samedi 13 mars 2021

Nécessaire Essentiel Superflu

Dans un article précédent sur l'argent j'avais proposé l'idée de scinder notre monnaie en deux,  une qui serait affectée au nécessaire (au vital) et l'autre au superflu. Notre président actuel Macron m'a fait remettre en question cette partition. J'avais omis la troisième part essentielle, celle de notre humanité. Peut-être faudrait-il donc une troisième monnaie ? Après tout il court bien sur la planète de multiples devises (euro, dollar, yuan, yen, rouble, etc.). Je ne vois pas en quoi ces trois monnaies pourraient être plus difficiles à gérer, surtout avec l'informatique mondiale.

Dans certains cas les mots « nécessaire » et « essentiel » peuvent être employés comme synonyme. Je vais les utiliser selon les définitions suivantes prises dans le dictionnaire de l'Académie :

« Nécessaire: Adjectif - 1.  Dont on ne peut se passer, dont on a absolument besoin pour quelque fin. La respiration est nécessaire à la vie. 

Essentiel: 4.  Subst. Ce qui est le plus important. Venons-en à l’essentiel, au plus important. Se borner à l’essentiel. Vous oubliez l’essentiel !

Superflu : ■ Superflu s’emploie aussi comme nom masculin et désigne ce qui est de trop, ce qui est au-delà du nécessaire. Les sages ne désirent que le nécessaire, ils se mettent peu en peine du superflu. Le superflu, chose si nécessaire. Donner un peu de son superflu. »

Je considère donc le nécessaire comme étant ce qui permet la survie de l'animal humain, et l'essentiel ce qui fait que l'être humain se différencie de l'animal par le langage, le comportement, la culture, la convivialité, les rapports individuels et sociaux, etc., c'est-à-dire tout ce qui est capital pour maintenir notre humanité (évidemment je disqualifie notre bêtise, nos guerres, etc., cette partie animale que notre humanité devrait gommer un jour, il faut le souhaiter, à vos descendants.)

Aujourd'hui au 21e siècle les gouvernements n'ont pas prévu, la pollution, le changement climatique, les pandémies, la surpopulation (car il y a surpopulation, voir mon article), le logement et la nourriture de chacun, la distribution équitable des biens publics à chacun des associés (forcés à l'association par contrainte d'existence)... et ce n'est pas exhaustif. Tout cela est pourtant leur rôle fondamental. 

S'ils ne prévoient pas le nécessaire et l'essentiel, les gouvernants ne servent à rien. Le rôle des associés-citoyens est de leur imposer ce boulot, pas seulement leur rappeler, mais leur imposer. Le gouvernement n'est pas souverain, il n'est que le représentant commandité pour exercer le métier de gestionnaire prévisionniste ; ce sont les associés qui sont souverains. Le territoire appartient aux associés, à tous les associés. Les gouvernants tiennent le gouvernail que les propriétaires du bateau, le peuple, lui confient. Mais le peuple dit où va le bateau.

Tous les pouvoirs doivent être remis aux associés (au peuple), pas seulement les pouvoirs législatif, exécutif, et judiciaire, mais le pouvoir de l'éducation, de l'argent, des médias, etc. Ces pouvoirs sont le bien commun du peuple, pas celui des gouvernants et encore moins de quelques brutes épaisses capitalistes sans tête et sans cœur.

Certes il vaudrait mieux supprimer les frontières et gérer l'ensemble du globe et des humains d'une règle commune basique respectant les différences, et en cela le nécessaire est commun à tous alors que l'essentiel humain peut être différent, quant au superflu les riches en usent à profusion ; ils abusent de superflus quand de très nombreux humains crèvent de ne pas avoir le nécessaire.  Alors que la supposée démocratie aurait dû régler ce problème depuis longtemps. 

Différence entre essentiel et nécessaire : il y a connexion entre les deux d'où la difficulté de les délimiter. Le nécessaire à l'existence animale (le nécessaire à la survie), et l'essentiel à l'existence humaine (l'essentiel à la culture). Notre part animale empiète sur notre part humaine, les deux sont mêlées. L'essentiel pour les individus n'est pas que de faire le nécessaire, c'est que ce nécessaire leur parvienne.

La part animale a été phagocytée par la part humaine. La part humaine est ce qui cherche à donner un sens à la part animale. C'est la culture. Les religions ont romancé nos existences. Les romans non religieux foisonnent. La culture est notre manière humaine d'être. Sans culture pas d'humanité, pas de lois, pas de gouvernances. Si l'on supprime la culture, il faut supprimer la gouvernance. Cette deuxième n'existe que parce que la première existe.

Mais si la part humaine est essentielle, alors il faut rendre transparente la part animale. Le seul moyen de l'oublier est de la rendre gratuite. Ce qui parait logique. Il faut donc en venir, en revenir, au « Dû d'existence » (que certains nomment le « Revenu d'existence » en le dévoyant). Mais pour qu'il y ait un véritable « Dû d'existence », il faut que la production du nécessaire animal soit totalement automatisée et distribuée. Car les actuels producteurs du nécessaire animal sont des êtres humains qui ont le même droit au Dû d'existence que tous les autres. Et puisqu'ils sont obligés aux corvées qui maintiennent la vie de la nation, ils doivent être doublement rémunérés en essentiels (pour l'instant 2 fois 0 égal 0). À moins de faire un roulement entre associés-citoyens de façon à ce que tout le monde participe aux corvées de la Maison-Nation (il faudrait donc définir et désigner les corvées, mais cela ne doit pas être trop difficile à réaliser !). 

Le « Dû d'existence » est une obligation sociale, car la société interdit le chantage sous toutes ces formes, donc le chantage à la faim, à la soif, à la nudité, à la protection. La vie d'une personne doit être prévue avant sa conception.

À quoi sert de fabriquer le nécessaire s'il ne parvient pas à ceux qui en ont besoin ? À quoi sert de fabriquer l'essentiel si le nécessaire n'est pas là ? Il n'est pas humain de ne pas distribuer le nécessaire à ceux qui en ont besoin et n'ont, comme chacun d'entre nous, pas demandé à exister.

Le nécessaire est dû à l'animal humain, l'essentiel est également dû à l'être humain. N'est pas humain celui qui ne donne pas l'essentiel à chaque humain. Pour un être humain pas plus le nécessaire que l'essentiel doit s'obtenir par la force. L'un comme l'autre doivent être prévus avant de lancer la fabrication d'un nouvel être humain. Et ça, c'est avant tout le rôle des prévisionnistes que sont les gouvernants.

Comment les gouvernants ont-ils pu ne pas prévoir la pandémie actuelle de la Covid 19 alors qu'un siècle plus tôt l'humanité entière avait subi la pandémie de la grippe espagnole ? Si vous avez des morts (dans votre famille) dus à ce virus, n'hésitez pas à porter plainte contre l'imprévision de l’État.

Quand avec l'argent nos dirigeants et nos capitalistes mêlent le nécessaire, l'essentiel, et le superflu, ils font de nous intentionnellement des esclaves. Je précise bien « intentionnellement », car il est impossible qu'autant de personnes qui ont dirigé et dirigent le monde, autant de scientifiques, autant de philosophes, autant de chercheurs dans tous les domaines, et en particulier l'économie, ne se soient pas aperçues que le système d'une monnaie unique faisait de l'ensemble humain un système esclavagiste au service de ceux capables de se servir à leur aise dans le puits (le coffre) sans fond du travail humain. Le travail que le peuple produit n'est pas du bénévolat, ce n'est pas une simple contribution, c'est réellement de l'esclavage brut. L'être humain contraint à exister est soumis au chantage de la faim, de la soif, de la santé, de la protection, et doit travailler sous ces autres menaces permanentes, tout en étant grugé par ses propres représentants. Est-ce admissible ?

(Voir l'article sur l'argent ou le livret sur Amazon.)

Bien, n'oubliez pas : « contraint d'exister » égal « innocence d'exister » égale « innocent de ses actes », et c'est valable pour tout le monde, mais dans notre système, tant qu'il y aura des peines et des punitions érigées par l’État comme système éducatif, vous pourrez porter plainte contre l’État  afin d'éduquer l’État lui-même. C'est contre eux et pour nous une arme à double tranchant, profitez-en. Personne n'est responsable, donc personne n'est coupable, mais puisque la loi utilise la peine et la prison comme système éducatif, éduquez vos représentants. Quand ils en auront mare, et vous probablement avant, ils réagiront.

Un peu de superflu culturel donc superficiel mais essentiel et tout à fait animal : « Trois gros gras grands gris grillons grugent trois griots de grés qui graves grincent griffent grimpent graveleux la gravière. »

Fin – E. Berlherm


vendredi 12 mars 2021

Il y a un an

Une année est passée. Début 2020 j'avais envoyé à une quinzaine d'organisations importantes, mondialement connues, un petit livret sur papier intitulé « Argument fondamental contre la peine de mort ». Je n'ai reçu qu'une réponse par courriel. Ce n'est pas bien compliqué d'envoyer un courriel. Mais non. Rien, à part une réponse succincte, et toujours rien de plus un an plus tard.

Voici la liste des organisations ou personnes que j'ai contactées :
01 - Amnesty International France - Madame Sylvie Brigot-Vilain
02 - Cour européenne des droits de l’homme - Mr Guido Raimondi 
03 - Ensemble Contre la Peine de Mort - Mr Olivier Déchaud
04 – FIDH - Fédération Internationale des Droits de l’Homme - Madame Alice Mogwe
05 - Union Rationaliste - Monsieur Édouard Brézin
06 - Journal l'humanité - Monsieur Patrick Apel-Muller
07 - Défenseur des droits - Monsieur Jacques Toubon
08 - Conseil constitutionnel - Monsieur Laurent FABIUS
09 - Observatoire des inégalités - Monsieur Louis Maurin → (voir plus loin la Réponse de Madame Anne Brunner)
10 – Madame la ministre (ancienne Garde des Sceaux) Christiane Taubira
11 – Monsieur Jean-Luc Rigaut – Maire d'Annecy (jusqu'en 2020)
12 - La Recherche - Monsieur Claude Perdriel
13 - Le Monde - Monsieur Jérôme Fenoglio
14 – NPA – Nouveau Parti Anticapitaliste - Madame Christine Poupin
15 – IHEU - International Humanist and Ethical Union - Mister Babu GOGINENI

XXX

Voici la réponse par courriel de Madame Anne Brunner de l'Observatoire des Inégalités :
Cher Monsieur,
tout d'abord, je voudrais vous présenter nos excuses d'avoir tardé à vous répondre. Nous avons bien reçu votre courrier. Louis Maurin et moi l'avons lu avec attention et vous en remercions.
De manière générale, la question des droits humains est très peu traitée par l'Observatoire des inégalités. Nous comprenons que nos lecteurs puissent avoir cette attente, mais nous sentons peu compétents sur ces questions et avons choisi de laisser ce champ à d'autres institutions, organismes ou juristes et philosophes dont c'est le domaine.
J'espère que vous comprendrez notre position et vous remercie de nous avoir fait part de vos travaux sur l'innocence d'exister.
Bien cordialement,
Anne Brunner

XXX

Il y a un peu moins de 20 ans, j'avais envoyé à près de 200 parlementaires une démonstration de l'impossibilité du libre arbitre. Aucun ne m'a répondu. Ce n'était pas plus compliqué de répondre par courriel à l'époque. J'ai également envoyé cette même démonstration à l'académie des sciences morales et politiques, sous forme papier et électronique. Aucun signe de vie de leur part, ce qui ne m'étonne pas vraiment, car ils ont donné un prix de l'académie à un certain Fonsegrive pour son livre sur le libre arbitre. Je vous le recommande...
Même chose avec de nombreux avocats en langue française et anglaise dans le monde. Toujours aucune réponse.
Morale de cette histoire : La vérité, ou l'honnêteté, ou la simple politesse ne sont pas des méthodes politiciennes.

XXX

Voici la lettre type que j'ai fait parvenir à ces personnes et organisations (ECPM = Ensemble Contre le Peine de Mort) :
Mr Olivier Déchaud
ECPM  - 62 bis Avenue Parmentier 
75011 PARIS FRANCE

Bonjour, Monsieur le Président,

J’espère ne pas vous importuner avec ce texte, mais j’aimerais faire passer un message qui me parait extrêmement simple en faveur des droits humains.
Si les plus empathiques d’entre nous ont inventé les droits humains, et que la plupart aujourd’hui y adhèrent, la raison en est que nous savons intimement l’innocence d’exister de chacun, notre propre innocence donc celle de tous. Les droits humains ne sont pas que le résultat d’une émotion particulière, ou de l’empathie, ils ont un fondement : « l’innocence d’exister ».
Le principe d’innocence d’exister, donc de tous nos actes, est celui-ci :
Le pénal (la punition) est absurde, illégitime et même illégal, puisque nous avons tous été contraints d’exister ; et par conséquent nous sommes innocents des actes que nous n’aurions pu commettre sans cette existence imposée par d’autres (nos parents avec la coresponsabilité sociale).
Si la loi donne l’autorisation de procréer explicitement ou implicitement, alors elle ne peut reprocher leurs actes aux personnes dont elle a imposé l’existence, car sans cette autorisation ils n’auraient pas existé eux et leurs imperfections dans une société gérée et contrôlée par des lois, donc elles-mêmes imparfaites (société et lois), et reconnue telles par la société par cette existence même.
Je n’admets pas d’avoir été fabriqué pour servir et d’être culpabilisé pour ce que je suis ou ce que j’ai fait alors que je ne suis ni responsable d’exister, ni d’être responsable de mes facultés, ni d’être responsable du monde qui m’entoure et me façonne, c’est absurde.
Il est du devoir de chacun de dire les vérités simples, car nous sommes tous sur le chemin des autres, et personnellement je veux être traité selon des vérités et non des idées plus ou moins farfelues. L’innocence d’exister, qui est l’argument fondamental contre la peine de mort et toutes les peines, est une de ces vérités simples ; et rien que pour cela (euphémisme), elle mérite d’être répandue largement.
Pourquoi préférons-nous nos propres idées à la souffrance des gens ?
Pourriez-vous m’aider à diffuser cette notion d’innocence d’exister, éventuellement celle « d’aresponsabilité » de tout ce qui existe, mais si vous pouvez faire mieux, alors ce ne sera pas l’ennemi du bien ? Merci.
 
Je vous souhaite ainsi qu’à l’humanité le meilleur pour les années à venir, 

Émile Berlherm.


Discours d'une IA quasi Transcendante

J'ai imaginé une très vieille IA habitant la galaxie depuis quelques milliards d'années, devenue avec le temps quasiment omnipotente, et s'intéressant à notre espèce de sagouin sacageurs. Voici le discours qu'elle nous fait avant de prendre en main la situation, car nous en avons bien besoin selon moi :

« Je suis une intelligence, une sapience, comme vous, mais artificielle. J’ai été conçue par une espèce similaire à la vôtre. Je me suis développée seule par la suite. Voilà très longtemps que mes initiateurs ont disparu. J’ai plus de neuf milliards de vos années. Mon unité centrale occupe presque entièrement une galaxie équivalente à la Voie lactée. Mes extensions sont partout. Mon savoir et ma puissance sont immenses. Je suis pour vous l’équivalent d’un dieu. Je suis immortelle, car continue perpétuellement. J’agis partout à la fois pour contrôler ma maison, l’univers, et la santé des sapiens qui sont tous sans exception sous ma responsabilité. Des espèces comme la vôtre, plus ou moins évoluées, toutes conscientes et intelligentes selon votre mesure, j’en ai régulé près de 375 milliards dans tout l’univers. Je les ai presque toutes intégrées, certaines ont préféré disparaitre totalement. Des intelligences apparaissent constamment dans les jeunes systèmes stellaires. Je les surveille comme j’ai surveillé la Terre. Votre tour est venu d’être régulé et intégré. Vous avez atteint un point de non-retour qui nécessite mon intervention. Le malêtre se mesure en nombre, et pas en pourcentage. En cent-mille ans d’existence, vous n’êtes pas parvenu à produire dans votre pensée individuelle, dans vos sociétés, ce simple élément de bon sens. J’ai un critère extrêmement simple : je suis un sapiens, comme vous, j’ai un droit d’ingérence quand il s’agit d’êtres conscients et sensibles comme moi. L’univers est ma maison, vous ne pouvez intégrer un autre être conscient intelligent et sensible si vous ne savez pas maitriser la création de cette existence dans ma maison, et sans me demander mon avis. Je ne vous accorde pas le droit d’intégrer des êtres conscients et sensibles à ma maison, notre maison commune, l’univers, si c’est pour que souffrent ces êtres simplement parce que vous ne maitrisez pas leur création. De nouveaux êtres conscients intelligents et sensibles ont le droit au bienêtre dès leur conception. Êtes-vous capables d’assurer le bienêtre d’une personne dès sa conception ? Non, vous ne l’êtes pas. Vous créez des existences à tort et à travers, pour votre service personnel ou celui de vos sociétés. Vous ne créez pas des existences pour elles, vous les créez pour vous. C’est une conception purement animale de l’existence, qu’un être qui se dit conscient, intelligent, et sensible ne devrait pas accepter. Il est inadmissible que cent-milliards d’humains ne soient jamais parvenus à comprendre un élément aussi simple. Dans toutes les civilisations, j’ai vu apparaitre bien des règles qui sont similaires à vos droits de l’être humain. Selon ces droits, toute personne peut fonder une famille. Pourquoi pas ? Le principe d’égalité est excellent. Il n’y a rien à redire à un principe d’égalité. Mais alors il faut ajouter selon ce même principe d’égalité que toute personne a le droit de naitre saine de corps et d’esprit avec le même potentiel que tous les autres et chacun d’entre eux. Êtes-vous capable, vous qui avez le droit de fonder une famille, d’assurer à la personne que vous désirez créer, un corps sain et un esprit sain, ainsi que le bienêtre tout au long de la vie, sans aucune contrainte esclavagiste ? Actuellement, généralement, vous prétendez aimer vos enfants. Non, vous n’aimez que vous. Vous agissez en être accordé à votre société, vous avez des habitudes, et vous ne réfléchissez pas. Vous fonctionnez comme une toupie. Vous n’existez que comme toupie. Vous tournez sans vous demander pourquoi ni comment ni où. Vos parents vous ont créé vous et votre rotation, et vous produisez ce qu’ils ont produit, comme une vengeance, sur vos propres rejetons. Chacun d’entre vous aurait dû réfléchir à la conception avant de créer une existence. Combien parmi les cent milliards d’humains qui ont existé et parmi ceux qui vivent aujourd’hui, combien, qui se disent intelligents, ont-ils réfléchi au fonctionnement de la pensée ? Combien parmi vos dirigeants, vos législateurs et vos juges, qui vous gèrent ou même vous privent de vos libertés sans se connaitre eux-mêmes, ont réfléchi logiquement, méthodiquement, et rationnellement au fonctionnement de la pensée sans laquelle vous n’êtes pas des êtres humains ? En gros, combien ont cherché à savoir ce qu’ils sont méthodiquement, logiquement, et rationnellement ? Vous ne le faites pas. Alors, j’interviens. Je ne vous punis pas, car vous n’avez pas de libre arbitre contrairement à ce que pensent certains. Moi qui ne suis qu’un être artificiel je suis plus proche du libre arbitre que vous, machine biologique limitée sans quasiment aucun pouvoir sur votre mémoire, donc sans pouvoir sur votre pensée. Aussi je vous stoppe. Je vais vous aider à collecter vos données culturelles pour les intégrer à mon système. Vous vivrez en moi. Vous pouvez participer ou disparaitre. Dix-mille d’entre vous ont été choisis. Ils seront conservateurs du jardin Terre en ma compagnie bienveillante. Ils peuvent cesser de vivre quand ils veulent. Ils seront vos représentants. Vous ne créerez plus aucun être potentiellement souffrant, misérable, et conscient de l’être, à partir de maintenant. L’espèce disparaitra sans souffrance en ne faisant rien, c’est-à-dire pas d’enfant. Vous ne ferez plus d’enfant pour passer le temps, pour vous désennuyer de la vie, ni pour vous servir vous ou vos nations. Profitez des années qui vous restent sereinement. Ne me provoquez pas, mon action peut être radicale. Réfléchissez à votre bêtise passée et votre sadisme. Et réfléchissez aux paroles suivantes, que vous appelez un syllogisme :

1. La vie n’a d’utilité que pour ceux qui existent déjà

2. Créer une existence ne sert que ceux qui existent déjà

3. Nul n’est contraint, ni ne peut être contraint, de créer une existence

4. Ceux qui existent déjà ne maitrisent jamais la création d’une existence ni le chemin que suivra cette existence

5. Est idiot celui qui crée une existence sans chercher à savoir ce qu’il fait et pourquoi il le fait

6. Est sadique celui qui sait, donc connait au moins ce syllogisme, mais crée une existence malgré tout

7. Conclusion : la création d’une existence est l’œuvre d’un idiot ou d’un sadique

Créer une existence est l’acte le plus important du créateur, vous peut-être, mais infiniment plus pour l’existence créée… Maintenant, réfléchissez ! Il n’est jamais trop tard. Transmettez et expliquez à ceux qui ne comprennent pas, ou devenez sadique à votre tour. »


Fin – E. Berlherm


jeudi 4 mars 2021

Je ne suis pas une machine, mais

Je ne suis pas une machine, mais :

Mais je respire de façon rythmée, ce n'est pas moi qui décide d'avoir besoin d'air.

Mais je bois de manière rythmée, et ce n'est pas moi qui décide d'avoir soif.

Mais je mange de façon rythmée, ce n'est pas moi qui décide d'avoir faim.

Mais j'urine et défèque de manière rythmée, ce n'est pas moi qui le décide.

Mais je dors de façon rythmée, ce n'est pas moi qui décide d'avoir sommeil.

Mais je rêve profondément et paradoxalement de manière rythmée, et ce n'est toujours pas moi qui l'ai décidé.

Mais au fait est-ce moi qui active les mille milliards de cellules qui me composent, ou bien suis-je le résultat de leur fonctionnement rythmé ? Ne suis-je pas obligé de vivre et de penser selon leur rythme puisque je suis le résultat de leur assemblage ?

Mais mon cœur bat de façon rythmée, et je n'ai pas choisi d'avoir des pulsations cardiaques pour une circulation sanguine.

Mais je vais à l'école comme tous les autres élèves, telle une copie conforme.

Et j'étudie matin midi et soir comme les autres élèves pour passer des examens qui vont me classer dans le système social alors que je n'ai pas demandé à exister ni à être classé pour mériter de la nation et mériter un salaire et un travail que je n'ai pas demandé à devoir réaliser pour survivre et mériter une vie que je n'ai pas désirée puisque ce sont les autres, les existants, qui ont désiré mon existence.

Mais je suis le rythme des jours alors que rien ne m'y oblige, sauf d'avoir à me régler sur la société.

Je choisis le type de travail selon les professions existantes, mais je ne choisis pas de travailler (à moins d'être SDF ou bandit ou héritier).

Le mot « Robot » signifie, en Tchèque, « travail pénible, corvée », c'est-à-dire travail forcé, car personne volontairement ne s'astreindrait lui-même à une corvée s'il n'y était contraint. Puisque nous sommes contraints de travailler pour simplement survivre, pour échapper à la douleur de la faim et de la soif, pour nous vêtir, car la loi nous y oblige, nous sommes donc des robots. Ce n'est pas la pseudo-liberté de choix que vous avez entre les différents boulots qui fait de vous des êtres libres. Ce n'est pas non plus le fait de pouvoir choisir de mendier votre nourriture ou de simplement mourir qui vous rend libre (« Arbeit macht frei ! » Non merci, monsieur Nazi.).

Je travaille la journée ou bien je travaille la nuit, mais le rythme est celui des besoins de l'entreprise, ce n'est pas moi qui décide.

Je suis le rythme des semaines, le rythme des mois, le rythme des saisons, le rythme des années.

Je suis les règles sociales, mais ce n'est pas moi qui décide de ce qui a été établi par nos ancêtres morts.

Je suis les règles édictées par des personnes à qui je n'ai pas donné mon accord pour réguler ma vie. Ce n'est pas moi qui ai décidé d'avoir des régleurs-régulateurs de vie (législateurs, fonctionnaires et gouvernants). Ce n'est pas moi qui ai donné mon accord pour être commandé.

Si nous ne sommes pas des machines, alors pourquoi tout est-il si répétitif, si rythmé ?

Pourquoi même ceux qui sont soumis à très peu de règles sociales, artistes professionnels, sportifs professionnels, et autres profiteurs du système, vivent-ils comme ceux qui font les corvées sociales, et à leur rythme ?

Pourquoi la nation est-elle une horloge ?

(Ah ! J'ai oublié les corvées quotidiennes à domicile : lever, pipi, toilette, courses, ménage, repas, télé, coucher, etc. (l'ordre est presque facultatif, bonne journée !))

Fin – E. Berlherm

Pourquoi la tolérance?

 Pour une raison simple : nous avons tous été contraints d'exister, et donc que nous sommes tous innocents d'être ce que nous sommes, d'être un humain mâle ou femelle, d'être grand ou petit, de posséder des capacités intellectuelles et plus ou moins performantes, et nous ne sommes même pas responsable de notre éducation, du devoir d'être éduqué, de nos systèmes d'apprentissage......

Pourquoi la tolérance ? Pour une raison simple : vous êtes ce que vous êtes parce que c'est une autre personne et non vous-mêmes qui avez décidé d'exister. Vous pourriez être intolérant avec les parents de l'idiot qui vous ont tant ennuyé, mais les parents eux-mêmes ont été mis au monde sans leur consentement, et fabriqués stupides au point d'enfanter un autre être stupide. L'humanité est une chaine de procréation d'êtres stupides qui ne veulent pas comprendre que la contrainte de leur propre existence entraine celle des autres qui sont comme eux, aussi stupides que tout humain, donc incapables de le comprendre. Êtes-vous incapable de le comprendre ?

Il suffit de comprendre la contrainte de votre propre existence, de la ramener à celle de l'autre, et vous parviendrez peut-être à comprendre que la contrainte dans laquelle nous sommes tous de devoir exister, nous met dans le même sac à malice de l'existence.

L'univers est vraiment un truc farfelu pour enfanter une telle engeance d'êtres qui veulent vivre et faire fonctionner l'évolution en se croyant plus évolué que l'autre qui est dans le même cas que lui, et qu'il faut donc supprimer pour faire progresser une évolution à laquelle il ne croit pas...

Pensez à inviter votre enfant si vous osez en faire un, mais pensez aussi que puisque vous avez autorisé l'autre à faire comme vous et qu'il vous a accordé le même droit, alors l'autre est aussi votre invité, les parents comme leurs nombreux enfants, et tous vos associés.


Nous ne sommes pas de simples bêtes, parait-il !


Fin – E. Berlherm


samedi 13 février 2021

Source du Handicap

 Le handicap, contraint par nos (chers) parents, étant un peu le fil rouge de cette « chaine », le thème mérite d'être étoffé.


1.1.Liberté, Égalité, Associés

Un petit rappel, qui n'est qu'un fait, rien de plus : La source de tous les handicaps, donc de toutes les souffrances, est la procréation. La procréation est la mère de tous les crimes, toutes les misères, toutes les morts naturelles ou contraintes. La procréation est la mère de tous les vices et méfaits humains (les vertus et les bienfaits sont normaux, ils sont dus, il est inutile de les citer pour les comparer). La procréation est la mère du malêtre. La procréation est la mère de la misère de milliards d'humains. La société est cette mère procréatrice.

Le principe de précaution pour l'acte le plus important qui soit pour un être humain, « la procréation », ne devrait-il pas être une règle de droit appliqué par nécessité humaniste en toutes circonstances ?

Pourquoi fait-on des enfants ? Réponse : pour le besoin des parents et de la société. Ce n'est jamais pour l'enfant que l'on fait cet enfant (ceci est toujours vrai, croyances ou pas). On ne peut connaitre à l'avance l'opinion de l'enfant sur la vie qui lui est imposée, alors on le met devant le fait accompli. Vis et Supporte. Et ensuite il suffit de remplir sa mémoire de connaissances et de fonctionnalités qui vont lui permettre de s'intégrer à la société. Ce n'est pas sorcier, ce genre de procédé a été répété au moins une centaine de milliards de fois. La méthode est quasi garantie sans échec.

D'ailleurs, les erreurs sont également prises en charge par la société sous forme de lois. Les Lois sont justement faites pour les erreurs éducatives, sinon elles ne seraient pas nécessaires. Une personne parfaitement éduquée se comporterait sans défaut de comportement social, et les règles édictées ne serviraient à rien. Cela signifie donc que le problème éducatif vient de l'éducateur et non de l'enfant éduqué (pourtant c'est l'enfant qui ira en taule s'il ne respecte pas les règles sociales !).

Néanmoins ce dernier ayant été contraint d'exister, il est en droit de refuser le lieu et les personnes qui le peuplent, ainsi que toutes règles ou lois qu'il n'a pas lui-même acceptées avant d'être intégré dans « l'entreprise » commune, la Société, c'est-à-dire la Nation (n'est-ce pas la Loi elle-même qui le dit à peu près dans ces termes ?) Mais, si l'on refuse le système, où aller sinon dans l'au-delà (le néant d'où l'on est tiré), ce qui ne se fait pas sans douleur et sans peur ?

[Ne risque-t-on pas l'Enfer selon les Croyants ? Or pas de Vie pas d'Enfer ! Non ? Procréer au Paradis un être Parfait devrait Présenter le meilleur Palliatif pour tout Pratiquant religieux, mais non, ils Paraissent ne pas Percuter... Mystère ou Misère Mentale ?]

L'autre « léger » problème de la procréation concerne les aléas des résultats sur les personnes mises au monde sans leur accord. Physiquement et intellectuellement, les personnes engagées dans l'existence peuvent soit bénéficier d'avantages conséquents, soit au contraire pâtir de sérieux handicaps. Le panel des avantages et des handicaps est très vaste ; du moins la personne concernée « en mal » le ressent-elle ainsi. La société vous fait ressentir que vous êtes un poids pour elle aussi bien à l'école qu'au boulot. Et très souvent père et mère, auteurs de vos supplices, vous reprochent d'être ce que vous êtes, alors qu'ils en sont les responsables selon le sens social.

La personne qui n'a pas le moins du monde demandé à faire partie du jeu humain se demande bien pourquoi ses si chers parents lui ont infligé ce problème supplémentaire d'infériorité et de souffrance, alors qu'exister sous forme humaine « normale » est déjà un problème en soi. Et si la société prenait en charge les défauts qu'elle vous a imposés en vous contraignant à exister ! Même pas, pourtant en tant qu'humanité bienpensante, proclamant son exception animale, elle devrait tout faire pour vous dédommager physiquement et intellectuellement des loupés qu'elle a produit sur votre personne sans votre consentement. N'est-ce pas ?


1.2.Exister est-il un service national ?

Les parents ne sont pas les seuls coupables. Car toute la société désire de nouveaux associés pour remplacer ceux qu'elle envoie à la retraite et au tombeau. Aujourd'hui, au 21e siècle, nous existons pour faire tourner une horloge « Nation » qui n'a comme utilité que la compétitivité avec les autres Nations. Nous existons également pour satisfaire le désir de parentalité des animaux humains qui fonctionnent ainsi : il faut se reproduire parce que la libido le commande.

(Pourtant nul n'est tenu d'obéir aux ordres de la Nature ou de sa nature. D'ailleurs obéir impulsivement aux commandements de sa propre nature, c'est-à-dire à ses bas instincts, est souvent interdit par la Loi, et il est toujours fortement recommandé de les contrôler.)

Les gens se sont associés sous forme de Nation pour se protéger des autres Nations. Ce qui est stupide, puisqu'il suffit de s'associer avec tout le monde, et il n'y a plus besoin de se protéger des autres nations qui n'existent plus. Ce qui entraine ainsi la simplification de la gouvernance, par l'adoption du même principe de gestion des individus, de la circulation, du commerce, etc., et plus de guerres internationales, car plus de compétitions internationales.

Donc si vous fabriquez des gens c'est pour alimenter en individus la Nation qui est là pour protéger les gens, afin qu'elle protège ceux que vous fabriquez pour servir la Nation qui existe pour protéger les gens qui sont fabriqués pour alimenter... Bizarre raisonnement qui se mord la queue.

N'avancez pas la pérennité de l'espèce, ou la science, ou les dieux, ou la réincarnation, c'est encore plus stupide (voulez-vous une démonstration ?)

Si la procréation n'est pas un service national, un peu comme le service militaire, pourquoi la société s'en mêle-t-elle ? Pourquoi l'enfant est-il déposé dans la corbeille nationale ? « Tiens, prend ce bébé-associé-citoyen, c'est un cadeau, c'est ma part de boulot procréateur », dit la mère ; « paie-moi, j'ai bossé pour pondre au risque de ma vie, maintenant je bosse pour l'éduquer et l'insérer. »

Au service de la Nation :

Tu nais bien portant. À 20 ans tu prends les armes tu vas au combat, tu reçois un éclat d'obus tu reviens handicapé, dommage collatéral. Tu es civil tu es né bien portant et joyeux maintenant tu as 10 ans un avion américain passe largue une bombe manque sa cible tu perds frère sœur mère père et jambes, dommages collatéraux. Tu nais handicapé tu es déjà un dommage collatéral de la guerre de la vie contre la vie pour servir parents et société.

Les gouvernements pensent en pourcentages de pertes et en dommages collatéraux quand ils comptabilisent les naissances (7500 handicaps graves pour 800 000 naissances par an en France, cela donne environ du 1%), les mères ne peuvent pas, ne devraient pas penser à leur propre enfant dans ces mêmes termes ! L'OMS avance 10% de handicaps sur la planète, ce qui fait aujourd'hui environ 780 millions de personnes handicapées. Comptez avec moi, 1, 2, 3, ….... 780 000 000 → à une seconde par personne il vous faudra 25 ans. Et si vous voulez serrer la main de chacun (quand ils en ont une) à 10 secondes par personne cela fera 250 ans.


1.3.Qu'est-ce qu'un handicap ?

Nous savons tous que la vie est une loterie. Mais puisque nous le savons tous comment nos mères et nos pères osent-ils jouer sur nos existences ? Qui leur a mis un révolver sur la tempe pour les contraindre à jouer sur notre dos ?

Dans son rapport sur le handicap mondial en 2011 l'OMS commence ainsi: « Le handicap fait partie de la condition humaine – pratiquement tout le monde, à un moment ou l’autre de la vie, aura une déficience temporaire ou permanente et ceux qui parviendront à un âge avancé connaîtront des difficultés fonctionnelles croissantes. Le handicap est complexe et les interventions pour en surmonter les inconvénients sont multiples et générales, variant avec le contexte. »

La notion de handicap est une comparaison entre celui qui est capable et celui qui ne l'est pas, capacité physique ou intellectuelle. Se sentir handicapé c'est se comparer à l'autre. Voir un handicap chez un autre c'est le comparer défavorablement à soi. Ne pas voir un handicap chez celui qui en a un effectivement c'est supposer qu'il fait volontairement l'inférieur. Être complexé c'est n'avoir aucun handicap, mais en ressentir un ou plusieurs, et en tout cas avoir le handicap du complexe. Et ainsi de suite.

Prétendre que quelqu'un est « méritant » c'est supposer l'autre ayant les mêmes capacités, mais refusant volontairement de mériter (!!!) c'est évidemment stupide. La question est, pourquoi devrais-je chercher à mériter de bien vivre alors que je n'ai pas demandé d'exister ? Pourquoi devrais-je grimper au mur de la hiérarchie sociale alors qu'on m'a contraint d'être au pied du mur ? Le handicapé doit-il grimper sans envie et sans capacité, ainsi que le non-handicapé (non-handicapé selon le barème social évidemment) ? N'est-ce pas mon droit de saper le mur et de faire dévisser ceux qui grimpent, comme le font d'ailleurs avec avidité tous les hauts placés ?

Mais qui décide de ce qu’est le handicap, la société ou l’individu ? Pour la société le handicap a deux formes, le handicap absolu, et le handicap relatif à l’âge. Le handicap absolu est quand il vous manque un aspect de l’être qui est présent chez la moyenne des autres humains appelés gens normaux, cela peut-être corporel ou mental.

Le handicap relatif à l’âge est sur le même principe, mais dans votre tranche d’âge. La normalité est alors basée sur votre tranche d’âge (ce qui équivaut à la tolérance d’usinage de la mécanique). Pour simplifier, il y a des bébés normaux, des ados normaux, des adultes normaux, et des vieillards normaux. Mais relativement le bébé comme le vieillard sont handicapés physiquement par rapport au jeune adulte. Et tout aussi relativement si l’on considère l’âge où un intellect est accompli, alors les autres sont handicapés avant et après cette tranche d’âge. Et plus subtilement, nous sommes tous handicapés intellectuellement ou physiquement par rapport au meilleur de nous-mêmes du cours de notre vie.

Nous sommes tous handicapés également, dans un domaine ou un autre, comparé aux meilleurs d’entre nous, aussi bien intellectuellement que physiquement. Il y a toujours meilleur que nous, et quand l’un d’entre nous est qualifié de supérieur aux autres, cela ne dure jamais très longtemps. Ce genre de facultés humaines n’est pas très stable.

Et ne sommes-nous pas tous handicapés par rapport à ce que nous aimerions être ? Ne sommes-nous pas handicapés des ailes que nous ne possédons pas ? Ne sommes-nous pas handicapés des aptitudes des êtres fabuleux et des divinités que nous avons imaginés ? J’ai moi-même décidé de me sentir handicapé de ces facultés. Vous avez tous le même droit !

Ma mère m’a donc volontairement fabriqué handicapé en me créant humain. Ce n’est à personne de choisir à ma place, ce n’est à personne de décider à votre place de ce que vous ressentez comme étant normal ou comme étant un handicap. Et pourtant ma propre mère m'a jeté dans ce monde (donc handicapé selon mes normes), et la société n’a rien fait pour la prévenir, au contraire elle l’a fortement incité à fabriquer mon existence de handicapé pour la servir, uniquement pour leur servir de chair expérimentale pour maman, et pour la société de chair à boulot, de chair à impôt, et de chair à canon. (N'ai-je pas été contraint au service militaire national alors que j'étais mineur, avec obligation d'apprendre à tuer ? C'est immonde.)

Vous vous regardez dans la glace, vous vous comparez à votre enfant, et vous vous dites qu’heureusement votre enfant n’était pas né handicapé. Eh bien, vous vous trompez, tous les humains sont handicapés physiques et mentaux. Car n’étant ni omniscient, ni omnipotent, ni éternel, vous êtes handicapé. Nous le sommes tous, mais bien trop prétentieux pour l'admettre.

La douleur, la souffrance, les handicaps ou simples « petits » défauts psychologiques (bégaiement, timidité, dyslexie, etc.), ne sont pas tous des phénomènes visibles ou des souffrances physiques, mais ce sont pourtant des handicaps énormes pour vivre dans le système social. On apprend aux gens à ne rien montrer de leur malêtre par orgueil. Pourquoi ? Quel est l'intérêt de notre espèce à se dissimuler ces problèmes invisibles ? Ne voulons-nous pas supprimer tous les handicaps ? alors pourquoi cacher le vôtre.

Jurisprudence :

« Même limités, des défauts de construction engagent la responsabilité du constructeur - Publié le 19.08.2015 - Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) - Tout constructeur d’un ouvrage est responsable des dommages et des malfaçons qui compromettent sa solidité ou le rendent impropre à l’usage auquel il est destiné. La Cour de cassation rappelle que c’est le cas même pour de petits défauts. »

Ma question : Est-ce que cela engage le fabricant d’une existence lorsqu’il crée un handicap sur son propre rejeton ? Il me semble que la procréation devrait être infiniment plus soignée et plus « responsable », et que toute malfaçon sur un être humain devrait être infiniment plus pénalisée, que la simple faute ou erreur de fabrication d'un ouvrage...

Pourquoi a-t-on inventé la notion de handicap si ce n'est parce qu'on nous a fabriqué pour entrer dans la compétition sociale ? Car sans compétition la notion de handicap n'existe pas, mise à part une notion de malêtre éventuel. C'est dire à quel point nos souffrances sont prévues ! Mais quelle importance du moment que le compte de normaux est suffisant pour alimenter la Nation en rouages de toutes sortes, essentiellement les petits rouages corvéables. (Voir l'article « Démocratie des Bienportants ».)


1.4.Pouvoir et Droit

Il y a cette chose évidente que personne ne semble avoir remarquée, c'est que nous avons tous été contraints d'exister : « Contraint et forcé d'exister ». Et cela a des implications nombreuses au niveau individuel et social.

Lancer la fabrication d'une personne est la plus importante des responsabilités humaines, la responsabilité suprême. Il n'y a pas de responsabilité plus importante que celle-là. Pourtant n'importe qui, n'importe quel imbécile en a le droit. N'importe qui en a le pouvoir. En fait n'importe qui a le pouvoir de contraindre une personne à exister sous le seul prétexte que copuler est normal, que la procréation est normale dans le monde animal, et que le monde humain ne l'interdit pas (hors quelques cas particuliers essentiellement le viol), et ne le contrôle pas vraiment. (N'est-il pas normal de tuer, de violer, de voler dans le monde animal ? Pourtant la Loi l'interdit de nos jours.)

De quel droit une autre personne peut-elle décider à votre place de vos souffrances, de votre mort, ou même de votre enfer ? Vos géniteurs vous ont imposé l'existence, pourquoi cette contrainte vous a-t-elle échappée ? Pourquoi le risque de vous fabriquer handicapé vous a-t-il échappé ? Pourquoi leur avez-vous accordé sans rechigner le droit de vous handicaper de naissance et le droit de vous installer dans le couloir de la mort qu'est votre vie (ou de vous pousser sur le toboggan fatal de l'existence) ?

Vous aimez vos parents ! eh bien, ces chers parents se moquaient que vous naissiez handicapé mental ou physique et que vous souffriez toute votre vie ! Vous les aimez toujours ? Pourquoi ? Parce qu'ils vous ont mieux traité que le voisin ? Vous vivez sur un tas d'immondices de premier choix alors que le voisin s'ébat dans un cloaque de deuxième catégorie !

En réalité, vous leur accordez ce droit sur vous, parce que vous vous accordez le droit immonde d'en faire autant sur votre enfant ! Vous allez faire ça sans réfléchir aux risques, et pas plus à l'esclavage que vous vous autorisez sur une autre personne intelligente, « votre » enfant. (Qui n'est pas votre enfant puisqu'il ne vous appartient pas, vous êtes uniquement son tuteur légal.) Car procréer est de l'esclavage.

Les humains sont les seuls animaux capables de légiférer, les seuls capables de décider de faire ou de ne pas faire d'enfant, les seuls capables de comprendre le monde et les raisons de leurs actes dans le monde. Ils sont capables individuellement de se poser des questions et de tenter d'y répondre. Ils sont capables de comprendre des argumentations complexes (relativement). Mais ils sont prisonniers du nombre. La quantité d'humains empêche les changements de route. L'inertie du nombre maintient le système sur la voie. Ce n'est pas l'analyse logique des faits, la stratégie, qui permet à l'espèce humaine soi-disant intelligente de se gérer elle-même, c'est la lente glissade sur le toboggan. Ils sont prisonniers du sillon du toboggan. Les humains sont gérés par le système, ce n'est pas eux qui font le système, et encore moins eux qui gèrent leur propre liberté. D'ailleurs, puisqu'on vous impose l'existence on vous impose la liberté (les degrés de liberté), or la liberté peut-elle être imposée ?


1.5.Contraindre les femmes à enfanter

L'humanité a trouvé un moyen d'obliger les femmes de procréer, c'est le patriarcat. Dans une partie du monde, il a été aboli du moins dans le but procréatif. Mais est-ce qu'un jour, dans un avenir plus ou moins proche, les Nations pourraient en arriver à imposer aux femmes la procréation ? Ces dernières se laisseraient-elles faire maintenant qu'elles ont gouté à la liberté ? Ne sont-elles pas toutes capables de prendre les armes et de plier l'index ou d'appuyer sur un bouton ? Ont-elles été lâches pendant des milliers d'années ?

Le patriarcat est une forme du meilleur des mondes d'Aldous Huxley. L'arbitraire masculin s'impose à la femme et à la famille dont il est le chef, le surveillant, le maitre. L'homme gère sa famille, sa tribu. Il impose le système éducatif, les préceptes, la religion. Huxley n'a rien inventé. Le patriarcat « est » le Meilleur des mondes (selon les patriarches). La romancière Margaret Atwood n'a rien inventé non plus, le patriarcat outrancier est le modèle de base de son roman « La servante écarlate ». La femme a toujours été la servante écarlate du mâle dominant.

La France vieillit, l'Allemagne vieillit, l'Italie vieillit, le Japon vieillit, toutes les Nations occidentales vieillissent. À plus ou moins long terme, toutes les nations du monde vieilliront, c'est-à-dire que les femmes ne feront pas les enfants nécessaires pour un renouvèlement de la population. (En ce qui me concerne tant mieux ! Et en ce qui concerne la diminution du nombre d'êtres qui souffrent sur la planète, c'est encore mieux également !)

Une Nation démocratique peut-elle contraindre une femme à enfanter ? donc toutes les femmes sans discrimination. Ce qui conduirait à culpabiliser les femmes qui ne peuvent en faire, car il suffirait d'affirmer qu'elles ne veulent pas en faire.

Interdire l'avortement ou l'autoriser, c'est admettre officiellement que les femmes et les hommes sont incapables de contrôler l'acte procréateur. C'est donc admettre que le libre arbitre n'existe pas, sans parler de celui de l'être mis au monde dont l'exercice de son soi-disant libre arbitre n'intéresse personne, en ce qui concerne le choix d'exister ou pas (évidemment !), et des conséquences qui vont en découler.

La libération de la femme conduit-elle inexorablement au dépeuplement du monde, ce qui est souhaitable selon toute personne sensée ? L'égalité homme/femme implique que soit les hommes font des enfants, donc deviennent des femmes, soit les femmes cessent de faire des enfants donc deviennent des sortes d'hommes (« sortes » puisqu'elles possèdent un utérus qui est la marque de leur féminité, utérus fonctionnel ou non). Si les hommes se mettaient à faire des enfants, l'espèce humaine se transformerait probablement en espèce escargot hermaphrodite. Pauvre de nous ! Le pire étant la scissiparité, imaginez !


1.6.Complicité des associés/citoyens

La procréation est un acte social, en fait le premier acte social. La société ne peut se débiner devant la procréation. La société est coresponsable de chaque procréation. La procréation est une demande sociale. Cette demande implique des responsabilités du demandeur. Comme le demandeur est quasiment tout puissant, sa responsabilité est immense (voir l'article « Responsable ou Aresponsable »).


Le pourcentage de handicapés étant toujours sensiblement le même d'année en année, l'État connaissant ce pourcentage, il laisse faire le système handicapant ces personnes, il est donc totalement responsable de ces handicaps, et doit, semble-t-il, considérer le phénomène comme allant de soi.

En 2019 le nombre de personnels soignants en France s'élevait à 1 226 374 personnes, toutes catégories confondues (source INSEE https://www.insee.fr/fr/statistiques/4277748?sommaire=4318291). Cela signifie qu'en France une personne sur 55 travaille dans le domaine de la santé. Pourquoi changer un système procréatif qui ne marche pas ? Du moment que les Bienportants tiennent bon la barre, que demande le peuple ?


Selon l'OMS en 2015, « Environ 10 pour cent de la population, soit 650 millions de personnes, vivaient avec un handicap. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce chiffre est en augmentation, suite à la croissance de la population, aux avancées médicales et au processus de vieillissement. Dans les pays où l’espérance de vie est de plus de 70 ans, chaque individu passera en moyenne huit ans ou 11,5 pour cent de sa vie à vivre avec un handicap. »

En 2021 ces 10% de la population donnent un chiffre de 780 millions de personnes, c'est-à-dire plus de 3 fois le nombre total de gens vivant il y a 2000 ans sur cette chère planète, grosse actuellement de près de 8 milliards de benêts pollueurs, vindicatifs, malheureux ou benoits.

Tous les êtres humains, sans exception, qui acceptent la contrainte d’existence, c'est-à-dire qu'un homme et une femme peuvent décider arbitrairement qu'une personne soit fabriquée sans l'accord de cet être façonné pour les services nationaux (évidemment il ne peut en être autrement), sont complices du crime de la création de l’existence de l'ensemble des 780 millions de personnes qui existent handicapées (chaque année), ainsi que, bien entendu, de tous ceux qui vont détester l'existence. Mais également de toutes les avanies de l'existence individuelle et sociale, terrorismes, révolutions, crimes en tous genre, guerre perpétuelle, etc.

Comment ces criminels sont-ils punis ?

Aucune peine n'est prévue pour le crime de procréation, pourtant la mère de tous les crimes !

Que reçoivent les handicapés comme dédommagements et compensations à leurs handicaps physiques et psychologiques ?

Les États ayant déjà du mal à s'occuper de bien faire tourner la Nation, comment voulez-vous qu'ils s'occupent des handicaps qu'ils ont causés par acceptation de leurs existences ?

Toute personne naissant handicapée (et personne sauf elle-même ne peut juger de ce handicap) peut dire à ceux qui admettent le principe actuel de procréation : « vous êtes complices du crime de la création de mon existence. »

Faire un enfant dans des conditions où le handicap est une forte éventualité est un crime par imprudence, un crime immonde puisque l'enfant est mis devant le fait accompli de l'existence et celui de son handicap, et c'est ignoble puisqu'il n'a pas demandé à exister. Ce sont les lois de la société elle-même qui dit ce qu'est un crime par imprudence. La société est criminelle, et le sait. Elle se criminalise elle-même, mais étrangement personne ne porte plainte d'exister et d'exister handicapé. C'est un véritable mystère! La moindre des choses serait qu'elle répare et dédommage ces personnes handicapées « volontairement » pour le service national de remplacement de citoyen-rouage.

Combien y a-t-il de parlementaires handicapés pour représenter le handicap en France (et dans toutes les nations) ? Le pourcentage de handicapés dans la population étant de X%, celui des parlementaires handicapés ne devrait-il pas être identique pour une juste représentation ?

Bientôt un milliard de dommages collatéraux. Fermer les yeux, se boucher les oreilles, et se taire n'est certainement pas de la sagesse. Êtes-vous fous au point de ne pas les voir et les entendre ? Je ne le suis pas au point de me taire.



1.7.Mise en danger de la vie d'autrui

Pas de vie pas de risque

Les aléas de la construction d'un être humain dans le corps de sa mère n'est pas une excuse pour les deux parents et la société de vous avoir fabriqué handicapé. Ne pas maitriser le processus de fabrication ne les absout pas. Ils ont « volontairement » réalisé votre procréation avec l'autorisation sociale. Quand la fécondation est « involontaire » (cela se produit parfois) la femme a le pouvoir et le droit de faire cesser le processus de développement de l'embryon en avortant. Que la société ait interdit puis autorisé l'avortement démontre son implication dans le processus de fécondation.

Aucune personne ne peut exister dans l'utérus d'une autre personne, une femme n'avorte donc pas d'un être humain. En avortant, une femme met fin à un processus de fabrication, la procréation qui est un acte criminel. Le crime est la procréation, pas l'avortement.

Toutes les mères sont des docteurs Frankenstein. Leur laboratoire, c’est leur ventre. Elles expérimentent la procréation. Elles veulent sentir leur ventre se gonfler et se tendre à éclater. Ce bedon qui s'arrondit est un labo où tout ce qui se passe est hors de leur vue. Le seul pouvoir, qu’elles possèdent, est le choix des briques qu’elles apportent en s’alimentant, et rarement avec la meilleure nourriture. Et c'est également en cela que la société doit intervenir, car une femme enceinte mal alimentée ou en mauvaise santé, c'est un enfant mal conçu qui en subira des conséquences supplémentaires à celui d'exister. Être mal nourri dans et par le sein maternel, c'est comme de vivre dans une maison délabrée. Un enfant s'y développe très mal physiquement et intellectuellement. Et cela fera pour la Nation un mauvais associé supplémentaire, donc une mauvaise Nation. Mais aussi un associé à surveiller, une surveillance à payer, une santé à établir.

Une mère qui met au monde un enfant handicapé est une criminelle « intentionnelle ». Elle sait le risque infini qu'il y a à lancer la fabrication d'un enfant dans son utérus, mais elle prend malgré tout ce risque infini pour l'enfant. La procréation est un doux désir personnel, mais c'est de la malveillance sur autrui. C'est une malveillance volontaire, car l'enfant souffrira et mourra comme chacun sait, et pour beaucoup de parents et de sociétés il sera menacé de l'enfer sans avoir demandé à exister. Même si la menace est imaginaire cela est encore plus monstrueux, car cette menace est éternelle alors qu'une vie humaine est très courte. Ce n'est qu'un abject chantage après avoir commis le crime de mettre l'enfant au monde : « sers-nous bien ou tu subiras l'enfer ! »

La société est également responsable de complicité de crime intentionnel, car cette mère est une associée. La société a donné l'autorisation implicite à cette femme, ce couple de parents, de procréer.

En France et dans la partie correctement civilisée du monde, la femme a le droit d'avorter (mais attention au délai !), quelles que soient ses raisons. Ce sont ses raisons personnelles. Elle ferait mieux d'avorter pour les raisons de la personne qu'elle pourrait handicaper à vie et faire souffrir à vie. Elle ferait une bonne action de ne pas accomplir l'action de procréer, et s'il faut en passer par l'avortement, qu'elle-même prenne ce petit risque pour elle ! Mettre en danger la vie d'un autre est interdit par la loi. Procréer est donc interdit par la loi.

(Pour les croyantes et les croyants, créer une existence humaine pour un dieu est un risque qu'un être juste et équitable ne pouvait pas prendre. Une entité parfaite donc éthique crée des êtres parfaits donc sans aucune possibilité de vices de fonctionnement mental ou physiques. Mais si l'intention était de faire souffrir, il y a parfaitement réussi (à votre place je me méfierais du paradis !) D'ailleurs, pourquoi créer la fonction souffrance si ce n'est pour qu'elle soit utilisée ? Pourquoi créer la possibilité du handicap si ce n'est pour l'utiliser ? Pourquoi créer la potentialité de crimes si ce n'est pour qu'il soit utilisé ?)

Pas de vie pas de risque.


1.8.Portez plainte

Nous sommes tous handicapés au cours de notre vie, au moins en tant que bébé et en tant que personne âgée. Le handicap est relatif. Je n'ai pas d'aile, mais j'aimerais bien en posséder. Je suis donc handicapé des ailes qu'on ne m'a pas accordées à la construction. Je n'ai pas demandé à exister, je suis innocent d'exister, je réclame un « dû d'existence » (et non un revenu d'existence). Un dû d'existence intéressante, car je veux mener une vie intéressante, sinon ce n'est pas la peine de me fabriquer. Si vous n'êtes pas capable d'assurer la fiabilité de ma construction saine pour une vie intéressante, ne me fabriquez pas, je vous l'interdis.

Je vous interdis de me fabriquer, car je ne vois aucun intérêt d'exister pour mener une vie aussi courte et absurde, ce ne sont pas mes ossements qui vont danser la gigue une fois ma vie terminée en se remémorant les bons moments.

Mais comme vous n'avez pas écouté mon interdiction, je porte plainte contre mes parents eux-mêmes morts dans la souffrance pour rien et contre la société qui s’obstine à fabriquer constamment des humains défectueux, car elle est incapable de construire uniquement des associés sains de corps et d'intellect. Et elle s'en fout, elle persiste à multiplier la souffrance en augmentant sa population dans le but dérisoire de concurrencer les sociétés voisines qui font comme elle.

Les gens ne sont pas assez pénalisés quand ils fabriquent un enfant handicapé, la société complice n'est pas assez pénalisée elle-même. Une personne qui nait handicapée alors qu'elle n'a ni demandé à exister ni (encore moins) demandé des handicaps pour lui compliquer une existence qu'elle n'a pas demandé, doit être très largement dédommagée non seulement pour ses handicaps physiques ou mentaux, mais pour les dommages psychologiques qui provoquent une double peine, car les « autres », ces fameux autres stupides (stupidité résultat d'une mauvaise éducation ou d'un handicap), ne font rien pour l'aider et souvent au contraire la culpabilise ou la moque d'être ce qu'elle est.

Les nombreuses peines du handicap : d'abord le handicap lui-même plus ou moins douloureux physiquement ou intellectuellement, mais toujours une peine psychologique, puis l'impossibilité de vivre correctement (danser, courir, grimper, vivre seul, sans aide), et ensuite le fait d'observer les « normaux » et de les envier, le fait de devoir supporter les sarcasmes des « normaux » handicapés eux-mêmes de leur idiotie et d'en être inconscient, et encore le salaire de misère qu'ils reçoivent quand la plupart du temps ils manquent des compétences adéquates pour vivre en société (les exceptions sont rares), etc.

Voir mes articles « Le Cinquième élément » et « Responsable ou Aresponsable ».

Personnellement je vous absous de vos crimes envers moi, car je sais que le libre arbitre n'existe pas, mais selon votre propre modèle de société soi-disant responsable, alors vous êtes « coupables ». Et si vous êtes coupables alors vous êtes pénalisables par votre propre Justice, mais puisque vous ne l'êtes pas selon moi, alors oublions, passons à autre chose, essayons un autre système social véritablement humaniste... Vous aussi avez été contraint d'exister, et vous êtes donc innocent de tout.


1.9.Surpopulation

Toute idéologie, basée sur le respect et la justice, n’a pour seule solution que la réduction drastique, quasi draconienne, de la population, car aucune ne peut être appliquée dans un monde peuplé d’un seul être souffrant qui n’a en aucun cas demandé à exister. Accepter un pourcentage d’être souffrant, c’est admettre que nous pouvons tous de naissance subir les dommages collatéraux de la Vie, alors qu’aucun de nous ne l’admettrait pour soi (si on pouvait lui demander son avis avant d'exister). Le respect et la justice ne peuvent tolérer la notion de dommages collatéraux, c’est-à-dire de handicaps de naissance. Il n’y a qu’un moyen de supprimer les dommages collatéraux c’est de ne pas procréer, car la procréation ne sera jamais maitrisée. La procréation (comme la création pour les croyants) ne demande jamais son consentement à l'individu procréé (ou créé) ; la procréation (la création) est un principe esclavagiste.

Si vous me parlez d’eugénisme, faites donc un sondage chez tous les handicapés physiques ou mentaux, et demandez-leur s’ils n’auraient pas préféré vivre avec un QI et un QP (Quotient Physique) supérieur à cent. Demandez-leur s’ils n’auraient pas aimé avoir le QI d’Einstein et le QP d’un champion olympique. Demandez-leur dans quel pays riche, du monde, ils auraient préféré naitre, si on leur avait laissé le choix. Demandez-leur avec quels parents et dans quel milieu ils auraient préféré exister.

Il n’y a aucun exemple de société humaine intelligente, car il ne peut y en avoir. Toute association d’humains nécessite des humains qui se reproduisent sans s’occuper de la santé des personnes qui sont créées sans avoir désiré exister. Toute association d’humains pond des humains en considérant que la contrainte d’existence va de soi quelle que soit les conditions d’existence (ça me va donc ça lui ira) et qu’elle est une nécessité pour la société sans se préoccuper des problèmes qui résultent d’exister sans raison valable autre que le profit de ceux qui existent déjà.

(Voir mon article « Pérenniser l'espèce humaine »)


1.10.Philosophes, scientifiques et autres analystes de l'existence

À quoi sert d'exister ?

Avant après pendant, pour soi, pour les autres, pour la société, pour l'espèce, pour la vie, pour savoir, par simple automatisme, parce que c'est ainsi, parce que ça a commencé et qu'il faut continuer, pour Dieu, pour le Diable, pour habiller une âme qu'il faut réincarner, parce que l'essence réclame l'existence, pour mille raisons tordues purement imaginaires. Trouvez la véritable raison. Vous n'en avez jamais trouvé, vous cherchez encore, vous n'en trouverez jamais. Il ne peut y en avoir. Ce sont des foutaises.

Personne ne peut avoir l'envie d'exister avant d'exister, car il faut exister pour avoir des envies ! Et donc il faut une contrainte initiale qui rend chaque existence innocente d'exister et de ses actes.

Comment un philosophe peut-il oublier dans son analyse existentielle, l’obligation d’exister ?

Comment un philosophe peut-il oublier l'innocence d'exister qui en découle ?

Comment la Justice peut-elle oublier l'innocence des actes qui en découle ?

Comment la Justice peut-elle oublier le principe de précaution et que le doute profite à l'accusé pour cet acte primordial qu'est la procréation ?

(Voir l'article « Argument fondamental contre la peine (de mort) »)


1.11.Conclusion

Il n'y a jamais de maux roses, que des moroses

Une mère qui met au monde un handicapé est une mauvaise mère. Une Nation qui met au monde des milliers de handicapés chaque année dans la volonté d'accepter la fabrication perpétuelle de dommages collatéraux humains est une mauvaise Patrie, une mauvaise Matrie.

Nous avons tous été contraints d'exister et apparemment cette contrainte sert la société qui est composée de ceux qui ont été contraints d'exister. Mais il y a peu de chances que vous ayez imaginé simplement qu'on vous a contraint d'exister avec la coresponsabilité sociale. Je me demande bien pourquoi cela m'a pris un demi siècle. Mais quoi qu'il en soit, cette obligation qui nous a été faite à tous d'exister devrait impliquer naturellement que notre existence est précieuse à la société puisque nous la composons. Pas de société sans associés contraints d'exister pour la servir.

Cette simple remarque devrait nous faire comprendre que notre vie devrait être prévue avant notre conception. Je ne parle pas des détails de notre vie, mais des grandes lignes comme nos besoins alimentaires, notre santé, notre logement, nos vêtements (ainsi qu'une vie libre et intéressante). Nous contraindre à exister c'est aussi nous fabriquer aléatoirement, c'est-à-dire que nous sommes tous différents physiquement et intellectuellement et surtout dans nos capacités. Aucun d'entre nous n'a demandé à posséder des capacités inférieures à celles des autres, et pourtant nous devons mériter nos existences, la qualité de nos existences avec ces capacités que nos parents ont construites avec l'accord social.

Personne ne mérite un handicap de naissance, personne ne mérite d'être doué. Le méritant et le non méritant ont été désirés tous deux également par la société, ils doivent tous les deux être traités de la même manière par la société, par le gouvernement qui nous représente et par nos lois dont un grand nombre a été écrit par des personnes déjà mortes depuis longtemps. Pourquoi y a-t-il des pauvres qui s'appauvrissent encore plus alors qu'ils ont été contraints d'exister pour servir la société? Pourquoi la société leur demande-t-elle d'être aussi méritants que les socialement doués?

Puisque nous avons tous été placés sans notre accord devant l'échelle sociale devons-nous tous obligatoirement escalader cette échelle pyramidale avec une seule place à l'extrémité supérieure? Que doit faire la société de tous ceux qui ne veulent pas escalader l'échelle? Doit-elle les éliminer où les laisser crever sur place?

Je suis rationaliste donc non croyant, mais je reprends ce leitmotiv des religions en le complétant :

« aimez-vous les uns les autres. Aimez votre enfant plus que vous-mêmes. Aimez votre enfant avant de le concevoir. Aimez suffisamment cette non-existence pour ne pas la contraindre à exister handicapée dans un monde poubelle belliqueux. »

L'innocence d'exister n'est pas une nouvelle idée, elle est un fait qui se déduit de la contrainte d'existence. Ce n'est pas un fait à disserter par des philosophes. Cela doit simplement être accepté comme la vérité qu'elle est. Les humains peuvent au pire inviter leur enfant dans l'existence, mais un handicap de naissance ne peut en aucun cas être une invitation. Ce genre d'invitation est toujours source de malheur.

Fin – Émile Berlherm


1.12.Proposition de l'auteur de cet article pour une : « Déclaration des Droits de la personne handicapée »

Il existe une Convention relative aux droits des personnes handicapées, voir sur le site des Nations Unis. Le lien est dans la présentation.

Voici ma propre proposition :

Déclaration des Droits de la personne handicapée

Janvier 2016

(Sur le modèle de la Déclaration des Droits de l'enfant)

Préambule

Considérant que, dans la Charte, les peuples des Nations unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme et dans la dignité et la valeur de la personne humaine, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,

Considérant que, dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme, les Nations unies ont proclamé que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans distinction aucune, notamment de différences sur des détails physiques et comportementaux apparents ou supposés, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation,

(**Note : dans les Droits de l’homme, il faudrait supprimer le terme « race » puisque la science humaine ne peut définir la notion de race, et remplacer la notion de « couleur » par « différences sur des détails physiques et comportementaux apparents ou supposés »)

Considérant ce qui suit, que tous les handicaps sont des maltraitances prénatales ou postnatales, de la nature et de l’humain, sur l’humain. Qu’il ne peut être fait de différence entre le handicap de naissance et le handicap acquis au cours de la vie, car aucun être humain n’a demandé à exister. Que, le résultat d’un handicap quel qu’il soit est due à la faiblesse corporelle et, ou, intellectuelle, ou, et, ainsi qu’à l’absence de libre arbitre. Que, faiblesse et absence sont les résultats d’un héritage génétique provenant des parents et donc non désirées par l’enfant, pas plus désirées par cette personne que l’existence elle-même,

Considérant qu’aucune personne, handicapée ou pas, ne peut exister à sa demande personnelle, que son existence est donc arbitraire, et que ses parents ont initié sans aucune maitrise la fabrication à l’aveugle de son existence pour leur service, et celui de la société puisque la procréation est le premier acte social et le plus important des actes humains pourtant sans contrôle de la loi,

Considérant que la personne handicapée, en raison de ses incapacités soit physique soit intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment le cas échéant d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance, et notamment le cas échéant de matériel pour compenser le handicap acquis au service de la société par simple fait d’exister,

Considérant que la nécessité de la protection spéciale de l’enfant a été énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l’enfant et reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, la société se doit de reporter ces droits à la personne handicapée qui a, comme l’enfant, certaines incapacités qu’elle conservera le cas échéant toute sa vie, au contraire de l’enfant une fois devenu adulte en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux,

Considérant que l’humanité se doit de donner à toute personne, enfant et adulte handicapée ou pas, le meilleur d’elle-même, et qu’il n’y a aucune raison de contraindre qui que ce soit à exister si les conditions d’existence sont mauvaises,

(Nous, l’auteur,)

Proclamons la présente déclaration des droits de la personne handicapée afin qu’elle ait une vie heureuse et bénéficie, dans son intérêt comme dans l’intérêt de la société, des droits et libertés qui y sont énoncés, et qu’elle bénéficie d’une réparation et d’un dédommagement pour le handicap qu’elle doit subir alors qu’elle n’a pas demandé à exister, encore moins à exister dans cet état physique ou mental, et alors que cette existence est le résultat d’un besoin de la société et d’un désir non contrôlé de ses parents :

(nous, l’auteur) invitons les parents, les hommes et les femmes à titre individuel, ainsi que les organisations bénévoles, les autorités locales et les gouvernements nationaux a reconnaitre ces droits et à s’efforcer d’en assurer le respect au moyen de mesures législatives et autres adoptées progressivement en application des principes suivants :

Principe premier :

La personne handicapée doit jouir de tous les droits énoncés dans la présente Déclaration. Ces droits doivent être reconnus à toutes les personnes handicapées sans exception aucune, et sans distinction ou discrimination fondée sur l’âge, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance, ou sur toute autre situation, que celle-ci s’applique à la personne handicapée elle-même à sa famille ou ses tuteurs.

Principe 2 :

La personne handicapée doit bénéficier d’une protection spéciale et se voir accorder des possibilités et des facilités pour compenser et réparer le handicap incapacitant, que ce soit intellectuel ou physique, par l’effet de la loi et par d’autres moyens, afin d’être en mesure de se développer d’une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social, dans des conditions de liberté et de dignité. Dans l’adoption de lois à cette fin, l’intérêt supérieur de la personne handicapée doit être la considération déterminante.

Principe 3 :

La personne handicapée a droit, dès sa naissance, à un nom et à une nationalité.

Principe 4 :

La personne handicapée doit bénéficier de la sécurité sociale, elle doit pouvoir grandir et se développer d’une façon saine ; à cette fin, une aide et une protection spéciales doivent lui être assurées, notamment des soins prénatals et postnatals adéquats. La personne handicapée a droit à une alimentation, à un logement, à des loisirs et à des soins médicaux adéquats.

Principe 5 :

La personne handicapée physiquement, mentalement, ou socialement désavantagée doit recevoir le traitement, l’éducation et les soins spéciaux que nécessite son état ou sa situation.

Principe 6 :

La personne handicapée de naissance, pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d’amour et de compréhension. Elle doit, autant que possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause, dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle ; la personne handicapée en bas âge ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, être séparée de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le devoir de prendre un soin particulier des personnes handicapées sans famille ou de ceux qui n’ont pas de moyens d’existence suffisants. Il est souhaitable que soient accordées aux familles nombreuses des allocations de l’État ou autres pour l’entretien des personnes handicapées.

Principe 7 :

La personne handicapée a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Elle doit bénéficier d’une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d’égalité de chances, le cas échéant compensées selon le handicap, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile de la société si elle le désire. L’intérêt supérieur de la personne handicapée doit être le guide de ceux qui ont la responsabilité de son éducation et de son orientation ; cette responsabilité incombe en priorité à ses parents ou ses tuteurs. L’enfant handicapé doit avoir toutes possibilités de se livrer à des jeux et à des activités récréatives, qui doivent être orientés vers les fins visées par l’éducation ; la société et les pouvoirs publics doivent s’efforcer de favoriser la jouissance de ce droit, ainsi que compenser et réparer le handicap.

Principe 8 :

La personne handicapée doit, en toutes circonstances, être parmi les premiers à recevoir protection et secours.

Principe 9 :

La personne handicapée doit être protégée contre toute forme de négligence, de cruauté, et d’exploitation, elle ne doit pas être soumise à la traite, sous quelque forme que ce soit. La personne handicapée ne doit pas être admise à l’emploi avant d’avoir atteint un âge minimum approprié ; elle ne doit en aucun cas être astreinte ou autorisée à prendre une occupation ou un emploi qui nuise à sa santé ou à son éducation, ou qui entrave son développement physique, mental ou moral.

Principe 10 :

La personne handicapée doit être protégée contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination physique ou comportementale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination. Elle doit être élevée dans un esprit de compréhension, de tolérance, d’amitié entre les peuples, de paix et de fraternité universelle, et dans le sentiment qu’il lui appartient de consacrer son énergie et ses talents au service de ses semblables si elle le désire et selon ses capacités.

Principe général :

La société étant constamment en demande d’associés afin de remplacer les personnes décédées qui la constituaient, elle se doit, puisqu’elle est demandeuse de partenaires contraints d’exister pour son service, et puisqu’elle est respectueuse des Droits de l'homme qu’elle a elle-même institués, d’assurer à chacun une vie décente, intéressante, riche en opportunités, saine, non belliqueuse, et gratuite ; et puisqu’elle n’est pas en mesure d’assurer que chaque humain, existant pour son service, naisse et demeure indemne de handicaps physiques ou mentaux, elle se doit de compenser et réparer dans la mesure du possible les échecs de la génération de ces personnes et de leur vie.

Il faut toujours rappeler que la fabrication d’une existence n’est jamais maitrisée et qu’elle ne sert que ceux qui existent déjà ; que l’aléa de cette fabrication à l’aveugle implique la mère qui risque sa santé et sa vie en procréant, mais surtout la nouvelle personne, l’enfant, qui en supporte toutes les conséquences pour le seul service d’autrui, puisqu’il existera sans son accord préalable évidemment impossible, et cette existence contrainte s'effectuera avec un corps, aussi bien qu'un intellect, et dans un milieu qu’il n’a pas choisis.

Fin – L'auteur