Personne n’a le droit de
présumer de l’opinion d’autrui. Personne ne peut présumer que
celui qui est fabriqué aimera la vie. Personne ne peut donc le
fabriquer en prétextant qu’éventuellement il aimera l’existence.
D’autant plus que personne n’est un expert dans la fabrication
d’une existence parfaite.
Question initiale : quel est
l’intérêt personnel des contradicteurs de la thèse de David
Benatar dans la poursuite de l’aventure humaine, puisqu’ils ne
seront pas là pour en suivre les péripéties ? Quel intérêt
ont-ils qui surpassent la souffrance d’une seule personne, qui est
sur Terre pour avoir satisfait l’intérêt d’autrui, et cela sans
certitude, au contraire puisque sa souffrance doit engendrer les
remords et la souffrance psychologique de ceux qui l’ont fabriqué ?
La souffrance d’un enfant doit engendrer au minimum la souffrance
de ses deux parents (et sans doute de tous ceux qui le soignent et
les autres membres de la famille). Par contre, David Benatar est
directement intéressé par empathie et compassion au fait de ne pas
engendrer de souffrance supplémentaire, ainsi que moi et bien
d’autres, ce qui s’applique immédiatement.
Mieux vaut ne jamais avoir été
conçu.
Mieux vaut ne jamais avoir été
fabriqué.
Mieux vaut ne jamais avoir été
mis au monde.
« Better never to have
been » semble exclure les parents dans la procréation. Mais
les parents sont responsables (responsable dans le sens social
puisque tout ce qui existe est « aresponsable »)
de celui qui est, celui qui existe et doit supporter l’existence.
« La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? »
doit devenir « La vie d’une personne vaut-elle la peine
d’être infligée par ses parents ? « ainsi on sait de
quoi l’on parle, et surtout de la question initiale d’éthique de
la procréation.
Toute personne, qui s’intéresse
à ce sujet général de la procréation humaine, démontre de
l’empathie avec le genre humain. On appelle ça un humaniste. Que
ses idées soient en accord ou non avec celle de David Benatar (et le
mien), son empathie est générale, elle englobe l’humanité ?
Ce qui implique qu’elle doit non seulement cogiter sur la
procréation individuelle, mais la procréation de l’ensemble. Or
sur l’ensemble des plus de 350 000 naissances du jour (24
heures) de nos jours, des milliers voire des dizaines de milliers
d’enfants naissent handicapés, ou souffriront d’un handicap,
plus ou moins grave. Et c’est systématique. Certes les
pourcentages ne souffrent pas, mais les personnes concernées, elles
souffriront systématiquement, c’est obligatoire, c’est ainsi et
c’est constant. Ce pourcentage de personnes souffrira et le fait de
considérer une seule personne et l’aléa de son existence ne peut
entrer en ligne de compte. Cet argument démontre que la peine
humaine est systématique, et nous le savons tous, tous les jours des
gens souffrent sur Terre, et ce n’est pas la chance de certains qui
compte.
On ne peut pas philosopher sur
l’existence en supposant que les humains ont un libre arbitre et
qu’ils expriment des idées neutres sans imprégnation parentale et
culturelle. Le libre arbitre n’existant pas, toute discussion
philosophique (ou non) doit commencer par ce constat. Le mieux étant
évidemment de savoir comment la machine mentale à émettre des
idées fonctionne, et surtout comment elle a été pourvue de données
dont elle va en extraire et concevoir les idées plus ou moins
farfelues. Nous naissons, tels des livres blancs, vierges de toutes
fonctions et informations culturelles et notre cerveau est et restera
une boite noire toute notre vie.
La vie ne nous sert à rien une
fois qu’on est dans la tombe. Donc la vie ne sert à rien.
Quels que soient les plaisirs de
la vie, ces plaisirs n’ont plus aucun intérêt après l’existence.
De la même façon qu’exister ne sert absolument pas les
ingrédients qui composent notre futur corps une fois qu’il est
fabriqué, exister ne sert pas le « rien » précédent
l’existence.
Nous ne créons pas de nouvelles
personnes, nous fabriquons des nouvelles personnes. Créer et
fabriquer ce n’est pas la même chose. La création donne un aspect
divin à quelque chose qui est banal, juste une fabrication, une
fabrication qui n’est absolument pas maitrisée et qui disqualifie
le fabricant pour cette construction hautement délicate et
importante, la plus importante qui soit pour le monde humain, une
fabrication qui devrait être fignolée dans les moindres détails,
mais qui ne l’est pas.
Les animaux font des petits par
simple mécanisme sans réflexion. Les humains qui réfléchissent
(parait-il) ont inventé de multiples raisons à la procréation
preuve que le simple instinct de procréer ne leur convient pas.
Pourquoi ont-ils inventé des raisons si le naturel de la chose ne
leur convient pas ?
Les enfants vont devoir supporter
(en général) les 20 ou 30 dernières années de leurs parents, les
pire à supporter, alors que ces mêmes parents ne supporteront
jamais évidemment ces mêmes dernières années de leurs enfants.
Je pense que l’expression
« jamais fabriqué » ou « non fabriqué »
pourrait mieux convenir que « jamais existant » ou « non
existant ». Mais comme on dit : Frankenstein n’a
« jamais existé » pas plus que son monstre, on peut sans
doute le prendre dans ce sens pratique. Un enfant imaginaire
n’existera jamais de toute façon. Mais cela fausse l’explication,
on n’est pas dans le vulgaire mais dans le philosophique, on se
doit d’être précis.
L’humanité pourrait
indéfiniment se mentir et ne jamais se poser la question de
l’éthique de la procréation. Mais comment pallier le besoin
d’éthique que nous recherchons et l’absence d’éthique sur ce
mensonge perpétuel ?
Chacun d’entre nous a été mis
devant le fait accompli de l’existence. Nous existons tels que nous
sommes, femme ou homme, avec toutes nos particularités physiques et
mentales individuelles. Ces particularités font notre existence,
font nos actions. Nous devons obéir aux ordres de notre corps pour
pouvoir continuer d’exister avec un minimum de douleur. Ce sont des
ordres qui indirectement nous sont donnés par nos fabricants, nos
parents. Nous sommes esclaves. Est-il éthique que des esclaves
fabriquent des esclaves ?
Albert Einstein a eu 3 enfants
dont deux très gravement handicapés. Comment se fait-il qu’avec
un QI si élevé il ne se soit pas (apparemment) posé la question de
l’éthique de procréer ? Comment se fait-il qu’Albert Camus
qui s’est posé la question « La vie vaut-elle la peine
d’être vécue ? » ne se soit pas posé la question « La
vie vaut-elle la peine d’être infligée ? » Et pourquoi
a-t-il fait lui-même 3 enfants pour les installer dans un monde
qu’il décrivait comme parfaitement insane ?
L’existence de chaque personne
dépend de l’instant de la procréation, ainsi que ce que respire,
boit et mange la mère, et ce qu’elle vit... Nous sommes un
évènement unique de l’univers et cela le reste à tous les
instants de notre vie.
Si 100% des personnes ont un
handicap alors personne n’a de handicap. Sauf si l’un quelconque
se considère handicapé, auquel cas tous le sont.
Si l’on n’a pas d’empathie
alors on ne se pose pas de question. Si l’on n’a pas d’empathie
pour l’enfant imaginaire qu’on désire alors on ne vaut pas
grand-chose.
En tant que parent potentiel, on
peut penser individuellement à l’enfant que l’on désire et
espérer qu’il naitra sain de corps et d’esprit, qu’il aura une
vie longue et intéressante (l’espoir n’est pas un fait). Mais,
en tant qu’être social, on doit penser à l’ensemble de nos
associés qui vont être procréés, l’ensemble des enfants qui
vont naitre, dont un grand pourcentage naitra handicapé et ainsi que
tous les autres qui auront une vie misérable. Ce pourcentage est une
certitude. Pour un seul enfant, la probabilité est déjà
relativement élevée, mais pour l’ensemble social la certitude est
de 100%. J’appelle ces handicapés et miséreux, les dommages
collatéraux de la société. La société, en tant que personne
morale, est obligatoirement une immonde personne. Le Président (de
la République en France), qui représente cette société, est cette
immonde personne en chair et en os.
Les humains rationalisent leurs
actions. Ils ont rationalisé l’action animale de procréer à tel
point que c’en est devenu culturel et totalement ancré verbalement
dans les mentalités. Le geste procréatif était mécanique, il a
été rationalisé dans le langage. Maintenant la rationalisation
coutumière a remplacé l’automatisme pour conserver à cette
action une quasi-obligation. C’est presque honteux de ne pas faire
d’enfants, mais il est interdit de violer preuve du contrôle qui
doit se faire sur l’action.
Une société est beaucoup plus
immorale qu’un individu puisque la probabilité pour que des
enfants naissent handicapés ou miséreux est obligatoire parmi tous
ceux qui vont naitre, c’est 100% de certitude de handicaps et de
souffrance, alors que lorsqu’une femme fait un enfant la
probabilité est moindre.
Tous les arguments en faveur de
la procréation doivent être posés en imaginant que la population a
atteint le nombre maximum d’humains possibles pour la planète. Si
nous atteignons ce nombre, les questions du contrôle de la
population et de l’autorisation de procréer se poseront. Pourquoi
alors ne pas se les poser maintenant ?
Enfanter, c’est immigrer de
nulle part vers la Nation imposée par les parents, qui d’ailleurs
peuvent immigrer eux-mêmes légalement sans que ça pose problème
d’imposer à l’enfant d’être contraint de les suivre, même
quand l’enfant existe déjà. Puisque la société signifie
association, comment le gouvernement peut-il accepter que l’enfant
soit soustrait à la société à laquelle il est associé ?
Je pense, à l’inverse, que le
droit d’émigrer est supérieur à celui de procréer, puisque
l’immigration est en faveur des migrants, alors que procréer est
en défaveur de la personne fabriquée (sans parler de la mise en
danger de la vie de la femme).
Même si Dieu créait un clone de
lui-même ce serait inacceptable.
Le mal n’est pas supportable,
car il est immonde d’infliger le mal à son enfant ou à un de ses
associés (société), alors que le bien est normal puisqu’il est
dû. Faire un enfant sans lui procurer la satisfaction d’une belle
existence longue et passionnante est totalement stupide, alors que
c’est ce que l’on désire pour soi-même.
De toute façon un foetus étant
innocent, il ira au paradis (des croyants) donc il vaut mieux avorter
avant qu’il ne fasse des conneries et mérite l’enfer, tout ça
parce que ses parents l’auront contraint d’exister.
Lorsqu’un enfant est mis au
monde, il est également mis à mort. Pourquoi mettre à mort
l’enfant que l’on fabrique ? Qu’a-t-il fait à ses parents
pour mériter ce supplice ?
Il y a l’enfant imaginaire et
il y a l’enfant fabriqué qui existe une fois fabriqué. Tant qu’il
n’est pas fabriqué il reste un enfant imaginaire et rien d’autre.
Il n’y a pas de non-existence ou de non-identité. L’imaginaire
n’est que de l’imaginaire. C’est une production de la pensée
qui est stockée en mémoire ou dans un bouquin.
Il ne faut pas dire « bringing
a person into existence », il faut dire « fabriquer une
personne » comme on fabrique une voiture. Les ingrédients
existent on les assemble et on fait la bagnole, idem pour l’enfant,
même si le processus est automatique après copulation.
C’est bien par culpabilité que
la société et les parents utilisent la science pour tenter
d’obtenir des enfants indemnes de handicaps ou de gènes
défectueux. Preuve qu’ils trouvent la procréation pas si éthique
que ça !
Choisir quand on veut faire un
enfant c’est interdire à ceux qui auraient pu éventuellement être
fabriqués d’exister. (?)
« La vie vaut-elle la peine
d’être vécue ? » doit être remplacée par :
« faut-il prendre le risque de fabriquer une existence, quel
qu’en soient les conséquences pour elle (et pour la procréatrice
ainsi que les associés) ? »
Il y a plusieurs questions
existentielles à se poser : la vie vaut-elle la peine d’être
fabriquée (imposée, infligée ?) ? La vie vaut-elle la
peine d’être vécue ? La vie vaut-elle la peine d’être
poursuivie ? Etc. (Il faut tenir compte de tous les types de
vie qui sont vécus. Il faut tenir compte de tous les jugements qui
peuvent être donnés. Il faut tenir compte de la relativité et de
la subjectivité des jugements. Etc.)
Pourquoi le dieu des croyants
monothéistes n’a-t-il pas créé un autre dieu ? Pourquoi n’y
a-t-il pas des myriades de dieux parfaits, heureux, immortels, etc. ?
Pourquoi les croyants n’ont-ils pas envisagé le bonheur chez leurs
propres dieux, dans toutes les mythologies ? La vie d’un dieu
vaut-elle la peine d’être vécue, et à quoi sert-elle ?
La vie vaut-elle la peine d’être
fabriquée, puisqu’elle ne sert à rien, et qu’elle va se
terminer très rapidement obligatoirement ?
La « Vie » de 350 000
enfants vaut-elle la peine d’être fabriquée puisque des dizaines
de milliers de ces personnes vont être handicapées de naissance ou
au cours de leur existence ? Ce handicap sur 350 000
personnes est obligatoire et systématique. Chaque personne qui voit
l’ensemble des vivants voit ces êtres comme un tout. Il n’y a
plus d’aléa, le handicap et la souffrance sont systématiques.
Si on essaye de prolonger la vie,
c’est qu’on n’aime pas la mort. Si l’on n’aime pas la mort
(en fait la fin de vie), qui fait partie de la vie, non seulement
soi, mais ceux qui nous aiment, alors pourquoi imposer quelque chose
qui doit toujours mal se terminer ?
Non nous ne sommes pas des
entités, la même entité de la naissance à la mort. Notre
fabrication a commencé ainsi, mais tant que la fabrication qui
conduit à la conscience de soi n’est pas terminée, nous ne sommes
pas une personne humaine. Ensuite cette fabrication va se poursuivre
tout au long de la vie jusqu’au délitement final (la mort). Nous
conservons notre nom en mémoire et nous sommes reconnus par nos
proches, ceux qui nous donnent l’impression d’être le même
individu tout au long de notre vie parce qu’ils nous reconnaissent
comme nous nous reconnaissons dans un miroir alors que nous changeons
constamment sans être le même que le nouveau-né (puis les
personnes passées) qui a vu son image pour la première fois dans un
miroir. La notion de personne est une impression, une coutume, une
croyance et une religion.
N’a-t-on pas l’impression que
nos parents nous ont fabriqué pour nous-mêmes ? Ne nous
apprend-on pas le sevrage et à couper le cordon ombilical ?
Puisqu’on existe pour soi, qu’on est fabriqué soi-disant pour
soi, pourquoi est-on fabriqué par un autre, et pourquoi prend-il,
cet autre, le risque infini de nous fabriquer alors qu’on n’a
rien demandé ?
Il y a le lancement de la
fabrication d’une existence, et il y a l’existence elle-même. Ce
sont deux discussions qui doivent être cogitées. La première
action est simple à réaliser, et elle pose la question de
l’obligation que l’on fait à une personne à peu près identique
(en principe) à soi d’exister, mais la seconde pose quelques
problèmes puisqu’il y a tout le contenu de l’existence, de ses
nombreux aléas, risques et problèmes majeurs, et tout ça
uniquement pour aboutir au néant.
Il est clair qu’on a été
fabriqué pour servir, et pour rien d’autre, quel que soit ce
service rendu, c’est pour servir les idées, les désirs, les
besoins, de nos parents. Nous sommes fabriqués serviteurs,
c’est-à-dire esclaves d’esclaves. Et c’est de ce point de
départ qu’il faut philosopher. Est-ce que le service qu’on leur
rend (et à la société qui réclame nos existences) doit être
rémunéré puisque l’esclavage est interdit ? La rémunération
peut-elle égaler le risque majeur de nous mal fabriquer, et de nous
imposer la mort ? Non. Impossible. Qui juge, le fabricant ou le
fabriqué ? → le fabriqué évidemment.
Si une personne se dit morale ou
éthique, peut-elle s’autoriser à fabriquer une existence ?
N’est-ce pas la question majeure ? (ce sont les existants qui
définissent la morale, l’éthique, le crime, etc.)
Une grande proportion de
personnes ont été, et sont, en mesure intellectuellement de se
poser la question éthique pré-existentielle, et pourtant elle n’est
pas diffusée, pourquoi ? Probablement parce qu’ils ne se la
sont jamais posée même s’ils en ont les capacités mentales.
Que pour vous la vie vaille la
peine d’être vécue, est-ce que ça doit entrer en considération
puisque votre jugement n’est pas celui de la personne fabriquée ?
Est-il éthique de prétendre savoir pour un autre ce qu’il va en
penser alors qu’on ne le désire pas pour soi-même, et même qu’on
le rabâche à longueur de journée ? Est-ce qu’on doit
initier la vie d’une personne parce qu’on affirme savoir qu’elle
va aimer cette vie qu’on lui impose ? N’est-ce pas une
simple question de croyance, le défaut majeur des humains ? La
croyance étant le signe indubitable de leurs automatismes mentaux.
La vie ne servant à rien, est-il
utile de fabriquer une personne pour elle-même ? Bien sûr que
non.
Est-il éthique de créer un
dieu ?
Nous faisons tous face à la
mort, pas seulement la nôtre, mais celle des personnes que l’on
aime. Si vous n’aimez pas la vie, elle est une peine, si vous
l’aimez la peine sera d’envisager la perte de la vie et de mourir
(la vôtre et celle d’autrui).
« Il faut peser le mal et
le comparer au bien » : non, puisque le bien nous est dû,
le bien est normal, c’est-à-dire que le bien n’en est pas. Il
n’y a donc que du mal, de la routine, et du normal. Et d’ailleurs
qui mesure, qui étalonne l’un et l’autre ? Est-ce qu’un
bon diner vaut un mal de crâne carabiné ?
Il faut également savoir si on
raisonne sur la procréation individuelle ou sociale. L’individu
peut être aléatoirement favorisé, alors que dans la masse des
êtres procréés pour la société de nombreux souffriront avec
certitude, et là ce n’est pas aléatoire. Il y a donc l’éthique
individuelle et l’éthique sociale...
Juger une expérience passée
sert à éviter de commettre quelque chose qui ne nous est pas
favorable. Philosopher sur l’existence sert à juger s’il est bon
de procréer d’après les expériences que nous avons de
l’existence → Je n’ai aucun argument en faveur de la
procréation...
S’il n’y a pas d’intérêt
(de plaisir) à exister pourquoi fabriquer une personne ?
Qui juge de la qualité de la
vie, le fabricant ou le fabriqué ?
Avoir le devoir de fabriquer une
personne ne serait pas un choix personnel puisque ce serait un
devoir. Et cela ajoute une peine supplémentaire au fait d’exister.
Être obligé de respecter les ordres de son corps c’est respecter
les ordres de ses fabricants (ses parents), c’est de l’esclavage.
Chez les existants l’esclavage est un crime. Respirer, boire,
manger, déféquer, uriner, dormir, sont des ordres de son corps,
donc des ordres de ses fabricants dont sont également des marques
d’esclavage. Dieu est également un esclave de son « corps »
puisqu’il est éternel.
« In other words, it is odd
to suggest that one can have a child for that child’s sake. »
: Mais comme la mère peut en mourir ou en gagner une
pathologie, ce n’est pas pour son bien qu’elle fait un enfant, et
pourtant cette femme est une personne qui a été fabriquée avec la
même intention de santé et d’intérêt d’existence que celle du
nouvel enfant fabriqué...
Chaque femme devrait faire autant
d’enfants que possible tous les ans de 13 ans à la ménopause, et
même éventuellement forcer la nature en faisant des jumeaux, des
triplés, ou plus. Je crois que le record du monde est de 69 enfants
par une Russe, et que les Américains font des sortes de concours et
sont payés.
La plupart des humains étant
croyants, tous ceux-là doivent aussi tenir compte du danger extrême
et horrible de l’enfer.
Le plaisir des Martiens étant
d’enlever des bébés Terriens pour les manger, car ils sont
friands de chair tendre et fraiche.
La moitié de l’humanité (les
hommes) aime la violence alors que l’autre moitié (les femmes)
aime la paix. La moitié est heureuse dans la guerre, l’autre
moitié est heureuse dans la paix.
Les Spartiates aiment la guerre,
les Athéniens aiment la paix.
Chacun trouve le plaisir là où
il a été configuré pour le trouver.
On ne peut pas traiter de la
procréation en parlant de bien et de mal ou de bonheur et de
malheur, car ce sont des données subjectives, alors que la
procréation traite d’autrui. C’est l’avis d’autrui qui
compte, mais comme on ne connait pas cet avis, on ne peut évidemment
imposer l’existence, c’est-à-dire fabriquer une personne dont on
ne connaitra l’avis que lorsqu’elle sera à même de le donner,
c’est-à-dire de nombreuses années après qu’on ait fabriqué
cette personne.
La réalité étant que les gens
naissent et restent sans libre arbitre, et que nous naissons vierges
de toutes fonctions et connaissances culturelles, ce qui permet de
manoeuvrer les nouvelles existences à peu près comme on veut, sauf
qu’on ne maitrise pas l’éducation idéalement. (D’où l’état
du monde, et le fait que ce genre de question existentielle personne
ou presque ne se les pose.)
Si au lieu de plaisir on parle
d’intérêt de la vie, on se rend compte immédiatement de la
subjectivité du jugement. Et donc comment se mettre à la place de
celui qu’on n’a pas encore fabriqué, puisque c’est
impossible ? Alors, comment fabriquer une personne et prendre le
risque de lui accorder une vie inintéressante (et de la faire
souffrir en prime) ? L’intérêt d’exister, l’intérêt de
la vie n’est-il pas le point capital ?
Si on ne parvenait pas à régler
la question de l’éthicité de la procréation, il faudrait
supposer que le doute étant présent il vaudrait mieux diminuer le
nombre d’humains sur la planète. Mais à mon avis il n’y a aucun
doute sur le fait que la procréation est la mère de tous les crimes
et de multiples crimes en soi.
Être fabriqué fait passer de 0
risque à au moins 1 risque. Le rapport entre les deux est l’infini.
Il est donc infiniment risqué d’exister.
Une peine infinie puisque c’est
le rapport entre rien et quelque chose...
S’il n’y a pas de peine à
exister pourquoi se soigner de quoi que ce soit, et pourquoi tenter
de prolonger sa vie, c’est-à-dire tenter d’échapper à la
mort ? Pourquoi y a-t-il tant d’hôpitaux et tant de recherche
médicale, tant de médicaments, tant de docteurs, une sécurité
sociale, etc. ?
On ne peut bénéficier de
quelque chose que lorsqu’on existe déjà.
La servitude n’est pas un
bénéfice pour la personne fabriquée, car elle est fabriquée pour
servir les existants qui ont eux-mêmes été fabriqués pour servir.
Il faut donc au départ mettre dans la balance le poids de cette
servitude initiale qui ne sera jamais remboursé par les auteurs de
la servitude qu’en général on appelle négrier (parents et
société).
Quelqu’un a-t-il pu démontrer
qu’un bébé ne souffre pas lorsqu’il sort du ventre de sa mère
ainsi que lorsqu’il doit passer en mode respiratoire pulmonaire, et
également quand le bébé doit passer au nouveau système
d’alimentation par l’ingestion de nourriture par la bouche et le
passage des aliments par le tube digestif ? Il me semble que ça
doit être un immense traumatisme que de naitre...
« somebody is not brought
into existence » : cela ne veut absolument rien dire, même
si l’on comprend ce que cette phrase veut dire.
Si l’on considère le foetus
jusqu’à 12 semaines (période après laquelle la mère ne peut
légalement plus avorter), on peut philosopher sur ce presque enfant
qui peut légalement ne pas être terminé s’il est avorté. Est-il
bon pour lui d’être terminé et de devenir humain ? Va-t-il
souffrir d’être avorté, et va-t-il souffrir plus si on lui laisse
poursuivre son existence ?
D’accord , avant d’être
fabriqué on n’existe pas et l’on n’a donc pas de droit. Mais
il s’agit d’éthique donc d’éthique des existants. Les
existants sont-ils en mesure d’assurer le bienêtre total de la
personne qu’ils fabriquent ? Non. Est-il éthique de ne pas
être en mesure d’assurer le bienêtre d’une personne qui sera
notre égale dès qu’elle aura été fabriquée ? Alors que
nous recherchons l’éthique dans le comportement des humains les
uns envers les autres, et surtout les autres envers soi. Les
existants ont tous été fabriqués pour servir. Cette servitude
initiale est-elle éthique, puisque nous sommes contre l’esclavage ?
Personne ne veut être l’esclave d’un autre, mais nous naissons
tous esclaves !
Mettre quelqu’un devant un fait
accompli ne me semble pas éthique, le fait accompli d’exister.
Un défenseur de la procréation
doit forcément être pour une procréation sans limites et sans
contrôle, sinon cela n’a pas de sens. Or il est impossible qu’il
n’y ait pas de limites, et il y a déjà des contrôles de
procréation à commencer par l’interdiction du viol.
La plupart des gens n’ont pas
compris ce que cela impliquait en prétendant qu’ils ne regrettent
pas d’avoir vécu.
En fait on ne peut comparer
l’existence à la non-existence.
"It is better that I came
into existence" : cela signifie « merci papa/maman
de m’avoir fabriqué ».
C’est une appréciation
subjective, et ce n’est pas sur une appréciation subjective qu’on
peut s’autoriser à procréer puisque d’autres ont une opinion
contraire. En fait, c’est l’opinion contraire, l’opinion
négative, qui prime sur l’autre.
J’existe parce que des
irrationnels idiots ont lancé ma fabrication qui en a résulté. Que
peut-on faire contre ces gens-là ? Pas grand-chose...
Ce n’est pas « Moi »
qui suis fabriqué, puisque je serais un être différent toutes les
nanosecondes de mon existence. Je ne fais que trimbaler une
identité-étiquette qui a été gravée dans ma mémoire et dans les
« tablettes » de la Loi humaine. La société a
enregistré un nom pour le système continu que je vais être dès le
lancement de la fabrication de la personne en 4D que je serais
réellement. Je suis une personne du présent, et de tous les
présents successifs, une personne différente, mais proche des
personnes précédentes et suivantes.
En comparant la quantité de
morts humains à la quantité d’existants, on voit tout de suite
que la peine globale est plus grande que le bienfait d’exister :
100 milliards contre 7 milliards (qui ne sont pas tous, tant s’en
faut dans des conditions idéales d’existence.)
Que la vie vaille la peine d’être
vécue n’a pas grande importance, puisque la vie d’un individu
dans sa totalité ne sert à rien, puisque la vie de chaque société
humaine ne sert à rien, puisque la vie de l’humanité sapiens
sapiens et autres dans son ensemble ne sert à rien, puisque la Vie
dans son ensemble (partout et de tout temps dans l’univers) ne sert
à rien, puisque l’univers ne sert à rien, ce dernier n’étant
qu’un grand foutoir mécanique sans intérêt.
Les croyants ont inventé le
paradis, justement pour compenser les désagréments de l’existence,
ce qui prouve bien que la vie n’est que désagrément, sinon il n’y
aurait pas eu besoin d’inventer de telles histoires farfelues
partout sur la planète. Et ils ont inventé l’enfer pour démontrer
que ces désagréments sont un moindre mal comparé à ce qui risque
de nous arriver si l’on n’accepte pas béatement notre sort.
Le libre arbitre n’existe pas
et nous naissons vierges de toutes connaissances culturelles, nos
parents et la société ont facilement pu nous berner, puisque les
premiers veulent nous faire croire qu’ils nous aiment et admettront
difficilement qu’ils ont eu tort de nous fabriquer, et que la
société a besoin de nous comme esclave social. Comment expliquer
autrement que si peu de gens se posent d’eux-mêmes des questions
existentielles et que nous soyons si nombreux sur la planète ?
Si cela était vrai, les gens
pourraient échanger leur place facilement, géographiquement, ou
dans le temps. Mais il serait étonnant qu’un Newyorkais ait envie
de passer plus d’un mois dans une case africaine, ou dans un iglou
inuit, ou une isba sibérienne, etc. Sans parler d’un aller simple
au Moyen-âge ou dans la préhistoire... Partout sur Terre on trouve
des gens qui affirment que la vie vaut la peine d’être vécue, et
puisqu’ils parlent de la leur ils parlent aussi de celle des
autres. Alors, acceptez l’échange, donnez vos places aux migrants
africains dont la vie vaut la peine d’être vécue, disent-ils
(avant la noyade en méditerranée)...
Théoriquement, personne ne doit
présumer que sa propre opinion pour telle expérience sera celle
d’un autre, c’est du moins ce qu’on nous apprend entre
existants.
Si la plupart apprécient la vie,
cela signifie que d’autres ne l’apprécient pas, même s’ils
sont moins nombreux (même s’il n’y en avait qu’un seul), c’est
leur opinion qui compte.
Qui veut admettre qu’il est
assez con pour se mettre dans la merde ?
Qui veut admettre, s’il a fait
des enfants, qu’il les a mis dans un monde de merde ?
Si on mesure ça à la fin de
notre vie, c’est sans doute quand on est dans la tombe !
Le bienêtre individuel n’est
pas à comparer à une analyse sociale, ce n’est pas plus à
comparer à une analyse statistique, c’est un ressenti personnel.
Il ne faut pas oublier que plus
de 50% des humains sont des femmes qui sont rabaissées par les mâles
humains. Il faut aussi considérer les 50 milliards de femmes qui ont
vécu dans le patriarcat général sur la planète.
Il faut considérer 1000
milliards d’humains vivants sur la planète. Si la vie vaut la
peine d’être vécue, quelles que soient les conditions
d’existence, le nombre ne devrait pas entrer en considération, les
conditions de vie ne devraient pas entrer en considération...
Pierre dit : « La
survie vaut-elle la peine d’être survécue ? » (Film
d’Alain Chabat - RRRrrrr ! ! !)
Comment dit-on avec la mort :
« La mort vaut-elle la peine d’être vécue ? »
Celui qui est heureux
(réellement) n’est qu’un idiot sans empathie et sans compassion.
Comment être heureux en sachant que quelques milliards de personnes
souffrent ? Pour ceux qui sont croyants, comment être heureux
en sachant que des dizaines de milliards de personnes grillent en
enfer ?
Nous devrions être invités sur
Terre, ou au moins considérés comme tels.
Comment peut-on prétendre que la
vie vaut la peine d’être vécue et aller voir le toubib pour le
moindre bobo ? Si la vie vaut la peine d’être vécue, c’est
également en en supportant la douleur même la plus atroce
puisqu’elle fait partie de la vie de beaucoup d’entre nous ?
Comment l’admettre pour eux sans empathie et ne pas l’admettre
pour soi ? Si on va se faire soigner cela ne signifie-t-il pas
qu’il y a des conditions de vie qui ne valent pas qu’on les
supporte ?
Une fois qu’on a fait un
enfant, on ne peut pas lui dire que la vie ne vaut pas la peine
d’être vécue. Et si un enfant fait la liste des types de vies qui
ne valent pas la peine d’être vécues, que peut répondre le
parent ?
Le standard impossible est celui
d’être un Dieu, voire de superman.
Donc vous imposez la vie à une
personne (que vous appelez « vôtre » enfant, « vôtre »
étant un terme de propriétaire), vous ne maitrisez pas du tout sa
fabrication ni la vie qu’il « devra » mener jusqu’à
une mort obligatoire et jamais gaie, puis vous lui affirmez, quand il
est capable de comprendre et après l’avoir bien imprégné de vos
considérations personnelles sur la vie (l’enfant livre blanc nait
vierge de toutes informations et fonctions culturelles), que puisque
vous avez considéré pour vous-mêmes que la vie valait la « peine »
d’être vécue, il doit en faire autant ! ! !
L’expression « valoir la peine » me semble plutôt
paradoxale...
Dieu → humain → singe →
chien → souris → fourmi → asticot → bactérie
Si vous demandez à un moulin à
café si la vie de moulin à café vaut la peine d’être vécue, il
vous répondra « oui, bien entendu ». Évidemment
puisqu’il a été fabriqué pour moudre du café et qu’il fait
son job. Si vous demandez à un humain si la vie d’humain vaut la
peine d’être vécue, il vous répondra la même chose puisqu’il
a été fabriqué humain et qu’en plus de ça, on lui a mis dans le
crâne qu’il n’y avait sur la planète rien de mieux comme
machine à moudre la vie qu’un humain.
108 millions d’enfants sont aux
travaux forcés (pour aider leurs parents à survivre), il suffit de
ne pas leur dire qu’ils sont des esclaves et le tour est joué...
50% des humains naissent avec un
QI inférieur à 100.
50% des humains naissent avec un
QP (Quotient Physique) inférieur à 100.
50% des humains naissent avec une
QE (Quotient Émotionnel) inféreiru à 100.
50% des humains naissent avec un
QS (Quotient Sexuel) inférieur à 100.
50% des humains naissent avec un
QE (Quotient Environnemental) inférieur à 100.
Si vous faites la somme de tous
ces Quotients, il n’y a, environ, que 3% des gens qui ont tous ces
Quotients supérieurs à 100.
Le jugement de ceux qui existent
n’est pas un jugement qui peut être imposé à d’autres
personnes, c’est du moins ce qu’on se dit entre personnes
honnêtes et éthiques. Si vous affirmez que la vie vaut la peine
d’être vécue, vous ne pouvez présumer de ce que d’autres
personnes pourront en dire, mais surtout la vraie question est une
question d’éthique : « la vie peut-elle être infligée
à des personnes qui n’ont pas le choix ? »
Fabriquer une personne dans
l’intérêt de la personne fabriquée n’a absolument aucun sens
puisque cette personne n’existe pas avant d’être fabriquée.
Faire quoique ce soit pour une
personne si ça n’a aucun intérêt pour cette personne, et surtout
si ça lui cause des problèmes, ça n’est pas moral, mais alors
pourquoi fabriquer une personne ?
C’est un devoir d’être
éthique entre humains, et selon nos règles de Droits humains. Il
est éthique de ne pas procréer, et c’est donc un devoir non
seulement de ne pas procréer, mais d’empêcher voire d’interdire
la procréation.
Tous les animaux copulent pour
assouvir leur besoin de coït et non leur besoin de progéniture. La
plupart des humains sur les 100 milliards qui nous ont précédés,
et les humains actuels, ont satisfait et satisfont leur besoin de
coït sans se soucier le moins du monde du bienêtre de leur future
progéniture, la plupart mourant en bas âge ou même en couche.
Il ne faut pas dire « une
personne mise au monde » puisqu’elle n’existe qu’après
avoir été fabriquée. Il faut donc parler de la fabrication d’une
personne, et même plutôt du lancement de la fabrication d’une
personne, la copulation étant la seule chose « presque »
contrôlable par un couple désirant un enfant.
Ils doivent penser à procurer un
corps à une âme existante, ou bien à la réincarnation.
Ils sont nés livre blanc, leur
cerveau était vierge de toutes connaissances et fonctions
culturelles, ce qu’ils disent n’est que le reflet de ce qu’ils
ont appris de leur propre parent qui ont tout intérêt à leur
cacher le risque infini qu’ils ont pris sur le dos de leur enfant.
Et sans parler de l’imprégnation parentale initiale, de l’amour
maternel, du nourrissage, de la protection, des soins, de l’attention
parentale, etc. Ils reproduisent ce que leurs propres parents ont
vécu avec leurs propres parents. S’ils ont envie de procréer par
contagion parentale et sociale, et par leurs propres mécanismes
animaux, ils ont intérêt à oublier de se poser la question « la
vie vaut-elle la peine d’être infligée ? »
Il y a les problèmes inhérents
à notre existence corporelle déficiente, physiologique et
anatomique, mais en plus de ça nous en rajoutons par nos
comportements sociaux, notre nombre trop élevé, notre agressivité
naturelle. Même s’il n’y avait que les premiers problèmes,
problèmes de fabrications imparfaites, mais nous rajoutons les
seconds encore pire que les premiers, emprisonnement, torture, viol,
meurtre, guerres innombrables, crimes individuels interdits, mais
crimes de masse autorisés. Alors, comment imposer à une personne de
vivre dans ces conditions alors que rien ne nous y oblige ?
Si les gens se reproduisaient
pour l’espèce, ils se regarderaient dans une glace, ils se
confronteraient intellectuellement et physiquement aux autres, et
comme ils sont intelligents ils feraient de l’auto-eugénisme. Ils
sélectionneraient volontairement les meilleurs d’entre eux.
Même si l’enfant nait
« normal », c’est malgré tout considéré par la Loi
comme un crime par imprudence puisque le risque existait.
Procréer c’est lancer la
fabrication d’un enfant. Il n’y a rien de créatif dans cette
action. Aujourd’hui, on connait les mécanismes de la fabrication
d’un enfant. La femme qui procrée doit normalement savoir comment
se produit cet enfant qui pousse en elle. L’homme qui participe au
lancement le sait également. Pour ce dernier, cette fabrication est
doublement risquée.
Il y a la liberté physique et la
liberté sociale. Il est évident que la liberté sociale de procréer
ne peut être accordée dans tous les cas, puisqu’on peut supposer
la Terre occupée d’un nombre maximal possible d’humains, disons
1000 milliards, et qu’à ce moment la société serait obligée de
contrôler la procréation.
Ce qui s’est sans doute déjà
produit dans les iles du Pacifique. Étant une société, ce qui
signifie « associés », nul n’est tenu d’accepter les
associés qu’un autre vous impose.
La procréation est au moins 9
crimes à la fois, plus la mère de tous les crimes.
Peut-on interdire la mise en
danger de la vie d’autrui et autoriser la procréation qui est une
mise en danger « infinie » de la vie d’autrui ?
Peut-on interdire l’esclavage
et autoriser la fabrication d’un esclave ?
Peut-on interdire l’association
sous contrainte, et autoriser la procréation qui fait de l’enfant
un associé contraint ?
Etc.
La procréation est un pouvoir,
une capacité humaine, qui est un droit sous contrôle social.
Puisque la Loi interdit le viol et contrôle d’autres aspects de la
procréation comme l’avortement, la PMA, etc. La procréation est
comme la marche ou la parole, ce sont des capacités que les humains
possèdent, mais qui sont sous le contrôle de la société. (Il est
interdit de marcher sur les platebandes de son voisin, interdit de
tapage nocturne, etc.)
La génétique est une invention
récente. Autrefois, les mâles pensaient qu’ils implantaient une
graine dans le ventre de la femme. Et avant cela c’était
uniquement une bagarre entre mâles pour s’imposer par la force.
D’ailleurs, s’il s’agissait
de conserver ses gènes il faudrait se reproduire avec les membres de
sa propre famille et donc pratiquer l’inceste comme les pharaons
égyptiens.
Et l’enfer alors ! Le
risque de l’enfer devrait être insupportable pour les éventuels
parents.
Le principe de base de toute
procréation devrait être qu’il y ait une demande de procréation,
et que l’interdiction de procréer soit la règle.
Quand on fabrique une personne,
tous les exemples, tous les modes de vie, qu’on lui propose nous
pouvons les observer tous les jours sur la planète. Est-ce que ça
vaut vraiment le coup de fabriquer un tel personnage qui devra
réaliser un de ces comportements à quelque chose prêt ? Quel
est le meilleur comportement que vous avez à offrir, et même si
cela était ?
Et quelle est l’autonomie de la
personne fabriquée ? On ne peut revendiquer l’autonomie de
son corps et la nier pour la personne que l’on fabrique (procréer
est une fabrication non maitrisée).
Nous sommes des esclaves
d’esclaves, de toute façon : fabriqués pour servir les idées
ou les désirs des parents et de la société, enregistrés sans
notre consentement dans la société, achat de sa nourriture donc de
son corps, impôts non consentis sur son travail (travail obligatoire
sous peine de déchéance physique et sociale, car la vie n’est pas
donnée), etc. Tout ça est clairement le mécanisme de l’esclavage.
Qui juge de ce que veut dire
raisonnable, le procréateur ou la personne procréée ? Qui
mesure dans l’absolu ce « raisonnable » ?
La vie est un toboggan fatal. De
quel droit fabriquer une personne (éventuellement défectueuse au
départ selon le critère humain de normalité, cela arrive
quotidiennement par milliers) pour qu’elle glisse avec les
procréateurs plus ou moins longtemps ?
Un argument pour le contrôle des
naissances : seuls les gens intelligents comprennent les
arguments de David Benatar, ce qui implique que le nombre d’idiots
congénitaux va s’accroitre. Pour tenter de maintenir le QI général
de la Nation, il faut contrôler la procréation des idiots, car on
ne peut pas obliger les femmes intelligentes à concevoir un enfant.
Imposer l’existence ne devrait
pas être une liberté puisqu’« imposer » s’oppose à
la « liberté ».
La Nation devrait intervenir
quand elle autorise un pauvre à procréer, elle devrait au moins
nourrir et loger l’enfant qui ne devrait pas être pauvre de
naissance. Ce système est pourtant le même que l’immigration, on
ne laisse pas un immigrant légal dans la merde puisqu’on a
autorisé son intégration. Un enfant est un immigrant de nulle part
parfaitement légal. Donc soit l’État le nourrit, soit l’État
contrôle les naissances, après tout nous sommes tous dans une
société, donc associés.
Pourquoi pas ? Mais plutôt
que la sélection par les puissants, il vaudrait mieux sélectionner
les moins idiots, les intelligents, eux, refusant de fabriquer une
personne qui n’a pas demandé à participer.
Voudriez-vous écouter les
hurlements de douleur des dizaines de milliards d’humains qui nous
ont précédés sur Terre ? Non, à moins d’être un sadique
vous ne supporteriez même pas les cris d’un seul homme torturé.
Et pourtant ils ont existé et l’on en fabrique encore à la pelle,
bien plus que nos dirigeants peuvent gérer, d’ailleurs sans se
soucier par avance de leur bienêtre futur d’humains (libres !).
Nous savons tellement qu’il est
dangereux de naitre que même la procréation est encadrée dans des
hôpitaux ou cliniques.
Il ne faut pas dire « bringing
a person into existence », il faut dire « fabriquer une
personne » comme on fabrique une voiture. Les ingrédients
existent on les assemble et on fait la bagnole, idem pour l’enfant,
même si le processus est automatique après copulation.
Les autorités n’accepteraient
même pas que des voitures fabriquées avec autant d’incompétence
et de déchets soient mises sur le marché, et pourtant il ne s’agit
pas d’être insensibles et inconscients que l’on met sur le
marché, il s’agit d’enfants, d’êtres humains.
La « non-identité »
d’une voiture ou d’un livre ou d’une baguette de pain. Ça
parait un peu bizarre cette idée de « non-identité »
d’un être humain non encore existant...
La vie n’est pas que mauvaise,
elle est inutile et elle est absurde. Exister ne sert pas la personne
que l’on fabrique, car après l’existence il n’y a plus rien,
et le bien comme le mal réalisé pendant la vie ne sert à rien à
celui qui a été fabriqué. C’est donc d’autant stupide,
horrible, immoral, non éthique de fabriquer une personne qui
souffrira et mourra à coup sûr sans aucune raison autre que celle
des existants qui ont simplement par « coutume » et
surtout « animalité » fabriqués cette personne qui
reproduira les mêmes stupidités par imprégnation culturelle.
Voir la liste des maladies rares
selon Orphanet.
Il y aurait environ 8% de
daltoniens (donc environ 600 millions de personnes dans le monde), ce
qui est beaucoup plus handicapant qu’on ne le pense.
La société ajoute du handicap
social au handicap physique ou intellectuel. Handicap psychologique
artificiel ajouté au handicap naturel. Torture mentale.
Si la vie vaut la peine d’être
vécue même quand on nait handicapé, vous ne verrez donc aucun
inconvénient à donner vos bras, vos jambes, vos yeux, etc., à
quelqu’un qui est né sans...
Tout le monde désire le maximum
de libertés possibles, à commencer par la liberté de circuler
librement sans avoir à en demander l’autorisation. Le handicap est
une privation de certaines libertés et souvent des plus importantes.
C’est Dieu qui fabrique les
humains infiniment handicapés comparés à lui, et qui se marre de
les entendre vanter l’intelligence la richesse et le bienêtre de
certains. Évidemment en comparaison nos petits handicaps relatifs
sont minimes, et si les riches en tout trouvent que la vie vaut la
peine d’être vécue pourquoi les « à peine moins »
handicapés se plaignent-ils ?
Les industries basées sur la
souffrance, les maladies, les handicaps, et simplement la naissance
et la mort sont très importantes et rapportent des milliards, non
seulement aux capitalistes et financiers, mais surtout aux Nations
qui imposent financiers, capitalistes et particuliers. Y aurait-il
des industries et du capitalisme sans misères humaines, sans
contrôle des libertés ?
Diriez-vous que la procréation
est éthique ? Si oui, dites-moi comment vous pouvez penser
qu’être mis devant le fait accompli d’exister, pour devoir
souffrir, travailler, et mourir, peut être éthique ? Est-ce
qu’être mis par une autre personne devant un fait accompli
extrêmement grave, pour lui, peut être éthique ? Est-ce
qu’imposer à un autre que soi un risque quelconque est éthique ?
Est-ce qu’être condamné à souffrir sans raison est éthique ?
Est-ce que devoir travailler pour acheter ses aliments donc pour
acheter son corps est éthique ? Est-ce qu’être condamné à
mourir (après avoir été condamné à subir la vie sans l’avoir
demandé) est éthique ? Il me semble que la plupart des lois
humaines condamnent tout ça, qu’elles vont même jusqu’à les
appeler délits et crimes. Si vous dites, par contre, que la
procréation n’est pas éthique alors pourquoi procréer, et
surtout pourquoi procréer dans ces conditions absolument ignobles ?
Ne vaudrait-il pas mieux réduire la souffrance en commençant par
réduire les problèmes d’entente entre humains simplement en
réduisant l’humanité ? Comment faire ça ? Eh bien, en
ce qui me concerne je parle. Je parle déjà du fait que la
procréation n’est pas éthique et qu’il faudrait inviter
gentiment les gens à venir exister sur notre planète. Ce n’est
pas moi qui vais changer le monde, je le sais parfaitement, je suis
un pur rationaliste, ma propre souffrance, minime pour moi et
insensible pour vous, ne va plus durer très longtemps. Il n’y a
aucune raison de vous inquiéter pour le (sur)peuplement du monde,
car les non-pensants auront toujours raison sur les autres.
La question est (il me semble) :
un être humain est-il qualifié pour fabriquer un autre être
humain ? Son droit de procréer ne doit-il pas lui être accordé
en fonction de ses compétences, et donc de la fiabilité de sa
fabrication d’un être humain conscient sensible intelligent ?
Loi du Talion.
Personne ne nait sans
imperfection, c’est impossible.
Un acte de mariage pour faire
autant d’enfants que le couple désire, ce qui démontre que les
enfants ne sont pas considérés comme des personnes égales à leurs
propres parents.
Combien de fois faut-il copuler
pour fertiliser un oeuf ? Quand sait-on que l’oeuf a été
fécondé ? Faut-il vérifier après chaque acte copulatoire ?
Faut-il prendre du plaisir à copuler ?
Il ne faut jamais parler de
procréation, de reproduction, de mise au monde, de gestation, etc.,
mais de la « fabrication d’une personne ». Une
« personne » est fabriquée, c’est ça l’important.
Et qu’en dira-t-elle si elle est fabriquée de travers, si elle
est éduquée de travers, si le monde qui l’accueille est violent
et débile ? Qui juge pour elle à l’avance de ce qu’elle
acceptera ? Qui peut prédire son jugement quand elle sera à
même de juger sainement ? Va-t-on lui donner tous les arguments
pour juger ? Ou bien est-ce que tout le monde se fout de sa
future opinion parce qu’on sait par avance qu’on va la berner ?
Il y a l’éthique de la femme
et l’éthique de l’homme, dans l’acte de procréation, car en
plus du risque que l’on fait prendre à sa progéniture pour rien,
ce qui est valable pour l’homme et la femme, il y a l’éthique
spécifique de l’homme qui met en danger la vie et la santé de sa
femme qui se rajoute au risque conjoint pris sur le dos de l’enfant.
Voir mon article de blog sur
l’éthique de la procréation.
Accepter que l’on impose
quelque chose à quelqu’un, c’est accepter qu’on nous impose
quelque chose. Accepter que des souffrances horribles soient imposées
à certaines personnes c’est les accepter pour soi-même. Qui est
prêt à ça ? Accepteriez-vous un transfert de souffrance ?
Accepteriez-vous une transplantation de souffrance ? Même le
Jésus de la Bible des chrétiens n’a souffert qu’une seule
souffrance de trois minables petits jours. Êtes-vous prêts à subir
l’enfer de milliards de personnes hurlants de douleurs en souffrant
vous-mêmes à leur place ?
À quoi sert pour un être humain
d’avoir été fabriqué, à quoi ça lui sert à lui-même ?
Quelle différence y a-t-il avec une voiture ?
Dans quelle(s) condition(s) la
vie vaut-elle la peine d’être vécue ? S’il y a des
conditions quelles sont-elles ? Et comment pouvez-vous dire que
vos conditions seront celles acceptées par la personne que vous
allez fabriquer ? Autre question : pourquoi la plupart des
gens se suicident-ils indirectement en pratiquant des gestes et des
actions qui mettent leur vie en péril ou raccourcissent leur vie
comme une mauvaise alimentation, l’alcool, la drogue, etc. ?
Pourquoi ne cherchent-ils pas à prolonger leur vie en évitant les
conduites à risques si les conditions importent peu ? Pourquoi
les gens suicident-ils les autres, avec les guerres, les meurtres,
etc. ? Si la vie vaut la peine d’être vécue
inconditionnellement alors pourquoi tuer, puisque les conditions dans
lesquels vous êtes doivent vous convenir et que celles des autres
devraient leur convenir ? Pourquoi moi, l’auteur, est-ce que
je dis que la vie ne vaut pas la peine d’avoir été infligée et
ne vaut pas la peine d’être vécue puisqu’elle ne me rapportera
rien après ? Vivre n’est pas un service que je me rends après
avoir vécu puisque je ne serais plus rien dans la tombe ou en
fumée ? Pourquoi de nombreuses personnes disent-elles comme
moi ? Pourquoi mes revendications ne comptent-elles pas ?
Pourquoi n’ai-je pas droit à la loi du talion contre mes parents
et la société complice ? Pourquoi l’humanité dans son
ensemble ne fait-elle rien pour vivre dans le bienêtre le plus
longtemps possible ? Pourquoi les gouvernements esclavagistes
associés aux capitalistes esclavagistes ?
L’être humain ne devrait
pouvoir procréer que s’il a murement réfléchi à la question et
surtout si l’acte de procréation est éthique (ce qu’il n’est
pas et ne peut pas être). Ce qui veut dire que l’état naturel du
fonctionnement d’un être humain devrait être un blocage de l’acte
reproductif et non l’inverse. La machine de reproduction humaine
(de tout animal sensible, conscient, et potentiellement souffrant)
devrait être bloquée préventivement.
Nous sommes tous innocents
d’exister et donc innocents de toutes nos actions, ce qui implique
que nos parents sont également innocents de nous avoir fabriqué.
Ils sont innocents de n’avoir pas su, ou pu, « freiner »
l’acte de procréation...
Infliger l’existence est un
crime, et aider à ce crime est de la complicité.
Tout le monde est traité comme
de simples serviteurs. La procréation ne sert que ceux qui existent
déjà. Nous sommes tous esclaves d’esclaves.
Je ne vois pas comment on peut
traiter les enfants (les personnes qu’elles sont) autrement que
comme des moyens pour assouvir ses propres désirs, ses propres
besoins, ses propres fonctions sexuelles, sa libido, sa parentalité,
etc., c’est obligatoirement pour soi que l’on fait un enfant, et
jamais pour l’enfant.
La peine de mort est l’avortement
d’une personne adulte. Si l’on se permet d’avorter (tuer) un
adulte (l’humanité avorte des millions de personnes chaque année
de façon tout à fait coutumière), pourquoi ne pas avorter plus
tôt ?
Pourquoi Jeremie n’invective-t-il
pas ses parents directement ? Ce n’est pas le hasard qui l’a
fait naitre. C’est la volonté délibérée d’avoir un serviteur.
Et pour un croyant, pourquoi ne pas remonter à la création initiale
et invectiver le premier procréateur, Dieu le grand criminel de
masse ?
On existe quand on est conscient
de son existence. Vous mettez une croix blanche sur le front du bébé,
vous le mettez devant un miroir et s’il cherche à effacer la tache
sur son front plutôt que sur le miroir, c’est qu’il est
conscient que quelque chose a changé dans son paysage facial. Avant
ça, vous pouvez l’avorter, c’est-à-dire que vous devriez
pouvoir avorter jusqu’à sa deuxième année, voire plus pour
certains.
Si quiconque se mêle de l’action
d’une femme sur son propre corps, enceinte ou pas, c’est qu’elle
a perdu son soi-disant libre arbitre (il parait qu’on a un libre
arbitre, mais ça me parait impossible la démonstration étant faite
de son impossibilité). Or les tenants du libre arbitre sont
également pour interdire l’avortement, n’est-ce pas une grosse
contradiction ?
Il ne faut pas qu’un
spermatozoïde et un ovule pour être conçu, il faut le milieu
adéquat, un utérus ou une boite de Pétri et ensuite une
alimentation adéquate dans l’utérus d’une femme.
On ne fait pas forcément qu’une
seule personne avec un spermatozoïde et un ovule ont peut faire de
vrais jumeaux, ou triplés, etc., voire septuplés. Sept enfants ne
sont pas la même personne que deux parents !
On pourrait, techniquement,
envisager une machine qui fabrique une machine identique à elle
même. Absolument rien ne s’oppose actuellement à ce qu’on
puisse parvenir à réaliser ce genre de machine. Est-ce qu’on
appellerait ces machines des êtres vivants, simplement parce
qu’elles pourraient se reproduire ? Qu’est-ce que la
biologie sinon de la mécanique moléculaire et atomique ? Il
n’y a que la culture religieuse qui nous empêche ouvertement de
franchir le pas, mais beaucoup l’ont déjà franchi.
Je ne sais pas ce qu’est une
conscience qui n’est pas une conscience de soi ou des objets. Ce
serait une conscience indéfinissable, un peu comme le rêve pendant
le sommeil.
C’est sans doute à ce moment
qu’apparaissent les interconnexions nerveuses et la possibilité de
souffrir. Mais pourquoi fabriquer la souffrance ?
On va bientôt réaliser des
machines conscientes, sensibles, et potentiellement souffrantes.
Sera-t-il raisonnable de leur fabriquer le potentiel de souffrance
plutôt que le potentiel de ressenti de dysfonctionnement ?
Les êtres vivants (dont les
humains) ne sont pas des entités inamovibles, mais des systèmes
continus. Nous perdons constamment, par une sorte d’érosion, bon
nombre de nos constituants et sommes obligés de chercher à nous
maintenir sans y parvenir vraiment, d’où le vieillissement,
jusqu’au délitement final. Donc si l’on perd plus que quelques
cellules ou quelques cheveux, par exemple une main, un membre, ou si
l’on devient tétraplégique, quel est notre « intérêt »
puisque nous ne sommes jamais les mêmes personnes ?
L’horrible docteur Mengele
ampute ses patients de divers membres et organes, pour tester son
habileté opératoire, et leur dit : « mais de quoi vous
plaignez-vous puisque vous auriez pu naitre ainsi ? »
Je ne sais pas ce qu’est la
conscience tout court. Si elle existe, elle est intrinsèquement liée
à soi, à la détermination de soi. Je ne peux que décrire
approximativement la conscience de soi. Je ne pense pas que la
conscience tout court existe, puisqu’il n’y a que ceux, qui
manifestent cette conscience, qui peuvent l’exprimer. Il ne s’agit
pas que de l’exprimer par le langage, mais par d’autres signes.
Pour l’instant, nous les humains n’avons pas détecté tous les
signes qui expriment la conscience de soi. La conscience tout court
n’est que de la philosophie, c’est comme la sensation colorée,
ce n’est pas de la mécanique humaine pratique.
Même les humains sont des
machines, mais qu’est-ce qui différencie les mécanismes très
complexes des humains, des mécanismes plus simples (automatismes
plus ou moins complexes) d’une fourmi ? (Prétendre que les
humains ne sont pas des mécanismes du même ordre que les autres
animaux, c’est baigner dans le religieux fantasmagorique.)
Si on fait la liste de toutes les
espèces du monde partant de la plus simple à la plus complexe (nous
avons proclamé que c’est nous), où placer le curseur dans cette
liste de celle qui devient pertinente moralement alors que la
précédente ne l’est pas ?
Les bébés n’ont pas de
conscience de soi avant environ l’âge de deux ans, on peut donc
les avorter jusqu’à cet âge... ? D’ailleurs si vous
avortez quelqu’un (peine de mort) sans le prévenir et
instantanément cela ne lui fera ni chaud ni froid (mais probablement
pas à ses amis, sa famille éventuellement).
Il faut se demander si les
embryons congelés ne vont pas attraper un rhume.
N’est-il pas moralement non
pertinent de contraindre un ovule à être pénétré de force par
un de ces satyres de spermatozoïde macho ?
Qui détermine le niveau de
conscience de soi chez tous les animaux ?
Personne ne peut dire si l’autre
est conscient, c’est juste une affirmation sans preuve formelle. On
peut fabriquer des robots qui apercevant une croix blanche sur leur
front montrent qu’ils ont remarqué cette croix. Sont-ils
conscients parce qu’on a fabriqué un logiciel d’IA capable de
leur faire signaler la différence entre une image d’eux-mêmes et
une autre ?
Vous alignez devant madame, qui a
des envies de procréation, le million (voire plus) de types de
maladies physiques et mentales, et vous dites à madame :
« Voyez l’enfant que vous allez peut-être et probablement
fabriquer ! » Et pour monsieur, vous ajoutez dans la file
d’attente la liste de tous les types de mortalités et de
pathologies que les femmes encourent quand elles sont enceintes et/ou
accouchent.
Tout est mémoire. La conscience
est mémoire, elle est un mécanisme dont le potentiel existe en
partie probablement chez le bébé, mais qui doit être acquis et
renforcé après la naissance, et qui se peaufine au cours du temps.
La conscience n’est pas un état
mental, c’est une fonction mentale.
Il s’agit de décrire la
conscience chez un adulte, et ensuite il faut comparer. Peut-on
comparer alors qu’on ne sait pas grand-chose ?
Un réflexe ne peut-il pas être
complexe ? Quelle est la différence entre un mécanisme et un
autre, chez un animal quelconque humain ou autre, si ce n’est la
plus ou moins grande complexité ?
Quelle différence y a-t-il chez
un ordinateur entre un logiciel d’IA et un logiciel classique ?
La conscience est bien un
apprentissage (social) qui opère une pause dans un acte qui sinon
aurait été réflexe.
Tuer quelqu’un est un interdit
social, mais pas un interdit animal. Si on tue quelqu’un
instantanément sans qu’il s’en rende compte cela ne lui fera ni
chaud ni froid, mais c’est un interdit social qui est également
qualifié d’immoral.
Nous ne sommes pas des entités,
mais des systèmes continus.
Les humains sont comme des
toupies. Ils sont fabriqués toupies, ensuite on les fait tourner,
ils apprennent à tourner avec l’aide des parents et de la société,
et quand ils ont bien appris, ils sont sevrés socialement, ils vont
pouvoir tenter d’alimenter par eux-mêmes leur propre rotation.
Il faudrait que l’enfant sache
ce qu’exister signifie, et ce que fin de l’existence signifie
également. On lui a imposé l’existence, et il est devant sa
propre existence comme celle des autres sans aucune idée préconçue.
Il est plus que naïf, il est sans référence. On l’a fabriqué
vierge de toutes connaissances et fonctions mentales culturelles, et
il va « gober » ce qu’on va lui mettre de façon plus
ou moins élaborée dans la mémoire. Et même le traitement de ces
informations acquises sur le tas sera fait par des fonctions
également acquises sur le tas.
C’est la société qui installe
de rêves dans le mental des enfants. La plupart du temps ils se
trompent lourdement sur ce qu’ils vont effectivement pouvoir
réaliser dans leur vie. La vie n’étant jamais le conte de fées
qu’ils imaginent (ceux qui sont dans la situation de faire ce genre
de rêve).
Si au début de l’existence on
fait des rêves qui sont le moteur de nos désirs, ce qui donne
l’envie de faire tourner la toupie, par contre les dernières
années, personne ne rêve plus, les vieillards vivent sur leur
lancée.
« Une vie comme la
nôtre » : la nôtre, c’est-à-dire ? Qui parle ?
Un bienportant, un bien doté, un QI supérieur ? Un QP
supérieur ? Un QE supérieur, etc. ? De quel droit un bien
doté par la vie a-t-il le droit de parler pour les autres ?
Même celui qui trouve son aventure belle, voire splendide, n’a pas
le droit ni la prétention de parler pour un autre. J’aime ça,
donc je te l’impose !
Avant toute question sur
l’existence, pendant l’existence, il faut se demander à quoi
sert d’exister, car si cela ne sert à rien, le débat sur
l’existence elle-même n’est qu’un jugement moral inventé par
nous les humains. Or je ne vois pas à quoi l’existence m’aura
servi quand je serais dans la tombe ou réduit en cendre. Si l’on
me répond que j’ai servi à quelqu’un d’autre, je réponds
qu’en est-il de l’intérêt d’exister pour cette personne à
qui j’ai rendu service ? Ai-je été fabriqué comme thérapie
pour cette personne ? En ce qui concerne la société qui a une
durée de vie juste un peu plus longue que la mienne, je ne vois pas
non plus l’intérêt de son existence, puisque la société n’est
pas une entité consciente et qu’elle se terminera tout comme mon
existence se terminera sans intérêt pour moi. Donc si je sers la
société, ai-je été fabriqué pour être un esclave social ?
Une fois résolu ce paradoxe sur l’existence, à quoi servent
toutes les philosophies sur l’existence elle-même ? Ce n’est
pour moi qu’un débat inutile, de la glose absurde.
Et maintenant une question :
pourquoi les hommes n’empêchent-ils pas les femmes de prendre le
risque mortel de faire un enfant, puisqu’il s’agit effectivement
d’un risque mortel ? Est-ce que par amour pour cette femme un
homme ne devrait pas tout faire pour l’empêcher de se suicider,
car la conception est l’équivalent d’un suicide à la roulette
russe ?
Pur mécanisme... D’ailleurs la
plupart des copulations sont foirées, on peut dire directement
avortée. Il faut faire de nombreuses tentatives pour que la
fécondation fonctionne. Je dirais que l’assaut de plus de 200
millions de spermatozoïdes contre un seul ovule s’appelle du viol
collectif. Ce qui fait que ces 200 millions de spermatozoïdes, moins
un, se suicident. D’ailleurs parlant de viol ne s’agit-il pas de
considérer que le sexe de l’enfant étant contraint de franchir le
sexe de sa propre mère est du viol incestueux ?
Pourquoi avorter alors qu’on
peut ne pas copuler ? Est-on tenu de copuler ? Est-on
tenu de prendre le moindre risque en copulant ? Est-on obligé
de suivre les ordres du corps que d’autres nous ont imposé ?
On est obligé de manger pour survivre soi-même, mais personne n’est
obligé de copuler (et procréer) pour survivre soi-même, au
contraire. Pourquoi la copulation est-elle un acte volontaire chez
l’être humain, sans être un acte absolument nécessaire, un acte
réflexe comme chez presque tous les autres animaux ? Pourquoi
est-elle en partie sous le contrôle social ?
Une personne n’est tuée que si
elle est une personne. Un foetus n’est pas une personne, il n’est
que le précurseur d’une personne.
Si la sexualité n’était pas
un plaisir, les humains feraient-ils des enfants ? Si la
sexualité était une obligation sans plaisir pas plus pour les
femmes que pour les hommes, les humains existeraient-ils ? Et
s’il n’y avait pas cet automatisme dans l’envie de copuler et
dans la copulation ? Si on ne retenait de la copulation et de la
fécondation que les dangers de mort de la femme ou les pathologies
de l’enfantement, et la transmission des maladies sexuelles ?
On ne peut tuer les personnes
inconscientes ou autres, parce qu’ils ont une famille et que nous
vivons en société, et que pour l’instant les enfants sont
fabriqués pour servir les parents et la société. La société fait
des lois pour préserver sa propre existence, c’est un simple
mécanisme instauré par l’évolution.
Le futur de toutes les personnes
est la mort et donc la nullité de toutes leurs expériences d’êtres
vivants en ce qui les concerne. Pendant sa vie il participe de la
société et met dans le fond culturel commun sa propre culture
d’existant. Le problème est que la société n’a pas plus
d’avenir qu’un être humain, c’est-à-dire qu’elle finira un
jour ou l’autre de fonctionner, et qu’elle n’est pas une entité
consciente, sensible. Et vu l’évolution culturelle rapide, une
société humaine est-elle vraiment une société de type gestalt,
c’est-à-dire qui cherche à se maintenir comme tente de perdurer
un être humain ?
La vie est un meurtre, puisque je
meurs d’exister, je suis condamné à mourir sans l’avoir mérité,
donc condamné à mort par mes propres parents avec l’accord
social. Si on ne peut tuer un foetus, si on ne peut avorter,
pourquoi me tuer en m’obligeant à exister uniquement pour le
service des existants ?
Le futur n’existe pas, il
n’existe que le présent. Les existants, que nous sommes, vivent
tous dans le présent. Notre passé n’existe plus (juste quelques
éléments en mémoire), et le futur n’existera jamais, car il n’y
a que le présent qui existe (le futur n’étant qu’une projection
de nos désirs rarement et vaguement réalisés).
Un être humain n’est que
mémoire. Tout fonctionne sur sa mémoire, pensée, conscience,
sensation, perception, connaissances, fonctions mentales de toutes
sortes, comme la remémoration et la prédiction qui sont les
fonctions essentielles qui font son identité. Si la mémoire n’a
pas de contenu, la remémoration ne fonctionne pas, ainsi que la
prédiction.
Ceux qui pensent que la
souffrance fait partie de la vie ne verront sans doute aucun
inconvénient à effectuer un transfert de leur esprit dans le corps
d’une personne qui souffre horriblement et à une vie totalement
absurde, et de leur laisser leur propre corps sain et en bonne
santé...
Ceux qui veulent imposer
l’aventure humaine à une personne, qui, évidemment, est mise
devant le fait accompli d’exister, ne verront aucun inconvénient à
ce qu’on leur impose une aventure horrible quelconque sur une
planète quelconque avec une espérance de vie très limitée.
Plutôt que la conscience, on
pourrait choisir la mémoire comme critère. En se demandant à quel
âge on se souvient des expériences passées.
Mais quand on tue quelqu’un, la
personne, une fois morte, est libérée des souffrances terrestres.
Par contre, cela fait souffrir en général sa famille et ses amis,
quand elle en a. Le critère ne devrait-il pas être la souffrance
d’autrui, et dans le cas d’un foetus, si la mère ne souffre pas
d’avorter et si elle en a envie, puisque le foetus ne s’en rendra
pas compte, pourquoi ne pas faire plaisir à la mère, qui d’ailleurs
pourrait mourir ou en gagner une pathologie de conduire le foetus à
terme ?
Procréer, c’est fabriquer une
personne pour la faire mourir plus ou moins rapidement.
A legal right is not a legitimate
right.
Les pro-vie distribueront leur
culture de pro-vie plus facilement que les pro-mort, et c’est
l’état du monde actuel.
Théoriquement les gens doivent
choisir de faire un enfant, l’enfant ne devrait pas arriver par
accident. La loi est elle-même contre le viol ce qui signifie
qu’elle a un regard sur la conception des enfants (mais aussi sur
les conditions de sa vie). Ce qui devrait signifier que l’avortement
devrait être la règle si la conception a été accidentelle ou non
désirée, puisqu’elle n’a pas été faite pour l’enfant. Il
est vrai qu’une procréation n’est jamais faite à la demande de
l’enfant...
La durée de vie d’un être
humain comparée à l’éternité vaut zéro, mais la souffrance
d’un être humain est toujours infinie quand elle est vécue. La
durée de vie des êtres conscients sur Terre vaudra également zéro
comparée à l’éternité et sera infime comparée à la seule
durée du système solaire. Le nombre d’humains ayant souffert et
qui souffriront jusqu’à l’extinction des êtres conscients est
énorme, rien que d’y penser ça me donne des nausées et l’envie
de faire exploser la planète.
Quand David Benatar écrit le
livre, la population mondiale est de 6,3 milliards d’habitants. Au
moment où je lis ce livre (01/07/2018), il y a plus de 7,6 milliards
de personnes sur la planète, plus quelques-uns dans l’espace. En
treize ans, la planète a gagné ( !) 1,3 milliard d’humains,
ce qui est la population de la Chine.
La surpopulation se mesure à la
souffrance des personnes, elle ne peut se mesurer sur aucun autre
critère puisque les gens qui souffrent trop ou qui sont mal-nourris
meurent et ils laissent la place aux suivants qui auront peut-être
plus de chance suivant les lieux du monde où ils naissent. On ne
peut donc pas simplement annoncer qu’il y a surpopulation sans
aucune référence, sans aucun critère, il faut exprimer les raisons
de la surpopulation. La surpopulation ne peut pas simplement être
comparée à la quantité de nourriture disponible ou potentielle,
puisqu’il suffirait de réduire le régime alimentaire des gens de
deux ou trois fois pour pouvoir multiplier le nombre d’humains par
autant, ou en ne sélectionnant que les toutes petites personnes.
Mais comment expliquez-vous à
votre gamin qu’il doive souffrir d’exister ? Comment lui
expliquez-vous la vie joyeuse des autres gamins de son âge ?
Comment expliquez-vous à votre gamin qu’il est sorti du ventre de
sa mère en la tuant et qu’il est orphelin par votre faute et la
sienne ?
Si vous aimez ou pensez aimer la
vie que vous avez vécue alors vous n’aimerez pas mourir et vous
n’aimerez pas voir mourir ceux que vous aimez, donc il est mauvais
d’avoir vécu si l’on n’en aime pas une partie, c’est-à-dire
la fin de vie. Mieux vaut éviter de fabriquer une personne dont il
n’appréciera pas une partie. Et si vous n’aimez pas la vie alors
mieux eut valu ne pas avoir été fabriqué, la question de la
mauvaise vie ne se pose plus.
On se demande bien pourquoi le
Grand Idiot les a fabriqués imparfaits et mortels, et pourquoi il a
prévu qu’ils devaient se reproduire comme des vaches (des lapins),
puisqu’il a fait deux sexes.
La seule raison que je trouve à
une procréation minimale est qu’il faut se dévouer (dévouer ses
enfants arbitrairement) pour empêcher que d’autres idiots fassent
comme nous. C’est pour ça que je préconise un nombre d’humains
variant aux alentours de dix-mille afin de pérenniser notre espèce,
tant que nous n’avons pas trouvé un moyen de nous remplacer par un
gardien de zoo qui soit une IA intelligente et insensible qui
pourrait faire cette surveillance indéfiniment sur la planète
jusqu’à ce que le soleil anéantisse la vie.
Personne n’aime recevoir des
ordres, or on nous a donné l’ordre d’exister, de respirer, de
manger, de boire, de déféquer, de dormir, de travailler pour
acheter tout ça, et de mourir. (Et il y en a même qui achète leur
mort par avance !) Personne n’aime l’esclavage alors que
l’existence est esclavage d’esclaves dans une société esclave
et négrière à la fois. La vie d’esclave vaut-elle la peine
d’être vécue et surtout vaut-elle la peine d’être infligée ?
Le simple fait d’avoir de
l’empathie pour les personnes qui souffrent est une souffrance pour
celui qui a cette compassion pour autrui. Celui qui n’a pas
d’empathie peut-il être qualifié d’humain ?
Nous ne sommes pas des entités,
nous n’existons que dans le présent et là où nous sommes en un
seul exemplaire provisoire. Il n’y a aucune chance que nous
puissions exister différemment et dans un autre « univers »,
ceci n’est que de la SF. Nous sommes des systèmes continus en 4D
et chaque instant en yoctoseconde fait de nous une personne
différente qui ne peut jamais être renouvelée ou reproduite.
Il faut dire « ceux qui
sont fabriqués et ceux qui ne le sont pas » comme on fabrique
une voiture ou qu’on cesse la production.
Comment se rattraper après avoir
commis cet acte inadmissible de procréation ? La seule manière
est de donner le choix à la personne fabriquée entre l’immortalité
et la mort.
Existe-t-il des personnes ayant
vécu suffisamment longtemps sans jamais voir un seul médecin ?
Même si l’on ne considère que
les handicaps de naissance et la probabilité sur un seul individu,
comme il y a plus de 350 000 naissances par jour (du point de
vue social et philosophique il faut considérer cet ensemble et non
un seul individu), la probabilité pour qu’il y ait de mauvaises
naissances chaque jour est de 100%.
C’est plutôt flippant que les
gens osent jouer à la roulette russe sur le dos de leur propre
enfant ! Il faudrait que chaque enfant pose la question à ses
parents.
La voie pour « accélérer »
l’extinction, car l’extinction viendra tôt ou tard.
La qualité de vie d’un vieux
n’est pas une bonne qualité de vie. La qualité de vie ne se juge
pas selon la tranche d’âge que l’on considère, mais sur
l’ensemble de la population. De la même façon, on ne peut pas
dire que la qualité de vie des enfants soit bonne de façon absolue
puisqu’ils sont soumis quasiment comme des objets à leurs parents
et à la société. Ce ne sont pas des personnes libres alors que la
liberté (et l’égalité hors tranche d’âge) est une condition
pour une bonne qualité de vie.
Adam est mort à près de 1000
ans.
Caïn ayant tué Abel (on peut
imaginer la souffrance d’Ève et Adam), j’imagine quelle
compagnie elle aurait dû supporter quand Adam est mort s’il est
mort avant elle.
Le principe de base est que
l’enfant ne peut être un médicament pour les existants, que ce
soit pour soigner un membre de la fratrie ou la psychopathologie des
parents dans l’immédiat ou sur le tard.
Si Adam et Ève avaient su qu’en
engendrant Caïn et Abel, ils avaient engagé la souffrance des
milliards de personnes à venir, les guerres mondiales, Dresde,
Hiroshima et Nagasaki, et un avenir non moins « brillant »,
peut-être auraient-ils hésité a testé la copulation comme
plaisir. Il parait que Dieu, le bidouilleur initial, avait tout
prévu.
Le rapport entre zéro souffrance
et une seule, même minime, vaut l’infini.
Le problème d’engendrer de
façon continue pour supprimer sa propre souffrance, même si la
souffrance de la personne fabriquée est moindre, est qu’il y en
aura de nombreuses autres qui vont suivre.
Et surtout, on refile le bébé
souffrance à son enfant pour se débarrasser de sa propre
souffrance, c’est plus qu’horriblement et monstrueusement
désopilant. Il n’est même pas besoin de comparer les souffrances
(de quelqu’un qui n’est pas là pour vous donner son avis sur la
question de ses propres souffrances) puisque le but est de se
débarrasser de la sienne sur le dos du petit.
Si vous croyez en l’apocalypse,
pourquoi faites-vous des enfants ? Est-ce parce que vous
attendez d’eux des conduites assez ignobles pour la produire ?
De toute façon l’humanité
s’éteindra ce n’est qu’une question de temps, simplement parce
que l’évolution nous transformera et fera de nous autre chose que
des humains, ou encore que le système solaire s’épuisera, ou que
l’univers lui-même dans sa configuration actuelle se transformera.
Le plus probable est que nous allions de nous-mêmes à la
catastrophe. Il vaudrait donc mieux essayer de « faire »
les intelligents et nous arrêter de nous-mêmes, tout à fait
volontairement sans bagarre inutile. La bagarre signe notre
animalité.
Pour la simple raison, que l’on
n’arrête pas de rabâcher la notion, partout dans les fictions
cinématographiques, que la vie est quelque chose d’extraordinaire,
et que dans la vie courante à la télé et dans les pubs il faut
bien vendre du bonheur sinon qu’achèterait un consommateur, et
comment irait-il au boulot, s’il avait le moral dans les
chaussettes.
Il y a un troisième mode
d’extinction qui est l’évolution, qui est en fait le processus
naturel de la vie. C’est-à-dire que l’extinction n’est pas
visible, c’est simplement une transformation progressive,
invisible, de l’espèce en une
Il n’y a pas de différence
entre une mort naturelle (au bout d’une longue vie) et une mort
provoquée (accidentelle ou criminelle). La différence est dans la
tête de ceux qui survivent. Quant à moi, il ne me parait pas
« normal » de mourir, simplement parce qu’on m’a
contraint d’exister. Si on me contrait à exister pourquoi me
contraindre à mourir ? Vous n’avez rien d’autre à me
proposer par hasard ?
Celui qui pense qu’il serait
triste que l’humanité disparaisse doit sans doute considérer que
sa propre idée vaut la peine d’imposer à une autre personne
l’existence sans qu’il puisse certifier que la personne qu’il
va fabriquer sera indemne de tout défaut physique ou mental, et que
cette autre personne adoptera elle-même l’idée qu’on lui a
imposé d’exister juste pour poursuivre l’aventure humaine que
son fabricant de parent a imaginée dans sa petite tête. L’aventure
humaine vue comme un témoin que l’on se passe en l’imposant à
un coureur fabriqué pour l’occasion et à qui l’on va
transmettre l’idée pour qu’il la pérennise à son tour.
Si l’on doit transmettre le
flambeau de l’aventure humaine, dix-mille humains suffisent. Si
c’est pour l’idée de pérennité de l’espèce, dix-mille
humains suffisent. Si c’est pour réduire la souffrance au minimum
dix-mille humain, c’est encore bien trop, mais ce n’est pas la
peine d’en rajouter. Quelles que soient les raisons pour pérenniser
l’humanité, dix-mille humains suffisent (sur la planète).
Je suis rationaliste et je ne la
trouve pas contre-intuitive. Elle me parait au contraire très
intuitive. La souffrance ne peut exister que si l’on existe, et
pour exister il faut qu’on nous ait « contraints »
d’exister. La contrainte d’exister étant de l’esclavage que
les parents et la société vont faire de leur mieux pour cacher,
mais qui est tout à fait évidente. Et cela fait donc au moins deux
peines, l’esclavage étant la pire, un crime imprescriptible. Je ne
vois pas ce qu’il y a de contre-intuitif dans l’esclavage.
On ne nait pas heureux, puisque
nous naissons vierges de toutes significations culturelles. Le
bonheur est culturel, c’est un apprentissage lié aux conditions
d’existence. Il faut donc que l’idée de bonheur soit inculquée.
Quelle idée bizarre de vouloir imposer l’existence à une personne
en la fabriquant et en lui mettant un « logiciel »
bonheur dans la tête, pour ensuite prétendre qu’il eut été
mauvais de ne pas fabriquer cette personne sinon on n’aurait pas pu
fabriquer le logiciel bonheur pour qu’elle puisse l’expérimenter.
C’est absurde et stupide.
Elle n’est pas contre-intuitive
elle est contre-normale, elle va à contrecourant.
Il y a des quantités d’enfants
qui ne sont jamais parvenus à l’âge de la procréation. Il y a
des quantités de parents qui ont tenté de fabriquer des enfants
jusqu’à ce qu’ils parviennent à en produire un de viable.
Ma question est : « Mais
de quel droit ces abrutis m’ont-ils fabriqué ? »
Pessimiste, dans le sens où ils
ne comprendront pas le message...
Vous fabriquez un enfant tout
neuf, sans rien dans la tête. Vous lui installez dans le crane
l’idée que la vie vaut la peine d’être vécue, et vous lui
dites qu’il doit se reproduire puisque la vie vaut la peine d’être
vécue, la preuve étant qu’il le dit.
L’humanité ne figure pas sur
le patrimoine mondial de l’Animalité. Elle est classée comme
espèce parasite invasive à éradiquer de toute urgence.
Le plaisir est normal, la peine
ne l’est pas. Ce qui implique que l’on ne peut comparer l’un à
l’autre. Les plaisirs ne comblent pas les peines. Plaisirs et
peines sont les uns comme les autres imposés par ceux qui ont
fabriqué les personnes capables de les ressentir, et donc avec les
capacités de les ressentir. La mémoire humaine n’est pas un
récipient que l’on remplit de l’un et de l’autre et que l’on
pèse au bout de la vie, car au bout de la vie le récipient est
gommé, il retourne au néant sans aucune utilité pour personne.
L’ultime futur d’une personne
est la mort.
Si vous fabriquez un robot dont
le logiciel ne contient aucune fonction souffrance ni aucune fonction
peur, remords, et aucune fonction ne lui faisant regretter la vie,
alors certainement il aimera la vie, surtout si vous le fabriquez
avec cette fonction d’amour de la vie. Par contre si vous n’êtes
pas en mesure de contrôler le logiciel que vous fabriquez et que
plaisir et douleur font partie du logiciel alors il est certain que
le robot souffrira et qu’il n’aimera pas mourir. C’est ce que
sont et font les humains.
Penser pour les autres est de
l’empathie. Ce livre est le résultat de l’empathie de David
Benatar pour les êtres humains. C’est pour cela que je préconise
que notre espèce se dévoue pour les autres espèces, en réduisant
le nombre de personnes à dix-mille, qui serviront de gardiens de zoo
afin d’empêcher toute forme de conscience d’aboutir à la même
gabegie que nous avons créée. Et ceci jusqu’à ce que nous soyons
capables de laisser la place à une IA immortelle.
La vision de David Benatar n’est
pas pessimiste. Que les humains deviennent intelligents n’est pas
une vision pessimiste, au contraire.
Il ne faut être ni optimiste ni
pessimiste, il faut être rationaliste.
Ce qui est fait est fait. Nous
existons et il ne s’agit pas de revenir sur cette erreur. Il n’y
a qu’à l’accepter. Nous avons été mis devant le fait accompli
d’exister. Maintenant, par empathie pour tous ceux qui ne devraient
pas subir un sort de misère pour rien, car la vie ne sert à rien
d’autant plus dans la misère et la souffrance, autant faire en
sorte et travailler pour que la bêtise humaine cesse. Cessez de vous
reproduire. Mettre quelqu’un dans la merde n’est pas bon pour
l’humanité, n’est pas bon pour le moral ni pour la morale.
Fabriquer un malheureux, c’est au moins en fabriquer trois d’un
coup, l’enfant plus les deux parents.
Toutes les idéologies sont des
croyances.
Heureux les simples d’esprit.
Ce n’est pas exactement comme
cela que ça se passe, puisque nous ne commençons à nous poser des
questions existentielles que lorsque nous nous sommes bien habitués
à l’existence. Nous avons même appris à aimer ceux qui nous ont
foutu dans la merde, nos propres parents. Nous naissons livre
blanc...
Nos parents nous fabriquent parce
qu’ils savent parfaitement qu’une fois que nous sommes en vie
nous y serons attachés comme des pitbulls à la jambe du voisin.
Nous sommes comme des toupies,
une fois que nous avons commencé à tourner, sous les coups de fouet
de nos parents et de la société, nous ne voulons plus cesser de
tourner.
Les gentils croyants en plus de
nous infliger la vie veulent nous infliger l’enfer. Double raison
pourtant de n’imposer l’existence à personne.
Même s’il y avait une vie
après la mort, ce serait une autre forme d’existence, et donc il
faudrait en parler de la même façon que l’on parle de la
première. Mais comme on n’a pas d’infos sur cette absurdité
secondaire, mieux vaut s’en tenir à la conclusion de David
Benatar. À quoi sert de risquer l’enfer si exister nous fait
prendre ce risque éternel encore plus immonde que celui de la courte
vie d’humain sur Terre ?
L’assassin n’est pas
pourchassé par la victime, mais par ses parents et la société. Si
l’on demande à la victime, il est certain qu’elle restera muette
sur la question. Or qui ne dit mot consent. On peut donc poser toutes
les questions au trépassé, il répondra toujours affirmativement.
Mourir est mauvais puisque c’est
une souffrance, mais la mort n’est pas mauvaise, car c’est la
non-existence.
Mourir est mauvais puisque c’est
une souffrance, mais la mort n’est pas mauvaise, car c’est la
non-existence. Pour certaines personnes mourir dure très longtemps,
en fait dès qu’elles s’aperçoivent qu’elles sont mortelles.
Cela fait une très longue souffrance.
Il n’y a pas d’impasse, ce
ne sont que les termes employés qui sont mal choisis ou mal définis,
et les croyances. Comme on ne peut discuter avec un croyant, il
n’est pas nécessaire de s’amuser à réfuter des pseudo
arguments de croyants.
Cela dépend de la durée du
trépas.
« La vie vaut la peine
d’être vécue » : Mais laquelle ? Donnez un exemple
de vie qui en vaut la peine. Gardien de prison. Mineur. Pécheur.
Chef de bureau. Fonctionnaire. Mère de famille. Chômeur.
Agriculteur. Chasseur cueilleur. Pharaon. Ministre sous Louis XIV.
Mandarin. Esclave cueilleur de coton. Bagnard...
Le crime par imprudence lorsque
quelqu’un veut procréer est qu’il sait parfaitement que la
fabrication de l’enfant est parfaitement aléatoire, et qu’elle
n’est pas maitrisée par la femme qui fabrique l’enfant.
La décision de débuter la vie
n’appartient jamais à l’être qui existe (même à un dieu). On
pourrait se dire que puisque le départ de la vie ne lui appartient
pas, pourquoi la fin lui appartiendrait-elle ?
Toutes les religions servent à
justifier la procréation, elles n’ont pas d’autres raisons
d’exister.
Dieu ne s’étant pas fabriqué
lui-même il est ce qu’il est de Nature. Étant ce qu’il est sans
l’avoir décidé il ne peut être Dieu. Et le pire avec un dieu
éternel qui n’a pas décidé d’exister, est que lui ne peut pas
cesser d’exister puisqu’il est éternel (contrairement à nous
qu’il peut envoyer en enfer si l’on se suicide). Le pauvre gars !
Parce que la procréation est
considérée comme un péché, excepté dans le cas de l’Immaculée
Conception. Ce qui démontre que même la Bible considère la
procréation comme un péché. Dieu ayant créé, mais pas procréé
en baisouillant pour le plaisir.
Il ne savait peut-être pas à
l’époque que la procréation était consécutive à la copulation,
car après tout les humains copulent sans cesse, et donc comment
savoir que tel ou tel acte copulatoire a produit la fécondation ?
Deux points de vue : il
faut fabriquer des humains malgré les souffrances éventuelles, et
il ne faut pas fabriquer d’humains justement parce qu’ils peuvent
éventuellement souffrir, en fait parce qu’ils souffriront
nécessairement (sauf de mourir avant d’avoir eu la possibilité de
souffrir ou de ne pas en avoir les capacités physiques et mentales).
L’espèce humaine est la seule
qui tue consciemment et sait consciemment la souffrance que cela
engendre. Elle produit ce massacre permanent en toute conscience,
aussi bien sur ses propres membres que sur les autres espèces
animales.
Cet argument conduit à un nombre
qui équivaut à la pérennité de notre (pseudo) « espèce »,
nombre que j’évalue à dix-mille.
La vie est pleine de corvées,
c’est-à-dire de choses obligatoires à faire sous peine de
diverses incommodités personnelles et sociales, voire pires, la
souffrance et la mort. Et la vie c’est également une foultitude
incroyable de choses qu’il nous est interdit de réaliser (voler de
nos propres ailes, aller au fond des océans à la nage, aller sur la
lune et les autres planètes et dans les étoiles, se rendre
invisible, soulever une montagne, etc.). Nous sommes tous soumis au
fait accompli de ce petit corps fragile et ce petit intellect minable
pour une vie ultra courte au milieu d’imbéciles qui se prennent
pour des dieux, pour vivre un rythme quotidien absurde et sans
intérêt (pourtant je suis certain que les 3/4 de la population
auraient rêver de vivre ce que j’ai vécu, et qu’ils auraient
bien aimé échanger leur vie contre la mienne).
La plupart des gens n’aiment
pas qu’on se mêle de leurs affaires, alors pourquoi se sont-ils
mêlés de me faire exister ?
La très grande majorité des
êtres humains (tous probablement sauf les menteurs) auront été
frustrés de leurs rêves d’enfance qu’ils n’auront jamais
accomplis.
Personne ne peut exister ailleurs
et en d’autre temps qu’où et quand il est né parce qu’il est
fait de la portion d’univers temporel dont il est issu et qui le
renouvèle.
« non-existence » est
une expression absurde, on ne peut pas « non-exister ».
On a été fabriqué ou pas.
Quand tout se passe bien les
parents meurent avant les enfants, ce qui fait qu’ils ne
connaitront jamais les 20 à 30 dernières années de la vie
rocambolesque de leur progéniture, alors qu’ils ont pour leur
éducation bridé la vie de leur enfant pendant presque une vingtaine
d’années. Conclusion, il n’aura vécu librement en connexion
avec ses parents (si les rapports sont amicaux) pour leur raconter
ses fabuleuses mésaventures de vivant, qu’une petite trentaine
d’années.
Si Dieu a fait le paradis et
l’enfer, c’est bien pour que les deux soient peuplés. Donc,
croissez et multipliez, il y a une infinité d’espace pour abriter
les pécheurs en enfer et les pleureurs au paradis.
Pourquoi les jeux de hasard
existent-ils ? Pourquoi les gens cherchent-ils à s’enrichir ?
Pourquoi les personnes cherchent-elles à améliorer leur vie de
toutes les façons possibles et imaginables ? Pourquoi désirer
la santé, et même l’immortalité ? → Si la vie telle
qu’elle est valait la peine d’être vécue…
Par empathie et compassion,
l’humanité ne devrait être qu’une plaie béante de souffrance,
puisque la souffrance physique et mentale existe perpétuellement
autour de nous. Pour les croyants en l’enfer, voyez les parents et
les amis de ces parents en train d’imaginer leurs enfants ou leurs
parents grillant dans d’horribles souffrances en enfer. Cette
vision est horrible. Comment penser que l’on puisse fabriquer
d’autres personnes pour subir tout ça, ça me dépasse ? Et
pourtant ce sont les croyants qui font le plus de rejetons, futurs
poulets pour la marmite de Lucifer.
Il faut également cogiter sur le
cas d’une personne amnésique qui démarre une seconde vie après
avoir perdu son identité. Il faudrait également cogiter sur le cas
d’une personne à multiples personnalités comme Billy Milligan.
Pourquoi philosopher sur la
procréation si la vie valait la peine d’être vécue ?
Pourquoi inventer la notion d’existentialisme ? Le simple
questionnement devrait être dissuasif, et au minimum les humains
devraient être très prudents quand ils désirent procréer. Ça ne
devrait tout de même pas être banal d’imposer l’existence à
une autre personne !
Toute discussion avec un croyant
est sans intérêt puisqu’il part du principe qu’il a raison. Il
ne discute jamais pour faire avancer le débat.
(S’il n’y avait eu que
dix-mille habitants sur Terre au 20e siècle, il n’y aurait jamais
eu 60 millions de morts lors de la Seconde Guerre mondiale. N’est-ce
pas ?)
David Benatar - Why it is better never to come into existence
La première question devrait
être : à quoi sert d’exister pour un individu (pour
lui-même), et surtout sous forme humaine, puisqu’apparemment sur
Terre nous sommes les seuls à pouvoir nous poser la question
visiblement (visiblement, car si par exemple les chiens ou les
dauphins se la posent ça ne se voit pas) ? Si on répond « à
rien », à quoi sert d’aller plus loin dans notre
raisonnement et notre argumentation pour ou contre ?
Le handicap est relatif. Ce n’est
pas aux existants de juger de ce que la personne fabriquée acceptera
comme étant un handicap → Voir l’article sur le handicap.
« To bring a child into
existence » ou « to come into existence » → Cela
semble vouloir dire que l’enfant préexiste et qu’on le fait
passer d’un état de non-existence à l’état d’existence.
Mais, ce n’est pas ça, un enfant est fabriqué et les parents
n’ont pour seul pouvoir (acte volontaire donc contrôlable) que le
lancement de la fabrication. Tout le reste est automatique, mais la
mère (éventuellement le père) peut saloper le travail (alcool,
drogue, mauvaise alimentation, comportement insane, etc.). La
fabrication d’un individu est initiée par la copulation
(fécondation = jonction de deux cellules), puis la fabrication
initiale, jusqu’à une forme de pré-sevrage, se passe dans le
ventre maternel. Un deuxième sevrage est effectué hors du ventre
maternel. Et encore un 3e sevrage social est effectué par éducation,
apprentissage. Mais la personne continue d’être fabriquée et de
s’autofabriquer tout au long de sa vie. Nous ne sommes pas une
entité, mais un système continu.
Il vaut mieux parler de
fabrication d’une existence et d’absence de fabrication de cette
existence plutôt que d’existence et de non-existence, sachant que
la moindre différence dans la fécondation initiale, temporelle ou
autre, conduit à des fabrications différentes donc des individus
différents.
Presence of Pain (Mauvais) ↔ Absence of
Pain (Normal)
Presence of Pleasure (Normal) ↔ Absence
of Pleasure (Pas mauvais)
→ Remplacer « Normal »
par « Bon » est un jugement pour soi que l’on transfère
à autrui. On ne peut pas juger, à priori, que l’enfant trouvera
Bon quelque chose qui lui semblera dû. Quant à « mauvais »,
on doit au contraire le prendre pour l’autre sans supposer qu’il
va être masochiste.
Il faut imaginer Dieu (l’idée
que les croyants se font d’un dieu) créant un clone de lui-même.
La question est : est-il bon pour le divin clone d’avoir été
créé ? Qu’y gagne-t-il ? Si on démontre qu’il n’y
gagne rien que des emmerdes, comment pourrait-il en être autrement
pour nous humains ? Tout d’abord à quoi ça lui sert
d’exister ?
Je compare la vie à un toboggan
fatal qu’on ne peut que dévaler. Rien que de dévaler la pente et
d’apprendre qu’au bout de ce toboggan, se trouve la fin de la
vie, c’est terriblement angoissant, et quand on ne sait pas si la
fin peut être proche, très proche, cela ajoute à l’angoisse, et
quand avec les croyants cette fin de vie, qu’on n’a pas plus
demandée que la vie elle-même, va se terminer par un jugement divin
et l’enfer éventuel, ça devient de la torture mentale. Il faut
ajouter le dévalement des proches que l’on est censé aimer !
Si vous avez de l’empathie,
comment pouvez-vous dire que la vie vaut la peine d’être vécue ?
Puisque la vie contient l’ensemble des êtres vivants sensibles et
votre empathie doit tenir compte de la souffrance qui se manifeste
quotidiennement même si vous ne la voyez pas. Étant empathique ne
devriez-vous pas souffrir avec ceux qui souffrent ?
Il y a l’ensemble mathématique
des humains existants. Ne pas être dans cet ensemble ne signifie pas
que l’être n’existe pas encore. Si on fabrique une vie, c’est
une fois fabriqué qu’elle appartiendra à l’ensemble des humains
existants, pas avant. Appartenir à l’imaginaire d’un humain
n’est pas la même chose qu’appartenir à l’ensemble des
existants. Idem pour les morts. Quand on meurt, on sort de l’ensemble
des existants, même si on reste dans la mémoire de certains
existants.
Il est absurde de dire qu’il
n’est pas préférable pour une vie de ne pas exister (« the
life is not preferable to never having come into existence »).
Ce n’est pas la bonne façon de dire ce que je pense que l’auteur
veut dire.
Il est peut-être normal de
mourir, mais ce n’est pas parce que c’est normal que je dois m’en
accommoder. Ceux, et leurs complices, qui m’ont condamné à mourir
alors que je ne leur ai rien fait sont d’ignobles salopards. Je
réclame la loi du talion, je désire les faire mourir deux fois dans
d’horribles souffrances.
Il ne faut pas dire « j’aurais
préféré ne pas exister », mais « de quel droit bande
d’immondes salopards, m’avez-vous fabriqué ? »
« I am glad to have been
born » ne veut rien dire. On existe ou on n’existe pas. On
est content du sort que l’on a par comparaison au sort de beaucoup
d’autres qui sont dans le caca jusqu’aux yeux. « Je suis
content d’exister » vient du mysticisme, comme si une âme
incarnée attendait son incarnation. « Je » (l’âme) ne
regrette pas d’avoir été incarnée. Ce qui évidemment ne veut
rien dire puisqu’il n’y a pas d’âme, mais la fabrication d’un
humain.
La question de la procréation
doit être posée selon deux points de vue : la question de
l’intérêt qu’il y a d’exister, et celle de la responsabilité
morale de la femme qui procrée : « suis-je capable
d’assurer que la personne que je fabrique sera saine de corps et
d’esprit dans un monde sain et aura une vie intéressante, et
sera-t-elle d’accord avec le fait que je lui ai imposé
l’existence ? »
Quand un enfant « normal »
rencontre un enfant handicapé et pose la question à ses parents
« Pourquoi avez-vous pris le risque de me fabriquer alors que
vous auriez pu me fabriquer handicapé ? » que
répondent-ils ?
« La vie vaut-elle la peine
d’être vécue dans sa totalité ? » est la question
complète et correcte. Bien entendu seuls les ossements dans la tombe
peuvent répondre à la question. Réponse qui est « Non »,
évidemment puisque les ossements n’ont pas la parole. En quoi
l’expérience de la vie est-elle bénéfique à mes ossements ?
« Monsieur, Madame, Enfant, êtes-vous heureux de souffrir
horriblement et d’en avoir encore pour 20 ans ? »
Il ne faut pas parler de
« non-existence » et de dire qu’elle est préférable à
l’existence. Il suffit de dire que j’aurais voulu que vous ne me
frabiquiiez pas, que vous ne fabriquiez pas ma personne, comme on
fabrique une voiture. Si la voiture n’est pas fabriquée, il y a
juste les plans, si l’expédition n’est pas exécutée elle est
juste en prévision, etc. Ce n’est pas la peine de parler de
non-existence qui est une expression ambigüe et à mon avis absurde.
E.
Berlherm
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