Mais comment fonctionne le
cerveau ? Suis-je responsable du fonctionnement de mon cerveau ?
Rivka Weinberg est-elle responsable de ce qu’elle pense et de ce
qu’elle écrit qui dépend de la manière dont fonctionne son
cerveau ? Manière de fonctionner qu’elle ignore et qu’elle
ne maitrise pas puisque personne ne maitrise les neurones de son
propre cerveau, ni leurs connexions, ni les activités des
neuromédiateurs, ni les activités servant à les alimenter, etc. ?
Rivka Weinberg parle souvent de
« responsabilité », mais cette notion est-elle valable
puisque nous sommes tous innocents d’exister, et d’exister tels
que nous sommes ? Tout ce qui existe n’est-il pas
« aresponsable »
d’exister ? Il y a la responsabilité mécanique qui est
impossible, et la responsabilité légale qui désigne en fait la
personne qui est à l’origine de l’action (sans en être
responsable mécaniquement, mon doigt a appuyé sur la gâchette,
mais mon doigt n’est pas responsable d’avoir appuyé sur la
gâchette puisque je suis un mécanisme, un automatisme
aresponsable). Ce n’est pas parce que nous sommes tous dans le même
cas que cela change quelque chose à notre fonctionnement et notre
innocence d’exister, donc à l’innocence de nos actions…
Je vois qu’à travers le monde
nous sommes assez nombreux à nous poser ces questions d’éthique
sur la procréation. Quant à moi, je pense que procréer c’est
plusieurs crimes réunis, au moins 9, et que la procréation est la
mère de tous les crimes, donc en aucun cas éthique.
Ce qui compte est-il la
fabrication d’une personne ou bien la fabrication de la souffrance
d’une personne ? Pour moi, c’est la souffrance, ou plutôt
la conscience de la souffrance qui compte. Si vous fabriquez,
procréez, ou créez un être qui ne souffre pas, y a-t-il un
problème d’éthique ? Oui, je le pense, car vous fabriquez un
serviteur, un esclave. Mais si vous créez (procréez, fabriquez) la
souffrance, il n’est même pas nécessaire de parler d’éthique,
car c’est proprement stupide de fabriquer une espèce avec cette
potentialité. Or procréer c’est toujours fabriquer la souffrance
d’une personne, d’autrui, donc procréer est un crime, ce qui
n’est jamais éthique.
La création d’une personne ne
sert que ceux qui existent déjà, personne ne maitrise cette
création ni le chemin que suivra cette existence, une fois que vous
avez fabriqué un être souffrant comment défaire la souffrance,
seuls les animaux et les idiots ne réfléchissent pas à cette
phrase et ne concluent pas après l’avoir lue, qu’il n’est pas
éthique de créer une existence.
Autrefois toute procréation
était irréfléchie. La culture de la réflexion sur le sujet est
récente. Toutes les croyances et les idéologies procréatives sont
un besoin de justification de la procréation animale qui inflige
existence, souffrance et mort sans aucune raison, car exister ne sert
à rien.
Toute raison invoquée pour la
procréation est annulée par le fait que l’enfant peut être le
pire des boulets et en souffrir à mort. Pour chaque raison invoquée,
on peut trouver un type de fabrication défectueux de l’enfant ou
un comportement opposé à celui attendu par les parents. Cela arrive
constamment.
Si on conserve un ovule et un
spermatozoïde spécifiques (les deux), selon le moment où on fera
la fécondation et l’implantation, on n’aura pas la même
personne. Avec le même matériel génétique et selon l’époque,
ce ne sera pas la même personne. L’époque et le lieu sont des
composantes de la personne (x, y, z, t).
Donner la vie : on ne donne
que ce que l’on possède. Posséder un être vivant est de
l’esclavage. Donc on ne donne pas la vie, on déclenche la vie et
l’on fabrique la vie. C’est ainsi que la science voit les choses.
Nous sommes des animaux augmentés, mais pas différents dans le
fonctionnement reproducteur des autres animaux.
Il n’y a aucune raison de
fabriquer quelqu’un avec un système de souffrance, c’est-à-dire
une fonctionnalité permettant de ressentir la souffrance. Si l’on
fabrique une telle fonctionnalité, il est obligatoire qu’elle
serve au cours de la vie. Ce n’est pas parce que la procréatrice
ne sait pas faire autrement qu’il faut la fabriquer. Pour ne pas
fabriquer la souffrance, il suffit de ne pas fabriquer une existence
ayant cette possibilité.
Si la vie d’une personne est
utile à ses parents et que la vie des parents est utile à la
société, à qui est utile la vie de la société (qui d’ailleurs
n’est pas un être pensant, et qui ne s’intéresse pas à
l’utilité de quoi ou qui que ce soit) ?
Avant de s’intéresser au
problème de l’être procréé, bien qu’il soit fondamental, il y
a celui du risque mortel que l’homme fait prendre à la femme, même
si elle est consentante, en la fécondant. De nombreuses femmes
meurent quotidiennement. Une femme sur sept y gagne une pathologie à
procréer. Et là il ne s’agit pas de discuter de non-existence et
du droit que l’on se donne à imposer l’existence, à fabriquer
une existence, il y a le crime par imprudence commis par l’homme
sur la femme. L’enfant peut donc également naitre orphelin s’il
survit à sa mère.
Les gens peuvent répondre aux
arguments éthiques contre la procréation : « je suis un
animal, et il n’est pas éthique d’empêcher un animal de se
reproduire, puisque c’est un mécanisme inné ». Je réponds
que nous sommes des animaux augmentés qui contrôlons la plupart de
nos gestes, et qui légiférons sur les rapports entre humains. Le
premier acte social est la procréation, et c’est le plus
important, il doit être contrôlé socialement. L’éthique est une
invention humaine, et puisqu’elle est notre invention il est
important que pour l’acte le plus important de l’humanité elle
ne soit pas oubliée.
Le libre arbitre n’existe pas,
le cerveau est une boite noire, les gens ne sont pas des poulets,
mais ils n’ont pas plus de libre arbitre qu’un poulet. La
conscience (de soi) elle-même est un mécanisme, la conscience
morale est culturelle et donc également mécanique. Nous naissons
livre blanc et restons boite noire toute notre vie.
Je ne compare pas la procréation
au fait de lancer une personne dans une piscine, mais sur un toboggan
fatal. Il faut lui apprendre à glisser et à éviter tous les
écueils qu’il y aura dans sa folle glissade morbide et mortelle.
Ça se finira toujours mal et en général les parents ne voient pas
la fin horrible de la glissade, maladies de vieillesse longues et
horribles et mort rarement gaie. Si les enfants aiment leurs parents
ils souffriront quand ils mourront, s’ils ne les aiment pas ils ont
certainement une raison pour cela et en ont certainement souffert...
Est-ce que la vie est risquée ?
Oui. Est-ce que la mise en danger (infini) de la vie d’autrui est
un crime ? Oui.
Est-ce que faire un enfant est de
l’esclavage ? Oui, puisqu’il est fabriqué pour servir.
Est-ce que l’esclavage est un crime ? Oui, et même un crime
imprescriptible.
Etc.
Les parents font des enfants pour
qu’ils les aident à vivre les 20 ou 30 dernières années de leur
vie (retraites et morts), alors que ce devrait être les fabricants
qui s’occupent de leurs enfants dans les périodes difficiles.
Songer à imposer l’existence
c’est se mettre dans la peau de sa mère qui décide de nous
imposer l’existence et lui accorder le droit de prendre tous les
risques possibles et imaginables sur notre dos : « Vas-y
Maman fais ce que bon te semble. Fabrique-moi tordu. Fais-moi
souffrir. Fais-moi mourir dans les plus horribles souffrances.
Inflige-moi les guerres, les bombes, la prison, la révolution, la
dictature, le travail forcé, la torture physique et mentale(,
l’enfer). Je t’y autorise. »
Toutes les raisons que les gens
invoquent pour la procréation sont des justifications inconscientes
à leurs envies animales de procréer. La vie n’existe que par
procréation. Ceux qui inventent des idées antiprocréations
disparaissent et ne reste que ceux qui ont des idées en faveur de la
procréation. C’est un principe culturel darwinien. Mais
aujourd’hui, les livres et l’internet donnent de la pérennité
aux idées antiprocréation. Le web est-il darwinien ? Le web
permettra-t-il de pérenniser les bonnes idées au détriment des
mauvaises ? Le web va-t-il modifier l’humanité dans le bon
sens, si la culture mémorisée (sur papier ou électronique) précède
la culture intégrée dans nos cerveaux ?
Imposer l’existence c’est
simplement fabriquer une existence, c’est comme de fabriquer une
voiture sauf que pour la voiture une fois terminée elle est
opérationnelle, ce qui n’est pas le cas du bébé. La fabrication
se poursuit tout au long de la vie par l’alimentation. La
fabrication d’une personne est lancée dans le ventre maternel par
une fécondation et ensuite tout se passe sans l’intervention du
procréateur, sauf pour saloper le travail utérin (alcool, drogue,
etc.).
Pour résoudre le pseudo-problème
de la non-identité, il faut résoudre celui de l’identité.
Qu’est-ce qu’un individu ? Pourquoi une personne est-elle
une personne centrée sur son corps et pas ailleurs ? Les
constituants matériels de la personne font la personne. Le problème
de moralité est donc un problème de compétence de fabrication. Les
humains sont-ils compétents pour fabriquer des personnes indemnes de
tares ? Non. Les humains sont-ils compétents pour offrir le
bienêtre à la personne qu’ils fabriquent ? Non. Etc.
On ne fait pas un bébé ni un
enfant, on fabrique une personne en 4D.
Les gens procréent parce qu’ils
ont été fabriqués tels qu’ils sont, une femme avec un utérus et
un homme avec un phallus. Ils suivent les ordres de leur corps qui
sont en fait les ordres de leurs géniteurs (ordres aléatoires, car
tout ce qu’ils font, c’est lancer la fabrication sans connaitre à
l’avance l’identité de l’être ou des êtres simultanés
qu’ils fabriquent).
Et l’utilité d’exister en
soi pour une personne ? Et l’utilité d’exister en soi pour
une société ?
Le plaisir éprouvé à copuler
est-il un besoin irrépressible ? La société considère qu’il
est contrôlable puisque le viol est interdit, ainsi que la
copulation en public.
Et la responsabilité sociale de
l’existence des enfants, puisque société signifie associés, et
accessoirement puisqu’elle est d’accord avec la procréation sans
contrôle...
Si un enfant nait handicapé à
la suite d’un don de gamète, comment les parents répondront-ils
aux questions de l’enfant sur son handicap ? Si le donneur a
donné plusieurs gamètes défectueux utilisés avant détection quel
sera le comportement du donneur quand il apprendra les résultats ?
Une vie digne d’être vécue
sera mal terminée, puisque l’intérêt de la vie nous fera
regretter de la perdre. Et puisqu’on la regrette comment peut-on
dire qu’on l’a bien vécue en totalité ? Et donc elle
n’aura pas été totalement bien vécue. D’ailleurs, la vie se
juge après, et comment la juger puisque vous êtes mort ? Un
autre peut-il juger de votre vie à votre place ? (Ce qui est
fait par nos parents à notre place quand ils nous fabriquent en nous
imposant d’exister en espérant à notre place que nous aurons une
vie digne d’être vécue!!!) Une vie digne d’être vécue doit
l’être en totalité, mais pas un laps de temps plus ou moins long
ou plus ou moins court. Dans l’existence c’est toujours le moment
présent qui l’emporte sur les autres, or le dernier moment présent
est l’instant de la mort, le pire de tous sauf si vous avez détesté
la vie. Donc je ne vois pas en quoi on peut dire que la vie vaut la
peine d’être vécue puisqu’elle se termine toujours par le pire
des moments ou après une vie détestable!
Le pseudo problème de
non-identité est dû à l’invention de l’incarnation d’une
âme, ou à la réincarnation. Comme si nous préexistions à notre
existence. On retrouve ces inventions dans la littérature
fantastique. On la retrouve aussi dans la notion de transmission de
pensée (télépathie), comme si la pensée n’était pas
matérielle. Comme si l’immatériel pouvait exister et tout d’un
coup perdre son immatérialité en entrant en contact avec le
matériel…
Il y a également le problème de
l’univers déterministe. Si l’univers est déterministe, alors
vous existez parce que c’était obligatoire, il ne pouvait en être
autrement, ce qui dégage les parents et la société de la
responsabilité de votre existence, même la pire des existences
possibles → Ce problème se résout par la connaissance du problème
et l’action que nous allons exécuter selon ce que nous avons
appris. L’univers étant déterministe cette connaissance est
inéluctable, et vous changerez de comportement selon ces nouvelles
connaissances. Le rôle des connaissants est donc de transmettre
leurs connaissances pour induire la nouvelle attitude qui sera le
mécanisme normal de l’univers (qui ne peut fonctionner que
normalement). C’est un mécanisme de rétroaction que tout
ordinateur bien programmé accomplit constamment.
Il me semble qu’il suffit de
considérer qu’une mère « fabrique » son enfant, mais
qu’elle ne maitrise ni la fabrication ni le chemin que parcourra
l’enfant qu’elle veut fabriquer. Et donc de quel droit peut-elle
s’autoriser à fabriquer un être sensible qui peut souffrir
horriblement d’exister ? C’est simplement un problème de
compétence de la fabricante. Cette incompétence la rendrait inapte
à la fabrication dans tout autre domaine que la procréation, qui
est pourtant l’acte le plus important d’un être humain.
Une femme possédant 20000
ovules, cela fait donc 20000 personnes possibles. Si elle fait des
jumeaux vrais à chaque fois cela fait donc 40000 personnes
possibles, des triplés vrais cela fait 60000, etc.
Un homme en prison dit-il que la
vie vaut la peine d’être vécue ? Une personne souffrant
dit-elle que la vie vaut la peine d’être vécue ? On peut
faire une longue liste de gens qui ne diront jamais que la vie vaut
la peine d’être vécue pendant qu’ils vivent la misère. Il
existe toujours des moments dans la vie où une personne ne peut dire
que la vie vaut la peine d’être vécue (or la vie se vit en
totalité et pas seulement avec l’amnésie des mauvais moments).
Le consentement ou l’acceptation
de quoi que ce soit est un apprentissage. Nous ne naissons pas avec
la capacité de consentir de façon innée. Nous sommes fabriqués et
dans notre système mémoriel vont s’installer tout un tas de
fonctionnalités et d’informations. Parmi elles va s’installer le
mécanisme d’acceptation, le mécanisme de consentement (à quoi
que ce soit). Comment ce mécanisme est-il installé ? Il est
nécessairement en relation avec nos rapports parentaux, maternels en
premier, et sociaux. Nous commençons notre vie par une imprégnation,
et comment le consentement au fait que nos parents (notre mère en
particulier) nous ont imposé l’existence pourrait-il être nié si
celle qui nous imprègne de sa présence constante ne nous en parle
pas, et même bien au contraire, fait tout son possible pour que nous
acceptions l’existence imposée (en nous chantant ses propres
louanges, en vantant sa propre abnégation, en serinant son amour
pour son enfant, amour maternel, etc.) ? Comment un esprit
vierge peut-il faire autrement que de subir cette autoglorification
parentale et même sociale ?
Les enfants sont fabriqués pour
servir les existants, parents d’abord. Aujourd’hui cette
servitude se dilue dans le social puisque le travail des enfants sera
versé dans le fond commun et paiera la santé, le bienêtre, et la
retraite des parents, mais c’est malgré tout de la servitude.
Si un seul humain dénie le droit
qu’on lui ait imposé l’existence, cela suffit pour que personne
n’ait le droit d’en fabriquer un seul.
Une personne future il y a 30
millions d’années n’est pas annulée parce que la mère pouvait
avoir mal au crâne avant la fécondation, parce que le mal au crane
aurait été également un mal au crâne futur, donc l’absence de
mal au crâne était également futur il y a 30 millions d’années.
Tous les évènements présents sont des évènements futurs d’il y
a 1 milliard d’années, qu’il y ait déterminisme ou pas, cela ne
change rien. Tous les évènements du présent sont les futurs de
tous les passés récents ou très anciens, ces futurs sont
inéluctables puisque le présent ne peut être autre.
Je ne comprends pas la notion de
non-existence puisque s’il était éthique et donc obligatoire de
faire exister une personne potentielle, il faudrait dire aux femmes
qu’elles doivent absolument faire le maximum d’enfants qu’elles
peuvent c’est-à-dire 40 enfants au minimum au cours de leur vie.
Il y a des opinions argumentées,
et celles qui ne le sont pas. Les opinions non argumentées sont
certainement respectables puisqu’elles proviennent d’un être
humain, mais elles ne sont pas valables. Il y a les opinions
optimistes et pessimistes et les opinions argumentées de
rationalistes ou de non-rationalistes. Les véritables arguments sont
toujours discutables. Il faut tenir compte des opinions non
argumentées, puisqu’il faut tenir compte des gens, mais ce n’est
pas réellement de l’opinion dont on tient compte, mais de la
personne. La démocratie est-elle une démocratie d’opinion ou bien
une démocratie argumentée ? Quand on fait un voyage dangereux
doit-on demander l’opinion des idiots ou des inexpérimentés sur
la route à suivre ?
L’« expérience »
de la vie : La vie est la vie dans sa totalité de la naissance
à la mort. Ce n’est pas une expérience puisque dans la mort elle
ne sert à rien. Tout ce que j’ai vécu dans la vie ne va pas me
servir à rêver dans mon cercueil. C’est sans doute pour ça
qu’ils ont imaginé la réincarnation. Mais le problème est que le
réincarné ne se souvient pas de ses expériences précédentes. Si
je suis un réincarné, je ne me souviens de rien de ce qui a
précédé.
« Avortez-les tous, Dieu
reconnaitra les siens! »
On a l’habitude de décrire la
vie comme une route, mais sur une route on peut rebrousser chemin. La
vie est plutôt comme un toboggan, on ne peut que glisser, et rien à
quoi se raccrocher, sauf que le toboggan est très encombré de bien
et de mal, de bon et de mauvais, de noir et de blanc et surtout du
gris, mais la fin est toujours noire, très sombre, fatale, et peut
être beaucoup plus proche qu’on ne l’imagine surtout quand on
est jeune et sans expérience de la glissade démentielle.
Si la vie est si bonne que ça
pourquoi toutes les femmes ne font-elles pas 40 enfants chacune, au
moins un par an ? Car pourquoi un seul, ou pourquoi un petit
nombre plutôt que la quantité maximum possible pour chacune d’entre
elles ? Si elles ne le font pas, c’est qu’elles subodorent
un problème, qui leur est personnel, et en fait se foutent des
enfants qu’elles fabriquent sans leur consentement.
Ce n’est pas parce vous pensez
que la vie est bonne que l’enfant que vous faites pensera que la
vie est bonne. Si vous faites cet enfant, c’est parce que vous
savez que vous allez l’éduquer, c’est-à-dire le manipuler.
S’il faut qu’une femme
procrée pour avoir une vie bonne, est-ce que c’est vraiment sa vie
qui est bonne ? Pourquoi a-t-elle besoin de cet accompagnateur
pour vivre une vie bonne ?
Les raisons de procréer
sont-elles les raisons de celle qui procrée ou bien les raisons de
celle qui l’a engendrée, c’est-à-dire si on va jusqu’au début
de la chaine des procréations, les raisons du premier être
procréateur, qui ne sont pas une raison, mais un mécanisme (sauf
pour les croyants qui pensent qu’un dieu a débuté la chaine des
procréations (imparfaites)) ?
En supposant qu’il y a 200 ou
300 ans et avant, les humains étaient aussi intelligents que nous
(ne le sommes pas), il faut également tenir compte de leurs raisons
de procréer et de l’éthique qu’ils avaient à procréer des
enfants qui pour la plupart mouraient en bas âge, faire 20 enfants
pour en obtenir 2 ou 3, et sans oublier que dans bien des cas cela
condamnait la femme qui mourait en couche.
La seule question que doit se
poser une personne, qui aimerait procréer, est :
« Suis-je compétente pour fabriquer un enfant sain, heureux,
et qui vivra longtemps dans le bienêtre, selon ses principes et non
les miens ? » La réponse sera toujours :
« Non ».
Mettre quelqu’un devant un fait
accompli n’est pas éthique, et devant le fait accompli d’exister
avec tous les risques inhérents à la vie l’est encore moins,
c’est même abominable.
Kidnapper des personnes, bébés
et adultes, après avoir lavé le cerveau des adultes, afin qu’ils
colonisent Mars, est-il plus éthique pour le bébé que pour
l’adulte ?
Autrefois les humains ont cherché
à justifier la procréation, d’où les innombrables religions,
aujourd’hui que le monde est surpeuplé, nous cherchons à
justifier l’inverse. Qui a raison ?
Pourquoi les gens ont-ils besoin
de justifier la procréation ? Parce que leur enfant va un beau
jour être en mesure de leur faire payer en retour les torts que cela
leur a causés. Pourquoi la loi fait-elle du parricide un crime plus
grave qu’un simple meurtre ? Pourquoi le respect filial ?
Aucun avenir n’est ouvert
puisque tous les avenirs sont mortels, et la mort inéluctable.
Consentement des enfants à être
procréés : Les enfants sont mis devant le fait accompli
d’exister et n’ont pas leur mot à dire. Mais une fois adulte
étant donné qu’ils sont les égaux de leurs parents et des
associés complices, quels sont leurs droits, que peuvent-ils
revendiquer ? La loi du talion s’applique-t-elle avec eux
s’ils décident que la vie ne vaut rien, qu’elle est un véritable
supplice ?
Quand on procrée, on ne fabrique
pas qu’un enfant, on met en route toute une vie, c’est une vie en
4D. L’enfant qui ne peut donner son consentement, car incompétent
deviendra un adulte qui théoriquement sera compétent, et c’est à
lui qu’il faut s’adresser quand on parle de l’être qu’on
envisage. Lui est compétent pour répondre. Et il est votre égal en
tout point.
Quand des parents procréent une
personne qui sera parricide, ont-ils eu raison de la procréer, et
l’enfant avait-il le droit de se venger d’exister ? Pourquoi
le parricide est-il plus grave qu’un meurtre commis sur une autre
personne ?
Pourquoi un homme ne retient-il
pas sa femme de procréer puisqu’elle risque sa santé et sa vie ?
Pour discuter de l’éthique de
la procréation, il faut se demander si un dieu éternel (immortel)
peut créer un autre dieu immortel.
Une personne qui a fait des
enfants (Rivka Weinberg par exemple) peut-elle raisonner
rationnellement sur la procréation ? Quand elle raisonne sur la
procréation n’a-t-elle pas déjà compris que la procréation est
un acte animal irréfléchi puisqu’elle-même a procréé sans y
avoir réfléchi autant que son livre le laisse supposer ?
Pourquoi a-t-elle réfléchi après ? Comment peut-on faire pour
contraindre les gens à y penser avant ?
Si les autres n’existaient pas
la vie vaudrait-elle la peine d’être vécue ? (n’est-ce pas
la bonne question ?) → Si les autres n’existaient pas pour
être fous et idiots, il n’y aurait pas moyen de rigoler.
À partir du moment où nous
devenons suffisamment intelligents pour comprendre que la procréation
est dangereuse pour la personne procréée et la mère elle-même,
allons-nous continuer de procréer ? Est-ce que seuls les idiots
vont continuer de procréer ? Les intelligents seront-ils en
droit d’interdire aux idiots de procréer ?
Les tests sur la trisomie 21
existent, et tout le monde (ou presque) semble comprendre qu’un
enfant trisomique ne soit pas procréé. Pourquoi ? La trisomie
21 est une possibilité d’existence, ne vaut-elle pas la peine
d’être vécue ? Même question pour toutes les autres
maladies et autres accidents de la vie aussi handicapants ? Vous
qui prétendez que la vie (quelle qu’elle soit) vaut la peine
d’être vécue, vivriez-vous la vie d’un trisomique ?
La vie vaut-elle la peine d’être
infligée et vécue dans l’enfer 1 ou l’enfer 2 ? Le
problème est que ceux qui sont habitués à un enfer quelconque
prétendent qu’il fait bon y vivre, et ne trouve pas de raison de
ne pas l’infliger à leur rejeton. Ce qui est bon pour moi est bon
pour lui puisqu’il est ma reproduction… La Terre est un enfer.
Qui décide qu’elle ne l’est pas ?
On ne fabrique pas une personne.
On ne fabrique pas Rivka, ou Théophile, ou David, ou Émile, on
fabrique un système avec une mémoire qui va enregistrer le nom qui
va lui être attribué. Ce système qu’on appelle être humain, se
fabrique tout au long de sa vie (durée de vie). Ce système n’est
pas une entité. L’identité qui lui est donnée à la naissance
est simplement un principe humain d’étiquetage, mais cela ne
désigne pas une entité inamovible. C’est un être qui se délite
et se rétablit constamment en évoluant physiquement, et donc
culturellement, au moyen de la respiration et de l’alimentation,
il se délitera totalement au final dans la mort. Ce mécanisme est
tout à fait instable et jamais rigoureusement identique, même si
pour nous il a des ressemblances.
Ce n’est jamais pour l’enfant
que vous fabriquez cet enfant. Il aura donc toujours en tête l’idée
qu’il existe pour autre chose que pour lui-même, en fait qu’il
existe pour vous rendre service, comme un bébé médicament. Je ne
suis pas le bébé que j’étais en sortant des cuisses de ma
génitrice. Ce n’est donc certainement pas pour ce que je suis
actuellement que j’ai été fabriqué, et si on poursuit la
comparaison, ce n’est certainement pour le jour de ma mort que j’ai
été fabriqué, pourtant je vais y parvenir, et mes salopards de
parents qui ont soufferts de leur propre mort ne verront pas mes
propres souffrances. En m’imposant d’exister, ils n’avaient pas
envisagé mes futures souffrances, ou n’en avaient rien à faire.
L’amour n’est pas un principe
suffisant pour procréer. Si vous affirmez que vous aimerez votre
enfant quel qu’il soit, votre amour ne supprimera pas la gravité
du handicap que vous avez fabriqué, que vous lui avez accordé par
votre égoïsme. Votre amour aurait dû prévoir son infinie
souffrance, infinie, car avant d’exister il ne pouvait évidemment
pas souffrir.
Le meilleur est dû à l’enfant
que l’on désire. Mais le « meilleur enfant possible »
n’est pas un être humain. Mais il y a également le « meilleur
monde possible », les « meilleures conditions de vie
possible », etc. Connaissez-vous toutes les miennes ?
Pouvez-vous connaitre par avance les siennes ?
La liberté procréative c’est
la liberté de fabriquer un enfant, une personne, sans maitriser
cette fabrication. Rien ni personne ne peut garantir cette
fabrication, même en ne visant qu’une sorte de moyenne humaine.
Comme si en fabriquant un enfant il n’y avait aucune tolérance de
fabrication, seulement entre le meilleur enfant possible et le pire
enfant possible. Le seul « espoir » d’un enfant sain ne
devrait pas suffire à autoriser la procréation, la fabrication
d’une personne, en fait le lancement de la fabrication d’une
personne en 4D.
Les croyants ajoutent dans le
cadeau de la vie la valeur du paradis futur, le paradis éventuel, ce
qui fausse les données, ce qui fausse le raisonnement. Le paradis a
probablement été inventé pour justifier la procréation. Toutes
les religions servent à justifier la procréation.
Quand un animal procrée, le
principe naturel est de sevrer la progéniture le plus rapidement
possible. Chez les humains est-ce le cas ? Cela dépend des
régions du monde, cela dépend de la richesse des sociétés et des
parents... Quel intérêt les humains ont-ils à mettre autant de
temps à sevrer leurs enfants ?
Il y a également le cas du
premier enfant fortement, ou même peu et visiblement, handicapé.
Quel raisonnement ont les parents pour oser fabriquer 3 autres
enfants ?
Voir mon article sur le handicap
et l’obligation d’exister.
Les parents se permettent de
procréer, car ils savent qu’ils vont pouvoir berner leurs enfants
puisqu’il nait sans aucun savoir culturel. Le problème est que
ceci se retourne contre la collectivité qui en devient stupide.
C’est d’ailleurs cette stupidité qui fait que les parents
continuent de berner leurs enfants tout en prétendant les aimer.
Ne pas reconnaitre que nous
sommes dans un système capitaliste esclavagiste permet aux parents
de continuer de procréer, sans cela ils seraient obligés de se dire
qu’en tant qu’esclaves ils ne peuvent décemment pas donner un
esclave de plus aux négriers capitalistes. C’est comme de nier
tous les crimes qu’est la procréation et qu’elle est la mère de
tous les crimes.
Toutes les maladies sont
héréditaires sans exception (la grippe par exemple, puisque si vous
pouvez la subir c’est que votre corps d’humain en a les
possibilités), même la « normale » fragilité d’un
corps humain « normal ». Si vous êtes susceptible de
vous noyer, c’est héréditaire, car vous êtes né avec des
poumons. Etc.
Obéir aux ordres de son corps
n’est pas une liberté. Procréer n’est pas une liberté puisque
c’est un ordre donné par vos parents qui eux-mêmes ont reçu ces
mêmes ordres de leurs propres parents. Esclaves d’esclaves de leur
fabrication.
Quand des parents ont plusieurs
enfants le premier est élevé sans expérience, les suivants avec
l’expérience que les parents auront acquis à partir du ou des
précédents. Il n’y a pas d’égalité dans l’éducation.
Fabriquer un enfant pour
travailler gratuitement à la ferme a été remplacé aujourd’hui
par l’intégration sociale. L’enfant est éduqué pour entrer en
société et fournir du travail imposable qui indirectement paie la
santé, la retraite de ses parents, et autres.
Nous sommes tous innocents
d’exister, car contraints d’exister, nous sommes tous sans libre
arbitre, car notre cerveau est une boite noire (entre autres), la
notion de responsabilité est une invention humaine absurde, tout ce
qui existe est « aresponsable ».
La procréation est un crime, mais personne n’est responsable de ce
crime, car la notion de crime est une invention qui n’a pas de
sens.
Enfant médicament fait pour
sauver le frère malade : peut-il donner son autorisation pour
l’utilisation de ses cellules ou ses organes, ou bien est-ce qu’on
va se passer de son autorisation ? Faire un enfant qui devient
malade puis en faire un second en supposant qu’il ne sera pas
malade à son tour est absolument hors de toute éthique.
Toute utilisation matérielle,
toute sélection volontaire dans les gènes de l’enfant (FIV, DPI,
etc.) culpabilisera beaucoup plus les parents si l’enfant qui est
fabriqué est handicapé, malade, ou possède un gène défectueux.
Ils ne pourront que supposer que leur intervention a causé ces
erreurs.
Toute gestation est une gestation
pour autrui : l’enfant fabriqué est autrui. Une GPA
(classique) est une fabrication par la femme qui fait la gestation,
ce n’est pas qu’une couvaison utérine, c’est réellement une
fabrication de mille-milliards de cellules par la mère porteuse (qui
n’est pas que porteuse, mais fabricante) à partir des données
initiales de l’ovule fécondé.
En jouant à l’Euromillion, un
homme a une chance sur 140 millions de gagner le gros lot et quand il
engrosse une femme il a (en Europe) une chance sur cent (environ) de
la tuer. Dans le premier cas il espère gagner alors que la
probabilité est faible, dans le second il espère perdre alors que
la probabilité est forte. Étrange! Non ?
Il n’est pas utile de légiférer
sur la procréation puisque la législation dit clairement ce que
sont les crimes. Or la procréation est de multiples crimes en soi,
et la mère de tous les crimes. Chacun peut porter plainte contre
parents et société complice du « lancement de la fabrication
de son existence » si ça lui chante.
Quelles sont les parties neutres
pour juger de la procréation ? Aucun être humain n’est
neutre. Un juge, un avocat, un législateur, un particulier
quelconque qui a des enfants n’est pas neutre. Mais est-ce que les
hommes ont droit de parole sur le sujet puisqu’ils mettent en
danger la vie de leur femme, et que ce sont les femmes qui font
effectivement les enfants, même si les hommes participent au
lancement de la fabrication ?
Faire comprendre aux gens que la
procréation n’est pas éthique est un moyen d’améliorer le
monde. Je mise également sur les personnes procréées elle-même,
il y a tellement de gens qui naissent handicapés gravement, qu’ils
ont certainement leur mot à dire sur l’éthique de leur propre
procréation bâclée dans un monde malsain dont ils sont victimes
directement. Il y a également toutes ces personnes qui sont
innocentes d’exister et donc innocentes de leurs actions qui sont
pourtant punies de leurs actions imparfaites (antisociales), alors
que leur fabrication a été imparfaite, que leur éducation a été
imparfaite, et qu’ils ont été installés dans un monde imparfait,
sans leur accord évidemment. D’ailleurs tout ce qui existe dans
l’univers, dieux, diables, extraterrestres, animaux ou humains ont
-ils une responsabilité quelconque d’être ce qu’ils sont et
donc de leurs actions ?
There is the point of view of the
morality of procreation by those who wonder whether they have the
right to procreate, but there is especially the point of view of the
one being procreated, and it is the only one that counts in what
concerns him.
All procreated persons have the
right to hold accountable to their procreators and their social
accomplices who have authorized his procreation. And asking accounts
or revenge by the law of retaliation can go a long way. We could all
be Hitlers quite legitimately. As long as there is immorality in the
treatment of a person, that person will have the legitimate right to
behave just as immorally. « I exist by immoral procreation, I
have the right to treat the world immorally. » This assertion
shows that there will never be peace in the midst of conscious
beings, and supposed intelligent, as long as they procreate, that is,
as long as they exist.
Les parents s’autorisent à
faire des enfants, parce qu’ils estiment, même les plus pauvres,
que leur condition de vie est acceptable puisqu’ils sont capables
de la subir. Des parents font naitre leurs enfants, dans le désert,
dans un iglou, dans une favéla, dans la jungle, le pire a été vécu
autrefois, et nous en venons tous. Les gens ne décident pas pour
leurs enfants en fonction d’un paradis dont ils rêvent, châteaux
royaux, palais de milliardaires, iles du Pacifique.
Dans une société, donc composée
d’associés, peut-on en procréant sans autorisation sociale,
imposer un associé à l’entreprise commune qu’est la Nation ?
Il parait évident que dans une petite ile, la question se poserait,
alors pourquoi cette question ne se poserait-elle pas dans l’ile
qu’est la nation, ou la planète ? Il est évident que si
toutes les femmes désiraient faire 4 enfants indéfiniment, la
question de la surpopulation serait posée ? (Nous sommes depuis
plusieurs millénaires en état de surpopulation de la
« souffrance », ce qui est loin d’être éthique.)
La procréation est une
fabrication comme on fabrique une voiture ou un ordinateur, ce n’est
rien de plus sauf que l’usine de fabrication est le ventre
maternel, l’utérus. C’est ainsi qu’il faut voir la
procréation, ce n’est pas mystérieux, même si la construction
est invisible, les petites mains qui travaillent, les mécanos, sont
l’utérus maternel. L’enfant est fabriqué par la mère, et le
lancement est lancée par elle quand elle ouvre ses cuisses, et si
elle veut bien ouvrir ses cuisses. Son corps lui appartient et ce qui
la pénètre est de sa responsabilité, selon le sens de la
responsabilité inventé par les humains (qui est une stupidité
puisque nous sommes tous innocents d’exister)… Et ce qui en sort
est également de sa responsabilité, car elle est maitresse du
lancement de l’opération et donc de tout ce qui s’ensuit
puisqu’elle est au courant de la totalité du processus.
Une femme fait un enfant
quelconque, elle lance une fabrication aléatoire, elle ne fabrique
pas un enfant particulier avec des caractéristiques précises. C’est
un enfant aléatoire.
La procréation est un pouvoir
sur une autre personne, le pouvoir sur une autre personne n’est
jamais éthique. Imposer la liberté, voire imposer le bonheur (des
antinomies) ce n’est pas éthique.
Même si Dieu (celui des
monothéistes) créait son égal, ce ne serait pas éthique. Ce
serait intéressant de développer ce thème puisque le dieu créé
pourrait se plaindre d’exister et de ne pouvoir mettre fin à ses
jours puisqu’il est éternel comme son créateur. D’ailleurs le
second dieu serait-il un dieu puisqu’il n’est pas éternel (il a
commencé), mais simplement immortel et intuable. Etc.
La vie ne peut pas être une
bonne ou une mauvaise expérience, puisqu’elle n’est expérience
que quand elle est terminée, or elle ne sert pas à celui qui l’a
vécue. Par contre tant qu’on n’est pas mort la vie précédente
peut être jugée bonne ou mauvaise, alors qu’on ne peut présumer
de ce qui va suivre.
Le besoin de procréer est un
acte mécanique, animal, si c’était une injonction divine elle
serait un ordre donc non éthique, alors qu’un mécanisme n’est
pas éthique, c’est un simple fonctionnement qu’un être devenu
éthique peut remettre en cause.
Il faut également tenir compte
de notre fonctionnement humain, le fonctionnement de notre cerveau,
de notre pensée. Nous naissons livre blanc, notre cerveau est une
boite noire tout au long de notre vie, le remplissage du livre blanc
n’est pas maitrisé, n’est pas rigoureusement éducable, il est
fortement aléatoire. Il faut tenir compte également de l’évolution
culturelle, et de la manière dont la culture imprègne
progressivement les personnes au fur et à mesure qu’ils
vieillissent, ce qui forme l’évolution personnelle (Evolution
animale, évolution culturelle, évolution sociale, évolution
personnelle).
Si on aime la vie on n’aime pas
la mort, si on apprécie d’enfin mourir c’est qu’on n’a pas
apprécié la vie. Donc en aucun cas l’expérience de la vie n’est
bonne. Ce n’est pas une expérience pour mes ossements...
Pour faire un enfant, il faut
deux personnes qui n’ont pas forcément signé de contrat pour
s’occuper de l’enfant. L’homme peut « avorter » en
ne reconnaissant pas l’enfant ou en demandant l’avortement que la
femme peut accepter ou pas, et la femme sans avoir besoin de l’accord
de l’homme peut avorter ou accoucher sous X. Il y a dissymétrie
pour l’avortement, donc pour la responsabilité. La femme est
maitresse de son corps et décide de faire un enfant ou pas, décide
de ce qui pénètre son corps et ce qui en sort, ce n’est pas du
ressort de l’homme. Il y a également dissymétrie. L’homme est
« responsable » du matériel génétique qu’il donne à
la femme et est « responsable » d’accepter l’acte. La
femme, une fois la fécondation assurée, nourrit son enfant (embryon
et foetus) de façon aveugle et automatique. Il y a encore
dissymétrie avec l’homme qui est passif dans la construction
interne de l’enfant. (Voir la notion d’« aresponsabilité »
de tout ce qui existe.)
On pourrait penser qu’il y a
notre éthique d’humain et le point de vue de l’éthique de la
vie, mais la vie initiale n’est qu’un mécanisme produit par
l’univers, un mécanisme superficiel. Il y a éthique quand il y a
conscience, sensibilité, souffrance, intelligence. Nous sommes les
représentants de l’éthique produite par l’évolution du vivant.
« éthique des
bienportants » Vs « éthique des malportants » :
sont-elles les mêmes ?
Interdire aux pauvres de procréer
n’est pas de l’eugénisme puisque la pauvreté n’est pas
génétique. Interdire aux pauvres de procréer, c’est empêcher
qu’une personne soit installée dans la pauvreté.
Quand un père, ou une mère, dit
qu’il travaille dur pour élever ses enfants, qu’il s’est
saigné aux quatre veines pour payer l’université, les enfants
peuvent rétorquer qu’ils n’ont pas demandé d’exister.
Procréer n’est pas différent
de l’expérience du docteur Frankenstein de donner la vie ?
Pense-t-on que l’expérience de Frankenstein est éthique ?
Procréer est une fabrication dont les architectes-maçons ne
maitrisent même pas le lancement. Ils ne maitrisent pas plus la
fabrication qui ne peut qu’être détériorée, car la perfection
de la construction est attendue, or les gestes de la constructrice
finale (la mère) ne sont jamais les bons, ils sont toujours
imparfaits, elle ne connait pas la méthode de fabrication avec
exactitude, la méthode est aléatoire et invisible. Et souvent, les
gestes sont destructeurs, alcool, cigarette, drogue, mauvaise
alimentation, comportements à risque… La procréation est une
fabrication. Une femme (dans le monde civilisé) décide de lancer la
fabrication d’une autre personne. Cette personne doit se dire « Je
fabrique une personne. Je ne suis par certaine d’y parvenir, mais
je vais lancer l’opération. Je vais peut-être fabriquer un être
tordu et souffrant, mais il faut que je tente le coup. »
Sélectionner votre enfant pour
être un humain est votre sélection, pas sa sélection.
Personnellement j’aurais préféré être superman et encore mieux
Dieu (quoique!)
Question hautement
philosophique : peut-on « imposer la liberté » (en
imposant l’existence) ?
Les personnes qui répondent
négativement à vos arguments ont une vue égoïste, alors qu’il
parait évident que l’altruisme conduit au contrôle de la natalité
par la société. Ils ne veulent pas que leur propre procréation
soit contrôlée par d’autres, alors que procréer c’est procréer
un autre, une autre personne. Étrange contradiction.
Toutes les solutions à ces
dilemmes semblent conduire à l’autoritarisme social. Y a-t-il un
inconvénient à ce que la procréation soit légiféré ?
Une personne qui a contraint un
enfant à exister peut-elle se plaindre des conditions de sa propre
vie, puisqu’il me semble que fabriquer un enfant c’est
probablement supposer que le monde est suffisamment bien pour le cher
bambin ? Or le monde est toujours en état de crise, de
révolution, de violences guerrières, de manifestations
revendicatrices de toutes sortes...
Il me semble que d’avoir
contraint d’exister un enfant implique son innocence d’exister,
et comme nous sommes tous les enfants de nos parents, cela fait de
l’ensemble de l’humanité passé, présente et à venir, des
innocents, qui sont donc innocents de toutes leurs actions,
d’ailleurs tout ce qui existe objet, animal, homme, ou dieu existe
sans aucune responsabilité, ce qui peut avoir deux conséquences
opposées : la forme altruiste où l’on se dit que l’autre
est également innocent, et la forme égoïste où l’on se dit que
puisque l’on est innocent on peut tout se permettre envers cet
autre et envers le monde. Que signifie l’éthique dans le contexte
d’aresponsabilité de l’existence de toute chose ?
Nous naissons également vierges
de toutes connaissance et fonctionnalités culturelles, ce qui
implique que tout ce qui remplit notre cerveau nous le devons à nos
éducateurs, à la société, à la culture ambiante de l’époque.
En quoi pouvons-nous être responsables de nos fonctions mentales et
des informations, donc de notre conduite, que nous n’avons pas plus
désirée que l’existence elle-même ?
En français je parle de toboggan
fatal (« Fatal toboggan ») pour donner l’image de
l’endroit où on largue son enfant. Ce toboggan étant de diverses
longueurs selon les personnes et toujours encombré de dangers de
toutes sortes.
Je me suis demandé comment les
humains ont réussi à justifier la procréation et il me semble que
pour cela nous avons inventé les religions et la croyance. Nous
étions de simples animaux, puis des animaux augmentés, et notre
culture provient de cette animalité ancienne. Petit à petit il a
fallu justifier nos comportements sans que nous puissions les changer
puisque nous étions intégrés à une société coutumière. Le
paradis servant en quelque sorte à dire à ceux qui souffrent ou
vont mourir « ne t’inquiète pas, au paradis on ne souffre
pas et la vie est belle ». Je pense qu’en fait, toutes nos
inventions servent à justifier la procréation, toutes, sans
exception, aussi bien nos idéologies, nos rêves, nos croyances, que
nos outils extraordinaires (le vélo comme la fusée interplanétaire
ou la télévision). Et l’enfer et les lois coercitives servant à
dire aux enfants, aux nouveaux entrants dans la vie : « respecte
la société et tes parents (qui t’ont contraint d’exister),
conduit-toi bien sinon c’est l’enfer ou la prison ».
L’existence ne me sert à rien.
Mes aventures d’existants ne vont pas m’aider à mieux supporter
la tombe.
Quand les parents Weinberg ont
lancé la procréation de Rivka, c’est en fait l’inconnu(e) X
qu’ils ont lancé, ensuite ils ont nommé cette inconnue Rivka qui
a pris le nom Rivka et l’a enregistré, mais qui est en fait une
Rivka différente toutes les secondes (nanosecondes) de sa vie, seul
le nom suit la personne comme un titre sur un livre blanc au départ
et plus ou moins plein à la fin de sa vie (jamais aucun livre blanc
humain n’est plein à la fin de sa vie). Ce n’est jamais le même
livre.
Comment les enfants de Madame
Rivka Weinberg ont-ils pris les excuses de leur mère, et ont-ils
fait des enfants ?
Il faut trouver les arguments
pour motiver le législateur à légiférer sur la procréation.
La question principale une fois
qu’on a démontré que la procréation n’est pas éthique est
comment faire pour que ce soit reconnu ? Comment le faire
reconnaitre ? S’il y a des difficultés à le faire
reconnaitre par quel moyen plus ou moins détourné peut-on y
parvenir ?
E.
Berlherm
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