mardi 14 mars 2023

Le Travail Obsessionnel Compulsif


Nous sommes tous formatés dès la naissance au Travail Obsessionnel Compulsif qui devient rapidement un TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif).

Pour quelle raison, vos parents, vous ont-ils mis au monde ? Pour leur besoin personnel, gouter le pouponnage, avoir des amis sincères formatés à l'amitié familiale, travailler pour payer leurs retraites (celle de vos parents ou des autres si vous devenez orphelin), garantir leurs santés au cas où (la santé de vos parents et celles des autres si vous devenez orphelin), travailler pour la société, chair à impôt, chair à boulot, chair à canon, et donc servir la société pour être géré et éventuellement la servir en la gérant (n'est-ce pas bizarre ?). Mais il ne vous ont pas mis au monde pour vous-mêmes puisque ça ne veut rien dire...


Commentaire publié sur YouTube - Arte - Street Philosophy - « Vis pour travailler ! »

https://www.youtube.com/watch?v=I8cVC3F3tOw → « Il faudrait d'abord se poser la question: ''Est-ce que ça sert à quelque chose d'exister ?'' Et tant que vous n'avez pas la réponse, pourquoi imposer, à quelqu'un qui n'a rien demandé, une existence dont vous ne connaissez pas la raison ? Pourquoi imposer la souffrance ? Pourquoi imposer la mort ? Pourquoi imposer le travail pour ne pas souffrir de la faim, de la soif, etc. ? Travailler ou souffrir (de faim, de soif, de froid, etc.), cela s'appelle du chantage à la souffrance, et c'est donc de l'esclavage non dit. Nous avons tous été fabriqués pour rien, en ce qui concerne chacun d'entre nous, avant d'exister. Mais nous avons tous été fabriqué pour servir maman-papa et la société, qui sont tout comme nous des gens à qui l'on a imposé l'existence pour être esclaves. Et tout comme nous ce beau monde stupide ne se pose pas la question de savoir si cela sert à quelque chose d'exister.

L'Allemagne, la France, prétendent être des « sociétés ». Mais « société », est-ce que cela ne signifie pas que les habitants du territoire sont associés à parts égales ? Est-ce que ça ne signifie pas qu'ils sont égaux de naissance et jusqu'à la fin de leur vie ? Ces « sociétés » ne sont-elles pas des sortes de maisons dans lesquelles chacun fait les corvées essentielles à l'existence? Quand on entre dans une société est-ce que l'on ne signe pas un contrat d'association, un contrat social? J'ai beau chercher mon contrat d'existence, je ne le trouve pas. Je l'ai peut-être perdu. Y a-t-il une copie quelque part? Puis-je voir ma signature? C'est vrai qu'avant d'exister j'aurais eu quelque mal à signer quoi que ce soit! Au fait vous les journalistes (et les artistes), ne vous sentez-vous pas un peu parasite dans la maison, à discuter et à ne rien faire d'essentiel, d'existentiel? Avez-vous été paysans, ouvriers d'usine, avez-vous construit les machines et transporté la nourriture jusqu'aux bouches et estomacs de Danaïde que nous possédons tous? Personnellement, j'ai fait une part de ces corvées, suffisamment longtemps pour ne pas me sentir redevable, et c'est moi qui juge. Mais vous, et les fonctionnaires, et les politiciens de naissance, n'êtes-vous pas que des parasites? On peut vous comprendre, après tout personne n'a signé de contrat natal ni social, et tous nous avons étés contraints d'exister. Autant laisser les couillons accomplir les scheiß-Jobs (shit Jobs ou Boulot de merde). N'est-ce pas? »


Commentaire publié sur YouTube - Arte - « Travailler a-t-il un sens ? »

https://www.youtube.com/watch?v=mU9jMhXLTN0&t=7s → « Le travail n'a pas de sens puisque la vie n'en a pas (quel que soit le sens du mot, travail). La question qu'il faut se poser à propos de « trepalium » est, pourquoi dit-on que le travail est une torture ? Et non pas se poser des questions sur la validité de l'étymologie. Le travail est une obligation qui est faite à l'individu, quelles que soient les origines de l'obligation ; alors que s'occuper (sans obligation) c'est vivre sans contrainte aussi librement que possible, mais comme toujours après avoir été obligé d'exister, c'est-à-dire mis devant le fait accompli de l'existence. Nous avons été fabriqués sans vergogne par des parents qui ne maitrisent rien, ni la fabrication de notre corps, ni notre éducation, et même pas la propreté du berceau dans lequel ils nous ont installés (la Nation, la Terre). Et ensuite ces bons à rien nous demandent de prendre le relai. Mais comme nous avons été fabriqués et éduqués par des incapables alors nous sommes tout autant incapables et de plus en plus nombreux, ce qui n'améliore rien. Nous sommes tenus de travailler parce que notre corps nous l'impose. Nous sommes soumis au chantage à la souffrance (faim, soif, froid, santé, etc.) par construction. Nos parents le savent à l'avance, ils nous construisent ainsi volontairement. Si nous souffrons, c'est leur volonté. Si nous mourons, c'est leur volonté. (dans la mesure où leur volonté est libre.) Parce que c'est leur volonté (?) de nous faire exister. Nous travaillons pour échapper à la souffrance. La société connait cette obligation, elle en profite. Nous pourrions être dix-mille sur terre et vivre sans obligation de "travailler", mais notre surnombre fait de nous des esclaves, auquel s'ajoute la surexploitation par le capitalisme national et individuel. »


Commentaire publié sur YouTube - Arte - « Travailler a-t-il un sens ? »

https://www.youtube.com/watch?v=mU9jMhXLTN0&t=7s → « Travailler, c'est en principe nécessaire, d'abord pour se nourrir et tenter de se maintenir en bonne santé. C'est aussi utile pour faire fonctionner une entreprise afin qu'elle tourne aussi bien qu'une horloge bien huilée. L'ensemble des entreprises de la Nation doivent fonctionner correctement pour que la Nation fonctionne elle-même correctement comme une horloge bien huilée. Les Nations doivent, elles aussi, toutes être bien huilées pour tourner en accord les unes avec les autres pour que l'horloge humanité fonctionne correctement. Mais si l'horloge humanité n'a pas d'utilité, ou si l'horloge humanité va à la casse inéluctablement au final. Pourquoi faire souffrir des milliards de personnes pour faire tourner un truc qui ne sert à rien? À quoi sert de faire tourner un truc, une horloge qui ne donne l'heure à personne, une horloge qui ne peut être pérenne? Les rouages que nous sommes, par dizaines de milliards, doivent-ils souffrir et mourir pour rien, et même pas pour savoir quelle heure donnera l'horloge humanité à la fin de sa vie de machine mal huilée? À quoi servons-nous si la machine (l'horloge humanité) que nous composons en tant que simples rouages ne sert à rien, ne pense pas, ne souffre pas, n'est consciente de rien? À quoi nous sert demain, quand il n'y aura plus personne ce demain-là? À quoi sert le savoir de l'humanité quand l'humanité n'est pas un être pensant ni souffrant ni conscient et qu'elle n'est pas plus pérenne qu'un individu qui lui est pensant et souffrant et conscient? Le travail n'a de sens que pour nous maintenir, mais pourquoi imposer l'existence à une personne qui devra trouver un sens à sa vie alors que ce sens n'existe pas dans l'absolu et qui en plus devra travailler pour se maintenir en vie et en aussi bonne santé que possible? Y a-t-il beaucoup de gens en souffrance qui mettent des commentaires sur le sens du travail et de la vie? Ont-ils le temps de penser et de commenter ceux-là à qui vous avez imposé l'existence pour votre service inutile? »


Conclusion


Travailler et Occuper son temps. Ce sont deux choses totalement différentes dans le principe, mais tout aussi inutiles l'une que l'autre.

Travailler c'est être un rouage social qui nous est imposé parce que nous sommes soumis au chantage de notre corps (fabriqué par nos parents, et non par nous-mêmes, sinon nous aurions évité de nous imposer ces imperfections corporelles et mentales), chantage à la faim, à la soif, et aux multiples besoins de notre corps de notre santé. Le galérien est fouetté pour qu'il choisisse entre souffrir ou ramer plus fort. Vous n'avez pas besoin d'être fouetté, vous avez à la fois le système de souffrance inhérent à votre être et le système social qui exerce une coercition sans le dire... et vous obéissez sagement.

Occuper son temps de vie (dans un monde où ce chantage ne serait exercé sur personne), c'est également un besoin, mais mental, vous cherchez à briser l'ennui. Vous êtes curieux tant que vous avez l'impression que les trous de connaissances de votre cerveau sont importants, ensuite routine, habitudes. Vous pouvez passer d'une occupation à l'autre. Vous choisissez. Mais vous pouvez rester sur place, farniente total. Pas d'obligation extérieure, vous n'êtes esclave que de vous-mêmes. Essayez donc de ne rien faire dans nos sociétés, vous serez vite rappelé à l'ordre, à moins d'être héritier ; l'administration est partout. Faites malgré tout attention à votre héritage... Cet héritage étant par ailleurs le résultat du « travail illégitime » de vos négriers de parents.

Pour qu'il y ait un minimum de chantage et en tout cas pas de chantage social à la souffrance, il eut fallu qu'à la naissance vous ayez obtenu une parcelle de terrain garanti viable dans tous les domaines de l'existence : nourriture, boisson, logement, sécurité, santé. Vos associés sont-ils éthiques à ce point ? Et vous l'êtes-vous ?

En 2021 en France, il y aurait eu 5,7 millions de fonctionnaires, en gros une personne sur 12. C'est-à-dire que sur 12 personnes il y en a une qui gère les autres. Il y aurait eu également environ 15 millions de mineurs en préparation pour devenir travailleurs, ou fonctionnaires faisant semblant de travailler. Cela fait environ 20 millions de personnes qui ne produisent aucune alimentation directement. Ils reçoivent la béquée. C'est ainsi, c'est le système. L'horloge tourne de cette manière. Mais pourquoi faire d'une société animale une horloge ? À quoi cela sert-il ? À qui cela sert-il ? Le travail répétitif fait-il de nous de meilleurs animaux ? Fait-il de meilleures sociétés ? La société n'étant personne pourquoi aurait-elle besoin d'être améliorée si elle n'améliore pas les conditions de vie de chaque individu ? Est-il meilleur de travailler aujourd'hui en usine plutôt que d'être chasseur-cueilleur ?

Quand on aime quelqu'un on ne le contraint à rien, et on ne le contraint pas à travailler et encore moins par chantage à la souffrance.

Le travail est une valeur religieuse, du moins promue par la religion. Le capitalisme utilise la religion. La notion de valeur travail est un acoquinement entre capitalisme et communisme. Le communisme c'est la mise en commun du travail de presque tous, tandis que l'oligo-capitalisme pompe le travail commun pour quelques-uns.

Si la société a un droit de regard sur vos retraites alors elle a un droit de regard sur les naissances. Si elle n'a pas de droit de regard sur les naissances, elle ne doit pas en avoir sur les retraites. Si la société n'a pas de droit de regard sur la procréation donc sur l'utérus des femmes, elle ne doit pas en avoir sur les retraites. Les fonctionnaires ne peuvent légiférer sur les utérus, donc sur l'avortement, donc sur les femmes donc sur les hommes donc sur le travail, donc sur les retraites. Que les fonctionnaires travaillent pour eux, qu'ils s'occupent de leurs propres ognons, et les poules se garderont bien elles-mêmes !

Vieux et Nourrissons : ce sont les âges les plus importants de l'existence, et pourtant leurs « gestions » ont été déléguées à d'autres personnes que leurs propres parents. Vile société !

Si les vieux sont considérés par les entreprises et la société comme des handicapés, alors il faut revoir le régime des vieux et leur donner une allocation adulte handicapé, et faire payer les entreprises qui considèrent les vieux ainsi. Soit ils sont un handicap pour l'entreprise, soit ils ne le sont pas. Il faut choisir.

Pourquoi le salaire d'un patron doit-il être supérieur à celui d'un employé ? Égalité des personnes, éthiques, société d'associés. Pourquoi le patron se paie-t-il sur le travail des employés sans leur demander leur avis sur le salaire qu'il s'octroie ? Sommes-nous en Démocratie ou en Patroncratie ? Le patron a-t-il été élu par les employés de l'entreprise alors qu'il en fait lui-même partie ?

Pourquoi les chefs de nos nations ont-ils décrété que la tête valait plus que le muscle ? Parce que cela les arrange de nous faire croire que leurs têtes valent plus que nos muscles, cela doit être vrai puisqu'ils nous ont tous roulés dans la farine... excepté ceux qui ont lu ce texte et les autres articles (c'est pour ma pub).

Le travail est un mécanisme répétitif autistique ; le travail est une aberration humaine, de l'esclavage, il rend stupide. Quand une personne travaille, on lui demande d'être rentable et donc de ne s'occuper de rien d'autre, et bien entendu de ne pas réfléchir aux problèmes existentiels qui remettraient en cause son besoin de travailler ; et quand elle rentre dans sa famille elle est pressée de se vider la tête des conneries répétitives que les gestes du travail induisent dans son cerveau. La philosophie ayant pour sujet le travail, ce sera pour un autre jour. Un comédien qui se met tous les soirs dans l'émotion de son rôle a besoin de se vider la tête de ces émotions qui ne sont pas les siennes. Mais quand le travailleur revient chez lui, a-t-il appris à se libérer des mécanismes mentaux acquis au boulot, comme on apprend à un comédien à le faire ? Le rythme du boulot nous fait tous bourrichonner. Nous ne sommes pas faits pour ça, nous ne sommes pas faits pour cette vie répétitive, aucun animal normal ne l'est. Notre corps entier a besoin d'équilibre, de gestes divers et variés pour que l'ensemble des muscles et du cerveau fonctionne harmonieusement. La sédentarité n'est pas bonne pour la santé, les médias nous le rappellent sans cesse. En tant qu'animaux, nous sommes constitués pour rester en éveil, pour être curieux, imaginatifs. Nous sommes des êtres mobiles, des marcheurs, nous sommes constitués ainsi. L'obésité gagne le monde humain, trop riche, trop con. Pourquoi avons-nous inventé ce qui fait de nous des machines routinières ? Et pourquoi, au moment où des crétins veulent imposer de travailler quelques années supplémentaires à leurs associés afin des les ponctionner encore plus quand eux-mêmes ne font aucune corvée, pourquoi donc faites-vous encore des enfants ?

Notre ministre actuel a dit qu'il sera gentil avec les gentils et méchant avec les méchants, soyez donc méchants avec lui, car il n'est certainement pas un gentil. (N'oubliez pas, cependant, qu'il est, lui également, innocent d'exister... donc méchant par nature, qu'il faudrait simplement revoir son éducation.)

Vous êtes dans une société, la Maison France, dans laquelle les corvées ne sont pas distribuées équitablement. Ceux qui n'en font aucune réclament, à ceux qui les font douloureusement, des impôts qui servent avant tout à les nourrir de façon à pérenniser leurs existences de parasites. Ces gens-là ne servent à rien. Ils l'ont démontré au cours des temps. Ils sont responsables de toutes les guerres, de toutes les violences, de toutes les stupidités de notre humanité. Il faut toujours leur forcer la main pour obtenir plus d'éthique plus d'équité. Ils se sont établis comme nos maitres. Ils nous gèrent par la stupidité du système que nous pérennisons nous-mêmes en leur donnant des petits esclaves. Il ne sert à rien d'exister. Il n'est même pas certain que nos gouvernants l'aient compris. Cessez de leur fournir de la main-d’œuvre.

Nos systèmes gouvernementaux hiérarchisés dans le monde sont tels qu'une seule personne peut foutre dans la merde huit-milliards d'êtres humains.

Mon intérêt personnel à travailler : pour travailler, il faut que je sois nourri et pour me nourrir il faut que je travaille ! Combien de temps faut-il que je travaille pour me nourrir pour travailler une journée ? Et combien pour dormir sans avoir à travailler ? Et que me reste-t-il à travailler pour occuper mon temps hors travail ? Et à quoi me sert ce temps hors travail (sans compter le temps de repos pour le travail effectué) ? S'il ne me sert à rien à quoi me sert de me maintenir en vie à travailler pour ce laps de temps très court ? L'intérêt de ma vie dépend-il de la durée de ce laps de temps s'il me sert à quelque chose ? Après mon existence mon travail m'aura-t-il servi à quelque chose ? Réponse : non puisque je n'existerais plus.

Vivre une fraction infime des milliards et milliards et milliards d'années d'existence de l'univers permanent vous parait-il suffisamment intéressant pour fabriquer une personne afin qu'elle vous rejoigne dans cette vie inutile et insipide de travail pour les autres actuels, et ces autres au-delà du temps de la vie de cette personne et aussi de la vôtre ?

Fin – E. Berlherm

Serment des Gouvernants


Sur le modèle du serment d'Hippocrate :

Au moment d’être admis(e) à exercer le pouvoir, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir le bienêtre humain, individuel, social et international dans tous ses éléments, matériels et spirituels, physiques et mentaux, individuels et sociaux, humains et mondiaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances et de mes pouvoirs contre les lois de l’humanité.

J’informerai les citoyens, mes associés, des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.

Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.

Fin – E. Berlherm

La Drogue


Si quelqu'un me drogue à mon insu, je ne suis pas considéré par la justice comme responsable de mes actes.

Si je me drogue moi-même, c'est-à-dire que je prends une drogue de votre monde social (cocaïne, morphine, hallucinogène quelconque), une drogue qui est illégale certes, mais qui existe et que votre monde a fabriquée (le monde qui est le vôtre dans lequel vous m'avez installé). La société me juge responsable. La société me juge responsable d'avoir pris la drogue en étant conscient de ce qu'elle pouvait produire sur moi. Je ne suis pas responsable directement de mes actes, mais responsable du fait que je savais à l'avance que ces drogues pouvaient me faire produire ces actes délictueux ou criminel.

→ Une femme sait à l'avance qu'en faisant un enfant elle peut produire un Landru, un Staline, un Hitler, un handicapé léger ou très grave, et elle sait que le monde est dangereux, pourtant elle le fait et personne ne la juge, au contraire elle est félicitée. Une femme sait à l'avance que les humains sont stupides, qu'ils peuvent se souler, se droguer, qu'ils sont violents et agressifs, qu'ils peuvent commettre des délits et des crimes. Elle est félicitée (pas par moi), encensée par la société. Je dis bien la société qui a besoin de sociétaire pour perdurer. La société est complice de la fabrication de tous les êtres tordus que les femmes enfantent. La société n'existe que par ces procréations.

La société fabrique la notion de crime et elle fabrique les criminels, elle fabrique la notion de victime et elle fabrique aussi les victimes ainsi que leurs familles. Elle prétend faite tout ça volontairement. Elle est consciente de ça, la preuve en est que je vous en parle. Puisqu'elle fait des lois stupides, je conseille à la société la loi suivante : Interdiction d'être criminels et interdiction d'être victimes, les deux sont punissables, ce serait beaucoup plus simple pour elle, n'est-ce pas ? Conclusion : ça ne tourne pas rond dans le cerveau social.

Si ces drogues ont un impact sur moi, c'est parce que mon corps accepte ces drogues. Mon corps possède les récepteurs qui acceptent ces drogues. Ces drogues ont un impact sur moi parce que mon corps produit des molécules semblables à ces drogues. Si les drogues circulaient sans interagir elles n'auraient aucun impact. Elles ont un impact parce que mon corps a été fabriqué avec ce potentiel. Mon corps accepte ces drogues comme s'il les produisait lui-même. Il réagit donc en conséquence, comme s'il s'agissait d'une fabrication interne. Pourquoi m'avoir fabriqué ainsi ?

Pourquoi le corps ne fait-il pas la différence entre ce qu'il produit lui-même et ce qui est injecté. Qui a construit une pareille machine incapable de faire la différence ? Réponse : mes parents avec la coresponsabilité sociale (selon leur sens de la responsabilité comme nous le savons (voir l'article sur l'aresponsabilité)).

Le cerveau produit des drogues semblables à la morphine, à la nicotine, à la caséine. Le cerveau produit également une drogue extrêmement puissante c'est la testostérone. Elle est produite en plus grande quantité chez les hommes que chez les femmes, pourtant les hommes n'ont pas de circonstances atténuantes. Ils sont pourtant bien plus agressifs que les femmes, et nous savons tous d'où cela provient (96% des criminels sont des hommes). Il y a également des personnes qui produisent plus de testostérone que d'autres. Il y a également une saison, le printemps, où nous produisons plus de testostérone que pendant le reste de l'année.

Les humains sont drogués constamment sans leur accord par leur propre corps.

Il y a même des humains qui ne savent pas de quel sexe ils sont... Il y a des hommes à qui l'on reproche de ressembler à des femmes, et des femmes qui ont du poil au menton. Il y a des championnes à qui l'on voudrait injecter des drogues pour enlever un excès de puissance physique ; et selon quelle base ? Qui règle la limite physique d'une femme ?

Les humains sont constamment soumis à leur propre corps. Ce corps qui a été fabriqué par d'autres et qui accepte les drogues. Si vous ne voulez pas que les humains se droguent, ne fabriquez pas des corps qui acceptent de la drogue qui rend fou ou qui désinhibe. Si vous ne voulez pas que les humains se soulent, ne fabriquez pas de corps qui puisse s'enivrer.

Ne fabriquez pas de corps qui oublient les règles de bonne conduite en société.

Ne fabriquez pas d'êtres si stupides qu'ils font des règles de conduite sans s'être posé la question de savoir si l'on pouvait contrevenir aux règles de l'univers.

Ne fabriquez ni tueur ni victime. Pourquoi fabriquez-vous des tueurs et des victimes ? Expliquez-vous ! Puisque vous les fabriquez, pourquoi les punissez-vous ? Pourquoi réparer les dégâts sur les victimes que vous avez fabriqués volontairement ? (volonté que tout le monde soi-disant possède et cela involontairement.) Êtes-vous stupides au point de ne pas comprendre la notion de cause et effet que vous avez inventée (notion de cause et effet impossible dans un continuum) ?

Si vous produisez des criminels et des victimes volontairement, pourquoi punissez-vous les involontaires comme les volontaires qui ne peuvent exister que parce que vous les avez mal fabriqués et mal éduqués dans vos mauvaises sociétés ?

Vous êtes innocents d'exister donc innocents de vos actes.

Fin – E. Berlherm

mercredi 1 mars 2023

Plainte contre la justice


Plainte contre la justice

ou

La justice derrière les barreaux

Selon le système actuel de (pseudo-)responsabilité qui est celui de notre monde judiciaire sur toute la planète :

Je porte plainte contre le système judiciaire pour collusion avec le système politique dans le but de maintenir la soumission des personnes au capitalisme individuel et gouvernemental.

Je porte plainte contre le législateur et le système judiciaire pour refus de reconnaitre la réalité du monde et du fonctionnement de l'être humain.

(Je porte plainte contre la science qui courbe l'échine devant ses employeurs plutôt que de révéler ce qu'elle sait parfaitement à ceux qui la nourrissent.)

Je porte plainte pour collusion entre gouvernants, législateurs, juges, procureurs et avocats.

Je porte plainte contre le système judiciaire pour internement abusif de personnes non responsables de leurs actes (l'ensemble des détenus). (L'univers est « aresponsable » ainsi que tous ses mécanismes dont nous sommes. Voir article « Responsable ou Aresponsable », et les autres.)

Je porte plainte contre les avocats pour refus d'utiliser dans la défense de leurs clients la notion de doute profitant à l'accusé (voir article « Le cinquième élément ») ainsi que la notion d'innocence d'exister, donc d'innocence de tout acte.

Je porte plainte contre la justice acceptant la notion de système pénal inventé sans en avoir vérifié la validité.

Je porte plainte contre la justice utilisant les notions de crimes et délits alors qu'elles sont aussi absurdes que le système pénal.

Je porte plainte contre l'humanité pour stupidité... il est vrai qu'elle ne peut pas grand-chose pour y remédier !

Je porte plainte contre moi-même le porteur de plainte, puisque je sais que le système pénal est absurde et que dans ce sens je ne peux porter plainte.

Et donc je retire mes plaintes puisque nous sommes tous innocents d'exister (même ceux-là, tous ceux que j'ai cités précédemment) dans mon monde, celui de la réalité rationaliste.

Et si on oubliait de punir comme système de soin de la société, ce qui a l'effet inverse, pour devenir de vrais roseaux pensants, c'est-à-dire à la fois roseaux fragiles imaginant les vents et vraiment pensants rationalistes humanistes ? Qu'en pensez-vous chères sœurs humaines, vous les moins belliqueuses de ce système bisexué dont vous êtes les dindonnes de la farce, pourtant les plus puissantes si vous vous en donniez la peine ?

Qui mérite de la société sinon celle qui en est la principale autrice ?

Devenez faiseuse de paix, svp !

Fin – E. Berlherm

mercredi 8 février 2023

Société vieillissante


Si la société vieillit : c'est le signe que les gens se posent enfin des questions sur l'utilité de l'existence. C'est le signe qu'ils se demandent enfin pourquoi ils devraient contraindre d'autres personnes à exister. Des personnes comme elles. Des personnes qui subiront les mêmes problèmes existentiels. Des personnes qui auront été déposées dans le décor apocalyptique terrestre sans leur accord. Des personnes mises devant le fait accompli d'exister.

(À moins que plus pragmatiquement ils trouvent plus facile de ne pas trainer un boulet pour un quart de siècle.)

Est-ce un problème que la société vieillisse ? Il y a plusieurs points de vue. Celui du milliardaire et du gouvernant, c'est-à-dire de l'esclavagiste, et celui du mouton commun, le mouton normal, le mouton tondu, le mouton qui fait les corvées dans la maison, le mouton naïf, le mouton populaire qui permet à ces beaux messieurs de vivre dans le luxe et le farniente, et qui prennent les moutons pour des idiots à tondre jusqu'à l'os et à peler jusqu'au trognon, jusqu'à ce que mort s'ensuive ; ce qu'ils sont effectivement puisque la démocratie c'est le peuple qui devrait s'enrichir et non pas qui en enrichit quelques-uns.

Le pourcentage d'esclavagistes est relativement constant. Le nombre de milliardaires dépendant du nombre d'esclaves qu'ils ont à leurs dispositions (nous). Quand la population augmente, le nombre de milliardaires croît dans les mêmes proportions. Autrefois le nombre de royaumes était limité au nombre de territoires, comme la planète a une taille fixe et que le territoire des rois augmentait, cela diminuait le nombre de chefs planétaires. Aujourd'hui, les rois disparaissant ainsi que les frontières, les milliardaires n'ont plus la limite imposée par leur roi. Ils sont libres d'exploiter le mouton sans limites que celle que le mouton veut bien lui laisser. Aujourd'hui encore le mouton est vraiment un bon vrai mouton de Panurge, fier de sa moutonnerie. Il aime l'abattoir. Il fabrique des petits moutons pour le bourreau esclavagiste sans se soucier des conditions qu'il lui impose : être un mouton rêvant de devenir un milliardaire-esclavagiste à son tour.

Peut-être que si j'avais été moins tondu, il me resterait de la laine pour mieux passer l'hiver, se dit le vieux mouton avant de s'abattre !

Condamner à vivre, c'est condamner à toujours souffrir plus ou moins, à vieillir souvent et pas toujours, mais toujours mourir. Que vous ai-je fait pour être condamné avant mon premier souffle ?

Le vieillissement de la population est-il réel ? Si l'on mesure ce vieillissement à un âge donné, par exemple 65 ans, certes la population vieillit puisque les humains vivent plus longtemps. Mais si en France nous comptons le nombre de personnes en maison de retraite, terminant leur glissade en mode libre sur le toboggan fatal, y en a-t-il tant que ça ? Est-ce que ce nombre augmente ? C'est ça un vieux ; une personne qui ne peut rien foutre parce qu'elle ne peut plus que se laisser glisser jusqu'à l'abime final en tétant les soins de l'infirmière comme un nourrisson les seins de sa mère. Nous pourrions dire que si elle a pondu des lardons condamnés à mourir, alors tant pis pour elle, elle n'a que ce qu'elle mérite. Mais non, gentil camarade, elle est, cette stupide personne, innocente d'exister, tout comme vous. Absolvez-là de ses méfaits, et prévenez ses descendants de ne pas répéter absurdement le même geste primaire d'enfantement.

Exister pour vieillir et mourir me sert-il à quelque chose ? Ces grands penseurs n'ont même pas résolu cette question enfantine dont la réponse est : Non, cela ne me sert à rien. La société ne vieillit que parce qu'elle vit sans raison, et c'est aussi pour ça qu'elle vieillit sans raison, car mourir est le but de la route, et mourir n'est pas une raison suffisante pour exister. Mourir ne m'apporte rien.

Fin – E. Berlherm

mardi 7 février 2023

Droits de la mère


Quelques-uns des droits divers et variés, de la future maman, qui auront un impact sur la personne qu'elle va balancer sur le toboggan fatal :

Tout d'abord, le premier et le plus ignoble des droits, celui de fabriquer un rejeton, faible, nu, dépendant physiquement et intellectuellement, et modelable à souhait sans accord du fabriqué, responsabilisé après éducation imparfaite et aléatoire, soumis aux maladies et handicaps, à la souffrance donc au chantage permanent à la souffrance, et à la mort.

Droit de copuler après fécondation sans vergogne, présentant le phallus du père ou/et des amants à quelques centimètres du fœtus éberlué de se trouver nez à nez avec un gland, afin sans doute d'engrammer la puissance patriarcale chez le futur enfant, garçon ou fille. (Il paraitrait selon les croyants que l'embryon et le fœtus sont des personnes ! Bonjour papa ! On comprend pourquoi tous les pères ont une tête de gland.)

Droit de n'avoir aucune connaissance dans l'art de faire germer un fœtus et puis d'éduquer et nourrir un enfant. (germer, car spermatozoïde étymologiquement vient de semence, et une semence, ça germe dans un champ qu'il faut labourer au-delà du vagin, étymologiquement fourreau de l'épée !!! Quant à phallus étymologiquement, cela signifie membre viril. Tout ça est parfaitement macho, mesdames quand allez-vous vous débarrasser du fourreau et de la semence, du point de vue lexical évidemment ? Cela vaut bien un déboulonnage, n'est-ce pas ?)

Droit d'avoir des maladies sexuelles et les transmettre généreusement à sa progéniture.

Droit d'avoir des chromosomes défectueux et les transmettre avec la même générosité que les précédentes à l'être cher (chromosomes servant à la construction du mioche).

Droit de choisir un partenaire débile physiquement et intellectuellement en contradiction avec les principes de l'évolution.

Droit de se nourrir n'importe comment, et donc d'abrutir l'être en construction. (Après la naissance il faudra nourrir à peu près correctement le bambin, car la société peut intervenir.)

Droit de picoler, avec le même résultat que le point précédent, sachant que l'alcool dénaturé franchit les membranes cellulaires sans filtre.

Droit de fumer, et dans certains pays droit de se droguer, ad débilitam.

Droit de vivre dans un taudis, et ça c'est parce que la société est débile.

Droit de ne pas préparer le berceau de bébé. Ce qui est dû à l'indigence intellectuelle des parents et de la société qui n'a rien prévu malgré les droits humains écrits en long en large et en travers à la surface du globe.

Droit d'être débile donc, et misérable, et d'être immonde, et même d'être sadique, puis de coller n'importe quel titre de cette noblesse infecte à son nom d'humain.

Droit d'être stupide et ne pas savoir éduquer le petit à venir. La société ayant besoin que la majorité des humains soient stupides parce qu'il faut plus de corvéables que d'aristos, cela se comprend.

Droit de handicaper du simple et banal au pire et irrémédiable (dans le ventre, après c'est un crime).

Droit de fabriquer simultanément jumeaux, triplés, quadruplés, quintuplés, etc., sans limites autres que les possibilités matérielles habituelles des ventres maternels ; au-delà de deux malgré le fait que les mères ne possèdent que deux seins !

Droit de ne pas aimer celui que l'on fait, qu'il soit mignon ou pas, singe hurleur ou carpe muette.

Droit de haïr le monde bien avant de décider d'ajouter un imbécile au stock mondial, serviteur du capitalisme humain et monétaire.

Et celui-ci, qui n'est pas le moindre, droit de croire n'importe quoi et de l'installer dans la tête de son gosse comme une vérité, ce qui est très aisé à réaliser puisque l'enfant a le cerveau vide comme une bouteille après fabrication et qu'il ne peut rien expulser de sa mémoire puisque ce qui est greffé par la mère ne peut être rejeté, c'est l'imprégnation culturelle de la mère, image, corps et mots. (La fonction de dénégation des croyances n'a pas encore été installée, et encore moins celle de la rationalité, donc la voie est libre pour implanter n'importe quelle ânerie dans la mémoire de l'esclave à venir.) → Article 26 des droits de l'homme : 3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. (et cela malgré le fait que l'enfant est avant tout l'associé, à parts égales dès sa naissance, des membres de la société puisque les parents ne sont pas propriétaires de l'enfant.)

Droit d'accoucher sous X, qu'elle soit XX ou qu'il soit XY ou n'importe quel mélange de lettres du code.

Et pour presque terminer la liste, car cela finit toujours ainsi avant l'expulsion du têtard : droit de propulser tête et sexe et corps entier du marmot par le vagin, le fourreau, bien lubrifié pour l'occasion (je suppose que cela produit l'orgasme maximum à Madame maman), début de la glissade sur le toboggan fatal en tant qu'individu. Ce qu'on appelle dans le sens légal du terme, un viol qualifié, en général au su et au vu de la population qui applaudit à l'exploit (accompli 100 milliards de fois auparavant, quelle performance! Et par toutes les bêtes.).

Et bien entendu le meilleur des droits, le plus revendiqué en ce bas monde, le droit à l'hypocrisie.

« Tu accoucheras dans la douleur (parfois), pour faire souffrir et mourir (toujours). Mais la vie est belle, travaille, carpe diem, honore ton père (en premier même si tu n'en as pas), ta mère (en second même si elle a accouché sous XYZT), honore ta mère patrie (qui elle ne souffre jamais quand elle te désire, car elle n'est qu'un concept), et obéis aux règles du contrat social que tu n'as pas parafé, car moi ta mère je l'ai fait pour toi. »

Bon, celle-ci aussi est innocente d'exister, et donc de cette action extraordinaire faite par toutes les bestioles bisexuées de notre univers « aresponsable » et insensible.

Du point de vue animal et légal, que la future mère possède ces droits cela semble normal, mais du point de vue éthique est-ce que cela vous parait aussi évident d'avoir tant de pouvoir sur une personne ?

Fin – E. Berlherm

vendredi 27 janvier 2023

La Pensée est matérielle - Saison 1 Épisode 2 - L'Objet mental


Rappel

Nous sommes issus du fonctionnement de l'univers, nous sommes « de » l'univers, nos mécanismes mentaux sont matériels, et la mémoire donc la pensée est structurelle (voir l'épisode 1 et l'article « Paradoxe de Thésée »). Un rationaliste peut admettre cela sans difficulté, je suppose.

Nous en étions à « je me contrôle ». Le suspense sera intense dans cet épisode.

Le titre est « objet mental », qui est un nœud important de mon arborescence, celui qui va le plus fructifier, car tout peut-être considéré comme « objet mental », même le point de départ qu'est la perception. J'aurais pu commencer par « Objet mental », mais comme il était important de toujours avoir présent à l'esprit les trois niveaux indiqués dans le dessin, j'ai préféré schématiser mon arborescence ainsi.




La mémoire est structurelle

La mémoire est structurelle et la pensée s'établit en fonction de notre structure mémorielle qui varie peu d'un humain à l'autre dans son ensemble. Mais cet ensemble va permettre la mémorisation de détail dans un système global qui contient le fonctionnement spécifique de l'humain. Le système nerveux du chat contient la spécificité du chat, le système nerveux de l'humain celui de l'humain, mais l'ensemble va permettre pour chaque espèce de gérer les détails du comportement de l'espèce.



L'objet mental

Ce que je nomme objet mental est tout ce que nous pouvons caractériser par une étiquette, un signe, une couleur, un évènement, etc., et les mots eux-mêmes en tant que sons ou signes écrits ou gestuels. Ce sont des objets représentés par une structure dans notre mémoire, et qui peuvent être activés quand cela nous est nécessaire ou pas puisqu'ils peuvent être déclenchés intempestivement. Par exemple le 3 X 9 qui est intempestif pour moi qui le pense sans raison (consciente), mais nécessaire pour vous qui le lisez. Ma mémoire n'a pas été forcée pour penser 3 X 9, mais la vôtre l'a été en le lisant ou en l'entendant. Je ne vous ai pas contraint à la lecture de cet article, mais j'ai contraint votre cerveau par les mots que j'ai prononcé que vous ne pouviez prévoir (connaitre à l'avance ce que vous lisez n'aurait aucun intérêt pour vous).

Comment une structure nerveuse qui n'a en principe rien à voir avec l'objet que l'on perçoit permet-elle de mémoriser cet objet et de le reconnaitre ? Eh bien, observez un objet devant vous, puis fermez les yeux (ou le sens que vous utilisez). Évoquez-le. Si vous êtes fait comme moi, alors vous ne voyez que du noir (sauf si vous êtes aveugle de naissance et dans ce cas vous ne verrez même pas le noir), mais vous « savez » à peu près comment est l'objet évoqué, et vous pourriez même le dessiner sans le regarder si vous êtes habile.

Si l'objet est habituel, vous en ferez le tour facilement. Mais vous ne « voyez » rien. Vous évoquez, et rien d'autre. Vous évoquez sa forme aussi bien que sa couleur. Vous évoquez sa situation dans l'espace et les éventuels objets qui l'environnent (il y en a toujours). Ce ne sont qu'évocations. Et si vous n'êtes pas doué en dessin, votre tracé sera maladroit et la couleur laissera à désirer. Parce que l'évocation n'est pas la vision directe. Pourquoi, puisque tout se passe en mémoire, aussi bien la vision directe que l'évocation ? Pourquoi, puisque vous re-connaissez ?

Et pourquoi êtes-vous capable d'extraire mentalement un objet de son environnement et de l'appréhender seul hors de tout contexte alors qu'il y a toujours un contexte ? C'est pour cette raison que je le nomme objet mental (d'autres l'ont fait avant moi).

Il y a des personnes capables de mémoriser de façon extraordinaire ce qu'ils perçoivent, pas seulement de stocker en mémoire, mais de rappeler ce qu'ils ont stocké, de s'en servir à la demande. Le commun des mortels comme moi-même en est incapable. Il faut être capable d'expliquer le système mémoriel dans les deux cas et les intermédiaires.



Intersection

La première qualité d'un objet n'est pas son extériorité, c'est l'inconstance de sa présence. C'est cette inconstance qui fera en partie son extériorité.

Comment se constitue un objet mental ? C'est-à-dire une structure nerveuse qui nous permet de reconnaitre un objet ou d'évoquer un objet tel que nous l'avons perçu. Il faut d'abord différencier les objets. Quand nous regardons un objet, il n'est jamais seul. Il n'est jamais perçu seul. Il doit donc être « extrait » de son environnement. Il faut imaginer le bébé qui ouvre les yeux pour la première fois. Son champ visuel est saturé de lumière qui ne le renseigne pas sur le monde. Ce qu'il perçoit n'est que signaux. Son système de perception n'a encore fait aucune corrélation entre ces signaux. Il ne tire aucune information de cette lumière.

Il faut tenir compte du fait que si on considère que l’œil fonctionne à 24 images secondes, cela fait 1440 images par minutes (en fait il fonctionne en continu, puisque les photons parviennent aux capteurs en continu, mais cela permet d'imaginer un ordre de grandeur). 1440 images c'est beaucoup et en si peu de temps le cerveau a fait énormément de corrélation avec les autres sens. Parce que vous avez besoin des corrélations entre vos sens pour associer un « espace » commun à tous ces sens : vision, audition, toucher, odorat, gout, saveur, etc. (Le point commun à tous les sens est l'espace.)

(Remarque : Si vous vous dites qu'il faut les deux yeux pour voir le relief, eh bien vous vous trompez, un seul œil suffit, demandez donc aux borgnes comment ils arrivent à conduire une voiture, ou fermez les yeux et voyez-vous l'espace, mais aussi hors du champ stéréoscopique de vos deux yeux (environ 70°) l'espace est-il soudain absent ?)

Un objet mental se constitue par intersection, comme une intersection d'ensembles en mathématiques. Il s'extrait de cette manière de tous les fonds dont il a fait partie et donc également de tous les « temps » (les évènements) dont il a fait partie également. L'objet devient donc indépendant des autres objets et du temps. (Un objet n'est jamais que spatial, il est perçu dans le temps un certain temps et en général à des époques successives de la première à la dernière fois.) J'explique cette intersection par le phénomène de renforcement. L'objet lui-même étant plus perçu que les éléments qui l'entourent, les circuits qui le composent se renforcent par l'utilisation répétée qui en est faite. Nous ne sommes pas des statues figées, comme la statue de Condillac, et nous tournons autour des objets. Nos points de vue sur l'objet changent ce qui modifie le fond sous lequel est perçu l'objet alors que l'objet lui-même change peu. Les circuits nerveux qui le représentent sont ainsi renforcés. Il reste des éléments associés à tous les objets, c'est d'abord nous-mêmes, celui qui perçoit et qui fait partie du tableau, et l'espace que l'on retrouve dans tous les objets. Les circuits nerveux doivent donc nous associer à tous les objets que nous percevons (c'est normal, car il n'y a pas de trou, de discontinuité, dans la trame nerveuse de la tête aux pieds). Et quant à l'espace, nous le retrouvons dans tous les systèmes de perception. Tous les objets sont spatialisés (et temporels), aussi bien les visuels que les sonores, ainsi que les autres systèmes de perception.


Utilisation des objets mentaux

Les animaux au système nerveux complexe peuvent inhiber la réaction motrice à la perception d'un évènement. Les humains apprennent presque tous à le faire. Ils n'y parviennent pas toujours. Nous avons tous réagi à des émotions. Chez un chien la vue, le bruit ou l'odeur des croquettes entrainent la salivation et l'excitation, chez un humain la vue d'un bon repas (quand on a faim) entraine la même réaction.






L'objet mental principal

N'oublions pas l'objet mental principal. Voulez-vous quelques secondes de réflexion pour découvrir duquel il s'agit ? C'est fait ! Il s'agit bien sûr de nous-mêmes. Car il faut bien que nous nous mémorisions quelque part, n'est-ce pas ? Je parle de notre image directe ou dans le miroir, des sons que nous émettons, notre voix, le toucher quand nous nous palpons, et les autres qui s'associent pour former un tout. Et pourquoi cet objet ne serait-il pas sensiblement stocké au même endroit que les autres ? Cet objet qui est nous-même, nous le percevons constamment, même la nuit inconsciemment. Il s'agit de l'objet qui est le plus renforcé de tous les objets perçus. Il ne peut qu'être le centre des activités mentales. Tout s'y concentre. Et il est connecté à l'ensemble, car l'ensemble c'est nous, notre corps en totalité.

Nous pouvons percevoir les détails de notre corps comme nous percevons un objet extérieur à nous. Un objet dans notre main et notre main sont perçus simultanément visuellement. Les deux ont leur structure dans le système nerveux.

La connaissance de soi se fabrique de la même façon que la connaissance du monde extérieur. La différence entre les deux types d'objets mentaux provient de la répétition et de la continuité des informations qui proviennent sur soi alors que ce n'est pas le cas pour l'extérieur. Quand je capte le monde extérieur sur mes rétines, je peux fermer les yeux et me retourner, et j'aurais une image toute différente sur mes rétines en rouvrant les yeux, alors que mes sensations sur moi-même sont quasiment identiques. Mes rétines sont toujours placées au même endroit sur mon corps, mais les sensations qui leur parviennent sont différentes, ce qui n'est pas le cas pour les autres sensations internes et surtout la proprioception. La proprioception envoi des informations en continu et quasiment toujours identiques alors que les rétines sont comme des écrans de télé sur lesquels apparaissent des images qui ne sont pas forcément continues ou qui se modifient très rapidement et souvent avec impossibilité de mémoriser toutes ces images. Ce qui n'est pas le cas de la proprioception qui renseigne en continu, ni de l'écoute de notre corps ou de la vision des éléments extérieurs de notre corps.

La surface de la rétine est composée de capteurs disjoints, et pourtant nous percevons des surfaces continues. Pourquoi ? Parce que les manques de capteurs ne sont pas perçus.

L'objet "Soi" ne peut pas exister sans univers mental, c'est-à-dire sans objet provisoire avec lequel il coexiste. Tout notre champ mental est ouvert, avec des informations déclenchées par des signaux provenant de toutes les perceptions ainsi que de signaux internes. Je peux être conscient de ce champ mental global, je peux être conscient d'un détail infime de ce champ. Je passe de l'un à l'autre sans problème. Le champ mental global peut être considéré comme un objet mental composé de milliards d'éléments. La différence entre "Soi" et les autres objets est la grande stabilité de "Soi" par rapport aux changements constants de notre univers mental que forment ces autres objets.

La conscience de Soi n'existe pas précisément puisque c'est le Soi qui permet la conscience, mais on peut être conscient d'éléments de Soi, et plus vraisemblablement de modifications intervenant sur des éléments de Soi plutôt que sur les éléments eux-mêmes qui sont déjà intégrés à Soi et sont donc de ce fait hors de portée des connexions qui permettent la conscience.

« Je pense ». Qu'est « Je » ? C'est le corps dans sa totalité. Or le corps dans sa totalité ne pense pas (cœur, poumon, muscles, peau, etc.). La pensée résulte de certaines activités de certaines parties du corps. Ce qui pense est une représentation du « Je » corporel dans la mémoire. Ce « Je » est un objet mental construit comme tous les objets mentaux.

(Je suis rationaliste, et donc je refuse de croire, et je n'admets pas que l'univers puisse prévoir mon individualité. Nous sommes des êtres mécaniques. L'univers a induit l'être humain, la fourmi et le poulpe. La structure fait la bête et son comportement. Nous, humains, avons par un très long cheminement et de très nombreux individus engendrés des cultures et des significations qui nous imprègnent dès que nous naissons en structurant notre système nerveux. La signification est liée à l'outil.)

Au départ le nouveau-né doit voir les choses collées à l’œil, c'est-à-dire de la taille de la surface de la rétine. Il ne verra l'espace donc l'étendue qu'après apprentissage.



Notes complémentaires

Perception limitée : L'univers mental est composé d’objets. Ces objets sont créés par les défauts de nos perceptions qui ne nous permettent pas de remarquer tous les éléments qui forment la continuité de l’Univers extérieur. Nous ne percevons pas l’air ni toutes les particules, photons y compris, qui traversent l’espace qui nous entoure sans nous parvenir. Nous ne percevons qu’une faible partie des ondes hertziennes et sonores. Dans le cas contraire, nous serions dans le brouillard le plus complet, mais quelques éléments de perception supplémentaire seraient bien utiles, comme la détection de tous les types de dangers (demandez donc à vos procréateurs et leurs complices la raison de cette absence ! Car c'est réellement très handicapant, n'est-ce pas ?).


L'objet n'est pas dans la nature

La nature ne connait pas d'objets, c'est nous les humains qui nommons ce que nous pensons être des choses remarquables pour nous-mêmes.

Origines des objets : Les objets mentaux peuvent avoir 2 origines: ils peuvent être soit de « construction », soit « appris » → un objet de « construction » est construit à partir de notre ADN, ce sont tous les objets qui sont spécifiques à une espèce, comme les instincts ou les émotions qui sont contrôlables comme la respiration peut l'être ; ils ont une structure nerveuse. Les objets « appris » sont ceux qui sont acquis au cours de notre vie, qui proviennent de nos expériences.

Cryptage de l'objet : L'objet est crypté (c'est-à-dire traduit) sous forme de réseaux neuronaux, qui n'a pas dans sa forme, sa nature, le même aspect que l'objet physique auquel il correspond. Et il n'y a pas de nécessité de décryptage pour le cerveau puisque pour lui tout se présente sous la même forme, c'est à dire réseaux neuronaux. Quelle que soit la structure de l'objet mémorisé, elle sera confrontée à une structure de même type pour lui donner son sens. Entre deux cerveaux humains, un même objet physique ne sera pas traduit par une structure neuronale de même forme, ou d'une même quantité de neurones, ni même se situer au même endroit dans le cerveau nécessairement. Pourtant visuellement et tactilement les deux humains vont percevoir des objets sensiblement identiques dont ils feront par consensus culturel des descriptions quasiment identiques. (Quand l'ordinateur recherche une image d'objet, il ne recherche pas l'image il recherche le code représentant l'image sous forme binaire. Il compare du binaire.)

Déplacement d'un objet : Un objet mental est quelque chose qui, quand il est déplacé, transporte avec lui tous les éléments qui le composent (Caméléon et Gobelet), exceptés certains éléments comme ses dimensions et la distance à soi.

Cohésion entre types de perceptions : Les objets nous paraissent cohérents parce que les différents types de perceptions sont accordés. Le toucher confirme en général la vision. Mais à distance le son ne confirme pas la vision, à cause de l’écart entre les vitesses du son et de la lumière.

Existence de l'objet mental : Un objet mental n'existe pas tant que les réseaux qui le représentent ne sont pas activés. Même s'il a déjà été activé plusieurs fois. Il ne peut exister que complet, c'est-à-dire en association avec « l'objet Soi ». De la même façon que les quelques octets gravés sur le disque dur ne sont pas l'objet, mais sa représentation. Dans le cas contraire, il serait en quelque sorte toujours « affiché sur notre écran mental ».

Différenciation entre les objets : Tous les objets mentaux sont encryptés dans le système nerveux. La différence entre les uns et les autres est leurs plus ou moins fréquentes et longues relations avec l'objet Soi ; la proximité avec Soi. (La main de « la famille Addams » ressent-elle l'absence du corps à qui elle devrait être normalement associée ? La mémoire (du corps) ressent l'absence de la main !)

Corrélation entre types de perception et les motricités : Si l'activité musculaire des yeux en corrélation avec la perception permet la fabrication des objets visuels (espace, stéréoscopie), il parait évident que la corrélation avec les autres sens et motricités va également ajouter quelque chose aux objets mentaux perçus en finalité. Le toucher et la motricité ne vont pas jouer que pendant la plus tendre enfance de l'apprentissage. L'apprentissage est continu.

Cas particulier de l'odorat : L'odorat est un cas particulier, car l'objet perçu représente quelque chose en soi, mais peut également représenter un objet distant. C'est-à-dire que l'on confond l'émetteur de l'odeur avec l'odeur elle-même. Par exemple, on dit ça sent le muguet et non pas ça sent l'odeur émise par le muguet. C'est par apprentissage que l'on sait que tel objet est l'émetteur de l'odeur. Nous avons donc construit l'objet mental « odeur » et sa signification qui l'associe à son émetteur. Souvent d'ailleurs nous avons besoin de rechercher l'émetteur de l'odeur jusqu'à satisfaction. (→ la sonnerie du téléphone n'est pas le téléphone, mais y est associée intimement.)

Types d'objets concrets

· Objets limités : Objets qui ont une limite extérieure selon nos perceptions, permettant ainsi de les différencier de leur environnement, ce qui permet de connaitre leurs dimensions.

· Objets limités palpables : tout objet ayant une cohésion matérielle s'opposant à notre corps, qu'on peut approcher à une distance nulle par une partie quelconque de notre corps.

· Objets limités impalpables : objets situés au-delà de la perception tactile, et donc imaginés à partir des autres types de perception, la vue, l'ouïe et l'odorat. C'est la corrélation habituelle de ces 3 types de perception avec la perception tactile qui permet de confirmer la "réalité" de ses objets impalpables.

· Objets non limités : tout objet qu'on ne peut appréhender entièrement avec aucun système de perception.

· Objets non limités palpables : tout objet qu'on ne peut appréhender entièrement avec aucun système de perception et à portée du toucher. Par exemple la terre sous nos pieds.

· Objets non limités impalpables : tout objet qu'on ne peut appréhender entièrement avec aucun système de perception et hors de portée du toucher ou sans consistance. Par exemple l'air.

Pourquoi la notion d'objet mental et pourquoi pas un autre terme nouveau et distinct représentant à la fois la notion d'objet et celle de sa représentation mentale par les réseaux neuronaux ?

→ Parce que les objets sont consensuels. Parce qu'ils sont essentiellement visibles et tactiles, et que ce sont les deux perceptions qui ont donné le plus de mots accordés parfaitement l'une à l'autre. Est-ce que les circuits neuronaux qui donnent les images visuelles sont distincts des circuits qui donnent les impressions tactiles ? Oui, certainement en partie. Est-ce que les circuits qui donnent les mots sont distincts des impressions visuelles et tactiles ? Oui, certainement en partie. Est-ce que la fonctionnalité de l'objet est construite à partir de circuits différents ? Oui, certainement en partie. Mais est-ce que tous ces circuits différents sont associés quand l'objet est présent dans le champ mental global ? Bien sûr, sinon comment aurions-nous la signification globale de l'objet présente instantanément à l'esprit ? et comment pourrions discourir indéfiniment sur les qualités de l'objet ?

→ Donc, pourquoi ne pas utiliser l'expression « objet mental » pour tout ce qui concerne cet objet dont nous sommes tous d'accord pratiquement en ce qui concerne son aspect physique, son nom, sa fonctionnalité, et un grand nombre d'autres détails. Tous ces éléments étant constitués par des réseaux neuronaux, il n'y a pas de raison de distinguer un neurone d'un autre neurone. Donc si le nom d'objet « mental » convient à certains aspects, pourquoi faire des distinctions qui ne simplifient pas la compréhension ?

→ Mon idée est que toutes les liaisons entre neurones ne sont qu’un seul principe de connexion. Ce que nous percevons du monde est essentiellement des objets, et nous les nommons constamment. Ce principe est consensuel. L’objet se manifeste dans le système nerveux par des connexions entre neurones. Il n’y a pas de raison de nommer des mécanismes identiques par des noms différents. Du moins il n’est pas essentiel de les multiplier. Je suis parti de l’idée de nommer objet mental toute connexion qui se reproduit. Cela pourra donc être aussi bien une fonction mentale qu’un concept abstrait, une évocation, une conduite, un évènement, etc.. En fait toute chose qui sera mémorisée et donc répétable.

Structure : Les objets mentaux n’ont pas la structure des objets réels; c'est un peu comme la mécanique quantique qui n’est pas une représentation de la mécanique générale, mais la mécanique générale se déduit de la mécanique quantique.

Objet en soi : Les objets mentaux sont les objets perçus. Les détails de ces objets sont également perçus. Un objet extérieur existe en soi, en correspondance avec l’objet perçu, mais il n’est que supposition, c’est une sorte d’objet statistique. On ne peut pas le connaitre dans sa totalité, et ses connexions avec son environnement sont si grandes qu’en fait on est incapable de dire où commence l’objet et où s’arrête l’environnement. En fait l’objet est une partie de l’univers, et sa nomination n’est due qu’à la correspondance avec les perceptions que nous avons de lui.

Stockage et rappel : Aucun mot n’existe dans la structure mentale, aucun objet mental d’ailleurs, il faut exprimer (entendre, lire, penser) le mot pour qu’il se manifeste, pour qu‘il existe. C’est la totalité du circuit qui fait l'objet. Il faut avoir les yeux ouverts pour que l’image existe, idem pour les oreilles. Une partie du circuit activée va induire le reste du circuit qui est l’objet mental.

Stockage unique : Si on reconnait une main comme étant une main, cela signifie que le décodage se fait au même endroit que les autres mains perçues, seules les différences se décodent ailleurs, mais en liaison avec le codage de la main.

Objets de la proprioception : Tous les sens sont associés à la proprioception. Aucun ne donne d'information isolément. Toutes les informations de la perception nécessitent un apprentissage. Il ne peut y avoir sensation que s'il y a mémoire et il ne peut y avoir mémoire que s'il y a connexion entre neurones et donc apprentissage.

Conscience : La conscience fait la liaison avec un objet, quelle que soit la taille de l'objet. L'apprentissage peut rendre très complexe un objet mental. Tout le champ mental peut être considéré comme un objet → plus l'objet est complexe moins il est précis.

Idées : Les idées ne sortent pas de nulle part. Les idées, de quelques nature qu'elles soient, nécessitent un fonds qui ne peut provenir que d'un apprentissage dans le domaine dont elles naissent. Les idées apparaissent forcément dans un environnement d'objets mentaux avec leurs significations disparates associées. C'est probablement des corrélations entre toutes les significations, donc entre objets mentaux, que naissent les idées. Elles finissent, par répétition, donc renforcement, par devenir elles-mêmes des objets mentaux à part entière. J'appelle objet mental une sorte d'incarnation de la notion d'objet physique dans le système nerveux (ce n'est pas de l'holographie). J'étends cette notion, que j'applique à tous les réseaux neuronaux qui sont plus ou moins figés dans leur structure, résultat d'un apprentissage conscient ou non. Cela peut représenter un objet statique ou dynamique, ou même un geste ou une action, c'est-à-dire un évènement complexe. L'automatisme de la marche ou de l'écriture sont des exemples types de ce qui peut être représenté par un objet mental du genre action (c'est une somme d'évènements classés comme le sont, dans le langage, les mots d'une phrase).

Objet Soi : Il y a une constante modification de l'objet mental Soi, et lors de la croissance cette transformation est encore plus grande. Il faut que le jeune animal, le jeune humain, adapte constamment ses nouvelles possibilités musculaires et la proprioception de ces activités à l'action mémorisée par construction, parade nuptiale, ou chasse par exemple. Il ne faut pas oublier non plus le besoin d'entrainer sa musculature, et surtout l'apprentissage de la coordination permettant de résoudre de nombreux cas non préparés par la construction qui fournit uniquement la tendance, l'instinct de base.

XXX

Les gens qui ne se posent pas de questions sur eux-mêmes et l’univers sont comme des objets déposés dans un lieu et fonctionnant à la demande.

(Jetez encore une fois, svp, un œil sur l'arborescence. Vous voyez qu'en parallèle à « l'objet mental » il y a « l'objet en soi » (l'objet réel). Si vous ne voulez pas vous faire berner par les religions, surtout les religieux retors, demandez-vous si l'objet mental qui est tout ce que votre connaissance possède du monde, a un correspondant approximatif chez les objets en soi, ou si cette correspondance n'est pas certifiée par vous-même. Et quand elle est certifiée par d'autres, mais pas vérifiée par vous, tenez-en compte. Cela reste pour vous une idée, une hypothèse ou une théorie, mais pas une réalité absolue. Prenez comme exemple l'ornithorynque et la licorne. Vous n'avez probablement vu du premier que des images et c'est un animal certifié par d'autres, ce qui n'est pas le cas de la licorne dont vous avez pourtant vu beaucoup d'images également. Même question pour les dieux, les anges, les diables, le paradis, l'enfer, etc., et même les extraterrestres ! Qui est le plus probable ? Un dieu ou un extraterrestre ? Ce sont beaucoup d'idées non certifiées, n'est-ce pas ? Il faut toujours garder l'étiquette de la valeur de probabilité collée à l'objet pour ne pas se faire avoir.)

Fin – E. Berlherm