Le
handicap, contraint par nos (chers) parents, étant un peu le fil
rouge de cette « chaine », le thème mérite d'être
étoffé.
1.1.Liberté,
Égalité, Associés
Un
petit rappel, qui n'est qu'un fait, rien de plus : La source de
tous les handicaps, donc de toutes les souffrances, est la
procréation. La procréation est la mère de tous les crimes, toutes
les misères, toutes les morts naturelles ou contraintes. La
procréation est la mère de tous les vices et méfaits humains (les
vertus et les bienfaits sont normaux, ils sont dus, il est inutile de
les citer pour les comparer).
La procréation est la mère du malêtre.
La procréation est la mère de la misère de milliards d'humains.
La société est cette mère procréatrice.
Le
principe de précaution pour l'acte le plus important qui soit pour
un être humain, « la
procréation »,
ne devrait-il pas être une règle de droit appliqué par nécessité
humaniste en toutes circonstances ?
Pourquoi
fait-on des enfants ? Réponse : pour le besoin des parents
et de la société. Ce n'est jamais pour l'enfant que l'on fait cet
enfant (ceci est toujours vrai, croyances ou pas). On ne peut
connaitre à l'avance l'opinion de l'enfant sur la vie qui lui est
imposée, alors on le met devant le fait accompli. Vis et Supporte.
Et ensuite il suffit de remplir sa mémoire de connaissances et de
fonctionnalités qui vont lui permettre de s'intégrer à la société.
Ce n'est pas sorcier, ce genre de procédé a été répété au
moins une centaine de milliards de fois. La méthode est quasi
garantie sans échec.
D'ailleurs,
les erreurs sont également prises en charge par la société sous
forme de lois. Les Lois sont justement faites pour les erreurs
éducatives, sinon elles ne seraient pas nécessaires. Une personne
parfaitement éduquée se comporterait sans défaut de comportement
social, et les règles édictées ne serviraient à rien. Cela
signifie donc que le problème éducatif vient de l'éducateur et non
de l'enfant éduqué (pourtant c'est l'enfant qui ira en taule s'il
ne respecte pas les règles sociales !).
Néanmoins
ce dernier ayant été contraint d'exister, il est en droit de
refuser le lieu et les personnes qui le peuplent, ainsi que toutes
règles ou lois qu'il n'a pas lui-même acceptées avant d'être
intégré dans « l'entreprise » commune, la Société,
c'est-à-dire la Nation (n'est-ce pas la Loi elle-même qui le dit à
peu près dans ces termes ?) Mais, si l'on refuse le système,
où aller sinon dans l'au-delà (le néant d'où l'on est tiré), ce
qui ne se fait pas sans douleur et sans peur ?
[Ne
risque-t-on pas l'Enfer selon les Croyants ? Or pas de Vie pas
d'Enfer ! Non ? Procréer au Paradis un être Parfait
devrait Présenter le meilleur Palliatif pour tout Pratiquant
religieux, mais non, ils Paraissent ne pas Percuter... Mystère ou
Misère Mentale ?]
L'autre
« léger »
problème de la procréation concerne les aléas des résultats sur
les personnes mises au monde sans leur accord. Physiquement et
intellectuellement, les personnes engagées dans l'existence peuvent
soit bénéficier d'avantages conséquents, soit au contraire pâtir
de sérieux handicaps. Le panel des avantages et des handicaps est
très vaste ; du moins la personne concernée « en mal »
le ressent-elle ainsi. La société vous fait ressentir que vous êtes
un poids pour elle aussi bien à l'école qu'au boulot. Et très
souvent père et mère, auteurs de vos supplices, vous reprochent
d'être ce que vous êtes, alors qu'ils en sont les responsables
selon le sens social.
La
personne qui n'a pas le moins du monde demandé à faire partie du
jeu humain se demande bien pourquoi ses si chers parents lui ont
infligé ce problème supplémentaire d'infériorité et de
souffrance, alors qu'exister sous forme humaine « normale »
est déjà un problème en soi. Et si la société prenait en charge
les défauts qu'elle vous a imposés en vous contraignant à
exister ! Même pas, pourtant en tant qu'humanité bienpensante,
proclamant son exception animale, elle devrait tout faire pour vous
dédommager physiquement et intellectuellement des loupés qu'elle a
produit sur votre personne sans votre consentement. N'est-ce pas ?
1.2.Exister
est-il un service national ?
Les
parents ne sont pas les seuls coupables. Car toute la société
désire de nouveaux associés pour remplacer ceux qu'elle envoie à
la retraite et au tombeau. Aujourd'hui, au 21e siècle, nous existons
pour faire tourner une horloge « Nation » qui n'a comme
utilité que la compétitivité avec les autres Nations. Nous
existons également pour satisfaire le désir de parentalité des
animaux humains qui fonctionnent ainsi : il faut se reproduire
parce que la libido le commande.
(Pourtant
nul n'est tenu d'obéir aux ordres de la Nature ou de sa nature.
D'ailleurs obéir impulsivement aux commandements de sa propre
nature, c'est-à-dire à ses bas instincts, est souvent interdit par
la Loi, et il est toujours fortement recommandé de les contrôler.)
Les
gens se sont associés sous forme de Nation pour se protéger des
autres Nations. Ce qui est stupide, puisqu'il suffit de s'associer
avec tout le monde, et il n'y a plus besoin de se protéger des
autres nations qui n'existent plus. Ce qui entraine ainsi la
simplification de la gouvernance, par l'adoption du même principe de
gestion des individus, de la circulation, du commerce, etc., et plus
de guerres internationales, car plus de compétitions
internationales.
Donc
si vous fabriquez des gens c'est pour alimenter en individus la
Nation qui est là pour protéger les gens, afin qu'elle protège
ceux que vous fabriquez pour servir la Nation qui existe pour
protéger les gens qui sont fabriqués pour alimenter... Bizarre
raisonnement qui se mord la queue.
N'avancez
pas la pérennité de l'espèce, ou la science, ou les dieux, ou la
réincarnation, c'est encore plus stupide (voulez-vous une
démonstration ?)
Si
la procréation n'est pas un service national, un peu comme le
service militaire, pourquoi la société s'en mêle-t-elle ?
Pourquoi l'enfant est-il déposé dans la corbeille nationale ?
« Tiens, prend ce bébé-associé-citoyen, c'est un cadeau,
c'est ma part de boulot procréateur », dit la mère ;
« paie-moi, j'ai bossé pour pondre au risque de ma vie,
maintenant je bosse pour l'éduquer et l'insérer. »
Au
service de la Nation :
Tu
nais bien portant. À 20 ans tu prends les armes tu vas au combat, tu
reçois un éclat d'obus tu reviens handicapé, dommage
collatéral.
Tu es civil tu es né bien portant et joyeux maintenant tu as 10 ans
un avion américain passe largue une bombe manque sa cible tu perds
frère sœur mère père et jambes, dommages
collatéraux.
Tu nais handicapé tu es déjà un dommage
collatéral
de la guerre de la vie contre la vie pour servir parents et société.
Les
gouvernements pensent en pourcentages de pertes et en dommages
collatéraux quand ils comptabilisent les naissances (7500 handicaps
graves pour 800 000 naissances par an en France, cela donne
environ du 1%), les mères ne peuvent pas, ne devraient pas penser à
leur propre enfant dans ces mêmes termes ! L'OMS avance 10% de
handicaps sur la planète, ce qui fait aujourd'hui environ 780
millions de personnes handicapées. Comptez avec moi, 1, 2, 3, …....
780 000 000 → à une seconde par personne il vous faudra 25 ans. Et
si vous voulez serrer la main de chacun (quand ils en ont une) à 10
secondes par personne cela fera 250 ans.
1.3.Qu'est-ce
qu'un handicap ?
Nous
savons tous que la vie est une loterie. Mais puisque nous le savons
tous comment nos mères et nos pères osent-ils jouer sur nos
existences ? Qui leur a mis un révolver sur la tempe pour les
contraindre à jouer sur notre dos ?
Dans
son rapport sur le handicap mondial en 2011 l'OMS commence ainsi:
« Le
handicap fait partie de la condition humaine – pratiquement tout le
monde, à un moment ou l’autre de la vie, aura une déficience
temporaire ou permanente et ceux qui parviendront à un âge avancé
connaîtront des difficultés fonctionnelles croissantes. Le handicap
est complexe et les interventions pour en surmonter les inconvénients
sont multiples et générales, variant avec le contexte. »
La
notion de handicap est une comparaison entre celui qui est capable et
celui qui ne l'est pas, capacité physique ou intellectuelle. Se
sentir handicapé c'est se comparer à l'autre. Voir un handicap chez
un autre c'est le comparer défavorablement à soi. Ne pas voir un
handicap chez celui qui en a un effectivement c'est supposer qu'il
fait volontairement l'inférieur. Être complexé c'est n'avoir aucun
handicap, mais en ressentir un ou plusieurs, et en tout cas avoir le
handicap du complexe. Et ainsi de suite.
Prétendre
que quelqu'un est « méritant » c'est supposer l'autre
ayant les mêmes capacités, mais refusant volontairement de mériter
(!!!) c'est évidemment stupide. La question est, pourquoi devrais-je
chercher à mériter de bien vivre alors que je n'ai pas demandé
d'exister ? Pourquoi devrais-je grimper au mur de la hiérarchie
sociale alors qu'on m'a contraint d'être au pied du mur ? Le
handicapé doit-il grimper sans envie et sans capacité, ainsi que le
non-handicapé (non-handicapé selon le barème social évidemment) ?
N'est-ce pas mon droit de saper le mur et de faire dévisser ceux qui
grimpent, comme le font d'ailleurs avec avidité tous les hauts
placés ?
Mais
qui décide de ce qu’est le handicap, la société ou l’individu ?
Pour la société le handicap a deux formes, le handicap absolu, et
le handicap relatif à l’âge. Le handicap absolu est quand il vous
manque un aspect de l’être qui est présent chez la moyenne des
autres humains appelés gens normaux, cela peut-être corporel ou
mental.
Le
handicap relatif à l’âge est sur le même principe, mais dans
votre tranche d’âge. La normalité est alors basée sur votre
tranche d’âge (ce qui équivaut à la tolérance d’usinage de la
mécanique). Pour simplifier, il y a des bébés normaux, des ados
normaux, des adultes normaux, et des vieillards normaux. Mais
relativement le bébé comme le vieillard sont handicapés
physiquement par rapport au jeune adulte. Et tout aussi relativement
si l’on considère l’âge où un intellect est accompli, alors
les autres sont handicapés avant et après cette tranche d’âge.
Et plus subtilement, nous sommes tous handicapés intellectuellement
ou physiquement par rapport au meilleur de nous-mêmes du cours de
notre vie.
Nous
sommes tous handicapés également, dans un domaine ou un autre,
comparé aux meilleurs d’entre nous, aussi bien intellectuellement
que physiquement. Il y a toujours meilleur que nous, et quand l’un
d’entre nous est qualifié de supérieur aux autres, cela ne dure
jamais très longtemps. Ce genre de facultés humaines n’est pas
très stable.
Et
ne sommes-nous pas tous handicapés par rapport à ce que nous
aimerions être ? Ne sommes-nous pas handicapés des ailes que
nous ne possédons pas ? Ne sommes-nous pas handicapés des
aptitudes des êtres fabuleux et des divinités que nous avons
imaginés ? J’ai
moi-même décidé de me sentir handicapé de ces facultés.
Vous avez tous le même droit !
Ma
mère m’a donc volontairement fabriqué handicapé en me créant
humain. Ce n’est à personne de choisir à ma place, ce n’est à
personne de décider à votre place de ce que vous ressentez comme
étant normal ou comme étant un handicap. Et pourtant ma propre mère
m'a jeté dans ce monde (donc handicapé selon mes
normes), et la société n’a rien fait pour la prévenir, au
contraire elle l’a fortement incité à fabriquer mon existence de
handicapé pour la servir, uniquement pour leur servir de chair
expérimentale pour maman, et pour la société de chair à boulot,
de chair à impôt, et de chair à canon. (N'ai-je pas été
contraint au service militaire national alors que j'étais mineur,
avec obligation d'apprendre à tuer ? C'est immonde.)
Vous
vous regardez dans la glace, vous vous comparez à votre enfant, et
vous vous dites qu’heureusement votre enfant n’était pas né
handicapé. Eh bien, vous vous trompez, tous les humains sont
handicapés physiques et mentaux. Car n’étant ni omniscient, ni
omnipotent, ni éternel, vous êtes handicapé. Nous le sommes tous,
mais bien trop prétentieux pour l'admettre.
La
douleur, la souffrance, les handicaps ou simples « petits »
défauts psychologiques (bégaiement, timidité, dyslexie, etc.), ne
sont pas tous des phénomènes visibles ou des souffrances physiques,
mais ce sont pourtant des handicaps énormes pour vivre dans le
système social. On apprend aux gens à ne rien montrer de leur
malêtre par orgueil. Pourquoi ? Quel est l'intérêt de notre
espèce à se dissimuler ces problèmes invisibles ? Ne
voulons-nous pas supprimer tous les handicaps ? alors pourquoi
cacher le vôtre.
Jurisprudence :
« Même
limités, des défauts de construction engagent la responsabilité du
constructeur - Publié le 19.08.2015 - Direction de l’information
légale et administrative (Premier ministre) - Tout constructeur d’un
ouvrage est responsable des dommages et des malfaçons qui
compromettent sa solidité ou le rendent impropre à l’usage auquel
il est destiné. La Cour de cassation rappelle que c’est le cas
même pour de petits défauts. »
→
Ma
question : Est-ce que cela engage le fabricant d’une existence
lorsqu’il crée un handicap sur son propre rejeton ? Il me
semble que la procréation devrait être infiniment plus soignée et
plus « responsable », et que toute malfaçon sur un être
humain devrait être infiniment plus pénalisée, que la simple faute
ou erreur de fabrication d'un ouvrage...
Pourquoi
a-t-on inventé la notion de handicap si ce n'est parce qu'on nous a
fabriqué pour entrer dans la compétition sociale ? Car sans
compétition la notion de handicap n'existe pas, mise à part une
notion de malêtre éventuel. C'est dire à quel point nos
souffrances sont prévues ! Mais quelle importance du moment que
le compte de normaux est suffisant pour alimenter la Nation en
rouages de toutes sortes, essentiellement les petits rouages
corvéables. (Voir
l'article « Démocratie des Bienportants ».)
1.4.Pouvoir
et Droit
Il
y a cette chose évidente que personne ne semble avoir remarquée,
c'est que nous avons tous été contraints d'exister :
« Contraint
et forcé d'exister ».
Et cela a des implications nombreuses au niveau individuel et social.
Lancer
la fabrication d'une personne est la plus importante des
responsabilités humaines, la responsabilité suprême. Il n'y a pas
de responsabilité plus importante que celle-là. Pourtant n'importe
qui, n'importe quel imbécile en a le droit. N'importe qui en a le
pouvoir. En fait n'importe qui a le pouvoir de contraindre une
personne à exister sous le seul prétexte que copuler est normal,
que la procréation est normale dans le monde animal, et que le monde
humain ne l'interdit pas (hors quelques cas particuliers
essentiellement le viol), et ne le contrôle pas vraiment. (N'est-il
pas normal de tuer, de violer, de voler dans le monde animal ?
Pourtant la Loi l'interdit de nos jours.)
De
quel droit une autre personne peut-elle décider à votre place de
vos souffrances, de votre mort, ou même de votre enfer ? Vos
géniteurs vous ont imposé l'existence, pourquoi cette contrainte
vous a-t-elle échappée ?
Pourquoi le risque de vous fabriquer handicapé vous a-t-il échappé ?
Pourquoi leur avez-vous accordé sans rechigner le droit de vous
handicaper de naissance et le droit de vous installer dans le couloir
de la mort qu'est votre vie (ou de vous pousser sur le toboggan fatal
de l'existence) ?
Vous
aimez vos parents ! eh bien, ces chers parents se moquaient que
vous naissiez handicapé mental ou physique et que vous souffriez
toute votre vie ! Vous les aimez toujours ? Pourquoi ?
Parce qu'ils vous ont mieux traité que le voisin ? Vous vivez
sur un tas d'immondices de premier choix alors que le voisin s'ébat
dans un cloaque de deuxième catégorie !
En
réalité, vous leur accordez ce droit sur vous, parce que vous vous
accordez le droit immonde d'en faire autant sur votre enfant !
Vous allez faire ça sans réfléchir aux risques, et pas plus à
l'esclavage que vous vous autorisez sur une autre personne
intelligente, « votre » enfant. (Qui n'est pas votre
enfant puisqu'il ne vous appartient pas, vous êtes uniquement son
tuteur légal.) Car procréer est de l'esclavage.
Les
humains sont les seuls animaux capables de légiférer, les seuls
capables de décider de faire ou de ne pas faire d'enfant, les seuls
capables de comprendre le monde et les raisons de leurs actes dans le
monde. Ils sont capables individuellement de se poser des questions
et de tenter d'y répondre. Ils sont capables de comprendre des
argumentations complexes (relativement). Mais ils sont prisonniers du
nombre. La quantité d'humains empêche les changements de route.
L'inertie du nombre maintient le système sur la voie. Ce n'est pas
l'analyse logique des faits, la stratégie, qui permet à l'espèce
humaine soi-disant intelligente de se gérer elle-même, c'est la
lente glissade sur le toboggan. Ils sont prisonniers du sillon du
toboggan. Les humains sont gérés par le système, ce n'est pas eux
qui font le système, et encore moins eux qui gèrent leur propre
liberté. D'ailleurs, puisqu'on vous impose l'existence on vous
impose la liberté (les degrés de liberté), or la
liberté peut-elle être imposée ?
1.5.Contraindre
les femmes à enfanter
L'humanité
a trouvé un moyen d'obliger les femmes de procréer, c'est le
patriarcat. Dans une partie du monde, il a été aboli du moins dans
le but procréatif. Mais est-ce qu'un jour, dans un avenir plus ou
moins proche, les Nations pourraient en arriver à imposer aux femmes
la procréation ? Ces dernières se laisseraient-elles faire
maintenant qu'elles ont gouté à la liberté ? Ne sont-elles
pas toutes capables de prendre les armes et de plier l'index ou
d'appuyer sur un bouton ? Ont-elles été lâches pendant des
milliers d'années ?
Le
patriarcat est une forme du meilleur des mondes d'Aldous Huxley.
L'arbitraire masculin s'impose à la femme et à la famille dont il
est le chef, le surveillant, le maitre. L'homme gère sa famille, sa
tribu. Il impose le système éducatif, les préceptes, la religion.
Huxley n'a rien inventé. Le patriarcat « est » le
Meilleur des mondes (selon les patriarches). La romancière Margaret
Atwood n'a rien inventé non plus, le patriarcat outrancier est le
modèle de base de son roman « La servante écarlate ».
La femme a toujours été la servante écarlate du mâle dominant.
La
France vieillit, l'Allemagne vieillit, l'Italie vieillit, le Japon
vieillit, toutes les Nations occidentales vieillissent. À plus ou
moins long terme, toutes les nations du monde vieilliront,
c'est-à-dire que les femmes ne feront pas les enfants nécessaires
pour un renouvèlement de la population. (En
ce qui me concerne tant mieux ! Et en ce qui concerne la
diminution du nombre d'êtres qui souffrent sur la planète, c'est
encore mieux également !)
Une
Nation démocratique peut-elle contraindre une femme à enfanter ?
donc toutes les femmes sans discrimination. Ce qui conduirait à
culpabiliser les femmes qui ne peuvent en faire, car il suffirait
d'affirmer qu'elles ne veulent pas en faire.
Interdire
l'avortement ou l'autoriser, c'est admettre officiellement que les
femmes et les hommes sont incapables de contrôler l'acte
procréateur. C'est donc admettre que le libre arbitre n'existe pas,
sans parler de celui de l'être mis au monde dont l'exercice de son
soi-disant libre arbitre n'intéresse personne, en ce qui concerne le
choix d'exister ou pas (évidemment !), et des conséquences qui
vont en découler.
La
libération de la femme conduit-elle inexorablement au dépeuplement
du monde, ce qui est souhaitable selon toute personne sensée ?
L'égalité homme/femme implique que soit les hommes font des
enfants, donc deviennent des femmes, soit les femmes cessent de faire
des enfants donc deviennent des sortes d'hommes (« sortes »
puisqu'elles possèdent un utérus qui est la marque de leur
féminité, utérus fonctionnel ou non). Si les hommes se mettaient à
faire des enfants, l'espèce humaine se transformerait probablement
en espèce escargot
hermaphrodite. Pauvre de nous ! Le pire étant la scissiparité,
imaginez !
1.6.Complicité
des associés/citoyens
La
procréation est un acte social, en fait le premier acte social. La
société ne peut se débiner devant la procréation. La société
est coresponsable de chaque procréation. La procréation est une
demande sociale. Cette demande implique des responsabilités du
demandeur. Comme le demandeur est quasiment tout puissant, sa
responsabilité est immense (voir l'article « Responsable ou
Aresponsable »).
Le
pourcentage de handicapés étant toujours sensiblement le même
d'année en année, l'État connaissant ce pourcentage, il laisse
faire le système handicapant ces personnes, il est donc totalement
responsable de ces handicaps, et doit, semble-t-il, considérer le
phénomène comme allant de soi.
En
2019 le nombre de personnels soignants en France s'élevait à
1 226 374 personnes, toutes catégories confondues (source
INSEE https://www.insee.fr/fr/statistiques/4277748?sommaire=4318291).
Cela signifie qu'en France une personne sur 55 travaille dans le
domaine de la santé. Pourquoi changer un système procréatif qui ne
marche pas ? Du moment que les Bienportants tiennent bon la
barre, que demande le peuple ?
Selon
l'OMS en 2015, « Environ
10 pour cent de la population, soit 650 millions de personnes,
vivaient avec un handicap. D’après l’Organisation mondiale de la
santé (OMS), ce chiffre est en augmentation, suite à la croissance
de la population, aux avancées médicales et au processus de
vieillissement. Dans les pays où l’espérance de vie est de plus
de 70 ans, chaque individu passera en moyenne huit ans ou 11,5 pour
cent de sa vie à vivre avec un handicap. »
En
2021 ces 10% de la population donnent un chiffre de 780 millions de
personnes, c'est-à-dire plus de 3 fois le nombre total de gens
vivant il y a 2000 ans sur cette chère planète, grosse actuellement
de près de 8 milliards de benêts pollueurs, vindicatifs, malheureux
ou benoits.
Tous
les êtres humains, sans exception, qui acceptent la contrainte
d’existence, c'est-à-dire qu'un homme et une femme peuvent décider
arbitrairement qu'une personne soit fabriquée sans l'accord de cet
être façonné pour les services nationaux (évidemment il ne peut
en être autrement), sont complices
du crime de la création de l’existence de l'ensemble des 780
millions
de personnes qui existent handicapées (chaque année),
ainsi que, bien entendu, de tous ceux qui vont détester l'existence.
Mais également de toutes les avanies de l'existence individuelle et
sociale, terrorismes, révolutions, crimes en tous genre, guerre
perpétuelle, etc.
Comment
ces criminels sont-ils punis ?
→
Aucune
peine n'est prévue pour le crime de procréation, pourtant la mère
de tous les crimes !
Que
reçoivent les handicapés comme dédommagements
et compensations à leurs handicaps physiques et psychologiques ?
Les
États ayant déjà du mal à s'occuper de bien faire tourner la
Nation, comment voulez-vous qu'ils s'occupent des handicaps qu'ils
ont causés par acceptation de leurs existences ?
Toute
personne naissant handicapée (et personne sauf elle-même ne peut
juger de ce handicap) peut dire à ceux qui admettent le principe
actuel de procréation : « vous
êtes complices du crime de la création de mon existence. »
Faire
un enfant dans des conditions où le handicap est une forte
éventualité est un crime par imprudence, un crime immonde puisque
l'enfant est mis devant le fait accompli de l'existence et celui de
son handicap, et c'est ignoble puisqu'il n'a pas demandé à exister.
Ce sont les lois de la société elle-même qui dit ce qu'est un
crime par imprudence. La société est criminelle, et le sait. Elle
se criminalise elle-même, mais étrangement personne ne porte
plainte d'exister et d'exister handicapé. C'est un véritable
mystère! La moindre des choses serait qu'elle répare et dédommage
ces personnes handicapées « volontairement » pour le
service national de remplacement de citoyen-rouage.
Combien
y a-t-il de parlementaires handicapés pour représenter le handicap
en France (et dans toutes les nations) ? Le pourcentage de
handicapés dans la population étant de X%, celui des parlementaires
handicapés ne devrait-il pas être identique pour une juste
représentation ?
Bientôt
un milliard de dommages collatéraux. Fermer les yeux, se boucher les
oreilles, et se taire n'est certainement pas de la sagesse. Êtes-vous
fous au point de ne pas les voir et les entendre ? Je
ne le suis pas au point de me taire.
1.7.Mise
en danger de la vie d'autrui
Pas
de vie pas de risque
Les
aléas de la construction d'un être humain dans le corps de sa mère
n'est pas une excuse pour les deux parents et la société de vous
avoir fabriqué handicapé. Ne pas maitriser le processus de
fabrication ne les absout pas. Ils ont « volontairement »
réalisé votre procréation avec l'autorisation sociale. Quand la
fécondation est « involontaire » (cela se produit
parfois) la femme a le pouvoir et le droit de faire cesser le
processus de développement de l'embryon en avortant. Que la société
ait interdit puis autorisé l'avortement démontre son implication
dans le processus de fécondation.
Aucune
personne ne peut exister dans l'utérus d'une autre personne, une
femme n'avorte donc pas d'un être humain. En avortant, une femme met
fin à un processus de fabrication, la procréation qui est un acte
criminel. Le crime est la procréation, pas l'avortement.
Toutes
les mères sont des docteurs Frankenstein. Leur laboratoire, c’est
leur ventre. Elles expérimentent la procréation. Elles veulent
sentir leur ventre se gonfler et se tendre à éclater. Ce bedon qui
s'arrondit est un labo où tout ce qui se passe est hors de leur vue.
Le seul pouvoir, qu’elles possèdent, est le choix des briques
qu’elles apportent en s’alimentant, et rarement avec la meilleure
nourriture. Et c'est également en cela que la société doit
intervenir, car une femme enceinte mal alimentée ou en mauvaise
santé, c'est un enfant mal conçu qui en subira des conséquences
supplémentaires à celui d'exister. Être mal nourri dans et par le
sein maternel, c'est comme de vivre dans une maison délabrée. Un
enfant s'y développe très mal physiquement et intellectuellement.
Et cela fera pour la Nation un mauvais associé supplémentaire, donc
une mauvaise Nation. Mais aussi un associé à surveiller, une
surveillance à payer, une santé à établir.
Une
mère qui met au monde un enfant handicapé est une criminelle
« intentionnelle ». Elle sait le risque infini qu'il y a
à lancer la fabrication d'un enfant dans son utérus, mais elle
prend malgré tout ce risque infini pour l'enfant. La procréation
est un doux désir personnel, mais c'est de la malveillance sur
autrui. C'est une malveillance volontaire, car l'enfant souffrira et
mourra comme chacun sait, et pour beaucoup de parents et de sociétés
il sera menacé de l'enfer sans avoir demandé à exister. Même si
la menace est imaginaire cela est encore plus monstrueux, car cette
menace est éternelle alors qu'une vie humaine est très courte. Ce
n'est qu'un abject chantage après avoir commis le crime de mettre
l'enfant au monde : « sers-nous bien ou tu subiras
l'enfer ! »
La
société est également responsable de complicité de crime
intentionnel, car cette mère est une associée. La société a donné
l'autorisation implicite à cette femme, ce couple de parents, de
procréer.
En
France et dans la partie correctement civilisée du monde, la femme a
le droit d'avorter (mais attention au délai !), quelles que
soient ses raisons. Ce sont ses raisons personnelles. Elle ferait
mieux d'avorter pour les raisons de la personne qu'elle pourrait
handicaper à vie et faire souffrir à vie. Elle ferait une bonne
action de ne pas accomplir l'action de procréer, et s'il faut en
passer par l'avortement, qu'elle-même prenne ce petit risque pour
elle ! Mettre en danger la vie d'un autre est interdit par la
loi. Procréer est donc interdit par la loi.
(Pour
les croyantes et les croyants, créer une existence humaine pour un
dieu est un risque qu'un être juste et équitable ne pouvait pas
prendre. Une entité parfaite donc éthique crée des êtres parfaits
donc sans aucune possibilité de vices de fonctionnement mental ou
physiques. Mais si l'intention était de faire souffrir, il y a
parfaitement réussi (à votre place je me méfierais du paradis !)
D'ailleurs, pourquoi créer la fonction souffrance si ce n'est pour
qu'elle soit utilisée ? Pourquoi créer la possibilité du
handicap si ce n'est pour l'utiliser ? Pourquoi créer la
potentialité de crimes si ce n'est pour qu'il soit utilisé ?)
Pas
de vie pas de risque.
1.8.Portez
plainte
Nous
sommes tous handicapés au cours de notre vie, au moins en tant que
bébé et en tant que personne âgée. Le handicap est relatif. Je
n'ai pas d'aile, mais j'aimerais bien en posséder. Je suis donc
handicapé des ailes qu'on ne m'a pas accordées à la construction.
Je n'ai pas demandé à exister, je suis innocent d'exister, je
réclame un « dû d'existence » (et non un revenu
d'existence). Un dû d'existence intéressante, car je veux mener une
vie intéressante, sinon ce n'est pas la peine de me fabriquer. Si
vous n'êtes pas capable d'assurer la fiabilité de ma construction
saine pour une vie intéressante, ne me fabriquez pas, je vous
l'interdis.
Je
vous interdis de me fabriquer, car je ne vois aucun intérêt
d'exister pour mener une vie aussi courte et absurde, ce ne sont pas
mes ossements qui vont danser la gigue une fois ma vie terminée en
se remémorant les bons moments.
Mais
comme vous n'avez pas écouté mon interdiction, je porte plainte
contre mes parents eux-mêmes morts dans la souffrance pour rien et
contre la société qui s’obstine à fabriquer constamment des
humains défectueux, car elle est incapable de construire uniquement
des associés sains de corps et d'intellect. Et elle s'en fout, elle
persiste à multiplier la souffrance en augmentant sa population dans
le but dérisoire de concurrencer les sociétés voisines qui font
comme elle.
Les
gens ne sont pas assez pénalisés quand ils fabriquent un enfant
handicapé, la société complice n'est pas assez pénalisée
elle-même. Une personne qui nait handicapée alors qu'elle n'a ni
demandé à exister ni (encore moins) demandé des handicaps pour lui
compliquer une existence qu'elle n'a pas demandé, doit être très
largement dédommagée non seulement pour ses handicaps physiques ou
mentaux, mais pour les dommages psychologiques qui provoquent une
double peine, car les « autres », ces fameux autres
stupides (stupidité résultat d'une mauvaise éducation ou d'un
handicap), ne font rien pour l'aider et souvent au contraire la
culpabilise ou la moque d'être ce qu'elle est.
Les
nombreuses peines du handicap :
d'abord le handicap lui-même plus ou moins douloureux physiquement
ou intellectuellement, mais toujours une peine psychologique, puis
l'impossibilité de vivre correctement (danser, courir, grimper,
vivre seul, sans aide), et ensuite le fait d'observer les « normaux »
et de les envier, le fait de devoir supporter les sarcasmes des
« normaux » handicapés eux-mêmes de leur idiotie et
d'en être inconscient, et encore le salaire de misère qu'ils
reçoivent quand la plupart du temps ils manquent des compétences
adéquates pour vivre en société (les exceptions sont rares), etc.
Voir
mes articles « Le Cinquième élément » et « Responsable
ou Aresponsable ».
Personnellement
je vous absous de vos crimes envers moi, car je sais que le libre
arbitre n'existe pas, mais selon votre propre modèle de société
soi-disant responsable, alors vous êtes « coupables ».
Et si vous êtes coupables alors vous êtes pénalisables par votre
propre Justice, mais puisque vous ne l'êtes pas selon moi, alors
oublions, passons à autre chose, essayons un autre système social
véritablement humaniste... Vous aussi avez été contraint
d'exister, et vous êtes donc innocent de tout.
1.9.Surpopulation
Toute
idéologie, basée sur le respect et la justice, n’a pour seule
solution que la réduction drastique, quasi draconienne, de la
population, car aucune ne peut être appliquée dans un monde peuplé
d’un seul être souffrant qui n’a en aucun cas demandé à
exister. Accepter un pourcentage d’être souffrant, c’est
admettre que nous pouvons tous de naissance subir les dommages
collatéraux de la Vie, alors qu’aucun de nous ne l’admettrait
pour soi (si on pouvait lui demander son avis avant d'exister). Le
respect et la justice ne peuvent tolérer la notion de dommages
collatéraux, c’est-à-dire de handicaps de naissance. Il n’y a
qu’un moyen de supprimer les dommages collatéraux c’est de ne
pas procréer, car la procréation ne sera jamais maitrisée. La
procréation (comme la création pour les croyants) ne demande jamais
son consentement à l'individu procréé (ou créé) ; la
procréation (la création) est un principe esclavagiste.
Si
vous me parlez d’eugénisme, faites donc un sondage chez tous les
handicapés physiques ou mentaux, et demandez-leur s’ils n’auraient
pas préféré vivre avec un QI et un QP (Quotient Physique)
supérieur à cent. Demandez-leur s’ils n’auraient pas aimé
avoir le QI d’Einstein et le QP d’un champion olympique.
Demandez-leur
dans quel pays riche, du monde, ils auraient préféré naitre, si on
leur avait laissé le choix. Demandez-leur
avec quels parents et dans quel milieu ils auraient préféré
exister.
Il
n’y a aucun exemple de société humaine intelligente, car il ne
peut y en avoir. Toute association d’humains nécessite des humains
qui se reproduisent sans s’occuper de la santé des personnes qui
sont créées sans avoir désiré exister. Toute association
d’humains pond des humains en considérant que la contrainte
d’existence va de soi quelle que soit les conditions d’existence
(ça me va donc ça lui ira) et qu’elle est une nécessité pour la
société sans se préoccuper des problèmes qui résultent d’exister
sans raison valable autre que le profit de ceux qui existent déjà.
(Voir
mon article « Pérenniser l'espèce humaine »)
1.10.Philosophes,
scientifiques et autres analystes de l'existence
À
quoi sert d'exister ?
Avant
après pendant, pour soi, pour les autres, pour la société, pour
l'espèce, pour la vie, pour savoir, par simple automatisme, parce
que c'est ainsi, parce que ça a commencé et qu'il faut continuer,
pour Dieu, pour le Diable, pour habiller une âme qu'il faut
réincarner, parce que l'essence réclame l'existence, pour mille
raisons tordues purement imaginaires. Trouvez la véritable raison.
Vous n'en avez jamais trouvé, vous cherchez encore, vous n'en
trouverez jamais. Il ne peut y en avoir. Ce sont des foutaises.
Personne
ne peut avoir l'envie d'exister avant d'exister, car il faut exister
pour avoir des envies ! Et donc il faut une contrainte initiale
qui rend chaque existence innocente d'exister et de ses actes.
Comment
un philosophe peut-il oublier dans son analyse existentielle,
l’obligation d’exister ?
Comment
un philosophe peut-il oublier l'innocence d'exister qui en découle ?
Comment
la Justice peut-elle oublier l'innocence des actes qui en découle ?
Comment
la Justice peut-elle oublier le principe de précaution et que le
doute profite à l'accusé pour cet acte primordial qu'est la
procréation ?
(Voir
l'article « Argument fondamental contre la peine (de mort) »)
1.11.Conclusion
Il
n'y a jamais de maux roses, que des moroses
Une
mère qui met au monde un handicapé est une mauvaise mère. Une
Nation qui met au monde des milliers de handicapés chaque année
dans la volonté d'accepter la fabrication perpétuelle de dommages
collatéraux humains est une mauvaise Patrie, une mauvaise Matrie.
Nous
avons tous été contraints d'exister et apparemment cette contrainte
sert la société qui est composée de ceux qui ont été contraints
d'exister. Mais il y a peu de chances que vous ayez imaginé
simplement qu'on vous a contraint d'exister avec la coresponsabilité
sociale. Je me demande bien pourquoi cela m'a pris un demi siècle.
Mais quoi qu'il en soit, cette obligation qui nous a été faite à
tous d'exister devrait impliquer naturellement que notre existence
est précieuse à la société puisque nous la composons. Pas de
société sans associés contraints d'exister pour la servir.
Cette
simple remarque devrait nous faire comprendre que notre vie devrait
être prévue avant notre conception. Je ne parle pas des détails de
notre vie, mais des grandes lignes comme nos besoins alimentaires,
notre santé, notre logement, nos vêtements (ainsi qu'une vie libre
et intéressante). Nous contraindre à exister c'est aussi nous
fabriquer aléatoirement, c'est-à-dire que nous sommes tous
différents physiquement et intellectuellement et surtout dans nos
capacités. Aucun d'entre nous n'a demandé à posséder des
capacités inférieures à celles des autres, et pourtant nous devons
mériter nos existences, la
qualité de nos existences
avec ces capacités que nos parents ont construites avec l'accord
social.
Personne
ne mérite un handicap de naissance, personne ne mérite d'être
doué. Le méritant et le non méritant ont été désirés tous deux
également
par la société, ils doivent tous les deux être traités de la même
manière par la société, par le gouvernement qui nous représente
et par nos lois dont un grand nombre a été écrit par des personnes
déjà mortes depuis longtemps. Pourquoi y a-t-il des pauvres qui
s'appauvrissent encore plus alors qu'ils ont été contraints
d'exister pour servir la société? Pourquoi la société leur
demande-t-elle d'être aussi méritants que les socialement doués?
Puisque
nous avons tous été placés sans notre accord devant l'échelle
sociale devons-nous tous obligatoirement escalader cette échelle
pyramidale avec une seule place à l'extrémité supérieure? Que
doit faire la société de tous ceux qui ne veulent pas escalader
l'échelle? Doit-elle les éliminer où les laisser crever sur place?
Je
suis rationaliste donc non croyant, mais je reprends ce leitmotiv des
religions en le complétant :
« aimez-vous
les uns les autres. Aimez votre enfant plus que vous-mêmes. Aimez
votre enfant avant de le concevoir. Aimez suffisamment cette
non-existence pour ne pas la contraindre à exister handicapée dans
un monde poubelle belliqueux. »
L'innocence
d'exister n'est pas une nouvelle idée, elle est un fait qui se
déduit de la contrainte d'existence. Ce n'est pas un fait à
disserter par des philosophes. Cela doit simplement être accepté
comme la vérité qu'elle est. Les humains peuvent au pire inviter
leur enfant dans l'existence, mais un handicap de naissance ne peut
en aucun cas être une invitation. Ce genre d'invitation
est toujours source de malheur.
Fin
– Émile Berlherm
1.12.Proposition
de l'auteur de cet article pour une : « Déclaration des
Droits de la personne handicapée »
Il
existe une Convention relative aux droits des personnes handicapées,
voir sur le site des Nations Unis. Le lien est dans la présentation.
Voici
ma propre proposition :
Déclaration
des Droits de la personne handicapée
Janvier
2016
(Sur
le modèle de la Déclaration des Droits de l'enfant)
Préambule
Considérant
que, dans la Charte, les peuples des Nations unies ont proclamé à
nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme et dans la
dignité et la valeur de la personne humaine, et qu’ils se sont
déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer
de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,
Considérant
que, dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme, les
Nations unies ont proclamé que chacun peut se prévaloir de tous les
droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans
distinction aucune, notamment de différences sur des détails
physiques et comportementaux apparents ou supposés, de sexe, de
langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion,
d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de
toute autre situation,
(**Note
: dans les Droits de l’homme, il faudrait supprimer le terme «
race » puisque la science humaine ne peut définir la notion de
race, et remplacer la notion de « couleur » par « différences sur
des détails physiques et comportementaux apparents ou supposés »)
Considérant
ce qui suit, que tous les handicaps sont des maltraitances prénatales
ou postnatales, de la nature et de l’humain, sur l’humain. Qu’il
ne peut être fait de différence entre le handicap de naissance et
le handicap acquis au cours de la vie, car aucun être humain n’a
demandé à exister. Que, le résultat d’un handicap quel qu’il
soit est due à la faiblesse corporelle et, ou, intellectuelle, ou,
et, ainsi qu’à l’absence de libre arbitre. Que, faiblesse et
absence sont les résultats d’un héritage génétique provenant
des parents et donc non désirées par l’enfant, pas plus désirées
par cette personne que l’existence elle-même,
Considérant
qu’aucune personne, handicapée ou pas, ne peut exister à sa
demande personnelle, que son existence est donc arbitraire, et que
ses parents ont initié sans aucune maitrise la fabrication à
l’aveugle de son existence pour leur service, et celui de la
société puisque la procréation est le premier acte social et le
plus important des actes humains pourtant sans contrôle de la loi,
Considérant
que la personne handicapée, en raison de ses incapacités soit
physique soit intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale
et de soins spéciaux, notamment le cas échéant d’une protection
juridique appropriée, avant comme après la naissance, et notamment
le cas échéant de matériel pour compenser le handicap acquis au
service de la société par simple fait d’exister,
Considérant
que la nécessité de la protection spéciale de l’enfant a été
énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de
l’enfant et reconnue dans la Déclaration universelle des droits de
l’homme, la société se doit de reporter ces droits à la personne
handicapée qui a, comme l’enfant, certaines incapacités qu’elle
conservera le cas échéant toute sa vie, au contraire de l’enfant
une fois devenu adulte en pleine possession de ses moyens physiques
et mentaux,
Considérant
que l’humanité se doit de donner à toute personne, enfant et
adulte handicapée ou pas, le meilleur d’elle-même, et qu’il n’y
a aucune raison de contraindre qui que ce soit à exister si les
conditions d’existence sont mauvaises,
(Nous,
l’auteur,)
Proclamons
la présente déclaration des droits de la personne handicapée afin
qu’elle ait une vie heureuse et bénéficie, dans son intérêt
comme dans l’intérêt de la société, des droits et libertés qui
y sont énoncés, et qu’elle bénéficie d’une réparation et
d’un dédommagement pour le handicap qu’elle doit subir alors
qu’elle n’a pas demandé à exister, encore moins à exister dans
cet état physique ou mental, et alors que cette existence est le
résultat d’un besoin de la société et d’un désir non contrôlé
de ses parents :
(nous,
l’auteur)
invitons les parents, les hommes et les femmes à titre individuel,
ainsi que les organisations bénévoles, les autorités locales et
les gouvernements nationaux a reconnaitre ces droits et à s’efforcer
d’en assurer le respect au moyen de mesures législatives et autres
adoptées progressivement en application des principes suivants :
Principe
premier :
La
personne handicapée doit jouir de tous les droits énoncés dans la
présente Déclaration. Ces droits doivent être reconnus à toutes
les personnes handicapées sans exception aucune, et sans distinction
ou discrimination fondée sur l’âge, le sexe, la langue, la
religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou
sociale, la fortune, la naissance, ou sur toute autre situation, que
celle-ci s’applique à la personne handicapée elle-même à sa
famille ou ses tuteurs.
Principe
2 :
La
personne handicapée doit bénéficier d’une protection spéciale
et se voir accorder des possibilités et des facilités pour
compenser et réparer le handicap incapacitant, que ce soit
intellectuel ou physique, par l’effet de la loi et par d’autres
moyens, afin d’être en mesure de se développer d’une façon
saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel
et social, dans des conditions de liberté et de dignité. Dans
l’adoption de lois à cette fin, l’intérêt supérieur de la
personne handicapée doit être la considération déterminante.
Principe
3 :
La
personne handicapée a droit, dès sa naissance, à un nom et à une
nationalité.
Principe
4 :
La
personne handicapée doit bénéficier de la sécurité sociale, elle
doit pouvoir grandir et se développer d’une façon saine ; à
cette fin, une aide et une protection spéciales doivent lui être
assurées, notamment des soins prénatals et postnatals adéquats. La
personne handicapée a droit à une alimentation, à un logement, à
des loisirs et à des soins médicaux adéquats.
Principe
5 :
La
personne handicapée physiquement, mentalement, ou socialement
désavantagée doit recevoir le traitement, l’éducation et les
soins spéciaux que nécessite son état ou sa situation.
Principe
6 :
La
personne handicapée de naissance, pour l’épanouissement
harmonieux de sa personnalité, a besoin d’amour et de
compréhension. Elle doit, autant que possible, grandir sous la
sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état
de cause, dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale
et matérielle ; la personne handicapée en bas âge ne doit pas,
sauf circonstances exceptionnelles, être séparée de sa mère. La
société et les pouvoirs publics ont le devoir de prendre un soin
particulier des personnes handicapées sans famille ou de ceux qui
n’ont pas de moyens d’existence suffisants. Il est souhaitable
que soient accordées aux familles nombreuses des allocations de
l’État ou autres pour l’entretien des personnes handicapées.
Principe
7 :
La
personne handicapée a droit à une éducation qui doit être
gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Elle
doit bénéficier d’une éducation qui contribue à sa culture
générale et lui permette, dans des conditions d’égalité de
chances, le cas échéant compensées selon le handicap, de
développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des
responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile
de la société si elle le désire. L’intérêt supérieur de la
personne handicapée doit être le guide de ceux qui ont la
responsabilité de son éducation et de son orientation ; cette
responsabilité incombe en priorité à ses parents ou ses tuteurs.
L’enfant handicapé doit avoir toutes possibilités de se livrer à
des jeux et à des activités récréatives, qui doivent être
orientés vers les fins visées par l’éducation ; la société et
les pouvoirs publics doivent s’efforcer de favoriser la jouissance
de ce droit, ainsi que compenser et réparer le handicap.
Principe
8 :
La
personne handicapée doit, en toutes circonstances, être parmi les
premiers à recevoir protection et secours.
Principe
9 :
La
personne handicapée doit être protégée contre toute forme de
négligence, de cruauté, et d’exploitation, elle ne doit pas être
soumise à la traite, sous quelque forme que ce soit. La personne
handicapée ne doit pas être admise à l’emploi avant d’avoir
atteint un âge minimum approprié ; elle ne doit en aucun cas être
astreinte ou autorisée à prendre une occupation ou un emploi qui
nuise à sa santé ou à son éducation, ou qui entrave son
développement physique, mental ou moral.
Principe
10 :
La
personne handicapée doit être protégée contre les pratiques qui
peuvent pousser à la discrimination physique ou comportementale, à
la discrimination religieuse ou à toute autre forme de
discrimination. Elle doit être élevée dans un esprit de
compréhension, de tolérance, d’amitié entre les peuples, de paix
et de fraternité universelle, et dans le sentiment qu’il lui
appartient de consacrer son énergie et ses talents au service de ses
semblables si elle le désire et selon ses capacités.
Principe
général :
La
société étant constamment en demande d’associés afin de
remplacer les personnes décédées qui la constituaient, elle se
doit, puisqu’elle est demandeuse de partenaires contraints
d’exister pour son service, et puisqu’elle est respectueuse des
Droits de l'homme qu’elle a elle-même institués, d’assurer à
chacun une vie décente, intéressante, riche en opportunités,
saine, non belliqueuse, et gratuite ; et puisqu’elle n’est pas en
mesure d’assurer que chaque humain, existant pour son service,
naisse et demeure indemne de handicaps physiques ou mentaux, elle se
doit de compenser et réparer dans la mesure du possible les échecs
de la génération de ces personnes et de leur vie.
Il
faut toujours rappeler que la fabrication d’une existence n’est
jamais maitrisée et qu’elle ne sert que ceux qui existent déjà ;
que l’aléa de cette fabrication à l’aveugle implique la mère
qui risque sa santé et sa vie en procréant, mais surtout la
nouvelle personne, l’enfant, qui en supporte toutes les
conséquences pour le seul service d’autrui, puisqu’il existera
sans son accord préalable évidemment impossible, et cette existence
contrainte s'effectuera avec un corps, aussi bien qu'un intellect, et
dans un milieu qu’il n’a pas choisis.
Fin
– L'auteur