mardi 7 août 2018

Traduction – Plainte amendée des jeunes contre les États-Unis


J’ai traduit une partie du texte du document anglais qui contient 100 pages, dont le lien suit (je ne suis pas juriste il y a certainement des erreurs ou des approximations dans la traduction. J’ai traduit le terme anglais « Defendants » par Défendeurs, mais il pourrait aussi bien être traduit par Accusés, qui représente le Gouvernement des USA). Ce texte est une plainte de quelques jeunes Américains contre le laxisme du gouvernement des États Unis d’Amérique à propos des causes et des conséquences connues du changement climatique. Des jeunes portent plainte dans différentes nations du monde (Pays-Bas, Colombie, etc.) N’hésitez pas à en faire autant, et vous pouvez même suivre le modèle pour porter plainte pour les inégalités, les injustices, l’iniquité produites par le surpeuplement et même pour votre propre existence. L’esclavage est interdit dans tous les pays du monde, or nous sommes tous des esclaves par construction :


TABLE DES MATIÈRES Page
INTRODUCTION
JURIDICTION ET COMPÉTENCE
PLAIGNANTS
DÉFENDEURS
EXPOSÉ DES FAITS


I. LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL SAIT DEPUIS DES DÉCENNIES QUE LA POLLUTION AU DIOXYDE DE CARBONE ÉTAIT À L’ORIGINE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE CATASTROPHIQUE ET QUE DES RÉDUCTIONS D’ÉMISSION MASSIVES ET UNE TRANSITION À L’ÉCHELLE NATIONALE DES COMBUSTIBLES FOSSILES ÉTAIENT NÉCESSAIRES POUR PROTÉGER LES DROITS CONSTITUTIONNELS DES PLAIGNANTS.


II. MALGRÉ LA CONNAISSANCE DES DANGERS SÉVÈRES POSES PAR LA POLLUTION DU CARBONE, LES DÉFENDEURS ONT CRÉÉE ET AUGMENTE LES DANGERS PAR L’EXTRACTION, LA PRODUCTION, LA CONSOMMATION, LE TRANSPORT ET L’EXPORTATION DE COMBUSTIBLE FOSSILES
A. Malgré le Danger Connu, les Défendeurs ont Causé l’Instabilité du Climat et Autorisé par l’Extraction de Combustibles Fossiles aux États-Unis, la Production, la Consommation, le Transport, l’Exportation et les Émissions associées, à augmenter dangereusement
B. Les défendeurs ont permis la production excessive de combustible fossile sur les terres publiques fédérales
C. Les défendeurs subventionnent l’industrie des combustibles fossiles
D. Les défendeurs permettent imprudemment le transport interétatique et international des combustibles fossiles
E. Les défendeurs permettent imprudemment la pollution de CO2 par la combustion de Combustibles fossiles
III. LES EXPORTATIONS DE JORDAN COVE LNG
IV. SCIENCES ACTUELLES SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE MONDIAL ET L’ACIDIFICATION DES OCÉANS
V. IMPACTS EXISTANTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA NATION
VI. FUTURS IMPACTS NATIONAUX SUR LE CLIMAT ATTENDUS D’ICI 2050 ET 2100 
VII. RESTAURER LE BILAN ÉNERGÉTIQUE ET PROTÉGER CONTRE UN SYSTÈME CLIMATIQUE DÉSTABILISE DANGEREUX EST POSSIBLE SUR LA BASE DE LA MEILLEURE SCIENCE DISPONIBLE
VIII. LES AVEUX DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DE SES OBLIGATIONS D’ADMINISTRATEUR PUBLIC


DEMANDES DE RÉPARATIONS
Première demande de réparation :
VIOLATION DE LA PROCÉDURE RÉGULIÈRE DU CINQUIÈME AMENDEMENT
Deuxième demande de réparation :
VIOLATION DES PRINCIPES DE PROTECTION ÉGALE INCLUS DANS LE CINQUIÈME AMENDEMENT
Troisième demande de réparation :
LES DROITS NON ÉNUMÉRÉS PRÉSERVÉS POUR LE PEUPLE PAR LE NEUVIÈME AMENDEMENT
Quatrième demande de réparation:
VIOLATION DE LA RÈGLE DU MANDAT PUBLIQUE
DEMANDE DE RÉPARATION




INTRODUCTION
1. Depuis plus de cinquante ans, les États-Unis d’Amérique savent que la pollution par le dioxyde de carbone ("CO2") provenant de la combustion de combustibles fossiles causait le réchauffement de la planète et un dangereux changement climatique, et que continuer à bruler des combustibles fossiles déstabiliserait le système climatique sur lequel les générations présentes et futures de notre nation dépendent pour leur bienêtre et leur survie. Les Défendeurs savaient aussi que les conséquences néfastes de leurs actions mettraient les plaignants en danger, avec des dommages persistant pendant des millénaires. Malgré cette connaissance, les défendeurs ont poursuivi leurs politiques et les pratiques en permettant l’exploitation des combustibles fossiles. Plus précisément, le ministère de l’Énergie a approuvé l’exportation de gaz naturel liquéfié (« GNL ») du terminal méthanier de Jordan Cove à Coos Bay, Oregon. Ce terminal d’exportation sera la source principale d’émissions de CO2 en Oregon, et augmentera de manière significative le préjudice causé par les actions des Défendeurs sur les Plaignants. Les Défendeurs ont une connaissance de longue date du danger cumulatif que leurs actions globales suscitent des Plaignants. Le projet Jordan Cove renforce le danger cumulatif causé par les actions collectives agrées par les Défendeurs.


2. Dans un rapport de la Maison-Blanche de 1965 intitulé « Restaurer la qualité de notre environnement » ( “Restoring the Quality of Our Environment,”), par exemple, le Comité Consultatif Scientifique du Président a déclaré: « La terre, l’eau, l’air et les êtres vivants des États-Unis sont un héritage de la nation entière. Ils doivent être protégés pour le bénéfice de tous les Américains, à la fois maintenant et dans le futur. La force et le bienêtre continus de notre nation dépendent de la quantité et de la qualité de nos ressources et de la qualité de l’environnement dans lequel vit notre peuple. »


3. L’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis en 1990 et le Bureau of Technology Assessment du Congrès en 1991 ont préparé des plans pour réduire considérablement les émissions de CO2 de notre pays, arrêter le réchauffement climatique, et stabiliser le système climatique pour les générations présentes et futures. Le plan de 1990 de l’EPA intitulé « Options de politique pour la stabilisation du climat mondial » (“Policy Options for Stabilizing Global Climate”), et le plan de 1991 de l’OTA intitulé « Modification par degrés: mesures pour réduire les gaz à effet de serre » (“Changing By Degrees: Steps to Reduce Greenhouse Gases”) ont été élaborés à la demande du Congrès et soumis à celui-ci. Malgré les dangers imminents identifiés dans le plan de 1990 de l’EPA et dans le plan de 1991 de l’OTA, les défendeurs n’ont jamais mis en œuvre l’un ou l’autre de ces plans.


4. Depuis 1990, les défendeurs savent que les niveaux de CO2 dans l’atmosphère doivent être stabilisés à 350 parties par million ("ppm") ou moins, afin de protéger le système climatique de notre pays et qu’une transition rapide vers les combustibles fossiles est nécessaire. Vingt-cinq ans plus tard, la meilleure science d’aujourd’hui confirme que 350 ppm est le niveau maximum de CO2 atmosphérique requis pour restaurer un système climatique stable.


5. Pendant des décennies, les Défendeurs ont ignoré les experts qu’ils avaient chargés d’évaluer le danger pour notre nation, ainsi que leurs propres plans pour arrêter la déstabilisation dangereuse du système climatique. Plus précisément, les Défendeurs étaient au courant des risques exceptionnellement dangereux de nuire à la vie, à la liberté et à la propriété humaines, causés par la combustion continue des combustibles fossiles. Au lieu de cela, les Défendeurs ont délibérément ignoré ce préjudice imminent. En exerçant leur autorité souveraine sur l’atmosphère de notre pays et les ressources en combustibles fossiles, ils ont permis, encouragé et par ailleurs permis la poursuite de l’exploitation, de la production et de la combustion de combustibles fossiles, et ainsi, à travers leurs actions et leurs omissions globales, les Défendeurs ont délibérément laissé les concentrations atmosphériques de CO2 atteindre des niveaux sans précédent dans l’histoire de l’humanité, entrainant un système climatique déstabilisant dangereux pour notre pays et ces Plaignants.


6. Le rapport de 1965 et les plans de 1990 et de 1991 ne sont que des exemples des connaissances approfondies des Défendeurs sur les dangers qu’ils ont causés aux générations présentes et futures, y compris les Plaignants. Depuis 1965, de nombreuses autres études et rapports ont également informé les Défendeurs des dommages importants qui seraient causés si les Défendeurs ne réduisaient pas leur dépendance à l’énergie génératrice de carbone provenant des combustibles fossiles et la transition rapide vers une énergie sans carbone. Ces études et rapports ont conclu que la dépendance continue aux combustibles fossiles conduirait à des niveaux dangereux de concentration atmosphérique de CO2 qui déstabiliseraient le système climatique.


7. Pourtant, plutôt que de mettre en œuvre une action rationnelle efficace pour éliminer la pollution par le carbone, les Défendeurs ont continué à permettre, autoriser et subventionner l’extraction, le développement, la consommation et l’exportation de combustibles fossiles - activités produisant des quantités énormes de CO2 qui ont substantiellement causé et substantiellement contribué à l’augmentation de la concentration atmosphérique de CO2. Par ses politiques et ses pratiques, le gouvernement fédéral est plus responsable que tout autre individu, entité ou pays d’exposer les Plaignants à la concentration actuelle dangereuse de CO2 dans l’atmosphère. En fait, les États-Unis sont responsables de plus du quart des émissions de CO2 cumulatives historiques mondiales.


8. Le niveau actuel de CO2 et son réchauffement, à la fois réalisés et latents, se trouvent déjà dans la zone de danger. Les Défendeurs ont agi avec une indifférence délibérée au danger qu’ils ont créé sciemment. En conséquence, les Défendeurs ont violé les droits constitutionnels fondamentaux des Plaignants à la vie, à la liberté et à la propriété. Les actes des Défendeurs sont également discriminatoires à l’égard de ces jeunes citoyens, qui subiront de manière disproportionnée le système climatique déstabilisé de notre pays.


9. Par le biais des importations et des exportations de gaz naturel, le gouvernement fédéral et le Département de l’énergie renforcent encore la situation climatique dangereuse, sans procédure régulière et en violation du droit des Plaignants à une protection égale. Comme indiqué ci-dessus, le terminal méthanier de Jordan Cove à Coos Bay, en Oregon, est le seul terminal d’exportation de GNL et la plus grande source d’émissions de CO2 potentielle du Nord-Ouest et de l’Oregon. L’approbation par le ministère de l’Énergie des exportations de GNL du terminal de Jordan Cove accroit le danger pour les Plaignants que les actions des Défendeurs dans l’ensemble ont créé. Il en résulte une violation inconstitutionnelle des droits fondamentaux des Plaignants.


10. Les Plaigants sont particulièrement vulnérables à la situation dangereuse que les Défendeurs ont provoquée. Cette Cour est le dernier recours des Plaigants pour assurer leur sécurité raisonnable, et celle de notre postérité, du préjudice causé par les Défendeurs. Il y a un temps extrêmement limité pour préserver un système climatique habitable pour notre pays; autrement, le réchauffement de notre nation deviendra bloqué ou rendu de plus en plus sévère. Des études scientifiques récentes concluent que notre pays est maintenant dans une période d’overdose de carbone, avec des conséquences précoces déjà menaçantes et qui, à court terme, deviendront insupportables à moins que les Défendeurs prennent des mesures immédiates pour réduire rapidement les émissions de combustibles fossiles et rétablir équilibre énergétique à une concentration inférieure de CO2 atmosphérique.
11.
. etc.


JURIDICTION ET COMPÉTENCE
13. Cette action est intentée en vertu de la Constitution des États-Unis. Il est autorisé par l’article III, section 2, qui étend le pouvoir judiciaire fédéral à toutes les affaires relevant de l’équité en vertu de la Constitution. "L’identification et la protection des droits fondamentaux font partie intégrante du devoir judiciaire d’interpréter la Constitution." Obergefell v. Hodges, 576 U.S. ____, slip. op. At 10 (2015). L’octroi de la compétence en matière d’équité exige que les tribunaux appliquent les principes sous-jacents de l’article III de la Constitution à de nouvelles circonstances imprévues par les rédacteurs, comme la destruction irréversible du patrimoine naturel de toute notre nation. Une véritable controverse a surgi entre les Plaignants et les Défendeurs parce que les Défendeurs ont placé les Plaignants dans une situation dangereuse, continuent de porter atteinte aux droits constitutionnels des Plaignants et ont abrogé leur devoir de garantir la sécurité raisonnable des Plaignants, entre autres violations du droit. Les Plaignants ne disposent d’aucun recours en droit suffisant pour réparer les préjudices ci-après, qui sont de nature continue et qui, s’ils ne sont pas résolus, seront irréversibles.
14.
Etc.


PLAIGNANTS
16. La Plaignante Kelsey Cascadia Rose Juliana est une citoyenne des États-Unis et une résidente d’Eugene, en Oregon. Kelsey a 19 ans et est née et a grandi dans l’Oregon, l’État où elle espère travailler, cultiver, recréer, fonder une famille et élever des enfants. À l’automne 2014, Kelsey a parcouru 1600 miles (2500 km) entre le Nebraska et Washington DC, dans le cadre de la Grande Marche pour l’action pour le climat, afin de sensibiliser le public à la crise climatique. Kelsey est lésée par les actions et les inactions des Défendeurs en ce qui concerne la pollution par le carbone et la déstabilisation du climat et l’acidification des océans qui en résultent. Plus précisément, les actions des Défendeurs ont endommagé et continuent de menacer les ressources sur lesquelles elle compte pour sa survie et son bienêtre. Kelsey dépend des eaux douces de l’Oregon pour la consommation, l’hygiène et les loisirs. Elle boit l’eau douce qui coule de la rivière McKenzie et boit à la source dans les cascades de l’Oregon lors de randonnées pédestres, de canoë et de randonnée. Kelsey dépend également des eaux marines et estuariennes de l’Oregon en tant que source de nourriture et lieu de loisirs et de vacances. Kelsey passe du temps le long de la côte de l’Orégon dans des endroits comme Yachats et Florence et aime jouer sur la plage, profiter des marées et observer des animaux marins uniques. Une partie importante du régime alimentaire de Kelsey comprend des aliments provenant des eaux marines et des rivières d’eau douce, notamment le saumon, la morue, le thon, les palourdes, les moules et le crabe. Kelsey dépend également de la nourriture cultivée en Oregon par les petits agriculteurs de la vallée de Willamette et par sa famille dans leur jardin.
17.
Etc.


DÉFENDEURS
98. Défendeur États-Unis d’Amérique (« États-Unis ») est l’administrateur souverain des ressources naturelles nationales, y compris l’air, l’eau, la mer, les rives de la mer et la faune. Dans leur capacité souveraine, les États-Unis contrôlent l’espace aérien et l’atmosphère de notre nation. Dans leur capacité souveraine, les États-Unis contrôlent les terres publiques, les eaux et les autres ressources naturelles fédérales, y compris les réserves de combustibles fossiles. Dans leur capacité souveraine, les États-Unis contrôlent les articles de commerce international et inter-États, y compris l’extraction, le développement et les conditions d’utilisation des combustibles fossiles, notamment en autorisant les émissions de CO2 provenant des principales sources. En raison, à la fois, de son contrôle des articles sur le commerce interétatique et international, ainsi que de son incapacité à limiter et à éliminer les émissions de CO2, les États-Unis ont causé des niveaux dangereux de CO2 dans l’atmosphère. Cette accumulation menace sérieusement le système climatique relativement stable qui a permis à la civilisation de se développer au cours des 10 000 dernières années. Il porte atteinte aux ressources essentielles de la confiance du public national exigé par les jeunes Plaignants et les générations futures. Cette incapacité à prévenir la crise climatique actuelle et imminente constitue une violation du devoir de diligence fondamental du gouvernement de protéger les droits constitutionnels fondamentaux des plaignants.
99.
Etc.


ÉNONCÉ DES FAITS
I. LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL SAIT DEPUIS DES DÉCENNIES QUE LA POLLUTION AU DIOXYDE DE CARBONE A PROVOQUÉ UN CHANGEMENT CLIMATIQUE CATASTROPHIQUE ET QUE DES RÉDUCTIONS D’ÉMISSION MASSIVES ET UNE TRANSITION À L’ÉCHELLE NATIONALE LOIN DES COMBUSTIBLES FOSSILES SONT NÉCESSAIRES POUR PROTÉGER LES DROITS CONSTITUTIONNELS DES PLAIGNANTS.


131. Dès 1899, les scientifiques comprenaient que les concentrations de CO2 dans l’atmosphère entrainaient une rétention de chaleur sur Terre et qu’un doublement ou un triplement de la teneur en CO2 en 1899 élèverait considérablement la température de surface de la Terre. Les scientifiques ont également compris que le CO2 était le facteur déterminant de la chaleur globale. À la fin du XXe siècle, il était largement admis dans la communauté scientifique que l’augmentation de la concentration atmosphérique de CO2 pourrait provoquer un changement climatique mondial.


132. En 1965, le Pouvoir exécutif a indiqué que les polluants d’origine anthropique, dont le CO2, nuisent à l’économie de notre pays et à sa qualité de vie. Dans le rapport de 1965 des conseillers scientifiques du président Lyndon Johnson intitulé "Rétablir la qualité de notre environnement" (“Restoring the Quality of Our Environment”), la Maison-Blanche a confirmé que les polluants anthropiques, dont le CO2, menaçaient "la santé, la longévité, les moyens de subsistance, les loisirs, la propreté et le bonheur des citoyens qui ne participent pas directment à leur production, mais ne peuvent échapper à leur influence" (“the health, longevity, livelihood, recreation, cleanliness and happiness of citizens who have no direct stake in their production, but cannot escape their influence.”).


133. Depuis cinquante ans, le pouvoir exécutif sait que « les polluants ont modifié à l’échelle mondiale la teneur en CO2 de l’air » à cause de « la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel. » Le Pouvoir exécutif a prédit que le CO2 « modifiera le balance thermique de l’atmosphère à un tel point que les changements climatiques ne seront pas contrôlables par des moyens locaux ou même nationaux. » Le pouvoir exécutif a averti que « le dioxyde de carbone (gaz) s’accumule en si grandes quantités qu’ils peuvent éventuellement produire un changement climatique remarquable. »
134.
Etc.


II. MALGRÉ LA CONNAISSANCE DES DANGERS SÉVÈRES POSES PAR LA POLLUTION AU CARBONE, LES DÉFENDEURS ONT CRÉÉ ET AUGMENTÉ LES DANGERS PAR EXTRACTION DE COMBUSTIBLES FOSSILES, LA PRODUCTION, LA CONSOMMATION, LE TRANSPORT ET L’EXPORTATION
A. Malgré le danger connu, les Défendeurs ont causé l’instabilité du climat et permis par l’extraction de combustibles fossiles aux États-Unis, la production, la consommation, le transport, l’exportation et les émissions associées, à s’accroitre dangereusement


151. Entre 1751 et 2014, les États-Unis ont été responsables de l’émission de 25,5% des émissions cumulatives de CO2 dans l’atmosphère à l’intérieur de ses frontières. Ces émissions ne tiennent pas compte des émissions intégrées dans les biens et matériaux importés qui sont consommés aux États-Unis. Les Défendeurs ont activé et autorisé ces émissions cumulées.


152. Au cours des cinquante dernières années, la production totale et la consommation de combustibles fossiles aux États-Unis a considérablement augmenté.


153. Agissant avec une indifférence délibérée, les Défendeurs n’ont pas mis en œuvre, ou respecté, le rapport de 1990 de l’EPA et le rapport de 1991 de l’OTA visant à réduire la pollution par le carbone des combustibles fossiles, arrêter le réchauffement climatique, et protéger le système climatique pour les générations futures. Si les Défendeurs avaient suivi le rapport de 1990 de l’EPA et le rapport de l’OTA de 1991, les émissions de CO2 aujourd’hui seraient réduites de 35% par rapport au niveau de 1987. Au lieu de cela, depuis 1991, les Défendeurs ont sciemment autorisé l’ajout d’au moins 130 466 millions de tonnes métriques d’émissions de CO2 par la combustion de combustibles fossiles.
154.
Etc.


B. Les Défendeurs Ont Autorisé Une Production Excessive De Combustibles Fossiles Sur Les Terres Publiques Fédérales.
C. Les Défendeurs Subventionnent L’Industrie Des Combustibles Fossiles
D. Les Défendeurs Autorisent Imprudemment Les Transports Inter-États Et Internationaux Des Combustibles Fossiles




III. LES EXPORTATIONS DE JORDAN COVE LNG
192. Promulguée en 1992, la section 201 de la loi sur la politique énergétique mandate l’autorisation des importations de gaz naturel en provenance ou à destination d’un pays avec lequel les États-Unis ont conclu un accord de libre-échange, sans modification ni délai, à toute personne demandant une telle autorisation. En conséquence, en vertu de la loi sur la politique énergétique, ces importations et exportations de gaz naturel sont automatiquement jugées conformes à l’intérêt public. 15 U.S.C. § 717b(c).
193.
Etc.


IV. SCIENCE ACTUELLE SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE MONDIAL ET L’ACIDIFICATION DES OCÉANS
202. Il existe un consensus scientifique sur le fait que le changement climatique met en danger l’humanité et la nature. Le changement climatique actuel est une conséquence des Gaz à Effet de Serre anthropiques, principalement du CO2, issus de la combustion de combustibles fossiles. Les émissions de combustibles fossiles ont entrainé un déséquilibre énergétique et, par conséquent, une perturbation dangereuse du système climatique dont dépendent notre nation et les Plaignants.
203.
Etc.


V. IMPACTS EXISTANTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA NATION
213. Les changements climatiques endommagent déjà les systèmes humains et naturels, entrainant des pertes en vies humaines et l’extinction des espèces. À moins d’être arrêtés par une action gouvernementale avertie par la science, le changement climatique aura des répercussions de plus en plus graves sur notre pays et sur d’autres, potentiellement jusqu’au point de s’effondrer.
214.
Etc.


VI. FUTURS IMPACTS DE LA NATION SUR LE CLIMAT ATTENDUS POUR 2050 ET 2100
242. D’ici 2050, les jeunes Plaignants auront entre 43 et 55 ans.
243. D’ici 2100, l’élévation moyenne du niveau de la mer devrait être de 56 pouces (1,42m) si l’élévation du niveau de la mer se produit de manière linéaire. Sur la base de cette projection mondiale, il est prévu que les États-Unis connaitront une élévation du niveau de la mer de 56 à 65 pouces sur la côte est, allant jusqu’à une élévation du niveau de la mer de 76 à 87 pouces dans le golfe du Mexique, et de 47 à 65 pouces d’élévation le long de la côte ouest. L’élévation du niveau de la mer pourrait être encore plus catastrophique selon le taux de désintégration des calottes antarctiques. L’élévation du niveau de la mer entrainera une érosion accrue et la perte de terres. À Washington et en Oregon, plus de 140 000 acres de terres côtières se trouvent à moins de 40 pouces de hauteur des grandes marées. Parmi les parties les plus vulnérables de la côte se trouve la région fortement peuplée du sud de la région du Puget Sound, qui comprend Olympia, Tacoma et Seattle, Washington.
244.
Etc.


VII. RESTAURER L’ÉQUILIBRE ÉNERGÉTIQUE ET SE PROTÉGER CONTRE UN SYSTÈME CLIMATIQUE DÉSTABILISÉ DANGEREUX EST POSSIBLE EN FONCTION DE LA MEILLEURE SCIENCE DISPONIBLE
256. Un engagement urgent et critique est nécessaire pour protéger le système climatique et faire cesser la violation par les Défendeurs des droits constitutionnels des Plaignants. Les Défendeurs doivent agir rapidement et efficacement pour éliminer les émissions de CO2 afin de rétablir l’équilibre énergétique de la Terre. En l’absence d’une telle action immédiate, le gouvernement fédéral doit cesser de permettre et d’autoriser des projets de combustibles fossiles afin de ne pas aggraver la crise climatique et d’empiéter davantage sur les droits constitutionnels des Plaignants.
257.
Etc.


VIII. RECONNAISSANCE DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DE SES OBLIGATIONS D’ADMINISTRATEUR PUBLIC
263. Les Défendeurs sont les administrateurs des ressources naturelles nationales publiques. Les ressources naturelles publiques nationales comprennent l’air (atmosphère), les mers, les rives de la mer, l’eau et la vie sauvage.
264.
Etc.


LES DEMANDES DE RÉPARATION
Première demande de réparation
Violation de la clause de garantie d’une procédure régulière prévue par le cinquième amendement
277. Les Plaignants réclament et incorporent par référence chacune des allégations énoncées ci-dessus.
278. La Constitution reconnait et préserve le droit fondamental des citoyens d’être à l’abri des actions du gouvernement qui portent atteinte à la vie, à la liberté et à la propriété. Ces droits inhérents et inaliénables reflètent le contrat de société fondamental de la Constitution visant à protéger les citoyens et la postérité contre les atteintes par le gouvernement aux libertés fondamentales et aux droits fondamentaux (ou naturels). Les droits à la vie, à la liberté et à la propriété ont évolué et continuent d’évoluer au fur et à mesure que les progrès technologiques font peser de nouvelles menaces sur ces droits fondamentaux. Comme indiqué dans le préambule de la Constitution, ces droits appartiennent également aux générations présentes aussi qu’à notre "Postérité" (ou aux générations futures).
279.
Etc.




POUR CES MOTIFS, les Plaignants demandent réparation, comme indiqué plus en détail ci-dessous.
Deuxième demande de réparation
Violation des principes d’égalité de protection intégrés dans le cinquième amendement
290. Les Plaignants par la présente reprennent et incorporent par référence chacune des allégations énoncées ci-dessus.
291. Les Défendeurs ont violé les principes d’égalité de protection énoncés dans le quatorzième amendement, intégrés dans la clause de garantie d’une procédure régulière prévue par le cinquième amendement.
292.
Etc.


POUR CES MOTIFS, les plaignants demandent réparation, comme indiqué plus en détail ci-dessous.
Troisième demande de réparation
Les Droits Non Enumérés Préservés pour le Peuple par le Neuvième Amendement
302. Les demandeurs réclament et incorporent par renvoi chacune des allégations énoncées ci-dessus.
303.
Etc.


PAR CONSÉQUENT, les Plaignants demandent réparation, comme indiqué plus en détail ci-dessous.
Quatrième demande de réparation
Violation de la Doctrine de Confiance Publique
307. Les Plaignants réclament et incorporent par renvoi chacune des allégations énoncées ci-dessus.
308.
Etc.


PAR CONSÉQUENT, les Plaignants demandent réparation, comme indiqué plus en détail ci-dessous.
DEMANDE DE RÉPARATION
« Quand les droits de la personne sont violés, ’la Constitution exige un redressement judiciaire’ nonobstant la valeur plus générale de la prise de décision démocratique ». Obergefell v. Hodges, 576 U.S. ____, slip. op. At 24 (2015) (citations internes omises).
1. Déclarer que les Défendeurs ont violé et violent encore les droits constitutionnels fondamentaux des Plaignants à la vie, à la liberté et à la propriété en causant ou en contribuant de manière substantielle à une concentration dangereuse de CO2 dans l’atmosphère, et que, ce faisant, les Défendeurs interfèrent dangereusement avec un système climatique stable requis par notre pays et les Plaignants;
2. Prévenir les défendeurs contre de nouvelles violations de la Constitution à la base de chaque demande de réparation;
3. Déclarer que la loi sur la politique énergétique, article 201, est inconstitutionnelle à première vue;
4. Déclarer inconstitutionnelle l’ordonnance n ° 3041 du DOE / FE autorisant Jordan Cove Energy for LNG à conclure plusieurs contrats à long terme pour les exportations de GNL à partir de son terminal de Coos Bay.
5. Déclarer les violations de la confiance du public par les Défendeurs et interdit aux Défendeurs de violer la doctrine de la confiance du public qui sous-tend chaque demande de réparation;
6. Ordonner aux Défendeurs de préparer un inventaire des émissions de CO2 américaines basé sur la consommation;
7. Ordonner aux Défendeurs de préparer et de mettre en œuvre un plan de réparation national exécutoire pour éliminer les émissions de combustibles fossiles et réduire le CO2 atmosphérique en excès afin de stabiliser le système climatique et protéger les ressources vitales dont dépendront les Plaignants actuels et futurs;
8. Maintenir la compétence à l’égard de cette action pour surveiller et faire respecter la conformité des Défendeurs au plan de recours national et à toutes les ordonnances connexes de la Cour; et
9. Accorder toute autre réparation que la Cour juge juste et appropriée.
Respectueusement soumis ce 10 septembre 2015,
s / Julia A. Olson


JULIA OLSON (OR Bar 062230)
JuliaAOlson@gmail.com
WILD EARTH ADVOCATES
1216 Lincoln St.
Eugene, OR 97401
Tel: (415) 786-4825


PHILIP L. GREGORY (applicant pro hac vice)
pgregory@cpmlegal.com
COTCHETT, PITRE & McCARTHY, LLP
San Francisco Airport Office Center
840 Malcolm Road
Burlingame, CA 94010
Tel: (650) 697-6000
Fax: (650) 697-0577


DANIEL M. GALPERN (OR Bar 061950)
dan.galpern@gmail.com
LAW OFFICES OF DANIEL M. GALPERN
1641 Oak Street
Eugene, OR 97401
Tel: (541) 968-7164
Attorneys for Plaintiffs



Fin – E. Berlherm traducteur



mardi 10 juillet 2018

Rivka Weinberg - Notes prises lors de la lecture de son livre : « The Risk of a Lifetime »


Mais comment fonctionne le cerveau ? Suis-je responsable du fonctionnement de mon cerveau ? Rivka Weinberg est-elle responsable de ce qu’elle pense et de ce qu’elle écrit qui dépend de la manière dont fonctionne son cerveau ? Manière de fonctionner qu’elle ignore et qu’elle ne maitrise pas puisque personne ne maitrise les neurones de son propre cerveau, ni leurs connexions, ni les activités des neuromédiateurs, ni les activités servant à les alimenter, etc. ?

Rivka Weinberg parle souvent de « responsabilité », mais cette notion est-elle valable puisque nous sommes tous innocents d’exister, et d’exister tels que nous sommes ? Tout ce qui existe n’est-il pas « aresponsable » d’exister ? Il y a la responsabilité mécanique qui est impossible, et la responsabilité légale qui désigne en fait la personne qui est à l’origine de l’action (sans en être responsable mécaniquement, mon doigt a appuyé sur la gâchette, mais mon doigt n’est pas responsable d’avoir appuyé sur la gâchette puisque je suis un mécanisme, un automatisme aresponsable). Ce n’est pas parce que nous sommes tous dans le même cas que cela change quelque chose à notre fonctionnement et notre innocence d’exister, donc à l’innocence de nos actions…

Je vois qu’à travers le monde nous sommes assez nombreux à nous poser ces questions d’éthique sur la procréation. Quant à moi, je pense que procréer c’est plusieurs crimes réunis, au moins 9, et que la procréation est la mère de tous les crimes, donc en aucun cas éthique.

Ce qui compte est-il la fabrication d’une personne ou bien la fabrication de la souffrance d’une personne ? Pour moi, c’est la souffrance, ou plutôt la conscience de la souffrance qui compte. Si vous fabriquez, procréez, ou créez un être qui ne souffre pas, y a-t-il un problème d’éthique ? Oui, je le pense, car vous fabriquez un serviteur, un esclave. Mais si vous créez (procréez, fabriquez) la souffrance, il n’est même pas nécessaire de parler d’éthique, car c’est proprement stupide de fabriquer une espèce avec cette potentialité. Or procréer c’est toujours fabriquer la souffrance d’une personne, d’autrui, donc procréer est un crime, ce qui n’est jamais éthique.

La création d’une personne ne sert que ceux qui existent déjà, personne ne maitrise cette création ni le chemin que suivra cette existence, une fois que vous avez fabriqué un être souffrant comment défaire la souffrance, seuls les animaux et les idiots ne réfléchissent pas à cette phrase et ne concluent pas après l’avoir lue, qu’il n’est pas éthique de créer une existence.

Autrefois toute procréation était irréfléchie. La culture de la réflexion sur le sujet est récente. Toutes les croyances et les idéologies procréatives sont un besoin de justification de la procréation animale qui inflige existence, souffrance et mort sans aucune raison, car exister ne sert à rien.

Toute raison invoquée pour la procréation est annulée par le fait que l’enfant peut être le pire des boulets et en souffrir à mort. Pour chaque raison invoquée, on peut trouver un type de fabrication défectueux de l’enfant ou un comportement opposé à celui attendu par les parents. Cela arrive constamment.

Si on conserve un ovule et un spermatozoïde spécifiques (les deux), selon le moment où on fera la fécondation et l’implantation, on n’aura pas la même personne. Avec le même matériel génétique et selon l’époque, ce ne sera pas la même personne. L’époque et le lieu sont des composantes de la personne (x, y, z, t).

Donner la vie : on ne donne que ce que l’on possède. Posséder un être vivant est de l’esclavage. Donc on ne donne pas la vie, on déclenche la vie et l’on fabrique la vie. C’est ainsi que la science voit les choses. Nous sommes des animaux augmentés, mais pas différents dans le fonctionnement reproducteur des autres animaux.

Il n’y a aucune raison de fabriquer quelqu’un avec un système de souffrance, c’est-à-dire une fonctionnalité permettant de ressentir la souffrance. Si l’on fabrique une telle fonctionnalité, il est obligatoire qu’elle serve au cours de la vie. Ce n’est pas parce que la procréatrice ne sait pas faire autrement qu’il faut la fabriquer. Pour ne pas fabriquer la souffrance, il suffit de ne pas fabriquer une existence ayant cette possibilité.

Si la vie d’une personne est utile à ses parents et que la vie des parents est utile à la société, à qui est utile la vie de la société (qui d’ailleurs n’est pas un être pensant, et qui ne s’intéresse pas à l’utilité de quoi ou qui que ce soit) ?

Avant de s’intéresser au problème de l’être procréé, bien qu’il soit fondamental, il y a celui du risque mortel que l’homme fait prendre à la femme, même si elle est consentante, en la fécondant. De nombreuses femmes meurent quotidiennement. Une femme sur sept y gagne une pathologie à procréer. Et là il ne s’agit pas de discuter de non-existence et du droit que l’on se donne à imposer l’existence, à fabriquer une existence, il y a le crime par imprudence commis par l’homme sur la femme. L’enfant peut donc également naitre orphelin s’il survit à sa mère.

Les gens peuvent répondre aux arguments éthiques contre la procréation : « je suis un animal, et il n’est pas éthique d’empêcher un animal de se reproduire, puisque c’est un mécanisme inné ». Je réponds que nous sommes des animaux augmentés qui contrôlons la plupart de nos gestes, et qui légiférons sur les rapports entre humains. Le premier acte social est la procréation, et c’est le plus important, il doit être contrôlé socialement. L’éthique est une invention humaine, et puisqu’elle est notre invention il est important que pour l’acte le plus important de l’humanité elle ne soit pas oubliée.

Le libre arbitre n’existe pas, le cerveau est une boite noire, les gens ne sont pas des poulets, mais ils n’ont pas plus de libre arbitre qu’un poulet. La conscience (de soi) elle-même est un mécanisme, la conscience morale est culturelle et donc également mécanique. Nous naissons livre blanc et restons boite noire toute notre vie.

Je ne compare pas la procréation au fait de lancer une personne dans une piscine, mais sur un toboggan fatal. Il faut lui apprendre à glisser et à éviter tous les écueils qu’il y aura dans sa folle glissade morbide et mortelle. Ça se finira toujours mal et en général les parents ne voient pas la fin horrible de la glissade, maladies de vieillesse longues et horribles et mort rarement gaie. Si les enfants aiment leurs parents ils souffriront quand ils mourront, s’ils ne les aiment pas ils ont certainement une raison pour cela et en ont certainement souffert...

Est-ce que la vie est risquée ? Oui. Est-ce que la mise en danger (infini) de la vie d’autrui est un crime ? Oui.
Est-ce que faire un enfant est de l’esclavage ? Oui, puisqu’il est fabriqué pour servir. Est-ce que l’esclavage est un crime ? Oui, et même un crime imprescriptible.
Etc.

Les parents font des enfants pour qu’ils les aident à vivre les 20 ou 30 dernières années de leur vie (retraites et morts), alors que ce devrait être les fabricants qui s’occupent de leurs enfants dans les périodes difficiles.

Songer à imposer l’existence c’est se mettre dans la peau de sa mère qui décide de nous imposer l’existence et lui accorder le droit de prendre tous les risques possibles et imaginables sur notre dos : « Vas-y Maman fais ce que bon te semble. Fabrique-moi tordu. Fais-moi souffrir. Fais-moi mourir dans les plus horribles souffrances. Inflige-moi les guerres, les bombes, la prison, la révolution, la dictature, le travail forcé, la torture physique et mentale(, l’enfer). Je t’y autorise. »

Toutes les raisons que les gens invoquent pour la procréation sont des justifications inconscientes à leurs envies animales de procréer. La vie n’existe que par procréation. Ceux qui inventent des idées antiprocréations disparaissent et ne reste que ceux qui ont des idées en faveur de la procréation. C’est un principe culturel darwinien. Mais aujourd’hui, les livres et l’internet donnent de la pérennité aux idées antiprocréation. Le web est-il darwinien ? Le web permettra-t-il de pérenniser les bonnes idées au détriment des mauvaises ? Le web va-t-il modifier l’humanité dans le bon sens, si la culture mémorisée (sur papier ou électronique) précède la culture intégrée dans nos cerveaux ?

Imposer l’existence c’est simplement fabriquer une existence, c’est comme de fabriquer une voiture sauf que pour la voiture une fois terminée elle est opérationnelle, ce qui n’est pas le cas du bébé. La fabrication se poursuit tout au long de la vie par l’alimentation. La fabrication d’une personne est lancée dans le ventre maternel par une fécondation et ensuite tout se passe sans l’intervention du procréateur, sauf pour saloper le travail utérin (alcool, drogue, etc.).

Pour résoudre le pseudo-problème de la non-identité, il faut résoudre celui de l’identité. Qu’est-ce qu’un individu ? Pourquoi une personne est-elle une personne centrée sur son corps et pas ailleurs ? Les constituants matériels de la personne font la personne. Le problème de moralité est donc un problème de compétence de fabrication. Les humains sont-ils compétents pour fabriquer des personnes indemnes de tares ? Non. Les humains sont-ils compétents pour offrir le bienêtre à la personne qu’ils fabriquent ? Non. Etc.

On ne fait pas un bébé ni un enfant, on fabrique une personne en 4D.

Les gens procréent parce qu’ils ont été fabriqués tels qu’ils sont, une femme avec un utérus et un homme avec un phallus. Ils suivent les ordres de leur corps qui sont en fait les ordres de leurs géniteurs (ordres aléatoires, car tout ce qu’ils font, c’est lancer la fabrication sans connaitre à l’avance l’identité de l’être ou des êtres simultanés qu’ils fabriquent).

Et l’utilité d’exister en soi pour une personne ? Et l’utilité d’exister en soi pour une société ?

Le plaisir éprouvé à copuler est-il un besoin irrépressible ? La société considère qu’il est contrôlable puisque le viol est interdit, ainsi que la copulation en public.

Et la responsabilité sociale de l’existence des enfants, puisque société signifie associés, et accessoirement puisqu’elle est d’accord avec la procréation sans contrôle...

Si un enfant nait handicapé à la suite d’un don de gamète, comment les parents répondront-ils aux questions de l’enfant sur son handicap ? Si le donneur a donné plusieurs gamètes défectueux utilisés avant détection quel sera le comportement du donneur quand il apprendra les résultats ?

Une vie digne d’être vécue sera mal terminée, puisque l’intérêt de la vie nous fera regretter de la perdre. Et puisqu’on la regrette comment peut-on dire qu’on l’a bien vécue en totalité ? Et donc elle n’aura pas été totalement bien vécue. D’ailleurs, la vie se juge après, et comment la juger puisque vous êtes mort ? Un autre peut-il juger de votre vie à votre place ? (Ce qui est fait par nos parents à notre place quand ils nous fabriquent en nous imposant d’exister en espérant à notre place que nous aurons une vie digne d’être vécue!!!) Une vie digne d’être vécue doit l’être en totalité, mais pas un laps de temps plus ou moins long ou plus ou moins court. Dans l’existence c’est toujours le moment présent qui l’emporte sur les autres, or le dernier moment présent est l’instant de la mort, le pire de tous sauf si vous avez détesté la vie. Donc je ne vois pas en quoi on peut dire que la vie vaut la peine d’être vécue puisqu’elle se termine toujours par le pire des moments ou après une vie détestable!

Le pseudo problème de non-identité est dû à l’invention de l’incarnation d’une âme, ou à la réincarnation. Comme si nous préexistions à notre existence. On retrouve ces inventions dans la littérature fantastique. On la retrouve aussi dans la notion de transmission de pensée (télépathie), comme si la pensée n’était pas matérielle. Comme si l’immatériel pouvait exister et tout d’un coup perdre son immatérialité en entrant en contact avec le matériel…

Il y a également le problème de l’univers déterministe. Si l’univers est déterministe, alors vous existez parce que c’était obligatoire, il ne pouvait en être autrement, ce qui dégage les parents et la société de la responsabilité de votre existence, même la pire des existences possibles → Ce problème se résout par la connaissance du problème et l’action que nous allons exécuter selon ce que nous avons appris. L’univers étant déterministe cette connaissance est inéluctable, et vous changerez de comportement selon ces nouvelles connaissances. Le rôle des connaissants est donc de transmettre leurs connaissances pour induire la nouvelle attitude qui sera le mécanisme normal de l’univers (qui ne peut fonctionner que normalement). C’est un mécanisme de rétroaction que tout ordinateur bien programmé accomplit constamment.

Il me semble qu’il suffit de considérer qu’une mère « fabrique » son enfant, mais qu’elle ne maitrise ni la fabrication ni le chemin que parcourra l’enfant qu’elle veut fabriquer. Et donc de quel droit peut-elle s’autoriser à fabriquer un être sensible qui peut souffrir horriblement d’exister ? C’est simplement un problème de compétence de la fabricante. Cette incompétence la rendrait inapte à la fabrication dans tout autre domaine que la procréation, qui est pourtant l’acte le plus important d’un être humain.

Une femme possédant 20000 ovules, cela fait donc 20000 personnes possibles. Si elle fait des jumeaux vrais à chaque fois cela fait donc 40000 personnes possibles, des triplés vrais cela fait 60000, etc.

Un homme en prison dit-il que la vie vaut la peine d’être vécue ? Une personne souffrant dit-elle que la vie vaut la peine d’être vécue ? On peut faire une longue liste de gens qui ne diront jamais que la vie vaut la peine d’être vécue pendant qu’ils vivent la misère. Il existe toujours des moments dans la vie où une personne ne peut dire que la vie vaut la peine d’être vécue (or la vie se vit en totalité et pas seulement avec l’amnésie des mauvais moments).

Le consentement ou l’acceptation de quoi que ce soit est un apprentissage. Nous ne naissons pas avec la capacité de consentir de façon innée. Nous sommes fabriqués et dans notre système mémoriel vont s’installer tout un tas de fonctionnalités et d’informations. Parmi elles va s’installer le mécanisme d’acceptation, le mécanisme de consentement (à quoi que ce soit). Comment ce mécanisme est-il installé ? Il est nécessairement en relation avec nos rapports parentaux, maternels en premier, et sociaux. Nous commençons notre vie par une imprégnation, et comment le consentement au fait que nos parents (notre mère en particulier) nous ont imposé l’existence pourrait-il être nié si celle qui nous imprègne de sa présence constante ne nous en parle pas, et même bien au contraire, fait tout son possible pour que nous acceptions l’existence imposée (en nous chantant ses propres louanges, en vantant sa propre abnégation, en serinant son amour pour son enfant, amour maternel, etc.) ? Comment un esprit vierge peut-il faire autrement que de subir cette autoglorification parentale et même sociale ?

Les enfants sont fabriqués pour servir les existants, parents d’abord. Aujourd’hui cette servitude se dilue dans le social puisque le travail des enfants sera versé dans le fond commun et paiera la santé, le bienêtre, et la retraite des parents, mais c’est malgré tout de la servitude.

Si un seul humain dénie le droit qu’on lui ait imposé l’existence, cela suffit pour que personne n’ait le droit d’en fabriquer un seul.

Une personne future il y a 30 millions d’années n’est pas annulée parce que la mère pouvait avoir mal au crâne avant la fécondation, parce que le mal au crane aurait été également un mal au crâne futur, donc l’absence de mal au crâne était également futur il y a 30 millions d’années. Tous les évènements présents sont des évènements futurs d’il y a 1 milliard d’années, qu’il y ait déterminisme ou pas, cela ne change rien. Tous les évènements du présent sont les futurs de tous les passés récents ou très anciens, ces futurs sont inéluctables puisque le présent ne peut être autre.

Je ne comprends pas la notion de non-existence puisque s’il était éthique et donc obligatoire de faire exister une personne potentielle, il faudrait dire aux femmes qu’elles doivent absolument faire le maximum d’enfants qu’elles peuvent c’est-à-dire 40 enfants au minimum au cours de leur vie.

Il y a des opinions argumentées, et celles qui ne le sont pas. Les opinions non argumentées sont certainement respectables puisqu’elles proviennent d’un être humain, mais elles ne sont pas valables. Il y a les opinions optimistes et pessimistes et les opinions argumentées de rationalistes ou de non-rationalistes. Les véritables arguments sont toujours discutables. Il faut tenir compte des opinions non argumentées, puisqu’il faut tenir compte des gens, mais ce n’est pas réellement de l’opinion dont on tient compte, mais de la personne. La démocratie est-elle une démocratie d’opinion ou bien une démocratie argumentée ? Quand on fait un voyage dangereux doit-on demander l’opinion des idiots ou des inexpérimentés sur la route à suivre ?

L’« expérience » de la vie : La vie est la vie dans sa totalité de la naissance à la mort. Ce n’est pas une expérience puisque dans la mort elle ne sert à rien. Tout ce que j’ai vécu dans la vie ne va pas me servir à rêver dans mon cercueil. C’est sans doute pour ça qu’ils ont imaginé la réincarnation. Mais le problème est que le réincarné ne se souvient pas de ses expériences précédentes. Si je suis un réincarné, je ne me souviens de rien de ce qui a précédé.

« Avortez-les tous, Dieu reconnaitra les siens! »

On a l’habitude de décrire la vie comme une route, mais sur une route on peut rebrousser chemin. La vie est plutôt comme un toboggan, on ne peut que glisser, et rien à quoi se raccrocher, sauf que le toboggan est très encombré de bien et de mal, de bon et de mauvais, de noir et de blanc et surtout du gris, mais la fin est toujours noire, très sombre, fatale, et peut être beaucoup plus proche qu’on ne l’imagine surtout quand on est jeune et sans expérience de la glissade démentielle.

Si la vie est si bonne que ça pourquoi toutes les femmes ne font-elles pas 40 enfants chacune, au moins un par an ? Car pourquoi un seul, ou pourquoi un petit nombre plutôt que la quantité maximum possible pour chacune d’entre elles ? Si elles ne le font pas, c’est qu’elles subodorent un problème, qui leur est personnel, et en fait se foutent des enfants qu’elles fabriquent sans leur consentement.

Ce n’est pas parce vous pensez que la vie est bonne que l’enfant que vous faites pensera que la vie est bonne. Si vous faites cet enfant, c’est parce que vous savez que vous allez l’éduquer, c’est-à-dire le manipuler.

S’il faut qu’une femme procrée pour avoir une vie bonne, est-ce que c’est vraiment sa vie qui est bonne ? Pourquoi a-t-elle besoin de cet accompagnateur pour vivre une vie bonne ?

Les raisons de procréer sont-elles les raisons de celle qui procrée ou bien les raisons de celle qui l’a engendrée, c’est-à-dire si on va jusqu’au début de la chaine des procréations, les raisons du premier être procréateur, qui ne sont pas une raison, mais un mécanisme (sauf pour les croyants qui pensent qu’un dieu a débuté la chaine des procréations (imparfaites)) ?

En supposant qu’il y a 200 ou 300 ans et avant, les humains étaient aussi intelligents que nous (ne le sommes pas), il faut également tenir compte de leurs raisons de procréer et de l’éthique qu’ils avaient à procréer des enfants qui pour la plupart mouraient en bas âge, faire 20 enfants pour en obtenir 2 ou 3, et sans oublier que dans bien des cas cela condamnait la femme qui mourait en couche.

La seule question que doit se poser une personne, qui aimerait procréer, est  : « Suis-je compétente pour fabriquer un enfant sain, heureux, et qui vivra longtemps dans le bienêtre, selon ses principes et non les miens  ? » La réponse sera toujours  : « Non ».

Mettre quelqu’un devant un fait accompli n’est pas éthique, et devant le fait accompli d’exister avec tous les risques inhérents à la vie l’est encore moins, c’est même abominable.

Kidnapper des personnes, bébés et adultes, après avoir lavé le cerveau des adultes, afin qu’ils colonisent Mars, est-il plus éthique pour le bébé que pour l’adulte ?

Autrefois les humains ont cherché à justifier la procréation, d’où les innombrables religions, aujourd’hui que le monde est surpeuplé, nous cherchons à justifier l’inverse. Qui a raison ?

Pourquoi les gens ont-ils besoin de justifier la procréation ? Parce que leur enfant va un beau jour être en mesure de leur faire payer en retour les torts que cela leur a causés. Pourquoi la loi fait-elle du parricide un crime plus grave qu’un simple meurtre ? Pourquoi le respect filial ?

Aucun avenir n’est ouvert puisque tous les avenirs sont mortels, et la mort inéluctable.

Consentement des enfants à être procréés : Les enfants sont mis devant le fait accompli d’exister et n’ont pas leur mot à dire. Mais une fois adulte étant donné qu’ils sont les égaux de leurs parents et des associés complices, quels sont leurs droits, que peuvent-ils revendiquer ? La loi du talion s’applique-t-elle avec eux s’ils décident que la vie ne vaut rien, qu’elle est un véritable supplice ?

Quand on procrée, on ne fabrique pas qu’un enfant, on met en route toute une vie, c’est une vie en 4D. L’enfant qui ne peut donner son consentement, car incompétent deviendra un adulte qui théoriquement sera compétent, et c’est à lui qu’il faut s’adresser quand on parle de l’être qu’on envisage. Lui est compétent pour répondre. Et il est votre égal en tout point.

Quand des parents procréent une personne qui sera parricide, ont-ils eu raison de la procréer, et l’enfant avait-il le droit de se venger d’exister ? Pourquoi le parricide est-il plus grave qu’un meurtre commis sur une autre personne ?

Pourquoi un homme ne retient-il pas sa femme de procréer puisqu’elle risque sa santé et sa vie ?

Pour discuter de l’éthique de la procréation, il faut se demander si un dieu éternel (immortel) peut créer un autre dieu immortel.

Une personne qui a fait des enfants (Rivka Weinberg par exemple) peut-elle raisonner rationnellement sur la procréation ? Quand elle raisonne sur la procréation n’a-t-elle pas déjà compris que la procréation est un acte animal irréfléchi puisqu’elle-même a procréé sans y avoir réfléchi autant que son livre le laisse supposer ? Pourquoi a-t-elle réfléchi après ? Comment peut-on faire pour contraindre les gens à y penser avant ?

Si les autres n’existaient pas la vie vaudrait-elle la peine d’être vécue ? (n’est-ce pas la bonne question ?) → Si les autres n’existaient pas pour être fous et idiots, il n’y aurait pas moyen de rigoler.

À partir du moment où nous devenons suffisamment intelligents pour comprendre que la procréation est dangereuse pour la personne procréée et la mère elle-même, allons-nous continuer de procréer ? Est-ce que seuls les idiots vont continuer de procréer ? Les intelligents seront-ils en droit d’interdire aux idiots de procréer ?

Les tests sur la trisomie 21 existent, et tout le monde (ou presque) semble comprendre qu’un enfant trisomique ne soit pas procréé. Pourquoi ? La trisomie 21 est une possibilité d’existence, ne vaut-elle pas la peine d’être vécue ? Même question pour toutes les autres maladies et autres accidents de la vie aussi handicapants ? Vous qui prétendez que la vie (quelle qu’elle soit) vaut la peine d’être vécue, vivriez-vous la vie d’un trisomique ?

La vie vaut-elle la peine d’être infligée et vécue dans l’enfer 1 ou l’enfer 2 ? Le problème est que ceux qui sont habitués à un enfer quelconque prétendent qu’il fait bon y vivre, et ne trouve pas de raison de ne pas l’infliger à leur rejeton. Ce qui est bon pour moi est bon pour lui puisqu’il est ma reproduction… La Terre est un enfer. Qui décide qu’elle ne l’est pas ?

On ne fabrique pas une personne. On ne fabrique pas Rivka, ou Théophile, ou David, ou Émile, on fabrique un système avec une mémoire qui va enregistrer le nom qui va lui être attribué. Ce système qu’on appelle être humain, se fabrique tout au long de sa vie (durée de vie). Ce système n’est pas une entité. L’identité qui lui est donnée à la naissance est simplement un principe humain d’étiquetage, mais cela ne désigne pas une entité inamovible. C’est un être qui se délite et se rétablit constamment en évoluant physiquement, et donc culturellement, au moyen de la respiration et de l’alimentation, il se délitera totalement au final dans la mort. Ce mécanisme est tout à fait instable et jamais rigoureusement identique, même si pour nous il a des ressemblances.

Ce n’est jamais pour l’enfant que vous fabriquez cet enfant. Il aura donc toujours en tête l’idée qu’il existe pour autre chose que pour lui-même, en fait qu’il existe pour vous rendre service, comme un bébé médicament. Je ne suis pas le bébé que j’étais en sortant des cuisses de ma génitrice. Ce n’est donc certainement pas pour ce que je suis actuellement que j’ai été fabriqué, et si on poursuit la comparaison, ce n’est certainement pour le jour de ma mort que j’ai été fabriqué, pourtant je vais y parvenir, et mes salopards de parents qui ont soufferts de leur propre mort ne verront pas mes propres souffrances. En m’imposant d’exister, ils n’avaient pas envisagé mes futures souffrances, ou n’en avaient rien à faire.

L’amour n’est pas un principe suffisant pour procréer. Si vous affirmez que vous aimerez votre enfant quel qu’il soit, votre amour ne supprimera pas la gravité du handicap que vous avez fabriqué, que vous lui avez accordé par votre égoïsme. Votre amour aurait dû prévoir son infinie souffrance, infinie, car avant d’exister il ne pouvait évidemment pas souffrir.

Le meilleur est dû à l’enfant que l’on désire. Mais le « meilleur enfant possible » n’est pas un être humain. Mais il y a également le « meilleur monde possible », les « meilleures conditions de vie possible », etc. Connaissez-vous toutes les miennes ? Pouvez-vous connaitre par avance les siennes ?

La liberté procréative c’est la liberté de fabriquer un enfant, une personne, sans maitriser cette fabrication. Rien ni personne ne peut garantir cette fabrication, même en ne visant qu’une sorte de moyenne humaine. Comme si en fabriquant un enfant il n’y avait aucune tolérance de fabrication, seulement entre le meilleur enfant possible et le pire enfant possible. Le seul « espoir » d’un enfant sain ne devrait pas suffire à autoriser la procréation, la fabrication d’une personne, en fait le lancement de la fabrication d’une personne en 4D.

Les croyants ajoutent dans le cadeau de la vie la valeur du paradis futur, le paradis éventuel, ce qui fausse les données, ce qui fausse le raisonnement. Le paradis a probablement été inventé pour justifier la procréation. Toutes les religions servent à justifier la procréation.

Quand un animal procrée, le principe naturel est de sevrer la progéniture le plus rapidement possible. Chez les humains est-ce le cas ? Cela dépend des régions du monde, cela dépend de la richesse des sociétés et des parents... Quel intérêt les humains ont-ils à mettre autant de temps à sevrer leurs enfants ?

Il y a également le cas du premier enfant fortement, ou même peu et visiblement, handicapé. Quel raisonnement ont les parents pour oser fabriquer 3 autres enfants ?

Voir mon article sur le handicap et l’obligation d’exister.

Les parents se permettent de procréer, car ils savent qu’ils vont pouvoir berner leurs enfants puisqu’il nait sans aucun savoir culturel. Le problème est que ceci se retourne contre la collectivité qui en devient stupide. C’est d’ailleurs cette stupidité qui fait que les parents continuent de berner leurs enfants tout en prétendant les aimer.

Ne pas reconnaitre que nous sommes dans un système capitaliste esclavagiste permet aux parents de continuer de procréer, sans cela ils seraient obligés de se dire qu’en tant qu’esclaves ils ne peuvent décemment pas donner un esclave de plus aux négriers capitalistes. C’est comme de nier tous les crimes qu’est la procréation et qu’elle est la mère de tous les crimes.

Toutes les maladies sont héréditaires sans exception (la grippe par exemple, puisque si vous pouvez la subir c’est que votre corps d’humain en a les possibilités), même la « normale » fragilité d’un corps humain « normal ». Si vous êtes susceptible de vous noyer, c’est héréditaire, car vous êtes né avec des poumons. Etc.

Obéir aux ordres de son corps n’est pas une liberté. Procréer n’est pas une liberté puisque c’est un ordre donné par vos parents qui eux-mêmes ont reçu ces mêmes ordres de leurs propres parents. Esclaves d’esclaves de leur fabrication.

Quand des parents ont plusieurs enfants le premier est élevé sans expérience, les suivants avec l’expérience que les parents auront acquis à partir du ou des précédents. Il n’y a pas d’égalité dans l’éducation.

Fabriquer un enfant pour travailler gratuitement à la ferme a été remplacé aujourd’hui par l’intégration sociale. L’enfant est éduqué pour entrer en société et fournir du travail imposable qui indirectement paie la santé, la retraite de ses parents, et autres.

Nous sommes tous innocents d’exister, car contraints d’exister, nous sommes tous sans libre arbitre, car notre cerveau est une boite noire (entre autres), la notion de responsabilité est une invention humaine absurde, tout ce qui existe est « aresponsable ». La procréation est un crime, mais personne n’est responsable de ce crime, car la notion de crime est une invention qui n’a pas de sens.

Enfant médicament fait pour sauver le frère malade : peut-il donner son autorisation pour l’utilisation de ses cellules ou ses organes, ou bien est-ce qu’on va se passer de son autorisation ? Faire un enfant qui devient malade puis en faire un second en supposant qu’il ne sera pas malade à son tour est absolument hors de toute éthique.

Toute utilisation matérielle, toute sélection volontaire dans les gènes de l’enfant (FIV, DPI, etc.) culpabilisera beaucoup plus les parents si l’enfant qui est fabriqué est handicapé, malade, ou possède un gène défectueux. Ils ne pourront que supposer que leur intervention a causé ces erreurs.

Toute gestation est une gestation pour autrui : l’enfant fabriqué est autrui. Une GPA (classique) est une fabrication par la femme qui fait la gestation, ce n’est pas qu’une couvaison utérine, c’est réellement une fabrication de mille-milliards de cellules par la mère porteuse (qui n’est pas que porteuse, mais fabricante) à partir des données initiales de l’ovule fécondé.

En jouant à l’Euromillion, un homme a une chance sur 140 millions de gagner le gros lot et quand il engrosse une femme il a (en Europe) une chance sur cent (environ) de la tuer. Dans le premier cas il espère gagner alors que la probabilité est faible, dans le second il espère perdre alors que la probabilité est forte. Étrange! Non ?

Il n’est pas utile de légiférer sur la procréation puisque la législation dit clairement ce que sont les crimes. Or la procréation est de multiples crimes en soi, et la mère de tous les crimes. Chacun peut porter plainte contre parents et société complice du « lancement de la fabrication de son existence » si ça lui chante.

Quelles sont les parties neutres pour juger de la procréation ? Aucun être humain n’est neutre. Un juge, un avocat, un législateur, un particulier quelconque qui a des enfants n’est pas neutre. Mais est-ce que les hommes ont droit de parole sur le sujet puisqu’ils mettent en danger la vie de leur femme, et que ce sont les femmes qui font effectivement les enfants, même si les hommes participent au lancement de la fabrication ?

Faire comprendre aux gens que la procréation n’est pas éthique est un moyen d’améliorer le monde. Je mise également sur les personnes procréées elle-même, il y a tellement de gens qui naissent handicapés gravement, qu’ils ont certainement leur mot à dire sur l’éthique de leur propre procréation bâclée dans un monde malsain dont ils sont victimes directement. Il y a également toutes ces personnes qui sont innocentes d’exister et donc innocentes de leurs actions qui sont pourtant punies de leurs actions imparfaites (antisociales), alors que leur fabrication a été imparfaite, que leur éducation a été imparfaite, et qu’ils ont été installés dans un monde imparfait, sans leur accord évidemment. D’ailleurs tout ce qui existe dans l’univers, dieux, diables, extraterrestres, animaux ou humains ont -ils une responsabilité quelconque d’être ce qu’ils sont et donc de leurs actions ?

There is the point of view of the morality of procreation by those who wonder whether they have the right to procreate, but there is especially the point of view of the one being procreated, and it is the only one that counts in what concerns him.

All procreated persons have the right to hold accountable to their procreators and their social accomplices who have authorized his procreation. And asking accounts or revenge by the law of retaliation can go a long way. We could all be Hitlers quite legitimately. As long as there is immorality in the treatment of a person, that person will have the legitimate right to behave just as immorally. « I exist by immoral procreation, I have the right to treat the world immorally. » This assertion shows that there will never be peace in the midst of conscious beings, and supposed intelligent, as long as they procreate, that is, as long as they exist.

Les parents s’autorisent à faire des enfants, parce qu’ils estiment, même les plus pauvres, que leur condition de vie est acceptable puisqu’ils sont capables de la subir. Des parents font naitre leurs enfants, dans le désert, dans un iglou, dans une favéla, dans la jungle, le pire a été vécu autrefois, et nous en venons tous. Les gens ne décident pas pour leurs enfants en fonction d’un paradis dont ils rêvent, châteaux royaux, palais de milliardaires, iles du Pacifique.

Dans une société, donc composée d’associés, peut-on en procréant sans autorisation sociale, imposer un associé à l’entreprise commune qu’est la Nation ? Il parait évident que dans une petite ile, la question se poserait, alors pourquoi cette question ne se poserait-elle pas dans l’ile qu’est la nation, ou la planète ? Il est évident que si toutes les femmes désiraient faire 4 enfants indéfiniment, la question de la surpopulation serait posée ? (Nous sommes depuis plusieurs millénaires en état de surpopulation de la « souffrance », ce qui est loin d’être éthique.)

La procréation est une fabrication comme on fabrique une voiture ou un ordinateur, ce n’est rien de plus sauf que l’usine de fabrication est le ventre maternel, l’utérus. C’est ainsi qu’il faut voir la procréation, ce n’est pas mystérieux, même si la construction est invisible, les petites mains qui travaillent, les mécanos, sont l’utérus maternel. L’enfant est fabriqué par la mère, et le lancement est lancée par elle quand elle ouvre ses cuisses, et si elle veut bien ouvrir ses cuisses. Son corps lui appartient et ce qui la pénètre est de sa responsabilité, selon le sens de la responsabilité inventé par les humains (qui est une stupidité puisque nous sommes tous innocents d’exister)… Et ce qui en sort est également de sa responsabilité, car elle est maitresse du lancement de l’opération et donc de tout ce qui s’ensuit puisqu’elle est au courant de la totalité du processus.

Une femme fait un enfant quelconque, elle lance une fabrication aléatoire, elle ne fabrique pas un enfant particulier avec des caractéristiques précises. C’est un enfant aléatoire.

La procréation est un pouvoir sur une autre personne, le pouvoir sur une autre personne n’est jamais éthique. Imposer la liberté, voire imposer le bonheur (des antinomies) ce n’est pas éthique.

Même si Dieu (celui des monothéistes) créait son égal, ce ne serait pas éthique. Ce serait intéressant de développer ce thème puisque le dieu créé pourrait se plaindre d’exister et de ne pouvoir mettre fin à ses jours puisqu’il est éternel comme son créateur. D’ailleurs le second dieu serait-il un dieu puisqu’il n’est pas éternel (il a commencé), mais simplement immortel et intuable. Etc.

La vie ne peut pas être une bonne ou une mauvaise expérience, puisqu’elle n’est expérience que quand elle est terminée, or elle ne sert pas à celui qui l’a vécue. Par contre tant qu’on n’est pas mort la vie précédente peut être jugée bonne ou mauvaise, alors qu’on ne peut présumer de ce qui va suivre.

Le besoin de procréer est un acte mécanique, animal, si c’était une injonction divine elle serait un ordre donc non éthique, alors qu’un mécanisme n’est pas éthique, c’est un simple fonctionnement qu’un être devenu éthique peut remettre en cause.

Il faut également tenir compte de notre fonctionnement humain, le fonctionnement de notre cerveau, de notre pensée. Nous naissons livre blanc, notre cerveau est une boite noire tout au long de notre vie, le remplissage du livre blanc n’est pas maitrisé, n’est pas rigoureusement éducable, il est fortement aléatoire. Il faut tenir compte également de l’évolution culturelle, et de la manière dont la culture imprègne progressivement les personnes au fur et à mesure qu’ils vieillissent, ce qui forme l’évolution personnelle (Evolution animale, évolution culturelle, évolution sociale, évolution personnelle).

Si on aime la vie on n’aime pas la mort, si on apprécie d’enfin mourir c’est qu’on n’a pas apprécié la vie. Donc en aucun cas l’expérience de la vie n’est bonne. Ce n’est pas une expérience pour mes ossements...

Pour faire un enfant, il faut deux personnes qui n’ont pas forcément signé de contrat pour s’occuper de l’enfant. L’homme peut « avorter » en ne reconnaissant pas l’enfant ou en demandant l’avortement que la femme peut accepter ou pas, et la femme sans avoir besoin de l’accord de l’homme peut avorter ou accoucher sous X. Il y a dissymétrie pour l’avortement, donc pour la responsabilité. La femme est maitresse de son corps et décide de faire un enfant ou pas, décide de ce qui pénètre son corps et ce qui en sort, ce n’est pas du ressort de l’homme. Il y a également dissymétrie. L’homme est « responsable » du matériel génétique qu’il donne à la femme et est « responsable » d’accepter l’acte. La femme, une fois la fécondation assurée, nourrit son enfant (embryon et foetus) de façon aveugle et automatique. Il y a encore dissymétrie avec l’homme qui est passif dans la construction interne de l’enfant. (Voir la notion d’« aresponsabilité » de tout ce qui existe.)

On pourrait penser qu’il y a notre éthique d’humain et le point de vue de l’éthique de la vie, mais la vie initiale n’est qu’un mécanisme produit par l’univers, un mécanisme superficiel. Il y a éthique quand il y a conscience, sensibilité, souffrance, intelligence. Nous sommes les représentants de l’éthique produite par l’évolution du vivant.

« éthique des bienportants » Vs « éthique des malportants » : sont-elles les mêmes ?

Interdire aux pauvres de procréer n’est pas de l’eugénisme puisque la pauvreté n’est pas génétique. Interdire aux pauvres de procréer, c’est empêcher qu’une personne soit installée dans la pauvreté.

Quand un père, ou une mère, dit qu’il travaille dur pour élever ses enfants, qu’il s’est saigné aux quatre veines pour payer l’université, les enfants peuvent rétorquer qu’ils n’ont pas demandé d’exister.

Procréer n’est pas différent de l’expérience du docteur Frankenstein de donner la vie ? Pense-t-on que l’expérience de Frankenstein est éthique ? Procréer est une fabrication dont les architectes-maçons ne maitrisent même pas le lancement. Ils ne maitrisent pas plus la fabrication qui ne peut qu’être détériorée, car la perfection de la construction est attendue, or les gestes de la constructrice finale (la mère) ne sont jamais les bons, ils sont toujours imparfaits, elle ne connait pas la méthode de fabrication avec exactitude, la méthode est aléatoire et invisible. Et souvent, les gestes sont destructeurs, alcool, cigarette, drogue, mauvaise alimentation, comportements à risque… La procréation est une fabrication. Une femme (dans le monde civilisé) décide de lancer la fabrication d’une autre personne. Cette personne doit se dire « Je fabrique une personne. Je ne suis par certaine d’y parvenir, mais je vais lancer l’opération. Je vais peut-être fabriquer un être tordu et souffrant, mais il faut que je tente le coup. »

Sélectionner votre enfant pour être un humain est votre sélection, pas sa sélection. Personnellement j’aurais préféré être superman et encore mieux Dieu (quoique!)

Question hautement philosophique : peut-on « imposer la liberté » (en imposant l’existence) ?

Les personnes qui répondent négativement à vos arguments ont une vue égoïste, alors qu’il parait évident que l’altruisme conduit au contrôle de la natalité par la société. Ils ne veulent pas que leur propre procréation soit contrôlée par d’autres, alors que procréer c’est procréer un autre, une autre personne. Étrange contradiction.

Toutes les solutions à ces dilemmes semblent conduire à l’autoritarisme social. Y a-t-il un inconvénient à ce que la procréation soit légiféré ?

Une personne qui a contraint un enfant à exister peut-elle se plaindre des conditions de sa propre vie, puisqu’il me semble que fabriquer un enfant c’est probablement supposer que le monde est suffisamment bien pour le cher bambin ? Or le monde est toujours en état de crise, de révolution, de violences guerrières, de manifestations revendicatrices de toutes sortes...

Il me semble que d’avoir contraint d’exister un enfant implique son innocence d’exister, et comme nous sommes tous les enfants de nos parents, cela fait de l’ensemble de l’humanité passé, présente et à venir, des innocents, qui sont donc innocents de toutes leurs actions, d’ailleurs tout ce qui existe objet, animal, homme, ou dieu existe sans aucune responsabilité, ce qui peut avoir deux conséquences opposées : la forme altruiste où l’on se dit que l’autre est également innocent, et la forme égoïste où l’on se dit que puisque l’on est innocent on peut tout se permettre envers cet autre et envers le monde. Que signifie l’éthique dans le contexte d’aresponsabilité de l’existence de toute chose ?

Nous naissons également vierges de toutes connaissance et fonctionnalités culturelles, ce qui implique que tout ce qui remplit notre cerveau nous le devons à nos éducateurs, à la société, à la culture ambiante de l’époque. En quoi pouvons-nous être responsables de nos fonctions mentales et des informations, donc de notre conduite, que nous n’avons pas plus désirée que l’existence elle-même ?

En français je parle de toboggan fatal (« Fatal toboggan ») pour donner l’image de l’endroit où on largue son enfant. Ce toboggan étant de diverses longueurs selon les personnes et toujours encombré de dangers de toutes sortes.

Je me suis demandé comment les humains ont réussi à justifier la procréation et il me semble que pour cela nous avons inventé les religions et la croyance. Nous étions de simples animaux, puis des animaux augmentés, et notre culture provient de cette animalité ancienne. Petit à petit il a fallu justifier nos comportements sans que nous puissions les changer puisque nous étions intégrés à une société coutumière. Le paradis servant en quelque sorte à dire à ceux qui souffrent ou vont mourir « ne t’inquiète pas, au paradis on ne souffre pas et la vie est belle ». Je pense qu’en fait, toutes nos inventions servent à justifier la procréation, toutes, sans exception, aussi bien nos idéologies, nos rêves, nos croyances, que nos outils extraordinaires (le vélo comme la fusée interplanétaire ou la télévision). Et l’enfer et les lois coercitives servant à dire aux enfants, aux nouveaux entrants dans la vie : « respecte la société et tes parents (qui t’ont contraint d’exister), conduit-toi bien sinon c’est l’enfer ou la prison ».

L’existence ne me sert à rien. Mes aventures d’existants ne vont pas m’aider à mieux supporter la tombe.

Quand les parents Weinberg ont lancé la procréation de Rivka, c’est en fait l’inconnu(e) X qu’ils ont lancé, ensuite ils ont nommé cette inconnue Rivka qui a pris le nom Rivka et l’a enregistré, mais qui est en fait une Rivka différente toutes les secondes (nanosecondes) de sa vie, seul le nom suit la personne comme un titre sur un livre blanc au départ et plus ou moins plein à la fin de sa vie (jamais aucun livre blanc humain n’est plein à la fin de sa vie). Ce n’est jamais le même livre.

Comment les enfants de Madame Rivka Weinberg ont-ils pris les excuses de leur mère, et ont-ils fait des enfants ?

Il faut trouver les arguments pour motiver le législateur à légiférer sur la procréation.

La question principale une fois qu’on a démontré que la procréation n’est pas éthique est comment faire pour que ce soit reconnu ? Comment le faire reconnaitre ? S’il y a des difficultés à le faire reconnaitre par quel moyen plus ou moins détourné peut-on y parvenir ?




E. Berlherm