mardi 12 novembre 2024

La vie n'est pas un cadeau !

 

La vie n'est pas un cadeau !

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

La vie n'est un cadeau que pour une personne qui existe, quelqu'un qui a été fabriqué, et devient une personne quand la fabrication est complète. Et surtout quand on fait un cadeau, on ne le reprend pas. C'est-à-dire qu'on ne donne pas un cadeau qui a une limite dans le temps (la vie a toujours une limite puisque Socrate est mortel (comprends qui veut !)).

Le fait que ce cadeau soit limité dans le temps implique qu'il s'agit juste d'un prêt. Mais, comme pour le cadeau, le prêt est pour une personne qui existe déjà. Évidemment si la personne est vivante, c'est que ce cadeau ou ce prêt lui a déjà été fait... ce qui n'est pas le cas.

Dialogue de sourd et d'entendant :

Le sourd : « Je t'ai donné la vie. » (sous-entendu : je t'ai donné la souffrance, je t'ai donné la vieillesse, je t'ai donné la mort, et tout le reste...)

L'entendant : « Puisque c'est un cadeau provisoire ! tu veux certainement dire que tu m'as prêté tout ça ! et tu veux que je te rende lequel en premier ? »

La vie n'est pas un cadeau sinon tout ce qui la constitue serait un cadeau. Ce qui constitue la vie commence par l'incertitude de sa propre santé mentale et corporelle, les handicaps et les maladies, le système de douleurs et de besoins qui permet à la société de nous contrôler, ensuite la servitude de l'enfance, les obligations d'apprentissages.

Puis les obligations de travail dues aux obligations constituées des besoins corporels et des obligations sociales, que les salopards appellent « devoirs sociaux » parce qu'ils prétendent que nous avons des droits malgré l'obligation d'exister ; puisque nous avons des droits, nous avons des devoirs en contrepartie (les dictateurs sont moins hypocrites !).

Et, si nous parvenons jusque là, selon la durée aléatoire de l'existence individuelle, l'obligation de vieillir rarement en bonne santé, avec ce qui est inhérent au vieillissement le harcèlement de l'idée de mort dont la silhouette se profile. Puis vient, ineffable, l'obligation de mourir. (En général les géniteurs ne voient pas les dégâts qu'ils ont causés sur notre personne, car ils ne nous verront ni vieillir ni mourir...)

Il faut ajouter à toute cette acidité, tous les aléas de l'existence dans une société et un monde dangereux, instables, une jungle concurrentielle en contradiction avec le terme « société »...

Si la vie est un cadeau alors tout ça ferait partie du cadeau. Eh bien ! Non merci, ne me fais pas ce cadeau et n'attends pas que je te donne, vivant, la réponse, tu pourrais le regretter.

Quand il s'agit d'un cadeau, il peut être refusé. Pouvez-vous le refuser ? Non, la vie n'est pas un cadeau que l'on peut refuser. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit du cadeau d'un dictateur : notre génitrice.

Et ne me dites pas qu'il y a aussi un géniteur et la Nature, car si vous vous vantez de la responsabilité, donc de pouvoir contredire le déterminisme de l'univers, eh bien que chaque personne prenne ses responsabilités. La femme étant l'ultime décisionnaire, même dans le monde patriarcal barbare (puisqu'elle possède un index), elle est responsable. Dans notre monde démocratique, qu'elle établisse un contrat natal avec le géniteur pour chaque enfant, et ainsi la responsabilité sera entière, pas partagée 50-50, non, entière, 100% de responsabilité des deux parties associées dans cet acte animal !

Sinon faites ce que je vous recommande : annulez la notion de responsabilité, adoptez la vérité, la réalité de l'innocence d'exister en permanence, et réfléchissez à l'utilité et l'éthique de vos actes.

La vie a une date de péremption, une sorte d'obsolescence programmée, mais souvent cette date de péremption n'est pas inhérente à l'ADN, mais à la société, aux rapports sociaux. Nous pourrions tous nous la couler douce en petit nombre sur un vaste paradis terrestre ; mais la violence fait également partie du cadeau, le seul que vous ne devriez pas rendre, qui aurait dû rester dans la boite de Pandore avec l'espoir. Profitez bien !

Prière rationaliste : « puisqu'on nous a désirés, ne nous faisons pas désirer. Demandons-leur de respecter les règles d'une invitation à exister humaniste. Qu'ils nous accordent, bienêtre, longévité, intérêt de l'existence ! Ainsi soit-elle ! »

Fin – E. Berlherm



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