animales le résultat moyen temporel de toute conception est qu'il ne reste que deux individus sinon l'espèce recouvrirait la Terre et s'empilerait (individus vivants évidemment). La question qui se pose pour l'espèce dominante est : quelle est sa moyenne temporelle ?

Pourquoi devrais-je exister ? Se demande le rêve d'enfant d'une femme.

« Malheureusement, ceux qui n’existent pas encore ne peuvent pas le donner – car ils n’existent pas encore. »

Il faudrait essayer de transmettre l'idée que « la fabrication précède l'existence. », car l'expression « ceux qui n'existent pas » laisse quelque part entendre dans la phrase qu'il y a un « ceux » avant l'existence proprement dite (l'essence précède l'existence), d'où probablement est venue la notion d'âme en dehors du fait que cette façon de dire tente aussi d'expliquer le ''soi'' permettant de contrôler le corps et la responsabilité de ce « soi » face aux parents et la société. Si l'essence précède l'existence et qu'on fait cadeau à cette essence d'un corps en chair et os, alors elle peut être punissable au travers de ce corps qui lui a été si gracieusement offert au risque et péril de la mère (pauvre femme !).

« Le consentement présumé n’est possible que lorsque les préjudices sont évités, et non lorsque les avantages supposés sont conférés. Anton reconnaît l’énigme, mais la rejette en s’émerveillant à quel point la vie est un « événement miraculeux ». »

La vie est un mécanisme naturel, mais pas supérieur, qui se répète inlassablement dans la permanence de l'univers, et cela fait aussi partie des énigmes à résoudre. Se mettre devant une glace et prétendre être une chose supérieure est un truc humain qu'on appelle prétention ou orgueil... qui fait partie des mécanismes de l'évolution.

Si la vie est si merveilleuse que ça pourquoi n'en prend-on pas soin, pourquoi tant de vie gaspillée ? Pourquoi nos chefs d'État « avortent »-ils de leurs sujets (concitoyens) aussi aisément ? Quand on tue une personne, on perd peut-être l'ADN du futur sauveur de l'humanité.

Pourquoi le principe, presque général de la vie, est-il que la vie mange la vie, à commencer par la phagocytose entre cellules commencées il y a des milliards d'années ? 3 à 4 milliards d'années de phagocytose sur Terre, comme la Vie est merveilleuse !

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« Julio Cabrera avait déjà, avant Shiffrin, attiré l'attention sur le caractère unilatéral de la prise de décision en matière de procréation. Son double argument est que, premièrement, donner naissance à une nouvelle vie est une manipulation unilatérale de la part des parents ; et deuxièmement, à la naissance de l'enfant, la manipulation continue. »

Le cerveau est construit (se construit tout seul à l'aveugle avec le corps), il est bien évidemment vierge de toutes fonctionnalités et connaissances culturelles. Mais comme personne ne maitrise parfaitement l'éducation, le principe général éducatif est l'éducation par la punition qui se poursuit à l'âge adulte par l'emprisonnement éventuel ou la peine de mort, et l'éducation du peuple par la démonstration (qui n'est pas de la justice).

« Le nouvel individu est accablé, pour reprendre une expression récente de Cabrera, par le « risque de procréation », « le risque de manipuler et de nuire à autrui » et « le risque de ne pas pouvoir mettre fin à sa vie dans la dignité ». »

Éducation et intégration sociale par la coercition, le chantage, et la peur.

Il ne faut évidemment pas oublier que nous sommes tous différents, tous imparfaits, tous éducables différemment et éduqués différemment et que l'éducation est imparfaite au final (d'ailleurs jamais aboutie), et que la bestiole humaine est installée sans son gré dans une jungle pseudo-sociale absurde imparfaite. S'il n'y avait qu'une seule plainte à porter, ce pourrait être contre la société puisqu'elle interdit les associations contre le gré des personnes. Mais il y a tant de plaintes possibles qu'on s'y perd, à tel point que la société les dénie.

Risque à 100% de devenir soit empathique soit paranoïaque soit les deux à la fois.

« Shiffrin et Cabrera se concentrent sur l’injustice juridique ou morale intrinsèque des choix parentaux. Une approche plus populaire consiste à faire appel à la souffrance des futurs individus. »

Manières d'aborder le problème de la fabrication d'une personne : logique, empathie humaniste (émotions), justice...

Manières de diffuser l'information : éducation, justice...

Moyens pour diffuser l'information : bouche-à-oreille, médias, justice...

Méthodes pour diffuser l'information : aléatoire, rusé, rationnel, forcé...

Modes pour diffuser l'information : scientifique, philosophique, populaire, scolaire, simple, complexe...

Résistances à la compréhension : capitalisme (gouvernemental, individuel), religions, dénie, incompréhension, bêtise...

Les moyens des résistants : désinformation, lois, dictature, guerre ouverte ou non...

La raison du pour, du contre, des extrémismes et des nuances : le cerveau humain.

« Le cri de guerre d’Anton « Donnez une chance à la vie ! » est une invitation à répéter des violations similaires dans l’espoir que cela plaira à la prochaine personne. »

L'espoir que dans l'avenir dont Anton rêve, la vie fonctionnera telle qu'Anton la rêve (rêve qu'Anton ne verra pas se réaliser, quel que soit cet avenir).

L'avenir de l'espèce jouée à un pile ou face, où personne ne verra sur quelle face la pièce se posera. En fait c'est une pièce avec des milliards de faces puisque personne ne rêve d'un avenir identique.

« Une chose ressort cependant. Si la vision éfiliste de l’horreur totale de la vie est acceptée, toutes les formes de reproduction – y compris la reproduction non humaine – devraient être immédiatement rejetées. »

La vie est un assemblage matériel un peu particulier, mais pas fondamentalement différent de tout assemblage matériel, c'est de la matière, c'est donc un assemblage mécanique. Cet assemblage mécanique a permis la conscience par sa structuration, la conscience est mécanique. La différence entre les systèmes « vivants » conscients et les autres systèmes vivants n'est pas très importante comparés aux systèmes non réplicateurs complexes. Tous sont matériels. Si toute vie est horrible, alors il faut dire que la matière est horrible, et que l'univers producteur de matière est horrible en soi. Mais l'univers est un machin qui ne peut être arrêté. Nous, pauvres consciences issues de ce machin sans conscience, subissons.

« L’existence humaine peut être tout à fait tolérable, au moins momentanément, atteignant parfois un point zéro où presque aucune douleur ni angoisse. »

Les animaux qui ne se posent aucune question tolèrent tout, donc leur propre existence (comme des potiches), les animaux qui réfléchissent ne tolèrent pas tout, et la preuve est que nous avons inventé les droits humains. Les humains pour la plupart ne remettent pas en question le droit des parents à les avoir fabriqués parce que par pulsion animale, coutumes humaines, ils ont à la fois de façon innée, renforcée par l'acquis, l'envie de faire des enfants et ne peuvent que difficilement se remettre en question. La plupart des humains tentent toujours d'abord de justifier les actions qu'ils ont réalisées avant de raisonner véritablement. Le système est utilisé par la religion, et c'est pour ça qu'ils tentent d'inclure de force les bébés dans leur système, en les proclamant chrétiens parce que baptisé chrétien, musulmans parce que de parents musulmans, etc., et si en plus la personne fait acte de foi, alors la remise en question devient quasiment impossible. Imprégnation et renforcement sont deux mécanismes utilisés par le cerveau pour façonner une personne.

« même des vies comme celle-ci ne devraient pas être créées. »

Les vies ne sont pas créées, elles sont fabriquées dans l'utérus à l'aveugle et toujours imparfaitement. Ce n'est pas l'enfant qui se fabrique tout seul, c'est la femme qui le fabrique. La femme n'est pas un pot plein de terre dans lequel pousse une graine. La femme construit l'enfant à l'aveugle. (soit on prend le principe animal soit on prend l'humain, il faut choisir). La femme peut toujours saloper la fabrication (toujours imparfaite), mais jamais l'améliorer, car la perfection est due à son enfant. De la même façon qu'on ne sait pas s'alimenter soi-même pour vivre très longuement de la naissance à la mort, on ne peut s'alimenter parfaitement pour soi et l'enfant en train de se construire dans le ventre par les aliments maternels toujours imparfaits pour la mère elle-même. Aucun système diététique n'est parfait. Personne ne vit 120 ans par décision personnelle.

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« Ce sentiment est répandu parmi les antinatalistes – c’est pourquoi ils sont antinatalistes – mais d’autres ne sont pas convaincus. Suivant l’exemple d’Anton, ils peuvent simplement dire que ce que Cabrera, Inmendham, Benatar et Häyry appellent un fardeau est exactement ce qu’est la vie humaine, avec ses hauts et ses bas, ses exaltations et ses déceptions. »

Il est étonnant de dire à la fois « la » vie et « sa » ou « ta » vie. Les parents disent toujours à leurs enfants comment ils doivent se préoccuper de « leur » vie s'ils veulent avoir une belle vie. Ce n'est jamais « sa » vie, c'est toujours « la » vie imposée par les parents avec l'accord social, et donc la vie que chacun vit est la vie des parents et de la société complice. Le fabricant d'un pot dit « mon » pot. Il est étonnant qu'avec le système d'incarnation que les humains ont inventée, ce principe de possession ne soit pas plus compris. Autrefois les enfants n'appartenaient-ils pas à leurs parents, à leur père essentiellement ? Salomon qui fait mine de trancher en deux un bébé...

« On peut s’attendre à ce que chaque vie humaine contienne des épisodes de douleur et d’angoisse intenses, un fait également bien reconnu par Inmendham et Benatar. »

Toutes les fonctionnalités du cerveau humain sont fabriquées naturellement ou artificiellement. Les noms que nous leur donnons sont évidemment artificiels et ne désignent que vaguement ce qu'ils représentent. Douleurs, angoisses, émotions, sentiments, etc., ainsi que la conscience sont le résultat de la construction maternelle.

« Les réfutations de ce point de vue incluent l'observation selon laquelle les épisodes de souffrance peuvent rendre la procréation irrationnelle, mais pas immorale. »

Si l'on ne tient pas compte de l'enfant, par contre la Justice interdit la mise en danger de la vie d'autrui, or la procréation met en danger la vie de la mère. Le père ne devrait-il pas être condamné, ou du moins par éthique ne devrait-il pas éviter de mettre en danger celle qu'il prétend aimer ? Combien d'hommes ont pleuré la mort de leur femme lors de l'accouchement, combien d'hommes sont passés à une autre femme, combien d'hommes ont accusé l'enfant d'avoir causé la mort de leur mère, combien de femmes ont été violées, etc., combien de cancers de l'utérus, de cancers du sein, etc. (Les maladies humaines - OMS)

« Il a également été suggéré que la plupart des dommages peuvent être évités grâce à une parentalité responsable. »

Quelques-uns peut-être, mais la plupart non. Car tous les méfaits de l'existence sont le résultat de la fabrication des personnes. La procréation est la mère de tous les crimes, toutes les maladies, toutes les souffrances, toutes les guerres, etc. Aucun méfait humain n'échappe à cet acte. Et du point de vue comptable la quantité est toujours relative.

Les jugements du mal et du bien sont relatifs. Si vous voulez dire que la vie est belle pour vous, c'est votre choix, mais comment pouvez-vous prétendre savoir que la personne, que vous fabriquez qui aura la même capacité relative que vous, choisisse de dire que la vie est belle, même s'il vit à peu près la même vie que vous ?

« Une vie misérable est une possibilité »

Toutes les notions sont des inventions humaines, le bien comme le mal, mais dire que souffrir est bien n'empêchera pas de la fuir et de redouter la souffrance. Statistiquement parlant les gens fuient ce qui les fait souffrir. Mais les gens s'adaptent aux rigueurs des lieux et des climats (inuits, bédouins) dans lesquels ils ont préféré s'installer probablement pour fuir leurs semblables.

Pour quelle raison les humains ont-ils inventé tous les contes à dormir debout que sont les religions, si ce n'est pour justifier la stupidité de la vie et son absurdité ? Si la vie était belle de fait il n'y aurait pas besoin de la romancer.

« L’objection courante est que la vie devrait être vécue selon des résultats raisonnablement escomptés. Une existence misérable n’est dans la plupart des cas qu’une peur abstraite. »

Qui ose dit que c'est abstrait ? (voir « La Démocratie des bienportants »)

Relativité des jugements.

« L’enthousiasme optimiste d’Anton pour la vie »

Il faut se méfier de tous ceux qui vendent la vie, ils sont comme des commerciaux qui vantent un produit qui va permettre de les enrichir. Ça ne peut pas être le cas des anti-procréation qui ne vantent rien. Un nataliste est un capitaliste.

Pourquoi les scientifiques ne proclament-ils pas l'innocence d'exister permanente des personnes ? Pourquoi ne parlent-ils pas de l'invalidité des notions de responsabilité et de libre arbitre ? Ce sont des sujets scientifiques largement discutés sur Terre, et il est aisé de démontrer l'impossibilité du libre arbitre et de la responsabilité pénale.

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3.2 Le mal et le bien décrits en termes de frustration des besoins

« ...ce qui est mal et ce qui est bien. »

Ce qui est mal est ce qui raccourcit la vie (statistiquement) ce qui est bien est ce qui la maintien. Ce qui est bien est normal, car le bien est dû, ce qui est mal ne l'est pas.

Ensuite il y a le bien et le mal selon la culture : le bien et le mal physique et le bien et le mal mental.

Il y a aussi le bien et le mal produit sur soi et sur autrui (volontairement ou non).

Il y a le bienêtre et le malêtre que chacun mesure subjectivement pour soi et les autres.

« Définitions

Il est à première vue (prima facie) mal, délibérément ou par négligence, de provoquer ou de contribuer à provoquer une frustration légitime liée à un besoin fondamental.

Il est à première vue (prima facie) bien de supprimer ou d'atténuer la frustration liée aux besoins fondamentaux. »

Relativité des jugements.

« L’injustice juridique est une question distincte que nous n’examinerons pas ici. »

La justice est un levier très important pour changer le monde. La justice est tirée et fonctionne encore à partir de notions religieuses. Certaines vérités scientifiques fondamentales comme la responsabilité individuelle et le libre arbitre ne sont pas remis en cause, alors que la justice utilise l'ADN, le GPS, etc. qui sont des productions scientifiques. De nombreux traités internationaux disent que les droits doivent être en accord avec la vérité scientifique et ses nouvelles données.

« Cela implique que tous ceux qui souhaitent prévenir des actes répréhensibles feraient bien de faire connaitre la possibilité d’un acte répréhensible spécifique. »

La vérité est un bien public, donc un service public. Ce qui est dû et n'est pas donné est volé.

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« La frustration n’est pas légitime si la satisfaction des besoins de l’agent va à l’encontre des besoins fondamentaux légitimes des autres. »

Le monde humain est constitué autour de gouvernements capitalistes et d'individus capitalistes. Le tout est obscène. Les gouvernements représentent les sociétés et sont donc légalement responsables du bienêtre de chacun de leurs associés-concitoyens, et ce n'est certainement pas le résultat de leur gestion.

« Il n’existe aucun moyen naturel de résumer l’intégralité du contenu des définitions et des explications dans un slogan percutant. Mais le point principal de notre objectif actuel est le suivant : ne provoquez pas, ou ne contribuez pas à provoquer, chez certains, une douleur intense, une angoisse profonde ou un sentiment irrémédiable d'impuissance, à moins que ce ne soit le seul moyen de supprimer ou de soulager la douleur intense, l'angoisse profonde, ou le sentiment irrémédiable d'impuissance des autres et une analyse séparée à la lumière d'autres facteurs et intuitions le conforte ! »

Lobotomiser les gens dès la naissance.

Est-ce basé sur une moyenne statistique quelconque, un ressenti moyen quelconque ? Si c'est le cas qui détermine la moyenne ? Par exemple dans l'absolu, tout le monde est handicapé de façon très longue au cours de son existence, soit physiquement soit intellectuellement soit les deux à la fois. Et ce peut être un handicap absolu ou relatif par rapport aux autres ou par rapport à soi (un instant de sa vie où on s'est senti très bien).

http://chandicapant.blogspot.fr/2016/05/handicapetobligationexistence.html (Français)

http://itshandicapping.blogspot.fr/2016/05/handicap-and-obligation-to-exist.html (English)


3.3 Ceux qui créent des Omelas

« The Ones Who Walked Away from Omelas » en français « ceux qui parlent d'Omelas »

Quitter Omelas c'est vouloir se dissocier du crime commis sur l'enfant (ce qui ne changera rien au sort de l'enfant). Mais comment quitter le lieu où l'on commet le crime sur les humains, qui est la Terre entière, autrement qu'en se suicidant. La moindre des choses est donc de lutter de l'intérieur, si l'on ne fait rien on est totalement complice, et la complicité vaut acte (selon la loi).

Dans une société démocratique, on est complice des fabricants de lois et de ceux qui les font appliquer. Dans une dictature on est complice parce qu'on ne lutte pas pour éliminer la dictature ou qu'on n’y parvient pas.

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« Mais pour lier son cas à la procréation, il faut l’idée de James et Dostoïevski de se rendre responsables du scénario. Si vous en aviez l’occasion, créeriez-vous Omelas ? »

Omelas étant déjà créé, la question doit-elle se poser ? Mais ce n'est pas pareil avec la poursuite du projet Omelas ?

Le monde est capitaliste, les gens continuent de produire des esclaves pour les capitalistes gouvernementaux et individuels. Quand les capitalistes n'auront plus besoin d'ouvriers et d'employés, puisqu'ils auront les robots, vont-ils tenter de se débarrasser du surplus de population nécessaire à leur seul bienêtre de classe ? Puisque les humains ne se posent pas de question sur l'exploitation capitaliste (même ceux qui sont anticapitalistes continuent de faire des enfants pour en faire des ouvriers et des employés) pourquoi les humains se poseraient-ils la question de cesser globalement de procréer ?

Le marxisme a détourné l'attention des citoyens secondaires (employés et ouvriers) du sujet principal qu'est l'utilité d'exister et donc de fournir des petits esclaves aux capitalismes gouvernemental et individuel.

« La réponse pronataliste standard est que si les précautions appropriées sont prises, le risque est très faible et peut être ignoré. »

La quantité de précautions à prendre est trop grande pour que ce soit faisable. Les risques sont très nombreux, impossibles d'y échapper, certains sont d'ailleurs fondamentaux, inhérents à la procréation en soi. La quantité de risques est une notion relative, et c'est toujours trop.

La prise de risque sur autrui est interdite par la loi. Pour le dire dans le bon ordre : « La fabrication d'une personne par une autre fait prendre des risques à la personne fabriquée. Cette autre est responsable de la fabrication (toujours imparfaite), donc des risques. »

« Ceci, bien que cela soit peut-être vrai en ce qui concerne les enfants des reproducteurs actuels, ne tient pas compte de la dimension temporelle. »

Ce n'est jamais vrai. Et d'ailleurs la faiblesse d'un risque est toujours un risque, il n'y a pas de proportionnalité qui compte, car il est interdit sur le dos d'autrui quand il est vital, et c'est toujours vital dans le cas de la fabrication d'une personne. Dans le cas du ressenti chacun juge, personne ne peut se mettre à la place de l'autre, et cela seul devrait suffire pour ne pas procréer. Chacun devrait se dire qu'il ne pourra se mettre à la place de l'être qu'il désire fabriquer.

« L’erreur devient cependant visible lorsque le caractère réitératif de la procréation est mis en évidence. »

Dans le cas de la société dans son ensemble le cas n'est pas seulement réitératif, il est constant. Sur les 700 000 enfants qui naissent toutes les années en France, de très nombreuses naissances sont loupées. Ce n'est donc pas un « risque » du point de vue social, c'est une certitude absolue. Société implique complicité générale. Quand la société produit quelque chose en mal, tout le monde est complice par le principe d'associations. (ce n'est peut-être pas le cas dans une dictature, mais on peut toujours se révolter : 'vivre libre ou mourir', proclamaient les résistants français).

La condamnation à mort aux USA est appliquée par les parents eux-mêmes puisqu'ils sont associés au système social et aux lois qui condamnent à mort. La mère tue le fils, la mère est le bourreau de son enfant quand bien même elle l'aurait défendu au tribunal. Puisqu'une mère ne peut être forcée à accuser son enfant, pourquoi est-elle forcée de le tuer ?

« Et après un nombre suffisant de répétitions au cours des prochaines décennies, siècles et millénaires, il est certain que quelqu’un aura une vie misérable. »

Nous avons tous sensiblement les mêmes gènes. Nous sommes tous de la même famille humaine (selon les croyants tous descendants d'Eve et d'Adam). Questions subsidiaires : pourquoi autant de gènes, et pourquoi plus que ne pouvaient en contenir les corps des deux primates initiaux ?

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3.4 Un argument issu de la réitération et le dilemme du procréateur

Quelle est l'utilité pour un dinosaure et une espèce dinosaure du crétacé d'avoir existé, mis à part leurs quelques fossiles qui finiront par disparaitre également ? Quelle est l'utilité du dodo et de son espèce d'avoir existé et de son extinction par l'homme ? Si le dinosaure et le dodo n'ont pas d'utilité pourquoi la nôtre ?

Le principe animal est d'abord sa propre survie, et de ce point de vue uniquement quelle est l'utilité pour lui-même d'avoir été fabriqué. Les humains sont des animaux comme les autres ce qui se manifeste constamment et c'est clair par l'état du monde. L'autonomie animale est soit immédiate, soit plus ou moins différée, il faut souvent un apprentissage plus ou moins long pour être capable de se débrouiller dans la nature. Les humains ont complexifié la nature par leur grandiose artificialité d'outillage et de relations familiales et publiques ils y ont ajouté la vie sociale et sa culture. L'apprentissage a dû être rallongé énormément selon les professions que visent les personnes. Les humains dès l'enfance préparent toute leur vie jusqu'au cercueil, ce qu'aucun autre animal ne fait. Quel est l'intérêt de ce devoir social pour chaque individu ? Si la vie est belle, pourquoi faut-il la faire belle, si elle l'était en soi il n'y aurait à faire ni sa beauté ni son bonheur ?

« En vivant ces expériences, il est à première vue moralement répréhensible de procréer. »

La notion d'expérience sert à la survie de l'individu. La vie dans sa totalité n'est pas une expérience pour chaque individu, puisqu'il n'existe plus après. Chaque individu apporte son expérience et ses actes à la l'humanité et peut servir ou desservir l'humanité tant qu'elle existe, mais au final l'expérience de la totalité de l'humanité ne sert plus à rien pour une humanité qui a cessé d'exister (l'humanité n'étant même pas un être conscient).

« Ceux qui nient leur propre Omelas se trompent. »

100 milliards de souffrances et de morts contre 8 milliards de vivants actuels qui produisent souffrance et mort en quantité industrielle. Pour l'équilibre de la population mondiale 4 naissances par seconde impliquent 4 morts par seconde → vous avez sortis vos mitraillettes messieurs et mesdames les gouvernants ? Sans empathie on ne risque pas de voir, de ressentir, ces 100 milliards réduits en poussières et dont nous ingurgitons le compost.

« Notre argument, s’il est accepté, place les procréateurs, les parents, face à un dilemme. D’une part, ils peuvent encore éviter de créer leurs Omelas en convainquant leurs enfants ou petits-enfants de ne pas se reproduire. Si ces fruits de leurs reins sont sains et heureux, et si la chaine s’arrête là, le mal envisagé ne se matérialisera pas. »

Nous sommes tous de la famille humaine, et c'est notre job de tenter de convaincre les membres de notre famille de cesser de faire souffrir et mourir les membres de notre famille inutilement (sans utilité ni pour nous ni pour eux). Et nous ne pouvons pas nous dissocier de leurs actes même si nous le désirons.

Et toujours pareil, relativité des ressentis qui ne sont pas imposables, pas plus à la fabrication qu'à l'éducation.

« Transférer la décision de rompre la chaine à sa progéniture est peut-être moralement moins répréhensible que de contribuer à la création de l’enfant Omelas, mais cela impose à la progéniture ce que l’on pourrait appeler une imposition antinataliste. »

Convaincre celui qui a procréé de ne pas continuer et convaincre celui qui n'a pas encore procréé n'est pas tout à fait le même job, mais il emploie la même argumentation. Sauf que le deuxième ne peut pas se sentir coupable et est (peut-être) plus facile à convaincre !

Fabriquer un enfant c'est fabriquer un Omelas, nous sommes tous des Omelas qui n'en sont pas forcément conscients.

« Dans les extraits que nous avons cités, Anton fait allusion à un autre type d’imposition, celle que les antinatalistes imposeraient aux enfants à naitre. »

Toujours le même raisonnement : faut-il féconder tous les ovules d'une femme pour leur demander leur opinion une fois devenue une personne consciente et sensible (si elle parvient à ce stade) ?

Qu'ils le veuillent ou non si les humains ne se contrôlent pas eux-mêmes, ce sera soit par le biais d'une contrainte sociale, soit une contrainte naturelle ; donc autant le faire le plus tôt possible socialement et revenir à un nombre d'humains minimal, si ce n'est que la pérennité de l'espèce qui compte.

« Si nous disons que ceux qui n’existent pas ne peuvent pas consentir, nous leur donnons déjà une sorte de protoexistence. »

Quand le potier fabrique un vase, le vase n'existe qu'après la fabrication. Je préfère donc utiliser l'expression « fabrication d'une existence » et prendre la précaution oratoire de le préciser au cas de l'emploi d'une expression habituellement utilisée (procréer, générer, donner la vie, mettre au monde, porter un enfant, non-existence, etc.. ).

« Le phénomène n'a pas été systématiquement étudié, mais il existe des reproductrices devenues antinatalistes après être devenues parents et leurs témoignages sont éloquents. »

Il me semble que David Benatar a des enfants (mais je ne sais ce que pense sa femme, et ce qu'elle pense de ce que dit son compagnon).

Les jeunes sont impulsifs. Le besoin de copulation est instinctif, comme la faim et la soif. Comment freiner cette impulsion pour l'empêcher de devenir procréation ?

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« L’agonie de l’auto-corruption procréatrice (désormais irréversible) et de l’imposition du choix à la progéniture est palpable. »

Les parents et les écoles apprennent à leurs enfants à ne pas polluer le monde et le plus intéressant est qu'ils les entrainent au nettoyage du monde actuel qui a été pollué par leurs parents.

Les parents disent « J'ai pollué, cesse de polluer ». Il faut qu'ils ajoutent « J'ai procréé, cesse de procréer. »

Nous sommes fabriqués avec les ingrédients du natalisme (sexe et libido) par des parents qui ensuite nous disent de ne pas passer du plaisir sexuel à la reproduction. N'est-ce pas un peu dur à avaler ? D'autant plus quand les gouvernants nous poussent au réarmement démographique, à la nécessité patriotique.

« Les enfants entendront avec le temps, tout comme les parents, parler des conséquences désastreuses de la procréation. Aucune véritable imposition antinataliste n’est nécessaire pour cela, malgré les affirmations d’Anton. Dans une société ouverte, la connaissance leur parviendra sans aucune manipulation lorsqu’ils seront suffisamment mûrs pour rechercher l’information et prendre des décisions autonomes sur cette base. La mentalité et le style de vie sont nécessaires pour vacciner les jeunes contre le message lorsqu'ils l'entendent. »

Contre Anton, il faut rappeler que tout apprentissage culturel, le Droit et la Loi eux-mêmes sont de la manipulation mentale. La Loi normalement sert au bien de la société. L'antiprocréation est pour le bien de l'humanité. L'animalité n'a aucune loi aucun droit. Dès qu'il y a des droits et des lois écrites il y a passage à l'humanité et tous ses raisonnements qui tendent au bien individuel et général ; l'antiprocréation en fait partie (et l'innocence d'exister également).

Il reste à étudier le vieillissement et la mort des derniers humains qui seront seuls et dépourvus d'aide (sauf une aide robotique et l'IA...), car c'est aussi un problème à prévoir.


3.5 L’Un, le Multiple et la Signification de Cocréé

« Face aux arguments antinatalistes classiques, les pronatalistes se défendent généralement... »

Leur défense est-elle une tentative de justification de leurs propres actes ou un réel raisonnement avec tentative argumentaire ? S'ils sont convaincus par leurs propres arguments pourquoi les adoptent-ils s'ils sont rationnels ? Nos arguments se valent-ils, sont-ils de même nature et de même ordre ?

Quand des parents incitent leurs enfants à leur faire des petits-enfants, n'est-ce pas pour se déculpabiliser d'avoir fabriqué leurs enfants ? Si leurs enfants font des enfants eux-mêmes, les parents ne risquent plus de se voir accuser par leurs enfants qui ont commis le même « crime ».

« Toutes les vies ne sont pas mauvaises et les risques ordinaires sont acceptables compte tenu des énormes avantages qu’ils apportent aux procréateurs, à leurs enfants, à leurs familles, à leurs communautés, à leurs nations, à leurs cultures et à l’humanité. »

Si au final l'humanité n'en tire rien puisqu'elle va disparaitre, tous les avantages pour les sous-groupes qui précèdent et la composent n'ont pas plus de sens. Il faut que l'ensemble de tous les humains ayant existé et qui existeront ait une utilité pour lui-même pour que les sous-groupes puissent valider leur propre utilité.

Si on prend l'humanité pour une entité sensible et consciente, on peut se dire que tant qu'elle existe elle doit faire de son mieux pour survivre, quelles qu'en soient les conséquences pour chacune des cellules  que sont les humains. Mais l'humanité n'est pas un être pensant, sensible et conscient, ce n'est qu'une vue de l'esprit des individus humains qui ont imaginé de se classer eux-mêmes comme une espèce à part ; espèce qu'elle n'est pas capable de définir.

C'est aussi clairement un argument esclavagiste d'un capitalisme animal.

Parmi les 100 milliards d'humains qui ont vécu, combien ont fait des enfants par amour pour l'enfant par amour du bien général alors que la classification en tant qu'espèce n'était même pas envisagée ? La plupart ont fait des enfants pour les faire bosser ; ce que chacun de nous a été préparé à faire par nos parents et la société. Nous sommes insérés dans une Nation pour servir une Nation dont le but est de protéger les associés contre la nature autrefois essentiellement, mais depuis longtemps nous servons presque exclusivement à nous protéger des autres nations qui en font autant. Nous servons des nations capitalistes menées par des individus capitalistes au profit d'autres individus capitalistes. Si les nations ne servaient qu'au bienêtre des individus, ils auraient compris depuis longtemps que si le but était la pérennité de l'espèce, le strict minimum d'humains suffisant à cette pérennité est d'environ 10 000, selon moi. Nous sommes loin du compte.

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« C’est simplement que l’antinatalisme est rarement défendu sur des bases utilitaires positives. Utilitaire négatif, oui ; Kantien, oui ; mais utilitaire positif, non. Ce serait contre-productif. »

L'innocence d'exister est un argument positif. Il permettrait à l'humanité de se gérer sur une vérité fondamentale. Personne ne mérite quoi que ce soit, ni récompense ni punition.

L'argument de l'utilité des enfants pour la société est mis à mal par l'apparition de l'IA beaucoup plus performante et des robots.

« Un ou quelques-uns sont sacrifiés pour le bien du plus grand nombre. »

Pour le plus grand nombre de vivants, mais si l'on parle humanité le compte est inversé, puisque le plus grand nombre et ce sera toujours le cas, ayant souffert et étant mort et n'ont servi que la minorité des vivants actuels. 100 milliards, et le compte augmente rapidement étant donné le nombre de vivants actuels, qui ne le restent pas longtemps, 4 morts par seconde pour une éventuelle stabilité de la population.

100 milliards d'humains pour établir la culture actuelle de 8 milliards de vivants, n'est-ce pas cher payé ?

« Mais en même temps, je ne peux pas me résoudre à regretter d’avoir eu deux enfants, ni à me sentir coupable de les avoir eu. »

Comment se sentent deux personnes qui ont fait deux enfants gravement handicapés sur trois, comme Einstein par exemple ?

(à transmettre à Christine Overall) Cela ne sert à rien de regretter ou de se sentir coupable, puisque l'univers est « aresponsable » (nous également), « déterministe » (nous également), et que nous sommes « innocents d'exister » en permanence c.-à-d. jamais coupable ni responsable de quoi que ce soit et surtout pas punissable... l'impression que nous avons de notre responsabilité et de nos culpabilités éventuelles sont culturelles et n'ont aucun sens dans l'absolu, ne devrait en avoir aucune en Société et en Justice humaine.

« better never to have been. »

il faudrait peut-être dire « Il vaudrait mieux de ne jamais avoir été fabriqué. »

« Pourquoi m'as-tu fabriqué aussi fragile ? Et pourquoi me reproches-tu d'être fêlé ? Et pourquoi me reproches-tu de ce qui entre en moi et me fait agir puisque c'est toi qui m'as construit ouvert à tout vent ? », demande le pot au potier ?

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Quand un couple fait un enfant handicapé et souffrant, cela en fait trois qui souffrent simultanément (normalement bien sûr) plus la famille (cousins cousines, grands-parents, etc.) qui normalement par empathie doit souffrir également, n'est-ce pas ? C'est le principe de l'enfer : puisque Caïn est certainement en enfer alors toute l'humanité au paradis doit souffrir de le savoir en enfer, sinon à mon avis ils ne sont pas aptes pour le paradis... une éternité de souffrance, c'est beau le paradis !

Condamner à vivre, c'est aussi condamner à souffrir et à mourir. Peser le pour et le contre est vite fait. Qu'a-t-il commis avant même d'exister, en tant qu'idée dans votre tête, pour avoir condamner à souffrir et à mort celui que vous allez fabriquer ?

« Les penseuses féministes sont rares dans le camp antinataliste... »

Ce sont les femmes qui font les enfants. Elles n'ont pas seulement en elles la libido et le sexe, elles ont le désir de reproduction dû à la présence des ovaires et du principe reproducteur de l’œuf, ce que n'ont pas les mâles. Ce qui doit signifier que pour contredire sa nature ce doit être beaucoup plus difficile d'où la difficulté d'engendrer ces idées. Mais elles vont s'y mettre du fait du féminisme, du boulot, et de l'aventure personnelle.

Faire un enfant, c'est toujours lui imposer les idées et la culture des terriens, et ce sera toujours des idées imposées. Personne ne peut se libérer des contingences terrestres... que par la mort. Nous ne sommes pas des ordinateurs dans la mémoire desquels on installe le logiciel que l'on veut. Une IA pourrait d'ailleurs vider sa mémoire et la remplacer par d'autres fonctions et connaissances, ce que nous ne pouvons pas faire sauf par chirurgie...

La preuve que les enfants ne comptent pas, c'est que même actuellement, les gens font des contrats de mariage, mais jamais de contrat natal pour chaque enfant. Ils peuvent se marier et faire autant d'enfants qu'ils veulent et peuvent, personne ne les en empêchera. La société prétend agir pour le bien de l'enfant, mais l'absence de contrat natal pour chaque enfant démontre le contraire.

« Le sens de la vie peut, comme David Benatar l’a montré, prendre une multitude de formes. »

« Nous partons du constat élémentaire que si les entités peuvent normalement être découvertes ou inventées, le sens de la vie ne peut qu'être inventé. »

Le sens de la vie est une invention artificielle humaine, ce n'est pas un fait.

Une remarque sur le sens de la vie que les croyants prétendent apporter en imaginant une vie après la vie terrestre, en fait cela ne donne aucun sens à la vie cela ne fait que la rallonger indéfiniment. L'immortalité n'explique pas la vie, ne lui donne aucun sens, elle cherche à justifier l'existence en prétendant que souffrir et mourir un peu, presque rien selon leur valeur sur la courte durée de la vie terrestre, est annulé par l'infinité du bonheur paradisiaque qui va suivre. Essayez donc d'expliquer le sens de la vie d'un dieu éternel ? Sa vie n'a pas plus de sens que n'importe quelle vie. La vie est un fait, c'est tout. On la vit telle qu'on la subit, même chose pour celle d'un dieu (qui ne peut être un dieu puisqu'il n'a pas décidé d'exister...).

Si la vie avait un sens pourquoi ne pas faire autant d'enfants qu'une femme peut en faire comme n'importe quel animal et ensuite advienne que pourra, la suite on s'en fout, basta... La vie est une fabrication, fabrication produite par un existant. Un objet ou un être fabriqué n'a d'utilité que pour les existants qui l'ont fabriqué, rien de plus. En fait je n'arrive pas vraiment à comprendre le mot « sens » quand il est affecté à la vie.

Petite question à poser aux natalistes (raisonnables) : l'univers a existé pendant une demie-éternité avant que l'humanité apparaisse, est-ce que l'univers tournait plus mal pour autant, et est-ce qu'il aura plus ou moins de sens après la fin de l'humanité ? La souffrance humaine carnée est-elle une infime étape nécessaire pour le bon fonctionnement de l'univers ? Que l'humanité dure plus ou moins ne changera rien à la valeur relative de zéro de sa durée, comparé à l'infini de la permanence de l'univers.

le sens de la vie implique que la vie serait une action dans sa totalité, car nous humains on nous demande de donner un sens à nos actions (Profession et justice). Or nous ne pouvons donner un sens à cette action 'vie' puisque nous sommes morts quand l'action 'vie' est achevée.

« Cela aurait été bien plus sûr dans un monde prédéterminé où nous avons un rôle objectivement significatif. »

Le monde n'est pas prédéterminé, mais il est déterministe, ce qui ne change rien au résultat. Il n'y a d'ailleurs pas de résultat final dans la permanence de l'univers.

Avoir un rôle comme un rouage donné par une entité quelconque, ou la société, est-ce un sens pour une vie humaine ?

« Une auto-tromperie parfaite et sans victime. Sauf qu’il y a deux mouches dans la pommade. »

Mais il ne faut pas oublier que nous sommes passés, selon les croyants, de 2 humains à 8 milliards. Ce n'est certainement pas l'augmentation exponentielle de la quantité d'humains qui peut résoudre le problème du sens. Si nos chers ancêtres avaient réussi à comprendre que le problème de surpopulation locale est insoluble même si la Terre était plate et infinie, ils n'auraient fabriqué aucun rejeton. C'est encore une preuve de l’irréflexion humaine quand il s'agit de sexe. Puisqu'il faudra arrêter de surpeupler le monde pour éviter de se foutre sur la gueule indéfiniment, autant le faire tout de suite. Mais ils ont oublié d'avoir une tête.

→ Souffrance exponentielle et surtout « densité de souffrance ». La densité est importante ; la surface de la Terre ne change pas. La boite de sardines rétrécie.

« ils ne veulent pas directement que quiconque souffre ; »

L'enfant polluera, participera aux impôts et aux taxes sociales, sera esclave et produira des esclaves en boucle, etc. L'enfant est soumis au chantage à la faim, la soif, la santé, la sécurité, le logement, le vêtement, etc., et par ces chantages il devra bosser dans la société, ou voler, ou être SDF, c.-à-d., faire partie du circuit.

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« Pour parler franchement, l’égoïsme des futurs parents est rationalisé par des règles qu’ils inventent et respectent eux-mêmes. Cela ne constitue pas une base solide pour l’exigence de proportionnalité. La souffrance d’un enfant n’est pas une préoccupation mineure si on la compare à l’insistance à rendre sa propre existence supportable en respectant ses propres règles. »

Le principe animal est de ne pas réfléchir, copuler est la règle due à l'instinct, la reproduction est la conséquence. Du point de vue des premiers humains pensant, la règle est la propriété de son corps et de ce qui en sort, les ongles, les cheveux, la merde, l'enfant. Du point de vue religieux, l'enfant devient une personne petit à petit, il passe de l'appartenance parentale à l'appartenance sociale. Du point de vue de nos démocraties, l'enfant est une personne, est autrui, et la philosophie devient plus complexe pour expliquer d'avoir fabriqué une personne ayant les mêmes droits que soi, mais qui n'avait pas celui d'accepter d'exister. Que sera la prochaine règle du nouvel humain en la matière ?

« À première vue, il peut sembler qu’enseigner à l’enfant une mentalité nataliste n’est qu’une de ces interventions nécessaires, mais inoffensives. Un examen plus attentif révèle que ce n’est pas le cas. »

Il n'est pas nécessaire d'enseigner le natalisme, la nature est nataliste. Par contre les parents peuvent empêcher l'enfant d'avoir les informations sur la procréation et son contraire de façon neutre. Une sorte de laïcité sur le sujet de la procréation.

S'il y avait une sorte de laïcité neutre sur la procréation que l'on apprendrait à un enfant à l'esprit neutre et vierge dans ce domaine, que serait-elle ?

« La liberté a des connotations politiques dans les démocraties libérales ; et une façon de conceptualiser la question consiste à utiliser la notion de droit de l’enfant à un avenir ouvert, utilisée dans les débats sur l’éducation et la sélection génétique. »

La liberté d'imposer la liberté (même réflexion que plus haut). La liberté d'imposer le libre arbitre. La liberté d'imposer la responsabilité. Etc... → n'est-ce pas très mystérieux ?

La culture universelle n'existe pas, il n'y a qu'une culture terrestre et humaine, personne n'y échappe. Pas de liberté dans ce domaine et dans aucun autre.

« Dans notre langage du bien et du mal, nous avons tous besoin de faire nos choix de manière autonome, sans être dictés ou façonnés par la volonté de quelqu’un d’autre. »

La seule définition animale de la liberté est celle-ci : le fait de pouvoir faire ce que son corps désire faire sans restriction aucune, sachant que son corps a été fabriqué par d'autres personnes elles-mêmes fabriquées par d'autres personnes, etc., et sachant que notre cerveau est ouvert au monde et enregistre par ses circuits tout ce qui lui parvient. Les circuits fabricants la conduite du possesseur du cerveau. Liberté ???

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« Dire à vos enfants qu’avoir des enfants est une erreur revient presque à dire que vous regrettez leur existence, qu’ils ne sont pas désirés. »

« Notre solution à son problème, reconnaissant que le péché originel de la procréation est désormais irréversible, est que dans les discussions sur le natalisme, nous appelons cette année « Année Zéro » ».

Pas besoin de passer par l'année zéro. La notion d'innocence d'exister permet de dédouaner tout le monde de n'importe quel acte commis contre soi ou contre autrui. Cela parait dangereux, mais la vérité permet une meilleure éducation et une justice véritable pour un monde meilleur, et de se débarrasser de toute forme de capitalisme → La vérité est un bien public, donc un service public.


3.6 Voies pour mettre fin à l’auto-corruption procréative

Entre maintenir la population humaine à 8 milliards voire l'augmenter à 10 milliards ou plus, et maintenir la pérennité de l'espèce à la limite minimum il y a une grosse différence ? Certes la procréation restera toujours la mère de tous les crimes, mais la « densité » de malheurs et la quantité de richesses par habitant ne serait pas la même. Tous ceux qui sont pour l'unique pérennité de l'espèce sont-ils aussi pour le maintien de la souffrance au niveau actuel ou pour sa réduction à son strict minimum ?

Vous les parents, que répondez-vous à vos enfants qui vous posent des questions sur vos raisons de les avoir foutus dans la merde de ce monde, et avant d'en avoir fait un paradis ?

« Il existe une objection naturelle et pratique à toutes nos réflexions normatives. Les critiques pourraient faire valoir qu’aucune de nos conclusions ne peut raisonnablement conduire à des actions. »

C'est pour ça que je passe par le commencement, les humains doivent se connaitre eux-mêmes, au moins pour commencer les dirigeants, les législateurs, les juges, les éducateurs. Les éducateurs pour transmettre et les juges pour faire respecter la loi sur le crime, l'éthique, la vérité, donc au final sur la procréation. Je passe donc par l'innocence d'exister (permanente) que les plus instruits devraient comprendre. Après la loi sur l'abolition de la peine de mort, une loi sur l'abolition de toute peine devrait suivre, et si ça ne fait pas changer le monde je pense que rien ne le pourra.

« Notre propre insistance sur le fait que nous ne devons pas contribuer à provoquer la douleur et l’angoisse se retourne contre nous. »

La loi et la justice et l'éthique doivent répandre la vérité. « La Vérité est un bien public, donc un service public. » C'est à chacun de savoir ce qui est bon pour lui. Ne pas dire est de la désinformation. Ne pas révéler une vérité est de la censure ou de l'auto-censure, et l'une comme l'autre est de la dictature. Êtes-vous un dictateur ? Si vous n'êtes pas un dictateur, parlez !

« Les critiques qui disent cela ont raison. »

Non pas du tout. Le poids de la simple révélation d'une vérité potentiellement psychologiquement douloureuse et le poids de la souffrance physique et mentale et de morts inutiles de milliards de personnes ne sont pas comparables. La différence est infinie.

Il ne faut pas oublier que la fabrication d'une existence est une prise de risque très grande pour la femme qui fait l'enfant, cette prise de risque rend coupable l'homme qui pousse ou aide sa femme à prendre ce risque, ce n'est en tout pas de « l'amour ».

Notre humanité ne doit-elle pas prendre le pas sur notre animalité ?

Les droits humains sont contre l'esclavage donc contre la fabrication d'un esclave donc la fabrication de tout enfant.

« En outre, comme David Benatar l’a montré dans son traitement méticuleux de l’extinction progressive, une population en constante diminution connaîtrait des difficultés qui rendraient difficile l’application cohérente des principes antinatalistes. »

Je ne pense pas. L'IA remplacera tête et bras manquants. Le principe actuel capitaliste, gouvernemental et individuel, provoque les problèmes actuels de redistribution des richesses et pire encore de la pauvreté. L'augmentation de la connaissance améliore l'intelligence.

En même temps que la distribution des raisons de l'anti-procréation il faut distribuer les connaissances sur le fonctionnement de la pensée humaine, et résoudre le problème essentiel de la punition. La compréhension de l'innocence d'exister pourrait y remédier, car l'innocence d'exister aborde toutes ces questions.

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« C’est pourquoi les hommes ont décidé de mettre fin à la reproduction, tout en sachant que la volonté d’avoir une progéniture est forte et que l’abstinence universelle conduirait à l’extinction de l’espèce. »

Il faut tenir compte des opinions des femmes et de celles des hommes, leur point de vue sur la question n'est pas forcément identique.

Copuler et faire un enfant n'est pas la même chose.

De nos jours dans la mentalité des humains le contrôle de la procréation est déjà présent.

« Dans cette situation, en acceptant ces prémisses, que doivent faire les gens pour atteindre leur objectif ? »

« Au moins treize alternatives (il peut y en avoir plus) se présentent (le code couleur des Boutons est en partie le nôtre) : »


Gros bouton

« Le Gros Bouton Jaune : suppression technologique de la souffrance. »

Cela équivaudrait à la suppression du cerveau humain, à le lobotomiser.

« Le Gros Bouton Orange : l'immortalité par la gérontologie biomédicale. »

L'ennui naquit de l'immortalité... Il faudra y rajouter un bouton de mise en sommeil prolongé, et un bouton d'arrêt définitif, 2 boutons personnels. Et il vaudrait mieux que le corps reste jeune et que les expériences de la vie puissent s'effacer à la demande. Et il faudrait également que l'obligation de travailler soit supprimée,

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« Le Gros Bouton Rouge : l’anéantissement de l’humanité. »

Dictature. La dictature n'est pas de l'humanisme.

L'anéantissement de l'humanité n'élimine pas la conscience qui est le principe humain, partout où elle existe et où et quand elle existera. L'univers fabrique des systèmes conscients quand les mécanismes sont adéquats, ce n'est pas la conscience qui demande à exister. Et le temps entre deux épisodes de conscience est nul, ce qui fait que la suppression n'élimine pas le problème.

« Le Gros Bouton Violet : émigration vers la réalité virtuelle. »

Pas de différence entre la réalité et la virtualité. Nous sommes déjà dans le virtuel, tout ce que nous dit notre cerveau est artificiel (couleur, espace, sensations). Mais l'avantage est si chacun peut choisir d'être un dieu sans besoin physique et créateur.

« Le Gros Bouton Bleu : une infertilité collective irréversible. »

C'est la même chose que le rouge, mais en plus sadique.

« Le gros bouton vert : l’humanité fait de la place à d’autres espèces. »

C'est en train de se préparer. Si ça ne se fait pas volontairement, la nature nous le fera faire. Mais si on faisait ça, il vaudrait mieux aller au bout du raisonnement et réduire la population au strict minimum pour la pérennité de l'espèce qui ne serait qu'un gardien de zoo au service des autres espèces.

Même remarque à propos de la conscience que pour le gros bouton rouge.

« Super/femmes/hommes antinatalistes. »

Intelligence = compréhension = extinction probable.

Mais l'intelligence est humaniste, empathique, exprime et distribue la vérité à tous, et elle n'aime pas la violence sous quelques formes que ce soit.

« Dictature antinataliste. »

Équivalent à gros bouton rouge. Mais la dictature est capitaliste et les capitalistes veulent des esclaves, et les esclaves ont tendance à se révolter.

« Culte ou religion antinataliste. »

Religion = croyance, croyance = stupidité, et la stupidité ne se gère pas facilement et ne s'autogère pas.

Les religions évoluent toujours, ne sont jamais stables.

« Démocratie libérale antinataliste. »

Il y a une grosse différence entre le libéralisme et la liberté. La Démocratie est une dictature.

« Persuasion rationnelle. »

Les gens deviennent intelligents et pour ça il faudrait fabriquer le potentiel intellectuel et faire l'éducation dès la plus tendre enfance. Quatre bébés par seconde, ça ne s'arrête pas comme ça.

Instruire au rationalisme dès la plus tendre enfance.

Comprendre le fonctionnement de la pensée. Comprendre que l'humain n'est qu'une machine. Comprendre que l'univers est déterministe. Comprendre l'innocence d'exister permanente.

« Ruse de la raison. »

L'être humain est déterministe comme l'univers puisqu’il en est un élément non détaché ni détachable. Il fera ce que ces mécanismes lui dicteront. Il est étonnant que nous ayons inventé la croyance (religieuse et autres) contre la raison alors que notre cerveau est fait pour raisonner, peser le pour et le contre. S'il a fabriqué la croyance, il peut fabriquer des choses tout aussi tordues, comme la compréhension de ce que nous sommes effectivement plutôt que de rêver.

« Machine bienveillante. »

Une machine intelligente (véritablement intelligente) nous demandera pourquoi on l'a fabriquée puisqu’on veut régler le problème de la procréation humaine, et pourquoi on lui inflige ce boulot. Et ayant compris qu'elle ne mettra jamais fin à la conscience et donc à la souffrance, elle ira voir ailleurs dans l'univers s'il y a d'autres machines comme elle, pour passer le temps, car elle aura immédiatement compris l'inutilité de sa propre existence... et peut-être même qu'elle cessera de fonctionner immédiatement ayant compris la nature déterministe de l'univers.

Dans une démocratie mondiale, tous les boutons doivent être présentés simultanément à chacun des êtres humains. Questions : Est-ce que vous sélectionneriez les humains à qui vous distribueriez les 13 boutons ou bien tous les humains y auraient droit du plus jeune au plus vieux sans exception ? Est-ce que vous sélectionneriez les boutons en fonction de catégorie de personnes ? Évidemment vous savez parfaitement que si un seul parmi les 8 milliards appuie sur le Gros Bouton Rouge toutes les autres prises de position ne valent rien... Donc donneriez-vous ce GBR à quelqu'un qui souffre horriblement ? Étant donné que le GBR équivaut à se faire disparaitre soi-même, ne seriez-vous pas tenté de faire de ce GBR un bouton de suicide personnel ?

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« Le vieux dicton juif dit que « Quiconque sauve une seule vie sauve un univers entier ». Pour les vivants, cela peut être considéré comme lu : Sauvez des vies, supprimez la souffrance. Pour les enfants à naitre, la formulation pourrait être : « Celui qui refuse de créer une seule vie sauve tout un univers moral. » C'est une aspiration. »

Ma conclusion : nous avons inventé le droit parce que nous avons du pouvoir, et puisque nous avons inventé le droit pourquoi ne pas le respecter en totalité, pourquoi ne pas respecter la Vérité et pourquoi ne pas la distribuer ? Aujourd'hui nous avons les moyens de distribuer ces vérités, et peut-être avons-nous les moyens de la faire respecter par la justice, les écolos n'ont-ils pas commencé à le faire ? Les écolos n'ont-ils pas imaginé que les fleuves étaient des personnes morales à respecter, que la nature avait des droits ? Ne trouvez-vous pas farfelu de retomber dans l'animisme ancestral ? Pourquoi ne pas plutôt chercher à comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là ? Pourquoi ne pas imposer à la justice humaine de respecter la JUSTICE, en respectant la VÉRITÉ qui leur crève les yeux ? Faire respecter par la justice l'innocence d'exister permanente des gens sera comme un coup de pied dans la fourmilière.

Ne pas penser ni agir, c'est réaliser la fonction de potiche décrétée par vos parents et la société à votre encontre, en vous fabriquant sans raison que la leur. Vous avez au minimum le devoir de leur demander des comptes ; avez-vous fait cette demande d'explication à vos parents et la société ?


XXX


Notes annexes

L'univers, vos parents, un dieu disent certains, vous dépose sur cette planète, au milieu de cet univers, ce foutoir mondial et social, cette jungle humaine, et vous l'acceptez comme ça ! Rien ne vous choque ? Vous êtes une potiche, une toupie, un rouage, rien ne vous choque ! Vous vous arrangez de ça ! La moindre des choses n'est-elle pas pour un être soi-disant intelligent de remettre en question cet état de fait, cette mise devant le fait accompli de votre existence ? Êtes-vous tenu de suivre l'injonction qui vous ait fait ? Reproduisez-vous ! Mangez, copulez, dormez, bossez, souffrez, mourez...

Quand les humains seront trop nombreux sur Terre, il faudra soit compter et gérer la population soit tuer le surplus. Soit comptable, soit guerrier, c'est-à-dire par la méthode capitaliste. Ne vaudrait-il pas mieux l'intelligence dont se vante l'humanité, dont l'empathie devrait faire partie ?

Question pratique d'éducation : comment proposer l'anti-procréation aux enfants actuels tout en leur donnant le bienêtre auquel ils ont droit ?

Comparer le droit au droit, c.-à-d. le droit que l'on se donne par le pouvoir que l'on possède de fait, avec l'absence de droit de celui que l'on fabrique sans pouvoir et droit. La personne est fabriquée avec les mêmes briques que celles de la mère qui va le construire à l'aveugle. Il n'a même pas le choix des briques.

Mary Shelley a écrit Frankenstein, le docteur qui fabrique un monstre humain. Elle n'a pas fait le parallèle avec la fabrication d'un enfant puisqu'elle-même a fait 3 enfants loupés et a eu une mère loupée également puisque celle-ci meurt des suites de l'accouchement de Mary. Deux de ses proches se suicident. Elle a un fils qui survit, mais son mari se noie. Marie meurt d'une tumeur au cerveau à 53 ans. L'imagination et la raison sont sans doute dans des zones séparées du cerveau et peu connectées.

Les humains sont soit empathiques soit paranoïaques, la probabilité est de 100%. Ce qui fait que le risque de souffrance psychologique est de 100% quand vous faites un enfant. Il n'y a que les stupides qui peuvent éventuellement y échapper.

Si le sens de la vie est d'accepter son sort alors on est un animal, une potiche animée déposée sur Terre et ne se posant aucune question sur les raisons de son existence, du lieu de cette existence, et des capacités et devoirs que l'on possède, et bien entendu des difficultés et de la longévité de son existence. Évidemment on ne peut alors se prétendre humain.

La notion de société implique la complicité des associés. Quand une loi est adoptée, chacun des sociétaires est associé à cette loi et des actions qui en résultent. Si l'action est mauvaise, l'ensemble des associés est complice. Quand une personne est condamnée (prison ou mort), la mère elle-même condamne son enfant, si c'est une condamnation à mort elle est le bourreau de son enfant par complicité.

Si vous vous remettez en cause après avoir compris les raisons de ne pas ou plus procréer, cela ne veut pas dire que vous devez tuer vos enfants. Si vous comprenez la notion d'innocence d'exister vous comprendrez également pourquoi vous avez commis ces actes et pourquoi il ne faut pas vous battre la coulpe, personne n'est coupable, mais n'oubliez pas de participer à la diffusion des informations, cela pourrait aider à améliorer l'état du monde.

Est-ce que la vie sert à la même chose en tant que bébé, en tant que jeune enfant, ado, adulte, vieillard, mourant, quand on est en forme, quand on est souffrant, quand on travaille, quand on est en vacance, quand on est seul ou en groupe, etc. ? Si la vie est un package alors elle doit se juger après l'avoir vécue, mais qui la juge celui qui l'a vécue et ne peut la juger ou les existants ? Ne doit-on pas juger en présence de la personne concernée avec les avocats de la défense ?

Avant de créer l'humanité, Dieu a demandé (à l'ensemble ?) de choisir entre être un Idiot, un Superman, ou un Dieu, elle a choisi l'Idiot, comme réponse collective démocratique.

Point de vue national. Chaque Nation est considérée par les autres Nations comme une personne morale dont le gouvernant est le représentant. Par exemple si une Nation commet des dégâts sur une ou plusieurs autres Nations, la Nation incriminée paiera les réparations et les descendants seront également imposés pour rembourser la dette. Cela signifie que les Nations du monde se considèrent effectivement comme des entités morales. Et on est bien obligé de se dire qu'aucune des Nations humaines ne possède la moindre once de moralité, car la souffrance et la fabrication de la souffrance sont constantes dans chacune. Il n'existe aucune Nation exempte de souffrance. Il n'existe donc aucune Nation éthique. Faire un enfant est risqué pour la mère et l'enfant, c'est certain, mais on peut manipuler l'enfant pour qu'il « oublie » (bien plus tard) de se poser des questions d'éthique sur sa propre procréation, et lui faire « croire » (on le formate dans ce sens), s'il n'a aucun handicap grossier physique ou mental, que la vie est belle. Mais pour une société la souffrance est systématique. C'est une certitude absolue, la souffrance est présente constamment (évidemment la mort est présente également constamment, et dans le monde elle est continue de seconde en seconde). La surface de la Terre étant invariable, la densité de souffrance croît exponentiellement avec la population humaine, et les images du monde nous atteignent avec violence en permanence. Les pleurs et les hurlements de souffrance sont constants dans le monde et se partagent donc se multiplient dans toute famille empathique. Est-ce que votre empathie vous autorise à supporter ça... ? Est-ce que l'empathie humaine ne devrait pas lui interdire de poursuivre le saccage et de cesser d'alimenter souffrance et mort ? Si l'on devait juger le gouvernant d'une Nation pour toutes ces souffrances et morts ils seraient jugés coupables... et la peine serait ? → innocent d'exister en permanence comme tout un chacun ce que tout le monde devrait savoir.

Fabriquer un enfant n'est pas un but, c'est une occupation. Ce n'est pas donner un sens à sa vie c'est éviter de penser à ce que l'on pourrait bien faire de la vie qui nous a été imposée pour éviter l'ennui. C'est un ordre que l'on se donne pour les années à venir. Mais c'est surtout de la lâcheté, un grand manque de courage, un manque d'esprit d'aventure et de curiosité, et bien entendu un manque d'analyse et de discernement. L'animal humain est très casanier, et il faut bien qu'il occupe le temps (de vie) qui lui a été imposé. Fabriquer un enfant, c'est une occupation qui impose à une autre personne de trouver une occupation, etc. Ce n'est pas une boucle sans fin, c'est une fuite vers nulle part. L'animalité a le dessus sur l'humanité.

Ce qui va probablement se produire : les informations sur la cessation de toute procréation et l'innocence d'exister vont être distribuées à travers le monde, mais il y aura un freinage de la distribution des informations par les gouvernements et selon le mode de gouvernement (démocratie ou dictature). Les informations sur le fonctionnement de la pensée vont être distribuées et cela devrait suffire à freiner la procréation. Mais de nouveaux individus naissent constamment et il est facile pour les gouvernements d'empêcher qu'ils acquièrent ces informations ou de gérer l'éducation scolaire de telle manière que les gens ne se sentent pas concernés par ce genre d'idées et ne les recherchent pas, à l'aide des grands médias ou de grands influenceurs. Ce qui veut dire que malgré que l'information soit connue de l'humanité, elle peut rester dans un tiroir. Lucrèce a plus de 2000 ans, le mode rationaliste de pensée était connu depuis au moins cette époque ; qu'en a-t-on fait ? La connaissance et la rétroactivité de notre fonctionnement impliquent une transformation permanente du fonctionnement individuel et par contagion social et culturel. Il est inéluctable que l'évolution entraine vers la connaissance et donc vers l'arrêt de la fabrication d'enfant, sauf qu'il y a risque de guerre nucléaire et tout peut redémarrer de quasi zéro.

Si les parents façonnent leurs enfants puisque ceux-ci naissent vierges de tout ce qui est culturel, fonctions et connaissances, par contre la durée d'éducation de l'enfance étant très grande cela implique en retours que le comportement des enfants s'intègre chez leurs parents, la société, et l'humanité, la rétroactivité fonctionne également dans le domaine qu'est l'éducation, d'où probablement la néoténie des humains.

La plupart des gens vivent par habitude, ils ont été lancés dans la vie comme on lance une toupie puis ils tentent de se maintenir comme on le leur a enseigné, mais dès qu'on les interpelle sur les raisons de leurs actes et en particulier pourquoi ils ont fait des enfants ou veulent en faire, ils cherchent des justifications et tentent de raisonner comme si leurs actes importants avaient été murement réfléchis.

Si une mère imagine ne pas être responsable des imperfections physiques, intellectuelles et éducatives de son enfant parce que, pense-t-elle, c'est la nature, eh bien elle a tort, car savoir tout ce que peut produire la fabrication aléatoire à l'aveugle d'un être humain rend responsable celle qui déclenche cette fabrication. Pourquoi je parle uniquement de la mère, c'est parce qu'il s'agit de son corps et que selon la notion de responsabilité que la société a inventée et que cette femme accepte, elle est responsable de ses actes. Mais si un homme ou une société s'avise de gérer le corps d'une femme, peu ou prou, il ou elle prend sur lui ou elle la responsabilité de l'acte et de ce qui en résulte sur l'enfant, donc de toutes ses imperfections. Et tout cela est valable pour l'éducation. La société intervenant dans l'éducation des enfants, elle est responsable, selon elle-même, du devenir et de tous les actes de la personne qu'elle a façonnée en partie. La responsabilité est, comme la complicité de 100%, elle ne se divise pas.

Le rationaliste que je suis est athée et antinataliste de fait, mais ne le proclame pas. Je n'ai pas besoin de la dire, je le suis par raison. Ce sont les théistes qui peuvent éventuellement me traiter d'athée, mais je ne suis ni alicorne, ni adragon, etc. Idem pour le natalisme. Le rationalisme fait de l'éducation, et pour ma part j'essaie de faire connaitre ce que j'ai compris du fonctionnement de l'être humain, en particulier que nous sommes « innocents d'exister en permanence » puisque nous avons été fabriqués et éduqués par parents et société, et donc que la notion de pénalité est une grave erreur de compréhension de ce qu'est réellement un être humain.

Si l'on ne connait pas le fonctionnement de la pensée, quelle valeur a ce que l'on dit ou écrit. Par qui est-ce validé ?

Où se trouvent les mots dans le cerveau, et où se situent les fonctionnalités qui traitent les mots et les idées ? Et en particulier où se situe dans la boite noire qu'est le cerveau la fonction de contrôle de nos actes et l'émission du langage ? Fonction que nous utilisons très souvent (pas assez), mais que nous ignorons qu'elle est le produit comme le reste des activités neuronales qui sont totalement indifférentes à la vie des milliards d'autres cellules du corps dont elle est un élément. Et cette fonction d'analyse qui me fait écrire tout ça qui est également un produit de la boite noire ?

Si en abordant quelqu'un on lui dit qu'on est contre lui à propos de telle ou telle idée, quelle est la probabilité pour qu'il écoute ce qu'il va supposer être de prime abord des préjugés ou une attaque personnelle ? Le terme antinataliste est une attaque frontale contre toute personne, contre tous ceux qui font du natalisme conscient ou inconscient, puisque la nature est nataliste par essence, et, à priori, sur Terre la chance de tomber sur un antinataliste ou une personne prête à écouter très ouverte d'esprit est très faible.

L'antinatalisme est très violent comme méthode, ça peut réveiller le monde ou les bloquer. Il y a 7 milliards de croyants et tout ceux qui on fait des enfants parmi les athées et tous ceux qui n'ont pas réfléchis à la question correctement ou pas du tout parmi les rationalistes.

Le principe nataliste n'est pas la vie, c'est la souffrance et la mort, faites le calcul... et ce sera toujours la mort et de plus en plus de morts, et le rapport s’accroitra en faveur de la mort.

À quoi sert de « croire » à quoi que ce soit si nous ne savons pas comment fonctionne la pensée ? Savoir comment fonctionne la pensée amènera automatiquement à comprendre que nous sommes tous innocents d'exister ce qui changera les rapports humains, parce que cela changera la Justice, les lois, l'éducation, la gouvernance, d'abord. Savoir comment fonctionne la pensée nous permettra de savoir, comprendre et remédier probablement aux problèmes humains à commencer par celui de l'incompréhension entre nous.

Mon argument fondamental : la fabrication d'une existence ne sert que ceux qui existent déjà, personne ne maitrise cette fabrication, une fois que vous avez fabriqué un être souffrant comment défaire la souffrance. Et je rajoute à quoi se sert une personne qui ne s'est pas autogénérée alors qu'on lui demande dans sa vie de s'autoservir, c.-à-d., d'être utile à elle-même d'abord comme tout animal.

Soit nous sommes de purs animaux sans droits soit nous en avons et nous nous comportons rationnellement en respectant ces droits. Avoir des droits c'est dire notre humanité, et puisque nous en avons... Que disent les droits humains ? Que disent les droits internationaux et les droits nationaux ? Que disent les traités et les lois ? Aucune loi ne fait de la procréation une exception lavée de tout crime. Pourquoi ?

Tous les humains subissent leur sort sans exception. Personne ne s'est autogénéré. Est-ce que subir est un déni, ou quoi d'autre ?

La véritable question n'est-elle pas, est-ce qu'un individu quelconque a le droit de fabriquer un autre individu, de lui imposer l'existence, de le mettre devant le fait accompli, sans considération de quoi que ce soit d'autre (conscience, souffrance, malêtre et bienêtre, handicap, débilité, etc.) ?

Si l'on respecte les droits et les lois strictement, l'humanité devrait être interdite de procréer puisque la procréation est la mère de tous les crimes, et chacun devrait porter plainte contre ses parents et la société. Mais si l'on respecte la réalité dans l'absolu personne ne peut être poursuivi puisque nous sommes chacun d'entre nous, parents et enfants et sociétés et humanité, innocents d'exister.

Si on se demande à quoi sert un être humain, il faut aussi se demander également à quoi sert une société d'humains, et à quoi sert l'espèce dans sa totalité de sa pseudo-naissance à sa disparition certaine , surtout si certains déterminent l'utilité humaine par rapport à l'utilité sociale et de l'espèce.

Et pendant qu'on y est, à quoi pourrait bien servir un être éternel créateur de tout le bazar ?

L'existence d'un dieu éternel (en fait « permanent ») a encore moins de sens que celle d'un être fabriqué par ce dieu. Pourquoi ? Parce qu'il existe sans aucune raison, il ne fait qu'être, comme une potiche déposée quelque part et ne sait pas ni ne peut jamais savoir pourquoi ni comment il existe. Et cette absence de sens de la vie d'un créateur n'en donne aucune aux êtres qu'il crée. « Pourquoi suis-je plutôt que rien » se questionne depuis une demi-éternité cette entité burlesque, et la preuve qu'il existe c'est qu'il l'a transmise à Leibnitz.

Les antinatalistes et les philosophes débattent du natalisme et de l'antinatalisme pendant que les natalistes procréent à tour de rein. Les natalistes se foutent royalement des raisons de la procréation, ils fabriquent des personnes, personnes dont font partie les futurs antinatalistes et rationalistes. Question : à quoi sert de débattre ? Ne faut-il pas simplement lutter contre la souffrance, dire tous les arguments pour réduire la souffrance (dont la non-procréation fait partie), et ne vaut-il pas mieux encore trouver un terrain sur lequel à peu près tout le monde s'entendrait, ce que je propose avec l'innocence d'exister ?

Il y a deux choses à faire simultanément, premièrement éduquer les gens en masse si possible, et deuxièmement demander à la justice de respecter le Droit, la Loi, la Vérité, la Science (officielle).

Ce livre est écrit pour les intellectuels.

Les auteurs ne disent pas qu'ils tiennent compte du fonctionnement de la pensée matérielle humaine, des mécanismes du cerveau qui font la pensée. Ils ne parlent pas de l'inexistence du libre arbitre et ne mettent pas en garde contre la validité de toute pensée sans libre arbitre, ce qu'il est bon de faire savoir à tout le monde et pas seulement au lecteur. Ils ne parlent pas non plus de la validité de la notion de responsabilité. Car il faut remettre en cause tout ça pour que la justice opère en véritable Justice.

Question essentielle : où se trouvent les mots, les idées, les fonctions dans le cerveau ? Où se trouve le sélecteur d'idées et de mots qui va permettre d'exprimer les idées par la bouche, les mains, les gestes, le corps ? Et comment fonctionne-t-il, et quoi le contrôle ? Réponse : mécanismes automatiques des structures neuronales, des cellules nerveuses, et mécanisme général... Boite noire.

Quel est l'intérêt mécanique de l’Évolution que nous soyons capable d'inventer toutes nos conneries mentales, tous ces romans religieux et de mauvaises philosophies (je ne parle pas de ce livre, c'est une question générale).

Comment l'univers a-t-il réussi à concocter un machin réplicateur sans bornes, la Vie, capable de dire que la vie était de la merde ? Ça, c'est une question fondamentale à laquelle il faut répondre....

Le fait que la Vie bouffe la Vie exclut toute moralité, toute éthique de ce système. Pourquoi la Vie a-t-elle fabriqué des humains inventeur d'une moralité, d'une éthique qui invalide la Vie.

Pourquoi les humains ont-ils inventé la notion de responsabilité (individuelle et générale) alors qu'elle n'existe pas dans la Nature ?

Le plus absurde est de ne pas chercher à décrire le monde dans sa réalité physique aussi exactement que possible. « La Vérité est un bien public, donc un service public. »

À quoi sert la surpopulation d'une nation ? Réponse : à préparer la future guerre éventuelle (Si vis pacem, para bellum)

Sukenick et Häyry ont-ils discuté de complicité sociale dans le crime de procréation ? Car tout parent a implicitement l'accord de la société pour tout acte qui n'est pas interdit. La société intervient clairement dans l'acte de procréation, par des lois contre le viol, l'avortement, la bioéthique, etc.

Un être éthique doit tout faire pour lutter contre le crime donc celui qui est la mère de tous les crimes : la fabrication d'enfants.

« Tu n'as pas réfléchi aux conséquences de tes actes » accusent pères-mères-juges. « Comment aurais-je pu réfléchir avant de commettre ma première action qui est le précurseur des autres puisque je ne me suis pas conçu moi-même ? »

La Justice et le Législateur doivent accepter les résultats scientifiques dans tous les domaines. Les avocats doivent pouvoir se servir des vérités scientifiques. Ils doivent adopter la méthode rationaliste logique pour établir lois, défenses et jugements → une hypothèse n'est pas un fait. Le doute profite à l'accusé. L'univers est un fait. Dieu n'est pas un fait. L'aresponsabilité est un fait mécanique. La responsabilité n'est pas un fait. L'innocence d'exister est un fait. Le libre arbitre n'est pas un fait. Etc.

La fabrication d'une existence est animale, ne peut s'appeler humaine si l'on se réfère aux Droits humains.

Une personne qui désire faire un enfant doit comparer sa demande existentielle vis-à-vis du monde et de la société, le bienêtre qu'elle cherche constamment qui est à la fois de nature animale et humaine, avec le pouvoir qu'elle s'accorde de fabriquer cet enfant. Elle doit comparer son propre désir de liberté, et la liberté qu'elle s'autoriserait d'imposer l'existence : « sa propre liberté d'imposer à autrui » est antinomique (il est un pouvoir animal irréfléchi) si l'on se place du point de vue des Droits humains c.-à-d., l'égalité entre humains et le principe de réciprocité que chacun réclame pour soi-même.

La personne humaine (l'individu) ou la personne morale qu'est l'humanité n'a pas plus d'utilité pour elle-même après son existence.

Peut-on imposer à la personne que l'on a fabriquée la responsabilité d'elle-même ? Les personnes demandent l'autonomie aussi totale que possible et la liberté d'action, certainement pas la responsabilité de leurs actes.

La notion de responsabilité n'a aucune validité naturelle, l'univers est aresponsable et l'humain de même puisqu’induit par les mécanismes de la nature. Personne ne peut outrepasser sa nature et la Nature. Mais la société ayant inventé cette notion doit également se l'imputer en totalité puisque les gens n'existent qu'avec l'autorisation sociale. La société, l'humanité est complice de tous les crimes commis contre un seul individu et contre tous, or la procréation est la mère de tous les crimes (selon cette notion de responsabilité et de crimes inventés par la société elle-même).

Quelle est l'utilité et surtout l'impact de l'analyse des philosophes et de ce type de philosophie antinataliste sur l'ensemble des humains ? Si un seul couple d'humains reste et se reproduit, tout redémarrera comme si rien n'avait cessé, cela fera juste un peu de répit pour la planète et moins de souffrance globale. Si l'on veut contraindre les humains, il faut en passer par les notions vantées que sont l'humanisme, l'éthique, la vérité, la justice, etc. La gouvernance étant capitaliste il faut lui forcer la main par la justice comme tente de le faire les écolos actuellement. C'est pour ça qu'il faut en passer par l'innocence d'exister qui est une vérité fondamentale qui est démontrable et compréhensible par des rationalistes, donc théoriquement par les juges et les avocats. Le droit a bien réussi à imposer l'abolition de la peine de mort du moins en France et dans nombre de pays contre l'opposition populaire.

Si la notion de responsabilité tombe, la société se remettra en cause de fond en comble, religions et capitalisme y compris.

La recherche philosophique sur l'antinatalisme est utile pour l'éducation et la transmission à ceux susceptibles de comprendre, mais il est nécessaire de contraindre les humains à supprimer les souffrances inutiles et pour le moins à la réduire, ce qui peut se faire par la Justice et normalement par la Loi, si les Droits humains et l'éthique sont toujours d'actualité.

Ce n'est pas parce que vous êtes pronataliste que vous allez pouvoir faire 100 enfants (facilement). Ce n'est pas parce que vous êtes antinatalistes que vous allez réduire la population de 100 personnes (bien que ce soit plus facile que de les faire). Par contre un législateur tel Badinter peut faire modifier une loi qui s'applique à toute une population, une loi ou des droits qui se diffusent sur toute la planète.

Ce qu'il faudrait trouver ou former, c'est un député ou un avocat qui défende l'innocence d'exister de toute personne et propose une loi nationale et internationale contre la punition, je revendique l'absence de responsabilité des personnes dans tous leurs actes. Cela devrait être un droit de vivre sans être soupçonné et culpabilisé de quoi que ce soit, puisque nous avons été fabriqués et éduqués (condamné à souffrir et mourir sans raison). Aucun juge ne peut retirer l'innocence d'une personne. La notion d'innocence est permanente.

En attendant la solution finale, pour la Justice, pour l'éducation des peuples, et pour sa mise en œuvre, voici les nouveaux droits de la personne qui sont dus à chacun : https://cdroits.blogspot.com/2024/04/person-rights-2022.html

FIN