mercredi 4 décembre 2024

 DÉCLARATION D’AMSTERDAM 2022

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

Notes sur le traité d'Amsterdam 2022 de « Humanists International » : en gras le traité d'Amsterdam 2022, le lien vers la version originelle est dans la présentation, et en italique précédé des initiales E.B. (Émile Berlherm) mes remarques.

DÉCLARATION D’AMSTERDAM 2022

E.B. → La moindre faute de raisonnement conteste la validité du rationalisme sauf s'il est capable de se remettre en cause et s'il le fait à bon escient. Les humanistes, rationalistes par principe, n'ont pas tenu compte de l'initiation de notre existence : « Tout être humain existe parce que la vie lui a été imposée et qu'il a été construit tel qu'il est avec ses potentiels physique et intellectuel et qu'il ne peut donc être tenu responsable de quoi que ce soit dans un univers mécanique ''aresponsable''. »

E.B. → Je suis rationaliste et je n'ai donc nul besoin de me proclamer pour la réciprocité dans le « bien », de me déclarer humaniste ou athée, d'être pour la liberté, pour le bienêtre individuel, etc. Je le suis du simple fait de mon rationalisme, mais je dis pourquoi je me conduis et pense comme ceci ou cela, pourquoi la réciprocité, pourquoi il n'y a pas de dieu, pourquoi la liberté et le bienêtre de chacun et tous, etc. Le rationaliste tente de comprendre le monde et de se comprendre lui-même matériellement et donc mécaniquement. Il ne s'extrait pas de l'univers pour se voir autre chose que ce qu'il est.

E.B. → Connaitre un fait ou avoir un doute et ne pas le dire c'est mentir ou s'autocensurer, ce qui est la façon d'être d'un dictateur.

D.A. → Les croyances et les valeurs humanistes sont aussi anciennes que la civilisation et ont une histoire dans la plupart des sociétés du monde. L’humanisme moderne représente l’aboutissement de ces longues traditions de réflexion sur le sens et l’éthique, étant la source d’inspiration de nombreux grands penseurs, artistes et humanitaires mondiaux, et est étroitement lié à l’essor de la science moderne. En tant que mouvement humaniste à l’échelle mondial, nous cherchons à sensibiliser chacun à ces éléments essentiels de la vision humaniste du monde :

1. Les humanistes s’efforcent d’être éthiques

E.B. → La procréation n'est pas éthique, et elle est la mère de tous les crimes. Et s'il n'y a pas d'éthique initiale comment peut-elle régner par la suite ? Chacun peut réfléchir à ce dilemme existentiel, et chacun est en droit de le connaitre.

E.B. → Les faits doivent être respectés par tout rationaliste et puisque l'humaniste est rationaliste il doit les respecter. Le rationaliste dit les vérités (voir l'article sur la Vérité), ils ne les autocensurent pas. Chacun a le droit d'être juge de ces vérités, mais le rationaliste argumente clairement, et se remet en cause selon le principe rationaliste d'impossibilité d'avoir absolument raison.

D.A. → Nous reconnaissons que la moralité est inhérente à la condition humaine, fondée sur la capacité des êtres vivants à souffrir et à s’épanouir, motivée par les avantages d’aider et de ne pas nuire, rendue possible par la raison et la compassion, et n’ayant besoin d’aucune source extérieure à l’humanité.

E.B. → L'humanisme doit avoir une raison d'être, d'où cette déclaration, ce manifeste, mais il doit être basé sur des faits indiscutables. La contrainte d'existence, la mise devant le fait accompli de l'existence, donc l'innocence d'exister en permanence et l'innocence de nos actions qui en découle, dans un monde où la responsabilité a été inventée, sont des faits matériels, et même compréhensibles par la religion. Mais, dans cet univers qui est aresponsable, nous sommes nous-mêmes aresponsables et la notion d'innocence n'a pas lieu d'être pas plus que celle de justice, de culpabilité, ou de pénalité.

E.B. → la moralité n'est pas inhérente à la condition humaine, elle s'apprend. Tout notre système d'apprentissage est basé sur la mémoire (structures neuronales). La moralité est culturelle et dépend de l'imprégnation initiale, parentale et contenu culturel social de l'époque, et se renforce par apprentissage. Refuser d'admettre que la moralité ou l'éthique doivent impérativement s'apprendre conduit à produire une lacune importante dans le cerveau des enfants qui se perpétue chez l'adulte, d'où l'état du monde dans lequel nous vivons.

E.B. → La souffrance est inhérente à notre fabrication physique par nos parents. Elle permet à la société de nous contrôler et de nous enrôler de force dans son système de travail et de capitalisme. C'est une forme de chantage parental et social. Travailles si tu ne veux pas souffrir de faim de soif de froid et …. d'ostracisme !

E.B. → Tout être humain enrôlé de force (c'est le cas de chacun d'entre nous puisque nous avons été fabriqués par nos parents avec l'accord social et de presque toute l'humanité), dans une société quelconque a le droit de s'opposer à cet enrôlement, pas seulement en cessant d'exister s'il trouve cela opportun, mais en réclamant justice contre cet enrôlement forcé. Chaque être humain doit réclamer le « bienêtre » qui lui est dû de la naissance à la mort, sinon il est inutile de proclamer l'humain différent de l'animal, et d'avoir établi les droits humains.

E.B. → Tout être humain qui comprend les mécanismes mentaux des autres humains et que les notions de responsabilité et de libre arbitre sont erronées puisque nous avons été fabriqués et que l'univers et ses mécanismes sont « aresponsables » doit également comprendre que chacun, y compris ses propres parents, est dans le même cas que lui, et qu'il est donc inutile de vouloir se venger ou de réclamer justice, bien qu'il soit dans son droit de le faire.

D.A. → Nous proclamons la valeur et la dignité de l’individu et le droit de chaque être humain à la plus grande liberté possible et à un développement complet possible, compatible avec les droits d’autrui. À cette fin, nous soutenons la paix, la démocratie, l’État de droit et les droits humains universels.

E.B. → Tout être humain est éduqué sans son accord pendant sa jeunesse. Il doit apprendre la méthode rationaliste de réflexion, et donc être éduqué avec des informations neutres en tout domaine afin que puisse se forger une opinion indemne de partis pris.

E.B. → La contrainte d'existence est le contraire de la liberté, les libertés de nos vies sont donc factices.

E.B. → La démocratie est un pouvoir. Elle contraint donc les libertés. Il y a mieux que la démocratie, il faut chercher et trouver. La quantité d'humains sur Terre implique la multiplicité des lois, donc des contraintes donc des réductions de libertés croissantes. La croyance (et non la foi) est l'opposé du rationalisme, elle n'est pas une fonction mentale humaniste. La religion est de la manipulation mentale, elle n'est pas humaniste ni rationaliste. Le capitalisme est de l'esclavage, il n'est pas humaniste ni rationaliste. Les capitalismes d'État, religieux et individuel, imposent aux humains leurs conduites journalières ; ce n'est pas de la liberté. L'invention du libre arbitre profite aux gouvernements, aux capitalistes, et aux religieux, car sans lui la notion de « mérite » n'a aucun sens, et cela mettrait à mal leur statut dans la hiérarchie et leur salaire souvent faramineux.

E.B. → Voir « Les Droits de la Personne - 2022. »

D.A. → Nous rejetons toutes les formes de racisme et de préjugés ainsi que les injustices qu’ils engendrent. Nous cherchons plutôt à promouvoir l’épanouissement et la camaraderie de l’humanité dans toute sa diversité et son individualité.

E.B. → Il n'y a pas de racisme puisqu'il n'y a pas de races. Il y a simplement de l'irrationalité due à la grande complexité de l'intellect humain et aux grandes différences d'apprentissage entre humains impossibles à « formater » uniformément. Nous naissons vierges de toutes fonctionnalités culturelles et toutes connaissances culturelles. Nous ne sommes ni responsables de l'inné ni responsables de l'acquis par le moyen de l'inné dans un milieu imposé (dont l'ensemble des connaissances sont imposées). C'est-à-dire de ce que nous apprenons à l'aide d'un système construit par d'autres dans un système imposé par d'autres. Ainsi que des modifications de l'inné dans le système dans lequel nous avons été intégrés sans notre accord préalable... impossible à obtenir évidemment.

E.B. → Fraternité et réciprocité. Le terme « Société » signifiant composé d'associés, pourquoi sommes-nous concurrents ? Personne n'a jamais signé le moindre contrat social. Le terme société humaine ne correspond pas à celui de société animale.

D.A. → Nous soutenons que la liberté personnelle doit être associée à une responsabilité envers la société. Une personne libre a des devoirs envers les autres, et nous estimons qu’il est de notre devoir de prendre en considération l’ensemble de l’humanité, y compris les générations futures, et, au-delà, envers tous les êtres sensibles.

E.B. → Nous ne naissons pas librement et toutes nos fonctions physiques et mentales sont limitées et non libres, donc toutes les prétentions à la liberté sont des manœuvres ou manipulations du système qui s'est instauré au cours des temps. Ceux qui ont compris la manœuvre, mais la réalisent malgré tout, sont des manipulateurs ou des menteurs, œuvre d'un dictateur. Ceux qui s'autocensurent sont des complices de la dictature.

E.B. → Ce paragraphe oubli que nous avons été contraints d'exister, mis devant le fait accompli de l'existence, et oubli tous les handicaps de naissances et suivants et les problèmes de la vie, l'acceptation de la vieillesse et de la mort. Rien au monde ne justifie que nous acceptions notre sort comme un mouton ou comme un tigre. Rien au monde ne justifie que nous acceptions d'avoir à subir les lois sociales, la hiérarchie sociale, etc. Personne n'a jamais signé le moindre contrat social.

E.B. → Personne ne doit rien à une société qui est coresponsable de notre existence. Nous sommes fabriqués par nos parents avec l'accord implicite de la société et l'aide sociale à notre construction. La seule redevance envers parents et sociétés est une redevance relative par comparaison avec les autres sociétés, mais fortement sujette à caution puisque nous avons été imprégnés par eux dès la naissance  : « nous aurions pu être traités plus mal », ce qui n'est pas vraiment une justification à nos devoirs envers eux.

D.A. → Nous reconnaissons que nous faisons partie de la nature et acceptons notre responsabilité quant à l’impact que nous avons sur le reste du monde naturel.

E.B. → L'artificiel est inclus dans le naturel.

E.B. → « La responsabilité d'un élément de la nature sur la nature n'a pas de sens. La nature ne se contredit pas. Notre univers visible matériel passe de bigbang à bigcrunch dans un cycle permanent ; il n'y a pas d'autre façon de comprendre l'univers. »

E.B. → Nous n'avons de responsabilité que si la notion de responsabilité, juridiquement parlant, est valide. Le terme de responsabilité signifie sans doute, dans le cas employé, cause, ou quelque chose dans ce sens, or nous ne sommes ni responsable ni la cause dans un continuum matériel et mécanique, mais nous avons un impact sur la nature et donc sur nous-mêmes en retour. Dans le cas de l'impact sur la nature, de notre existence, c'est un fait nous avons un impact, mais nous sommes des êtres naturels. Les fourmis ont un impact sur la nature, les volcans ont un impact sur la nature. Les humains ont un impact sur la nature. Mais tout est naturel. Nous sommes des êtres naturels, et notre fonctionnement est naturel. Le problème est le malêtre que notre fonctionnement induit sur nous-mêmes rétroactivement. Nous sommes en trop grande quantité sur Terre pour que cela n'ait pas un impact sur l'équilibre qui nous permettrait de vivre sainement (mais inutilement).

D.A. → 2. Les humanistes s’efforcent d’être rationnels

E.B. → le rationaliste s'efforce d'être rationnel pour les choses essentielles, c'est un humaniste de fait. L'humaniste n'est pas forcément rationaliste ou rationnel, mais devrait l'être. (Voir l'article sur le rationalisme.)

D.A. → Nous sommes convaincus que les solutions aux problèmes du monde résident dans la raison et l’action humaines. Nous préconisons l’application de la science et la liberté d’investigation de ces problèmes, en nous rappelant que si la science fournit les moyens, les valeurs humaines doivent définir les fins. Nous cherchons à utiliser la science et la technologie pour améliorer le bienêtre humain, et jamais de manière insensible ou destructrice.

E.B. → Il ne s'agit pas vraiment d'être convaincu, puisque la conviction est de la croyance. Il s'agit de savoir dans la mesure du possible et de se remettre en cause si nécessaire. Il faut peser le pour et le contre. Un rationaliste ne peut pas plus utiliser le verbe convaincre que le verbe croire.

E.B. → Comprendre comment l'apprentissage influe sur notre comportement rétroactivement est l'essence même du système éducatif. Le déterminisme de l'univers, donc de nous-mêmes, fera que l'humanité comprendra ou pas, et que son comportement sera adéquat ou pas. La compréhension de ce qu'il y a faire induit un comportement à peu près correct.

E.B. → La science c'est le savoir, ce n'est pas seulement le fait du scientifique qui n'est d'ailleurs qu'un humain comme les autres. La science est expérimentable en permanence et peut se vérifier à tout moment par n'importe qui voulant s'assurer d'un fait. Une théorie reste une théorie même si la probabilité est grande de sa validité, et le mot théorie doit lui être constamment attaché ; exp. : La théorie du bigbang – personne ne peut remonter le temps pour aller vérifier cette théorie. Nous pouvons tous vérifier la théorie de l'évolution qui n'est plus une théorie (l'évolution implique que la notion d'espèce n'a pas de sens à long terme).

D.A. → 3. Les humanistes s’efforcent de s’épanouir dans leur vie

Nous valorisons toutes les sources de joie et d’épanouissement individuels qui ne nuisent à aucun autre, et nous croyons que le développement personnel à travers la culture d’une vie créative et éthique est une entreprise de toute une vie.

E.B. → Puisqu'on nous a contraints d'exister, autant vivre dans le bienêtre la vie qui nous a été imposée, et que ceux qui nous ont contraints et leurs associés se souviennent de ça et mettent tout en œuvre pour que la vie soit aussi belle que possible pour tous les associés humains, c'est-à-dire l'ensemble de l'humanité. Le bienêtre signifie que la vie de la personne doit être aussi belle et bonne que possible, aussi longue que possible, indemne d'incidents et d'accidents et aussi passionnante que possible, et c'est à chaque personne de juger de cet intérêt et de la qualité du bienêtre accordé par la société sur la planète ou ailleurs. Une vie sans certitude du potentiel de bienêtre ne doit pas être donnée. Personne ne devrait juger de ce qu'un autre que lui-même pensera de l'existence, sinon c'est qu'il est sûr de pouvoir manœuvrer cette personne pour lui faire prendre des vessies pour des lanternes... facile à réaliser par imprégnation dès la conception puis la naissance.

D.A. → Nous chérissons donc la créativité et l’imagination artistiques et reconnaissons le pouvoir transformateur de la littérature, de la musique et des arts visuels et du spectacle. Nous chérissons la beauté du monde naturel et son potentiel d’émerveillement, de respect et de tranquillité. Nous apprécions l’effort individuel et collectif dans le cadre de l’activité physique et les possibilités qu’il offre en matière de camaraderie et de réussite. Nous apprécions la quête de la connaissance et l’humilité, la sagesse et la perspicacité qu’elle confère.

E.B. → Une société peut être composée uniquement de paysans, mais une société sans paysan ne peut exister sauf de robotiser totalement l'agriculture et l'élevage et la distribution alimentaire ; ou encore si la quantité d'humains sur la planète est si faible que la nature fournit gracieusement la nourriture sans avoir à travailler ou combattre pour l'utiliser. Idem pour tout ce qui consiste à se protéger des éléments naturels, froid, chaud, etc. Tant qu'il y aura des obligations, ou bien tout le monde fait des corvées agricoles ou bien l'égalité ne sera jamais respectée. Personne ne peut prétendre que le travail qu'il effectue est supérieur à celui d'une autre personne, car une vie vaut une vie, une minute d'une vie vaut une minute de la vie de n'importe quelle autre personne.

E.B. → La beauté est relative. Certains aiment la « nature » d'autres la détestent. Certains aiment les déserts, d'autres la glace, d'autres la jungle, d'autres le monde civilisé, etc. Certains aiment Picasso, d'autres Véronèse.

E.B. → Je travaille mieux tout seul. Je préfère la solitude en montagne que la collectivité bruyante et le brouhaha qui parasite la pensée, qui manipule et qui produit un bruit de fond commun insipide ; la foule mugit comme un acouphène permanent dans le cerveau.

D.A. → 4. L’humanisme répond à la demande répandue d’une source de sens et d’objectif qui offre une alternative à la religion dogmatique, au nationalisme autoritaire, au sectarisme tribal et au nihilisme égoïste.

E.B. → La vie (autant qu'on puisse définir de quoi l'on parle) comme l'univers n'ont pas de sens, c'est un ensemble mécanique matériel qui existe sans aucun sens. Et même s'ils en avaient, leur sens n'est pas le mien, et personne ne peut m'imposer par avance de devoir donner un sens à ce qui m'a été imposé. (Voir l'article sur le sens de la vie.)

E.B. → L'humanisme ne donne pas un sens à la vie, il est une notion qui permet de se conduire correctement malgré la difficulté d'admettre qu'on nous a imposé l'existence et qu'ensuite on nous demande d'accepter le fait accompli de notre intégration forcée au monde dans le but de servir la société ou les idées de ceux qui nous ont imposé l'existence ; ce qui n'est pas éthique en soi. Mais le rationalisme est préférable, car il faut d'abord raisonner avant d'être un réel humaniste. Être humaniste par conviction ou émotion n'est pas rationnel et donc pas rationaliste.

E.B. → L'humanisme en tant que but au service des autres ne peut pas être une fin en soi, car il suffit de ne plus procréer pour résoudre les problèmes humains. Et devoir à la fois résoudre les problèmes humains et procréer pour ensuite dire à l'enfant qu'il est là pour résoudre les problèmes créés par l'existence humaine, est un cercle vicieux absurde. On ne peut fabriquer des personnes que l'on ajoute à la société pour résoudre les problèmes de la société, problèmes qui n'existeraient pas sans les humains qui la composent. On ne pérennise pas une société pour défendre une société d'une autre société qui a les mêmes problèmes de confrontation avec les autres sociétés, alors que sans frontières sociales le monde n'aurait qu'à s'occuper des problèmes posés par la nature.

E.B. → Le rationalisme n'est pas fondamental ou extrémiste, il est simplement une façon de penser, comme une équation en soi, si une chose est vérifiée elle doit être dite et distribuée.

E.B. → Le nihilisme n'est pas égoïste si son but est de supprimer la souffrance. La nature est nihiliste par son fonctionnement, car après le bigbang viendra le bigcrunch. Et avant le bigcrunch le soleil anéantira le système, puis le trou noir avalera toutes les étoiles et planètes, mais peut-être qu'avant ce sera un météorite géant, ou des tremblements de terre, ou un volcan, ou l'humanité en tant que cancer de l'écorce terrestre. La procréation est la mère de tous les crimes et ne peut être éthique. La vie n'est pas éthique, l'univers et sa nature ne s'intéressent pas à l'éthique, puisque la vie mange la vie.

D.A. → Même si nous pensons que l’engagement en faveur du bienêtre humain n’a pas d’âge, nos opinions particulières ne sont pas fondées sur des révélations fixées pour toujours. Les humanistes reconnaissent que personne n’est infaillible ou omniscient et que la connaissance du monde et de l’humanité ne peut s’acquérir que par un processus continu pour observer, apprendre et repenser.

E.B. → Je propose l'innocence d'exister en permanence qui est un fait selon le sens donné par la société du mot responsabilité. Donc la suppression de la notion de pénalité. Et je propose que les humains quand on veut les fabriquer et si on ose encore les fabriquer, soient considérés comme des invités par tous les autres humains préexistants. Si l'on annule la notion de responsabilité qui n'a pas de sens dans l'absolu scientifique rationaliste, la notion d'innocence n'a plus de raison d'être ainsi que celle de culpabilité et pénalité, mais celle d'invitation reste. Notre cerveau continue de fonctionner comme il fonctionne même si nous admettons que l'univers est déterministe. Notre ressenti du monde est le même.

D.A. → Pour ces raisons, nous ne cherchons ni à éviter un examen minutieux, ni à imposer notre point de vue à l’humanité tout entière. Au contraire, nous nous engageons en faveur d’une expression et d’un échange sans entraves d’idées et cherchons à coopérer avec des personnes de croyances différentes qui partagent nos valeurs, le tout dans le but de construire un monde meilleur.

E.B. → Les croyants seront bloqués par la discussion sur le déterminisme et le libre arbitre, ainsi que d'autres dogmes. Il est possible qu'ils parviennent à comprendre que la contrainte d'existence implique l'innocence d'exister en permanence. Mais il faut savoir que l'innocence d'exister sera presque aussi dure à avaler pour eux que l'absence de libre arbitre, car comme pour le libre arbitre ils comprendront vite que l'innocence d'exister implique qu'il ne peut y avoir de dieu colérique ou pas.

D.A. → Nous sommes convaincus que l’humanité a le potentiel pour résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée, grâce au libre examen, à la science, à la sympathie et à l’imagination, afin de promouvoir la paix et l’épanouissement de l’humanité.

E.B. → Si un grand nombre d'humains sont déjà rationalistes, rien n'interdit de penser que l'humanité puisse se sortir de la violence, mais exister pour quoi faire? Ma question reste valable : pourquoi diable m'avez-vous foutu au monde, est-ce pour résoudre des problèmes que vous auriez pu éviter en ne mettant personne au monde ? Pourquoi m'imposer des problèmes existentiels ? Commencez par résoudre les vôtres avant d'impliquer d'autres innocents. Nettoyez la poubelle Terre avant d'y installer mon berceau. Faites vos enfants aux paradis... mais il aura toujours le droit de vous tancer vertement de ne pas lui avoir demandé son avis avant de lui imposer l'existence...

D.A. → Nous appelons tous ceux qui partagent ces convictions à nous rejoindre dans cette entreprise.

E.B. → Je fais ma part … de colibri.

E.B. → Imposer la vie à une personne c'est faire infiniment plus que simplement lui imposer votre opinion sur l'existence, et pourtant un humaniste est pour la liberté de pensée !

E.B. → Religion : il y a plus de mérite a se conduire bien sans raison, qu'à se conduire bien pour obtenir quelque chose, comme obtenir le paradis et craindre dieux, diables et enfer. Conclusion : ne croyez pas, raisonnez toujours, soyez rationaliste, n'imaginez même pas que le paradis puisse exister, sinon vous êtes perdant dans la course à la terre (landrun) du western paradisiaque.

Fin – E. Berlherm


Lien vers l'article sur la Vérité → http://chandicapant.blogspot.fr/2016/07/la-verite-et-lobligation-dexister.html

Lien vers l'article sur le Rationalisme → http://chandicapant.blogspot.fr/2016/05/le-rationalisme-et-lobligation-dexister.html

Lien vers l'article sur le Sens de la Vie  https://youtu.be/n1IDKWNyXYQ

Lien vers l'article « Les droits de la personne - 2022 » → https://societeshumaines.blogspot.com/2022/11/droits-de-la-personne-2022.html



mardi 12 novembre 2024

La vie n'est pas un cadeau !

 

La vie n'est pas un cadeau !

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

La vie n'est un cadeau que pour une personne qui existe, quelqu'un qui a été fabriqué, et devient une personne quand la fabrication est complète. Et surtout quand on fait un cadeau, on ne le reprend pas. C'est-à-dire qu'on ne donne pas un cadeau qui a une limite dans le temps (la vie a toujours une limite puisque Socrate est mortel (comprends qui veut !)).

Le fait que ce cadeau soit limité dans le temps implique qu'il s'agit juste d'un prêt. Mais, comme pour le cadeau, le prêt est pour une personne qui existe déjà. Évidemment si la personne est vivante, c'est que ce cadeau ou ce prêt lui a déjà été fait... ce qui n'est pas le cas.

Dialogue de sourd et d'entendant :

Le sourd : « Je t'ai donné la vie. » (sous-entendu : je t'ai donné la souffrance, je t'ai donné la vieillesse, je t'ai donné la mort, et tout le reste...)

L'entendant : « Puisque c'est un cadeau provisoire ! tu veux certainement dire que tu m'as prêté tout ça ! et tu veux que je te rende lequel en premier ? »

La vie n'est pas un cadeau sinon tout ce qui la constitue serait un cadeau. Ce qui constitue la vie commence par l'incertitude de sa propre santé mentale et corporelle, les handicaps et les maladies, le système de douleurs et de besoins qui permet à la société de nous contrôler, ensuite la servitude de l'enfance, les obligations d'apprentissages.

Puis les obligations de travail dues aux obligations constituées des besoins corporels et des obligations sociales, que les salopards appellent « devoirs sociaux » parce qu'ils prétendent que nous avons des droits malgré l'obligation d'exister ; puisque nous avons des droits, nous avons des devoirs en contrepartie (les dictateurs sont moins hypocrites !).

Et, si nous parvenons jusque là, selon la durée aléatoire de l'existence individuelle, l'obligation de vieillir rarement en bonne santé, avec ce qui est inhérent au vieillissement le harcèlement de l'idée de mort dont la silhouette se profile. Puis vient, ineffable, l'obligation de mourir. (En général les géniteurs ne voient pas les dégâts qu'ils ont causés sur notre personne, car ils ne nous verront ni vieillir ni mourir...)

Il faut ajouter à toute cette acidité, tous les aléas de l'existence dans une société et un monde dangereux, instables, une jungle concurrentielle en contradiction avec le terme « société »...

Si la vie est un cadeau alors tout ça ferait partie du cadeau. Eh bien ! Non merci, ne me fais pas ce cadeau et n'attends pas que je te donne, vivant, la réponse, tu pourrais le regretter.

Quand il s'agit d'un cadeau, il peut être refusé. Pouvez-vous le refuser ? Non, la vie n'est pas un cadeau que l'on peut refuser. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit du cadeau d'un dictateur : notre génitrice.

Et ne me dites pas qu'il y a aussi un géniteur et la Nature, car si vous vous vantez de la responsabilité, donc de pouvoir contredire le déterminisme de l'univers, eh bien que chaque personne prenne ses responsabilités. La femme étant l'ultime décisionnaire, même dans le monde patriarcal barbare (puisqu'elle possède un index), elle est responsable. Dans notre monde démocratique, qu'elle établisse un contrat natal avec le géniteur pour chaque enfant, et ainsi la responsabilité sera entière, pas partagée 50-50, non, entière, 100% de responsabilité des deux parties associées dans cet acte animal !

Sinon faites ce que je vous recommande : annulez la notion de responsabilité, adoptez la vérité, la réalité de l'innocence d'exister en permanence, et réfléchissez à l'utilité et l'éthique de vos actes.

La vie a une date de péremption, une sorte d'obsolescence programmée, mais souvent cette date de péremption n'est pas inhérente à l'ADN, mais à la société, aux rapports sociaux. Nous pourrions tous nous la couler douce en petit nombre sur un vaste paradis terrestre ; mais la violence fait également partie du cadeau, le seul que vous ne devriez pas rendre, qui aurait dû rester dans la boite de Pandore avec l'espoir. Profitez bien !

Prière rationaliste : « puisqu'on nous a désirés, ne nous faisons pas désirer. Demandons-leur de respecter les règles d'une invitation à exister humaniste. Qu'ils nous accordent, bienêtre, longévité, intérêt de l'existence ! Ainsi soit-elle ! »

Fin – E. Berlherm



lundi 4 novembre 2024

Le libre arbitre est-il compatible avec le déterminisme ?

 Le libre arbitre est-il compatible avec le déterminisme ?

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

Pourquoi vouloir que le libre arbitre existe ou faire comme s'il existait ? Soit il existe, soit il n'existe pas. Je suis rationaliste, comme vous le savez ou feriez mieux de le savoir avant de poursuivre, et cette question et son commentaire en sont une expression.

Certains se posent la question de savoir si le déterminisme de l'univers, donc de nous-mêmes, est compatible avec le libre arbitre. La réponse est simple : le libre arbitre étant impossible la question est absurde, mais posons la quand même. Beaucoup d'humains veulent diriger le monde dans la direction de leur choix plutôt que par une éducation rationaliste donc honnête. Dans tous leurs discours, ils prônent la Vérité. Mais voilà qu'ils découvrent deux vérités fondamentales dont l'une dérange leur plan, alors ils choisissent la vérité qui les arrange et tente de cacher ou de nier l'autre vérité pourtant encore plus fondamentale que celle de leur choix. C'est simplement mentir à ses « associés humains », et c'est contreproductif. Vous êtes un associé humain, les autres associés ont les mêmes droits de posséder les mêmes vérités que vous et réciproquement, personne n'est supérieur à personne ni inférieur à personne. La culture comme la vérité s’établissent progressivement par une moyenne générale (temporelle), personne n'a le droit de forcer cette moyennisation (dans le temps) pour le bénéfice de ses idées personnelles.

J'ai déjà démontré que le libre arbitre était impossible, je vais donc malgré tout répéter quelques éléments de cette démonstration, cela vous évitera d'aller chercher dans mes textes par vous-mêmes (voir les quelques liens dans la présentation de la vidéo).

« Ce n'est pas moi qui active mes neurones, ils sont actifs tout seuls » est sans doute la plus simple à comprendre des démonstrations. Encore plus fondamental, « ce n'est pas moi qui me suis fabriqué ». Encore une autre assez simple et déjà dite par d'autres, « Je suis le résultat des éléments (tous actifs) qui me composent et pas l'inverse ». Encore une, « N'importe qui peut modifier la structure de mon cerveau donc de ma pensée par des mots ou des images. Je suis comme une bouteille sans bouchon ». Vous en voulez encore une, « La liberté imposée n'est pas de la liberté ».

Un individu est nommé par la société et ses parents, mais il n'est jamais la même personne au cours de cette vie de transformation insensible (un morphing) passant de la conception à la mort. Et c'est un argument supplémentaire pour le déterminisme, et qui s'oppose au libre arbitre, mais pas à l'innocence d'exister. Nous sommes toujours différents, telle la barque de Thésée.

La procréation est la mère de tous les crimes, c'est une vérité. Le libre arbitre est impossible, il n'existe pas, c'est également une vérité. L'humanité ne peut pas échapper à la réalité de l'impossibilité du libre arbitre. Par contre il y a un moyen simple de ne pas faire de la procréation le plus grand des actes criminels, c'est de supprimer la notion de crime qui est artificielle, une pure invention humaine qui n'existe pas chez les autres animaux, et dont elle s'est passée pendant des dizaines de milliers d'années avant l'invention des coutumes et des lois. Les humains ont inventé ces deux notions. Celle de crime « peut » être annulée, car elle est artificielle. Celle du libre arbitre « doit » être annulée, car elle est erronée. Si l'humanité ne supprime pas la notion de crime, elle ne pourra pas annuler le fait que les gens sont innocents d'exister en permanence (et ce n'est pas une bondieuserie), qu'ils ont été fabriqués sans leur accord (c'est une vérité absolue), et donc qu'ils ne peuvent pas être responsables de leurs actes. Ce qui est évidemment équivalent à supprimer les notions de crime de délit et de pénalité dans la pratique.

Je vous suggère de remplacer la pénalité par l'éducation ce serait bien plus efficace. Pour l'instant vous faites du bourrage de crâne à la volée au lieu de réaliser une éducation individuelle comportementale et contrôlée.

On n'éduque pas quelqu'un de la même façon s'il est créé par un dieu ou s'il est le résultat mécanique du fonctionnement de l'univers ; s'il possède un libre arbitre ou s'il n'en possède pas ; s'il est un être responsable ou s'il ne l'est jamais. On n'éduque pas quelqu'un correctement si l'on ne connait pas son fonctionnement aussi exact que possible, et encore moins si l'on fausse les informations à la fois pour et sur les personnes éduquées que pour et sur les éducateurs. Il est donc nécessaire de démêler le vrai du faux.

L'invention de la notion de responsabilité individuelle dédouane les puissants de leur propre responsabilité. Les gouvernants et les États se déifient pour dominer de plus haut leurs sujets, pourtant leurs associés. Les parents sont des êtres puissants, des géants pour leurs enfants. Tous se dédouanent de la responsabilité d'avoir fabriqué des enfants imparfaits, de les avoir éduqués imparfaitement, et bizarrement de la société jungle absurde dans laquelle ils tentent d'intégrer leurs enfants pour leur propre service. Pourquoi inventer la responsabilité, s'en libérer socialement globalement par un dénie complet, et s'emberlificoter dans la responsabilité individuelle qui n'a aucun sens ? Mystère de la légendaire « intelligence » humaine !

La croyance est un parasite de la compréhension. La croyance au libre arbitre est doublement pénalisante.

Principe d'innocence actuel : tant que la justice n'a pas fini son travail, tout prévenu est considéré comme innocent, ce qui implique que policiers, procureurs, avocats et juges s'entretiennent avec un innocent tant que le jugement n'est pas définitif. Or tout jugement peut être rejugé même après la mort d'une personne. Quand la société recherche un coupable et trouve le supposé coupable, l'accusé selon les enquêteurs, la justice fait son procès. L'accusé a un avocat, son rôle est de chercher le moindre doute en faveur de l'accusé, car le moindre doute profite à l'accusé. Le mis en cause est innocent tant que la justice ne l'a pas déclaré définitivement coupable. L'accusé pouvant faire appel, il est donc toujours innocent tant que l'appel n'a pas été rejugé. Le premier juge n'a donc jamais un coupable devant lui avant le traitement définitif par la justice, et la justice ayant déjà rejugé des gens qu'elle avait accusés, punis, et emprisonnés, on peut même dire que toute personne est réellement innocente puisqu'on ne peut savoir à l'avance si son cas ne va pas être rejugé ; il peut même être rejugé des centaines d'années plus tard ce qui annule sa culpabilité tant que le verdict final n'est pas établi. Mais est-ce bien le verdict final ? Il n'y a donc en taule que des innocents... selon le principe actuel basé sur la notion d'innocence tant que le dernier recours n'a pas été établi, qui peut d'ailleurs, comme je viens de le dire, être établi même par « contumace » après la mort...

Du point de vue rationaliste de « l'innocence d'exister en permanence », qui n'est pas celui de la justice actuelle, tout le monde est constamment innocent. On peut en déduire que finalement selon un point de vue ou l'autre tout le monde est constamment innocent, tous les emprisonnés sont innocents. Si un jour la notion d'innocence d'exister en permanence, et mieux encore la notion d'aresponsabilité, est adoptée par une Société rationaliste, toutes les personnes actuellement emprisonnées seront en fait déculpabilisées, elles auront subi au cours de leur vie un préjudice véritable pour elles-mêmes et néfaste pour la culture humaine dans son ensemble. De par la continuité de l’État, les lois futures sur la pénalité devraient avoir le même impact sur les lois actuelles et anciennes, en supposant que l'humanité s'améliore au lieu de se dégrader, ce qui je l'espère ira dans le sens de la compréhension que la contrainte d'existence implique l'innocence de toute personne constamment. Du point de vue de la continuité de l’État et de ses lois, les lois actuelles déculpabilisent une quantité fantastique de personnes (aujourd'hui, innocentes, car innocentées par nos lois actuelles) qui ont autrefois été torturées et trucidées par nos ancêtres. Aujourd'hui nos taulards seront les innocents de demain, si vos descendants deviennent des adultes humains rationalistes, et quittent leurs habits de magiciens.

Le travail d'un avocat est de défendre son client par tous les moyens accordés par la loi. « Le doute profite à l'accusé » en fait partie. Si une information lui vient aux oreilles, il doit en parler à son client. Car c'est le rôle de l'avocat de faire connaitre à son client la façon dont il peut le défendre. Or la notion de responsabilité individuelle n'a jamais été démontrée par la société, le libre arbitre lui également n'a jamais été démontré, et il n'a jamais été démontré qu'un être humain pouvait être capable de responsabilité individuelle qu'il ne s'agit pas de confondre avec l'autonomie d'une personne. L'avocat devrait savoir que la fabrication imparfaite d'une personne, son éducation imparfaite, son insertion imparfaite dans la société est de la « responsabilité » (selon le sens social) des parents associés donc de la société. L'innocence d'exister en permanence permet à l'avocat de traiter la personne non pas comme un punissable, mais comme un éventuel ré-éducable, c'est la société qui s'est fourvoyée dans la fabrication, l'éducation, et l'insertion, de l'individu, ce n'est pas l'individu qui s'est mal fabriqué, mal éduqué, mal inséré, la personne n'a rien demandé, elle n'a pas demandé à exister, elle a été mise devant le fait accompli de l'existence et du reste...

Vous avez besoin que responsabilité et libre arbitre existent pour culpabiliser les autres. Parce que vous-mêmes êtes bien évidemment blancs comme neige. Mais la responsabilité et le libre arbitre n'existent pas, vous feriez mieux de vivre dans la réalité; la description du monde par vos mots doit correspondre à la réalité, pas à vos phantasmes.

La censure est de la dictature, la dictature est de l'esclavage, l'esclavage est un crime, la censure est donc un crime. L'autocensure est de la censure, l'autocensure est donc un crime.

Si vous voulez combattre le capitalisme et la croyance, il faudra en passer par la notion d'innocence d'exister. Si vous passez par le libre arbitre vous n'éradiquerez ni croyance ni capitalisme ni ne modifierez la gouvernance, car ils ont besoin du libre arbitre pour établir leur suprématie sur le monde. En prétendant que le libre arbitre existe pour responsabiliser les procréateurs vous restez dans le schéma moderne du mensonge et de la dictature par la censure. La vérité doit toujours être dite même quand elle vous dérange. Vous n'avez pas à juger par vous-mêmes qu'une vérité fondamentale doit être cachée aux autres individus parce que cela dérange votre vision des choses. Pour que la démocratie des idées se mette en place, il faut dévoiler toutes les vérités, même celles qui vous paraissent dérangeantes.

La procréation est un acte criminel, la mère de tous les crimes. C'est une idée extrêmement dérangeante pour la religion, le capitalisme, et la gouvernance des nations (des milliards de personnes), en dire deux de plus sur l'impossibilité du libre arbitre et l'innocence d'exister ne devrait pas plus mal passer.

La notion de compatibilité du libre arbitre avec le déterminisme n'est pas une démonstration que le libre arbitre existe et donc comme il n'a jamais été démontré le doute profite toujours à l'accusé. Cela ne sert strictement à rien d'imaginer cette idée de compatibilité. Deux notions absolument contraires ne peuvent être compatibles.

(L'accusé est le procréateur, selon l'antinataliste et l'antiprocréateur, car pour lui il est le producteur de tous les maux de la Terre. Ce qui est vrai sans conteste selon votre façon de responsabiliser, car la procréation est indéniablement la mère de tous les crimes.)

La philosophie est un besoin de raison de sagesse de vérité. Le philosophe sage utilise la vérité et la raison pour avancer dans ses recherches. Le libre arbitre n'est pas une philosophie, cela ne veut rien dire ; il n'y a pas « une » philosophie, il y a « la » philosophie dans son ensemble. Mais on peut philosopher sur l'idée du libre arbitre ou sur l'idée de la licorne, et aussi sur l'alchimie et la métaphysique. Les définitions ne font pas, des idées saugrenues de l'être humain, des vérités. Le libre arbitre a une définition comme la licorne. La définition du libre arbitre ne l'installe pas dans la réalité. Il n'y a aucun moyen de libérer le cerveau de sa matérialité. Le cerveau est un objet matériel. La mémoire est matérielle, et si le libre arbitre devait exister il serait installé dans cette mémoire et serait tout autant matériel. Il serait analysable et on pourrait en réaliser un algorithme que l'on pourrait transcrire en informatique. Aucune fonction mentale, aucune connaissance, n'échappe à la matérialité.

La liberté de choix pourrait, selon certains, coexister avec certaines formes de déterminisme. Mais, « la liberté de choix » n'a rien à voir avec le libre arbitre. La liberté de choix est le fait que personne ne vous limite dans vos choix ou vous interdise certaines possibilités de choix ou vous influence dans vos choix ; personne n'intervenant « physiquement » ou par des lois, ou par la menace directe ou indirecte, pour vous dire ce que vous devez faire. Un oiseau a la liberté de choix, une voiture autonome a la liberté de choix (si personne n'intervient dans sa conduite). Le libre arbitre n'est pas simplement la liberté sinon on n'en parlerait pas ; mais on parle des deux, à la fois de libre arbitre et de liberté de choix, et aussi de liberté de penser. On ne dit pas la « liberté de votre arbitre » de choisir ou de penser ; on dit « votre libre arbitre », parce que l'arbitre semble être capable lui-même d'être libre au milieu de la pensée, une sorte de fonction baladeuse autonome. Qu'est-ce que cet arbitre qui pourrait éventuellement être libre ? Si l'arbitre c'était la personne en entier, eh bien, pourquoi ne pas simplement dire « vous êtes libre » de faire des choix ; ce qui reviendrait à la simple liberté de faire des choix, « la liberté de choix ». Mais non, c'est « votre » libre arbitre, qui semble faire partie du système mental comme une fonctionnalité à part, une fonctionnalité acquise de la pensée humaine (car qui pense que les autres animaux ou les bébés humains ont un libre arbitre ?). Donc, dans le cerveau, il y aurait une fonctionnalité qui ne serait pas du ressort de la matérialité, elle ne serait pas le résultat de l'activité matérielle des cellules nerveuses qui comme chacun sait ne savent pas que nous existons et se foutent pas mal de se connecter à gauche ou à droite en haut ou en bas selon leur bon plaisir. Il faudrait donc, puisqu'elle est nécessairement matérielle, que ce soit une fonctionnalité acquise par apprentissage, comme la table de multiplication, ce qui me laisse perplexe sur sa valeur juridique pour responsabiliser les gens ; car est-ce une obligation légale de savoir la table de multiplication, d'avoir le potentiel pour que s'installe le libre arbitre dans son propre cerveau, ou d'avoir un système mémoriel en bon état de marche ? (Comme je le dis souvent : « Monsieur le juge, excusez-moi, mais j'ai effacé mon libre arbitre par hasard dans une fausse manœuvre, pouvez-vous faire une IRM pour voir où il en est ?) Le système éducatif n'implique-t-il pas en priorité les éducateurs (parents et société) ? D'ailleurs pourquoi la justice incrimine-t-elle parfois les parents dans l'éducation de leurs enfants, mais pas toujours, alors qu'ils sont non seulement responsables de l'éducation primaire (imparfaite) des premières années, mais de la fabrication (imparfaite) de l'enfant ? Et pourquoi la société se juge-t-elle non impliquée dans le résultat final du comportement de la personne qui est passée dans la moulinette scolaire, avec tout le bidouillage mental et le chamboulement du cerveau que cela comporte ?

Il semblerait que pour le libertarianisme le libre arbitre implique une réelle indétermination. Les libertariens n'expliquent pas plus que les autres ce que pourrait être le libre arbitre. Nous sommes toujours et encore dans le doute qui profite à l'accusé. Qui est le grand accusé de notre monde ? Puisque la procréation est la mère de tous les crimes (c'est indéniable) ; eh bien, tous les procréateurs auteurs de la misère et de la folie du monde humain sont les accusés selon le principe de responsabilité social actuel.

Quelle indétermination ? Mais il n'y a pas de trou dans l'univers dans lequel des pièces du taquin universel peuvent se ranger pour permettre aux autres de se déplacer. Il n'y a pas d'absence, pas de rien, pas de lacune. Nous ne sommes pas « dans » l'univers, nous sommes « de » l'univers, des éléments de l'univers. Pendant que vous dites « Mississippi » l'univers a été modifié 5,4 X 10^44 fois. Avez-vous ressenti toutes ces vibrations dont vous êtes le résultat ? Qu'est-ce que vous contrôlez de vous-mêmes, alors que vous ne contrôlez rien au niveau quantique de ce qui vous constitue ? Vous êtes la somme des interactions qui vous constituent et rien de plus.

Cette autre remarque m'a été adressée : si « personne n’est responsable ni coupable de ses propres actions », cela innocente aussi les procréateurs de nous avoir mis au monde (sous-entendu, alors que nous luttons contre la procréation). Oui, et alors ? Ce n'est pas une raison suffisante pour nier une vérité, une vérité fondamentale. La censure, le dénie, la manipulation sont des procédés utilisés par les religieux, les capitalistes, et les gouvernements. Le but de toute éducation est de changer le comportement des gens, car l'ensemble des comportements humains fondent la culture générale dans laquelle baignent les nouveaux entrants (voyez l'actuel état du monde faussé par les croyances diverses et variées). Il ne s'agit pas d'éduquer par la culpabilisation, il s'agit de le faire en distribuant des informations correctes sur le monde et sur l'être humain. Comment parviendrez-vous à masquer la contrainte d'existence, la fabrication imparfaite des personnes, leur éducation imparfaite, l'intégration forcée dans des sociétés imparfaites, et donc l'impossibilité de leur culpabilité. Comment allez-vous nier la matérialité du monde et l'impossibilité de l'immatérialité ? Comment allez-vous empêcher de comprendre la raison du déterminisme, celle de l'aresponsabilité, celle du continuum, celle de l'impossibilité du libre arbitre, et surtout celle de la contrainte d'existence qui implique l'innocence d'exister en permanence (qui n'est pas une bondieuserie) ? Toutes ces informations sont simples et aisées à découvrir, soit par soi-même soit sur le web. Comment allez-vous éduquer à la rationalité tout en vous comportant irrationnellement en cachant des vérités fondamentales sur l'existence ? L'innocence d'exister en permanence tient au fait que personne n'est autogène. Comment voulez-vous faire disparaitre cette information, de l'impossibilité de l'autogénie qui entraine l'innocence, que chacun peut découvrir et redécouvrir par lui-même ? Vous voudriez le faire en prenant le contrôle des médias, comme un bon dictateur ! Vous voulez flageller les bavards, les enfermer en Sibérie, faire l'autodafé des idées !

Même si le libre arbitre existait vous ne pourriez être responsable de votre existence, de votre fabrication imparfaite, de votre éducation imparfaite, et du monde imparfait dans lequel vous avez été jeté. Votre innocence due à cette fabrication par vos parents supplante tout le reste. La société ne peut rien ajouter à votre fabrication et pas plus à votre éducation pour vous responsabiliser et vous culpabiliser éventuellement de ne pas vouloir suivre leurs règles, puisque ce sont eux qui dans tous les cas, selon leur propre principe de responsabilité, seraient responsables de tous les ajouts qu'ils font. Le fabricant est responsable de sa fabrication ; vos parents aidés de la société sont responsables de votre fonctionnement de A à Z toute votre vie puisqu'ils ont lancé la boule de neige (œuf fécondé) qui a déclenché l'avalanche (vous) nourrie par la société. Idem pour vos parents. L'avalanche n'est pas responsable d'exister et des dégâts qu'elle cause. Aucune avalanche n'est parfaite.

Un Nouveau Monde : il s'agit simplement de remplacer le terme responsable par un autre terme indiquant l'origine de l'erreur. Celui qui est à l'origine de l'erreur doit modifier son comportement avec toute l'aide nécessaire, et cela me parait suffisant. S'il ne veut pas le faire, et c'est son droit, la société doit lui montrer les conséquences. Dans un monde surpeuplé, le choix n'est pas vaste... vous feriez mieux d'y remédier.

Que désire-t-on faire ? On veut changer le monde. On ne va pas le changer si l'on reste dans le mode existant, le mode actuel, le mode de la croyance et du capitalisme, c'est-à-dire de l'exploitation de l'homme par l'homme. On ne changera pas le monde en racontant des bobards, des fake news, ce qui est la méthode du croyant du capitaliste et du gouvernant. Si vous voulez changer le monde, toutes les vérités fondamentales doivent être dites même si elle semble déranger votre système, vos prédictions. Démocratie et humanisme impliquent le rationalisme dans toutes les têtes humaines. La dictature au contraire fait la sélection des vérités qui l'arrangent, cela semble parfois bien, provisoirement, mais jamais à long terme.

Le libre arbitre s'il existait ne serait pas dans un petit nuage, il serait situé dans le cerveau et fonctionnerait avec le matériel qui s'y trouve comme toutes les autres fonctions mentales. Or la pensée, dont toute fonction mentale fait partie, est le résultat des mécanismes matériel du cerveau. Rien n'échappe à cette matérialité, ce mécanisme général, et le fait que c'est le résultat des myriades de mécanismes au niveau quantique qui produit notre pensée donc toutes les fonctions et connaissances que nous acquérons. Nous ne faisons pas la pensée, la pensée résulte du fonctionnement général du matériel.

L'univers est déterministe, car l'univers ne peut déroger à ses propres mécanismes. Un mécanisme de l'univers ne peut déroger à son propre mécanisme. Cela seul devrait suffire à comprendre que l'univers est déterministe, et nous avec. L'univers est complet, il n'y a pas de trou ni lacune, ce n'est pas un jeu de taquin (pousse-toi de là que je m'y mette !). Tout l'univers est occupé, par définition, par les mécanismes de l'univers. Il n'y a aucun endroit de l'univers où les mécanismes (de l'univers) peuvent fonctionner à contresens des mécanismes de l'univers (évidemment). Nous sommes des mécanismes de l'univers, nous ne pouvons déroger à nos mécanismes quantiques, les mécanismes de l'univers. Nous n'avons pas accès au niveau quantique, c'est bien trop rapide pour nous, ou plutôt nous sommes extrêmement lents, nous sommes le résultat des myriades de mécanismes quantiques qui nous constituent. Pour dire « mécanisme » il faut une seconde, et pendant cette seconde le présent quantique a été modifié 5,4 X 10^44 fois (à vos marques ! Prêt ! Partez !). Chaque présent quantique de l'univers est non modifiable, et chacun est le résultat de l'activité générale du précédent. Nous ne pouvons faire tourner le spin de nos particules élémentaires selon notre bon plaisir. Nous sommes le résultat de tout ce bazar. Ce n’est déjà pas si mal que l'univers nous ait fabriqué et que tant de parcelles d'univers soient conscientes d'être des parcelles d'univers (peut-être pas tout le monde !). Je n'ai pas de libre arbitre, je le sais, je suis un observateur conscient d'être ce qu'il est et cela est certainement plus efficace que de vouloir contredire, et contrecarrer ce qui ne peut pas l'être. Si la matière est une fonction d'onde, alors nous sommes des fonctions d'ondes, nous ressemblons plus à des flotteurs de l'océan univers, ballotés selon les courants (nous ne nageons pas).

Aresponsabilité ou pas, déterminisme ou pas, libre arbitre ou pas, les parents ne sont pas plus responsables d'exister que leurs enfants. Nous sommes tous innocents d'exister en permanence (ce n'est toujours pas une bondieuserie) et rien ne peut y changer. L'admettre ou pas fera partie du déterminisme de votre cerveau, de vous-mêmes, ce qui conduira à votre comportement déterministe à venir. Vous ne dérogerez pas aux mécanismes déterministes de l'univers, car c'est impossible. Les choix que vous ferez seront bons ou mauvais, ils seront dans les deux cas déterministes. Faites les bons, de préférence ! Mais vous ferez ce que vous ferez, et je vous défie de refaire ce que vous avez déjà fait...

La justice, qui comme vous le savez est fort maligne, punit une personne d'avoir été ce qu'elle était alors qu'elle n'est déjà plus ce qu'elle était. Allez donc savoir ce que la justice punit puisque l'être qu'elle aurait voulu punir n'est déjà plus là depuis pas mal de présents quantiques, en gros quelques myriades^myriades.

Quand on flagorne une personne, c'est pour obtenir quelque chose d'elle. Si les humains ont inventé l'intelligence et le libre arbitre, c'est pour flatter à outrance leurs propres enfants afin de les convaincre de travailler pour eux. Par cette méthode, l'humanité s'est outre-flattée elle-même. Sa culture, sa civilisation s'en ressentira pendant longtemps encore.

La reine Humanité, entourée de narcisses, se penche menaçante vers le miroir et lui demande qui est la plus belle et la plus intelligente des espèces...



Avant de conclure :

Vie imposée, souffrance imposée, vieillesse imposée (pas nécessairement), mort imposée. Sans liberté (d'exister) peut-on avoir des choix libres ? Être dans une cellule de quelques mètres carrés n'est pas de la liberté et pourtant dans la cellule vous avez une infinité de choix possibles. Aucun maton ne va contrôler chacun de vos gestes. Que la cellule fasse 10m² ou 510 millions de km² (surface de la Terre) ne change rien. Dans les deux cas tout vous est imposé, votre existence, votre corps, vos potentiels avec les fonctionnalités physiques et mentales imposées, la fonctionnalité choix elle-même imposée avec l'obligation de faire des choix (les bons choix de préférence), et les connaissances imposées qui vont s'installer en vous sans que vous ne sachiez comment ni où et quel dégât elles vont occasionner, et une pensée imposée qui fonctionne sans votre accord, etc. L'univers est un mécanisme, nous sommes des mécanismes de l'univers, il n'y a aucune liberté dans un mécanisme. N'oubliez pas de dessiner le syllogisme socratien pour vous convaincre de tout ça.

Et n'oubliez pas que la fake « liberté » est une belle invention de vos parents et de la société pour obtenir de vous que vous participiez soi-disant « librement » à leurs petits jeux sociaux, qui ne sont que le système résultant de notre composante animale dont ils ne sont pas maitres eux-mêmes.

Un rationaliste ne sélectionne pas les vérités à dévoiler. Il ne se juge supérieur ou inférieur à personne.

La conclusion :

Le dénigrement de l'humanité (ce dénigrement n'est qu'une mise au point) par l'absence de libre arbitre et le déterminisme de l'univers, est un moyen efficace de lutter contre la croyance et le capitalisme (individuel et gouvernemental), ce qui serait un grand pas vers le rationalisme et vers une solution (sans souffrance) de la disparition de l'humanité pour, justement, éliminer la souffrance. L'innocence d'exister (en permanence) est un moyen d'améliorer les rapports humains, un moyen pour supprimer la croyance et le capitalisme. Le rationalisme est une forme de gouvernement individuel qui pourrait efficacement remplacer le gouvernement démocratique, qui est une dictature élective quoique les dirigeants actuels tentent de faire croire. Si vous cherchez la liberté à son maximum, optez pour le gouvernement rationaliste individuel, et bien entendu, cela va de soi, un dépeuplement du monde drastique pour diminuer la souffrance vers son minimum. Mais le déterminisme de chaque présent quantique de l'univers vous conduira là où il vous conduira...

Croyants, franchement, pensez-vous réellement que votre créateur parfait aurait déjà oublié que c'était lui qui vous avez fabriqué, et imparfait en plus ?

Une information perçue, lue ou entendue est une information qui modifie votre cerveau et votre comportement, cela n'échappe ni au déterminisme ni à l'impossibilité du libre arbitre.

Salut tout le monde ! Et bonne chance pour la suite !

Fin - E. Berlherm