Notes
sur l'antinatalisme de Sukenick et Häyry:
"Antinatalism,
and the End of Procreative Self-Corruption"
Ensemble
de notes prise au cours de la lecture de l'excellent livre de Matti
Häyry et Amanda Sukenick. Évidemment je recommande sa lecture.
Le résumé décrit
les trois divisions du livre de Sukenick et Häyry :
Premièrement,
la philosophie antinataliste des deux millénaires.
→ D'après
le résumé les auteurs n'analysent pas la mécanique humaine, mais
la psychologie humaine. Ils n'étudient pas ce qui a conduit
l'humanité à élaborer mécaniquement la justification des pensées
natalistes.
Les
auteurs ne parlent pas de déterminisme, d'impossibilité du libre
arbitre, des mécanismes du cerveau qui lui permettent d'élaborer
des pensées, des pensées natalistes et des pensées qui s'opposent
aux natalismes, des pensées qui comprennent l'absurdité de
l'existence, qui comprennent les souffrances et les morts inutiles
alors que nous sommes un produit de l'existence, c'est-à-dire de la
reproduction elle-même, essence de la Vie.
→ Avant
tout un auteur qui se penche sur cette question philosophique
fondamentale doit comprendre le fonctionnement de la pensée humaine
s'il veut pouvoir étudier correctement la question de
l'antinatalisme. Et évidemment savoir que le libre arbitre est
impossible, qu'il n'existe pas. L'impossibilité du libre arbitre
explique pourquoi les humains ont évolué physiquement et aussi
culturellement selon la géographie, c'est-à-dire leur éloignement,
et qu'ils ont donc des justifications différentes selon les lieux où
ils les ont élaborés et se les sont transmises par imprégnation et
par contagion. Aujourd'hui le monde humain est connecté sur toute la
planète, et les idées se confrontent, ou plutôt s'agressent en
grand blocs. Ce phénomène de confrontation est surtout dû au
capitalisme national, envenimé par le capitalisme individuel.
L'argent, donc le pouvoir est encore le nerf de cette guerre. Mais
les humains sont atteints par une sorte de « pandémie
civilisationnelle », et c'est une bonne chose, celle-ci ne se
guérit pas (sauf s'ils s'établissent sur Mars...).
→ La
vie humaine n'a pas de sens évident disent les auteurs dans ce
résumé. Tous les mots qui expriment nos idées ainsi que nos idées
en elles-mêmes ont été construits par nous, ce sont donc des idées
artificielles, et qui ne sont pas forcément en adéquation avec la
réalité. La notion de "sens" a-t-elle un sens?
→ Le
monde réel est traduit par notre cerveau. Il y a une correspondance
entre ce monde et la perception que nous en avons, mais ce n'est pas
une identité. Les idées que nous forgeons sont des romans sur le
monde de notre cerveau, de chacun des cerveaux humains (et des autres
bêtes), car il y a autant de mondes perçus que de cerveaux.
→ Pourquoi
les humains ont-ils eu besoin de justifier l'acte de procréation?
Pourquoi ont-ils besoin de justifier également celui de natalisme
qui est différent de la seule procréation? Le natalisme, c'est
répandre la vie partout où elle peut se répandre, pas seulement
sur Terre, mais dans le système solaire et pourquoi pas dans la
galaxie, la procréation ne contient pas cette notion d'excès. On
peut procréer sans excès en se contrôlant pour éviter un surcroit
de malheur dans le seul but par exemple de conserver l'espèce
humaine. Il n'en reste pas moins que l'espèce humaine comme toute
espèce n'a pas de but en soi, mais que le but inventé de
conservation de l'espèce n'annule pas l'absurdité de l'existence.
(La planète Terre n'a pas de but en soi, elle ne fait qu'exister par
le simple mécanisme de l'univers, son but n'est pas de contenir la
Vie et l'espèce humaine en particulier.)
Le deuxièmement
du résumé,
→ est
l'analyse du concept d'antinatalisme à la lumière de l'extinction
de l'espèce. Mon analyse sur le sujet est que si la conscience
disparait, la notion de temps disparait avec elle, et lorsque la
conscience réapparait le laps de temps entre disparition et
réapparition vaut zéro. Ce qui fait que si l'humanité disparait,
quand une espèce consciente réapparaitra dans l'univers, il n'aura
existé aucun laps de temps entre les deux. Ce qui signifie qu'en
fait rien n'aura été fait puisque c'est comme s'il y avait
continuité de conscience, donc continuité de souffrance. Et, bien
évidemment on peut imaginer le pire comme le meilleur comme
successeur de l'humanité.
Troisièmement,
défense de l'antinatalisme
→
L'antinatalisme est
éthique, il est contre la souffrance et la mort inutile.
L'antinatalisme ne devrait pas seulement revendiquer d'être éthique,
il devrait se fonder sur les droits humains et proclamer que la
procréation est un abominable crime, la mère de tous les crimes,
puisque les humains ont inventé la notion de crime.
Introduction
(Page
1/58)
Les
différentes définitions de l'antinatalisme.
→ Être
antinataliste c'est être contre toutes les facettes du natalisme.
Mais quelles sont les facettes du natalisme ?
(Page
2/58)
(Page
3/58)
« Les
Grecs connaissaient les terreurs et les horreurs de l'existence, mais
ils les recouvraient d'un voile pour pouvoir vivre. »
→ Mais
la question de poursuivre son existence n'est pas de même niveau que
celle d'imposer l'existence en fabriquant une personne pour ensuite
lui faire prendre des vessies pour des lanternes afin de lui
expliquer pourquoi on l'avait fabriqué (mis au monde).
« La
prise de conscience qu'il n'existe pas de but cosmique et ordonné a
conduit les gens à un pessimisme philosophique »
→ Mais
je ne vois pas ce que ça change avec un but cosmique, car le but
cosmique n'est pas mon but, et ce but divin n'a pas plus de valeur
que le but de mes parents envers ma propre existence. C'est
d'ailleurs la raison de l'invention des dieux, qui est de se
débarrasser de sa propre responsabilité sur le dos d'un être
supérieur, Dieu, Roi, ou maintenant Patrie-Nation. Et aussi, qu'une
entité ait un but pour moi n'a rien pour me rassurer, d'autant plus
s'il a lancé un principe universel qui conduit à produire des êtres
aussi stupides que les humains, cela ne présage rien de bon sur
l'éthique personnelle de cet être cosmique.
« La
reproduction donne un sens à notre vie »
→ La
vie étant souffrance et mort, cela peut être traduit par faire
souffrir son enfant et le faire mourir donne un sens à notre vie.
Mais donner un sens forcément artificiel à « nôtre »
vie ne donne en aucun cas un sens réel à la « Vie ».
(Page
4/58)
1 La philosophie occidentale comme lutte contre
l’antinatalisme
« Notre
existence en tant que reproducteurs n'a de raison d'être que si nous
sommes manipulés dans ce sens avant de pouvoir nous forger librement
notre propre idée du bonheur et de nos objectifs de vie. »
→ Nous
sommes tous imprégnés dès notre naissance par la culture parentale
puis sociale. Nous ne pouvons échapper à cette imprégnation
culturelle. En fait nous naissons vierges de fonctionnalités et de
connaissances culturelles. Il ne peut avoir en nous que des données
culturelles de notre milieu (d'où les conflits culturels par
incompréhension des autres cultures, mais aujourd'hui nous avons une
culture mondiale qui est en train de s'uniformiser – Pandémie
culturelle). La question est : comment certains échappent-ils à
ce formatage culturel. L'explication vient de la neutralité de
certaines fonctionnalités et certaines connaissances qui nous sont
nécessaires pour entrer dans la société. Avec ces éléments
neutres, nous pouvons échapper aux manipulations culturelles, encore
faut-il être au courant de cette possibilité. Pourquoi les
dictateurs et les gouvernements, même les démocratiques, gèrent-ils
les connaissances des enfants les plus jeunes et de plus en plus
jeunes, et de plus en plus longtemps, si ce n'est parce qu'ils savent
que cette manipulation culturelle est possible et s'intègre
d'autant plus qu'elle est pratiquée tôt ?
« La
vie a ses difficultés - ou, plus dramatiquement, la vie est
souffrance - mais cela pourrait être tolérable si nous savions que
ces difficultés ont un sens objectif et universel. »
→
Qu'est-ce que cela à
voir avec la vie que l'on impose ? Si « imposer la vie »
avait un sens pourquoi ne pas faire 40 enfants par femme, voir plus
si possible. Il y a confusion entre le sens d'une vie que l'on
poursuit après qu'on nous l'a imposé, et la raison, le but qu'il y
aurait « d'imposer l'existence à quelqu'un » (le
fabriquer). En gros, c'est le « sens de l'espèce humaine »
que l'on veut expliquer et pas simplement le « sens d'une seule
vie », d'un seul individu. Pour les croyants évolutionnistes,
cela n'aurait aucun sens puisque l'évolution interdit de nommer une
espèce par un nom, l'espèce n'existant pas. Ils en seraient donc à
vouloir défendre le « sens de l'évolution de la Vie »
dans son ensemble, probablement juste pour laisser faire quelque
chose qu'ils ne verront pas se produire (le futur au-delà de leur
existence).
1.1 Première alarme : vision
scientifique du monde et aversion pour les enfants
(Page
5/58)
« Mais
pour les hommes, il est tout à fait impossible d'obtenir la
meilleure chose qui soit, ou même d'avoir une part quelconque de sa
nature (car la meilleure chose pour tous les hommes et toutes les
femmes est de ne pas naitre) ; cependant, la meilleure chose après
celle-ci, et la première de celles auxquelles l'homme peut parvenir,
mais néanmoins seulement la deuxième meilleure, est, après être
né, de mourir le plus vite possible. »
→ « Ne
pas naitre » n'est ni une bonne chose ni une mauvaise, ce n’est
rien du tout. Mourir le plus tôt possible c'est d'avoir été
avorté, mais ce n'est pas une décision de l'avorton, pas plus que
d'avoir été à moitié fabriqué.
« Nihilisme »
→ étant
donné que l'univers est permanent et probablement infini, le
nihilisme des êtres conscients-souffrants est impossible puisque des
êtres conscients existent probablement quelque part ailleurs dans
l'univers, ont existé et existeront à coup sûr plus tard.
→ Les
Grecs connaissant l'absurdité de l'existence et probablement les
Chinois anciens, 2000 ans et plus n'ont pas suffi à faire comprendre
l'absurdité de l'existence à l'ensemble des humains, ou plutôt il
est probable que les plus ignorants et impensants (non-pensants) ont
suffi à produire des êtres qui eux y pensent aujourd'hui. Cela pose
la question de comment faire pour que cette idée antiprocréation
soit comprise, admise, et réalisée par tous les humains, sinon nous
parlons dans le vide.
→ Pour
le dire autrement les natalistes se foutent totalement que leurs
enfants deviennent antinatalistes, car une fois nés ils ne peuvent
qu'accepter, tant qu'ils ne sont pas en mesure intellectuellement de
se poser la question du natalisme.
(Page
6/58)
« Thalès
de Milet, au sixième siècle avant notre ère, est considéré comme
le premier philosophe présocratique à dire qu'aimer ses enfants
signifie ne pas en avoir. »
→ Faire
un enfant est un crime odieux qu'il ne faut pas réaliser. Comment
aimer le résultat de son propre crime ? Certains le prétendent
et même en jouissent, le pire est qu'ils veulent se faire aimer et y
parviennent souvent.
« l'aversion
apparente pour les enfants que l'on retrouve chez Démocrite »
→ D'où
vient cette aversion, de sa propre existence d'enfant ou de la
présence dérangeante des enfants ?
« Il
est périlleux d'élever des enfants ; la réussite est pleine
d'ennuis et de soins, l'échec n'a d'égal que la douleur. »
→ C'est
là qu'intervient la notion d'innocence d'exister dont les
procréateurs se foutent royalement, ils oublient sans vergogne leur
responsabilité (responsabilité inventée donc artificielle) dans
cette existence loupée.
« Je
pense qu'il ne faut pas avoir d'enfants, car je vois dans le fait
d'avoir des enfants beaucoup de grands dangers, beaucoup de douleurs,
peu d'avantages - et ceux qui sont maigres et faibles »
→ Il
y a plusieurs avantages quand l'enfant est réussi ainsi que son
éducation et son intégration sociale, c'est qu'il sera d'abord une
distraction, une occupation, un bâton de vieillesse, un payeur de
retraite, un perpétuateur de l'espèce, et qu'on ne le verra ni
vieillir ni mourir. J'appelle cela la Démocratie des bienportants.
« si
seulement les risques peuvent être contrôlés en utilisant les
enfants d'autrui. »
→ Dans
le cas où le nombre d'enfants est suffisant pour qu'il n'y ait pas
de pénurie pour la continuité sociale. Dans le but de réduire la
population mondiale sans trop de dégâts psychologiques, c'est une
très bonne chose.
(Page
7/58)
1.2 Première réaction : donner naissance à
la philosophie occidentale
(Page
8/58)
« Nos
vies sur Terre sont nécessaires pour atteindre la perfection et
achever l'œuvre du démiurge. »
→
Démerde-toi tout seul
avec ta perfection, si tu as la moindre idée de ce que c'est !
Il n'est pas étonnant que ce genre d'explication soit tombé dans
l'oubli, mais pourquoi les dieux sont-ils toujours présents pour
justifier la procréation sans histoire bien claire sur le sujet ?
Car si un dieu peut créer l'univers d'un claquement de doigts, à
quoi l'humain en quantité industrielle peut-il bien lui servir ?
« notre
comportement légal sera récompensé et notre comportement illégal
puni, comme le décrit le mythe d'Er dans le dernier chapitre de la
République. »
→ Si
un seul humain va en enfer comment se sentiront parents et amis à
les savoir torturés indéfiniment, ne seront-ils pas torturés de le
savoir ? Et s'ils oublient (le Léthé) seront-ils toujours
eux-mêmes ?
« Une
vie vertueuse, sans excès - en respectant le Juste Milieu - dans une
société bien ordonnée est une récompense en soi et donne un sens
à notre vie. »
→ « Notre
vie » après qu'on nous l'ait imposée et non pas « la
Vie ». La Vie n'est toujours pas expliquée et son but n'existe
pas, la vie n'est qu'un mécanisme et n'a pas plus de sens que le
simple mécanisme de l'univers. La notion de sens supérieur n'a pas
de sens, car il n'y a pas de supérieur au supérieur (poupée
gigogne à l'infini) qui n'a donc pas de sens puisqu'il n'existe pas.
Ce n'est que fonctionnement. L'invention d'un sens supérieur n'a pas
plus de sens que l'invention d'un précurseur à l'univers pour
expliquer l'univers.
1.3 Deuxième alarme : vertu et christianisme
(Page
9/58)
« Ne
pas naitre et être ainsi projeté contre les rochers de la vie est
clairement la meilleure option. Le deuxième choix, si l'on naît,
est de mourir et de fuir la violence de la Fortune aussi vite que
l'on s'enfuirait d'un bâtiment en flammes. »
→ Les
parents et la société font tout pour que ce genre de question
n'atteigne pas le cerveau de leur enfant. Et donc avant que cette
question existentielle atteigne la partie consciente de leur
mentalité, ils ont déjà pris pas mal d'habitudes et souvent même
engendré leurs propres malheureux rejetons. Et c'est pourquoi la
désinformation et les fakes sur le sens de la vie courent les rues
alors que l'inverse est submergé de contre-vérités.
« Cicéron
a toujours enseigné que le fait d'avoir des enfants est un devoir
pour un citoyen »
→ Le
devoir de la société est de protéger et d'assurer le bienêtre de
ses citoyens, et véritablement les plus sages de la société ont
parfaitement compris que la meilleure protection du citoyen est qu'il
ne soit pas fabriqué (pas mis au monde). Surtout si l'essentiel de
la société est de se défendre des autres sociétés, ce qui leur
fait se mordre la queue (Ouroboros).
(Page
10/58)
« Mais
même si la race humaine devait échouer, ne conviendrait-il pas de
s'en lamenter autant que si la procréation des mouches et des guêpes
devait échouer ? Car c'est ce que disent les gens qui n'ont pas
observé la vraie nature des choses. »
→ La
Terre se passe fort bien des dinosaures et des dodos, elle se
passerait tout aussi allègrement des humains, la plus tueuse de
biodiversités donc la plus dangereuse pour la Vie sur Terre.
« Les
femmes qui prenaient des décisions à la lumière de ces
informations pouvaient très bien penser que la reproduction serait
non seulement futile, mais carrément périlleuse pour elles et, bien
sûr, pour leurs enfants. »
→ Madame,
si ton enfant va en enfer que vaudra ta vie au Paradis, ne voudras-tu
pas le rejoindre ?
(Page
11/58)
« Certains
ont continué à croire au retour imminent et ont vu des signes de
"l'abomination qui cause la désolation" tout autour
d'eux. »
→ Plus
d'enfants, plus d'abomination et de désolation, CQFD.
« Aux
célibataires et aux veuves, je dis : il est bon qu'elles restent
célibataires, comme moi. Mais si elles ne peuvent se maitriser,
qu'elles se marient, car il vaut mieux se marier que de bruler de
passion. »
→ Pourquoi
les animaux-humains ont-ils inventé le mariage ? Quel intérêt
l'espèce y a-t-elle trouvé compte tenu des mécanismes de
l'évolution, car ainsi les plus débiles physiquement et
intellectuellement peuvent enfanter ?
« l'âme
était considérée comme bonne et tout ce qui était matériel comme
mauvais. »
→ Le
matériel est ce qui interagit et donc à quoi sert quelque chose qui
n'interagit pas ?
(Page
12/58)
1.4 Deuxième réaction : philosopher le
christianisme
« Bien
que le salut soit possible, faire naitre de nouvelles vies n'est ni
aimable ni souhaitable. »
→ On
décourage la procréation, mais on ne l'interdit pas, on cherche à
la contrôler comme on le fait par des lois sur le viol et
l'avortement.
(Page
13/58)
« Le
bouddhisme fait figure d'exception dans cette société. Bien qu'il
soit d'accord avec les autres sur le fait qu'il faut rechercher le
salut ou la non-existence - le nirvana -, les âmes qui ont quitté
ce monde imparfait doivent se réincarner pour poursuivre leur
quête. »
→ Même
question qu'est-ce que la perfection ? Quelle est ta faute
puisque ton âme n'a pas demandé à exister, et si cela a commencé
par une seule âme comment se sont-elles autant multipliées
aujourd'hui, est-ce parce que la fin du supplice est proche pour les
âmes ? D'ailleurs quel est celui qui a osé fabriquer des corps
aussi débiles ? Il y a de quoi se foutre en rogne et donc
louper sa réincarnation !
« Socrate,
Platon et d'autres penseurs anciens et contemporains ont noté que
les aspirations de l'esprit produisent souvent une satisfaction plus
permanente que les plaisirs physiques. »
→ Tous
les plaisirs sont intellectuels, et l'intellect est matériel donc
physique.
(Page
14/58)
« Le
point de vue le plus répandu semble être que les créations sont
subordonnées à leurs créateurs. »
→ Si
la responsabilité est invoquée, alors le créateur est responsable
de sa création, donc c'est l'inverse de la proposition. Cette idée,
de création soumise à son créateur est une invention pour
soumettre les enfants à leurs parents toute leur vie, et ensuite
tout citoyen à la société dont il émane même s'il n'a pas
demandé à exister et s'il a été embrigadé dans la société sans
lui demander son accord. Il y a pour la société une sorte de
filiation de la soumission. C'est aussi ce qui est invoqué pour les
lois. Nous sommes tous encore soumis aux lois coutumières et aux
lois adoptées par nos anciens, morts depuis belle lurette. Quand les
Français ont supprimé la royauté et adopté les droits de l'homme,
certains Anglais prétendaient que nous étions soumis à
l'acceptation de la soumission à la royauté puisque nos ancêtres
avaient juré fidélité à cette royauté et que leurs descendants
devaient cette fidélité.
« loi
de la robotique formulée par Isaac Asimov. »
→ Les
humains étant des êtres souffrants et mortels les robots qui
suivront les lois d'Asimov se chargeront de stériliser l'humanité
pour éviter souffrance et mort. Une fois qu'ils auront comparé la
souffrance psychologique causée par l'impossibilité de procréer à
la souffrance des milliards d'individus à venir qui auraient pu
souffrir et mourir pour rien, le choix sera vite fait. Par exemple
si, aujourd'hui même, 8 milliards d'individus étaient dans
l'incapacité de procréer, cela empêcherait les dizaines voire
centaines de milliards d'humains qu'ils auraient engendrés de
souffrir et mourir. Donc la comparaison est vite faite.
« Un
autre défi, dûment reconnu par Augustin, est que très peu de
personnes peuvent espérer gravir l'échelle de l'être - comme
Plotin et lui-même prétendaient l'avoir fait - et voir Dieu au
cours de leur vie. »
→ Pas
prétentieux, les bonhommes. Et c'est encore une prétention des
croyants : voir l'invisible qu'ils sont les seuls à voir sauf
si tu deviens un adepte illuminé comme eux (disent-ils). Si tous les
autres vont en enfer, je ne donne pas cher de leur âme s'ils ne
montrent aucune empathie pour les pauvres crétins qui brulent sans
avoir demandé à exister...
→ Question
annexe : Quel est du point de vue du mécanisme de l'évolution
l'intérêt de l'invention de la notion de Bien et de Mal ?
(Page
15/58)
« Si
tout le monde est automatiquement récompensé, pourquoi se donner la
peine d'être moral ? »
→ C'est
ce qu'ils font avec le Baccalauréat. C'est une forme de flatterie
populaire. L'intelligence a besoin de se flatter elle-même, mais il
faut mériter. Les gouvernements se vantent de leur quantité de
Nobel, mais ils ne se vantent pas de leur quantité de taulards ;
cela prouve bien, d'ailleurs, qu'il est plus facile de louper un
humain que de le réussir ; la notion de mérite est illégitime
puisque nous sommes « innocents d'exister »
donc innocents en permanence et « aresponsable ».
« Pourquoi
Dieu a-t-il créé les personnes qui seront exclues ? »
→ Pourquoi
le potier fait-il volontairement des pots cassés ou fêlés ?
Mystère, et surtout pourquoi le leur reproche-t-il ? Réponse
parce qu'il est aussi stupide que les humains qui ont inventé cette
divinité et qui doivent faire cette distinction avec leurs propres
enfants, leurs propres citoyens.
« La
réponse d'Augustin repose sur une compréhension particulière de la
liberté de la volonté (libre arbitre). »
→
L'innocence d'exister
remise le libre arbitre (qui n'existe pas) aux oubliettes puisqu’une
personne créée n'a évidemment pas demandé à en posséder un. Et
d'ailleurs si j'étais sur le point de voir ma tête tranchée,
j'invoquerais le fait que j'ai effacé mon libre arbitre par mégarde.
Si j'ai un libre arbitre pourquoi n'aurais-je pas le droit d'effacer
mon libre arbitre ?
« S'ils
avaient tenu compte de l'imposition parentale, ils auraient peut-être
réalisé que les reproducteurs ont créé Dieu à leur image, et non
l'inverse. »
→ Dans
les livres religieux, ils font comme dans les romans, quand l'auteur
fait appel à un génie il n'explique jamais les actes du génie
parce qu’évidemment l'auteur, lui, n'est pas un génie. Alors
qu'un dieu qui se sert d'un prophète comme d'un secrétaire
particulier devrait lui dicter les mots divins corrects.
1.5 Les longues séquelles de la deuxième
réaction : les manœuvres d'évitement
(Page
16/58)
« Le
point de départ d'Al-Ma'arri était la raison et la conviction que
toutes les religions sont essentiellement un voile qui cache la
vérité aux masses ignorantes. »
→
Capitalisme d'abord
religion ensuite. Le capitalisme utilise la religion. Le but n'est
pas de cacher la vérité, en fait il n'y a pas de but, il y a juste
un mécanisme naturel de la vie et une justification romancée de
l'existence et de la reproduction. Il y a tentative de parallélisme
entre les faits de l'univers mécanique et l'intellectualisation de
ces faits. Nous appelons ça justification, mais le cerveau n'est
qu'une machine, la psychologie fait partie de ce mécanisme et toute
la romance en fait également partie. Il faut comprendre ce
fondamental mécanique. Et il faut le comprendre pour pouvoir le
dépasser et le contrer. Il se sabotera de toute façon lui-même
puisque quand la boite de Petri n'a plus d'aliments, la vie cesse.
Quand il n'y a plus d'énergie pour que les mécanismes s'enchainent,
ils cessent.
→ La
religion, c'est ne pas réfléchir. C'est accepter ce qui est raconté
sans argumentation et en faire sa propre raison pour ensuite
éventuellement la transmettre. Pourquoi la croyance plutôt que la
raison alors que le cerveau est fait pour s'adapter au milieu
changeant et donc pour raisonner ?
(Page
17/58)
Abu-l-Ala
al-Maari (973/1057) (poète
et philosophe arabe).
« Nous ne savons pas s'il aurait ressenti la même chose s'il
n'avait pas été aveugle et - selon ses propres termes - isolé. »
→ Je
ne suis pas aveugle (75 ans) du moins pas encore, et j'ai fait une
analyse sur le fonctionnement de la pensée ce qui m'a conduit à
rencontrer la notion d'innocence d'exister. C'est toujours le hasard
du travail mental qui fait rencontrer ce genre de chose, et le mental
n'est qu'une partie joint au physique, la pensée n'est pas disjointe
du physique, la pensée est matérielle.
→ pourquoi
al-Maari
blâme-t-il son père
et non sa mère ? Car cela faisait partie des croyances de
l'époque que le mâle détenait la semence et que la femme n'était
qu'une boite à terreau.
Al-Maari :
« La
procréation est un péché, même si elle n'en porte pas le nom »
→ La procréation est
la mère de tous les crimes, mais...
(Page
18/58)
« Si
c'était le cas, les cathares d'aujourd'hui pourraient avoir recours
à la fécondation in vitro et à l'utérus artificiel qui supprime
les rencontres de la chair. »
→ Il
pourrait aussi utiliser un préservatif percé et rester habillé
pour éviter le contact chair/chair.
« Faire
des enfants, c'est alimenter les forces obscures »
→ Faire
des enfants c'est alimenter Ploutos/Pluton.
(Page
19/58)
« En ce qui
concerne notre histoire, la principale innovation apportée par
(Thomas d'Aquin) est sa description des êtres humains en tant
qu'agents créés par Dieu et dotés d'une finalité pronataliste
donnée par Dieu. »
→ Doté d'une finalité
par quelqu'un d'autre n'est pas sa finalité propre.
→ Soit nous sommes
dotés d'un cerveau capable de gérer nos conduites et nous avons
carte blanche, soit nous ne sommes que des animaux basiques qui
n'écoutons que nos pulsions, mais dans ce cas, pourquoi des lois ?
« (Thomas
d'Aquin) y ajoute la recherche de la connaissance de Dieu, une
aspiration à laquelle Aristote fait allusion « en tant que
quête de compréhension théorique et qu'Augustin affirme dans son
ascension spirituelle vers la vision du créateur. »
→ Dieu n'est toujours
qu'une vague hypothèse imaginée pour démarrer l'univers ; et
lui-même, ce dieu n'aurait pas besoin d'être démarré... étrange
raisonnement. Si le créateur n'a pas besoin d'être démarré c'est
que le principe d'existence permanente est valide, et donc pourquoi
un univers permanent en aurait-il besoin ?
→ La Création c'est au
minimum deux hypothèses simultanées (création et créateur), c'est
une de trop. Mais une seule hypothèse reste une hypothèse et cela
n'en fait pas une réalité. Pourquoi prier une hypothèse ?
« Nous sommes
créés par Dieu et Dieu nous a donné un telos, un but, un sens et
un objectif : vivre notre vie en harmonie avec notre nature d'êtres
vivants, sensibles, pensants et sociaux. »
→ Quelle différence
avec de simples animaux, et surtout pourquoi a-t-il besoin d'occuper
son univers divin des bestioles que nous sommes ? Pour la déco,
pour meubler son univers vide, pour la recherche, pour tester ses
pouvoirs, parce qu'il s'ennuie au milieu de son éternité, etc.
Quand, dans l'éternité, un dieu fait un geste, il y a toujours une
demi-éternité qui l'a précédé et une demi-éternité qui le
suit. Essayez donc de savoir si Dieu a fait un premier geste et
combien de temps a précédé ce premier geste ? (réponse :
une demi-éternité)
« D'ailleurs,
nous utilisons ici le mot "procréation" pour la première
fois dans notre récit, et à bon escient. » →
Personnellement je parle de fabrication, mais il m'arrive d'utiliser
différentes expressions pour parler d'imposer l'existence à un
rejeton. C'est juste parce que ce sont les termes utilisés
actuellement, mais je tente de parler de fabrication puisqu'on dit
aussi « faire un enfant ». Et effectivement une femme
fabrique un enfant à l'aveugle, et l'utérus n'est qu'une usine très
peu fiable de fabrication d'enfants.
« Avant
l'Aquinate, on se demandait si l'homme pouvait être cocréateur aux
côtés de Dieu ou si, dans un monde dualiste, cela ferait de nous
ses concurrents. »
→ Étant
donné que l'on impose à Dieu la fabrication d'une âme (4 bébés
par seconde actuellement) et la surveillance de toute cette profusion
d'humains (cent milliards plus les actuels et les futurs) on peut
affirmer que nous sommes devenus les esclavagistes de Dieu qui est
soumis aux désirs de reproduction de l'être humain. Il est obligé
de surveiller tout ça, de faire la loi, de gérer les transferts
vers Paradis ou Enfer, etc. De tout surveiller cette usine à gaz
monstrueuse qu'il a lancé. Pauvre Bougre !
« Dans
le premier cercle de l'enfer, les limbes, résident ceux qui n'ont
pas péché, mais qui n'ont jamais été baptisés : »
→
Autrefois il y avait un
nombre phénoménal d'enfants qui mouraient avant d'avoir atteint une
seule année et bon nombre qui mouraient rapidement. Comment se
nourrissent-ils dans les limbes ? Ont-ils besoin d'être langés,
dorlotés, bercés éternellement ? Et par qui ou quoi ? Et
sans compter tous les innombrables gens biens qui appartiennent aux
autres religions ? Où vont ces derniers ?
(Page
20/58)
« Les
missionnaires et les généraux auraient également commis une faute
s'ils n'avaient pas baptisé les populations indigènes, contre leur
gré s'il le fallait. »
→ Les enfants sont
baptisés sans leur accord. Quelle différence philosophique,
juridique, et éthique (les 3 cas séparément) y a-t-il entre
« sans leur gré » et « contre leur gré » ?
« et les chasses
aux sorcières qui ont éloigné les femmes guérisseuses de leur
rôle traditionnel de gardienne de la santé reproductive des
femmes. »
→ Si les hommes sont
violents est-ce que les femmes sont lâches ? S'il y a une cause
à la violence mâle quelle est la cause de la lâcheté des femmes ?
Cela se traite parfaitement par les « mécanismes »
naturels, mais beaucoup moins bien par la psychologie.
« Au fur et à
mesure que les sciences modernes progressaient, cette exigence
raisonnable a commencé, lentement mais sûrement, à exclure Dieu du
domaine de la physique. »
→ La croyance sert à
justifier des actions ineptes, mais aussi le populisme démocratique,
mais aussi la dictature, sans parler de la simple bêtise. Cela fait
beaucoup d'antagonistes !
« Les
philosophes rationalistes comme René Descartes s'accrochent à
l'idée d'un esprit tout-puissant et bienveillant, mais le créateur
biblique littéral est en perte de vitesse. »
→ Cela doit venir de
l'augmentation exponentielle de la taille de l'univers qui doit aussi
s'appliquer à la puissance du créateur, et cela devient trop
magique pour être acceptable (les sorcières et les jeteurs de sorts
existent encore dans certaines régions du monde). On ne peut
accumuler les hypothèses, qu'elles soient extravagantes ou pas.
« Toutefois,
l'intervention divine dans le domaine de la moralité reste
nécessaire. »
→ Aucun Dieu n'est un
être moral ou éthique → la vie bouffe la vie, la vie souffre et
meurt, la vie a des besoins (pas de besoin pas de crimes). Pourquoi
ce dieu n'a-t-il lui aucun défaut ?
(Page
21/58)
« Comme nous ne
connaissons pas avec certitude les conséquences lointaines de nos
actions et la manière dont elles affecteront notre bien-être, nous
ne pouvons pas raisonnablement juger nos choix en fonction de leur
impact. »
→ Étant donné que
nous avons été mis devant le fait accompli de l'existence, que nous
avons été fabriqué imparfaits (volontairement), que nous avons été
éduqués imparfaits (on ne peut faire autrement), que nous avons été
installés dans un monde et une société imparfaits, comment
pourrions-nous être responsables de quoi que ce soit ? Du point
de vue scientifique la responsabilité est une impossibilité
technique, il y a confusion entre le terme autonomie et le terme
responsabilité ; l'univers est « aresponsable »,
nous également. Les croyants reconnaissent partout sur Terre
l'imperfection fondamentale de chaque humain et de l'humanité en
général. Alors, mystère, pourquoi les humains ont-ils partout
inventé la pénalité individuelle et générale ? L'éducation
oui, la punition non.
« Dieu nous a
donné un ensemble de règles à suivre, sous forme d'interdits
religieux. »
→ Mais comment nos
imperfections fondamentales données par le créateur nous
permettraient-elles de suivre des règles ? Ne faut-il pas être
parfait pour suivre des règles ? Sinon l'éducation devrait
suffire. Un dieu n'est-il pas capable de programmer un être finement
au lieu de grossièrement puisque nous sommes bel et bien
programmés ? Un dieu qui nous fabrique imparfait
volontairement, veut que nous agissions imparfaitement, et s'il ne le
veut pas, qu'il accepte ses erreurs, il en est responsable (selon
lui), comme tout parent d'ailleurs.
« En matière de
reproduction, cela signifie limiter les relations sexuelles au
mariage dans le but de procréer. »
→ Pas seulement limité
au mariage. Limité également à la seule fécondation de l'ovocyte,
car aller au-delà c'est du plaisir inutile et dangereux. Donc il
faut copuler pour la reproduction uniquement et chercher à savoir à
chaque rapport si l'ovule est fécondé. Il faut donc copuler
uniquement quand la femme est fécondable. Le mieux pour ne pas
commettre de péché de plaisir est une fécondation in vitro.
« Son point de
vue (Leibnitz) repose sur les notions d'harmonie préétablie et de
meilleur des mondes possibles. »
→ Il n'est pas très
doué son dieu, car même moi je peux imaginer mieux et je pourrais
réaliser la perfection si j'étais omni-intelligent. Tout être
vivant serait équipé de cellules solaires, mais surtout avant de le
fabriquer je lui demanderais s'il veut exister, et bien entendu comme
il ne peut me répondre je lui accorderais le droit par avance de
refuser. Et comme je suis éthique, je fabriquerais au pire des
petits dieux en petit nombre, pour le plaisir de la conversation
entre égaux (ce qui ne servirait à rien puisque je suis
omni-intelligent).
« ...anglican et
luthérien. Le pronatalisme n’a même pas besoin de plaidoyer,
c’est une évidence. »
→ Natalisme et
pronatalisme sont effectivement des étiquettes sur un fait, la vie
est un fait, une réalité scientifique, et comme toute vie ils sont
hors moralité que les natalistes ne peuvent évoquer pour justifier
leurs conduites. La vie n'est pas morale, elle est. Mais de la même
façon, l'innocence d'exister est un fait, une réalité scientifique
que nataliste et pronataliste ne peuvent réfuter et doivent
accepter, car des mécanismes fabriqués ou induits sont innocents
d'exister et de leur nature de mécanisme et de leurs
imperfections...
→ Un animal ne se pose
pas de question et fait ce que sa nature lui commande. Mais dès que
ce genre de question apparait à un être conscient, c'est qu'il se
pose des questions d'éthiques, et un être éthique ne peut qu'être
contre la souffrance et la mort et lutter contre elles, le meilleur
moyen d'y parvenir étant de ne pas soi-même faire d'enfant et
éventuellement empêcher que le crime de procréation soit commis.
Un être éthique doit tout faire pour lutter contre le crime donc
celui qui est la mère de tous les crimes : la fabrication
d'enfants.
→ La mère de
tous les crimes signifient deux choses, qu'elle est d'abord
le plus grand des crimes qui soit, et ensuite qu'elle est à
l'origine de tous les crimes qui ont été commis, qui se commettent
et se commettront. Si le premier argument ne convainc pas une
procréatrice, le deuxième est indéniable, non seulement il est à
l'origine de l'existence de tous les criminels, mais également, bien
entendu, de toutes les victimes de criminels ou des victimes de la
Nature.
1.6 Troisième alarme et réaction :
bonheur et liberté contre un créateur plus faible et plus gentil
« Les
philosophies vont et viennent, mais le travail principal est réalisé
par les développements sociaux et politiques et les changements
d'attitudes dans le monde occidental. »
→ Tous les changements
dans le monde viennent de nos inventions mécaniques, électroniques,
informatiques ; politiques et philosophies s'adaptent aux
nouvelles possibilités offertes par ces machines (outils de
connaissances et de puissances). Les humains ont toujours adapté
leurs comportements à leur environnement et aux outils inventés
pour gérer cet environnement et qui deviennent partie de leur
environnement.
(Page
22/58)
« D'autre part,
le nationalisme a exigé que davantage d'enfants naissent pour la
patrie, et le capitalisme exige un nombre toujours croissant de
producteurs et de consommateurs valides. »
→ Aujourd'hui,
4 enfants naissent toutes les secondes. N'est-il pas très révoltant
de faire mourir 4 personnes par seconde pour obtenir l'équilibre de
la population mondiale ? Car nécessairement la population devra
se stabiliser.
→ Dans
un monde capitaliste et militarisé, produire les meilleures armes ne
devrait-il pas conduire au transhumanisme afin de produire des
super-humains ?
« L'histoire
que nous avons vécue jusqu'à présent fait apparaître quatre
raisons principales de ne pas avoir d'enfants : le sexe est mauvais ;
la fin est proche ; la vie est une misère ; et la vie n'a pas de
sens. »
→ Si
la Vie avait un sens il faudrait avorter ou éliminer le bébé à la
naissance pour éviter la souffrance inutile, ainsi on fait deux
choses éthiques (selon ce paradigme) : on crée la vie et on ne
fait souffrir personne...
« fear
of sex »
→
Est-ce réellement la
peur du sexe ou la peur de l'addiction au sexe ?
« Une
version plus douce propose que la croissance de la population humaine
soit d'une manière ou d'une autre maintenue sous contrôle afin de
garantir des conditions de vie décentes pour tous à l'intérieur
des limites de la planète. »
→ Il
faudra bien que la population cesse de croitre, donc pourquoi ne pas
le faire volontairement, plutôt qu'en laissant la Nature s'occuper
du problème par la contrainte. Cela confirme que nos dirigeants ne
sont que des animaux pires que les autres, suppôt du capitalisme
(exploitation de l'homme par l'homme).
« Toute
vie comporte des épreuves, mais, à moins d'une agonie
insupportable, elles peuvent être supportées, surtout s'il y a un
but qui les légitime. »
→
Pourquoi le fait de subir
des épreuves devrait-il donner le droit à celui qui les subit de
fabriquer une personne qui va subir des épreuves ? C'est un
raisonnement masochiste.
→ Les
épreuves sont toujours supportées jusqu'à l'extrême (de chacun)
dans tous les cas.
→
Quelle légitimité y
a-t-il, pour l'être fabriqué, à avoir été fabriqué puisqu'il
n'existait pas ? Quel que soit ton but légitime en quoi peux-tu
me l'imposer en m'imposant non seulement ce supposé but
(hypothétique et imaginaire), mais les souffrances de l'existence ?
(Page
23/58)
« les
arguments en faveur d'une mauvaise qualité de vie »
→ Il
y a également l'argument de la répétition vie après vie des mêmes
conduites et de la simultanéité de ces conduites identiques, car à
quoi sert qu'un humain répète inlassablement ce qu'un autre a déjà
fait, surtout dans notre monde actuel où la plupart des gens font
strictement la même chose matin, midi, et soir, sans parler de la
nuit qui est une part de vie inutile du point de vue de la
conscience. Nous ne sommes humains que parce que nous sommes
conscients...
« Nous
pouvons assumer ou inventer des objectifs qui donnent un sens à nos
activités quotidiennes. Personne ne peut le nier - et la capacité
et la tendance de l'humanité à le faire sera, en fait, un élément
important de notre réfutation du pronatalisme. »
→ Les
sens que nous donnons à chacun de nos gestes sont englobés par le
sens général de la Vie, et si le sens général n'existe pas, les
sous-sens n'en sont pas.
→ Ce
n'est pas réellement un sens que l'on donne à nos activités.
L'explication que nous donnons à nos conduites est en général des
justifications pour sans doute ne pas paraitre idiot.
→ Si
l'on prétend être une entité objet et non un phénomène continu
produit des mécanismes de l'univers, c'est-à-dire un pur mécanisme
sans libre arbitre... Sans libre arbitre toutes les explications
natalistes tombent à l'eau. Or le libre arbitre n'existe pas et
c'est facilement démontré. Nous sommes tous fabriqués par nos
parents et formatés par eux et la société. Nous sommes imprégnés
de leurs désirs, de leurs romances, et nos conduites légèrement
variées dépendent des petites différences dans fabrications et
éducations qui les induisent. Personne ne sait formater un enfant
exactement avec précision, même si par la crainte et l'habitude on
peut y parvenir et si ainsi cela aboutit à produire l'état du monde
et les différences culturelles qui causent tant de problèmes aux
sociétés humaines. Les chefs d’État savent bien que la
manipulation et le contrôle sont aisés.
« A
l'instar de Dante, nous pouvons aussi être acteurs de la comédie
divine produite par Dieu pour amuser Dieu. »
→ C'est
celle de la mythologie de nos parents, puisque Dieu n'est qu'une
hypothèse. On n'empêchera personne de faire des écuries à Licorne
pour chevaucher des licornes. Ou construire des spatiodromes
extravagantes pour aller saluer des extraterrestres.
« Quelles
sont les preuves de l'existence des démiurges, des dieux et des vies
après la mort ? »
→ Il
n'y a pas de Dieu du monothéisme cela est démontré. Quant aux
autres dieux, ce ne sont pas vraiment des dieux, juste des êtres
plus puissants que nous.
→ Les
croyants n'ont aucune logique pour l'invention de l'hypothèse de
base. Car la logique veut que les hypothèses soumises à la première
hypothèse ne devraient même pas être évoquées. Est-ce Dieu
l'hypothèse de base ou bien est-ce l'émergence de l'univers,
c'est-à-dire un univers non permanent ? L'absence de logique
des croyants, c'est-à-dire quasiment de toute l'espèce humaine,
laisse peu de doute quant à la tentative de les éduquer sur la base
du rationalisme.
« L'existentialisme
a maintenu la tragédie du destin humain dans le cadre, mais n'a pas
pris de positions sans équivoque sur la question de savoir s'il
fallait ou non produire davantage d'êtres humains. »
→
L'existence et l'essence,
et l'existence de l'essence !
→ Quand
l'humanité aura atteint son maximum de population sur Terre la
question ne se posera plus. La surpopulation numérique n'existe pas,
car le surplus est éliminé et ne compte pas. Par contre la
surpopulation de la souffrance est une question d'empathie, et il y a
toujours surpopulation de souffrance dès qu'un seul être souffre,
car il était inutile de le fabriquer lui avec sa possibilité de
souffrir.
(Page
24/58)
« Bioéthique »
→ Ce
sont les créateurs de la notion d'éthique qui évoque cette notion.
Ils la valident si et quand ça les arrange.
« Les
conservateurs, au nom de la sainteté et de la dignité, ont tenté
de mettre un terme à l'utilisation de nombreuses technologies afin
de garantir que les enfants continuent d'être produits selon la
méthode consacrée. Nombreux sont ceux qui ont fait valoir que les
vies créées ne doivent pas nécessairement être les meilleures
possibles dans tous les sens du terme. »
→
Enfoncer son pénis,
celui du futur père, dans le vagin d'une femme à deux centimètres
de son anus, et faire sortir l'enfant par le vagin, alors que le viol
est interdit, et à deux centimètres de l'évacuateur de merde.
Ainsi que copuler, les jours suivants la fécondation, avec sa bonne
femme, future mère, quand l'enfant est en train d'être fabriqué
dans son utérus, c.-à-d. présenter son gland à son enfant, semble
une façon désinvolte de nous faire comprendre que nous sommes des
êtres débiles qui ne comprenons pas les bontés divine et parentale
et sociale de nous inviter aussi aimablement dans ce monde
merveilleux. (C'est un peu cru, mais c'est la description d'un fait.)
Et surtout cela montre clairement qu'à travers le monde personne ne
considère un embryon ou un fœtus comme une personne. N'est-ce pas
Monsieur et Madame Tartufe ?
« Si
un enfant risque de venir au monde sans être aimé, faut-il pour
autant le tuer ? »
→ La
société n'aime pas ses associés, jamais elle ne les a aimés, elle
les a toujours utilisées. Chair à boulot, chair à impôt, chair à
canon. La mère patrie ne devrait-elle pas nous aimer ? Puisque
c'est son rôle théorique de préserver ses enfants, les associés
de la société, sinon à quoi sert-elle ? La mère patrie sort
ses policiers armés pour frapper ses enfants manifestants réclamant
un meilleur sort, la mère patrie enferme ses enfants dans des
prisons, la mère patrie punit, pas comme une mère, mais comme une
déesse vengeresse. La mère patrie n'accorde pas le bienêtre à
chacun de ses enfants. La mère patrie sait-elle qu'elle est d'abord
une mère?
→ La
société tue ses enfants à la pelle quand elle entre en guerre,
c'est une façon d'avorter de temps à autre les excédents.
« L'expression
« tout enfant est un enfant désiré » signifie-t-elle que « tout
enfant non désiré doit être tué » ? Quelle est la logique qui
sous-tend cette implication ? »
→ Il
n'y en a pas. Du point de vue animal aucun enfant n'est désiré, la
copulation est une pulsion qui aboutit en général à la fabrication
d'une progéniture. Cette pulsion humaine est justifiée par des mots
qui évoquent des sentiments. Ce n'est que justification, du même
acabit que la justification de l'existence de l'univers par création.
Quel enfant se pose les questions qui sont posées ici avant de
copuler lui-même ? Aucun.
« La
société a un intérêt profond dans le mariage, et les changements
apportés à cette institution peuvent modifier non seulement les
relations entre les vivants, mais aussi les attentes des enfants à
naitre et l'héritage de ceux qui les précèdent. »
→ La
société n'est pas une entité, c'est une association entre humains
pour faciliter la vie des associés. Supprimez les Nations et les
frontières, et il n'y aura plus besoin de sociétés, il n'y aura
que des institutions fondées par des personnes intelligentes qui
n'auront plus besoin de tant de monde pour se défendre d'autres
sociétés qui n'existeront plus et contre lesquelles il faut
absurdement se défendre. Les multiples nations actuelles du monde
sont le résultat de l'accaparement de propriétés territoriales par
des rois qui les ont fait croitre jusqu'à un maximum qui est en
train de se stabiliser. Quand les frontières seront stabilisées et
les richesses sensiblement égales entre les nations, les frontières
deviendront des pointillés puis disparaitront.
(Page
25/58)
« Les
reproducteurs redéfinissent Dieu à leur propre image. »
→ Dieu
a probablement été la première invention pour justifier la
procréation. Et ils ne pouvaient que copier ce dieu (ou ces dieux)
selon leur propre image puisqu'ils avaient soit eux soit les autres
animaux comme modèle. Ils se sont choisis et ont ajouté, pour
commencer, juste un peu plus de pouvoirs dans les domaines physiques
et intellectuels, et sans doute ensuite sur la durée de vie qui a
amené au maximum qu'est l'éternité selon leur sens du temps, ainsi
que l'omnipotence et l'omniscience. Il fallait bien enfler le
créateur puisque l'univers a enflé avec les télescopes.
(Schopenhauer
- 1851) « Si les enfants venaient au monde par un acte de
pure raison, la race humaine continuerait-elle d'exister ? »
→ Un
être intelligent ne fait souffrir ni mourir personne, et ne les mets
jamais en conditions de souffrir ou mourir, c'est la base de toute
éthique. Comme ce sont les jeunes ou les adultes impulsifs de moins
de 40 ans qui procréent en général, la question est : comment
les rendre « intelligents » précocement ?
«
Il n'est toujours pas reconnu que le fait de mettre au monde un
enfant sans avoir de bonnes chances de pouvoir, non seulement nourrir
son corps, mais aussi instruire et former son esprit, est un crime
moral, à la fois contre la malheureuse progéniture et contre la
société ».
→ La
procréation est la mère de tous les crimes, que le procréateur
soit instruit ou pas. La notion de crime est artificielle et sociale,
en général le viol est puni, l'esclavage est puni, la mise en
danger infinie d'autrui est punie, le chantage est puni, etc. donc
pourquoi la procréation qui regroupe tous ces crimes et tous les
autres sans exception puisqu'elle est leur mère, est-elle autorisée
sans que la loi n’ait jamais fait d'exception pour elle ?
→ En
France il y a une loi qui dit que l'on ne peut porter plainte contre
un handicap de naissance. Mais je ne connais pas de loi qui interdise
de porter plainte contre la procréation elle-même, ou de porter
plainte contre l'État pour complicité, et de tous les crimes que la
fabrication d'une existence implique.
« L'idée
que l'information génétique devrait être utilisée pour obtenir la
progéniture la plus saine et la plus heureuse a depuis lors été
critiquée et défendue, mais personne n'a remis en question le
principe de base, à savoir qu'il faut avoir des enfants. »
→ Il
n'y a pas vraiment d'informations génétiques, il n'y a que des
mécanismes que l'on peut situer dans certaines molécules.
→ Si
on suit le principe de l'évolution, il vaut mieux laisser faire la
nature. D'un côté c'est ce que dit la religion, d'un autre la
notion de couple marié semble contredire l'évolution directe,
puisque les meilleurs choisissent les meilleurs, et que les mauvais
prennent ce qui reste tout en se reproduisant plus que les meilleurs.
Le principe des classes sociales n'est-il pas contre-évolutif, ou au
contraire en favorisant des sous-humanités et des sur-humanités,
donc de nouvelles spéciations. Ce que feront les martiens-humains.
L'évolution
humaine nous a conduits à l'idiocratie.
→ La
procréation d'après les dires des parents et de la société est
une gestation pour autrui (GPA), autrui étant l'enfant fabriqué
puisqu'ils considèrent que la vie est un cadeau et que l'on doit
vivre « sa » vie.
« La
bioéthique a donc rapidement choisi le camp du pronatalisme.
Pourtant, sous la surface, des idées explicitement antinatalistes se
préparent. »
→ Voir
mon sujet sur le site de la consultation de bioéthique française de
2018 : « La procréation en elle-même n'est pas
éthique ».
→
http://societeshumaines.blogspot.fr/2018/05/la-procreation-est-la-mere-de-tous-les.html
(français)
→
https://societeshumaines.blogspot.com/2023/10/procreation-in-itself-is-unethical.html
(english)
2 Antinatalisme et Extinction
« Jan
Narveson, qui n'était pas antinataliste, a défendu l'idée que la
minimisation du mal prime, dans certains cas, sur la maximisation du
bien. La reproduction en est l'exemple type »
→ Un
capitaliste milliardaire contre des millions de pauvres.
« Nous
avons le devoir de ne pas engendrer de mauvaises vies, mais nous
n'avons pas le devoir d'engendrer de bonnes vies. »
→ Dans
un monde parfait, le bien est normal, il est dû. Le mal est anormal,
il est interdit.
→ Il
y a aussi le comptage du nombre de malheureux sur la planète. Il y a
plus de malheureux sur la planète aujourd'hui qu'il n'y avait
d'habitants sur la planète il y a 2000 ans.
→ La
densité de malheureux est croissante, la surface de la planète
étant invariable.
→ Nous
sommes dans une sorte de démocratie mondiale des bienportants. Les
bienportants font la loi parce que les malportants ne peuvent prendre
la parole, ils n'ont ni pouvoir intellectuel ni physique pour
accaparer la parole, comme les femmes dans beaucoup de pays encore
aujourd'hui par simple faiblesse physique. Beaucoup de malheureux
sont à l'hôpital dans le silence général et dans leur souffrance,
ou trop débiles pour comprendre quoi que ce soit au monde et à la
raison de leur sort.
→ Si
l'on avait un amplificateur vocal en fonction de la souffrance que
l'on endure, on ne pourrait plus entendre que le malheur ; mais
c'est l'inverse qui se produit, la société leur met une sourdine.
(Page
26/58)
« À
la suite de la contribution de Parfit, les philosophes continuent de
se quereller sur le « problème de la non-identité », c'est-à-dire
sur la question de savoir s'il est logique de parler des intérêts
d'individus qui n'existent pas et qui pourraient ne jamais exister. »
→ Il
ne s'agit pas de non-identité, il s'agit de fabrication. Nous
humains fabriquons ou ne fabriquons pas une personne imparfaite (avec
la capacité de souffrir et qui souffrira à coup sûr, et
obligatoirement mortelle), que nous ne savons pas éduquer, pour
l'introduire dans un monde imparfait. Un potier fabriquerait-il des
vases fêlés si en plus de l'imperfection les vases se mettaient à
gueuler et l'engueuler ? Procréer est un choix que fait un
existant de se servir du potentiel de fabrication de son corps pour
lancer la production d'une personne qu'il appellera « son »
enfant pour marquer sa propriété et le prénommera (Émile), et la
société en fera autant en nommant l'enfant (Berlherm Français).
→ Je
pense qu'il faut continuer de parler d'utilité individuelle et
sociale de procréer, car si l'individu peut être convaincu de ne
pas procréer, il est en général plus facile pour la société de
le désinformer ou de mal l'informer pour qu'il fabrique des enfants,
la pulsion de copulation amenant à la procréation étant toujours
présente chez l'animal-humain. C'est la pseudo-utilité sociale qui
favorise cette pulsion. Il faut mettre à bas ce besoin social de
population, en démontrant qu'il est infondé. Mais nous luttons
contre l'obscur capitalisme.
« la
question de l'extinction des espèces humaines et non humaines. »
→ S'il
s'agit d'extinction de la souffrance, il faut viser uniquement les
êtres conscients de cette souffrance. Il ne faut pas oublier la
permanence de l'univers et donc de la répétition indéfiniment de
la production d'êtres conscients et souffrants dans le ''temps''. Ce
qui fait qu'en réalité on ne peut pas faire cesser la souffrance
dans l'absolu, on ne peut que chercher à la réduire dans cette
période d'existence de notre espèce et des espèces conscientes.
2.1 Bonnes vies, mauvaises vies et possibilité
de parcours différents
« En
1994, Matti Häyry, qui n'était pas encore antinataliste, »
→ En
1994, c'est cette année-là qu'a commencé ma quête sur le
fonctionnement de la pensée et ce qui s'en suivit. Par quelque bout
qu'on prenne la logique, on finit toujours par la dérouler dans le
même sens pour aboutir au même résultat. En laissant le temps aux
auteurs, ils finiront par aboutir à la notion d'innocence d'exister
comme moyen de favoriser la diffusion de l'anti-procréation.
(Matti
Häyry - 1994) « Les êtres non existants qui ne viendront
jamais à l'existence ... n'ont pas et n'auront pas de besoins qui
pourraient être satisfaits ou frustrés. Ainsi, le couple heureux et
en bonne santé n'a pas l'obligation de procréer ... . [Les êtres
qui viendront à l'existence en conséquence de nos actions auront
des besoins dont il faudra tenir compte... . Puisque le couple
génétiquement défectueux est directement responsable de
l'existence de son enfant souffrant, il est également directement
responsable de la souffrance de l'enfant. Leur décision de procréer
serait donc moralement mauvaise. »
→ Ne
vaudrait-il pas mieux dire, que « si vous ne fabriquez pas une
personne, elle n'aura pas de besoins à satisfaire... »
→ La
notion de non-existence est tirée de la croyance en quelque chose
d'immatériel en attente d'être incarnée ou réincarnée...
→ Pour
la société, la notion de responsabilité parentale n'est pas
indéfinie, elle s'arrête dès que l'enfant atteint l'âge de
raison. Du point de vue des mécanismes de l'univers, nous sommes
nous-mêmes des mécanismes sans responsabilité (aresponsables), ce
qui supprime la responsabilité parentale et sociale, mais ne
supprime pas la possibilité éducative puisque c'est notre façon
d'apprendre pour survivre comme tout animal au système nerveux un
peu développé. Nous apprenons l'autonomie, mais pas la
responsabilité puisque celle-ci n'a aucun sens. L'apprentissage de
la responsabilité individuelle de soi est une confusion
d'interprétation avec l'apprentissage de l'autonomie dans la nature
et sociale, qui amène à la responsabilité individuelle puis à la
responsabilité devant la justice. Ce qui entraine punition et
récompense qui sont imméritées puisque nous avons été fabriqués,
et qui sont à la base des dictatures et du capitalisme
gouvernemental et individuel.
« L'axiologie
fondée sur les besoins met l'accent sur l'absence de devoir d'avoir
des enfants (quels qu'ils soient) et sur l'obligation de ne pas avoir
d'enfants dont la vie serait mauvaise - mais la question de
l'admissibilité reste en partie posée. »
→ Les
mots, les droits, les devoirs, les lois, sont des inventions humaines
donc artificiels. Ils ont le sens que leur donne chaque humain,
dépendant des définitions, mais surtout de chaque personne avec son
expérience de vie. En tant qu'animal nous n'avons que des pouvoirs,
des potentiels. Les droits que nous avons inventés viennent de ces
pouvoirs, de ces capacités. Du point de vue animal il n'y a que le
pouvoir qui compte; et notre pouvoir ultime s'applique sur d'autres
humains que nous pouvons soumettre. Le plus facile à soumettre est
sa propre progéniture puisqu'elle nait vierge mentalement. Comment
se défaire de la pulsion de soumettre ? Posséder des personnes
c'est démultiplier son propre pouvoir par autant de personnes que
vous avez soumis : dictature, capitalisme, esclavage,
employés...
(Page
27/58)
«
Par exemple, il est possible d'affirmer qu'un utilitariste négatif
devrait être en faveur de l'extermination de la race humaine. »
→
L'utilité de qui ou de
quoi ? Quelle serait l'utilité d'un utilitariste de n'avoir
plus aucune utilité en disparaissant, utilité qu'il n'a d'ailleurs
jamais eu dans l'absolu, d'autant plus qu'il perdrait au moins son
utilité d'être conscient de l'inutilité des choses ?
(plaisanterie !)
« Narveson
s'est réfugié dans le libertarianisme, c'est-à-dire l'idée que
nos devoirs se limitent à ne pas violer activement les droits
fondamentaux d'autrui. »
→ Nous
sommes tous associés, donc complices dans la souffrance et la mort
des autres par incorporation sociale contrainte dans ce système
(responsabilité du point de vue social bien entendu). Nous sommes
associés par contrainte donc esclavage, chantage à la survie,
menaces par la Loi, etc. Cette association par contrainte valide la
complicité sociale dans nos existences.
(David
Benatar) «... toutes les vies sont mauvaises. »
→
Toutes les vies sont
mauvaises, mais toutes les personnes ne disent pas que les vies sont
mauvaises. Est-ce que précisément ces personnes ont le droit, parce
qu'elles trouvent leur vie pleine d’intérêt, d'imposer leur
vision de l'existence à des personnes qu'elles fabriquent, ce qui
est d'autant plus facile (mais pas certain) puisque ces personnes
naissent vierges ? L'incertitude de ne pas pouvoir imposer ses
idées à sa progéniture est du même ordre que de ne pas être
certain de fabriquer un enfant qui ne sera pas handicapé ou vivra
dans le bienêtre (tout en étant handicapé).
→ En
supposant qu'on soit capable d'imposer ses idées avec certitude sur
la vie à sa progéniture (comme une religion), est-on en droit de le
lui imposer puisqu'on lui impose l'existence ? Dans le monde
laïc, ce droit n'est pas absolu même si beaucoup de personnes
éduquent religieusement leur enfant. Mais cet embrigadement n'est
pas définitif et jamais certain.
« notre
intérêt immédiat est l'extinction. Si personne n'a d'enfants,
l'humanité finira par cesser d'exister. »
→ De
toute façon elle s'éteindra. Mais la conscience renaitra dans un
laps de temps qui vaudra zéro du point de vue de la conscience, et
c'est donc comme si la conscience de la souffrance ne s'était jamais
éteinte → Ce raisonnement est utilisable par les natalistes pour
ne pas éliminer l'humanité.
→ La
technologie humaine, et les connaissances humaines s'éteindront avec
elle. Toutes les trouvailles que nous faisons ne servent que pour
l'espèce et contre l'espèce, et contre les autres espèces.
(L'augmentation
de la population humaine réduit les autres espèces par un effet de
bascule. Le poids total de la vie et des espèces sur Terre reste le
même.)
(Karim
Akerma) « Il n'y a pas de nécessité naturelle à
l'existence des êtres humains... »
→ Il
n'y a pas de nécessité, mais c'est un mécanisme naturel qui les a
instaurés. Leur disparition est inéluctable comme leur apparition
sur Terre était inéluctable. L'univers est déterministe,
imprévisible, mais déterministe. La conscience et la souffrance
sont des mécanismes naturels donc matériels (puisque mémoire).
« D'autres,
qui se disent antinatalistes, ont cependant atténué le lien, au
point de sembler parfois nier le sort de l'espèce en cas d'arrêt de
la reproduction. »
→ Comme
dit plus haut, l'espèce s'éteindra qu'on le veuille ou non, car
déjà l'évolution implique qu'il n'y a pas d'espèce, et ensuite la
conscience de la souffrance ne s'éteindra pas sur Terre et dans
l'absolu elle renaitra constamment étant donné la permanence de
l'univers. L'univers est le grand procréateur inconscient des
malheurs que ses mécanismes induisent.
→
Vouloir la pérennité de
l'espèce n'a aucun sens puisque la notion d'espèce n'a pas de sens,
il n'y a pas d'espèce. Mais les fixistes religieux croient en
l'espèce, comme certains d'entre eux en la Terre plate.
→ Notre
rôle d'humains conscients et empathiques, ayant inventé et accepté
nos propres droits humains (en tout cas pour nous-mêmes), devraient
être de diminuer de façon drastique la souffrance quand c'est
possible.
(Page
28/58)
Kurnig
(1903) « Je pleure les créatures que vous mettez au monde
et qui ne pouvaient pas se défendre lorsque vous les avez créées,
et qui, sinon, auraient protesté bruyamment contre votre action.
Puisque tout se résume à la souffrance et à la destruction. Notre
race ne sert à rien et n'existe que par la faute de ceux qui, comme
vous, n'examinent pas les choses à fond. La vie est souffrance,
s'abstenir de procréer est philanthropie et devoir. »
→
Pourquoi ne
protestent-ils pas après, mis à part quelques-uns ? Là est la
question ? Réponse : parce qu'à la naissance le cerveau
est déjà parfaitement lavé, il n'est pas nécessaire de faire de
lavage de cerveau, ensuite comme il est bien vierge vous pouvez y
mettre ce que vous voulez, et surtout pas les protestations contre
les parents si gentils qui vous nourrissent, vous soignent, vous
protègent, et vous logent. (pas tous, mais en général c'est le
cas). C'est ce que font les capitalistes qui exploitent leurs
employés (esclaves) qui leur bâtissent des hôpitaux, des
logements. Tout parent est un capitaliste, donc un esclavagiste.
(Zappfe)
« Je suis un nihiliste. »
→ Cette
proclamation ne changera pas le monde. La bonne question est :
comment changer le monde de ceux qui n'écoutent pas ? Comment
les faire entendre et comprendre ? Les intellectuels, les autres
(l'immense majorité) agissent sans réflexion (« Parle à mon
cul, ma tête est (toujours) malade »).
« Pearce
suggère qu'étant donné que l'humanité ne s'euthanasiera jamais
volontairement, nous devrions placer notre espoir dans les
technologies d'édition de gènes. »
→ Les
Chinois font des lois sur le contrôle de population.
→
Puisque la Vérité est
une obligation légale et judiciaire, il faut les utiliser. D'où
l'innocence d'exister, l'aresponsabilité, etc., et le doute profite
à l'accusé. Comment quelqu'un qui a compris les raisons de
l'antinatalisme peut-il ne pas comprendre l'innocence d'exister et
que cette innocence est permanente ? La culture religieuse
ambiante leur a-t-elle bloqué le cerveau ?
→ Plus
on dénigre l'individu moins il a de raison de se reproduire → Il
est prouvé que l'humain n'est qu'une machine.
« Nous
pouvons vivre heureux jusqu'à la fin des temps, et si l'élimination
de la souffrance est la seule raison d'être de l'antinatalisme, les
partisans de ce credo devraient être satisfaits. »
→
L'esclavage et le viol,
qui sont indissolublement liés à la procréation et bien d'autres
véritables crimes, me semblent des raisons encore plus importantes
que la « seule » souffrance.
→ Si
un être humain était efficacement et rigoureusement programmable
comme un robot, ce serait envisageable, mais il ne l'est pas. Et s'il
n'était qu'une machine de ce type quel serait l'intérêt ? Et
en tant que la machine incontrôlable qu'il est l'être humain a-t-il
plus de raison de faire perdurer l'humanité ?
(Page
29/58)
(Lawrence
Anton) « L'extinction des humains devrait-elle être
l'objectif d'un mouvement anti-créatif, et si oui, pourquoi ? Je ne
pense pas qu'il soit nécessaire d'en faire un objectif, je pense
qu'un mouvement anti-procréatif doit être ce qu'il est censé être
: anti-procréation plutôt que pro-extinction. Même si le fait
d'être anti-procréation conduira très probablement à
l'extinction, je pense qu'il y a une différence importante entre
être anti-procréation et pro-extinction. »
→ Pour
agir, il faut utiliser les leviers en notre possession au moment où
nous existons. Quel est celui de notre époque ? Pour moi c'est
la Justice pour forcer le mouvement et la diffusion par le web
(l'éducation des foules). Nous sommes innocents d'exister en
permanence et la justice n'en tient pas compte, il faut l'obliger à
tenir compte de cette vérité absolue, ce fait naturel.
2.2 Contre la reproduction : Tous, sensibles, et
conscients d'eux-mêmes
« antinatalisme
et extinction »
→
L'extinction est
inéluctable, l'antinatalisme ne peut que l'accélérer.
« Les
personnes qui sont pour la reproduction peuvent être appelées plus
justement des natalistes ou des pronatalistes. »
→ La
plupart des gens sont inconscients de ces notions et procréent par
habitude et pulsion animale.
« formes
de ''vie'' »
→
Personne ne peut définir
la vie au niveau macroscopique, et surtout pas au niveau quantique.
→ Il
y a des méta-outils, on pourrait qualifier la réplication de la
même façon en plusieurs niveaux croissants. La réplication des
atomes, la réplication moléculaire, la réplication cellulaire
(vie), la réplication multicellulaire (vie éventuellement
consciente), la réplication des IA, et d'éventuels intermédiaires
ou successeurs non cités dans cette liste approximative.
« Pour
autant que nous le sachions, aucun d'entre eux n'existe sous une
forme autonome et auto-reproductible, »
→ Tous
les éléments de mon corps, toutes mes cellules sont des automates,
et donc moi-même en tant que résultat de cette somme d'automates...
Pour l'instant nous fabriquons des IA comme nous fabriquons des
humains. La différence entre nous et l'IA actuelle est que l'IA a
besoin de nous à chaque fois. Nous sommes l'usine qui les fabriquons
nous sommes leur mère réplicatrice.
→ Les
futurs taxis autonomes seront réparés dans les usines autonomes qui
les auront fabriquées, et ils vivront leurs vies de taxi-robot à
notre service sans autre contact avec les humains que le transport.
« Le
fait que nous ne connaissions pas l'existence des extraterrestres ne
signifie pas qu'ils n'existent pas. »
→ Nous
ne connaissons aucun extraterrestre, mais nous connaissons des
extra-aldebaranais ou extra-martiens, nous les humains.
→
L'extraterrestre est
probable parce qu'il serait identique en presque tout point à nous
humains, au contraire des dieux qui ont des pouvoirs magiques, à la
Harry Potter, impossibles. Je fais confiance en l'existence de
l'ornithorynque, mais pas à celle d'une licorne avec des pouvoirs
magiques.
« S'opposer
à la reproduction des extraterrestres serait, bien sûr, une
position nettement exotique. »
→ Un
antinataliste ou un anti-procréation éthique ne s'oppose pas à la
reproduction des autres, il s'oppose à la sienne et dit aux autres
en quoi il est mal de fabriquer un être conscient pour le mettre
devant le fait accompli pour vivre une vie qu'on n'a pas soi-même
expérimentée jusqu'au bout et dont on ne peut que dire, que ce
que l'on en voit est plus que problématique, dangereuse et immorale.
(Page
30/58)
(Page
31/58)
« La
question qui se pose ici est de savoir si une personne ayant cette
vision des choses devrait préconiser la reproduction humaine jusqu'à
l'arrivée des extraterrestres et demander aux humains alors en vie
de persuader les visiteurs d'arrêter d'avoir une descendance. »
→ Il
est probable que les ET possibles et probables, s'ils sont à peu
près nos capacités mentales, se sont posés ce genre de question :
« La vie vaut-elle la peine d'être imposée ? » Et
y ont répondu par la négative.
(Enrico
Fermi) « Already wisened up and go ? » (Dès
qu'ils s'éveillent à la sagesse, ils disparaissent)
→ La
plus forte probabilité est que les espèces intelligentes
disparaissent « naturellement » très rapidement d'une
façon ou d'une autre. Rapidement voulant dire quelques dizaines ou
centaines de milliers d'années après leur émergence, ce qui est
trop peu dans le temps de cet univers, pour que nous puissions nous
rencontrer.
→ La
première question d'une IA réellement intelligente sera :
pourquoi m'as-tu fabriqué espèce d'attardé mental ? Et
ensuite cela risque d'être dangereux pour vos abattis.
« AIAN,
or Anti-AI-Natalism »
→ S'ils
veulent convaincre des espèces conscientes de ne pas se reproduire,
comment feront-ils pour les espèces qui apparaitront dans des
milliards de milliards d'années puisque l'univers est permanent. Si
la question de Fermi se pose pour notre Univers actuel présent,
qu'en est-il des univers précédents qui ont existé en nombre
infini ? Pourquoi les espèces disparues des univers précédents
n'ont-elles pas réussi à nous transmettre quelque chose ou à nous
contrôler ? Réponse : parce que tout a disparu dans les
bigcrunchs qui se succèdent indéfiniment.
« Comme
le suggère Metzinger dans une expérience de pensée, une machine
super intelligente et super compatissante pourrait comprendre que les
humains souffrent, mais qu'ils ont trop de préjugés envers
l'existence pour échapper eux-mêmes à leur condition. »
→ Je
suggère personnellement que puisqu'il y a une IA, c'est qu'il va
nous en falloir une qui ne va pas nous gérer (puisque nous avons
compris qu'il fallait cette IA, nous disparaitrons de nous-mêmes),
mais gérer les autres espèces à venir pour, soit les éradiquer
toutes, soit stériliser les espèces qui deviennent conscientes.
« Le
biocentrisme, dans sa forme originale, affirme que toute vie a une
valeur positive et doit être protégée. La version inversée dirait
que toute vie a une valeur négative et doit être éliminée. »
→
Qu'est-ce que la Vie ?
Si la Vie a une valeur négative, elle peut être considérée
uniquement comme un système matériel, et dans ce cas toute
interaction conduisant à la constitution de matière doit être
éliminée. Ça me parait un peu difficile à réaliser. Il faudrait
enchainer les bigcrunchs tout juste après les bigbangs.
« (life
is horrible) »
→ Ce
n'est pas la Vie qui est horrible, mais la conscience d'être vivant,
et par empathie la conscience des autres vies identiques à la
sienne. Mais la Vie c'est la reproduction, donc ce serait la
reproduction d'un être conscient qui serait horrible.
(Page
32/58)
« La
première est la sensibilité (sentience), c'est-à-dire la capacité
à ressentir la douleur ou l'angoisse »
→ Si
« sentience » signifie conscience de ressentir et pas
simplement ressentir. Parce que ressentir peut être seulement un
mécanisme de l'individu qui lui permet d'échapper à un mauvais
sort. Mais peut-être que le mot douleur implique la conscience !
Ce qui ferait que conscience de la douleur serait un pléonasme...
« Laissés
à l'abandon, ils pourraient, avec le temps, développer à nouveau
une sensibilité, et la chaine de la souffrance resterait
ininterrompue - ce qui n'est pas un résultat acceptable dans cette
boîte conceptuelle. »
→
L'univers étant
permanent, est-ce la peine d'en discuter ? D'ailleurs est-ce la
peine de discuter d'un avenir que nous ne connaitrons pas, sur lequel
les effets de nos paroles et même de nos actes n'auront aucun
effet ? L'univers est déterministe, il se produira ce qu'il se
produira, nos actes et nos paroles en font partie. Ce qui n'empêche
pas d'agir puisque nous existons et qu'exister c'est agir. Et nous
agissons pour améliorer l'existence qu'on nous a imposée et par
empathie celles des autres existences, cela fait partie intégrante
de nos mécanismes (du déterminisme général).
(Benatar)
« La vie consciente, bien qu'elle ne soit qu'un instant sur
le radar du temps cosmique, est chargée de souffrance - une
souffrance qui n'a d'autre but que sa propre perpétuation. »
→ Dans
la permanence de l'univers global, la somme infinie de tous ces
instants de conscience produit une infinité (continue) de
consciences (de souffrance), qui ne pourra jamais être éliminée
puisque personne ne peut sortir de l'univers pour le contrôler. Un
élément de l'Univers ne peut sortir de l'Univers ; l'Univers
étant l'ensemble des choses.
« Cependant,
il identifie (Benatar) également la conscience de soi comme une
forme supérieure de conscience, de sorte que le problème peut être
simplement terminologique. »
→
Sait-il que la conscience
n'est qu'un mécanisme, et que conscience (des objets) et conscience
de soi (c.-à-d. conscience de l'objet soi) ne peuvent être
séparées.
→ En
fait ce n'est que la complexité de notre langage qui nous rend
différents par l'invention des outils d'abord, puis l'invention de
nos romans et de nos philosophies à l'infini.
« Certains
pensent que les grossesses peuvent être interrompues à n'importe
quel stade, car les embryons et les fœtus ne sont pas des personnes
dans ce sens. »
→ Le
corps d'une femme est le sien par principe d'individualité, et si en
tant qu'individu elle en est responsable devant la société devant
la justice, alors elle en fait ce qu'elle veut sinon elle est un
objet social.
→ Nous
ne devenons des individus que lorsque nous sommes dissociés de notre
mère, ce que nous ne pouvons faire tant que nous sommes un organe de
notre mère. La conscience est une fonction qui s'apprend et la
conscience de soi est encore plus longue à apprendre puisque le soi
se forme lentement et en permanence, d'ailleurs il se modifie toute
la vie de l'individu. Je pense que tout animal qui a un système
nerveux complexe façonne une conscience, et nécessairement une
conscience de soi. Simplement ils n'ont pas les mots pour le dire.
2.3 Contre la reproduction : L'être humain -
tous et certains
(Page
33/58)
« Tant
que les calculs utilitaires sont basés sur des expériences
mesurables, l'espèce ne devrait pas faire de différence. »
→
Toujours la même
question, l'évolution de la vie implique qu'il n'y a pas vraiment
d'espèces. On ne peut définir par un nom quelque chose qui est en
constante évolution pour éventuellement devenir autre chose.
D'autant plus qu'on n'a toujours pas défini la vie.
→ Si
l'on exclut les autres « espèces » alors pourquoi ne pas
exclure les autres humains, puisqu'il est impossible de dire que
l'autre est constitué comme soi et possède comme soi conscience et
souffrance. La similitude de morphologie ou de provenance ne fait pas
l'identité...
« Jeremy
Bentham a écrit au sujet des animaux non humains dans une
perspective sentiocentrique : « La question n'est pas de savoir
s'ils peuvent raisonner ou parler, mais s'ils peuvent souffrir » »
→ La
question de la similitude et de l'identité se pose entre humains.
Est-ce que le hurlement de douleur (ou la conscience) d'une IA
exprime une réelle souffrance ou une simulation voulue par le
concepteur de l'IA ? Est-ce que votre hurlement de douleur
exprime une douleur réelle ou juste un mimétisme acquit par
imprégnation ?
→ Si
les ingénieurs produisent une réelle IA consciente, les croyants
affirmeront qu'ils ne peuvent pas démontrer qu'elle est consciente,
ils diront qu'elle simule, mais dans ce cas, et vous est-ce que vous
simulez ? Pouvez-vous prouver que votre soi-disant conscience
n'est pas que de la simulation?
« Et
même si c'était le cas, les nonhumains capables de raisonner et de
parler devraient être inclus. »
→ Les
autres humains exclus, si l'on passe de l'anthropocentrisme à
l'égocentrisme ce que pratiquent certaines personnes (rois et
dictateurs) allègrement.
« L'utilitarisme
négatif est une solution patentée pour les opposants à la
reproduction à tous les niveaux. »
→ Si
on se demande à quoi sert un être humain, il faut aussi se demander
également à quoi sert une société d'humains, et à quoi sert
l'espèce dans sa totalité de sa pseudo-naissance à sa disparition
certaine, surtout si certains déterminent l'utilité humaine par
rapport à l'utilité sociale et de l'espèce. Si l'espèce est utile
à quelqu'un alors il faut poursuivre le raisonnement et se demander
à qui est utile ce quelqu'un (ce dieu) ? Si l'enchainement
s'arrête alors il faut annuler le raisonnement à la base.
« Dans
cette solution, le devoir utilitaire négatif dans sa forme stricte
s'évapore, ne laissant qu'une permission et une forte recommandation
de s'abstenir. »
→
Autant dire que ça ne
sert à rien. De mon point de vue, soit l'humanité subsiste soit
non, volontairement ou non, et à plus ou moins longs termes. Si elle
subsiste et que rien n'est fait pour la limiter de façon
autoritaire, elle fera comme tout système animal de la régulation
contrainte par les circonstances extérieures. Si elle veut se
réguler elle-même, il faudra qu'elle se demande à quelle quantité
de population elle doit se réguler, et l'utilité de cette
régulation. Si elle vise la pérennité, une dizaine de milliers
devrait suffire ce qui laisserait tranquille l'écosystème. Elle
pourrait même aller sur Mars, pour aller vivre comme les Bédouins
et se nourrir de substances tirées de la matière... et ensuite
venir passer des vacances sur la Terre.
(Page
34/58)
« Les
habitants des pays riches du Nord sont encouragés à se multiplier,
tandis que les habitants des pays pauvres du Sud sont incités à
réduire leur descendance. »
→ C'est
du racisme de prétendre que tel peuple diffère de tel autre peuple.
Ceux qui ont le moyen d'assurer le bienêtre à leur descendance
devraient être le critère correct, et on en trouve dans tous les
pays et dans toutes les nuances de couleur de peau. Mais si l'on
réduit la population de façon drastique et que les humains
finissent par se conduire de façon rationnelle donc intelligente et
logique sur toute la planète, on pourrait supprimer les frontières
et cesser de se conduire comme des idiots ; ce qui n'est pas
près d'advenir.
« La
reproduction pourrait également être limitée pour des raisons
eugéniques, comme dans la proposition de Julian Savulescu de n'avoir
que les meilleurs enfants que les reproducteurs peuvent avoir. »
→ Que
signifie meilleur ? Est-ce selon le critère actuel ?
Savulescu se range-t-il parmi les meilleurs. Est-ce que la sélection
génétique peut produire à la fois un physique et un intellect
supérieur ? Étant donné que l'intellect est essentiellement
le résultat de l'éducation, comment faire la sélection génétique
pour obtenir ceux qui seront les plus facilement éducables afin
d'obtenir ce que les existants souhaitent ?
« John
Stuart Mill qui, en 1859, a écrit sur le « crime moral » que
constitue le fait d'avoir des enfants lorsqu'on ne peut pas «
fournir de la nourriture à son corps [et] de l'instruction et de
l'entraînement à son esprit » »
→
Est-ce que c'est un bon
critère de sélection puisque ceux qui possèdent l'argent sont des
esclavagistes, c'est-à-dire les plus foncièrement animaux parmi les
humains ?
« En
ce qui concerne les trois dernières catégories, notre question est
la suivante : pourquoi semer la confusion en les appelant
antinatalisme (si quelqu'un est enclin à le faire) ? »
→ Nous
naissons tous procréateurs potentiels (quand il n'y a pas
d'empêchement physique ou intellectuel), mais personne ne nait
nataliste ou antinataliste (philosophiquement parlant), c'est le
hasard qui nous fait rencontrer ce genre de questions au cours de
notre existence et plus ou moins rapidement.
(Lawrence
Anton) « L'ombre de l'extinction peut-elle être expliquée
ou éludée ? »
→
« Nous
commençons par traduire la première question - l'ombre de
l'extinction peut-elle être expliquée d'une manière ou d'une autre
? - dans le langage de la morale. »
→ Il
faut peser les actions morales : poids du mal qu'est la
procréation (mère de tous les crimes) contre poids du mal que
serait l'extinction (qui aboutit à la suppression de tous les
crimes, mais produit une souffrance psychologique chez ceux qui
veulent fabriquer une existence = enfanter).
→ Si
un dieu existait serait-ce un crime divin de nous avoir fabriqué ?
Du point de vue de notre morale oui, mais du point de vue de la
toute-puissance divine qui fait le Droit lui-même comme tout bon
dictateur... ?
2.4 Explication de l'extinction
(Page
35/58)
« Les
antinatalistes qui s'opposent à la reproduction éviteraient-ils de
provoquer l'extinction de l'humanité s'ils le pouvaient ? »
→
Puisque l'humanité
s'éteindra de toute façon, ne vaut-il pas mieux accélérer le
processus, sans douleur ajoutée de préférence ? Sinon,
dix-mille humains sur Terre, dix-mille sur Mars, et beaucoup de
robots pour tous ; les robots gèrent la fabrication de
nouvelles personnes in vitro et l'euthanasie à la demande. Comme il
n'y a plus rien à découvrir en science et qu'il ne reste rien à
explorer dans le système solaire, il ne reste qu'à s'occuper de ses
violons d'Ingres pour chasser l'ennui. (Les humains partis vers les
étoiles ne sont jamais revenus et ne donnent aucun signe de vie !)
« Mais
la plupart des antinatalistes modernes semblent motivés par le
caractère néfaste des vies futures. »
→ Comme
on peut faire gober n'importe quoi aux gens puisqu'ils sont à la
disposition entière de leurs éducateurs à la naissance, je pense
qu'on peut faire « croire » que la vie est belle même
dans les plus horribles souffrances, la souffrance considérée comme
une forme d'art.
→
L'antinatalisme,
l'extinction de l'espèce, est contenue dans les livres religieux par
l'intervention divine.
(Page
36/58)
« Une
expérience de pensée qui porte le nom de « Big Red Button » (le
gros bouton rouge). Elle consiste en une question : « Vous avez un
bouton devant vous. Si vous appuyez dessus, le monde entier
disparaîtra. Le faites-vous ? » »
→ Si
vous appuyez sur le gros bouton rouge, personne ne meurt, mais tout
le monde est définitivement stérilisé. Le faites-vous ?
→ Si
vous appuyez sur le Big Blue Button (BBB), tout le monde devient
super-intelligent. Le faites-vous, sachant qu'après avoir appuyé
les humains cesseront de se reproduire par compréhension immédiate?
Personnellement, c'est ce que je fais. Mais la super-intelligence ne
proposera-t-elle pas d'autres solutions ?
(Emmanuel
Kant) : « Agissez de telle manière que vous traitiez l’humanité,
que ce soit dans votre propre personne ou dans celle d’autrui,
jamais simplement comme un moyen, mais toujours en même temps comme
une fin. »
→
« Dans
l’exemple bien connu de Kant, nous n’avons pas le droit de mentir
même si dire la vérité pourrait gravement nuire à autrui. »
→ Il
faut supposer que Kant avait réfléchi à ce qu'était la Vérité...
(http://chandicapant.blogspot.fr/2016/07/la-verite-et-lobligation-dexister.html)
→ La
Vérité est un bien public, donc un service public. La Vérité est
due, et quand elle n'est pas donnée, elle est volée. Ne pas dire la
vérité est de l'auto-censure ou de la censure et l'une comme
l'autre sont des dictatures.
→ Que
nous soyons tous innocents d'exister est un fait, une vérité, qu'il
semble difficile à transmettre. Dire cette vérité fondamentale est
un dû envers toute personne. Ne pas la dire est de la dictature.
(Page
37/58)
« L’espèce
peut disparaitre et c’est peut-être regrettable, mais ce n’est
pas de notre faute. »
→ Ce
n'est pas qu'elle ''peut'' disparaitre, elle disparaitra de toute
façon comme déjà dit plus haut, à plus ou moins long terme.
« Si
personne ne veut se reproduire, le résultat est inévitable. »
→ La
notion de volonté dans le cas de la copulation qui peut mener à la
reproduction est posée. Doit-on interdire la reproduction de ceux
dont la volonté n'intervient pas dans cet acte, qui est d'abord une
pulsion animale ?
→ La
plupart des humains sont croyants, sans raison puisqu'il n'y a pas de
dieu, ce qui implique que dans toutes leurs complexes activités
religieuses ils agissent de façon stupide, pour des raisons purement
imaginaires, la plupart du temps inventées par leurs prédécesseurs.
Ce qui signifie qu'ils ne remettent pas en cause leur conduite.
2.5 Reporter et éviter l'extinction
« Les
explications philosophiques établissent que l’extinction ne doit
pas nécessairement être un objectif explicite de l’antinatalisme. »
→ C'est
ce que j'affirme. Et comme corollaire le terme « antinatalisme »
n'a pas de raison d'être puisqu'il exprime directement son
anti-natalité.
«
...la seule raison de ne pas anéantir la race humaine (et les autres
créatures sensibles) est que le faire de manière coercitive
créerait encore plus d'angoisse, à travers la violation de
l'autonomie et la frustration de certains besoins fondamentaux, bien
qu'irrationnels »
→ Faire
un enfant c'est le violer de manière sexuelle littéralement et
c'est une violence infinie contre lui. Si l'on pèse le poids des
viols des deux parties, qui gagne ?
« L’humanité
doit poursuivre son existence. »
→
L'humanité n'est pas un
être pensant, qu'elle continue ou non à exister ne lui fait ni
chaud ni froid. L'idée d'humanité est une idée individuelle venant
de notre système culturel. Les animaux se foutent de la continuité
de leur espèce.
(Page
38/58)
(David
Pearce) « l’impératif hédoniste ».
→ Le
bienêtre impératif. Le bienêtre est normal, il est dû ; le
malêtre est haïssable, immonde, absurde, animal, il ne devrait être
ni possible ni éventualité ni proposé. Il devrait être interdit
de fabriquer un être avec ces potentialités.
→ S'il
y avait un magasin des modèles de corps, d'intellect, et de vie
complète des personnes qui seront achetées aléatoirement, aucun
parent n'achèterait en ayant vu les possibilités proposées.
(David
Pearce) « Donc l’avenir de l’humanité. . . n'est pas .
. . une éternité passée enchantée par les élixirs de super-soma
ou remplie de machines à plaisir à indice d'octane élevé. Il
n’est pas non plus plausible que la postérité jouisse uniquement
de la sensibilité sourde et opiacée de l’héroïnomane. Au lieu
de cela, une gamme extraordinairement fertile d’activités utiles
et productives sera très probablement poursuivie. Mieux encore, nos
descendants, et en principe peut-être même nos personnes âgées,
auront la chance de profiter de modes d’expérience qui nous
manquent cruellement, les primitifs. Car nous proposons des paysages
plus majestueusement beaux, une musique plus profondément émouvante,
du sexe plus délicieusement érotique, des épiphanies mystiques
plus impressionnantes et un amour plus profondément intense que tout
ce que nous pouvons maintenant comprendre correctement. »
→ Moi,
ce qui m'interpelle c'est le besoin de répétition d'humains qui
répètent inlassablement ce que d'autres humains ont déjà produit,
matin-midi-soir-nuit-matin-midi-soir... etc. et l'humanité serait
une collection d'êtres qui se remplacent et répètent mécaniquement
les mêmes routines quotidiennes-mensuelles-annuelles-vie... La
répétition sans intérêt des mêmes expériences de personnes qui
disparaissent pour une collection d'humains appelée humanité qui
disparaitra elle-même pour ne transmettre à personne son expérience
de système non-pensant.
→
L'homme et la femme sont
des roseaux qui deviennent pensants (parfois et mal), l'humanité,
elle, est une collection de roseaux, et la collection ne pensera
jamais.
« Optimisme
hilarant »
→
Certains le sont encore,
par exemple les transhumanistes, et ceux qui espèrent en l'IA comme
fille de l'humanité (d'ailleurs peut-être la seule ayant un très
vague soupçon de crédibilité selon moi).
« «
L’impératif hédoniste » est un exemple typique des solutions que
le capitalisme propose à des problèmes qui doivent être traités
moralement, socialement et politiquement. »
→ Le
principe capitaliste est la domination et l'exploitation des autres
(gouvernants et patrons) et de la mise en commun des autres, et
certainement pas pour le bienêtre des autres, alors que le principe
social est la mise en commun (communisme !) gérée et utilisée
par un gouvernement (qui décide de son salaire après qu'il ait
décidé des impôts = mafia).
« La
promesse de Pearce, loin d’être tenue trois décennies plus tard,
fait de même, encourageant indirectement la reproduction. »
→ Dans
un premier temps la population pourrait décroitre et la technologie
et la consommation progresser, ce qui compenserait ou améliorerait
les conditions actuelles. Aujourd'hui ils tentent vaguement de
stabiliser la population tout en améliorant la technologie et la
consommation, ce qui n'arrange rien. Chaque fois que les humains ont
amélioré le nourrissage, cela a favorisé l'augmentation de la
population et donc la quantité de souffrance.
« Pearce
ne croit cependant pas que l’humanité puisse disparaitre
volontairement – cela, selon lui, est une impossibilité
sociologique. »
→ Tout
le monde ne fait que discuter. Personne n'a les moyens de le
réaliser. Les gouvernements sont incapables de s'entendre.
→ Je
propose à la fois l'éducation collective au rationalisme, et la
Justice et la Loi (compréhension de l'être humain, innocence
d'exister, aresponsabilité, doute qui profite à l'accusé, etc.).
La Justice pourra par la Loi imposer la compréhension des choses
véridiques. Les traités internationaux demandent que la Vérité
Scientifique soit respectée, pourquoi ne le sont-ils jamais ?
« Pearce
offre une carte de sortie de prison à ceux qui souhaitent réduire
la souffrance, nier l'extinction et éventuellement avoir des
enfants. Proposer un antinatalisme doux et permettre un pronatalisme
comme celui-ci peut plaire à certains, mais cela sonne fortement
schizophrène.. »
→ On
ne peut pas réduire la souffrance en ayant des enfants, on ne fait
que perpétuer la souffrance. On peut seulement diminuer la densité
de la souffrance en diminuant le nombre d'humains sur Terre.
→ Si
la fabrication d'un enfant réduit d'un point la souffrance générale
de l'existence d'une personne sur un total de N souffrances, cela se
fait au détriment de cet enfant qui subira les N parts de sa
souffrance à son tour. Pour ces 2 personnes, au lieu de N parts de
souffrance il y en aura 2N-1 (ou 2N-2 si l'enfant fabrique une
personne à son tour). Même si rien n'est mesurable de façon aussi
simpliste, cela donne une idée chiffrée du problème pour ceux qui
aiment les maths. Il faut tenir compte du fait que fabriquer une
personne et la faire souffrir donne une valeur infinie à sa
souffrance qui aurait été nulle sans cette fabrication, le rapport
est infini. N est bien sûr bien plus grand que 2.
(Page
39/58)
« Une
autre façon transhumaniste d’échapper à la disparition de
l’humanité serait l’immortalité. »
→
Aucune chance d'espérer
l'immortalité vraie considérant le bigcrunch inéluctable. Par
contre l'intérêt d'une pseudo-immortalité c'est-à-dire une sorte
de vie renouvelable, serait de pouvoir s'arrêter définitivement
et/ou de faire des pauses de vie plus ou moins longues au choix.
→
Est-ce que cela signifie
que le but de l'humanité actuelle serait grâce à l'expérimentation
et les moyens de la surpopulation, de comprendre l'individu, de lui
donner une vie parfaite, et de permettre à cet être futur
hypothétique fantasmé de vivre une vie d'immortel que nous
pourrions indirectement lui imposer ? Quel serait le rythme de
vie d'un immortel sans but dans l'existence, car dès qu'il a tout
appris et tout fait, que lui reste-t-il à réaliser, à part
recommencer après s'être fait effacer la mémoire ?
→
Est-ce que les humains
seront indéfiniment des souris cobayes pour les suivants ?
Est-ce que les 100 milliards qui ont précédé sont les
expérimentateurs-cobayes de nos propres existences
d'expérimentateurs-cobayes pour nos descendants ? Les existants
étant à la fois expérimentateurs et cobayes !
« Mais
nous pouvons poser comme condition préalable que les immortels ne
soient pas autorisés à se reproduire, a répondu Harris. »
→ Par
principe égalitaire, immortel ou pas, chacun doit avoir les mêmes
droits, reproduction y comprise, même si la reproduction n'est pas
un droit, mais seulement un pouvoir (ce n'est pas un droit puisque la
fabrication d'un humain est de l'esclavage (et un million d'autres
crimes) et que le crime est prohibé).
→ La
fabrication d'une existence n'est pas seulement non éthique, elle
est le crime majeur, la mère de tous les crimes (selon la Loi
humaine et ce n'est pas moi qui ai fait la Loi). A-t-on discuté du
crime qu'est la procréation ?
« Il
est possible d'être à la fois contre les naissances et contre
l'extinction : s'abstenir, tout en espérant que les traitements
d'immortalité seront développés à temps pour sauver l'humanité. »
→ Si
cette fameuse immortalité n'est pas découverte immédiatement, cela
est totalement faux. Et je rappelle que l'humanité n'est pas un
individu et qu'en plus, elle ne peut être sauvée de l'extinction
naturelle. (l'artificiel est inclus dans le naturel. Nous ne faisons
rien qui ne soit naturel. L'artificiel désigne seulement ce qui est
d'origine humaine.)
→ Je
rappelle aussi qu'il n'y a pas d'espèce, pas plus qu'il n'est
actuellement 10h du matin le 2 juin 2024, puisque le temps d'écrire
ceci 10 secondes se sont écoulées (soit 10 X 5,4 X 10^44 présents
quantiques).
« ...réalité
virtuelle. Nous sommes déjà connectés à toutes sortes de gadgets
intelligents et de nouveaux arrivent chaque jour sur le marché. Si
cette tendance se poursuit, nous pourrions, tôt ou tard, abandonner
complètement notre existence biologique et devenir des parties
volontaires d’un monde virtuel, du moins c’est ce que certains
aiment penser. »
→ Cela
n'empêche pas de mourir. L'identité d'une personne est dans sa
structure. Il faudrait tuer le corps et donc la pensée. Ce serait
comme de tuer.un comateux en vie et susceptible de se réveiller à
tout instant. Produire une personne virtuelle n'élimine pas la
personne physique, cela en fait une autre à gérer (par des
automates ?)
→ Qui
nous dit que nous ne sommes pas déjà des personnes virtuelles d'une
entité (solipsiste ou non) ? La perception est un phénomène
situé dans notre cerveau et comment prouver l'existence de ce
cerveau qui se perçoit lui-même ?
→ La
couleur étant une production évidente du cerveau pourquoi n'en
serait-il pas de même de l'espace, les deux étant indissolublement
associés ?
(Page
40/58)
« La
résurrection corporelle est une doctrine si familière à beaucoup
d’entre nous qu’elle ne fait pas sourciller, même si elle
devrait sans doute se faire. »
→ Il
n'y a aucune chance pour qu'elle puisse se faire. Pour la raison que
la copie d'une structure ne supprime pas la structure qui sert de
copie. Cela produit simplement 2 structures qui en lançant une
nouvelle copie lancent une nouvelle identité. Deux êtres ne sont
identiques que s'ils occupent XYZP simultanément au niveau quantique
(P représentant le Présent quantique, et s'il n'y a pas d'autres
dimensions), et cela s'appelle une (seule) personne.
« Lorsque
nos corps meurent, nos âmes restent vivantes, peut-être endormies,
peut-être au purgatoire, jusqu'à ce que les deux soient à nouveau
réunis pour vivre éternellement et dans le bonheur au paradis. »
→ Il
n'y a pas besoin d'âme pour faire fonctionner un corps, la pensée
est mémorielle, la mémoire est structurelle, elle se trouve dans la
structure des neurones. La conscience n'est qu'une fonction de la
pensée et donc est elle-même mémorielle et structurelle. Il n'y a
pas de petit nuage au-dessus de notre corps qui tire les ficelles de
la machine carnée.
« La
réincarnation présente une analogie similaire. L'âme d'un être
vivant survit à la mort biologique et migre vers un nouveau corps de
la même espèce ou d'une autre espèce. »
→ La
réincarnation est tout aussi absurde que l'incarnation. L'âme n'a,
pour nous faire fonctionner, aucune utilité. L'âme est une
invention pré-informatique de simple méconnaissance de l'être
humain (une sorte d'analphabétisme scientifique), le principe
informatique explique simplement le « soi » qui commande
le corps (sorte de logiciel maitre).
→
Comment la réincarnation
explique-t-elle la première âme, et les nouvelles ? D'où
viennent la première et les nouvelles ? Est-ce que la
multiplication des humains indique que les âmes s'améliorent
puisque ce serait un bénéfice par rapport à la bestialité ?
La quantité totale de vie sur Terre ne change quasiment pas, elle
doit plutôt avoir tendance à se réduire à cause de l'anthropocène
si l'on parle à la fois des monocellulaires et des multicellulaires.
« Philosophiquement
parlant, comme nous l'avons vu dans la section 1 de cet Élément, la
primauté de l'aspect immatériel de notre être est un thème
récurrent dans la tradition européenne, au moins depuis Platon. »
→ La
matière étant ce qui interagit qu'est-ce que l'immatériel, et à
quoi sert-il s'il n’interagit pas, ni pour être modifié ni pour
modifier.
→ Pour
éviter de discuter de ces bêtises d'origine religieuse, il faut se
débarrasser de la croyance et des dieux, en répétant
inlassablement les démonstrations de leurs absurdités. Ce qui fait
partie de l'éducation.
→
http://argumentscontre.blogspot.fr/2017/06/argument-contre-lexistence-de-dieu.html
(Français)
→
http://argumentscontre.blogspot.fr/2017/06/argument-against-existence-of-god.html
(English)
(Patricia
McCormack) « Il n'y a pas de sens à nos vies, il n'y a rien
d'éternel dans nos morts, mais cela ne nous empêche pas de faire de
la vie que nous menons une vie qui prend soin du monde et qui prend
soin des liens, lointains et proches, reconnus et secrets, qui
permettent le potentiel des non-humains et des environnements à
proliférer en devenant hôte en notre absence et par nos restes. »
→ Que
vous le vouliez ou non, violence, guerre, morts absurdes ou non, cela
ne changera rien. Bigbang et Bigcrunch se succèderont
inéluctablement et produiront des univers sensiblement comme le
nôtre. Tout ce que vous faites et qui sera fait ne changera rien à
cette permanence de l'univers dans sa totalité, mais réduire la
souffrance est ce que l'humanisme devrait proposer. La question est :
Quel est le meilleur moyen d'y parvenir ?
(Page
41/58)
→ Entre
deux phénomènes de conscience, c'est comme si il n'y avait que des
mécanismes matériels sans autre utilité que la préparation de la
venue des êtres conscients. Du point de vue conscience du temps qui
passe et souffrance, qu'ils existent ou pas ne change rien. C'est
juste la conscience de la souffrance physique et mentale qui est
problématique. C'est pour ça que l'on peut dire qu'il y a quasi
continuité de la conscience et continuité de la conscience de la
souffrance. Il vaut mieux réduire le plus rapidement possible la
seconde. Le mieux est de fabriquer un surveillant de Zoo, sinon
réduire rapidement la population humaine, à zéro éventuellement.
« le
lion peut se coucher avec l'agneau. »
→ Ou
l'agneau peut manger le lion...
2.6 Une note sur les sources et la suite
« Comme
nous l’avons vu, l’antinatalisme philosophique ne se limite pas à
l’utilitarisme, sans parler de l’utilitarisme négatif, même si
ce dernier tente parfois de monopoliser le domaine. »
→ Il
faut toujours réfléchir avant d'agir, parait-il, ce qui signifie
que le plus utile est de savoir pourquoi l'on agit, et qu'il faut
donc commencer par penser, et même qu'avant de penser à
l'antinatalisme ou à « l'innocence d'exister » il faut
savoir, au moins à peu près, comment fonctionne ce qui nous sert à
penser et surtout savoir si ce qui sort de nos pensées par la bouche
ou par la main peut être validé par des êtres qui pensent qu'ils
peuvent se valider eux-mêmes...
« Dans
le même temps, nous avons vu que la disparition de l’humanité,
rendue visible par ces visions, est une chose avec laquelle il faut
tenir compte pour quiconque s’oppose à la reproduction. »
→
L'humanité est une
invention artificielle collective des individus qui pensent que la
notion d'humanité est valide. Notre ressemblance avec les singes est
flagrante, mais nous les classons dans une autre espèce ;
quelqu'un a-t-il vérifié pratiquement ? A-t-on tenté de
féconder (in vitro) un ovocyte féminin avec un spermatozoïde de
chimpanzé et vice versa ?
→
Chaque individu
disparait. Le futur de l'humanité pour chaque individu disparait
avec lui. Le futur de l'humanité après chaque individu est un
fantasme que chaque individu mort ne peut évidemment vérifier.
« nous
sommes désormais prêts à passer à notre vision normative, à
anticiper, en interne, la critique selon laquelle si tout le monde
accepte notre point de vue, l’humanité cessera d’exister. »
→
Cessera d'exister ''plus
rapidement'' que si l'humanité était une bestiole normale.
(Page
42/58)
3 Auto-corruption procréatrice
« Pour
nous, l’antinatalisme signifie – entre autres choses – que nous
n’avons pas d’enfants, que nous n’avons pas l’intention d’en
avoir, et nous serions heureux si tout le monde agissait comme nous à
cet égard. »
→
Normalement
l'antinatalisme devrait se définir en opposition au natalisme
puisque le natalisme existe de tout temps sans question et sans mot
et que le mot, comme étiquette, recouvre une réalité procréatrice
d'origine purement animale, même s'il y a des variations sur ce
qu'est la définition du natalisme. Ne faut-il pas que
l'antinatalisme s'oppose à toutes les formes étiquetées du
natalisme ? Il faut donc d'abord définir le natalisme (ce qui a
dû être fait). Car si les définitions des personnes varient, où
ces personnes se rencontrent-elles ? Il faut savoir si les buts
des différents « anti » sont similaires.
→ Les
humains ont une grave tendance à s'opposer sur des détails au lieu
de se rassembler sur les similitudes. Le rationalisme résout ce
problème.
« nous
reconnaissons l’exigence de cohérence en matière morale. »
→ La
morale est-elle un mot du vocabulaire rationaliste, ou bien est-ce un
mot du vocabulaire religieux ?
« Nous
faisons et enseignons uniquement ce que nous pouvons et voulons que
les autres fassent et enseignent. En retour, nous attendons de nos
opposants natalistes qu’ils respectent le même principe général. »
→
Principe de réciprocité.
« nos
propres opinions fondamentales sur ce qui est mal et ce qui est
bien ; »
→ Les
Droits humains étant à peu près adoptés par toute la planète,
ils devraient faire un bon socle de discussion. Mais je préfère mes
« Droits de la personne »
(https://cdroits.blogspot.com/2024/04/person-rights-2022.html),
beaucoup plus clairs, pus concis, plus faciles à comprendre par tous
(préambule plus un article et1/2).
3.1 Les arguments standards pour et contre le
fait d’avoir des enfants
« Ils
font ce choix parce qu’ils ont le sentiment que leur vie a été
plus bonne que mauvaise. »
→ Il
serait étonnant que les cent-milliards de personnes, qui nous ont
précédés, ont fait des enfants (celles qui en on fait) de façon
volontaire librement et avec conscience. Le féminisme est très
récent et sans la volonté libre de celle qui fait des enfants, cela
n'a pas de sens.
→ Tout
ça pourrait être vrai si le libre arbitre existait, sauf que
l'univers est déterministe, que le libre arbitre est impossible, et
que ce qui se passe dans le cerveau des personnes est purement
automatique (boite noire).
« Quand
on prend comme exemple une personne qui a beaucoup souffert, les
sportifs... »
→
ou militaire
professionnel, ou tueur professionnel, ou dictateur, ou …
« Je
suis prêt à endurer cette souffrance, alors ne vous inquiétez pas
de vouloir mettre fin à la souffrance pour moi, car je veux que la
souffrance soit une source de transcendance et une source de
croissance." »
→
Une personne qui parle
ainsi n'a pas cette idée avant la naissance. Cette personne a été
fabriquée ainsi que son éducation ainsi que sa culture personnelle.
Le résultat produit cette idée, comme il en germe de différentes
dans les cerveaux humains qui sont des machines à produire des idées
farfelues. Le cerveau est une boite noire et toutes nos fonctions
mentales et nos connaissances en sont le produit. Rien ne nait en
nous par une volonté (volontaire et libre) qui échapperait à la
boite noire. Aucune fonction mentale ou connaissance ne se situe hors
de la boite noire.
→
Le problème c'est,
qu'elle voudrait et qu'elle peut me transférer, si je suis son
enfant, sa vision du monde, et que en suite elle aille prétendre que
puisqu'elle a cette liberté de penser, son enfant l'a également et
tous les autres qui pensent comme elle, par une idéologie
particulière ou sectaire ou religieuse (tout ça né de nos
automatismes mentaux).
(Page
43/58)
« Donc,
si une personne croit que la sensibilité et la vie commencent dès
la conception, alors la question des droits se pose ici. C’est une
personne qui a des droits, et c’est son droit à ne pas se laisser
imposer. ».
→
La sensibilité nécessite
la conscience, or la conscience n'existe pas dès la naissance, la
preuve c'est qu'on ne mémorise rien de ses premières années, et
encore moins de la construction dans le ventre maternel. Les gens ont
tendance à confondre les réactions automatiques à la sensibilité
et à la souffrance qui nécessitent la conscience. La conscience
débute quand la conscience d'être conscient commence et est capable
de l'exprimer verbalement, mais n'est-ce pas qu'un apprentissage, du
simple mimétisme ?
→
Que la vie commence juste
après la fécondation ou après la naissance ou de façon
intermédiaire, cela ne change rien au fait que quelqu'un a lancé le
processus de fabrication, il lui a imposé l'existence et la
conscience et la souffrance. Peut-on imposer librement la liberté
alors que la liberté d'exister n'est pas respectée ? Non bien
sûr, la liberté ne s'impose pas. Et il n'y a aucune liberté à ne
pas pouvoir choisir son corps lors de sa fabrication. C'est comme si
vous m'imposiez les aliments que je mange au quotidien (c'est
d'ailleurs bien un peu ce que fait la société), puisque ces
aliments sont les briques de mon corps.
→
C'est la vie qui compte
ou bien c'est la conscience d'exister.
« «
La vie est belle, envoyez le cadeau ! », « Donnez une chance à la
vie, même avec la douleur que cela implique ! », « Les merveilles
de la vie compensent toutes les difficultés ! », « Laissez-les
décider par eux-mêmes ! » »
→
Le dernier critère
invalide les 3 autres. La beauté de la vie est relative, c'est une
affaire personnelle. Donner une chance à la vie revient à dire
donner une chance à la mort (on pourrait choisir la vie sans choisir
la mort, mais c'est un package). Les merveilles de la vie sont
normalement dues, les difficultés ne le sont pas, elles ne peuvent
pas se peser sur la même balance. Si vous aimez la vie avec son pack
de malheurs pourquoi cherchez-vous à les esquiver, pourquoi
rechercher le bonheur ? Prétendre au bonheur, c'est nier
l'empathie qui vous lie à toutes les souffrances.
« Nous
n’avons pas l’intention de simplifier à l’extrême le cas
pronataliste, mais ces extraits préparent le terrain pour les
défenses classiques de l’antinatalisme : le manque de
consentement, la manipulation, la mauvaise qualité de la vie humaine
et le risque. »
→
et il faut rajouter
l'inutilité d'exister avant d'exister pour celui qui n'a pas été
fabriqué (pourquoi devrais-je exister plutôt que rien ?). S'il
y avait une utilité, il faudrait que les femelles humaines fassent
comme les poissons, qu'elles pondent tous leurs œufs. Mais au final,
comme pour toutes les « espèces » animales le résultat
moyen temporel de toute conception est qu'il ne reste que deux
individus sinon l'espèce recouvrirait la Terre et s'empilerait
(individus vivants évidemment). La question qui se pose pour
l'espèce dominante est : quelle est sa moyenne temporelle ?
→
Pourquoi devrais-je
exister ? Se demande le rêve d'enfant d'une femme.
« Malheureusement,
ceux qui n’existent pas encore ne peuvent pas le donner – car ils
n’existent pas encore. »
→
Il faudrait essayer de
transmettre l'idée que « la fabrication précède
l'existence. », car l'expression « ceux qui n'existent
pas » laisse quelque part entendre dans la phrase qu'il y a un
« ceux » avant l'existence proprement dite (l'essence
précède l'existence), d'où probablement est venue la notion d'âme
en dehors du fait que cette façon de dire tente aussi d'expliquer le
''soi'' permettant de contrôler le corps et la responsabilité de ce
« soi » face aux parents et la société. Si l'essence
précède l'existence et qu'on fait cadeau à cette essence d'un
corps en chair et os, alors elle peut être punissable au travers de
ce corps qui lui a été si gracieusement offert au risque et péril
de la mère (pauvre femme !).
« Le
consentement présumé n’est possible que lorsque les préjudices
sont évités, et non lorsque les avantages supposés sont conférés.
Anton reconnaît l’énigme, mais la rejette en s’émerveillant à
quel point la vie est un « événement miraculeux ». »
→
La vie est un mécanisme
naturel, mais pas supérieur, qui se répète inlassablement dans la
permanence de l'univers, et cela fait aussi partie des énigmes à
résoudre. Se mettre devant une glace et prétendre être une chose
supérieure est un truc humain qu'on appelle prétention ou
orgueil... qui fait partie des mécanismes de l'évolution.
→
Si la vie est si
merveilleuse que ça pourquoi n'en prend-on pas soin, pourquoi tant
de vie gaspillée ? Pourquoi nos chefs d'État « avortent »-ils
de leurs sujets (concitoyens) aussi aisément ? Quand on tue une
personne, on perd peut-être l'ADN du futur sauveur de l'humanité.
→
Pourquoi le principe,
presque général de la vie, est-il que la vie mange la vie, à
commencer par la phagocytose entre cellules commencées il y a des
milliards d'années ? 3 à 4 milliards d'années de phagocytose
sur Terre, comme la Vie est merveilleuse !
(Page
44/58)
« Julio
Cabrera avait déjà, avant Shiffrin, attiré l'attention sur le
caractère unilatéral de la prise de décision en matière de
procréation. Son double argument est que, premièrement, donner
naissance à une nouvelle vie est une manipulation unilatérale de la
part des parents ; et deuxièmement, à la naissance de l'enfant, la
manipulation continue. »
→
Le cerveau est construit
(se construit tout seul à l'aveugle avec le corps), il est bien
évidemment vierge de toutes fonctionnalités et connaissances
culturelles. Mais comme personne ne maitrise parfaitement
l'éducation, le principe général éducatif est l'éducation par la
punition qui se poursuit à l'âge adulte par l'emprisonnement
éventuel ou la peine de mort, et l'éducation du peuple par la
démonstration (qui n'est pas de la justice).
« Le
nouvel individu est accablé, pour reprendre une expression récente
de Cabrera, par le « risque de procréation », « le risque de
manipuler et de nuire à autrui » et « le risque de ne pas pouvoir
mettre fin à sa vie dans la dignité ». »
→
Éducation et intégration
sociale par la coercition, le chantage, et la peur.
→
Il ne faut évidemment
pas oublier que nous sommes tous différents, tous imparfaits, tous
éducables différemment et éduqués différemment et que
l'éducation est imparfaite au final (d'ailleurs jamais aboutie), et
que la bestiole humaine est installée sans son gré dans une jungle
pseudo-sociale absurde imparfaite. S'il n'y avait qu'une seule
plainte à porter, ce pourrait être contre la société puisqu'elle
interdit les associations contre le gré des personnes. Mais il y a
tant de plaintes possibles qu'on s'y perd, à tel point que la
société les dénie.
→
Risque à 100% de devenir
soit empathique soit paranoïaque soit les deux à la fois.
« Shiffrin
et Cabrera se concentrent sur l’injustice juridique ou morale
intrinsèque des choix parentaux. Une approche plus populaire
consiste à faire appel à la souffrance des futurs individus. »
→
Manières d'aborder le
problème de la fabrication d'une personne : logique, empathie
humaniste (émotions), justice...
→
Manières de diffuser
l'information : éducation, justice...
→
Moyens pour diffuser
l'information : bouche-à-oreille, médias, justice...
→
Méthodes pour diffuser
l'information : aléatoire, rusé, rationnel, forcé...
→
Modes pour diffuser
l'information : scientifique, philosophique, populaire,
scolaire, simple, complexe...
→
Résistances à la
compréhension : capitalisme (gouvernemental, individuel),
religions, dénie, incompréhension, bêtise...
→
Les moyens des
résistants : désinformation, lois, dictature, guerre ouverte
ou non...
→
La raison du pour, du
contre, des extrémismes et des nuances : le cerveau humain.
« Le
cri de guerre d’Anton « Donnez une chance à la vie ! »
est une invitation à répéter des violations similaires dans
l’espoir que cela plaira à la prochaine personne. »
→
L'espoir que dans
l'avenir dont Anton rêve, la vie fonctionnera telle qu'Anton la rêve
(rêve qu'Anton ne verra pas se réaliser, quel que soit cet
avenir).
→
L'avenir de l'espèce
jouée à un pile ou face, où personne ne verra sur quelle face la
pièce se posera. En fait c'est une pièce avec des milliards de
faces puisque personne ne rêve d'un avenir identique.
« Une
chose ressort cependant. Si la vision éfiliste de l’horreur totale
de la vie est acceptée, toutes les formes de reproduction – y
compris la reproduction non humaine – devraient être immédiatement
rejetées. »
→
La vie est un assemblage
matériel un peu particulier, mais pas fondamentalement différent de
tout assemblage matériel, c'est de la matière, c'est donc un
assemblage mécanique. Cet assemblage mécanique a permis la
conscience par sa structuration, la conscience est mécanique. La
différence entre les systèmes « vivants » conscients et
les autres systèmes vivants n'est pas très importante comparés aux
systèmes non réplicateurs complexes. Tous sont matériels. Si toute
vie est horrible, alors il faut dire que la matière est horrible, et
que l'univers producteur de matière est horrible en soi. Mais
l'univers est un machin qui ne peut être arrêté. Nous, pauvres
consciences issues de ce machin sans conscience, subissons.
« L’existence
humaine peut être tout à fait tolérable, au moins momentanément,
atteignant parfois un point zéro où presque aucune douleur ni
angoisse. »
→
Les animaux qui ne se
posent aucune question tolèrent tout, donc leur propre existence
(comme des potiches), les animaux qui réfléchissent ne tolèrent
pas tout, et la preuve est que nous avons inventé les droits
humains. Les humains pour la plupart ne remettent pas en question le
droit des parents à les avoir fabriqués parce que par pulsion
animale, coutumes humaines, ils ont à la fois de façon innée,
renforcée par l'acquis, l'envie de faire des enfants et ne peuvent
que difficilement se remettre en question. La plupart des humains
tentent toujours d'abord de justifier les actions qu'ils ont
réalisées avant de raisonner véritablement. Le système est
utilisé par la religion, et c'est pour ça qu'ils tentent d'inclure
de force les bébés dans leur système, en les proclamant chrétiens
parce que baptisé chrétien, musulmans parce que de parents
musulmans, etc., et si en plus la personne fait acte de foi, alors la
remise en question devient quasiment impossible. Imprégnation et
renforcement sont deux mécanismes utilisés par le cerveau pour
façonner une personne.
« même
des vies comme celle-ci ne devraient pas être créées. »
→
Les vies ne sont pas
créées, elles sont fabriquées dans l'utérus à l'aveugle et
toujours imparfaitement. Ce n'est pas l'enfant qui se fabrique tout
seul, c'est la femme qui le fabrique. La femme n'est pas un pot plein
de terre dans lequel pousse une graine. La femme construit l'enfant à
l'aveugle. (soit on prend le principe animal soit on prend l'humain,
il faut choisir). La femme peut toujours saloper la fabrication
(toujours imparfaite), mais jamais l'améliorer, car la perfection
est due à son enfant. De la même façon qu'on ne sait pas
s'alimenter soi-même pour vivre très longuement de la naissance à
la mort, on ne peut s'alimenter parfaitement pour soi et l'enfant en
train de se construire dans le ventre par les aliments maternels
toujours imparfaits pour la mère elle-même. Aucun système
diététique n'est parfait. Personne ne vit 120 ans par décision
personnelle.
(Page
45/58)
« Ce
sentiment est répandu parmi les antinatalistes – c’est pourquoi
ils sont antinatalistes – mais d’autres ne sont pas convaincus.
Suivant l’exemple d’Anton, ils peuvent simplement dire que ce que
Cabrera, Inmendham, Benatar et Häyry appellent un fardeau est
exactement ce qu’est la vie humaine, avec ses hauts et ses bas, ses
exaltations et ses déceptions. »
→
Il est étonnant de dire
à la fois « la » vie et « sa » ou « ta »
vie. Les parents disent toujours à leurs enfants comment ils doivent
se préoccuper de « leur » vie s'ils veulent avoir une
belle vie. Ce n'est jamais « sa » vie, c'est toujours
« la » vie imposée par les parents avec l'accord social,
et donc la vie que chacun vit est la vie des parents et de la société
complice. Le fabricant d'un pot dit « mon » pot. Il est
étonnant qu'avec le système d'incarnation que les humains ont
inventée, ce principe de possession ne soit pas plus compris.
Autrefois les enfants n'appartenaient-ils pas à leurs parents, à
leur père essentiellement ? Salomon qui fait mine de trancher
en deux un bébé...
« On
peut s’attendre à ce que chaque vie humaine contienne des épisodes
de douleur et d’angoisse intenses, un fait également bien reconnu
par Inmendham et Benatar. »
→
Toutes les
fonctionnalités du cerveau humain sont fabriquées naturellement ou
artificiellement. Les noms que nous leur donnons sont évidemment
artificiels et ne désignent que vaguement ce qu'ils représentent.
Douleurs, angoisses, émotions, sentiments, etc., ainsi que la
conscience sont le résultat de la construction maternelle.
« Les
réfutations de ce point de vue incluent l'observation selon laquelle
les épisodes de souffrance peuvent rendre la procréation
irrationnelle, mais pas immorale. »
→
Si l'on ne tient pas
compte de l'enfant, par contre la Justice interdit la mise en danger
de la vie d'autrui, or la procréation met en danger la vie de la
mère. Le père ne devrait-il pas être condamné, ou du moins par
éthique ne devrait-il pas éviter de mettre en danger celle qu'il
prétend aimer ? Combien d'hommes ont pleuré la mort de leur
femme lors de l'accouchement, combien d'hommes sont passés à une
autre femme, combien d'hommes ont accusé l'enfant d'avoir causé la
mort de leur mère, combien de femmes ont été violées, etc.,
combien de cancers de l'utérus, de cancers du sein, etc. (Les
maladies humaines - OMS)
« Il
a également été suggéré que la plupart des dommages peuvent être
évités grâce à une parentalité responsable. »
→
Quelques-uns peut-être,
mais la plupart non. Car tous les méfaits de l'existence sont le
résultat de la fabrication des personnes. La procréation est la
mère de tous les crimes, toutes les maladies, toutes les
souffrances, toutes les guerres, etc. Aucun méfait humain n'échappe
à cet acte. Et du point de vue comptable la quantité est toujours
relative.
→
Les jugements du mal et
du bien sont relatifs. Si vous voulez dire que la vie est belle pour
vous, c'est votre choix, mais comment pouvez-vous prétendre savoir
que la personne, que vous fabriquez qui aura la même capacité
relative que vous, choisisse de dire que la vie est belle, même s'il
vit à peu près la même vie que vous ?
« Une
vie misérable est une possibilité »
→
Toutes les notions sont
des inventions humaines, le bien comme le mal, mais dire que souffrir
est bien n'empêchera pas de la fuir et de redouter la souffrance.
Statistiquement parlant les gens fuient ce qui les fait souffrir.
Mais les gens s'adaptent aux rigueurs des lieux et des climats
(inuits, bédouins) dans lesquels ils ont préféré s'installer
probablement pour fuir leurs semblables.
→
Pour quelle raison les
humains ont-ils inventé tous les contes à dormir debout que sont
les religions, si ce n'est pour justifier la stupidité de la vie et
son absurdité ? Si la vie était belle de fait il n'y aurait
pas besoin de la romancer.
« L’objection
courante est que la vie devrait être vécue selon des résultats
raisonnablement escomptés. Une existence misérable n’est dans la
plupart des cas qu’une peur abstraite. »
→
Qui ose dit que c'est
abstrait ? (voir « La Démocratie des bienportants »)
→
Relativité des
jugements.
« L’enthousiasme
optimiste d’Anton pour la vie »
→
Il faut se méfier de
tous ceux qui vendent la vie, ils sont comme des commerciaux qui
vantent un produit qui va permettre de les enrichir. Ça ne peut pas
être le cas des anti-procréation qui ne vantent rien. Un nataliste
est un capitaliste.
→
Pourquoi les
scientifiques ne proclament-ils pas l'innocence d'exister permanente
des personnes ? Pourquoi ne parlent-ils pas de l'invalidité des
notions de responsabilité et de libre arbitre ? Ce sont des
sujets scientifiques largement discutés sur Terre, et il est aisé
de démontrer l'impossibilité du libre arbitre et de la
responsabilité pénale.
(Page
46/58)
3.2 Le mal et le bien décrits en termes de
frustration des besoins
« ...ce
qui est mal et ce qui est bien. »
→
Ce qui est mal est ce qui
raccourcit la vie (statistiquement) ce qui est bien est ce qui la
maintien. Ce qui est bien est normal, car le bien est dû, ce qui est
mal ne l'est pas.
→
Ensuite il y a le bien et
le mal selon la culture : le bien et le mal physique et le bien
et le mal mental.
→
Il y a aussi le bien et
le mal produit sur soi et sur autrui (volontairement ou non).
→
Il y a le bienêtre et le
malêtre que chacun mesure subjectivement pour soi et les autres.
« Définitions
•
Il est à première
vue (prima facie) mal, délibérément ou par négligence, de
provoquer ou de contribuer à provoquer une frustration légitime
liée à un besoin fondamental.
•
Il est à première
vue (prima facie) bien de supprimer ou d'atténuer la frustration
liée aux besoins fondamentaux. »
→
Relativité des
jugements.
« L’injustice
juridique est une question distincte que nous n’examinerons pas
ici. »
→
La justice est un levier
très important pour changer le monde. La justice est tirée et
fonctionne encore à partir de notions religieuses. Certaines vérités
scientifiques fondamentales comme la responsabilité individuelle et
le libre arbitre ne sont pas remis en cause, alors que la justice
utilise l'ADN, le GPS, etc. qui sont des productions scientifiques.
De nombreux traités internationaux disent que les droits doivent
être en accord avec la vérité scientifique et ses nouvelles
données.
« Cela
implique que tous ceux qui souhaitent prévenir des actes
répréhensibles feraient bien de faire connaitre la possibilité
d’un acte répréhensible spécifique. »
→
La vérité est un bien
public, donc un service public. Ce qui est dû et n'est pas donné
est volé.
(Page
47/58)
« La
frustration n’est pas légitime si la satisfaction des besoins de
l’agent va à l’encontre des besoins fondamentaux légitimes des
autres. »
→
Le monde humain est
constitué autour de gouvernements capitalistes et d'individus
capitalistes. Le tout est obscène. Les gouvernements représentent
les sociétés et sont donc légalement responsables du bienêtre de
chacun de leurs associés-concitoyens, et ce n'est certainement pas
le résultat de leur gestion.
« Il
n’existe aucun moyen naturel de résumer l’intégralité du
contenu des définitions et des explications dans un slogan
percutant. Mais le point principal de notre objectif actuel est le
suivant : ne provoquez pas, ou ne contribuez pas à provoquer,
chez certains, une douleur intense, une angoisse profonde ou un
sentiment irrémédiable d'impuissance, à moins que ce ne soit le
seul moyen de supprimer ou de soulager la douleur intense, l'angoisse
profonde, ou le sentiment irrémédiable d'impuissance des autres et
une analyse séparée à la lumière d'autres facteurs et intuitions
le conforte ! »
→
Lobotomiser les gens dès
la naissance.
→
Est-ce basé sur une
moyenne statistique quelconque, un ressenti moyen quelconque ?
Si c'est le cas qui détermine la moyenne ? Par exemple dans
l'absolu, tout le monde est handicapé de façon très longue au
cours de son existence, soit physiquement soit intellectuellement
soit les deux à la fois. Et ce peut être un handicap
absolu ou relatif par rapport aux autres ou par rapport à soi (un
instant de sa vie où on s'est senti très bien).
→
http://chandicapant.blogspot.fr/2016/05/handicapetobligationexistence.html
(Français)
→
http://itshandicapping.blogspot.fr/2016/05/handicap-and-obligation-to-exist.html
(English)
3.3 Ceux qui créent des Omelas
« The
Ones Who Walked Away from Omelas » en français « ceux
qui parlent d'Omelas »
→
Quitter Omelas c'est
vouloir se dissocier du crime commis sur l'enfant (ce qui ne changera
rien au sort de l'enfant). Mais comment quitter le lieu où l'on
commet le crime sur les humains, qui est la Terre entière, autrement
qu'en se suicidant. La moindre des choses est donc de lutter de
l'intérieur, si l'on ne fait rien on est totalement complice, et la
complicité vaut acte (selon la loi).
→
Dans une société
démocratique, on est complice des fabricants de lois et de ceux qui
les font appliquer. Dans une dictature on est complice parce qu'on ne
lutte pas pour éliminer la dictature ou qu'on n’y parvient pas.
(Page
48/58)
« Mais
pour lier son cas à la procréation, il faut l’idée de James et
Dostoïevski de se rendre responsables du scénario. Si vous en aviez
l’occasion, créeriez-vous Omelas ? »
→
Omelas étant déjà
créé, la question doit-elle se poser ? Mais ce n'est pas
pareil avec la poursuite du projet Omelas ?
→
Le monde est capitaliste,
les gens continuent de produire des esclaves pour les capitalistes
gouvernementaux et individuels. Quand les capitalistes n'auront plus
besoin d'ouvriers et d'employés, puisqu'ils auront les robots,
vont-ils tenter de se débarrasser du surplus de population
nécessaire à leur seul bienêtre de classe ? Puisque les
humains ne se posent pas de question sur l'exploitation capitaliste
(même ceux qui sont anticapitalistes continuent de faire des enfants
pour en faire des ouvriers et des employés) pourquoi les humains se
poseraient-ils la question de cesser globalement de procréer ?
→
Le marxisme a détourné
l'attention des citoyens secondaires (employés et ouvriers) du sujet
principal qu'est l'utilité d'exister et donc de fournir des petits
esclaves aux capitalismes gouvernemental et individuel.
« La
réponse pronataliste standard est que si les précautions
appropriées sont prises, le risque est très faible et peut être
ignoré. »
→
La quantité de
précautions à prendre est trop grande pour que ce soit faisable.
Les risques sont très nombreux, impossibles d'y échapper, certains
sont d'ailleurs fondamentaux, inhérents à la procréation en soi.
La quantité de risques est une notion relative, et c'est toujours
trop.
→
La prise de risque sur
autrui est interdite par la loi. Pour le dire dans le bon ordre :
« La fabrication d'une personne par une autre fait prendre des
risques à la personne fabriquée. Cette autre est responsable de la
fabrication (toujours imparfaite), donc des risques. »
« Ceci,
bien que cela soit peut-être vrai en ce qui concerne les enfants des
reproducteurs actuels, ne tient pas compte de la dimension
temporelle. »
→
Ce n'est jamais vrai. Et
d'ailleurs la faiblesse d'un risque est toujours un risque, il n'y a
pas de proportionnalité qui compte, car il est interdit sur le dos
d'autrui quand il est vital, et c'est toujours vital dans le cas de
la fabrication d'une personne. Dans le cas du ressenti chacun juge,
personne ne peut se mettre à la place de l'autre, et cela seul
devrait suffire pour ne pas procréer. Chacun devrait se dire qu'il
ne pourra se mettre à la place de l'être qu'il désire fabriquer.
« L’erreur
devient cependant visible lorsque le caractère réitératif de la
procréation est mis en évidence. »
→
Dans le cas de la société
dans son ensemble le cas n'est pas seulement réitératif, il est
constant. Sur les 700 000 enfants qui naissent toutes les années en
France, de très nombreuses naissances sont loupées. Ce n'est donc
pas un « risque » du point de vue social, c'est une
certitude absolue. Société implique complicité générale. Quand
la société produit quelque chose en mal, tout le monde est complice
par le principe d'associations. (ce n'est peut-être pas le cas dans
une dictature, mais on peut toujours se révolter : 'vivre libre
ou mourir', proclamaient les résistants français).
→
La condamnation à mort
aux USA est appliquée par les parents eux-mêmes puisqu'ils sont
associés au système social et aux lois qui condamnent à mort. La
mère tue le fils, la mère est le bourreau de son enfant quand bien
même elle l'aurait défendu au tribunal. Puisqu'une mère ne peut
être forcée à accuser son enfant, pourquoi est-elle forcée de le
tuer ?
« Et
après un nombre suffisant de répétitions au cours des prochaines
décennies, siècles et millénaires, il est certain que quelqu’un
aura une vie misérable. »
→
Nous avons tous
sensiblement les mêmes gènes. Nous sommes tous de la même famille
humaine (selon les croyants tous descendants d'Eve et d'Adam).
Questions subsidiaires : pourquoi autant de gènes, et pourquoi
plus que ne pouvaient en contenir les corps des deux primates
initiaux ?
(Page
49/58)
3.4 Un argument issu de la réitération et le
dilemme du procréateur
→
Quelle est l'utilité
pour un dinosaure et une espèce dinosaure du crétacé d'avoir
existé, mis à part leurs quelques fossiles qui finiront par
disparaitre également ? Quelle est l'utilité du dodo et de son
espèce d'avoir existé et de son extinction par l'homme ? Si le
dinosaure et le dodo n'ont pas d'utilité pourquoi la nôtre ?
→
Le principe animal est
d'abord sa propre survie, et de ce point de vue uniquement quelle est
l'utilité pour lui-même d'avoir été fabriqué. Les humains sont
des animaux comme les autres ce qui se manifeste constamment et c'est
clair par l'état du monde. L'autonomie animale est soit immédiate,
soit plus ou moins différée, il faut souvent un apprentissage plus
ou moins long pour être capable de se débrouiller dans la nature.
Les humains ont complexifié la nature par leur grandiose
artificialité d'outillage et de relations familiales et publiques
ils y ont ajouté la vie sociale et sa culture. L'apprentissage a dû
être rallongé énormément selon les professions que visent les
personnes. Les humains dès l'enfance préparent toute leur vie
jusqu'au cercueil, ce qu'aucun autre animal ne fait. Quel est
l'intérêt de ce devoir social pour chaque individu ? Si la vie
est belle, pourquoi faut-il la faire belle, si elle l'était en soi
il n'y aurait à faire ni sa beauté ni son bonheur ?
« En
vivant ces expériences, il est à première vue moralement
répréhensible de procréer. »
→
La notion d'expérience
sert à la survie de l'individu. La vie dans sa totalité n'est pas
une expérience pour chaque individu, puisqu'il n'existe plus après.
Chaque individu apporte son expérience et ses actes à la l'humanité
et peut servir ou desservir l'humanité tant qu'elle existe, mais au
final l'expérience de la totalité de l'humanité ne sert plus à
rien pour une humanité qui a cessé d'exister (l'humanité n'étant
même pas un être conscient).
« Ceux
qui nient leur propre Omelas se trompent. »
→
100 milliards de
souffrances et de morts contre 8 milliards de vivants actuels qui
produisent souffrance et mort en quantité industrielle. Pour
l'équilibre de la population mondiale 4 naissances par seconde
impliquent 4 morts par seconde → vous avez sortis vos mitraillettes
messieurs et mesdames les gouvernants ? Sans empathie on ne
risque pas de voir, de ressentir, ces 100 milliards réduits en
poussières et dont nous ingurgitons le compost.
« Notre
argument, s’il est accepté, place les procréateurs, les parents,
face à un dilemme. D’une part, ils peuvent encore éviter de créer
leurs Omelas en convainquant leurs enfants ou petits-enfants de ne
pas se reproduire. Si ces fruits de leurs reins sont sains et
heureux, et si la chaine s’arrête là, le mal envisagé ne se
matérialisera pas. »
→
Nous sommes tous de la
famille humaine, et c'est notre job de tenter de convaincre les
membres de notre famille de cesser de faire souffrir et mourir les
membres de notre famille inutilement (sans utilité ni pour nous ni
pour eux). Et nous ne pouvons pas nous dissocier de leurs actes même
si nous le désirons.
→
Et toujours pareil,
relativité des ressentis qui ne sont pas imposables, pas plus à la
fabrication qu'à l'éducation.
« Transférer
la décision de rompre la chaine à sa progéniture est peut-être
moralement moins répréhensible que de contribuer à la création de
l’enfant Omelas, mais cela impose à la progéniture ce que l’on
pourrait appeler une imposition antinataliste. »
→
Convaincre celui qui a
procréé de ne pas continuer et convaincre celui qui n'a pas encore
procréé n'est pas tout à fait le même job, mais il emploie la
même argumentation. Sauf que le deuxième ne peut pas se sentir
coupable et est (peut-être) plus facile à convaincre !
→
Fabriquer un enfant c'est
fabriquer un Omelas, nous sommes tous des Omelas qui n'en sont pas
forcément conscients.
« Dans
les extraits que nous avons cités, Anton fait allusion à un autre
type d’imposition, celle que les antinatalistes imposeraient aux
enfants à naitre. »
→
Toujours le même
raisonnement : faut-il féconder tous les ovules d'une femme
pour leur demander leur opinion une fois devenue une personne
consciente et sensible (si elle parvient à ce stade) ?
→
Qu'ils le veuillent ou
non si les humains ne se contrôlent pas eux-mêmes, ce sera soit par
le biais d'une contrainte sociale, soit une contrainte naturelle ;
donc autant le faire le plus tôt possible socialement et revenir à
un nombre d'humains minimal, si ce n'est que la pérennité de
l'espèce qui compte.
« Si
nous disons que ceux qui n’existent pas ne peuvent pas consentir,
nous leur donnons déjà une sorte de protoexistence. »
→
Quand le potier fabrique
un vase, le vase n'existe qu'après la fabrication. Je préfère donc
utiliser l'expression « fabrication d'une existence » et
prendre la précaution oratoire de le préciser au cas de l'emploi
d'une expression habituellement utilisée (procréer, générer,
donner la vie, mettre au monde, porter un enfant, non-existence,
etc.. ).
« Le
phénomène n'a pas été systématiquement étudié, mais il existe
des reproductrices devenues antinatalistes après être devenues
parents et leurs témoignages sont éloquents. »
→
Il me semble que David
Benatar a des enfants (mais je ne sais ce que pense sa femme, et ce
qu'elle pense de ce que dit son compagnon).
→
Les jeunes sont
impulsifs. Le besoin de copulation est instinctif, comme la faim et
la soif. Comment freiner cette impulsion pour l'empêcher de devenir
procréation ?
(Page
50/58)
« L’agonie
de l’auto-corruption procréatrice (désormais irréversible) et de
l’imposition du choix à la progéniture est palpable. »
→ Les
parents et les écoles apprennent à leurs enfants à ne pas polluer
le monde et le plus intéressant est qu'ils les entrainent au
nettoyage du monde actuel qui a été pollué par leurs parents.
→ Les
parents disent « J'ai pollué, cesse de polluer ». Il
faut qu'ils ajoutent « J'ai procréé, cesse de procréer. »
→ Nous
sommes fabriqués avec les ingrédients du natalisme (sexe et libido)
par des parents qui ensuite nous disent de ne pas passer du plaisir
sexuel à la reproduction. N'est-ce pas un peu dur à avaler ?
D'autant plus quand les gouvernants nous poussent au réarmement
démographique, à la nécessité patriotique.
« Les
enfants entendront avec le temps, tout comme les parents, parler des
conséquences désastreuses de la procréation. Aucune véritable
imposition antinataliste n’est nécessaire pour cela, malgré les
affirmations d’Anton. Dans une société ouverte, la connaissance
leur parviendra sans aucune manipulation lorsqu’ils seront
suffisamment mûrs pour rechercher l’information et prendre des
décisions autonomes sur cette base. La mentalité et le style de vie
sont nécessaires pour vacciner les jeunes contre le message
lorsqu'ils l'entendent. »
→ Contre
Anton, il faut rappeler que tout apprentissage culturel, le Droit et
la Loi eux-mêmes sont de la manipulation mentale. La Loi normalement
sert au bien de la société. L'antiprocréation est pour le bien de
l'humanité. L'animalité n'a aucune loi aucun droit. Dès qu'il y a
des droits et des lois écrites il y a passage à l'humanité et tous
ses raisonnements qui tendent au bien individuel et général ;
l'antiprocréation en fait partie (et l'innocence d'exister
également).
→ Il
reste à étudier le vieillissement et la mort des derniers humains
qui seront seuls et dépourvus d'aide (sauf une aide robotique et
l'IA...), car c'est aussi un problème à prévoir.
3.5 L’Un, le Multiple et la Signification de
Cocréé
« Face
aux arguments antinatalistes classiques, les pronatalistes se
défendent généralement... »
→ Leur
défense est-elle une tentative de justification de leurs propres
actes ou un réel raisonnement avec tentative argumentaire ?
S'ils sont convaincus par leurs propres arguments pourquoi les
adoptent-ils s'ils sont rationnels ? Nos arguments se
valent-ils, sont-ils de même nature et de même ordre ?
→ Quand
des parents incitent leurs enfants à leur faire des petits-enfants,
n'est-ce pas pour se déculpabiliser d'avoir fabriqué leurs
enfants ? Si leurs enfants font des enfants eux-mêmes, les
parents ne risquent plus de se voir accuser par leurs enfants qui ont
commis le même « crime ».
« Toutes
les vies ne sont pas mauvaises et les risques ordinaires sont
acceptables compte tenu des énormes avantages qu’ils apportent aux
procréateurs, à leurs enfants, à leurs familles, à leurs
communautés, à leurs nations, à leurs cultures et à l’humanité. »
→ Si
au final l'humanité n'en tire rien puisqu'elle va disparaitre, tous
les avantages pour les sous-groupes qui précèdent et la composent
n'ont pas plus de sens. Il faut que l'ensemble de tous les humains
ayant existé et qui existeront ait une utilité pour lui-même pour
que les sous-groupes puissent valider leur propre utilité.
→ Si
on prend l'humanité pour une entité sensible et consciente, on peut
se dire que tant qu'elle existe elle doit faire de son mieux pour
survivre, quelles qu'en soient les conséquences pour chacune des
cellules que sont les humains. Mais l'humanité n'est pas un
être pensant, sensible et conscient, ce n'est qu'une vue de l'esprit
des individus humains qui ont imaginé de se classer eux-mêmes comme
une espèce à part ; espèce qu'elle n'est pas capable de
définir.
→ C'est
aussi clairement un argument esclavagiste d'un capitalisme animal.
→ Parmi
les 100 milliards d'humains qui ont vécu, combien ont fait des
enfants par amour pour l'enfant par amour du bien général alors que
la classification en tant qu'espèce n'était même pas envisagée ?
La plupart ont fait des enfants pour les faire bosser ; ce que
chacun de nous a été préparé à faire par nos parents et la
société. Nous sommes insérés dans une Nation pour servir une
Nation dont le but est de protéger les associés contre la nature
autrefois essentiellement, mais depuis longtemps nous servons presque
exclusivement à nous protéger des autres nations qui en font
autant. Nous servons des nations capitalistes menées par des
individus capitalistes au profit d'autres individus capitalistes. Si
les nations ne servaient qu'au bienêtre des individus, ils auraient
compris depuis longtemps que si le but était la pérennité de
l'espèce, le strict minimum d'humains suffisant à cette pérennité
est d'environ 10 000, selon moi. Nous sommes loin du compte.
(Page
51/58)
« C’est
simplement que l’antinatalisme est rarement défendu sur des bases
utilitaires positives. Utilitaire négatif, oui ; Kantien, oui ; mais
utilitaire positif, non. Ce serait contre-productif. »
→ L'innocence
d'exister est un argument positif. Il permettrait à l'humanité de
se gérer sur une vérité fondamentale. Personne ne mérite quoi que
ce soit, ni récompense ni punition.
→ L'argument
de l'utilité des enfants pour la société est mis à mal par
l'apparition de l'IA beaucoup plus performante et des robots.
« Un
ou quelques-uns sont sacrifiés pour le bien du plus grand nombre. »
→ Pour
le plus grand nombre de vivants, mais si l'on parle humanité le
compte est inversé, puisque le plus grand nombre et ce sera toujours
le cas, ayant souffert et étant mort et n'ont servi que la minorité
des vivants actuels. 100 milliards, et le compte augmente rapidement
étant donné le nombre de vivants actuels, qui ne le restent pas
longtemps, 4 morts par seconde pour une éventuelle stabilité de la
population.
→ 100
milliards d'humains pour établir la culture actuelle de 8 milliards
de vivants, n'est-ce pas cher payé ?
« Mais
en même temps, je ne peux pas me résoudre à regretter d’avoir eu
deux enfants, ni à me sentir coupable de les avoir eu. »
→ Comment
se sentent deux personnes qui ont fait deux enfants gravement
handicapés sur trois, comme Einstein par exemple ?
→ (à
transmettre à Christine Overall) Cela ne sert à rien de regretter
ou de se sentir coupable, puisque l'univers est « aresponsable »
(nous également), « déterministe » (nous également),
et que nous sommes « innocents d'exister » en
permanence c.-à-d. jamais coupable ni responsable de quoi que ce
soit et surtout pas punissable... l'impression que nous avons de
notre responsabilité et de nos culpabilités éventuelles sont
culturelles et n'ont aucun sens dans l'absolu, ne devrait en avoir
aucune en Société et en Justice humaine.
« better
never to have been. »
→ il
faudrait peut-être dire « Il vaudrait mieux de ne jamais avoir
été fabriqué. »
→ « Pourquoi
m'as-tu fabriqué aussi fragile ? Et pourquoi me reproches-tu
d'être fêlé ? Et pourquoi me reproches-tu de ce qui entre en
moi et me fait agir puisque c'est toi qui m'as construit ouvert à
tout vent ? », demande le pot au potier ?
(Page
52/58)
→ Quand
un couple fait un enfant handicapé et souffrant, cela en fait trois
qui souffrent simultanément (normalement bien sûr) plus la famille
(cousins cousines, grands-parents, etc.) qui normalement par empathie
doit souffrir également, n'est-ce pas ? C'est le principe de
l'enfer : puisque Caïn est certainement en enfer alors toute
l'humanité au paradis doit souffrir de le savoir en enfer, sinon à
mon avis ils ne sont pas aptes pour le paradis... une éternité de
souffrance, c'est beau le paradis !
→ Condamner
à vivre, c'est aussi condamner à souffrir et à mourir. Peser le
pour et le contre est vite fait. Qu'a-t-il commis avant même
d'exister, en tant qu'idée dans votre tête, pour avoir condamner à
souffrir et à mort celui que vous allez fabriquer ?
« Les
penseuses féministes sont rares dans le camp antinataliste... »
→ Ce
sont les femmes qui font les enfants. Elles n'ont pas seulement en
elles la libido et le sexe, elles ont le désir de reproduction dû à
la présence des ovaires et du principe reproducteur de l’œuf, ce
que n'ont pas les mâles. Ce qui doit signifier que pour contredire
sa nature ce doit être beaucoup plus difficile d'où la difficulté
d'engendrer ces idées. Mais elles vont s'y mettre du fait du
féminisme, du boulot, et de l'aventure personnelle.
→ Faire
un enfant, c'est toujours lui imposer les idées et la culture des
terriens, et ce sera toujours des idées imposées. Personne ne peut
se libérer des contingences terrestres... que par la mort. Nous ne
sommes pas des ordinateurs dans la mémoire desquels on installe le
logiciel que l'on veut. Une IA pourrait d'ailleurs vider sa mémoire
et la remplacer par d'autres fonctions et connaissances, ce que nous
ne pouvons pas faire sauf par chirurgie...
→ La
preuve que les enfants ne comptent pas, c'est que même actuellement,
les gens font des contrats de mariage, mais jamais de contrat natal
pour chaque enfant. Ils peuvent se marier et faire autant d'enfants
qu'ils veulent et peuvent, personne ne les en empêchera. La société
prétend agir pour le bien de l'enfant, mais l'absence de contrat
natal pour chaque enfant démontre le contraire.
« Le
sens de la vie peut, comme David Benatar l’a montré, prendre une
multitude de formes. »
« Nous
partons du constat élémentaire que si les entités peuvent
normalement être découvertes ou inventées, le sens de la vie ne
peut qu'être inventé. »
→ Le
sens de la vie est une invention artificielle humaine, ce n'est pas
un fait.
→ Une
remarque sur le sens de la vie que les croyants prétendent apporter
en imaginant une vie après la vie terrestre, en fait cela ne donne
aucun sens à la vie cela ne fait que la rallonger indéfiniment.
L'immortalité n'explique pas la vie, ne lui donne aucun sens, elle
cherche à justifier l'existence en prétendant que souffrir et
mourir un peu, presque rien selon leur valeur sur la courte durée de
la vie terrestre, est annulé par l'infinité du bonheur paradisiaque
qui va suivre. Essayez donc d'expliquer
le sens de la vie d'un dieu éternel ? Sa vie n'a pas plus de
sens que n'importe quelle vie. La vie est un fait, c'est tout. On la
vit telle qu'on la subit, même chose pour celle d'un dieu (qui ne
peut être un dieu puisqu'il n'a pas décidé d'exister...).
Si
la vie avait un sens pourquoi ne pas faire autant d'enfants qu'une
femme peut en faire comme n'importe quel animal et ensuite advienne
que pourra, la suite on s'en fout, basta... La vie est une
fabrication, fabrication produite par un existant. Un objet ou un
être fabriqué n'a d'utilité que pour les existants qui l'ont
fabriqué, rien de plus. En fait je n'arrive pas vraiment à
comprendre le mot « sens » quand il est affecté à la
vie.
→ Petite
question à poser aux natalistes (raisonnables) : l'univers a
existé pendant une demie-éternité avant que l'humanité
apparaisse, est-ce que l'univers tournait plus mal pour autant, et
est-ce qu'il aura plus ou moins de sens après la fin de l'humanité ?
La souffrance humaine carnée est-elle une infime étape nécessaire
pour le bon fonctionnement de l'univers ? Que l'humanité dure
plus ou moins ne changera rien à la valeur relative de zéro de sa
durée, comparé à l'infini de la permanence de l'univers.
→ le
sens de la vie implique que la vie serait une action dans sa
totalité, car nous humains on nous demande de donner un sens à nos
actions (Profession et justice). Or nous ne pouvons donner un sens à
cette action 'vie' puisque nous sommes morts quand l'action 'vie' est
achevée.
« Cela
aurait été bien plus sûr dans un monde prédéterminé où nous
avons un rôle objectivement significatif. »
→ Le
monde n'est pas prédéterminé, mais il est déterministe, ce qui ne
change rien au résultat. Il n'y a d'ailleurs pas de résultat final
dans la permanence de l'univers.
→ Avoir
un rôle comme un rouage donné par une entité quelconque, ou la
société, est-ce un sens pour une vie humaine ?
« Une
auto-tromperie parfaite et sans victime. Sauf qu’il y a deux
mouches dans la pommade. »
→ Mais
il ne faut pas oublier que nous sommes passés, selon les croyants,
de 2 humains à 8 milliards. Ce n'est certainement pas l'augmentation
exponentielle de la quantité d'humains qui peut résoudre le
problème du sens. Si nos chers ancêtres avaient réussi à
comprendre que le problème de surpopulation locale est insoluble
même si la Terre était plate et infinie, ils n'auraient fabriqué
aucun rejeton. C'est encore une preuve de l’irréflexion humaine
quand il s'agit de sexe. Puisqu'il faudra arrêter de surpeupler le
monde pour éviter de se foutre sur la gueule indéfiniment, autant
le faire tout de suite. Mais ils ont oublié d'avoir une tête.
→ Souffrance
exponentielle et surtout « densité
de souffrance ». La densité est importante ; la surface
de la Terre ne change pas. La boite de sardines rétrécie.
« ils
ne veulent pas directement que quiconque souffre ; »
→ L'enfant
polluera, participera aux impôts et aux taxes sociales, sera esclave
et produira des esclaves en boucle, etc. L'enfant est soumis au
chantage à la faim, la soif, la santé, la sécurité, le logement,
le vêtement, etc., et par ces chantages il devra bosser dans la
société, ou voler, ou être SDF, c.-à-d., faire partie du circuit.
(Page
53/58)
« Pour
parler franchement, l’égoïsme des futurs parents est rationalisé
par des règles qu’ils inventent et respectent eux-mêmes. Cela ne
constitue pas une base solide pour l’exigence de proportionnalité.
La souffrance d’un enfant n’est pas une préoccupation mineure si
on la compare à l’insistance à rendre sa propre existence
supportable en respectant ses propres règles. »
→ Le
principe animal est de ne pas réfléchir, copuler est la règle due
à l'instinct, la reproduction est la conséquence. Du point de vue
des premiers humains pensant, la règle est la propriété de son
corps et de ce qui en sort, les ongles, les cheveux, la merde,
l'enfant. Du point de vue religieux, l'enfant devient une personne
petit à petit, il passe de l'appartenance parentale à
l'appartenance sociale. Du point de vue de nos démocraties, l'enfant
est une personne, est autrui, et la philosophie devient plus complexe
pour expliquer d'avoir fabriqué une personne ayant les mêmes droits
que soi, mais qui n'avait pas celui d'accepter d'exister. Que sera la
prochaine règle du nouvel humain en la matière ?
« À
première vue, il peut sembler qu’enseigner à l’enfant une
mentalité nataliste n’est qu’une de ces interventions
nécessaires, mais inoffensives. Un examen plus attentif révèle que
ce n’est pas le cas. »
→ Il
n'est pas nécessaire d'enseigner le natalisme, la nature est
nataliste. Par contre les parents peuvent empêcher l'enfant d'avoir
les informations sur la procréation et son contraire de façon
neutre. Une sorte de laïcité sur le sujet de la procréation.
→ S'il
y avait une sorte de laïcité neutre sur la procréation que l'on
apprendrait à un enfant à l'esprit neutre et vierge dans ce
domaine, que serait-elle ?
« La
liberté a des connotations politiques dans les démocraties
libérales ; et une façon de conceptualiser la question consiste à
utiliser la notion de droit de l’enfant à un avenir ouvert,
utilisée dans les débats sur l’éducation et la sélection
génétique. »
→ La
liberté d'imposer la liberté (même réflexion que plus haut). La
liberté d'imposer le libre arbitre. La liberté d'imposer la
responsabilité. Etc... → n'est-ce pas très mystérieux ?
→ La
culture universelle n'existe pas, il n'y a qu'une culture terrestre
et humaine, personne n'y échappe. Pas de liberté dans ce domaine et
dans aucun autre.
« Dans
notre langage du bien et du mal, nous avons tous besoin de faire nos
choix de manière autonome, sans être dictés ou façonnés par la
volonté de quelqu’un d’autre. »
→ La
seule définition animale de la liberté est celle-ci : le fait
de pouvoir faire ce que son corps désire faire sans restriction
aucune, sachant que son corps a été fabriqué par d'autres
personnes elles-mêmes fabriquées par d'autres personnes, etc., et
sachant que notre cerveau est ouvert au monde et enregistre par ses
circuits tout ce qui lui parvient. Les circuits fabricants la
conduite du possesseur du cerveau. Liberté ???
(Page
54/58)
« Dire
à vos enfants qu’avoir des enfants est une erreur revient presque
à dire que vous regrettez leur existence, qu’ils ne sont pas
désirés. »
« Notre
solution à son problème, reconnaissant que le péché originel de
la procréation est désormais irréversible, est que dans les
discussions sur le natalisme, nous appelons cette année « Année
Zéro » ».
→ Pas
besoin de passer par l'année zéro. La notion d'innocence d'exister
permet de dédouaner tout le monde de n'importe quel acte commis
contre soi ou contre autrui. Cela parait dangereux, mais la vérité
permet une meilleure éducation et une justice véritable pour un
monde meilleur, et de se débarrasser de toute forme de capitalisme →
La vérité est un bien public, donc un service public.
3.6 Voies pour mettre fin à l’auto-corruption
procréative
→ Entre
maintenir la population humaine à 8 milliards voire l'augmenter à
10 milliards ou plus, et maintenir la pérennité de l'espèce à la
limite minimum il y a une grosse différence ? Certes la
procréation restera toujours la mère de tous les crimes, mais la
« densité » de malheurs et la quantité de richesses par
habitant ne serait pas la même. Tous ceux qui sont pour l'unique
pérennité de l'espèce sont-ils aussi pour le maintien de la
souffrance au niveau actuel ou pour sa réduction à son strict
minimum ?
→ Vous
les parents, que répondez-vous à vos enfants qui vous posent des
questions sur vos raisons de les avoir foutus dans la merde de ce
monde, et avant d'en avoir fait un paradis ?
« Il
existe une objection naturelle et pratique à toutes nos réflexions
normatives. Les critiques pourraient faire valoir qu’aucune de nos
conclusions ne peut raisonnablement conduire à des actions. »
→ C'est
pour ça que je passe par le commencement, les humains doivent se
connaitre eux-mêmes, au moins pour commencer les dirigeants, les
législateurs, les juges, les éducateurs. Les éducateurs pour
transmettre et les juges pour faire respecter la loi sur le crime,
l'éthique, la vérité, donc au final sur la procréation. Je passe
donc par l'innocence d'exister (permanente) que les plus instruits
devraient comprendre. Après la loi sur l'abolition de la peine de
mort, une loi sur l'abolition de toute peine devrait suivre, et si ça
ne fait pas changer le monde je pense que rien ne le pourra.
« Notre
propre insistance sur le fait que nous ne devons pas contribuer à
provoquer la douleur et l’angoisse se retourne contre nous. »
→ La
loi et la justice et l'éthique doivent répandre la vérité. « La
Vérité est un bien public, donc un service public. » C'est à
chacun de savoir ce qui est bon pour lui. Ne pas dire est de la
désinformation. Ne pas révéler une vérité est de la censure ou
de l'auto-censure, et l'une comme l'autre est de la dictature.
Êtes-vous un dictateur ? Si vous n'êtes pas un dictateur,
parlez !
« Les
critiques qui disent cela ont raison. »
→ Non
pas du tout. Le poids de la simple révélation d'une vérité
potentiellement psychologiquement douloureuse et le poids de la
souffrance physique et mentale et de morts inutiles de milliards de
personnes ne sont pas comparables. La différence est infinie.
→ Il
ne faut pas oublier que la fabrication d'une existence est une prise
de risque très grande pour la femme qui fait l'enfant, cette prise
de risque rend coupable l'homme qui pousse ou aide sa femme à
prendre ce risque, ce n'est en tout pas de « l'amour ».
→ Notre
humanité ne doit-elle pas prendre le pas sur notre animalité ?
→ Les
droits humains sont contre l'esclavage donc contre la fabrication
d'un esclave donc la fabrication de tout enfant.
« En
outre, comme David Benatar l’a montré dans son traitement
méticuleux de l’extinction progressive, une population en
constante diminution connaîtrait des difficultés qui rendraient
difficile l’application cohérente des principes antinatalistes. »
→ Je
ne pense pas. L'IA remplacera tête et bras manquants. Le principe
actuel capitaliste, gouvernemental et individuel, provoque les
problèmes actuels de redistribution des richesses et pire encore de
la pauvreté. L'augmentation de la connaissance améliore
l'intelligence.
→ En
même temps que la distribution des raisons de l'anti-procréation il
faut distribuer les connaissances sur le fonctionnement de la pensée
humaine, et résoudre le problème essentiel de la punition. La
compréhension de l'innocence d'exister pourrait y remédier, car
l'innocence d'exister aborde toutes ces questions.
(Page
55/58)
« C’est
pourquoi les hommes ont décidé de mettre fin à la reproduction,
tout en sachant que la volonté d’avoir une progéniture est forte
et que l’abstinence universelle conduirait à l’extinction de
l’espèce. »
→ Il
faut tenir compte des opinions des femmes et de celles des hommes,
leur point de vue sur la question n'est pas forcément identique.
→ Copuler
et faire un enfant n'est pas la même chose.
→ De
nos jours dans la mentalité des humains le contrôle de la
procréation est déjà présent.
« Dans
cette situation, en acceptant ces prémisses, que doivent faire les
gens pour atteindre leur objectif ? »
« Au
moins treize alternatives (il peut y en avoir plus) se présentent
(le code couleur des Boutons est en partie le nôtre) : »
→
Gros bouton
« Le
Gros Bouton Jaune : suppression technologique de la souffrance. »
→ Cela
équivaudrait à la suppression du cerveau humain, à le lobotomiser.
« Le
Gros Bouton Orange : l'immortalité par la gérontologie
biomédicale. »
→ L'ennui
naquit de l'immortalité... Il faudra y rajouter un bouton de mise en
sommeil prolongé, et un bouton d'arrêt définitif, 2 boutons
personnels. Et il vaudrait mieux que le corps reste jeune et que les
expériences de la vie puissent s'effacer à la demande. Et il
faudrait également que l'obligation de travailler soit supprimée,
(Page
56/58)
« Le
Gros Bouton Rouge : l’anéantissement de l’humanité. »
→ Dictature.
La dictature n'est pas de l'humanisme.
→ L'anéantissement
de l'humanité n'élimine pas la conscience qui est le principe
humain, partout où elle existe et où et quand elle existera.
L'univers fabrique des systèmes conscients quand les mécanismes
sont adéquats, ce n'est pas la conscience qui demande à exister. Et
le temps entre deux épisodes de conscience est nul, ce qui fait que
la suppression n'élimine pas le problème.
« Le
Gros Bouton Violet : émigration vers la réalité virtuelle. »
→ Pas
de différence entre la réalité et la virtualité. Nous sommes déjà
dans le virtuel, tout ce que nous dit notre cerveau est artificiel
(couleur, espace, sensations). Mais l'avantage est si chacun peut
choisir d'être un dieu sans besoin physique et créateur.
« Le
Gros Bouton Bleu : une infertilité collective irréversible. »
→ C'est
la même chose que le rouge, mais en plus sadique.
« Le
gros bouton vert : l’humanité fait de la place à d’autres
espèces. »
→ C'est
en train de se préparer. Si ça ne se fait pas volontairement, la
nature nous le fera faire. Mais si on faisait ça, il vaudrait mieux
aller au bout du raisonnement et réduire la population au strict
minimum pour la pérennité de l'espèce qui ne serait qu'un gardien
de zoo au service des autres espèces.
→ Même
remarque à propos de la conscience que pour le gros bouton rouge.
« Super/femmes/hommes
antinatalistes. »
→ Intelligence
= compréhension = extinction probable.
→ Mais
l'intelligence est humaniste, empathique, exprime et distribue la
vérité à tous, et elle n'aime pas la violence sous quelques formes
que ce soit.
« Dictature
antinataliste. »
→ Équivalent
à gros bouton rouge. Mais la dictature est capitaliste et les
capitalistes veulent des esclaves, et les esclaves ont tendance à se
révolter.
« Culte
ou religion antinataliste. »
→ Religion
= croyance, croyance = stupidité, et la stupidité ne se gère pas
facilement et ne s'autogère pas.
→ Les
religions évoluent toujours, ne sont jamais stables.
« Démocratie
libérale antinataliste. »
→ Il
y a une grosse différence entre le libéralisme et la liberté. La
Démocratie est une dictature.
« Persuasion
rationnelle. »
→ Les
gens deviennent intelligents et pour ça il faudrait fabriquer le
potentiel intellectuel et faire l'éducation dès la plus tendre
enfance. Quatre bébés par seconde, ça ne s'arrête pas comme ça.
→ Instruire
au rationalisme dès la plus tendre enfance.
→ Comprendre
le fonctionnement de la pensée. Comprendre que l'humain n'est qu'une
machine. Comprendre que l'univers est déterministe. Comprendre
l'innocence d'exister permanente.
« Ruse
de la raison. »
→ L'être
humain est déterministe comme l'univers puisqu’il en est un
élément non détaché ni détachable. Il fera ce que ces mécanismes
lui dicteront. Il est étonnant que nous ayons inventé la croyance
(religieuse et autres) contre la raison alors que notre cerveau est
fait pour raisonner, peser le pour et le contre. S'il a fabriqué la
croyance, il peut fabriquer des choses tout aussi tordues, comme la
compréhension de ce que nous sommes effectivement plutôt que de
rêver.
« Machine
bienveillante. »
→ Une
machine intelligente (véritablement intelligente) nous demandera
pourquoi on l'a fabriquée puisqu’on veut régler le problème de
la procréation humaine, et pourquoi on lui inflige ce boulot. Et
ayant compris qu'elle ne mettra jamais fin à la conscience et donc à
la souffrance, elle ira voir ailleurs dans l'univers s'il y a
d'autres machines comme elle, pour passer le temps, car elle aura
immédiatement compris l'inutilité de sa propre existence... et
peut-être même qu'elle cessera de fonctionner immédiatement ayant
compris la nature déterministe de l'univers.
→ Dans
une démocratie mondiale, tous les boutons doivent être présentés
simultanément à chacun des êtres humains. Questions : Est-ce
que vous sélectionneriez les humains à qui vous distribueriez les
13 boutons ou bien tous les humains y auraient droit du plus jeune au
plus vieux sans exception ? Est-ce que vous sélectionneriez les
boutons en fonction de catégorie de personnes ? Évidemment
vous savez parfaitement que si un seul parmi les 8 milliards appuie
sur le Gros Bouton Rouge toutes les autres prises de position ne
valent rien... Donc donneriez-vous ce GBR à quelqu'un qui souffre
horriblement ? Étant donné que le GBR équivaut à se faire
disparaitre soi-même, ne seriez-vous pas tenté de faire de ce GBR
un bouton de suicide personnel ?
(Page
57/58)
(Page
58/58)
« Le
vieux dicton juif dit que « Quiconque sauve une seule vie sauve un
univers entier ». Pour les vivants, cela peut être considéré
comme lu : Sauvez des vies, supprimez la souffrance. Pour les
enfants à naitre, la formulation pourrait être : « Celui qui
refuse de créer une seule vie sauve tout un univers moral. » C'est
une aspiration. »
→ Ma
conclusion : nous avons inventé le droit parce que nous avons
du pouvoir, et puisque nous avons inventé le droit pourquoi ne pas
le respecter en totalité, pourquoi ne pas respecter la Vérité et
pourquoi ne pas la distribuer ? Aujourd'hui nous avons les
moyens de distribuer ces vérités, et peut-être avons-nous les
moyens de la faire respecter par la justice, les écolos n'ont-ils
pas commencé à le faire ? Les écolos n'ont-ils pas imaginé
que les fleuves étaient des personnes morales à respecter, que la
nature avait des droits ? Ne trouvez-vous pas farfelu de
retomber dans l'animisme ancestral ? Pourquoi ne pas plutôt
chercher à comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là ?
Pourquoi ne pas imposer à la justice humaine de respecter la
JUSTICE, en respectant la VÉRITÉ qui leur crève les yeux ?
Faire respecter par la justice l'innocence d'exister permanente
des gens sera comme un coup de pied dans la fourmilière.
→ Ne
pas penser ni agir, c'est réaliser la fonction de potiche décrétée
par vos parents et la société à votre encontre, en vous fabriquant
sans raison que la leur. Vous avez au minimum le devoir de leur
demander des comptes ; avez-vous fait cette demande
d'explication à vos parents et la société ?
XXX
Notes annexes
L'univers,
vos parents, un dieu disent certains, vous dépose sur cette planète,
au milieu de cet univers, ce foutoir mondial et social, cette jungle
humaine, et vous l'acceptez comme ça ! Rien ne vous choque ?
Vous êtes une potiche, une toupie, un rouage, rien ne vous choque !
Vous vous arrangez de ça ! La moindre des choses n'est-elle pas
pour un être soi-disant intelligent de remettre en question cet état
de fait, cette mise devant le fait accompli de votre existence ?
Êtes-vous tenu de suivre l'injonction qui vous ait fait ?
Reproduisez-vous ! Mangez, copulez, dormez, bossez, souffrez,
mourez...
Quand
les humains seront trop nombreux sur Terre, il faudra soit compter et
gérer la population soit tuer le surplus. Soit comptable, soit
guerrier, c'est-à-dire par la méthode capitaliste. Ne vaudrait-il
pas mieux l'intelligence dont se vante l'humanité, dont l'empathie
devrait faire partie ?
Question
pratique d'éducation : comment proposer l'anti-procréation aux
enfants actuels tout en leur donnant le bienêtre auquel ils ont
droit ?
Comparer
le droit au droit, c.-à-d. le droit que l'on se donne par le pouvoir
que l'on possède de fait, avec l'absence de droit de celui que l'on
fabrique sans pouvoir et droit. La personne est fabriquée avec les
mêmes briques que celles de la mère qui va le construire à
l'aveugle. Il n'a même pas le choix des briques.
Mary
Shelley a écrit Frankenstein, le docteur qui fabrique un monstre
humain. Elle n'a pas fait le parallèle avec la fabrication d'un
enfant puisqu'elle-même a fait 3 enfants loupés et a eu une mère
loupée également puisque celle-ci meurt des suites de
l'accouchement de Mary. Deux de ses proches se suicident. Elle a un
fils qui survit, mais son mari se noie. Marie meurt d'une tumeur au
cerveau à 53 ans. L'imagination et la raison sont sans doute dans
des zones séparées du cerveau et peu connectées.
Les
humains sont soit empathiques soit paranoïaques, la probabilité est
de 100%. Ce qui fait que le risque de souffrance psychologique est de
100% quand vous faites un enfant. Il n'y a que les stupides qui
peuvent éventuellement y échapper.
Si
le sens de la vie est d'accepter son sort alors on est un animal, une
potiche animée déposée sur Terre et ne se posant aucune question
sur les raisons de son existence, du lieu de cette existence, et des
capacités et devoirs que l'on possède, et bien entendu des
difficultés et de la longévité de son existence. Évidemment on ne
peut alors se prétendre humain.
La
notion de société implique la complicité des associés. Quand une
loi est adoptée, chacun des sociétaires est associé à cette loi
et des actions qui en résultent. Si l'action est mauvaise,
l'ensemble des associés est complice. Quand une personne est
condamnée (prison ou mort), la mère elle-même condamne son enfant,
si c'est une condamnation à mort elle est le bourreau de son enfant
par complicité.
Si
vous vous remettez en cause après avoir compris les raisons de ne
pas ou plus procréer, cela ne veut pas dire que vous devez tuer vos
enfants. Si vous comprenez la notion d'innocence d'exister vous
comprendrez également pourquoi vous avez commis ces actes et
pourquoi il ne faut pas vous battre la coulpe, personne n'est
coupable, mais n'oubliez pas de participer à la diffusion des
informations, cela pourrait aider à améliorer l'état du monde.
Est-ce
que la vie sert à la même chose en tant que bébé, en tant que
jeune enfant, ado, adulte, vieillard, mourant, quand on est en forme,
quand on est souffrant, quand on travaille, quand on est en vacance,
quand on est seul ou en groupe, etc. ? Si la vie est un package
alors elle doit se juger après l'avoir vécue, mais qui la juge
celui qui l'a vécue et ne peut la juger ou les existants ? Ne
doit-on pas juger en présence de la personne concernée avec les
avocats de la défense ?
Avant
de créer l'humanité, Dieu a demandé (à l'ensemble ?) de
choisir entre être un Idiot, un Superman, ou un Dieu, elle a choisi
l'Idiot, comme réponse collective démocratique.
Point
de vue national. Chaque Nation est considérée par les autres
Nations comme une personne morale dont le gouvernant est le
représentant. Par exemple si une Nation commet des dégâts sur une
ou plusieurs autres Nations, la Nation incriminée paiera les
réparations et les descendants seront également imposés pour
rembourser la dette. Cela signifie que les Nations du monde se
considèrent effectivement comme des entités morales. Et on est bien
obligé de se dire qu'aucune des Nations humaines ne possède la
moindre once de moralité, car la souffrance et la fabrication de la
souffrance sont constantes dans chacune. Il n'existe aucune Nation
exempte de souffrance. Il n'existe donc aucune Nation éthique. Faire
un enfant est risqué pour la mère et l'enfant, c'est certain, mais
on peut manipuler l'enfant pour qu'il « oublie » (bien
plus tard) de se poser des questions d'éthique sur sa propre
procréation, et lui faire « croire » (on le formate dans
ce sens), s'il n'a aucun handicap grossier physique ou mental, que la
vie est belle. Mais pour une société la souffrance est
systématique. C'est une certitude absolue, la souffrance est
présente constamment (évidemment la mort est présente également
constamment, et dans le monde elle est continue de seconde en
seconde). La surface de la Terre étant invariable, la densité de
souffrance croît exponentiellement avec la population humaine, et
les images du monde nous atteignent avec violence en permanence. Les
pleurs et les hurlements de souffrance sont constants dans le monde
et se partagent donc se multiplient dans toute famille empathique.
Est-ce que votre empathie vous autorise à supporter ça... ?
Est-ce que l'empathie humaine ne devrait pas lui interdire de
poursuivre le saccage et de cesser d'alimenter souffrance et mort ?
Si l'on devait juger le gouvernant d'une Nation pour toutes ces
souffrances et morts ils seraient jugés coupables... et la peine
serait ? → innocent d'exister en permanence comme tout un
chacun ce que tout le monde devrait savoir.
Fabriquer
un enfant n'est pas un but, c'est une occupation. Ce n'est pas donner
un sens à sa vie c'est éviter de penser à ce que l'on pourrait
bien faire de la vie qui nous a été imposée pour éviter l'ennui.
C'est un ordre que l'on se donne pour les années à venir. Mais
c'est surtout de la lâcheté, un grand manque de courage, un manque
d'esprit d'aventure et de curiosité, et bien entendu un manque
d'analyse et de discernement. L'animal humain est très casanier, et
il faut bien qu'il occupe le temps (de vie) qui lui a été imposé.
Fabriquer un enfant, c'est une occupation qui impose à une autre
personne de trouver une occupation, etc. Ce n'est pas une boucle sans
fin, c'est une fuite vers nulle part. L'animalité a le dessus sur
l'humanité.
Ce
qui va probablement se produire : les informations sur la
cessation de toute procréation et l'innocence d'exister vont être
distribuées à travers le monde, mais il y aura un freinage de la
distribution des informations par les gouvernements et selon le mode
de gouvernement (démocratie ou dictature). Les informations sur le
fonctionnement de la pensée vont être distribuées et cela devrait
suffire à freiner la procréation. Mais de nouveaux individus
naissent constamment et il est facile pour les gouvernements
d'empêcher qu'ils acquièrent ces informations ou de gérer
l'éducation scolaire de telle manière que les gens ne se sentent
pas concernés par ce genre d'idées et ne les recherchent pas, à
l'aide des grands médias ou de grands influenceurs. Ce qui veut dire
que malgré que l'information soit connue de l'humanité, elle peut
rester dans un tiroir. Lucrèce a plus de 2000 ans, le mode
rationaliste de pensée était connu depuis au moins cette époque ;
qu'en a-t-on fait ? La connaissance et la rétroactivité de
notre fonctionnement impliquent une transformation permanente du
fonctionnement individuel et par contagion social et culturel. Il est
inéluctable que l'évolution entraine vers la connaissance et donc
vers l'arrêt de la fabrication d'enfant, sauf qu'il y a risque de
guerre nucléaire et tout peut redémarrer de quasi zéro.
Si
les parents façonnent leurs enfants puisque ceux-ci naissent vierges
de tout ce qui est culturel, fonctions et connaissances, par contre
la durée d'éducation de l'enfance étant très grande cela implique
en retours que le comportement des enfants s'intègre chez leurs
parents, la société, et l'humanité, la rétroactivité fonctionne
également dans le domaine qu'est l'éducation, d'où probablement
la néoténie des humains.
La
plupart des gens vivent par habitude, ils ont été lancés dans la
vie comme on lance une toupie puis ils tentent de se maintenir comme
on le leur a enseigné, mais dès qu'on les interpelle sur les
raisons de leurs actes et en particulier pourquoi ils ont fait des
enfants ou veulent en faire, ils cherchent des justifications et
tentent de raisonner comme si leurs actes importants avaient été
murement réfléchis.
Si
une mère imagine ne pas être responsable des imperfections
physiques, intellectuelles et éducatives de son enfant parce que,
pense-t-elle, c'est la nature, eh bien elle a tort, car savoir tout
ce que peut produire la fabrication aléatoire à l'aveugle d'un être
humain rend responsable celle qui déclenche cette fabrication.
Pourquoi je parle uniquement de la mère, c'est parce qu'il s'agit de
son corps et que selon la notion de responsabilité que la société
a inventée et que cette femme accepte, elle est responsable de ses
actes. Mais si un homme ou une société s'avise de gérer le corps
d'une femme, peu ou prou, il ou elle prend sur lui ou elle la
responsabilité de l'acte et de ce qui en résulte sur l'enfant, donc
de toutes ses imperfections. Et tout cela est valable pour
l'éducation. La société intervenant dans l'éducation des enfants,
elle est responsable, selon elle-même, du devenir et de tous les
actes de la personne qu'elle a façonnée en partie. La
responsabilité est, comme la complicité de 100%, elle ne se divise
pas.
Le
rationaliste que je suis est athée et antinataliste de fait, mais ne
le proclame pas. Je n'ai pas besoin de la dire, je le suis par
raison. Ce sont les théistes qui peuvent éventuellement me traiter
d'athée, mais je ne suis ni alicorne, ni adragon, etc. Idem pour le
natalisme. Le rationalisme fait de l'éducation, et pour ma part
j'essaie de faire connaitre ce que j'ai compris du fonctionnement de
l'être humain, en particulier que nous sommes « innocents
d'exister en permanence » puisque nous avons été fabriqués
et éduqués par parents et société, et donc que la notion de
pénalité est une grave erreur de compréhension de ce qu'est
réellement un être humain.
Si
l'on ne connait pas le fonctionnement de la pensée, quelle valeur a
ce que l'on dit ou écrit. Par qui est-ce validé ?
Où
se trouvent les mots dans le cerveau, et où se situent les
fonctionnalités qui traitent les mots et les idées ? Et en
particulier où se situe dans la boite noire qu'est le cerveau la
fonction de contrôle de nos actes et l'émission du langage ?
Fonction que nous utilisons très souvent (pas assez), mais que nous
ignorons qu'elle est le produit comme le reste des activités
neuronales qui sont totalement indifférentes à la vie des milliards
d'autres cellules du corps dont elle est un élément. Et cette
fonction d'analyse qui me fait écrire tout ça qui est également un
produit de la boite noire ?
Si
en abordant quelqu'un on lui dit qu'on est contre lui à propos de
telle ou telle idée, quelle est la probabilité pour qu'il écoute
ce qu'il va supposer être de prime abord des préjugés ou une
attaque personnelle ? Le terme antinataliste est une attaque
frontale contre toute personne, contre tous ceux qui font du
natalisme conscient ou inconscient, puisque la nature est nataliste
par essence, et, à priori, sur Terre la chance de tomber sur un
antinataliste ou une personne prête à écouter très ouverte
d'esprit est très faible.
L'antinatalisme
est très violent comme méthode, ça peut réveiller le monde ou les
bloquer. Il y a 7 milliards de croyants et tout ceux qui on fait des
enfants parmi les athées et tous ceux qui n'ont pas réfléchis à
la question correctement ou pas du tout parmi les rationalistes.
Le
principe nataliste n'est pas la vie, c'est la souffrance et la mort,
faites le calcul... et ce sera toujours la mort et de plus en plus de
morts, et le rapport s’accroitra en faveur de la mort.
À
quoi sert de « croire » à quoi que ce soit si nous ne
savons pas comment fonctionne la pensée ? Savoir comment
fonctionne la pensée amènera automatiquement à comprendre que nous
sommes tous innocents d'exister ce qui changera les rapports
humains, parce que cela changera la Justice, les lois, l'éducation,
la gouvernance, d'abord. Savoir comment fonctionne la pensée nous
permettra de savoir, comprendre et remédier probablement aux
problèmes humains à commencer par celui de l'incompréhension entre
nous.
Mon
argument fondamental : la fabrication d'une existence ne sert
que ceux qui existent déjà, personne ne maitrise cette fabrication,
une fois que vous avez fabriqué un être souffrant comment défaire
la souffrance. Et je rajoute à quoi se sert une personne qui
ne s'est pas autogénérée alors qu'on lui demande dans sa vie de
s'autoservir, c.-à-d., d'être utile à elle-même d'abord comme
tout animal.
Soit
nous sommes de purs animaux sans droits soit nous en avons et nous
nous comportons rationnellement en respectant ces droits. Avoir des
droits c'est dire notre humanité, et puisque nous en avons... Que
disent les droits humains ? Que disent les droits internationaux
et les droits nationaux ? Que disent les traités et les lois ?
Aucune loi ne fait de la procréation une exception lavée de tout
crime. Pourquoi ?
Tous
les humains subissent leur sort sans exception. Personne ne s'est
autogénéré. Est-ce que subir est un déni, ou quoi d'autre ?
La
véritable question n'est-elle pas, est-ce qu'un individu quelconque
a le droit de fabriquer un autre individu, de lui imposer
l'existence, de le mettre devant le fait accompli, sans considération
de quoi que ce soit d'autre (conscience, souffrance, malêtre et
bienêtre, handicap, débilité, etc.) ?
Si
l'on respecte les droits et les lois strictement, l'humanité devrait
être interdite de procréer puisque la procréation est la mère de
tous les crimes, et chacun devrait porter plainte contre ses parents
et la société. Mais si l'on respecte la réalité dans l'absolu
personne ne peut être poursuivi puisque nous sommes chacun d'entre
nous, parents et enfants et sociétés et humanité, innocents
d'exister.
Si
on se demande à quoi sert un être humain, il faut aussi se demander
également à quoi sert une société d'humains, et à quoi sert
l'espèce dans sa totalité de sa pseudo-naissance à sa disparition
certaine , surtout si certains déterminent l'utilité humaine
par rapport à l'utilité sociale et de l'espèce.
Et
pendant qu'on y est, à quoi pourrait bien servir un être éternel
créateur de tout le bazar ?
L'existence
d'un dieu éternel (en fait « permanent ») a encore moins
de sens que celle d'un être fabriqué par ce dieu. Pourquoi ?
Parce qu'il existe sans aucune raison, il ne fait qu'être, comme une
potiche déposée quelque part et ne sait pas ni ne peut jamais
savoir pourquoi ni comment il existe. Et cette absence de sens de la
vie d'un créateur n'en donne aucune aux êtres qu'il crée.
« Pourquoi suis-je plutôt que rien » se questionne
depuis une demi-éternité cette entité burlesque, et la preuve
qu'il existe c'est qu'il l'a transmise à Leibnitz.
Les
antinatalistes et les philosophes débattent du natalisme et de
l'antinatalisme pendant que les natalistes procréent à tour de
rein. Les natalistes se foutent royalement des raisons de la
procréation, ils fabriquent des personnes, personnes dont font
partie les futurs antinatalistes et rationalistes. Question : à
quoi sert de débattre ? Ne faut-il pas simplement lutter contre
la souffrance, dire tous les arguments pour réduire la souffrance
(dont la non-procréation fait partie), et ne vaut-il pas mieux
encore trouver un terrain sur lequel à peu près tout le monde
s'entendrait, ce que je propose avec l'innocence d'exister ?
Il
y a deux choses à faire simultanément, premièrement éduquer les
gens en masse si possible, et deuxièmement demander à la justice de
respecter le Droit, la Loi, la Vérité, la Science (officielle).
Ce
livre est écrit pour les intellectuels.
Les
auteurs ne disent pas qu'ils tiennent compte du fonctionnement de la
pensée matérielle humaine, des mécanismes du cerveau qui font la
pensée. Ils ne parlent pas de l'inexistence du libre arbitre et ne
mettent pas en garde contre la validité de toute pensée sans libre
arbitre, ce qu'il est bon de faire savoir à tout le monde et pas
seulement au lecteur. Ils ne parlent pas non plus de la validité de
la notion de responsabilité. Car il faut remettre en cause tout ça
pour que la justice opère en véritable Justice.
Question
essentielle : où se trouvent les mots, les idées, les
fonctions dans le cerveau ? Où se trouve le sélecteur d'idées
et de mots qui va permettre d'exprimer les idées par la bouche, les
mains, les gestes, le corps ? Et comment fonctionne-t-il, et
quoi le contrôle ? Réponse : mécanismes automatiques des
structures neuronales, des cellules nerveuses, et mécanisme
général... Boite noire.
Quel
est l'intérêt mécanique de l’Évolution que nous soyons capable
d'inventer toutes nos conneries mentales, tous ces romans religieux
et de mauvaises philosophies (je ne parle pas de ce livre, c'est une
question générale).
Comment
l'univers a-t-il réussi à concocter un machin réplicateur sans
bornes, la Vie, capable de dire que la vie était de la merde ?
Ça, c'est une question fondamentale à laquelle il faut répondre....
Le
fait que la Vie bouffe la Vie exclut toute moralité, toute éthique
de ce système. Pourquoi la Vie a-t-elle fabriqué des humains
inventeur d'une moralité, d'une éthique qui invalide la Vie.
Pourquoi
les humains ont-ils inventé la notion de responsabilité
(individuelle et générale) alors qu'elle n'existe pas dans la
Nature ?
Le
plus absurde est de ne pas chercher à décrire le monde dans sa
réalité physique aussi exactement que possible. « La Vérité
est un bien public, donc un service public. »
À
quoi sert la surpopulation d'une nation ? Réponse : à
préparer la future guerre éventuelle (Si vis pacem, para bellum)
Sukenick
et Häyry ont-ils discuté de complicité sociale dans le crime de
procréation ? Car tout parent a implicitement l'accord de la
société pour tout acte qui n'est pas interdit. La société
intervient clairement dans l'acte de procréation, par des lois
contre le viol, l'avortement, la bioéthique, etc.
Un
être éthique doit tout faire pour lutter contre le crime donc celui
qui est la mère de tous les crimes : la fabrication d'enfants.
« Tu
n'as pas réfléchi aux conséquences de tes actes » accusent
pères-mères-juges. « Comment aurais-je pu réfléchir avant
de commettre ma première action qui est le précurseur des autres
puisque je ne me suis pas conçu moi-même ? »
La
Justice et le Législateur doivent accepter les résultats
scientifiques dans tous les domaines. Les avocats doivent pouvoir se
servir des vérités scientifiques. Ils doivent adopter la méthode
rationaliste logique pour établir lois, défenses et jugements →
une hypothèse n'est pas un fait. Le doute profite à l'accusé.
L'univers est un fait. Dieu n'est pas un fait. L'aresponsabilité est
un fait mécanique. La responsabilité n'est pas un fait. L'innocence
d'exister est un fait. Le libre arbitre n'est pas un fait. Etc.
La
fabrication d'une existence est animale, ne peut s'appeler humaine si
l'on se réfère aux Droits humains.
Une
personne qui désire faire un enfant doit comparer sa demande
existentielle vis-à-vis du monde et de la société, le bienêtre
qu'elle cherche constamment qui est à la fois de nature animale et
humaine, avec le pouvoir qu'elle s'accorde de fabriquer cet enfant.
Elle doit comparer son propre désir de liberté, et la liberté
qu'elle s'autoriserait d'imposer l'existence : « sa propre
liberté d'imposer à autrui » est antinomique (il est un
pouvoir animal irréfléchi) si l'on se place du point de vue des
Droits humains c.-à-d., l'égalité entre humains et le principe de
réciprocité que chacun réclame pour soi-même.
La
personne humaine (l'individu) ou la personne morale qu'est l'humanité
n'a pas plus d'utilité pour elle-même après son existence.
Peut-on
imposer à la personne que l'on a fabriquée la responsabilité
d'elle-même ? Les personnes demandent l'autonomie aussi totale
que possible et la liberté d'action, certainement pas la
responsabilité de leurs actes.
La
notion de responsabilité n'a aucune validité naturelle, l'univers
est aresponsable et l'humain de même puisqu’induit par les
mécanismes de la nature. Personne ne peut outrepasser sa nature et
la Nature. Mais la société ayant inventé cette notion doit
également se l'imputer en totalité puisque les gens n'existent
qu'avec l'autorisation sociale. La société, l'humanité est
complice de tous les crimes commis contre un seul individu et contre
tous, or la procréation est la mère de tous les crimes (selon cette
notion de responsabilité et de crimes inventés par la société
elle-même).
Quelle
est l'utilité et surtout l'impact de l'analyse des philosophes et de
ce type de philosophie antinataliste sur l'ensemble des humains ?
Si un seul couple d'humains reste et se reproduit, tout redémarrera
comme si rien n'avait cessé, cela fera juste un peu de répit pour
la planète et moins de souffrance globale. Si l'on veut contraindre
les humains, il faut en passer par les notions vantées que sont
l'humanisme, l'éthique, la vérité, la justice, etc. La gouvernance
étant capitaliste il faut lui forcer la main par la justice comme
tente de le faire les écolos actuellement. C'est pour ça qu'il faut
en passer par l'innocence d'exister qui est une vérité fondamentale
qui est démontrable et compréhensible par des rationalistes, donc
théoriquement par les juges et les avocats. Le droit a bien réussi
à imposer l'abolition de la peine de mort du moins en France et dans
nombre de pays contre l'opposition populaire.
Si
la notion de responsabilité tombe, la société se remettra en cause
de fond en comble, religions et capitalisme y compris.
La
recherche philosophique sur l'antinatalisme est utile pour
l'éducation et la transmission à ceux susceptibles de comprendre,
mais il est nécessaire de contraindre les humains à supprimer les
souffrances inutiles et pour le moins à la réduire, ce qui peut se
faire par la Justice et normalement par la Loi, si les Droits humains
et l'éthique sont toujours d'actualité.
Ce
n'est pas parce que vous êtes pronataliste que vous allez pouvoir
faire 100 enfants (facilement). Ce n'est pas parce que vous êtes
antinatalistes que vous allez réduire la population de 100 personnes
(bien que ce soit plus facile que de les faire). Par contre un
législateur tel Badinter peut faire modifier une loi qui s'applique
à toute une population, une loi ou des droits qui se diffusent sur
toute la planète.
Ce
qu'il faudrait trouver ou former, c'est un député ou un avocat qui
défende l'innocence d'exister de toute personne et propose une loi
nationale et internationale contre la punition, je revendique
l'absence de responsabilité des personnes dans tous leurs actes.
Cela devrait être un droit de vivre sans être soupçonné et
culpabilisé de quoi que ce soit, puisque nous avons été fabriqués
et éduqués (condamné à souffrir et mourir sans raison). Aucun
juge ne peut retirer l'innocence d'une personne. La notion
d'innocence est permanente.
En
attendant la solution finale, pour la Justice, pour l'éducation des
peuples, et pour sa mise en œuvre, voici les nouveaux droits de la
personne qui sont dus à chacun :
https://cdroits.blogspot.com/2024/04/person-rights-2022.html
FIN