mercredi 4 décembre 2024

 DÉCLARATION D’AMSTERDAM 2022

(La vérité est un bien public, donc un service public.)

Notes sur le traité d'Amsterdam 2022 de « Humanists International » : en gras le traité d'Amsterdam 2022, le lien vers la version originelle est dans la présentation, et en italique précédé des initiales E.B. (Émile Berlherm) mes remarques.

DÉCLARATION D’AMSTERDAM 2022

E.B. → La moindre faute de raisonnement conteste la validité du rationalisme sauf s'il est capable de se remettre en cause et s'il le fait à bon escient. Les humanistes, rationalistes par principe, n'ont pas tenu compte de l'initiation de notre existence : « Tout être humain existe parce que la vie lui a été imposée et qu'il a été construit tel qu'il est avec ses potentiels physique et intellectuel et qu'il ne peut donc être tenu responsable de quoi que ce soit dans un univers mécanique ''aresponsable''. »

E.B. → Je suis rationaliste et je n'ai donc nul besoin de me proclamer pour la réciprocité dans le « bien », de me déclarer humaniste ou athée, d'être pour la liberté, pour le bienêtre individuel, etc. Je le suis du simple fait de mon rationalisme, mais je dis pourquoi je me conduis et pense comme ceci ou cela, pourquoi la réciprocité, pourquoi il n'y a pas de dieu, pourquoi la liberté et le bienêtre de chacun et tous, etc. Le rationaliste tente de comprendre le monde et de se comprendre lui-même matériellement et donc mécaniquement. Il ne s'extrait pas de l'univers pour se voir autre chose que ce qu'il est.

E.B. → Connaitre un fait ou avoir un doute et ne pas le dire c'est mentir ou s'autocensurer, ce qui est la façon d'être d'un dictateur.

D.A. → Les croyances et les valeurs humanistes sont aussi anciennes que la civilisation et ont une histoire dans la plupart des sociétés du monde. L’humanisme moderne représente l’aboutissement de ces longues traditions de réflexion sur le sens et l’éthique, étant la source d’inspiration de nombreux grands penseurs, artistes et humanitaires mondiaux, et est étroitement lié à l’essor de la science moderne. En tant que mouvement humaniste à l’échelle mondial, nous cherchons à sensibiliser chacun à ces éléments essentiels de la vision humaniste du monde :

1. Les humanistes s’efforcent d’être éthiques

E.B. → La procréation n'est pas éthique, et elle est la mère de tous les crimes. Et s'il n'y a pas d'éthique initiale comment peut-elle régner par la suite ? Chacun peut réfléchir à ce dilemme existentiel, et chacun est en droit de le connaitre.

E.B. → Les faits doivent être respectés par tout rationaliste et puisque l'humaniste est rationaliste il doit les respecter. Le rationaliste dit les vérités (voir l'article sur la Vérité), ils ne les autocensurent pas. Chacun a le droit d'être juge de ces vérités, mais le rationaliste argumente clairement, et se remet en cause selon le principe rationaliste d'impossibilité d'avoir absolument raison.

D.A. → Nous reconnaissons que la moralité est inhérente à la condition humaine, fondée sur la capacité des êtres vivants à souffrir et à s’épanouir, motivée par les avantages d’aider et de ne pas nuire, rendue possible par la raison et la compassion, et n’ayant besoin d’aucune source extérieure à l’humanité.

E.B. → L'humanisme doit avoir une raison d'être, d'où cette déclaration, ce manifeste, mais il doit être basé sur des faits indiscutables. La contrainte d'existence, la mise devant le fait accompli de l'existence, donc l'innocence d'exister en permanence et l'innocence de nos actions qui en découle, dans un monde où la responsabilité a été inventée, sont des faits matériels, et même compréhensibles par la religion. Mais, dans cet univers qui est aresponsable, nous sommes nous-mêmes aresponsables et la notion d'innocence n'a pas lieu d'être pas plus que celle de justice, de culpabilité, ou de pénalité.

E.B. → la moralité n'est pas inhérente à la condition humaine, elle s'apprend. Tout notre système d'apprentissage est basé sur la mémoire (structures neuronales). La moralité est culturelle et dépend de l'imprégnation initiale, parentale et contenu culturel social de l'époque, et se renforce par apprentissage. Refuser d'admettre que la moralité ou l'éthique doivent impérativement s'apprendre conduit à produire une lacune importante dans le cerveau des enfants qui se perpétue chez l'adulte, d'où l'état du monde dans lequel nous vivons.

E.B. → La souffrance est inhérente à notre fabrication physique par nos parents. Elle permet à la société de nous contrôler et de nous enrôler de force dans son système de travail et de capitalisme. C'est une forme de chantage parental et social. Travailles si tu ne veux pas souffrir de faim de soif de froid et …. d'ostracisme !

E.B. → Tout être humain enrôlé de force (c'est le cas de chacun d'entre nous puisque nous avons été fabriqués par nos parents avec l'accord social et de presque toute l'humanité), dans une société quelconque a le droit de s'opposer à cet enrôlement, pas seulement en cessant d'exister s'il trouve cela opportun, mais en réclamant justice contre cet enrôlement forcé. Chaque être humain doit réclamer le « bienêtre » qui lui est dû de la naissance à la mort, sinon il est inutile de proclamer l'humain différent de l'animal, et d'avoir établi les droits humains.

E.B. → Tout être humain qui comprend les mécanismes mentaux des autres humains et que les notions de responsabilité et de libre arbitre sont erronées puisque nous avons été fabriqués et que l'univers et ses mécanismes sont « aresponsables » doit également comprendre que chacun, y compris ses propres parents, est dans le même cas que lui, et qu'il est donc inutile de vouloir se venger ou de réclamer justice, bien qu'il soit dans son droit de le faire.

D.A. → Nous proclamons la valeur et la dignité de l’individu et le droit de chaque être humain à la plus grande liberté possible et à un développement complet possible, compatible avec les droits d’autrui. À cette fin, nous soutenons la paix, la démocratie, l’État de droit et les droits humains universels.

E.B. → Tout être humain est éduqué sans son accord pendant sa jeunesse. Il doit apprendre la méthode rationaliste de réflexion, et donc être éduqué avec des informations neutres en tout domaine afin que puisse se forger une opinion indemne de partis pris.

E.B. → La contrainte d'existence est le contraire de la liberté, les libertés de nos vies sont donc factices.

E.B. → La démocratie est un pouvoir. Elle contraint donc les libertés. Il y a mieux que la démocratie, il faut chercher et trouver. La quantité d'humains sur Terre implique la multiplicité des lois, donc des contraintes donc des réductions de libertés croissantes. La croyance (et non la foi) est l'opposé du rationalisme, elle n'est pas une fonction mentale humaniste. La religion est de la manipulation mentale, elle n'est pas humaniste ni rationaliste. Le capitalisme est de l'esclavage, il n'est pas humaniste ni rationaliste. Les capitalismes d'État, religieux et individuel, imposent aux humains leurs conduites journalières ; ce n'est pas de la liberté. L'invention du libre arbitre profite aux gouvernements, aux capitalistes, et aux religieux, car sans lui la notion de « mérite » n'a aucun sens, et cela mettrait à mal leur statut dans la hiérarchie et leur salaire souvent faramineux.

E.B. → Voir « Les Droits de la Personne - 2022. »

D.A. → Nous rejetons toutes les formes de racisme et de préjugés ainsi que les injustices qu’ils engendrent. Nous cherchons plutôt à promouvoir l’épanouissement et la camaraderie de l’humanité dans toute sa diversité et son individualité.

E.B. → Il n'y a pas de racisme puisqu'il n'y a pas de races. Il y a simplement de l'irrationalité due à la grande complexité de l'intellect humain et aux grandes différences d'apprentissage entre humains impossibles à « formater » uniformément. Nous naissons vierges de toutes fonctionnalités culturelles et toutes connaissances culturelles. Nous ne sommes ni responsables de l'inné ni responsables de l'acquis par le moyen de l'inné dans un milieu imposé (dont l'ensemble des connaissances sont imposées). C'est-à-dire de ce que nous apprenons à l'aide d'un système construit par d'autres dans un système imposé par d'autres. Ainsi que des modifications de l'inné dans le système dans lequel nous avons été intégrés sans notre accord préalable... impossible à obtenir évidemment.

E.B. → Fraternité et réciprocité. Le terme « Société » signifiant composé d'associés, pourquoi sommes-nous concurrents ? Personne n'a jamais signé le moindre contrat social. Le terme société humaine ne correspond pas à celui de société animale.

D.A. → Nous soutenons que la liberté personnelle doit être associée à une responsabilité envers la société. Une personne libre a des devoirs envers les autres, et nous estimons qu’il est de notre devoir de prendre en considération l’ensemble de l’humanité, y compris les générations futures, et, au-delà, envers tous les êtres sensibles.

E.B. → Nous ne naissons pas librement et toutes nos fonctions physiques et mentales sont limitées et non libres, donc toutes les prétentions à la liberté sont des manœuvres ou manipulations du système qui s'est instauré au cours des temps. Ceux qui ont compris la manœuvre, mais la réalisent malgré tout, sont des manipulateurs ou des menteurs, œuvre d'un dictateur. Ceux qui s'autocensurent sont des complices de la dictature.

E.B. → Ce paragraphe oubli que nous avons été contraints d'exister, mis devant le fait accompli de l'existence, et oubli tous les handicaps de naissances et suivants et les problèmes de la vie, l'acceptation de la vieillesse et de la mort. Rien au monde ne justifie que nous acceptions notre sort comme un mouton ou comme un tigre. Rien au monde ne justifie que nous acceptions d'avoir à subir les lois sociales, la hiérarchie sociale, etc. Personne n'a jamais signé le moindre contrat social.

E.B. → Personne ne doit rien à une société qui est coresponsable de notre existence. Nous sommes fabriqués par nos parents avec l'accord implicite de la société et l'aide sociale à notre construction. La seule redevance envers parents et sociétés est une redevance relative par comparaison avec les autres sociétés, mais fortement sujette à caution puisque nous avons été imprégnés par eux dès la naissance  : « nous aurions pu être traités plus mal », ce qui n'est pas vraiment une justification à nos devoirs envers eux.

D.A. → Nous reconnaissons que nous faisons partie de la nature et acceptons notre responsabilité quant à l’impact que nous avons sur le reste du monde naturel.

E.B. → L'artificiel est inclus dans le naturel.

E.B. → « La responsabilité d'un élément de la nature sur la nature n'a pas de sens. La nature ne se contredit pas. Notre univers visible matériel passe de bigbang à bigcrunch dans un cycle permanent ; il n'y a pas d'autre façon de comprendre l'univers. »

E.B. → Nous n'avons de responsabilité que si la notion de responsabilité, juridiquement parlant, est valide. Le terme de responsabilité signifie sans doute, dans le cas employé, cause, ou quelque chose dans ce sens, or nous ne sommes ni responsable ni la cause dans un continuum matériel et mécanique, mais nous avons un impact sur la nature et donc sur nous-mêmes en retour. Dans le cas de l'impact sur la nature, de notre existence, c'est un fait nous avons un impact, mais nous sommes des êtres naturels. Les fourmis ont un impact sur la nature, les volcans ont un impact sur la nature. Les humains ont un impact sur la nature. Mais tout est naturel. Nous sommes des êtres naturels, et notre fonctionnement est naturel. Le problème est le malêtre que notre fonctionnement induit sur nous-mêmes rétroactivement. Nous sommes en trop grande quantité sur Terre pour que cela n'ait pas un impact sur l'équilibre qui nous permettrait de vivre sainement (mais inutilement).

D.A. → 2. Les humanistes s’efforcent d’être rationnels

E.B. → le rationaliste s'efforce d'être rationnel pour les choses essentielles, c'est un humaniste de fait. L'humaniste n'est pas forcément rationaliste ou rationnel, mais devrait l'être. (Voir l'article sur le rationalisme.)

D.A. → Nous sommes convaincus que les solutions aux problèmes du monde résident dans la raison et l’action humaines. Nous préconisons l’application de la science et la liberté d’investigation de ces problèmes, en nous rappelant que si la science fournit les moyens, les valeurs humaines doivent définir les fins. Nous cherchons à utiliser la science et la technologie pour améliorer le bienêtre humain, et jamais de manière insensible ou destructrice.

E.B. → Il ne s'agit pas vraiment d'être convaincu, puisque la conviction est de la croyance. Il s'agit de savoir dans la mesure du possible et de se remettre en cause si nécessaire. Il faut peser le pour et le contre. Un rationaliste ne peut pas plus utiliser le verbe convaincre que le verbe croire.

E.B. → Comprendre comment l'apprentissage influe sur notre comportement rétroactivement est l'essence même du système éducatif. Le déterminisme de l'univers, donc de nous-mêmes, fera que l'humanité comprendra ou pas, et que son comportement sera adéquat ou pas. La compréhension de ce qu'il y a faire induit un comportement à peu près correct.

E.B. → La science c'est le savoir, ce n'est pas seulement le fait du scientifique qui n'est d'ailleurs qu'un humain comme les autres. La science est expérimentable en permanence et peut se vérifier à tout moment par n'importe qui voulant s'assurer d'un fait. Une théorie reste une théorie même si la probabilité est grande de sa validité, et le mot théorie doit lui être constamment attaché ; exp. : La théorie du bigbang – personne ne peut remonter le temps pour aller vérifier cette théorie. Nous pouvons tous vérifier la théorie de l'évolution qui n'est plus une théorie (l'évolution implique que la notion d'espèce n'a pas de sens à long terme).

D.A. → 3. Les humanistes s’efforcent de s’épanouir dans leur vie

Nous valorisons toutes les sources de joie et d’épanouissement individuels qui ne nuisent à aucun autre, et nous croyons que le développement personnel à travers la culture d’une vie créative et éthique est une entreprise de toute une vie.

E.B. → Puisqu'on nous a contraints d'exister, autant vivre dans le bienêtre la vie qui nous a été imposée, et que ceux qui nous ont contraints et leurs associés se souviennent de ça et mettent tout en œuvre pour que la vie soit aussi belle que possible pour tous les associés humains, c'est-à-dire l'ensemble de l'humanité. Le bienêtre signifie que la vie de la personne doit être aussi belle et bonne que possible, aussi longue que possible, indemne d'incidents et d'accidents et aussi passionnante que possible, et c'est à chaque personne de juger de cet intérêt et de la qualité du bienêtre accordé par la société sur la planète ou ailleurs. Une vie sans certitude du potentiel de bienêtre ne doit pas être donnée. Personne ne devrait juger de ce qu'un autre que lui-même pensera de l'existence, sinon c'est qu'il est sûr de pouvoir manœuvrer cette personne pour lui faire prendre des vessies pour des lanternes... facile à réaliser par imprégnation dès la conception puis la naissance.

D.A. → Nous chérissons donc la créativité et l’imagination artistiques et reconnaissons le pouvoir transformateur de la littérature, de la musique et des arts visuels et du spectacle. Nous chérissons la beauté du monde naturel et son potentiel d’émerveillement, de respect et de tranquillité. Nous apprécions l’effort individuel et collectif dans le cadre de l’activité physique et les possibilités qu’il offre en matière de camaraderie et de réussite. Nous apprécions la quête de la connaissance et l’humilité, la sagesse et la perspicacité qu’elle confère.

E.B. → Une société peut être composée uniquement de paysans, mais une société sans paysan ne peut exister sauf de robotiser totalement l'agriculture et l'élevage et la distribution alimentaire ; ou encore si la quantité d'humains sur la planète est si faible que la nature fournit gracieusement la nourriture sans avoir à travailler ou combattre pour l'utiliser. Idem pour tout ce qui consiste à se protéger des éléments naturels, froid, chaud, etc. Tant qu'il y aura des obligations, ou bien tout le monde fait des corvées agricoles ou bien l'égalité ne sera jamais respectée. Personne ne peut prétendre que le travail qu'il effectue est supérieur à celui d'une autre personne, car une vie vaut une vie, une minute d'une vie vaut une minute de la vie de n'importe quelle autre personne.

E.B. → La beauté est relative. Certains aiment la « nature » d'autres la détestent. Certains aiment les déserts, d'autres la glace, d'autres la jungle, d'autres le monde civilisé, etc. Certains aiment Picasso, d'autres Véronèse.

E.B. → Je travaille mieux tout seul. Je préfère la solitude en montagne que la collectivité bruyante et le brouhaha qui parasite la pensée, qui manipule et qui produit un bruit de fond commun insipide ; la foule mugit comme un acouphène permanent dans le cerveau.

D.A. → 4. L’humanisme répond à la demande répandue d’une source de sens et d’objectif qui offre une alternative à la religion dogmatique, au nationalisme autoritaire, au sectarisme tribal et au nihilisme égoïste.

E.B. → La vie (autant qu'on puisse définir de quoi l'on parle) comme l'univers n'ont pas de sens, c'est un ensemble mécanique matériel qui existe sans aucun sens. Et même s'ils en avaient, leur sens n'est pas le mien, et personne ne peut m'imposer par avance de devoir donner un sens à ce qui m'a été imposé. (Voir l'article sur le sens de la vie.)

E.B. → L'humanisme ne donne pas un sens à la vie, il est une notion qui permet de se conduire correctement malgré la difficulté d'admettre qu'on nous a imposé l'existence et qu'ensuite on nous demande d'accepter le fait accompli de notre intégration forcée au monde dans le but de servir la société ou les idées de ceux qui nous ont imposé l'existence ; ce qui n'est pas éthique en soi. Mais le rationalisme est préférable, car il faut d'abord raisonner avant d'être un réel humaniste. Être humaniste par conviction ou émotion n'est pas rationnel et donc pas rationaliste.

E.B. → L'humanisme en tant que but au service des autres ne peut pas être une fin en soi, car il suffit de ne plus procréer pour résoudre les problèmes humains. Et devoir à la fois résoudre les problèmes humains et procréer pour ensuite dire à l'enfant qu'il est là pour résoudre les problèmes créés par l'existence humaine, est un cercle vicieux absurde. On ne peut fabriquer des personnes que l'on ajoute à la société pour résoudre les problèmes de la société, problèmes qui n'existeraient pas sans les humains qui la composent. On ne pérennise pas une société pour défendre une société d'une autre société qui a les mêmes problèmes de confrontation avec les autres sociétés, alors que sans frontières sociales le monde n'aurait qu'à s'occuper des problèmes posés par la nature.

E.B. → Le rationalisme n'est pas fondamental ou extrémiste, il est simplement une façon de penser, comme une équation en soi, si une chose est vérifiée elle doit être dite et distribuée.

E.B. → Le nihilisme n'est pas égoïste si son but est de supprimer la souffrance. La nature est nihiliste par son fonctionnement, car après le bigbang viendra le bigcrunch. Et avant le bigcrunch le soleil anéantira le système, puis le trou noir avalera toutes les étoiles et planètes, mais peut-être qu'avant ce sera un météorite géant, ou des tremblements de terre, ou un volcan, ou l'humanité en tant que cancer de l'écorce terrestre. La procréation est la mère de tous les crimes et ne peut être éthique. La vie n'est pas éthique, l'univers et sa nature ne s'intéressent pas à l'éthique, puisque la vie mange la vie.

D.A. → Même si nous pensons que l’engagement en faveur du bienêtre humain n’a pas d’âge, nos opinions particulières ne sont pas fondées sur des révélations fixées pour toujours. Les humanistes reconnaissent que personne n’est infaillible ou omniscient et que la connaissance du monde et de l’humanité ne peut s’acquérir que par un processus continu pour observer, apprendre et repenser.

E.B. → Je propose l'innocence d'exister en permanence qui est un fait selon le sens donné par la société du mot responsabilité. Donc la suppression de la notion de pénalité. Et je propose que les humains quand on veut les fabriquer et si on ose encore les fabriquer, soient considérés comme des invités par tous les autres humains préexistants. Si l'on annule la notion de responsabilité qui n'a pas de sens dans l'absolu scientifique rationaliste, la notion d'innocence n'a plus de raison d'être ainsi que celle de culpabilité et pénalité, mais celle d'invitation reste. Notre cerveau continue de fonctionner comme il fonctionne même si nous admettons que l'univers est déterministe. Notre ressenti du monde est le même.

D.A. → Pour ces raisons, nous ne cherchons ni à éviter un examen minutieux, ni à imposer notre point de vue à l’humanité tout entière. Au contraire, nous nous engageons en faveur d’une expression et d’un échange sans entraves d’idées et cherchons à coopérer avec des personnes de croyances différentes qui partagent nos valeurs, le tout dans le but de construire un monde meilleur.

E.B. → Les croyants seront bloqués par la discussion sur le déterminisme et le libre arbitre, ainsi que d'autres dogmes. Il est possible qu'ils parviennent à comprendre que la contrainte d'existence implique l'innocence d'exister en permanence. Mais il faut savoir que l'innocence d'exister sera presque aussi dure à avaler pour eux que l'absence de libre arbitre, car comme pour le libre arbitre ils comprendront vite que l'innocence d'exister implique qu'il ne peut y avoir de dieu colérique ou pas.

D.A. → Nous sommes convaincus que l’humanité a le potentiel pour résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée, grâce au libre examen, à la science, à la sympathie et à l’imagination, afin de promouvoir la paix et l’épanouissement de l’humanité.

E.B. → Si un grand nombre d'humains sont déjà rationalistes, rien n'interdit de penser que l'humanité puisse se sortir de la violence, mais exister pour quoi faire? Ma question reste valable : pourquoi diable m'avez-vous foutu au monde, est-ce pour résoudre des problèmes que vous auriez pu éviter en ne mettant personne au monde ? Pourquoi m'imposer des problèmes existentiels ? Commencez par résoudre les vôtres avant d'impliquer d'autres innocents. Nettoyez la poubelle Terre avant d'y installer mon berceau. Faites vos enfants aux paradis... mais il aura toujours le droit de vous tancer vertement de ne pas lui avoir demandé son avis avant de lui imposer l'existence...

D.A. → Nous appelons tous ceux qui partagent ces convictions à nous rejoindre dans cette entreprise.

E.B. → Je fais ma part … de colibri.

E.B. → Imposer la vie à une personne c'est faire infiniment plus que simplement lui imposer votre opinion sur l'existence, et pourtant un humaniste est pour la liberté de pensée !

E.B. → Religion : il y a plus de mérite a se conduire bien sans raison, qu'à se conduire bien pour obtenir quelque chose, comme obtenir le paradis et craindre dieux, diables et enfer. Conclusion : ne croyez pas, raisonnez toujours, soyez rationaliste, n'imaginez même pas que le paradis puisse exister, sinon vous êtes perdant dans la course à la terre (landrun) du western paradisiaque.

Fin – E. Berlherm


Lien vers l'article sur la Vérité → http://chandicapant.blogspot.fr/2016/07/la-verite-et-lobligation-dexister.html

Lien vers l'article sur le Rationalisme → http://chandicapant.blogspot.fr/2016/05/le-rationalisme-et-lobligation-dexister.html

Lien vers l'article sur le Sens de la Vie  https://youtu.be/n1IDKWNyXYQ

Lien vers l'article « Les droits de la personne - 2022 » → https://societeshumaines.blogspot.com/2022/11/droits-de-la-personne-2022.html