lundi 4 novembre 2024

Le libre arbitre est-il compatible avec le déterminisme ?

 Le libre arbitre est-il compatible avec le déterminisme ?

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

Pourquoi vouloir que le libre arbitre existe ou faire comme s'il existait ? Soit il existe, soit il n'existe pas. Je suis rationaliste, comme vous le savez ou feriez mieux de le savoir avant de poursuivre, et cette question et son commentaire en sont une expression.

Certains se posent la question de savoir si le déterminisme de l'univers, donc de nous-mêmes, est compatible avec le libre arbitre. La réponse est simple : le libre arbitre étant impossible la question est absurde, mais posons la quand même. Beaucoup d'humains veulent diriger le monde dans la direction de leur choix plutôt que par une éducation rationaliste donc honnête. Dans tous leurs discours, ils prônent la Vérité. Mais voilà qu'ils découvrent deux vérités fondamentales dont l'une dérange leur plan, alors ils choisissent la vérité qui les arrange et tente de cacher ou de nier l'autre vérité pourtant encore plus fondamentale que celle de leur choix. C'est simplement mentir à ses « associés humains », et c'est contreproductif. Vous êtes un associé humain, les autres associés ont les mêmes droits de posséder les mêmes vérités que vous et réciproquement, personne n'est supérieur à personne ni inférieur à personne. La culture comme la vérité s’établissent progressivement par une moyenne générale (temporelle), personne n'a le droit de forcer cette moyennisation (dans le temps) pour le bénéfice de ses idées personnelles.

J'ai déjà démontré que le libre arbitre était impossible, je vais donc malgré tout répéter quelques éléments de cette démonstration, cela vous évitera d'aller chercher dans mes textes par vous-mêmes (voir les quelques liens dans la présentation de la vidéo).

« Ce n'est pas moi qui active mes neurones, ils sont actifs tout seuls » est sans doute la plus simple à comprendre des démonstrations. Encore plus fondamental, « ce n'est pas moi qui me suis fabriqué ». Encore une autre assez simple et déjà dite par d'autres, « Je suis le résultat des éléments (tous actifs) qui me composent et pas l'inverse ». Encore une, « N'importe qui peut modifier la structure de mon cerveau donc de ma pensée par des mots ou des images. Je suis comme une bouteille sans bouchon ». Vous en voulez encore une, « La liberté imposée n'est pas de la liberté ».

Un individu est nommé par la société et ses parents, mais il n'est jamais la même personne au cours de cette vie de transformation insensible (un morphing) passant de la conception à la mort. Et c'est un argument supplémentaire pour le déterminisme, et qui s'oppose au libre arbitre, mais pas à l'innocence d'exister. Nous sommes toujours différents, telle la barque de Thésée.

La procréation est la mère de tous les crimes, c'est une vérité. Le libre arbitre est impossible, il n'existe pas, c'est également une vérité. L'humanité ne peut pas échapper à la réalité de l'impossibilité du libre arbitre. Par contre il y a un moyen simple de ne pas faire de la procréation le plus grand des actes criminels, c'est de supprimer la notion de crime qui est artificielle, une pure invention humaine qui n'existe pas chez les autres animaux, et dont elle s'est passée pendant des dizaines de milliers d'années avant l'invention des coutumes et des lois. Les humains ont inventé ces deux notions. Celle de crime « peut » être annulée, car elle est artificielle. Celle du libre arbitre « doit » être annulée, car elle est erronée. Si l'humanité ne supprime pas la notion de crime, elle ne pourra pas annuler le fait que les gens sont innocents d'exister en permanence (et ce n'est pas une bondieuserie), qu'ils ont été fabriqués sans leur accord (c'est une vérité absolue), et donc qu'ils ne peuvent pas être responsables de leurs actes. Ce qui est évidemment équivalent à supprimer les notions de crime de délit et de pénalité dans la pratique.

Je vous suggère de remplacer la pénalité par l'éducation ce serait bien plus efficace. Pour l'instant vous faites du bourrage de crâne à la volée au lieu de réaliser une éducation individuelle comportementale et contrôlée.

On n'éduque pas quelqu'un de la même façon s'il est créé par un dieu ou s'il est le résultat mécanique du fonctionnement de l'univers ; s'il possède un libre arbitre ou s'il n'en possède pas ; s'il est un être responsable ou s'il ne l'est jamais. On n'éduque pas quelqu'un correctement si l'on ne connait pas son fonctionnement aussi exact que possible, et encore moins si l'on fausse les informations à la fois pour et sur les personnes éduquées que pour et sur les éducateurs. Il est donc nécessaire de démêler le vrai du faux.

L'invention de la notion de responsabilité individuelle dédouane les puissants de leur propre responsabilité. Les gouvernants et les États se déifient pour dominer de plus haut leurs sujets, pourtant leurs associés. Les parents sont des êtres puissants, des géants pour leurs enfants. Tous se dédouanent de la responsabilité d'avoir fabriqué des enfants imparfaits, de les avoir éduqués imparfaitement, et bizarrement de la société jungle absurde dans laquelle ils tentent d'intégrer leurs enfants pour leur propre service. Pourquoi inventer la responsabilité, s'en libérer socialement globalement par un dénie complet, et s'emberlificoter dans la responsabilité individuelle qui n'a aucun sens ? Mystère de la légendaire « intelligence » humaine !

La croyance est un parasite de la compréhension. La croyance au libre arbitre est doublement pénalisante.

Principe d'innocence actuel : tant que la justice n'a pas fini son travail, tout prévenu est considéré comme innocent, ce qui implique que policiers, procureurs, avocats et juges s'entretiennent avec un innocent tant que le jugement n'est pas définitif. Or tout jugement peut être rejugé même après la mort d'une personne. Quand la société recherche un coupable et trouve le supposé coupable, l'accusé selon les enquêteurs, la justice fait son procès. L'accusé a un avocat, son rôle est de chercher le moindre doute en faveur de l'accusé, car le moindre doute profite à l'accusé. Le mis en cause est innocent tant que la justice ne l'a pas déclaré définitivement coupable. L'accusé pouvant faire appel, il est donc toujours innocent tant que l'appel n'a pas été rejugé. Le premier juge n'a donc jamais un coupable devant lui avant le traitement définitif par la justice, et la justice ayant déjà rejugé des gens qu'elle avait accusés, punis, et emprisonnés, on peut même dire que toute personne est réellement innocente puisqu'on ne peut savoir à l'avance si son cas ne va pas être rejugé ; il peut même être rejugé des centaines d'années plus tard ce qui annule sa culpabilité tant que le verdict final n'est pas établi. Mais est-ce bien le verdict final ? Il n'y a donc en taule que des innocents... selon le principe actuel basé sur la notion d'innocence tant que le dernier recours n'a pas été établi, qui peut d'ailleurs, comme je viens de le dire, être établi même par « contumace » après la mort...

Du point de vue rationaliste de « l'innocence d'exister en permanence », qui n'est pas celui de la justice actuelle, tout le monde est constamment innocent. On peut en déduire que finalement selon un point de vue ou l'autre tout le monde est constamment innocent, tous les emprisonnés sont innocents. Si un jour la notion d'innocence d'exister en permanence, et mieux encore la notion d'aresponsabilité, est adoptée par une Société rationaliste, toutes les personnes actuellement emprisonnées seront en fait déculpabilisées, elles auront subi au cours de leur vie un préjudice véritable pour elles-mêmes et néfaste pour la culture humaine dans son ensemble. De par la continuité de l’État, les lois futures sur la pénalité devraient avoir le même impact sur les lois actuelles et anciennes, en supposant que l'humanité s'améliore au lieu de se dégrader, ce qui je l'espère ira dans le sens de la compréhension que la contrainte d'existence implique l'innocence de toute personne constamment. Du point de vue de la continuité de l’État et de ses lois, les lois actuelles déculpabilisent une quantité fantastique de personnes (aujourd'hui, innocentes, car innocentées par nos lois actuelles) qui ont autrefois été torturées et trucidées par nos ancêtres. Aujourd'hui nos taulards seront les innocents de demain, si vos descendants deviennent des adultes humains rationalistes, et quittent leurs habits de magiciens.

Le travail d'un avocat est de défendre son client par tous les moyens accordés par la loi. « Le doute profite à l'accusé » en fait partie. Si une information lui vient aux oreilles, il doit en parler à son client. Car c'est le rôle de l'avocat de faire connaitre à son client la façon dont il peut le défendre. Or la notion de responsabilité individuelle n'a jamais été démontrée par la société, le libre arbitre lui également n'a jamais été démontré, et il n'a jamais été démontré qu'un être humain pouvait être capable de responsabilité individuelle qu'il ne s'agit pas de confondre avec l'autonomie d'une personne. L'avocat devrait savoir que la fabrication imparfaite d'une personne, son éducation imparfaite, son insertion imparfaite dans la société est de la « responsabilité » (selon le sens social) des parents associés donc de la société. L'innocence d'exister en permanence permet à l'avocat de traiter la personne non pas comme un punissable, mais comme un éventuel ré-éducable, c'est la société qui s'est fourvoyée dans la fabrication, l'éducation, et l'insertion, de l'individu, ce n'est pas l'individu qui s'est mal fabriqué, mal éduqué, mal inséré, la personne n'a rien demandé, elle n'a pas demandé à exister, elle a été mise devant le fait accompli de l'existence et du reste...

Vous avez besoin que responsabilité et libre arbitre existent pour culpabiliser les autres. Parce que vous-mêmes êtes bien évidemment blancs comme neige. Mais la responsabilité et le libre arbitre n'existent pas, vous feriez mieux de vivre dans la réalité; la description du monde par vos mots doit correspondre à la réalité, pas à vos phantasmes.

La censure est de la dictature, la dictature est de l'esclavage, l'esclavage est un crime, la censure est donc un crime. L'autocensure est de la censure, l'autocensure est donc un crime.

Si vous voulez combattre le capitalisme et la croyance, il faudra en passer par la notion d'innocence d'exister. Si vous passez par le libre arbitre vous n'éradiquerez ni croyance ni capitalisme ni ne modifierez la gouvernance, car ils ont besoin du libre arbitre pour établir leur suprématie sur le monde. En prétendant que le libre arbitre existe pour responsabiliser les procréateurs vous restez dans le schéma moderne du mensonge et de la dictature par la censure. La vérité doit toujours être dite même quand elle vous dérange. Vous n'avez pas à juger par vous-mêmes qu'une vérité fondamentale doit être cachée aux autres individus parce que cela dérange votre vision des choses. Pour que la démocratie des idées se mette en place, il faut dévoiler toutes les vérités, même celles qui vous paraissent dérangeantes.

La procréation est un acte criminel, la mère de tous les crimes. C'est une idée extrêmement dérangeante pour la religion, le capitalisme, et la gouvernance des nations (des milliards de personnes), en dire deux de plus sur l'impossibilité du libre arbitre et l'innocence d'exister ne devrait pas plus mal passer.

La notion de compatibilité du libre arbitre avec le déterminisme n'est pas une démonstration que le libre arbitre existe et donc comme il n'a jamais été démontré le doute profite toujours à l'accusé. Cela ne sert strictement à rien d'imaginer cette idée de compatibilité. Deux notions absolument contraires ne peuvent être compatibles.

(L'accusé est le procréateur, selon l'antinataliste et l'antiprocréateur, car pour lui il est le producteur de tous les maux de la Terre. Ce qui est vrai sans conteste selon votre façon de responsabiliser, car la procréation est indéniablement la mère de tous les crimes.)

La philosophie est un besoin de raison de sagesse de vérité. Le philosophe sage utilise la vérité et la raison pour avancer dans ses recherches. Le libre arbitre n'est pas une philosophie, cela ne veut rien dire ; il n'y a pas « une » philosophie, il y a « la » philosophie dans son ensemble. Mais on peut philosopher sur l'idée du libre arbitre ou sur l'idée de la licorne, et aussi sur l'alchimie et la métaphysique. Les définitions ne font pas, des idées saugrenues de l'être humain, des vérités. Le libre arbitre a une définition comme la licorne. La définition du libre arbitre ne l'installe pas dans la réalité. Il n'y a aucun moyen de libérer le cerveau de sa matérialité. Le cerveau est un objet matériel. La mémoire est matérielle, et si le libre arbitre devait exister il serait installé dans cette mémoire et serait tout autant matériel. Il serait analysable et on pourrait en réaliser un algorithme que l'on pourrait transcrire en informatique. Aucune fonction mentale, aucune connaissance, n'échappe à la matérialité.

La liberté de choix pourrait, selon certains, coexister avec certaines formes de déterminisme. Mais, « la liberté de choix » n'a rien à voir avec le libre arbitre. La liberté de choix est le fait que personne ne vous limite dans vos choix ou vous interdise certaines possibilités de choix ou vous influence dans vos choix ; personne n'intervenant « physiquement » ou par des lois, ou par la menace directe ou indirecte, pour vous dire ce que vous devez faire. Un oiseau a la liberté de choix, une voiture autonome a la liberté de choix (si personne n'intervient dans sa conduite). Le libre arbitre n'est pas simplement la liberté sinon on n'en parlerait pas ; mais on parle des deux, à la fois de libre arbitre et de liberté de choix, et aussi de liberté de penser. On ne dit pas la « liberté de votre arbitre » de choisir ou de penser ; on dit « votre libre arbitre », parce que l'arbitre semble être capable lui-même d'être libre au milieu de la pensée, une sorte de fonction baladeuse autonome. Qu'est-ce que cet arbitre qui pourrait éventuellement être libre ? Si l'arbitre c'était la personne en entier, eh bien, pourquoi ne pas simplement dire « vous êtes libre » de faire des choix ; ce qui reviendrait à la simple liberté de faire des choix, « la liberté de choix ». Mais non, c'est « votre » libre arbitre, qui semble faire partie du système mental comme une fonctionnalité à part, une fonctionnalité acquise de la pensée humaine (car qui pense que les autres animaux ou les bébés humains ont un libre arbitre ?). Donc, dans le cerveau, il y aurait une fonctionnalité qui ne serait pas du ressort de la matérialité, elle ne serait pas le résultat de l'activité matérielle des cellules nerveuses qui comme chacun sait ne savent pas que nous existons et se foutent pas mal de se connecter à gauche ou à droite en haut ou en bas selon leur bon plaisir. Il faudrait donc, puisqu'elle est nécessairement matérielle, que ce soit une fonctionnalité acquise par apprentissage, comme la table de multiplication, ce qui me laisse perplexe sur sa valeur juridique pour responsabiliser les gens ; car est-ce une obligation légale de savoir la table de multiplication, d'avoir le potentiel pour que s'installe le libre arbitre dans son propre cerveau, ou d'avoir un système mémoriel en bon état de marche ? (Comme je le dis souvent : « Monsieur le juge, excusez-moi, mais j'ai effacé mon libre arbitre par hasard dans une fausse manœuvre, pouvez-vous faire une IRM pour voir où il en est ?) Le système éducatif n'implique-t-il pas en priorité les éducateurs (parents et société) ? D'ailleurs pourquoi la justice incrimine-t-elle parfois les parents dans l'éducation de leurs enfants, mais pas toujours, alors qu'ils sont non seulement responsables de l'éducation primaire (imparfaite) des premières années, mais de la fabrication (imparfaite) de l'enfant ? Et pourquoi la société se juge-t-elle non impliquée dans le résultat final du comportement de la personne qui est passée dans la moulinette scolaire, avec tout le bidouillage mental et le chamboulement du cerveau que cela comporte ?

Il semblerait que pour le libertarianisme le libre arbitre implique une réelle indétermination. Les libertariens n'expliquent pas plus que les autres ce que pourrait être le libre arbitre. Nous sommes toujours et encore dans le doute qui profite à l'accusé. Qui est le grand accusé de notre monde ? Puisque la procréation est la mère de tous les crimes (c'est indéniable) ; eh bien, tous les procréateurs auteurs de la misère et de la folie du monde humain sont les accusés selon le principe de responsabilité social actuel.

Quelle indétermination ? Mais il n'y a pas de trou dans l'univers dans lequel des pièces du taquin universel peuvent se ranger pour permettre aux autres de se déplacer. Il n'y a pas d'absence, pas de rien, pas de lacune. Nous ne sommes pas « dans » l'univers, nous sommes « de » l'univers, des éléments de l'univers. Pendant que vous dites « Mississippi » l'univers a été modifié 5,4 X 10^44 fois. Avez-vous ressenti toutes ces vibrations dont vous êtes le résultat ? Qu'est-ce que vous contrôlez de vous-mêmes, alors que vous ne contrôlez rien au niveau quantique de ce qui vous constitue ? Vous êtes la somme des interactions qui vous constituent et rien de plus.

Cette autre remarque m'a été adressée : si « personne n’est responsable ni coupable de ses propres actions », cela innocente aussi les procréateurs de nous avoir mis au monde (sous-entendu, alors que nous luttons contre la procréation). Oui, et alors ? Ce n'est pas une raison suffisante pour nier une vérité, une vérité fondamentale. La censure, le dénie, la manipulation sont des procédés utilisés par les religieux, les capitalistes, et les gouvernements. Le but de toute éducation est de changer le comportement des gens, car l'ensemble des comportements humains fondent la culture générale dans laquelle baignent les nouveaux entrants (voyez l'actuel état du monde faussé par les croyances diverses et variées). Il ne s'agit pas d'éduquer par la culpabilisation, il s'agit de le faire en distribuant des informations correctes sur le monde et sur l'être humain. Comment parviendrez-vous à masquer la contrainte d'existence, la fabrication imparfaite des personnes, leur éducation imparfaite, l'intégration forcée dans des sociétés imparfaites, et donc l'impossibilité de leur culpabilité. Comment allez-vous nier la matérialité du monde et l'impossibilité de l'immatérialité ? Comment allez-vous empêcher de comprendre la raison du déterminisme, celle de l'aresponsabilité, celle du continuum, celle de l'impossibilité du libre arbitre, et surtout celle de la contrainte d'existence qui implique l'innocence d'exister en permanence (qui n'est pas une bondieuserie) ? Toutes ces informations sont simples et aisées à découvrir, soit par soi-même soit sur le web. Comment allez-vous éduquer à la rationalité tout en vous comportant irrationnellement en cachant des vérités fondamentales sur l'existence ? L'innocence d'exister en permanence tient au fait que personne n'est autogène. Comment voulez-vous faire disparaitre cette information, de l'impossibilité de l'autogénie qui entraine l'innocence, que chacun peut découvrir et redécouvrir par lui-même ? Vous voudriez le faire en prenant le contrôle des médias, comme un bon dictateur ! Vous voulez flageller les bavards, les enfermer en Sibérie, faire l'autodafé des idées !

Même si le libre arbitre existait vous ne pourriez être responsable de votre existence, de votre fabrication imparfaite, de votre éducation imparfaite, et du monde imparfait dans lequel vous avez été jeté. Votre innocence due à cette fabrication par vos parents supplante tout le reste. La société ne peut rien ajouter à votre fabrication et pas plus à votre éducation pour vous responsabiliser et vous culpabiliser éventuellement de ne pas vouloir suivre leurs règles, puisque ce sont eux qui dans tous les cas, selon leur propre principe de responsabilité, seraient responsables de tous les ajouts qu'ils font. Le fabricant est responsable de sa fabrication ; vos parents aidés de la société sont responsables de votre fonctionnement de A à Z toute votre vie puisqu'ils ont lancé la boule de neige (œuf fécondé) qui a déclenché l'avalanche (vous) nourrie par la société. Idem pour vos parents. L'avalanche n'est pas responsable d'exister et des dégâts qu'elle cause. Aucune avalanche n'est parfaite.

Un Nouveau Monde : il s'agit simplement de remplacer le terme responsable par un autre terme indiquant l'origine de l'erreur. Celui qui est à l'origine de l'erreur doit modifier son comportement avec toute l'aide nécessaire, et cela me parait suffisant. S'il ne veut pas le faire, et c'est son droit, la société doit lui montrer les conséquences. Dans un monde surpeuplé, le choix n'est pas vaste... vous feriez mieux d'y remédier.

Que désire-t-on faire ? On veut changer le monde. On ne va pas le changer si l'on reste dans le mode existant, le mode actuel, le mode de la croyance et du capitalisme, c'est-à-dire de l'exploitation de l'homme par l'homme. On ne changera pas le monde en racontant des bobards, des fake news, ce qui est la méthode du croyant du capitaliste et du gouvernant. Si vous voulez changer le monde, toutes les vérités fondamentales doivent être dites même si elle semble déranger votre système, vos prédictions. Démocratie et humanisme impliquent le rationalisme dans toutes les têtes humaines. La dictature au contraire fait la sélection des vérités qui l'arrangent, cela semble parfois bien, provisoirement, mais jamais à long terme.

Le libre arbitre s'il existait ne serait pas dans un petit nuage, il serait situé dans le cerveau et fonctionnerait avec le matériel qui s'y trouve comme toutes les autres fonctions mentales. Or la pensée, dont toute fonction mentale fait partie, est le résultat des mécanismes matériel du cerveau. Rien n'échappe à cette matérialité, ce mécanisme général, et le fait que c'est le résultat des myriades de mécanismes au niveau quantique qui produit notre pensée donc toutes les fonctions et connaissances que nous acquérons. Nous ne faisons pas la pensée, la pensée résulte du fonctionnement général du matériel.

L'univers est déterministe, car l'univers ne peut déroger à ses propres mécanismes. Un mécanisme de l'univers ne peut déroger à son propre mécanisme. Cela seul devrait suffire à comprendre que l'univers est déterministe, et nous avec. L'univers est complet, il n'y a pas de trou ni lacune, ce n'est pas un jeu de taquin (pousse-toi de là que je m'y mette !). Tout l'univers est occupé, par définition, par les mécanismes de l'univers. Il n'y a aucun endroit de l'univers où les mécanismes (de l'univers) peuvent fonctionner à contresens des mécanismes de l'univers (évidemment). Nous sommes des mécanismes de l'univers, nous ne pouvons déroger à nos mécanismes quantiques, les mécanismes de l'univers. Nous n'avons pas accès au niveau quantique, c'est bien trop rapide pour nous, ou plutôt nous sommes extrêmement lents, nous sommes le résultat des myriades de mécanismes quantiques qui nous constituent. Pour dire « mécanisme » il faut une seconde, et pendant cette seconde le présent quantique a été modifié 5,4 X 10^44 fois (à vos marques ! Prêt ! Partez !). Chaque présent quantique de l'univers est non modifiable, et chacun est le résultat de l'activité générale du précédent. Nous ne pouvons faire tourner le spin de nos particules élémentaires selon notre bon plaisir. Nous sommes le résultat de tout ce bazar. Ce n’est déjà pas si mal que l'univers nous ait fabriqué et que tant de parcelles d'univers soient conscientes d'être des parcelles d'univers (peut-être pas tout le monde !). Je n'ai pas de libre arbitre, je le sais, je suis un observateur conscient d'être ce qu'il est et cela est certainement plus efficace que de vouloir contredire, et contrecarrer ce qui ne peut pas l'être. Si la matière est une fonction d'onde, alors nous sommes des fonctions d'ondes, nous ressemblons plus à des flotteurs de l'océan univers, ballotés selon les courants (nous ne nageons pas).

Aresponsabilité ou pas, déterminisme ou pas, libre arbitre ou pas, les parents ne sont pas plus responsables d'exister que leurs enfants. Nous sommes tous innocents d'exister en permanence (ce n'est toujours pas une bondieuserie) et rien ne peut y changer. L'admettre ou pas fera partie du déterminisme de votre cerveau, de vous-mêmes, ce qui conduira à votre comportement déterministe à venir. Vous ne dérogerez pas aux mécanismes déterministes de l'univers, car c'est impossible. Les choix que vous ferez seront bons ou mauvais, ils seront dans les deux cas déterministes. Faites les bons, de préférence ! Mais vous ferez ce que vous ferez, et je vous défie de refaire ce que vous avez déjà fait...

La justice, qui comme vous le savez est fort maligne, punit une personne d'avoir été ce qu'elle était alors qu'elle n'est déjà plus ce qu'elle était. Allez donc savoir ce que la justice punit puisque l'être qu'elle aurait voulu punir n'est déjà plus là depuis pas mal de présents quantiques, en gros quelques myriades^myriades.

Quand on flagorne une personne, c'est pour obtenir quelque chose d'elle. Si les humains ont inventé l'intelligence et le libre arbitre, c'est pour flatter à outrance leurs propres enfants afin de les convaincre de travailler pour eux. Par cette méthode, l'humanité s'est outre-flattée elle-même. Sa culture, sa civilisation s'en ressentira pendant longtemps encore.

La reine Humanité, entourée de narcisses, se penche menaçante vers le miroir et lui demande qui est la plus belle et la plus intelligente des espèces...



Avant de conclure :

Vie imposée, souffrance imposée, vieillesse imposée (pas nécessairement), mort imposée. Sans liberté (d'exister) peut-on avoir des choix libres ? Être dans une cellule de quelques mètres carrés n'est pas de la liberté et pourtant dans la cellule vous avez une infinité de choix possibles. Aucun maton ne va contrôler chacun de vos gestes. Que la cellule fasse 10m² ou 510 millions de km² (surface de la Terre) ne change rien. Dans les deux cas tout vous est imposé, votre existence, votre corps, vos potentiels avec les fonctionnalités physiques et mentales imposées, la fonctionnalité choix elle-même imposée avec l'obligation de faire des choix (les bons choix de préférence), et les connaissances imposées qui vont s'installer en vous sans que vous ne sachiez comment ni où et quel dégât elles vont occasionner, et une pensée imposée qui fonctionne sans votre accord, etc. L'univers est un mécanisme, nous sommes des mécanismes de l'univers, il n'y a aucune liberté dans un mécanisme. N'oubliez pas de dessiner le syllogisme socratien pour vous convaincre de tout ça.

Et n'oubliez pas que la fake « liberté » est une belle invention de vos parents et de la société pour obtenir de vous que vous participiez soi-disant « librement » à leurs petits jeux sociaux, qui ne sont que le système résultant de notre composante animale dont ils ne sont pas maitres eux-mêmes.

Un rationaliste ne sélectionne pas les vérités à dévoiler. Il ne se juge supérieur ou inférieur à personne.

La conclusion :

Le dénigrement de l'humanité (ce dénigrement n'est qu'une mise au point) par l'absence de libre arbitre et le déterminisme de l'univers, est un moyen efficace de lutter contre la croyance et le capitalisme (individuel et gouvernemental), ce qui serait un grand pas vers le rationalisme et vers une solution (sans souffrance) de la disparition de l'humanité pour, justement, éliminer la souffrance. L'innocence d'exister (en permanence) est un moyen d'améliorer les rapports humains, un moyen pour supprimer la croyance et le capitalisme. Le rationalisme est une forme de gouvernement individuel qui pourrait efficacement remplacer le gouvernement démocratique, qui est une dictature élective quoique les dirigeants actuels tentent de faire croire. Si vous cherchez la liberté à son maximum, optez pour le gouvernement rationaliste individuel, et bien entendu, cela va de soi, un dépeuplement du monde drastique pour diminuer la souffrance vers son minimum. Mais le déterminisme de chaque présent quantique de l'univers vous conduira là où il vous conduira...

Croyants, franchement, pensez-vous réellement que votre créateur parfait aurait déjà oublié que c'était lui qui vous avez fabriqué, et imparfait en plus ?

Une information perçue, lue ou entendue est une information qui modifie votre cerveau et votre comportement, cela n'échappe ni au déterminisme ni à l'impossibilité du libre arbitre.

Salut tout le monde ! Et bonne chance pour la suite !

Fin - E. Berlherm



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