mardi 17 décembre 2024

Manifeste pour un monde sans frontières

 

(La vérité est un bien public, donc un service public.)


Manifeste pour un Monde sans Frontières : L'Innocence d'Exister comme Paradigme Unificateur

« L'innocence d'exister est un point de vue rationaliste; elle est issue de la constatation de notre existence imposée et sous contrainte constante, dans un monde où une responsabilité imaginaire nous asservit. »

Préambule : Une Humanité Unifiée par l’Innocence

L'humanité est divisée par des frontières créées par l'histoire, les cultures et les économies. Ces frontières, bien qu’arbitraires, perpétuent des conflits, des inégalités et des discriminations qui fragmentent notre potentiel collectif. Dans le monde actuel les personnes sont désirées mais doivent se faire désirer pour mériter de vivre correctement.

Pourtant, une vérité universelle transcende toutes ces divisions : aucun individu n’a choisi de naître ni les circonstances de son existence. Cette vérité simple mais profonde fonde la notion d’« innocence d'exister », qui peut devenir le socle d'une nouvelle éthique mondiale.

Ce manifeste appelle à la suppression des frontières et à l’établissement d’un monde où l’humanité se reconnaît comme une unité partageant une condition commune, libre des entraves de la culpabilité et des privilèges d’origine.

1. L'Innocence d'Exister : Une Vérité Universelle

Chaque être humain naît (mis devant le fait accompli) dans des circonstances qu’il n’a pas choisies. Son lieu de naissance, sa culture, son éducation et son environnement déterminent largement ses opportunités et ses comportements. En reconnaissant cette vérité, nous abolissons toute idée de responsabilité individuelle pour des conditions initiales injustes ou des actes déterminés par ces conditions, dont l'existence imposée est la condition fondamentale.

Implications

  • Aucune nation, aucun individu ne peut revendiquer une supériorité fondée sur l’histoire, la culture ou la richesse.

  • Les notions de culpabilité héritée ou de dette historique doivent être remplacées par une volonté commune de comprendre et de réparer les injustices systémiques.

  • L’innocence d’exister impose une responsabilité collective envers ceux qui ont été défavorisés par le hasard de la naissance, qui pourtant leur a été imposée.

2. Un Monde sans Frontières : Les Principes

2.1. L’Égalité Fondamentale des Individus
  • Les frontières nationales entretiennent les inégalités en limitant l’accès aux ressources, aux opportunités et aux droits.

  • Dans un monde sans frontières, chaque individu aurait accès à une éducation, à des soins et à des opportunités égales, sans distinction de lieu de naissance.

2.2. Une Gestion Globale des Ressources

  • Les ressources naturelles doivent être considérées comme un patrimoine commun de l’humanité à ne pas gaspiller.

  • La production et la distribution seraient organisées de manière à répondre aux besoins de tous, plutôt qu’à enrichir une minorité.

2.3. La Coopération Plutôt que la Compétition

  • Les conflits armés, souvent alimentés par des rivalités économiques et territoriales, deviendraient obsolètes.

  • La priorité serait donnée à des objectifs communs, comme la lutte contre le changement climatique, les pandémies et les inégalités mondiales.

3. Une Nouvelle Éthique de la Justice

3.1. De la Culpabilité à la Réhabilitation

  • La justice ne chercherait plus à punir mais à comprendre et à réparer.

  • Les délits seraient abordés comme des conséquences de circonstances systémiques, non comme des échecs moraux individuels.

3.2. La Suppression des Hiérarchies Basées sur la Richesse

  • En reconnaissant l’innocence d’exister, l’accumulation de richesse personnelle au détriment d’autrui devient moralement injustifiable.

  • Une redistribution équitable des richesses garantirait à chacun une vie digne, vie qui pourtant lui a été imposée pour le service social.

4. Le Rôle de l’Éducation et des Institutions

4.1. Enseigner l’Interdépendance Humaine

  • Les programmes scolaires mondiaux devraient promouvoir la compréhension de l’innocence d’exister et l’importance de la coopération.

4.2. Refonder les Institutions

  • Les institutions nationales seraient remplacées par des structures mondiales démocratiques, inclusives et transparentes.

  • La gouvernance globale respecterait les diversités culturelles tout en garantissant des droits universels.

5. Appel à l'Action

Ce manifeste est une invitation à repenser nos sociétés, nos économies et nos institutions sur la base de la reconnaissance de notre innocence commune. Nous appelons les citoyens, les leaders et les penseurs du monde entier à :

  1. Reconnaître l’arbitraire des frontières et des divisions qui fragmentent l’humanité.

  2. Agir pour créer des systèmes équitables, écologiques et pacifiques, qui ne servent pas des intérêts individuels mais le bien commun.

  3. Promouvoir une vision de la justice basée sur la réhabilitation, l’éducation et la prévention plutôt que sur la punition.

  4. Imaginer un avenir où l’humanité, libérée des frontières, embrasse pleinement son potentiel collectif.

Conclusion : L’Innocence comme Fondement d’une Nouvelle Humanité

Le monde sans frontières que nous imaginons repose sur une compréhension profonde de l’innocence d’exister. Ce paradigme, loin d’être une utopie inaccessible, est un appel à la rationalité, à l’empathie et à l’ambition collective. Ensemble, nous pouvons transcender les divisions qui nous retiennent et construire un monde fondé sur l’égalité, la justice et la solidarité universelle.

Fin – E. Berlherm (Mise en forme à l'aide de l'outil ChatGPT 4.0)


Manifeste anticapitaliste

 

(La vérité est un bien public, donc un service public.)


Manifeste anticapitaliste : "Pour une humanité libérée de la tyrannie de l’argent"

  • Introduction : Reprendre le contrôle de nos vies

L’argent, dans sa forme actuelle, est devenu une arme. Il conditionne nos existences, mesure nos mérites supposés et structure des inégalités insupportables. Pourtant, il n’est qu’un symbole. Un outil conçu par l’humanité, qui aurait dû servir à faciliter les échanges, mais qui s’est transformé en une machine à asservir. Ce manifeste appelle à une refonte radicale de nos systèmes économiques, où l’argent ne serait plus un vecteur d’injustice, mais un moyen éthique de garantir l’égalité, la dignité et le bien-être de tous.

Partie I : Comprendre les racines du problème

  • L’argent : de l’outil au dogme

Initialement un instrument de troc, l’argent s’est élevé au rang de dogme incontestable. Il représente aujourd’hui autant les besoins vitaux que le superflu, mêlant de manière perverse le nécessaire et le frivole. Ce flou alimente une course aveugle à l’accumulation, où le capital devient une fin en soi.

  • Le capitalisme : l’exploitation systémique

Le capitalisme, en glorifiant la compétition et l’accumulation, a institutionnalisé l’exploitation. Les êtres humains sont réduits à des rouages d’une machine économique, valorisés uniquement pour leur capacité à générer du profit. Cette logique nie leur dignité fondamentale et leur innocence d’exister.

Partie II : L’échec moral et éthique du système actuel

  • La fabrication des inégalités

Personne ne mérite ses qualités ni ses défauts, car aucun individu n’a choisi d’exister. Pourtant, le système capitaliste récompense ou punit les êtres humains sur la base de critères aléatoires : talents, naissances ou circonstances. Ces inégalités structurelles perpétuent une injustice fondamentale.

  • La double peine : exister et mériter de vivre

L’existence humaine est imposée sans consentement. Pourtant, chaque individu doit "mériter" sa vie à travers le travail, dans des conditions souvent indécentes. Ce système punit les plus vulnérables tout en glorifiant les plus privilégiés.

  • L’argent, reflet de l’exploitation

Sous sa forme actuelle, l’argent ne mesure pas équitablement le travail humain. Les efforts des uns servent à enrichir les autres, créant une hiérarchie où l’accumulation capitaliste est synonyme d’esclavage moderne.

Partie III : Pour un système éthique et humaniste

  • L’éthique de l’existence imposée

L’humanité doit reconnaître que personne ne mérite ses conditions d’existence, qu’elles soient favorables ou défavorables. En conséquence, le système économique doit garantir à chacun un accès égal aux ressources nécessaires pour vivre dignement.

  • Diviser l’argent pour clarifier son rôle

L’argent doit cesser de tout représenter indistinctement. Une proposition éthique est de diviser l’argent en deux monnaies distinctes : une pour les besoins vitaux (nourriture, logement, santé) et une autre pour le superflu (loisirs, luxe). Cette séparation garantirait l’accès universel aux besoins fondamentaux.

  • La fin de l’accumulation comme objectif

L’accumulation illimitée de richesses, intrinsèque au capitalisme, doit être abolie. Les richesses doivent être redistribuées équitablement pour garantir une société où chacun peut s’épanouir sans dépendre de l’exploitation des autres.

Partie IV : Agir pour un avenir post-capitaliste

  • Réformer la valeur du travail

Le travail ne doit plus être évalué sur la base de la demande économique, mais selon son utilité pour la société. Chaque heure de travail doit avoir la même valeur, peu importe sa nature, car tous les êtres humains ont une valeur égale.

  • Redistribuer les ressources et les responsabilités

Une redistribution juste des richesses est essentielle pour corriger les déséquilibres hérités du capitalisme. Cela inclut une réforme profonde de l’héritage, qui perpétue les inégalités génération après génération.

  • Éducation et mobilisation collective

Un changement systémique nécessite une éducation populaire pour déconstruire les mythes du capitalisme. Les mouvements sociaux doivent s’unir pour exiger des politiques basées sur les droits humains et l’égalité.

Conclusion : Un appel à l’humanité

Nous sommes tous innocents d’exister. En imposant la vie à autrui, nous avons la responsabilité de garantir que cette existence soit digne, libre et égalitaire. L’argent, en tant qu’invention humaine, doit refléter cette éthique. Il est temps de briser les chaînes du capitalisme et de bâtir un monde où l’humanité prime sur le profit.

(Mise en forme, à partir de l'article « Sens de l'argent », avec l'outil ChatGPT 4.0)

Fin – E. Berlherm


mercredi 11 décembre 2024

Essai : Une Critique Rationnelle du Natalisme


Essai : Une Critique Rationnelle du Natalisme


(La vérité est un bien public, donc un service public.)


Essai : Une Critique Rationnelle du Natalisme à la Lumière de l'Éthique, de la Raison et de l'Innocence d'Exister

    Sous-titre : La contrainte d'existence implique l'innocence d'exister, une réflexion sur l'invitation à exister.


Introduction : Réinterroger un postulat millénaire

En 2018, lors d’un forum national de bioéthique en France, j’ai proposé un sujet qui demeure profondément tabou : « La procréation en elle-même n’est pas éthique. » Cet intitulé, volontairement provocateur, visait à interroger la pratique universelle de la procréation, non seulement comme un phénomène biologique, mais surtout comme une décision humaine, sociale et morale. Cette réflexion m’a conduit à développer une position antinataliste rationnelle, soutenue par des arguments éthiques, environnementaux et philosophiques.

Procréer, loin d’être une évidence ou un acte neutre, est un choix. Or, ce choix, souvent perçu comme un droit ou une aspiration naturelle, mérite d’être examiné à travers ses implications : pour l’enfant à naître, pour la société, pour la planète. Ce texte a pour ambition de démontrer que le natalisme, en tant que dogme culturel dominant, est non seulement une illusion dangereuse, mais aussi une menace existentielle pour l’humanité et pour son environnement. À travers cette exploration, nous adopterons une perspective antinataliste pour proposer une alternative éthique et responsable à la perpétuation aveugle de la vie.

Première partie : L’antinatalisme, une réflexion sur la responsabilité

L’innocence d’exister et la fabrication à l’aveugle

Dans les conditions de responsabilité, une notion imaginaire inventée par l'humanité, la naissance n’est pas un hasard. Elle est le résultat d’un acte volontaire : une fabrication. Cette fabrication est réalisée par des individus qui prennent la décision de donner la vie sans pouvoir en garantir les conditions. Les futurs parents, bien qu’animés de motivations souvent sincères (désir de transmettre, quête de sens, besoin affectif), ne peuvent ni prédire ni contrôler le futur de l’être qu’ils engendrent. Cette fabrication à l’aveugle soulève un dilemme moral majeur : en quoi est-il juste d’imposer l’existence à un individu qui n’a rien demandé et qui devra en subir les conséquences sans en être responsable ?

À cette problématique s’ajoute une vérité fondamentale : l’innocence d’exister, issue de la contrainte d'exister. Aucun être humain n’est responsable de sa propre naissance, puisqu’il n’en est pas la cause, ni des souffrances qui en découlent. Dès lors, la procréation constitue une forme d’imposition : un acte qui, par définition, échappe au consentement de celui qui devra en subir les conséquences. Loin d’être un acte altruiste, la procréation reflète avant tout des intérêts personnels ou sociaux, souvent déconnectés de toute considération éthique véritable.

La souffrance comme certitude

La vie, sous toutes ses formes, est inévitablement marquée par la souffrance, toujours utilisée pour conditionner les individus à suivre les règles sociales. Qu’il s’agisse de douleurs physiques, d’angoisses existentielles ou des épreuves inévitables de l’existence (maladie, perte, mort), aucun être humain n’y échappe. Dès lors, en procréant, nous ne transmettons pas seulement la vie : nous transmettons aussi le fardeau de l’existence. L’antinatalisme invite à une prise de conscience lucide : si nous cherchons à réduire la souffrance, la première étape consiste à ne pas en être les fabricants.

Deuxième partie : Les dangers du natalisme

Un impact environnemental dévastateur

Le natalisme, en encourageant la croissance démographique, contribue directement à la crise écologique mondiale. Chaque être humain consomme des ressources naturelles (eau, énergie, terres cultivables) et génère des déchets (pollution, émissions de carbone). À l’heure où la planète subit les conséquences d’une surpopulation croissante, continuer à promouvoir la natalité équivaut à intensifier la pression sur un écosystème déjà à bout de souffle.

Des études scientifiques montrent qu’un enfant né dans une société industrialisée a une empreinte écologique colossale. Les choix individuels, tels que réduire sa consommation ou adopter des pratiques durables, ne suffisent pas à compenser l’impact global de l’augmentation démographique. En ce sens, limiter les naissances demeure l’un des moyens les plus efficaces pour préserver l’environnement et atténuer les changements climatiques.

De plus, même si le nombre actuel d’humains sur la planète cessait d’augmenter, le rééquilibrage du pouvoir d’achat à l’échelle mondiale — en particulier avec l’élévation du niveau de vie dans les pays en développement — entraînerait une augmentation significative de la pollution et des problèmes climatiques.

Un déséquilibre social et économique

La surpopulation n’affecte pas seulement la planète : elle exacerbe également les inégalités sociales et économiques. Dans de nombreuses régions du monde, la densité de population dépasse déjà les capacités locales à fournir des services essentiels tels que l’éducation, la santé et l’alimentation — des services fondamentaux pour la survie et qui sont dus. En effet, si procréer, c’est donner la vie, alors cet essentiel de survie doit également être offert. Car ce qui est dû et n’est pas donné s’apparente à un vol. Cette pression entraîne des conflits pour l’accès aux ressources, des migrations forcées, et une aggravation des inégalités.

Le natalisme, en ignorant ces réalités, promeut un modèle économique insoutenable. Contrairement à l’idéologie dominante, selon laquelle une population croissante serait synonyme de prospérité, l’histoire récente démontre que l’augmentation démographique aggrave les crises humanitaires et fragilise les systèmes sociaux.

Une perpétuation des déséquilibres systémiques

Le natalisme s’appuie souvent sur des arguments culturels ou religieux pour justifier la procréation. Ces récits, qu’ils soient fondés sur la foi, la tradition ou des impératifs économiques, servent souvent à dissimuler des inégalités structurelles. Dans de nombreuses sociétés, la pression à procréer repose principalement sur les femmes, renforçant leur rôle traditionnel de reproductrices au détriment de leur autonomie. Bien qu’elles jouent un rôle essentiel dans la survie de l’espèce, les femmes ne disposent pas d’un pouvoir proportionnel à cette responsabilité.

L’antinatalisme, en questionnant ces normes, ouvre une réflexion critique sur la manière dont nos sociétés perçoivent la famille, la parentalité, et le rôle des individus. Il propose une émancipation collective face aux dogmes qui perpétuent ces systèmes injustes.

Troisième partie : Une éthique antinataliste pour un avenir soutenable

Loin d’être une négation de l’humanité, l’antinatalisme est une philosophie de la responsabilité. Il ne s’agit pas d’un rejet de la vie, mais d’un appel à limiter la souffrance et à préserver les ressources pour ceux qui existent déjà. En adoptant une posture antinataliste, nous affirmons que l’acte de procréer doit être replacé dans un cadre éthique et rationnel, où ses conséquences sont pleinement prises en compte.

L’antinatalisme propose un nouveau contrat social, basé sur :

  • La valorisation de l’existant : Plutôt que de créer de nouvelles vies, investissons dans l’amélioration des conditions de vie des individus existants.

  • La reconnaissance des limites planétaires : La préservation de la planète doit primer sur la croissance démographique.

  • Le respect de l’autonomie individuelle : Libérons les individus des injonctions à procréer, en reconnaissant le droit de refuser la parentalité sans stigmatisation.

Quatrième partie : Invitation à exister et antinatalisme, un paradoxe?

L’invitation à exister est une notion subtile et profondément significative lorsqu’elle est mise en perspective avec l’antinatalisme et les principes d’éthique. Contrairement à la contrainte d'existence, qui impose la vie à un être sans son consentement, l'invitation à exister peut être envisagée comme une approche idéalisée de la procréation, où l’acte de donner la vie serait conditionné par une réflexion approfondie sur la légitimité de cette action et ses conséquences pour l’être à naître.

        Une notion porteuse d’éthique

Inviter à exister implique une reconnaissance implicite de la liberté fondamentale : celle d’accepter ou non l’existence. Cependant, ce principe se heurte à une limite évidente, puisque tout être humain est plongé dans la vie sans avoir eu la possibilité d’y consentir. Cette tension souligne l’impossibilité d’une véritable invitation dans le cadre de la procréation : il n’y a ni choix ni acceptation possible pour celui qui vient au monde. Ce constat renforce le caractère problématique de tout acte procréatif, même lorsqu’il se prétend bienveillant.

        Un concept à reconsidérer

Dans les récits sociaux ou religieux, l’idée d’inviter à exister est souvent associée à des motivations idéales : offrir une vie meilleure, transmettre un héritage culturel ou émotionnel, ou participer à un projet collectif. Cependant, une telle "invitation" masque souvent des impératifs inconscients : besoins affectifs des parents, pressions sociales, ou injonctions à perpétuer une lignée ou une tradition. Dans ce contexte, l’invitation devient un leurre, puisque l’enfant est conçu non pour lui-même, mais pour répondre aux attentes des autres.

        L'invitation à exister et l’innocence d’exister

Une invitation authentique respecterait l’innocence d’exister, c’est-à-dire la pureté ontologique de l’individu qui, n’ayant pas demandé à naître, ne devrait pas porter la responsabilité des choix de ceux qui l’ont fait naître. Cela soulève une contradiction fondamentale : comment inviter véritablement à exister sans imposer une existence, avec ses souffrances et ses contraintes, à un être innocent et non-consentant ?

        Un idéal utopique ou un paradoxe à surmonter

En définitive, l'invitation à exister, si séduisante qu’elle paraisse, est un concept éthique qui reste fondamentalement irréalisable. L’antinatalisme pousse cette réflexion plus loin : si l’invitation ne peut être authentique ni respectueuse de l’innocence d’exister, alors peut-être est-il préférable de s’abstenir de procréer. Ainsi, ce concept invite surtout à repenser notre responsabilité envers la vie, en orientant nos actions non vers la création de nouvelles existences, mais vers l’amélioration des conditions pour celles qui existent déjà.

L'invitation à exister, dans sa forme idéale, serait moins un appel à engendrer qu’un engagement à protéger, soutenir et valoriser l’existence actuelle.

Conclusion : L’urgence d’une prise de conscience antinataliste

Le natalisme, enraciné dans des traditions culturelles et des récits religieux, reste aveugle aux vérités fondamentales de l’existence : l’être humain n’a pas choisi de naître. L’antinatalisme, en revanche, reconnaît et place au cœur de sa réflexion la notion d’innocence d’exister, une réalité incontestable et universelle. Aucun individu, depuis le premier souffle jusqu’au dernier, n’est responsable d’avoir été placé dans un monde où il devra affronter souffrance, incertitude et mort. Dès lors, la responsabilité morale incombe entièrement aux fabricants de la vie : ceux qui choisissent de procréer.

Insister sur l’innocence d’exister revient à rappeler une vérité souvent éclipsée par le romantisme ou la mythologie nataliste : chaque vie humaine est un don imposé, un fardeau potentiel que l’être fabriqué devra porter sans jamais avoir été consulté. Procréer, c’est donc assumer le risque d’imposer des souffrances — parfois insoutenables — à un individu innocent, sans aucune garantie d’une existence heureuse ou épanouie. Par conséquent, si l’on valorise réellement la vie, la première preuve de respect envers l’humanité consiste à ne pas la fabriquer à la légère.

Cette innocence d’exister met également en lumière un paradoxe central du natalisme : en glorifiant la procréation, nous agissons souvent de manière irresponsable, en oubliant que chaque naissance est une décision dont les conséquences échappent totalement à ceux qui la prennent. Un choix aussi grave, aussi lourd de conséquences, devrait reposer sur des bases solides, rationnelles et éthiques — et non sur des désirs individuels ou des injonctions sociales.

En adoptant une posture antinataliste, nous ne nions pas la valeur de ceux qui existent, mais nous reconnaissons que protéger cette innocence d’exister est une forme d’amour et de compassion véritable. C’est un engagement à ne plus imposer, par choix ou par habitude, des vies qui devront subir un monde déjà marqué par des crises environnementales, sociales et existentielles.

Ainsi, le véritable respect de la vie passe par une limitation consciente et volontaire de la procréation. En cessant de fabriquer des individus à l’aveugle, nous réaffirmons l’idée que chaque être humain, dans son innocence fondamentale, mérite un monde où il n’est pas un rouage de souffrance imposée, mais un acteur libre et digne. L’antinatalisme n’est pas un rejet de l’humanité, mais une réconciliation avec une vérité essentielle : vivre est une expérience imposée, et l’acte de donner la vie ne devrait jamais se faire sans une prise en compte lucide et éthique de cette réalité.

En fin de compte, choisir de ne pas procréer n’est pas une négation de la vie, mais un acte de respect profond pour l’innocence d’exister. C’est une promesse de protéger la dignité des êtres qui peuplent déjà ce monde et une déclaration que nous pouvons, collectivement, faire mieux en prenant soin de l’existant plutôt qu’en ajoutant au fardeau de l’injustice existentielle.

Si l’on met en balance la souffrance psychologique des personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfant et les risques physiques qu’elles prennent pour en avoir, avec la souffrance de l’enfant qu’elles auraient pu mettre au monde, la comparaison est claire : l’enfant y perdra à coup sûr. 

Une fois qu’un être souffrant a été fabriqué, comment peut-on défaire la souffrance qu’il devra endurer ?

Fin – E. Berlherm (Mise en forme par l'outil ChatGPT 4.0)


lundi 9 décembre 2024

Pour une véritable Justice

Argument capital contre la peine de mort

et contre toutes les formes de peines

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

La peine de mort, comme toute forme de punition, repose sur des fondations philosophiques et éthiques profondément discutables, mais surtout absurdes. Elle ignore une vérité essentielle : nul n’a demandé à exister. Cette existence, imposée par des décisions extérieures – celles de nos fabricants, les parents, et de la société coresponsable – nous place dans un monde où tout, de notre corps à nos circonstances de vie, est déterminé sans notre consentement. Pourtant, ce qui est imposé ne peut être reproché. Punir des individus pour des actes rendus possibles uniquement par cette existence forcée relève d’une incohérence éthique majeure.

La procréation, en tant qu’acte de fabrication, illustre parfaitement cette problématique. Chaque naissance est une "fabrication à l’aveugle". Les parents décident de faire exister un être humain, souvent pour répondre à des besoins sociaux ou personnels, sans qu’aucune garantie ne puisse être donnée sur les caractéristiques physiques, intellectuelles ou émotionnelles de cet être. Pire encore, cette "fabrication" s’inscrit dans un monde lui-même imparfait, où les risques d’imperfections et de souffrances sont immenses. Et pourtant, ni les enfants fabriqués ni leurs fabricants, eux-mêmes conditionnés par une société imparfaite, ne peuvent être tenus pour responsables de cette situation. Comme le rappelle la biologie, les imperfections génétiques et les influences environnementales façonnent chaque individu de manière imprévisible et incontrôlable. La procréation, bien qu’inévitable pour perpétuer l’espèce, est une entreprise risquée, reflétant l’imperfection fondamentale de l’humanité et de l’univers.

L’innocence d’exister découle de ce constat. Dès la naissance, chaque individu est innocent non seulement de son existence, mais aussi des actes qu’il commet au cours de celle-ci. Nul ne choisit ses caractéristiques biologiques, son éducation, ou le cadre social dans lequel il évolue. Ces éléments, tous imposés, conditionnent nos pensées, nos choix et nos comportements. Ces idées trouvent un écho dans les recherches neuroscientifiques qui montrent que nos décisions sont largement influencées par des processus inconscients dans le cerveau, échappant au contrôle direct de notre volonté, qui elle-même est le résultat des mécanismes neuronaux.

De plus, les êtres humains vivent parce qu’ils sont composés de mille-milliards de cellules vivantes, chacune dotée d’une autonomie propre et entièrement ignorante de l’existence globale de l’organisme qu’elles constituent (notre cerveau fonctionne quasiment comme un blob - Physarum polycephalum). Ces cellules, à travers leurs interactions complexes et indépendantes, génèrent nos actions, nos pensées et nos émotions. Ce sont elles qui pilotent nos processus biologiques et mentaux, par leurs connexions elles réalisent notre mémoire et notre pensée donc également notre conscience, et cela de manière inconsciente et automatique. En réalité, ce que nous percevons comme une décision personnelle ou une pensée consciente est le produit émergent de mécanismes cellulaires et neuronaux qui échappent entièrement à notre contrôle. Ainsi, ce ne sont pas nos "choix libres", mais bien l'activité collective et autonome de ces cellules qui rendent possible notre existence et déterminent nos comportements. En pénalisant un être humain vous pénalisez mille-milliards de cellules vivantes innocentes d'exister, et dont la somme ne peut qu'être innocente, n'est-ce pas absurde ?

Punir une personne pour des actions qu’elle n’a pas fondamentalement contrôlées revient donc à nier cette réalité biologique et sociale. Le Code pénal devient, dans ce cadre, une absurdité.

La justice pénale actuelle repose sur des principes profondément contestables. D’une part, elle s’appuie sur une notion de responsabilité qui n’a aucun fondement. La société, en punissant, oublie qu’elle a fabriqué les individus qu’elle condamne, en les conditionnant et en les insérant dans un univers qu’ils n’ont pas choisi. Comme le stipule le principe du doute raisonnable en droit, toute incertitude scientifique, notamment sur le déterminisme ou l’ampleur du conditionnement, devrait profiter à l’accusé. D’autre part, la punition s’apparente souvent à une vengeance déguisée, vidée de tout objectif éducatif ou préventif. Elle aggrave les problèmes en alimentant un sentiment d’absurdité et de rejet chez les condamnés, qui ne peuvent accepter une société les traitant comme des esclaves ou des outils. En outre, la peine de mort, par son caractère irréversible, prive toute possibilité de réinsertion ou de réparation, tout en établissant la société comme juge suprême d’une existence qu’elle a pourtant contribué à façonner.

Il est temps d’abandonner ces pratiques punitives pour une justice véritablement humaniste. Une telle justice repose sur l’éducation et la prévention. La procréation, en tant qu’acte fondamental, doit être accompagnée d’une réflexion sur ses risques et sur la responsabilité collective envers les êtres fabriqués. La société doit reconnaitre que la procréation est à l’origine de tous les crimes, souffrances et iniquités, et s’assurer que les enfants fabriqués soient accueillis comme des invités, et non comme des serviteurs ou des "bouche-trou" sociaux. Par ailleurs, l’éducation doit devenir l’outil principal de prévention des comportements antisociaux, en enseignant des principes rationnels, éthiques et responsables dès le plus jeune âge. Une société éthique ne peut se contenter de réprimer les déviances qu’elle a elle-même contribué à engendrer ; elle doit accompagner, comprendre, et corriger. Prévenir, dès la procréation (mère de tous les crimes), vaut infiniment mieux que de soigner ou tenter de guérir les individus qui composent la société.

Je me dois d'insister encore une fois sur cette notion d'innocence d'exister permanente. La raison fondamentale pour laquelle la justice doit intégrer la notion d’innocence d’exister et abolir le Code pénal est que la société elle-même est à l’origine de notre existence. Elle nous a contraints à exister pour répondre à ses propres besoins, nous fabriquant tels que nous sommes, avec toutes les imperfections de ce processus. Notre fabrication, comme notre éducation, sont entièrement le produit de cette structure sociale, réellement 100%. Sans erreurs dans cette fabrication ou cette éducation, aucun individu ne commettrait de fautes au cours d’une existence qui, rappelons-le, lui a été imposée. L’existence n’a aucune utilité intrinsèque pour celui qui existe, ni avant, ni après sa durée. Une justice éthique doit respecter cette vérité fondamentale : l’innocence d’exister. En reconnaissant cette vérité, elle devra se réformer pour aligner ses principes sur une véritable humanité et une rationalité incontestable.

L’innocence d’exister est une vérité incontournable, une pierre angulaire pour repenser le système de justice. Les humains, contraints d’exister dans des conditions qu’ils n’ont ni choisies ni contrôlées, ne peuvent être tenus pour responsables de leurs actes. La société, en reconnaissant cette innocence permanente, qui n'est pas une idée religieuse, mais fondamentalement rationaliste et humaniste, doit cesser de punir pour adopter une approche fondée sur l’éducation, la prévention et l’accompagnement. Il ne s’agit pas seulement d’une réforme judiciaire, mais d’un changement de paradigme : les êtres humains doivent être invités à exister et à coopérer dans un cadre équitable, et non asservis pour aider une société imparfaite dans le but de l'améliorer et pas simplement de la pérenniser.

En somme, une justice éducative et humaniste, ancrée dans la reconnaissance de l’innocence d’exister, représente non seulement une nécessité éthique, mais aussi une voie vers une société plus équitable, où les individus sont enfin traités avec le respect et la dignité qu’ils méritent. Nous devrions tous être des invités sur la planète et traités comme tels.

Fin – E. Berlherm (aidé de l'outil informatique ChatGPT 4.0)


mercredi 4 décembre 2024

 DÉCLARATION D’AMSTERDAM 2022

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

Notes sur le traité d'Amsterdam 2022 de « Humanists International » : en gras le traité d'Amsterdam 2022, le lien vers la version originelle est dans la présentation, et en italique précédé des initiales E.B. (Émile Berlherm) mes remarques.

DÉCLARATION D’AMSTERDAM 2022

E.B. → La moindre faute de raisonnement conteste la validité du rationalisme sauf s'il est capable de se remettre en cause et s'il le fait à bon escient. Les humanistes, rationalistes par principe, n'ont pas tenu compte de l'initiation de notre existence : « Tout être humain existe parce que la vie lui a été imposée et qu'il a été construit tel qu'il est avec ses potentiels physique et intellectuel et qu'il ne peut donc être tenu responsable de quoi que ce soit dans un univers mécanique ''aresponsable''. »

E.B. → Je suis rationaliste et je n'ai donc nul besoin de me proclamer pour la réciprocité dans le « bien », de me déclarer humaniste ou athée, d'être pour la liberté, pour le bienêtre individuel, etc. Je le suis du simple fait de mon rationalisme, mais je dis pourquoi je me conduis et pense comme ceci ou cela, pourquoi la réciprocité, pourquoi il n'y a pas de dieu, pourquoi la liberté et le bienêtre de chacun et tous, etc. Le rationaliste tente de comprendre le monde et de se comprendre lui-même matériellement et donc mécaniquement. Il ne s'extrait pas de l'univers pour se voir autre chose que ce qu'il est.

E.B. → Connaitre un fait ou avoir un doute et ne pas le dire c'est mentir ou s'autocensurer, ce qui est la façon d'être d'un dictateur.

D.A. → Les croyances et les valeurs humanistes sont aussi anciennes que la civilisation et ont une histoire dans la plupart des sociétés du monde. L’humanisme moderne représente l’aboutissement de ces longues traditions de réflexion sur le sens et l’éthique, étant la source d’inspiration de nombreux grands penseurs, artistes et humanitaires mondiaux, et est étroitement lié à l’essor de la science moderne. En tant que mouvement humaniste à l’échelle mondial, nous cherchons à sensibiliser chacun à ces éléments essentiels de la vision humaniste du monde :

1. Les humanistes s’efforcent d’être éthiques

E.B. → La procréation n'est pas éthique, et elle est la mère de tous les crimes. Et s'il n'y a pas d'éthique initiale comment peut-elle régner par la suite ? Chacun peut réfléchir à ce dilemme existentiel, et chacun est en droit de le connaitre.

E.B. → Les faits doivent être respectés par tout rationaliste et puisque l'humaniste est rationaliste il doit les respecter. Le rationaliste dit les vérités (voir l'article sur la Vérité), ils ne les autocensurent pas. Chacun a le droit d'être juge de ces vérités, mais le rationaliste argumente clairement, et se remet en cause selon le principe rationaliste d'impossibilité d'avoir absolument raison.

D.A. → Nous reconnaissons que la moralité est inhérente à la condition humaine, fondée sur la capacité des êtres vivants à souffrir et à s’épanouir, motivée par les avantages d’aider et de ne pas nuire, rendue possible par la raison et la compassion, et n’ayant besoin d’aucune source extérieure à l’humanité.

E.B. → L'humanisme doit avoir une raison d'être, d'où cette déclaration, ce manifeste, mais il doit être basé sur des faits indiscutables. La contrainte d'existence, la mise devant le fait accompli de l'existence, donc l'innocence d'exister en permanence et l'innocence de nos actions qui en découle, dans un monde où la responsabilité a été inventée, sont des faits matériels, et même compréhensibles par la religion. Mais, dans cet univers qui est aresponsable, nous sommes nous-mêmes aresponsables et la notion d'innocence n'a pas lieu d'être pas plus que celle de justice, de culpabilité, ou de pénalité.

E.B. → la moralité n'est pas inhérente à la condition humaine, elle s'apprend. Tout notre système d'apprentissage est basé sur la mémoire (structures neuronales). La moralité est culturelle et dépend de l'imprégnation initiale, parentale et contenu culturel social de l'époque, et se renforce par apprentissage. Refuser d'admettre que la moralité ou l'éthique doivent impérativement s'apprendre conduit à produire une lacune importante dans le cerveau des enfants qui se perpétue chez l'adulte, d'où l'état du monde dans lequel nous vivons.

E.B. → La souffrance est inhérente à notre fabrication physique par nos parents. Elle permet à la société de nous contrôler et de nous enrôler de force dans son système de travail et de capitalisme. C'est une forme de chantage parental et social. Travailles si tu ne veux pas souffrir de faim de soif de froid et …. d'ostracisme !

E.B. → Tout être humain enrôlé de force (c'est le cas de chacun d'entre nous puisque nous avons été fabriqués par nos parents avec l'accord social et de presque toute l'humanité), dans une société quelconque a le droit de s'opposer à cet enrôlement, pas seulement en cessant d'exister s'il trouve cela opportun, mais en réclamant justice contre cet enrôlement forcé. Chaque être humain doit réclamer le « bienêtre » qui lui est dû de la naissance à la mort, sinon il est inutile de proclamer l'humain différent de l'animal, et d'avoir établi les droits humains.

E.B. → Tout être humain qui comprend les mécanismes mentaux des autres humains et que les notions de responsabilité et de libre arbitre sont erronées puisque nous avons été fabriqués et que l'univers et ses mécanismes sont « aresponsables » doit également comprendre que chacun, y compris ses propres parents, est dans le même cas que lui, et qu'il est donc inutile de vouloir se venger ou de réclamer justice, bien qu'il soit dans son droit de le faire.

D.A. → Nous proclamons la valeur et la dignité de l’individu et le droit de chaque être humain à la plus grande liberté possible et à un développement complet possible, compatible avec les droits d’autrui. À cette fin, nous soutenons la paix, la démocratie, l’État de droit et les droits humains universels.

E.B. → Tout être humain est éduqué sans son accord pendant sa jeunesse. Il doit apprendre la méthode rationaliste de réflexion, et donc être éduqué avec des informations neutres en tout domaine afin que puisse se forger une opinion indemne de partis pris.

E.B. → La contrainte d'existence est le contraire de la liberté, les libertés de nos vies sont donc factices.

E.B. → La démocratie est un pouvoir. Elle contraint donc les libertés. Il y a mieux que la démocratie, il faut chercher et trouver. La quantité d'humains sur Terre implique la multiplicité des lois, donc des contraintes donc des réductions de libertés croissantes. La croyance (et non la foi) est l'opposé du rationalisme, elle n'est pas une fonction mentale humaniste. La religion est de la manipulation mentale, elle n'est pas humaniste ni rationaliste. Le capitalisme est de l'esclavage, il n'est pas humaniste ni rationaliste. Les capitalismes d'État, religieux et individuel, imposent aux humains leurs conduites journalières ; ce n'est pas de la liberté. L'invention du libre arbitre profite aux gouvernements, aux capitalistes, et aux religieux, car sans lui la notion de « mérite » n'a aucun sens, et cela mettrait à mal leur statut dans la hiérarchie et leur salaire souvent faramineux.

E.B. → Voir « Les Droits de la Personne - 2022. »

D.A. → Nous rejetons toutes les formes de racisme et de préjugés ainsi que les injustices qu’ils engendrent. Nous cherchons plutôt à promouvoir l’épanouissement et la camaraderie de l’humanité dans toute sa diversité et son individualité.

E.B. → Il n'y a pas de racisme puisqu'il n'y a pas de races. Il y a simplement de l'irrationalité due à la grande complexité de l'intellect humain et aux grandes différences d'apprentissage entre humains impossibles à « formater » uniformément. Nous naissons vierges de toutes fonctionnalités culturelles et toutes connaissances culturelles. Nous ne sommes ni responsables de l'inné ni responsables de l'acquis par le moyen de l'inné dans un milieu imposé (dont l'ensemble des connaissances sont imposées). C'est-à-dire de ce que nous apprenons à l'aide d'un système construit par d'autres dans un système imposé par d'autres. Ainsi que des modifications de l'inné dans le système dans lequel nous avons été intégrés sans notre accord préalable... impossible à obtenir évidemment.

E.B. → Fraternité et réciprocité. Le terme « Société » signifiant composé d'associés, pourquoi sommes-nous concurrents ? Personne n'a jamais signé le moindre contrat social. Le terme société humaine ne correspond pas à celui de société animale.

D.A. → Nous soutenons que la liberté personnelle doit être associée à une responsabilité envers la société. Une personne libre a des devoirs envers les autres, et nous estimons qu’il est de notre devoir de prendre en considération l’ensemble de l’humanité, y compris les générations futures, et, au-delà, envers tous les êtres sensibles.

E.B. → Nous ne naissons pas librement et toutes nos fonctions physiques et mentales sont limitées et non libres, donc toutes les prétentions à la liberté sont des manœuvres ou manipulations du système qui s'est instauré au cours des temps. Ceux qui ont compris la manœuvre, mais la réalisent malgré tout, sont des manipulateurs ou des menteurs, œuvre d'un dictateur. Ceux qui s'autocensurent sont des complices de la dictature.

E.B. → Ce paragraphe oubli que nous avons été contraints d'exister, mis devant le fait accompli de l'existence, et oubli tous les handicaps de naissances et suivants et les problèmes de la vie, l'acceptation de la vieillesse et de la mort. Rien au monde ne justifie que nous acceptions notre sort comme un mouton ou comme un tigre. Rien au monde ne justifie que nous acceptions d'avoir à subir les lois sociales, la hiérarchie sociale, etc. Personne n'a jamais signé le moindre contrat social.

E.B. → Personne ne doit rien à une société qui est coresponsable de notre existence. Nous sommes fabriqués par nos parents avec l'accord implicite de la société et l'aide sociale à notre construction. La seule redevance envers parents et sociétés est une redevance relative par comparaison avec les autres sociétés, mais fortement sujette à caution puisque nous avons été imprégnés par eux dès la naissance  : « nous aurions pu être traités plus mal », ce qui n'est pas vraiment une justification à nos devoirs envers eux.

D.A. → Nous reconnaissons que nous faisons partie de la nature et acceptons notre responsabilité quant à l’impact que nous avons sur le reste du monde naturel.

E.B. → L'artificiel est inclus dans le naturel.

E.B. → « La responsabilité d'un élément de la nature sur la nature n'a pas de sens. La nature ne se contredit pas. Notre univers visible matériel passe de bigbang à bigcrunch dans un cycle permanent ; il n'y a pas d'autre façon de comprendre l'univers. »

E.B. → Nous n'avons de responsabilité que si la notion de responsabilité, juridiquement parlant, est valide. Le terme de responsabilité signifie sans doute, dans le cas employé, cause, ou quelque chose dans ce sens, or nous ne sommes ni responsable ni la cause dans un continuum matériel et mécanique, mais nous avons un impact sur la nature et donc sur nous-mêmes en retour. Dans le cas de l'impact sur la nature, de notre existence, c'est un fait nous avons un impact, mais nous sommes des êtres naturels. Les fourmis ont un impact sur la nature, les volcans ont un impact sur la nature. Les humains ont un impact sur la nature. Mais tout est naturel. Nous sommes des êtres naturels, et notre fonctionnement est naturel. Le problème est le malêtre que notre fonctionnement induit sur nous-mêmes rétroactivement. Nous sommes en trop grande quantité sur Terre pour que cela n'ait pas un impact sur l'équilibre qui nous permettrait de vivre sainement (mais inutilement).

D.A. → 2. Les humanistes s’efforcent d’être rationnels

E.B. → le rationaliste s'efforce d'être rationnel pour les choses essentielles, c'est un humaniste de fait. L'humaniste n'est pas forcément rationaliste ou rationnel, mais devrait l'être. (Voir l'article sur le rationalisme.)

D.A. → Nous sommes convaincus que les solutions aux problèmes du monde résident dans la raison et l’action humaines. Nous préconisons l’application de la science et la liberté d’investigation de ces problèmes, en nous rappelant que si la science fournit les moyens, les valeurs humaines doivent définir les fins. Nous cherchons à utiliser la science et la technologie pour améliorer le bienêtre humain, et jamais de manière insensible ou destructrice.

E.B. → Il ne s'agit pas vraiment d'être convaincu, puisque la conviction est de la croyance. Il s'agit de savoir dans la mesure du possible et de se remettre en cause si nécessaire. Il faut peser le pour et le contre. Un rationaliste ne peut pas plus utiliser le verbe convaincre que le verbe croire.

E.B. → Comprendre comment l'apprentissage influe sur notre comportement rétroactivement est l'essence même du système éducatif. Le déterminisme de l'univers, donc de nous-mêmes, fera que l'humanité comprendra ou pas, et que son comportement sera adéquat ou pas. La compréhension de ce qu'il y a faire induit un comportement à peu près correct.

E.B. → La science c'est le savoir, ce n'est pas seulement le fait du scientifique qui n'est d'ailleurs qu'un humain comme les autres. La science est expérimentable en permanence et peut se vérifier à tout moment par n'importe qui voulant s'assurer d'un fait. Une théorie reste une théorie même si la probabilité est grande de sa validité, et le mot théorie doit lui être constamment attaché ; exp. : La théorie du bigbang – personne ne peut remonter le temps pour aller vérifier cette théorie. Nous pouvons tous vérifier la théorie de l'évolution qui n'est plus une théorie (l'évolution implique que la notion d'espèce n'a pas de sens à long terme).

D.A. → 3. Les humanistes s’efforcent de s’épanouir dans leur vie

Nous valorisons toutes les sources de joie et d’épanouissement individuels qui ne nuisent à aucun autre, et nous croyons que le développement personnel à travers la culture d’une vie créative et éthique est une entreprise de toute une vie.

E.B. → Puisqu'on nous a contraints d'exister, autant vivre dans le bienêtre la vie qui nous a été imposée, et que ceux qui nous ont contraints et leurs associés se souviennent de ça et mettent tout en œuvre pour que la vie soit aussi belle que possible pour tous les associés humains, c'est-à-dire l'ensemble de l'humanité. Le bienêtre signifie que la vie de la personne doit être aussi belle et bonne que possible, aussi longue que possible, indemne d'incidents et d'accidents et aussi passionnante que possible, et c'est à chaque personne de juger de cet intérêt et de la qualité du bienêtre accordé par la société sur la planète ou ailleurs. Une vie sans certitude du potentiel de bienêtre ne doit pas être donnée. Personne ne devrait juger de ce qu'un autre que lui-même pensera de l'existence, sinon c'est qu'il est sûr de pouvoir manœuvrer cette personne pour lui faire prendre des vessies pour des lanternes... facile à réaliser par imprégnation dès la conception puis la naissance.

D.A. → Nous chérissons donc la créativité et l’imagination artistiques et reconnaissons le pouvoir transformateur de la littérature, de la musique et des arts visuels et du spectacle. Nous chérissons la beauté du monde naturel et son potentiel d’émerveillement, de respect et de tranquillité. Nous apprécions l’effort individuel et collectif dans le cadre de l’activité physique et les possibilités qu’il offre en matière de camaraderie et de réussite. Nous apprécions la quête de la connaissance et l’humilité, la sagesse et la perspicacité qu’elle confère.

E.B. → Une société peut être composée uniquement de paysans, mais une société sans paysan ne peut exister sauf de robotiser totalement l'agriculture et l'élevage et la distribution alimentaire ; ou encore si la quantité d'humains sur la planète est si faible que la nature fournit gracieusement la nourriture sans avoir à travailler ou combattre pour l'utiliser. Idem pour tout ce qui consiste à se protéger des éléments naturels, froid, chaud, etc. Tant qu'il y aura des obligations, ou bien tout le monde fait des corvées agricoles ou bien l'égalité ne sera jamais respectée. Personne ne peut prétendre que le travail qu'il effectue est supérieur à celui d'une autre personne, car une vie vaut une vie, une minute d'une vie vaut une minute de la vie de n'importe quelle autre personne.

E.B. → La beauté est relative. Certains aiment la « nature » d'autres la détestent. Certains aiment les déserts, d'autres la glace, d'autres la jungle, d'autres le monde civilisé, etc. Certains aiment Picasso, d'autres Véronèse.

E.B. → Je travaille mieux tout seul. Je préfère la solitude en montagne que la collectivité bruyante et le brouhaha qui parasite la pensée, qui manipule et qui produit un bruit de fond commun insipide ; la foule mugit comme un acouphène permanent dans le cerveau.

D.A. → 4. L’humanisme répond à la demande répandue d’une source de sens et d’objectif qui offre une alternative à la religion dogmatique, au nationalisme autoritaire, au sectarisme tribal et au nihilisme égoïste.

E.B. → La vie (autant qu'on puisse définir de quoi l'on parle) comme l'univers n'ont pas de sens, c'est un ensemble mécanique matériel qui existe sans aucun sens. Et même s'ils en avaient, leur sens n'est pas le mien, et personne ne peut m'imposer par avance de devoir donner un sens à ce qui m'a été imposé. (Voir l'article sur le sens de la vie.)

E.B. → L'humanisme ne donne pas un sens à la vie, il est une notion qui permet de se conduire correctement malgré la difficulté d'admettre qu'on nous a imposé l'existence et qu'ensuite on nous demande d'accepter le fait accompli de notre intégration forcée au monde dans le but de servir la société ou les idées de ceux qui nous ont imposé l'existence ; ce qui n'est pas éthique en soi. Mais le rationalisme est préférable, car il faut d'abord raisonner avant d'être un réel humaniste. Être humaniste par conviction ou émotion n'est pas rationnel et donc pas rationaliste.

E.B. → L'humanisme en tant que but au service des autres ne peut pas être une fin en soi, car il suffit de ne plus procréer pour résoudre les problèmes humains. Et devoir à la fois résoudre les problèmes humains et procréer pour ensuite dire à l'enfant qu'il est là pour résoudre les problèmes créés par l'existence humaine, est un cercle vicieux absurde. On ne peut fabriquer des personnes que l'on ajoute à la société pour résoudre les problèmes de la société, problèmes qui n'existeraient pas sans les humains qui la composent. On ne pérennise pas une société pour défendre une société d'une autre société qui a les mêmes problèmes de confrontation avec les autres sociétés, alors que sans frontières sociales le monde n'aurait qu'à s'occuper des problèmes posés par la nature.

E.B. → Le rationalisme n'est pas fondamental ou extrémiste, il est simplement une façon de penser, comme une équation en soi, si une chose est vérifiée elle doit être dite et distribuée.

E.B. → Le nihilisme n'est pas égoïste si son but est de supprimer la souffrance. La nature est nihiliste par son fonctionnement, car après le bigbang viendra le bigcrunch. Et avant le bigcrunch le soleil anéantira le système, puis le trou noir avalera toutes les étoiles et planètes, mais peut-être qu'avant ce sera un météorite géant, ou des tremblements de terre, ou un volcan, ou l'humanité en tant que cancer de l'écorce terrestre. La procréation est la mère de tous les crimes et ne peut être éthique. La vie n'est pas éthique, l'univers et sa nature ne s'intéressent pas à l'éthique, puisque la vie mange la vie.

D.A. → Même si nous pensons que l’engagement en faveur du bienêtre humain n’a pas d’âge, nos opinions particulières ne sont pas fondées sur des révélations fixées pour toujours. Les humanistes reconnaissent que personne n’est infaillible ou omniscient et que la connaissance du monde et de l’humanité ne peut s’acquérir que par un processus continu pour observer, apprendre et repenser.

E.B. → Je propose l'innocence d'exister en permanence qui est un fait selon le sens donné par la société du mot responsabilité. Donc la suppression de la notion de pénalité. Et je propose que les humains quand on veut les fabriquer et si on ose encore les fabriquer, soient considérés comme des invités par tous les autres humains préexistants. Si l'on annule la notion de responsabilité qui n'a pas de sens dans l'absolu scientifique rationaliste, la notion d'innocence n'a plus de raison d'être ainsi que celle de culpabilité et pénalité, mais celle d'invitation reste. Notre cerveau continue de fonctionner comme il fonctionne même si nous admettons que l'univers est déterministe. Notre ressenti du monde est le même.

D.A. → Pour ces raisons, nous ne cherchons ni à éviter un examen minutieux, ni à imposer notre point de vue à l’humanité tout entière. Au contraire, nous nous engageons en faveur d’une expression et d’un échange sans entraves d’idées et cherchons à coopérer avec des personnes de croyances différentes qui partagent nos valeurs, le tout dans le but de construire un monde meilleur.

E.B. → Les croyants seront bloqués par la discussion sur le déterminisme et le libre arbitre, ainsi que d'autres dogmes. Il est possible qu'ils parviennent à comprendre que la contrainte d'existence implique l'innocence d'exister en permanence. Mais il faut savoir que l'innocence d'exister sera presque aussi dure à avaler pour eux que l'absence de libre arbitre, car comme pour le libre arbitre ils comprendront vite que l'innocence d'exister implique qu'il ne peut y avoir de dieu colérique ou pas.

D.A. → Nous sommes convaincus que l’humanité a le potentiel pour résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée, grâce au libre examen, à la science, à la sympathie et à l’imagination, afin de promouvoir la paix et l’épanouissement de l’humanité.

E.B. → Si un grand nombre d'humains sont déjà rationalistes, rien n'interdit de penser que l'humanité puisse se sortir de la violence, mais exister pour quoi faire? Ma question reste valable : pourquoi diable m'avez-vous foutu au monde, est-ce pour résoudre des problèmes que vous auriez pu éviter en ne mettant personne au monde ? Pourquoi m'imposer des problèmes existentiels ? Commencez par résoudre les vôtres avant d'impliquer d'autres innocents. Nettoyez la poubelle Terre avant d'y installer mon berceau. Faites vos enfants aux paradis... mais il aura toujours le droit de vous tancer vertement de ne pas lui avoir demandé son avis avant de lui imposer l'existence...

D.A. → Nous appelons tous ceux qui partagent ces convictions à nous rejoindre dans cette entreprise.

E.B. → Je fais ma part … de colibri.

E.B. → Imposer la vie à une personne c'est faire infiniment plus que simplement lui imposer votre opinion sur l'existence, et pourtant un humaniste est pour la liberté de pensée !

E.B. → Religion : il y a plus de mérite a se conduire bien sans raison, qu'à se conduire bien pour obtenir quelque chose, comme obtenir le paradis et craindre dieux, diables et enfer. Conclusion : ne croyez pas, raisonnez toujours, soyez rationaliste, n'imaginez même pas que le paradis puisse exister, sinon vous êtes perdant dans la course à la terre (landrun) du western paradisiaque.

Fin – E. Berlherm


Lien vers l'article sur la Vérité → http://chandicapant.blogspot.fr/2016/07/la-verite-et-lobligation-dexister.html

Lien vers l'article sur le Rationalisme → http://chandicapant.blogspot.fr/2016/05/le-rationalisme-et-lobligation-dexister.html

Lien vers l'article sur le Sens de la Vie  https://youtu.be/n1IDKWNyXYQ

Lien vers l'article « Les droits de la personne - 2022 » → https://societeshumaines.blogspot.com/2022/11/droits-de-la-personne-2022.html