Le
Sens de l’argent
sous-titre
Désir
des gens désir d’argent
Émile
Berlherm
1.1.Présentation
Quel
est le sens de l’argent aujourd’hui et lequel devrait-il avoir ?
C’est ce dernier point qui m’intéresse. Mais pourrait-on se
passer de l’argent et pourquoi pas ? Je vous laisse débattre
de cette dernière question dont la solution me parait simple (dans
un autre monde).
Résumé :
Nos parents nous désirent, la société nous désire. Nous existons
parce que nous avons été désirés puisqu’au moins la société
nous désire même si nos parents nous ont conçus par accident. Nous
sommes fabriqués aléatoirement. La société désire nos talents.
Mais nous ne sommes pour rien dans nos talents, comme de nos défauts,
qui ont été fabriqués sans notre accord, puisque nous avons été
mis devant le fait accompli de l’existence. Nous ne nous sommes pas
fabriqués nous-mêmes, et si cela était possible nous serions tous
des dieux ou au moins des superhumains. L’argent représente le
désir que les autres ont de notre travail. Plus notre travail est
désiré plus nous avons de chance de pouvoir accumuler de l’argent
et donc de vivre aisément et dans le bienêtre. Mais puisque ce sont
les autres qui nous ont fabriqués, pourquoi ne nous ont-ils pas
fabriqués parfaits ? Réponse : parce qu’ils ne savent
pas faire. Ils ne savent même pas éduquer parfaitement. Donc après
nous avoir désirés, ils désirent notre travail, nos talents, et
ils nous paient en fonction de ce que nous sommes capables de
réaliser pour eux. Pourquoi devons-nous subir la double peine
d’avoir été mal fabriqués et de devoir mal vivre à cause de nos
manques de talents dont les autres, parents et société complices,
sont responsables ? Nos handicaps ne devraient-ils pas être
compensés puisque nous sommes humains, quasiment débranchés de
notre animalité ? Ce n’est pas parce que ces autres, nos
fabricants et leurs associés, sont dans le même cas que cela change
le problème.
L’argent
représente le travail des personnes, et il est évalué en fonction
du désir que les autres ont de ce travail. Cela parait juste à
priori, mais il y a quelques problèmes sur la façon dont est mesuré
ce désir et donc sur la valeur de l’argent, mais aussi sur la
nature « objet » de l’argent.
Aujourd’hui,
l’argent est désiré par tous les humains. L’argent représente
le travail des humains donc les humains. Le travail des humains est
désiré (plus ou moins). Cela devrait signifier que les humains sont
désirés. Ce qui est en général le cas avant de les concevoir.
Dans ce cas pourquoi cette agressivité générale ambiante, cette
concurrence à tous niveaux ? Ne sommes-nous désirés que pour
le travail que l’on effectue donc pour l’argent que cela
représente ? Quelle absurdité ! Traiter son enfant comme
un esclave c’est admettre de l’être soi-même.
En
fait, les humains sont désirés aimablement au départ (en général),
mais doivent se faire désirer pour obtenir de l’argent qui leur
permettra de survivre, et c’est bien là le paradoxe.
Quand
vous mettez un enfant au monde, vous allez un beau jour lui annoncer
qu’il doit « faire sa vie ». Tout d’abord, est-ce la
sienne de vie puisque c’est vous qui la lui avez imposée ?
N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Et qu’aimeriez-vous qu’il
fasse dans la vie ? Certainement quelque chose qui lui plait
(car vous aimez le bambin). Mais dans ce cas pourquoi doit-il gagner
sa vie en fonction du désir que les autres auront de son travail ?
Est-ce pour son plaisir ou bien celui des autres qu’il doit vivre ?
Dans
cette société nouvelle envisagée d’humanistes hédonistes, qui
va choisir d’être éboueur plutôt qu’artiste dilettante ?
Puisque
ces chers humains sont désirés comme l’argent pourquoi y en
a-t-il autant, tous fabriqué sans précautions, et pourquoi
valent-ils si peu cher ? Nous sommes tous contraints d’exister,
donc innocents d’exister ? Est-il éthique d’imposer
l’existence et de l’imposer dans de mauvaises conditions
d’existence ? Qu’y a-t-il d’éthique dans un argent qui a
perdu son sens ?
Pour
finir cette présentation, la question existentielle et l’argent :
pourquoi toutes les personnes qui sont désirées par la société
doivent-elles se faire désirer une fois qu’elles sont conçues ?
1.2.Introduction
L’humanité
ne peut pas envisager l’éthique globalement si elle ne traite pas
l’argent de manière éthique, car l’argent représente une part
de l’humain puisqu’il sert à nous payer notre bienêtre. Nous
disons : « gagner notre vie ». Est-il éthique
d’avoir à gagner sa vie en tant qu’humain alors qu’on nous a
imposé l’existence ? Est-il éthique de mériter ceci ou cela
quand on ne mérite ni ses défauts ni ses qualités, ni
l’exploitation des uns ou des autres puisque l’existence
elle-même n’est pas un mérite, mais une obligation ?
Ne
sommes-nous pas tous innocents d’exister ? La vie ne
devrait-elle pas être une invitation à visiter la planète et ses
merveilles, aimablement, du moins pour un être humain ?
L’argent
est devenu le symbole du désir, et nous-mêmes sommes traités par
nos propres associés-concitoyens selon qu’ils désirent nos
capacités (ou nos défauts), malgré que nous ayons été tous
désirés à notre naissance par nos parents et leurs
associés-concitoyens.
Ce
désir initial semble n’avoir aucune valeur dans notre traitement
par la nation. Nous devons mériter notre existence alors que nous
n’avons pas désiré exister, et que par contre nos parents et la
société nous ont désirés… Est-ce très vertueux, très éthique,
comme système d’association ? Réponse : non, ça ne
l’est pas. Sans parler du fait qu’il s’agit d’une association
contrainte, qu’elle est donc, selon les lois sociales, légiféré
par elle-même, une association criminellement constituée.
Les
personnes n’ont pas demandé à exister. Elles sont donc tel qu’on
les a fabriquées, et n’ont aucun moyen de modifier ce qu’elles
sont. Elles sont humaines et fonctionnent comme telles avec chacune
leurs qualités et défauts fabriqués par d’autres (leurs parents
avec la coresponsabilité sociale). Le problème est que les enfants
sont désirés parfaits, mais aucun ne l’est. Tous ont des défauts
et ne respectent jamais le cahier des charges envisagé par leurs
parents et la société.
Nous
avons été mis au monde parce que nos parents nous ont désirés, et
que l’a société leur a accordé ce droit (coutumier animal). La
société elle-même nous désire. Elle a besoin de nouveaux membres
pour remplacer ceux qui décèdent. Nous sommes donc tous désirés,
pourtant nous ne valons rien tant que nous n’avons pas fait nos
preuves. Nous n’avons pas demandé à exister, nous n’avons pas
demandé nos capacités physiques ou mentales, mais il faut que nous
fassions nos preuves pour exister dans la société. Pour gagner une
vie que nous n’avons pas demandé, nous devons la mériter. Nous
devons être désirés par des membres de la société afin de
pouvoir récolter quelque argent.
Mais
nous ne sommes pour rien dans les mérites dont nous sommes gratifiés
aléatoirement. Pourquoi ces mérites seraient-ils donc des mérites
puisqu’ils sont fabriqués par d’autres que nous-mêmes et
passablement aléatoires ?
Peut-être
pensez-vous que le mérite se gagne malgré les défauts de son corps
ou en dépit de ses défauts ? Cela ne change rien à l’affaire
puisque vous n’avez pas demandé à exister, et donc vous n’avez
pas demandé à devoir travailler pour maintenir votre corps.
Pourquoi devez-vous maintenir votre corps pour survivre sans
douleur ? Pourquoi vos parents, aimants (disent-ils), vous
ont-ils fabriqués avec un système de souffrance si ce n’est pour
s’en servir et vous contraindre au travail ? Vous dites que
c’est naturel et qu’ils n’y sont pour rien dans le modèle de
corps que vous possédez ? Faux. Savoir que vous allez
immanquablement souffrir et mourir est tout à fait équivalent. Ils
ont lancé votre fabrication en toute connaissance de cause, ils en
sont responsables selon leur système de responsabilité (système
qui est absurde puisque l’univers est « aresponsable »
ainsi que tout ce qu’il contient (voir mon article sur
l’aresponsabilité)).
Est-il
normal que l’argent symbolise le désir que les autres ont de ce
que vous faites alors que vous n’avez pas désiré exister, mais
que ce sont ces autres qui ont désiré votre existence, alors qu’ils
prétendent que votre vie vous appartient et que vous n’appartenez
à personne ? Si vous n’appartenez à personne pourquoi
devez-vous faire en sorte de leur plaire par votre travail ? Et
comment pouvez-vous mériter votre sort, bon ou mauvais, alors que
vous n’êtes pas responsables d’être ce que vous êtes, que vous
n’êtes pas responsables de vos (pseudos) qualités et de vos
défauts (certains) puisque vous n’êtes pas responsables
d’exister ?
Mon
existence non désirée par moi-même a besoin d’argent pour être
pérenne dans nos types de sociétés. J’ai été fabriqué avec le
besoin de pérenniser mon corps quotidiennement. J’ai même été
fabriqué avec les sensations de soif et de faim qui ne sont pas que
de simples signaux, mais d’éventuelles souffrances quand je n’y
accorde pas mon attention. Je suis aliéné à ces signaux fabriqués
par d’autres. Je n’y suis pour rien. Ce besoin, et la souffrance
qui l’accompagne ainsi que la menace de déchéance et de mort, la
société s’en sert pour me contraindre à travailler. Je suis donc
un esclave. J’ai été fabriqué ainsi. Soit je travaille (je peux
aussi voler ou quémander), soit je souffre et meurs rapidement.
Est-il
normal qu’après avoir été désiré, qu’après avoir désiré
notre existence, les autres nous ayant fabriqués tels que nous
sommes, ils nous demandent de nous faire désirer par nos actes qui
sont le résultat de « leur » fabrication ? C’est
absurde !
Si
100 personnes sur une ile voulaient réfléchir à ce que devrait
être l’argent, cent personnes rationalistes (voir mon article sur
le rationalisme), comment s’y prendraient-elles ? Comment
résoudraient-elles la question ? Quelle serait leur
conclusion ? Je ne suis pas ces cent personnes, mais j’habite
une ile, la Terre, où l’argent objet existe déjà pour le malheur
et le pire de milliards de personnes.
Hier
comme aujourd’hui et demain, chaque être humain était, est, et
sera innocent d’exister puisque contraint d’exister.
Le
sens de l’argent doit tenir compte de ce fait, cette vérité
absolue : chacun a été contraint d’exister pour servir la
famille, la tribu, la nation. Il faut donc admettre que personne ne
mérite son handicap de naissance ou son futur handicap, et personne
ne mérite son ou ses dons (tout à fait relatifs). Personne ne
mérite ses défauts, personne ne mérite ses qualités. Nous avons
tous été fabriqués imparfaits. La vie n’est pas un mérite ni un
cadeau, car elle a été imposée. Et puisque personne ne mérite sa
vie plus qu’un autre, alors le principe d’égalité doit être
respecté du début à la fin de sa vie, puisque l’humanité a
décidé d’être éthique et de contrôler son animalité
instinctive par des droits et des lois. Cela implique que si l’argent
est un jeu il doit servir exclusivement au superflu (bijoux,
tableaux, jeux, etc.), mais si l’argent n’est pas un jeu alors il
peut éventuellement servir au vital (nourriture, santé, habitation,
vêtement, etc.), mais uniquement si vous parvenez à l’utiliser en
toute équité, car chacun, en tant qu’être humain, a droit à une
existence de bienêtre puisqu’on la lui a imposée. (Dans un
contexte d’humanisme et non celui que je nomme animalisme par
opposition.)
Puisque
nous nous sommes imposé l’existence mutuellement nous ne pouvons
imposer le travail pour « gagner nos vies » sauf de
déroger à nos principes anti-esclavagistes. (Et si vous êtes
esclavagistes, n’hésitez pas à vous enchainer vous-mêmes.)
Une
vie imposée par une autre personne que soi-même (ses parents) avec
l’accord implicite de la société doit pouvoir se vivre dans le
bienêtre constamment, le plus longtemps possible, et n’a pas
besoin d’être méritée. C’est une base humaine d’existence,
de coexistence pacifique et éthique.
Si
notre vision de l’humain est animale, alors il faut supprimer les
lois, les règles, et également l’argent. Mais tant que les lois
existeront nous serons humains et nous devrons nous comporter comme
tels.
Le
sens de l’argent doit être éthique comme l’humanité le réclame
pour elle-même puisqu’il nous représente, car il sert à acheter
notre nourriture, notre bienêtre, donc notre corps, pour une
existence imposée par la société.
1.3.Le
sens de l’argent aujourd’hui
L’argent
est à la fois un symbole et un objet. En tant que symbole il
représente globalement deux choses, le vital (riz) et le superflu
(diamant), et en tant qu’objet vous pouvez vous le procurer comme
riz et diamant. Si vous parvenez à démêler ce fatras, vous aurez
bien de la chance. L’argent ne devrait pas être un objet, et il ne
devrait pas représenter à la fois le vital et le superflu. C’est
clairement un système de voyous et d’arnaqueurs, donc de
criminels. Nos gouvernants pseudo-démocratiques qui vivent de ce
système sont des criminels (mais si vous jouez avec César vous êtes
ses complices, et tant pis pour vous si vous vous faites rouler).
L’argent
représente en fait le désir que l’on a des activités des
personnes et des objets artificiels ou naturels. Ce qui est stupide
puisqu’en principe vous avez désiré les personnes. Toutes les
personnes, puisque vous êtes coresponsables de leurs existences.
L’argent
devrait représenter le travail des personnes équitablement,
c’est-à-dire qu’il devrait représenter les personnes. Et le
travail devrait avoir même valeur puisque les personnes ont même
valeur. Du moins en ce qui concerne l’argent symbolique. Avec le
système actuel, le travail n’a pas même valeur. Une heure de la
vie d’un ouvrier ne vaut pas une heure de la vie de son patron.
Pourquoi ?
Faites-vous
un mélange, une confusion, entre les droits humains que vous avez
imaginés et notre animalité prouvée par Darwin et tous nos
scientifiques ? Nous sommes des animaux avec un petit plus dont
nous devons tenir compte ou alors supprimons toutes les lois. Mais si
nous ne les supprimons pas, et je vois mal comment dans le monde
actuel vous pourriez les supprimer, alors respectez les Droits. Nous
sommes des animaux capables de beaucoup apprendre, l’humanisme y
compris.
Quand
on possède l’argent objet, quand on joue avec l’argent objet, ou
quand on se sert de l’argent gagné avec le superflu pour manœuvrer
le vital, on joue avec la vie des hommes (qui n’ont pas demandé à
exister et à participer à ce jeu féroce de la vie, où peu sont
doués pour ce jeu et peu sont mis par leur éducation et leur milieu
dans les conditions de bien comprendre et participer au jeu).
Posséder plus d’argent que son travail personnel ne peut produire,
c’est posséder des esclaves. Millionnaires et milliardaires sont
des esclavagistes.
Il
y a des gens qui travaillent pour le vital et d’autres qui
travaillent pour le superflu ; pour quelle raison ceux qui
travaillent pour le superflu devraient-ils être mieux rémunérés
que les autres, même s’il leur faut plus d’éducation ou de
qualification ?
L’argent
est surtout devenu lui-même un objet monnayable, ce qui est
aberrant. L’argent s’achète lui-même. Imaginez ce que peut
faire une IA dont la règle encodée, l’algorithme, est de jouer à
ce jeu. Croyez-vous que les milliardaires vont se gêner, car ils ont
déjà les moyens de fabriquer ce genre d’IA, s’ils ne l’ont
déjà fait ? La machine a battu les plus grands champions aux
jeux d’échecs et de go, elle en fera autant aux jeux d’argent et
enrichira (enrichit déjà) ceux qui en seront (en sont) les maitres,
les actuels milliardaires.
L’argent
représente la reconnaissance matérialisée ou/et numérisée,
c’est-à-dire comptabilisée, d’un service rendu à autrui.
Service qui est du temps passé à utiliser corps ou intellect, ou
indirectement un prêt d’argent ce qui revient au même (sauf que
l’argent devient un objet et s’échange comme tel, avec
évaluation et dévaluation, ce qui n’est pas éthique). L’argent
est la mémoire d’un acte dont la valeur ne devrait pas changer,
puisque les humains se valent tous, leur vie doit avoir même
valeur ; leur vie est désirée et nécessaire (pas nécessaire
dans l’absolu, mais nécessaire à la pérennité de la société).
C’est
ensuite la possibilité d’utiliser cette reconnaissance de service
rendu, comme une dette due par n’importe qui d’autre qui voudra
bien s’acquitter de cette dette en échange de cet argent
représentant cette comptabilisation. Cette reconnaissance de dette
n’étant pas nominative, mais seulement valorisée, elle peut se
transmettre à qui la veut, et en général tout le monde apprécie
d’en avoir puisqu’on peut se la faire rembourser dans tous les
commerces par à peu près n’importe quoi. Posséder beaucoup de
reconnaissances de dettes fait du possesseur une personne riche du
travail d’autrui. (Il suffirait donc de cesser de travailler
collectivement en échange d’argent pour ruiner un milliardaire !)
L’argent,
représente donc une reconnaissance de dette volante, à la surface
de la planète, que chacun peut s’échanger, et n’étant jamais
annulée. L’argent se transmet donc comme un témoin, indéfiniment
(l’humanité court et ne s’arrête jamais !).
Les
objets que l’on achète sont réalisés par des personnes. C’est
donc bien le travail de ces personnes qui est désiré indirectement.
Quand des robots auront totalement remplacé les humains sans que
plus un seul humain travaille même pour contrôler le résultat de
leurs activités alors ces humains pourront réaliser leurs rêves
hédonistes véritablement sans être tenus à gagner une vie qui
leur a été imposée (notre existence à tous nous a été imposée
par nos parents, personne ne passe à travers cette obligation,
personne n’est volontaire pour exister avant d’exister).
(L’obligation
d’exister.) Cet argent ou reconnaissance de dette peut donc courir
jusqu’à la mort et ne jamais être remboursé à la personne
possédant cette reconnaissance de dette sociale. S’il s’agissait
d’une dette non socialisée, mais individuelle, à la mort d’un
des acteurs la dette serait annulée, mais ce n’est pas le cas de
la monnaie sociale qui n’est pas nominative. Si vous avez la chance
de tomber sur le magot, vous pouvez vous faire rembourser une dette
que personne n’a contractée envers vous. N’est-ce pas un beau
vice de fonctionnement ?
Il
est possible également par héritage de gagner cet argent ou
reconnaissance de dette sociale sans n’avoir jamais travaillé,
c’est-à-dire sans que vous n’ayez jamais rendu le moindre
service à personne (vous êtes en quelque sorte l’inventeur
héritier du trésor de l’oncle Christobald). Comme il est
également possible, inversement, avec ce système, d’avoir une
dette sociale dès sa naissance par héritage et de devoir la
rembourser par simple fait d’avoir été contraint d’exister,
avec la complicité sociale, par des parents débiteurs. On ne peut
pas pourtant être héritier des dettes parentales et sociales à la
naissance sans être de la même façon héritier de tout ce qu’a
produit la culture, partant du feu, de la roue, du verre, du papier,
etc., qui font pourtant partie du domaine public, ce qui rapporte
énormément d’argent, et devrait donc revenir à chaque ancien et
nouvel associé équitablement sans attendre que la personne
(désirée) soit rentable et mérite (sans avoir demandé à
participer au jeu de la vie) de toucher sa part du trésor culturel
accumulé par nos aïeux.
La
société est, elle, toujours créditrice, du moins devrait l’être,
puisqu’elle fabrique l’argent, ce qui est bien pratique. Ce dont
elle devrait profiter pour le bien de tous en effaçant les
inégalités (que personne n’a désirées, puisque personne n’a
demandé à exister). L’argent qui au départ ne servait qu’à
mémoriser un service rendu à un copain de la tribu, est devenu un
moyen pour le roi d’organiser le transfert du travail de ses sujets
vers les coffres de Sa Majesté. Nos sociétés actuelles qui ne sont
plus véritablement des royaumes antiques poursuivent le procédé en
ayant oublié le sens initial de l’argent. Droits humains où en
êtes-vous ?
La
société a délégué involontairement, aux banques privées, pour
plus de (85% ?), la fabrication d’un argent impalpable puisque
numérique (lire le prix Nobel Maurice Allais, qui n’hésite pas à
comparer les banquiers à de faux-monnayeurs) (Et je rajoute pour ma
part, que puisque le système fonctionne mondialement, cela signifie
que le salaire des gens sur toute la planète est dévalué d’autant
puisque l’argent représente le travail des personnes.)
La
simple obligation d’exister fait de vous des débiteurs, car vous
êtes incorporé sans votre accord dans une société qui a des
dettes, énormément de dettes, ce qui s’appelle de l’esclavagisme
social, qui est amplifié par le second fait qui est, quand vous
serez apte, de devoir travailler pour acheter votre corps,
c’est-à-dire l’alimenter. Ne vous inquiétez pas on ne vous fait
pas payer l’air, juste le solide et le liquide. La vie d’un être
humain est donc une longue suite d’actions d’un esclave en faveur
d’autres esclaves ce qui ne change rien au concept d’esclavage.
Et pour que vous soyez dans l’obligation de travailler, vos parents
vous ont fabriqués avec la fonction souffrance, si vous ne mangez
pas vous souffrez de la faim, si vous ne buvez pas c’est la soif,
et si vous ne vous habillez pas c’est le froid ou la prison, car la
nudité est interdite par la loi (c’est pour être tout à fait sûr
que vous irez bosser au cas où la faim et la soif ne suffisent pas).
Après
que maman-papa vous ont lâché dans la nature vous en avez pour
trois jours avant de mourir de soif, c’est largement suffisant pour
trouver un emploi...
Les
défauts de ce système sont innombrables. Celui qui les comprend, et
connait l’art de plumer le pigeon, peut en profiter à loisir.
Évidemment, il vaut mieux être spécialiste de la finance qu’être
spécialiste de la boulange. Cela vous prend autant de temps à
apprendre l’une ou l’autre profession, mais vous engrangerez plus
facilement des millions, voire des milliards, si vous êtes dans le
blé plutôt que dans la farine.
Les
capitalistes et les gouvernants ne désirent pas que vous soyez tous
spécialistes de la finance, non ils ne cherchent que les meilleurs
courtiers, et bientôt ils n’auront plus besoin d’humains ils
auront des IA à leur disposition totale. IA qui fonctionneront tous
les jours 24h sur 24, et en 1000 ans de fonctionnement ininterrompu
autant dire qu’elles n’auront aucune concurrence humaine. Il ne
vous restera plus qu’à éliminer (en douceur) le capitaliste et
revoir l’algorithme de l’IA pour lui faire répartir l’argent
entre tous les humains méritant de la patrie ou non (puisque vous
êtes humaniste !).
Que
représente l’argent pour chacun de nous ? Pour un paysan, un
ouvrier, un instituteur, un cadre, un patron, un banquier, un
actionnaire, un ministre, un parlementaire, un juge, un policier, un
avocat, un mannequin, un artiste, un sportif, un ex-sportif, un
pauvre, un riche, un propriétaire, un locataire, un moine, un SDF,
un malade, un handicapé de naissance, un handicapé de la vie, un
bienportant, un suicidaire, un mourant, un tiers-mondiste, un
quart-mondiste, un touriste, un vacancier, un génie, un idiot, un
écrivain philosophe amateur.
Le
salaire des patrons est un prélèvement obligatoire sur le travail
des ouvriers, ce ne sont pas les ouvriers qui démocratiquement
décident du salaire de leur patron. Les ouvriers paient donc un
impôt à leur patron comme si l’entreprise était un État
indépendant (le procédé est encore plus remarquable dans les
grosses entreprises). Nous retrouvons sensiblement le même principe
pour les banquiers, les actionnaires, les parlementaires, les
ministres, le Président, et tous les fonctionnaires. Le peuple
remplit le coffre dans lequel certains puisent à leur guise. Une
démocratie n’est-elle pas une démocratie 24 heures par jour, 365
jours par an ? Le peuple n’est-il pas le possesseur du
territoire, l’armateur du bateau Nation, le donneur d’ordre, le
décideur ? Si une personne travaillait pour vous ne
vérifieriez-vous pas son travail, ne l’évalueriez-vous point, ne
négocieriez-vous pas son salaire ? Eh bien ces personnes,
Président, fonctionnaires, et patrons travaillent pour le peuple,
leur salaire doit être négocié avec le peuple. Certes ils ont été
désirés, mais tout comme chacun des citoyens a été désiré pour
meubler la société.
Si
tous les clients d’une banque vérifient la présence de leur
argent simultanément, ils verront que leur compte est approvisionné,
ce qui est un mensonge de la banque puisque la banque ne pourrait
rembourser tout le monde si tous les déposants voulaient
simultanément vider leur compte.
(Les
façons de « gagner » de l’argent : le travail, le
jeu, la bourse, ) Certaines personnes sont payées en fonction du
travail effectif qu’elles accomplissent (à la sueur, au poids, à
la pièce, à la difficulté), d’autres sont payées selon ce
qu’elles produisent, selon le temps qu’elles passent dans
l’entreprise, ou en fonction de ce qui leur est acheté, selon le
plaisir qu’elles donnent aux spectateurs ou aux auditeurs et selon
leur nombre, d’autres sont payées à faire travailler les autres,
d’autres à les surveiller, certaines selon leur habileté
manuelle, ou bien sont rémunérées pour leur imaginaire, pour leur
voix, pour leur inventivité, pour leur force, pour leur bagout, pour
leur beauté physique, pour leur seule célébrité, etc. Pourquoi ?
Et pourquoi des actes superflus sont-ils souvent beaucoup plus
rémunérés que des actes vitaux pour tous, agriculteurs ou éboueurs
par exemple ? Un humain n’est-il pas un humain, un humain que
les existants ont contraint d’exister pour être un associé à
parts égales ? Un humain désiré par tous ?
Un
handicapé de naissance, dommage collatéral de l’existence,
doit-il subir la double peine de ses déficiences physiques et/ou
intellectuelles en étant dans l’incapacité de « mériter »
une belle vie ?
Un
exemple sympathique : vous êtes chanteur-compositeur. Il vous
faut six mois pour composer une chanson merveilleuse (selon vous).
Mais voilà, petit retour dans le temps, nous sommes en plein
moyen-âge. Le ménestrel que vous êtes court de châteaux en places
de village, et « gagne sa bectance » au jour le jour, la
nuit pieutant dans les écuries. Temps modernes : vous imprimez
votre chant sur mille DVD, les distribuez dans le commerce, et si ça
marche vous en imprimez un million, et pourquoi pas sept-milliards !
Vous avez fait le même boulot que le ménestrel, mais l’avez
multiplié comme les petits pains, vous êtes le Jésus Christ fils
du dieu de la chanson. Pourquoi vos six mois de labeur valent-ils
plus que les miens, moi qui suis boulanger ? Tout ça simplement
parce que vous êtes capable d’imprimer le « résultat »
de votre travail (ce n’est pas votre travail que vous répétez) en
autant d’exemplaires que vous le désirez ? Et ce n’est même
pas vous qui faites le job éreintant de multiplication, au contraire
du boulanger ! Il y a encore plus rentable, même plus besoin de
fabriquer de disques, vous chantez, ou jouez au foot, à la télé,
et vous êtes payé selon l’audimat par la SACEM ou équivalent.
C’est pas beau l’arnaque ! Pourquoi envoyer un mot dans
deux-mille oreilles devrait-il valoir plus qu’envoyer un mot dans
deux oreilles ? Ce n’est pas vous qui faites du travail en
plus, c’est l’air ou l’électron qui transporte le son. Ce
chanteur a-t-il plus de mérite à son existence contrainte que le
boulanger ? Mérite-t-il les dons de la nature que l’autre ne
possède pas ? Dans la valeur du désir de la vie nécessaire à
la société, une chanson vaut-elle plus qu’une baguette, une
personne vaut-elle plus qu’une autre ?
Nous
ne trions plus nos chromosomes comme le font les animaux par la loi
du plus fort ou du plus rusé, puisque chacun peut trouver chaussure
à son pied avec l’accord social. Ce qui signifie que les plus
laids, les plus faibles, les plus idiots peuvent se reproduire sans
compter au détriment de l’évolution (le progrès physique et
mental) de l’espèce selon les critères animaux. Alors à quoi
sert de jouer à l’animal avec nos territoires nationaux, nos
hiérarchies sociales, nos guerres, et la recherche des plus
méritants dans tous les domaines ?
L’argent
ne représente pas que le produit visible du travail des gens, il
représente aussi le temps que l’on passe à produire également
des idées, ou autres formes invisibles et surtout non mesurables de
l’activité humaine. Qui mesure ? Si le travail de la pensée
est important pourquoi devrait-il avoir plus de valeur que le travail
physique ? Pourquoi le cerveau aurait-il plus de valeur que le
muscle ? Puisque l’un et l’autre nous ont été imposés,
avec leurs capacités propres, leurs défauts et leurs qualités…
Utiliser son cerveau ou ses muscles pour de l’argent plutôt que
pour sa propre satisfaction ou pour le bénéfice commun n’est
qu’une question de culture. Actuellement, au bas du toboggan fatal,
je ne travaille certainement ni pour de l’argent ni pour la
gloire ; il me plait simplement de démêler la pelote
embrouillée de mes cogitations, et si ça peut servir à d’autres,
eh bien, tant mieux.
La
masse globale d’argent sur la planète représente le fond commun
de travail produit par les êtres humains. Évidemment plus une
personne accapare l’argent dans cet amas dont le propriétaire est
rendu flou par le filoutage général des gouvernants et des
financiers, plus elle en soustrait aux autres. S’enrichir c’est
appauvrir autrui, et l’argent représentant le travail, c’est
contraindre le pauvre à travailler de plus en plus pour obtenir le
minimum vital, c’est donc en faire un esclave, l’esclave du riche
qui décide dans quel domaine le pauvre doit travailler pour lui.
Il
est facile de démontrer qu’enrichir des personnes, même sans en
apparence rien y perdre soi-même, nous appauvrit inéluctablement.
La progression de la pauvreté est aussi invisible et inexorable que
l’avance de l’aiguille des heures de l’horloge contrairement à
l’avance de la richesse de quelques-uns qui se voit aussi bien que
la progression de la trotteuse de la même horloge. Par exemple, vous
achetez votre place pour un spectacle, un match de foot, en étant
parfaitement volontaire pour payer, sans vous endetter, et vous
enrichissez le footballeur (et surtout les sponsors). En apparence,
vous ne perdez rien, mais où va l’argent du footballeur ?
C’est comme d’envoyer votre argent à l’autre bout du monde, il
y a très peu de chance que cet argent revienne dans votre circuit
personnel. Votre argent s’envole dans la stratosphère et le
ruissèlement n’est que goutte à goutte, ne comptez pas sur les
averses et encore moins sur la mousson.
Pour
les riches, il est aisé de vous interdire de revoir cet argent, il
suffit de faire circuler des objets ou autres propriétés de très
grande valeur indéfiniment afin que ces objets ou propriétés
soient vendus et revendus entre richissimes tout en augmentant leur
valeur progressivement (terrains, immeubles, tableaux, pierres
précieuses, yachts, etc., ces objets sont innombrables). Votre menue
monnaie est ainsi aspirée dans ce circuit sans fin qui conserve
mieux que n’importe quel coffre de banque un argent dont vous ne
reverrez jamais la couleur. Cela permet ainsi à ces milliardaires de
manœuvrer à leur guise toutes les nations. Les milliardaires n’ont
pas de frontières. Ils jouent avec l’argent du superflu pour vous
obliger à trimer pour obtenir l’argent qui vous est vital. Ces
milliardaires bien organisés font tout ce qu’il faut pour que les
nations, qui ont des velléités de socialisme, capotent, alors qu’on
pourrait s’attendre, sans leurs interventions sournoises, à ce que
la démocratie par le poids populaire favorise le socialisme et
l’humanisme.
L’argent
est l’aboutissement de la loi de Murphy en ce qui concerne les
échanges entre humains ; alors que l’humanité, elle-même,
est l’aboutissement de la loi de Murphy, ou loi de l’emmerdement
maximum, produit par l’Évolution.
(Quelle
est l’origine de l’argent et qu’est-il devenu ?) L’argent
est un concept préhistorique. Il représentait probablement une
sorte de troc, en fait la mémoire de ce troc. L’argent est
maintenant une des causes premières de la misère humaine (la
première cause étant la trop grande quantité d’humains sur la
planète, évidemment). Le concept d’argent a été totalement
dévoyé. Il sert aussi bien à mesurer le travail, celui de l’homme
ou de la machine, l’alimentation, la santé, que des objets, et
parmi ces objets d’innombrables totalement superflus. Il sert aussi
à mesurer le plaisir, la détente, les loisirs, mais pas le
bénévolat ni l’éducation qui sont pourtant du travail. L’argent
est un concept qui sert aussi bien à mesurer le concret que
l’abstrait. L’argent sert surtout à amalgamer le vital et le
superflu, le réel et le virtuel. Pour changer le monde, il faut
remettre ce concept à plat, peut-être le scinder en deux...
Peut-être faudrait-il deux monnaies, une pour le vital et une autre
pour le superflu, une qui mesure la vie et une qui mesure le frivole.
La première serait une chose sérieuse et la seconde un jeu…
Aujourd’hui il n’y a que la seconde qui existe, mais beaucoup
d’entre nous meurent de ce jeu stupide entre milliardaires !
L’argent
est un symbole qui s’est mis en place dans des petits groupes
d’humains. Il y avait très peu de gens sur Terre à l’époque de
l’invention de l’argent. Aujourd’hui ce symbole, de confiance
entre personnes, valable il y a très longtemps est utilisé sous une
forme double par des milliards d’humains. Il pourrit la vie de
milliards d’humains. Ce qui était acceptable dans la préhistoire
ne l’est plus aujourd’hui. Il faut tout annuler et recommencer de
zéro. Toute la gestion politique du monde est basée sur l’économie
basée elle-même sur ce symbole archaïque. Il faut changer ça.
Aujourd’hui, l’argent symbolise le vital et le superflu. On ne
peut vendre ni acheter le vital, on ne peut vendre ni acheter ce qui
nous représente nous, notre vie, c’est de l’esclavage. Ce riz,
cette soupe, cette salade dès qu’ils ont franchi notre bouche,
c’est nous. Par habitude, et parce que nous ne pouvons faire
autrement, nous achetons une bague, un tableau, un DVD, un kilo de
pomme, une pizza, avec la même monnaie. On va même jusqu’à
représenter le jeu par de l’argent alors que des gens crèvent de
ne pas en avoir. La télé nous divertit avec des jeux d’argent.
C’est immonde. C’est de l’esclavagisme aveugle. Nous ne nous
rendons même pas compte de notre bêtise quand nous faisons ce geste
immoral de confondre le superflu avec le vital.
Mais
rétorqueront ces milliardaires obsessionnels, « nous aussi
avons été contraints d’exister, tout comme les pauvres couillons
(au sens rabelaisien) que nous plumons, et puisqu’ils continuent de
faire des enfants, c’est qu’ils acceptent d’être des jobards,
sinon ils nous mettraient le marché en main ou nous contraindraient
« démocratiquement ». »
Diviser
l’argent en deux types de monnaie (vitale et superflue) est une
hypothèse qu’il faut considérer par son côté éthique d’abord.
Si elle est juste, il faut l’appliquer, quelles qu’en soient les
répercussions économiques sur le moment. Les dizaines de milliards
de personnes à venir nous en remercieront. Si le 20e siècle devait
être la fin des grandes guerres mondiales, peut-être le 21e
sera-t-il la fin du capitalisme individuel ! Espérez, ou plutôt
agissez.
L’argent
représente le travail des personnes, et la liberté de chacun
s’arrête où commence celle des autres. S’il y a bien quelque
chose qui doit être contrôlé, c’est l’argent. Le « libéralisme
monétaire » est le leitmotiv des esclavagistes.
Pourquoi
les riches auraient-ils des complexes à s’enrichir davantage
puisque vous persistez dans la reproduction en masse pour leur
fournir des esclaves ? Évidemment, tant que les pauvres se
reproduiront, ils donneront raison aux riches. Car se reproduire,
c’est accepter les règles du monde dans lequel on vit en les
imposant à une personne qui n’a même pas demandé à exister et
qui devra supporter ces règles débiles que vous lui imposez, vous
le pauvre, en le contraignant d’exister, lui votre propre enfant.
(Est-ce assez clair ?)
Vous
désirez votre enfant donc celui de l’autre. Mais en désirant
l’argent que vos enfants désirés produisent, cela annule l’amour
que vous devriez leur porter. Vous ne les désirez que pour vous
servir, servir vos idées. Vos idées valent-elles plus que leurs
souffrances ? Vos idées valent-elles plus que vos enfants
handicapés traités comme des dommages collatéraux ?
Il
n’y a pourtant aucune raison qu’il y ait des pauvres puisque
l’argent est public, fabriqué par l’État, et que nous sommes
obligés d’exister donc contraints de nous alimenter
quotidiennement, ce qui est connu de tous et bien entendu du
gouvernement qui est responsable de la gestion sociale donc des
nouveaux entrants. La simple prévision d’une naissance, demandée
par l’État, par la société, de façon implicite, mais certaine,
implique la prévision de l’alimentation de cette personne tout au
long de sa vie, la prévision de son bienêtre et de sa sécurité.
L’argent, qui représente alimentation, bienêtre, et sécurité,
doit être disponible pour chaque individu sans qu’il ait à le
demander puisqu’il a été contraint d’exister.
Pour
quelle raison fabriquer un enfant si son avenir dans le bienêtre
n’est pas assuré auparavant par vous et la société ?
Aujourd’hui
il n’y a plus besoin de contraindre par la force les gens à
travailler, il n’est plus nécessaire de le leur dire, l’argent
muet a remplacé la dictature vociférante. Si vous voulez manger, si
vous voulez de l’argent, travaillez ! Il n’y a plus
d’endroit où vous pouvez vous installer gratuitement pour vivre,
vous abriter, et cultiver votre parcelle. Vos parents le savent. Vous
ont-ils préparé votre part de berceau Terre avant de vous obliger à
exister ? Est-il sain et propre ce berceau ? Est-il
hygiénique ? N’est-il pas dangereux ? Car savez-vous que
la mise en danger de la vie d’autrui est un délit, et un crime
quand ce délit conduit à la souffrance et à la mort ? Vous,
l’enfant de vos parents criminels, vous êtes « autrui ».
Il
n’est pas équitable de mettre tout le monde au pied du mur quand
il n’y a qu’une place au sommet. C’est pourtant le principe
pyramidal utilisé avec l’argent. L’humanisme est exclu de ce
sens de l’argent, car ce sens n’est pas éthique.
Quand
on parle de « libéralisme », il faut bien comprendre que
ce « libéralisme »-là est bien tout le contraire de la
liberté et de l’égalité, et surtout de l’équité. Ce
« libéralisme » est un libéralisme de concurrence, et
donc de hiérarchisation. C’est un libéralisme esclavagiste
puisque ce libéralisme financier, où l’argent représente les
personnes, permet de les exploiter sans aucune retenue. Même si nous
partions tous à peu près sur le même pied d’égalité à la
naissance, il est impossible qu’il y ait une place de milliardaire
pour tous, qu’il y ait une place de Président pour tous, qu’il y
ait une ile paradisiaque pour tous. Il n’y a donc même pas
d’égalité possible quand des personnes également compétentes
désirent la même chose. À la naissance nous sommes tous au pied de
la pyramide, en cela nous sommes tous égaux, mais il n’y a qu’une
place au sommet. Et nous ne sommes pas égaux au départ, car nous ne
naissons pas tous en même temps, d’autres sont déjà à
mi-course, elle-même limitée en place, quant au sommet il est déjà
et toujours occupé. Le top de départ n’est pas le même pour
tous. D’ailleurs beaucoup de personnes n’ont ni l’envie ni les
capacités physiques ou intellectuelles pour grimper. Et d’ailleurs,
comme cela a déjà été mentionné, toutes les facultés de chacune
leur ont été accordées aléatoirement, et elles ont été mises
devant le fait accompli de l’existence. Personne n’a, cela va de
soi, désiré concourir à cette escalade pyramidale avant
d’exister !
Nous
ne sommes pas dans un système méritocratique, mais dans un système
aléatoire (loterie de la vie) et martingalocratique, c’est-à-dire
que si vous avez la chance d’avoir des parents aisés ou si vous
avez la chance de tomber sur la martingale qui vous permet de
découvrir comment soutirer le maximum des autres, eh bien, vous avez
gagné au jeu de la vie sociale humaine. Et même le mérite dû à
nos capacités n’est pas véritablement un mérite puisqu’on ne
mérite pas un défaut résultat de notre fabrication non désirée.
Ce n’est pas le mérite que recherche la nation, mais les personnes
qui fonctionnent mieux que les autres, celles qui sont adaptées à
la fonction. Les autres, qui ne sont pour rien à ce qu’elles sont
et peuvent, sont les subalternes du système, les innombrables
rouages interchangeables. Les humains se classent entre eux pour
faire fonctionner la nation au mieux. Ce qui sert à concurrencer les
autres nations et à s’en défendre. À quoi sert une
nation-société ? Réponse : à préserver ses associés
contre les vicissitudes de la vie qui leur a été imposée !
Dans ce cas, pourquoi imposer la vie ?
L’argent
semble un mal nécessaire pour échanger le travail, mais est-il
vraiment nécessaire ? Pourrait-on conserver l’argent comme
système d’échange du travail et supprimer le capitalisme,
c’est-à-dire comment supprimer les faiblesses de ce système de
calcul des échanges et faire en sorte que les
calculateurs/profiteurs soient exclus (ou contrôlés) comme ils le
sont dans les casinos quand ils sont repérés ? Quand l’argent
est manipulé comme une marchandise virtuelle, on oublie qu’il
représente le travail. Comment ne pas l’oublier ? Comment
faire en sorte que l’accumulation de l’argent soit considérée
comme ce qu’il est, c’est-à-dire de l’esclavagisme indirect et
caché ? Si l’ensemble de la Société humaine est considérée
comme un casino par les millionnaires et les milliardaires, eh bien
faites comme dans les casinos, excluez ceux qui trichent et ont
trouvé une martingale !!! Interdisez la triche, la chance,
l’héritage, la martingale. Interdisez l’enrichissement, qui
n’est ni plus ni moins que de l’esclavagisme, crime
imprescriptible contre l’humanité. (Ce n’est pas moi qui décide
de ce qu’est un crime, mais quand j’en vois un, selon la
définition, je le dénonce.)
1.4.Conclusion
Comment
passer du système actuel à un système éthique ? peut-être
devriez-vous commencer par limiter la boulimie d’argent des
Harpagons de ce monde. Le jeu de la vie n’est pas un casino, ce
n’est même pas un jeu, c’est une corvée pour la plupart des
humains, et un abime de souffrance intolérable pour beaucoup d’entre
eux. Personne n’a demandé à exister. Ceux qui n’ont pas les
qualités pour se frayer leur chemin subissent la double peine de
leur débilité et de devoir en subir les conséquences qu’ils
n’ont pas désirées, mais qu’ils doivent supporter par le
bridage culturel. L’argent des Harpagons, saisissez-le et faites de
cet argent ce qu’ils ne font pas, investissez à leur place si
nécessaire et répartissez toujours équitablement, car nous sommes
tous dès que nous existons les héritiers de la culture mondiale et
de nos outils fantastiques. Personne n’a demandé à exister. Nous
sommes tous innocents d’exister et tout autant « aresponsables »
que l’univers qui nous a induits. Il n’y a pas de responsable ni
un ni plusieurs, les boulimiques ont été fabriqués et éduqués
par vous tous.
Chaque
personne doit obtenir son dû sans avoir à le quémander. Puisque
nous avons tous été mis au monde pour les besoins de la société
nous devons être traités équitablement et pas en fonction de
mérites supposés que nous devons à nos constructeurs et à nos
éducateurs. La société nous doit le bienêtre dès que la décision
a été prise de lancer notre construction. Si vous utilisez l’argent
pour vos échanges, respectez cette clause.
Nous
sommes classés dans nos sociétés et rémunérés en fonction du
désir que les autres ont de notre travail. Nous ne devrions pas être
classés s’il s’agit bien de nous dans notre totalité que vous
désirez. Est-ce le cas ? Doit-on être classé en fonction de
la réussite des existants à notre fabrication, et non la nôtre
puisque nous n’avons pas initié notre fabrication, ni construit
notre corps et notre intellect par nous-mêmes ?
Fin
– E. Berlherm
1.5.Phrases
contextuelles
1.
Les gens préfèrent leurs idées à leur propre vie et encore moins
à la vie des autres.
2.
Chez les communistes le peuple met tout en commun. Chez le
capitaliste le peuple met tout en commun pour enrichir un homme.
Finalement il y a très peu de différence, de quoi vous
plaignez-vous ?
3.
Connaissant la stupidité humaine, votre propre stupidité, pourquoi
m’avoir fabriqué aussi stupide que vous ? Est-ce que je
mérite cette stupidité dont vous m’avez gratifié, sans mon
accord (évidemment) ?
4.
Les animaux n’ont pas d’autres lois que la loi du plus fort,
c’est aussi celle des humains individuellement, socialement et
nationalement. Alors pourquoi avons-nous tant de lois annexes qui
prétendent que nous sommes autre chose que des animaux ?
5.
Pour produire 1000 milliardaires, il faut fabriquer 8 milliards
d’humains, dont au moins deux-milliards de malheureux conscients de
l’être.
6.
Il y a certainement un but à la dette publique : cet
acharnement de tous les pays du monde à avoir une dette, alors qu’on
dit aux ménages de ne pas en avoir, est quand même plutôt insolite
→ à qui profite le crime ?
7.
La finance fait beaucoup plus de morts que le SIDA, qu’est-ce que
les gouvernements attendent pour trouver un remède ?
8.
La plupart des gens paient trois impôts : l’impôt direct sur
le revenu, les taxes sur les achats, et surtout la corvée qu’ils
font pour la société (travail pour « gagner » la vie
qui leur a été imposée), celle-là même dont le revenu va être
imposé pour la plupart (double taxe).
9.
L’argent est comme l’air, il circule sur toute la Terre, et sa
« propreté » doit être contrôlée comme l’air pour
empêcher sa pollution.
10.
Avec une seule monnaie (pour le vital et le superflu), la vie est
toujours indexée sur le même type de monnaie que le matériel,
alors que la vie ne change pas de valeur, quel que soit l’endroit
sur Terre. La vie a toujours le même cout alors qu’on peut se
passer du matériel. Jouer sur le prix du sucre, du blé ou du riz
est ignoble.
11.
La majorité du peuple est pauvre, elle veut la répartition des
richesses. Comment se fait-il que cette démocratie-là ne soit pas
mise en œuvre ? Comme bien d’autres idées majoritaires
d’ailleurs…
12.
En France, la pauvreté de dix-millions de personnes est l’équivalent
d’une pétition silencieuse. Pourquoi les gouvernants font-ils
semblant de ne rien entendre ?
13.
Même la nourriture est taxée, à l’achat, par le gouvernement,
nourriture qui est le précurseur de nous-mêmes. Notre corps est
donc taxé par l’État alors qu’il nous désire pour produire un
PIB.
14.
Dans les articles des droits de l’homme, il est marqué
textuellement qu’on doive nous faire comprendre pourquoi on doit
payer des impôts (en fait des contributions). Mais personne ne m’a
jamais dit pourquoi. À 21 ans, à ma majorité, on ne m’a rien
fait signer, je n’ai pas eu de contrat social, et personne n’a
vérifié si j’avais bien compris la vie et la société qui m’a
été imposée.
15.
Je ne sais pas comment on peut appeler démocratique une société où
80% des richesses mondiales sont dans la poche de 20% de l’humanité.
La démocratie n’est-elle pas une question de majorité ? Les
riches doivent penser que ce sont ceux qui détiennent la majorité
du pognon qui peuvent s’exprimer.
16.
La classe des riches, pour éviter la lutte des classes et les
révolutions qu’elle génère, fait en sorte que le hasard puisse
enrichir certain, de façon que l’espérance de s’enrichir existe
dans la pensée de chacun même des plus pauvres. D’où les
loteries et les jeux télévisés.
17.
La richesse est le résultat d’un abus de confiance, car une
personne qui ne connait pas les méthodes ne peut pas s’enrichir.
On ne peut pas être tous spécialistes de la finance, courtiers,
banquiers, etc.
18.
L’obligation de payer des impôts fait de nous des outils sociaux,
des esclaves sociaux.
19.
La course aux milliards est ouverte théoriquement à tous les
humains, mais il n’y a que quelques places disponibles au sommet de
la pyramide exponentielle.
20.
Le vrai vendeur de tabac est l’État puisque c’est lui qui touche
le plus d’argent dans la vente d’un paquet de cigarettes (80%).
L’État est donc propriétaire du tabac et le commercialise sans en
avoir les problèmes. Idem pour les carburants et bien d’autres
marchandises.
21.
Nous sommes tous les humains, toute l’humanité, les héritiers de
tout ce qui a été inventé par les personnes, du feu à la fusée.
22.
L’argent est un bien public qui doit être partagé.
23.
https://www.nirgal.com/wakeup/dette
24.
Si vous participez au jeu, ne vous plaignez pas des règles.
25.
Les capitalistes volent l’argent du peuple, l’argent de leur
travail. Ils le volent selon la légitimité et non la légalité.
Mais une légalité qui n’est pas légitime est hors les droits
humains. La légitimité respecte l’équité. L’argent volé
n’appartient pas aux voleurs, il doit leur être repris.
26.
Mais, dites-moi, si vous avez peur de voir disparaitre l’humanité,
que vous a fait, pendant la demi-éternité précédente, de ne pas
exister avant d’exister ?
27.
Les animaux se reproduisent mécaniquement sans savoir pourquoi. Les
êtres humains n’en savent pas plus, mais ils justifient cet acte
gravissime avec diverses religions, et quand ils n’en ont pas, ils
invoquent la notion d’espèce, et dans tous les cas l’enfant sert
d’antidépresseur.
28.
L’enfant désiré est comme l’argent désiré.
29.
La procréation ne sert que ceux qui existent déjà et personne ne
maitrise cette procréation. Ce n’est donc pas pour moi que j’ai
été fabriqué, c’est pour servir le système, servir les idées
de ceux qui croient à ce système, la mécanique de pérennité.
30.
Le capitalisme individuel est de l’esclavage. L’esclavage est un
crime imprescriptible. Il faut évidemment éliminer les négriers du
système.
31.
Pour un capitaliste, le bénévolat est une perte de temps donc
d’argent.
32.
Base de l’éthique humaine : on ne lance la fabrication
automatique d’un être humain, une personne, que si l’on peut
assurer qu’elle ne souffrira jamais. Qui peut l’assurer ?
Réponse : personne.
33.
Les parents qui agissent (font des enfants) sans contrevenir aux lois
sociales le font avec l’accord de la société. Les associés sont
donc coresponsables ou complices (selon le point de vue) des actes de
chacun.
34.
En légiférant, la société admet que ces lois ne sont pas innées,
et que les gens fabriqués doivent les apprendre. La société est
donc responsable de cet apprentissage puisqu’elle est coresponsable
de la fabrication des personnes. Ceci est valable pour tous les
comportements non innés. Et quant aux comportements résultants de
la fabrication ils sont évidemment directement de la responsabilité
des fabricants et leurs « complices ».
35.
Nous travaillons parce que nous y sommes obligés pour survivre. Nous
faisons des corvées pour la nation. C’est la seule façon de
décrire nos activités en démocratie. C’est une forme d’esclavage
puisque nous y sommes contraints. Il faut donc se demander pourquoi
parmi les esclaves que nous sommes tous, certains fonctionnaires
(esclaves privilégiés) sont rémunérés plus de dix fois plus que
des travailleurs moyennement et normalement rémunérés. Comment
peut-on travailler dix fois plus qu’une autre personne qui
travaille huit heures par jour ? Une personne ayant un QI
inférieur n’en est pas responsable et doit donc subir à la fois
ce défaut et une mauvaise qualité de vie à cause de ce défaut.
Double peine. Voilà où nous conduit le système associatif et
hiérarchique animal pour nous protéger d’autres sociétés qui en
font autant (misère mentale !).
36.
Aujourd’hui entre les grandes nations, les tensions les plus
dangereuses pour la paix sont économiques. Pourquoi ? Parce
qu’elles se disputent les marchés des autres nations. Solution :
supprimez les grosses nations. La Suisse fait-elle peur au monde,
elle qui est un des pays les plus riches ? Autre solution :
gommez toutes les frontières.
37.
Dans une société les membres sont coresponsables, complices des
actes de chaque membre de la société, que ce soient de bonnes ou de
mauvaises actions. Ainsi le crime d’un individu est accompli avec
la complicité, la coresponsabilité de l’ensemble.
1.6.Liens
« La
vérité et l’obligation d’exister » →
http://chandicapant.blogspot.fr/2016/07/la-verite-et-lobligation-dexister.html
« Le
rationalisme et l’obligation d’exister » →
http://chandicapant.blogspot.fr/2016/05/le-rationalisme-et-lobligation-dexister.hrml
« Responsable
ou aresponsable » →
http://societeshumaines.blogspot.fr/2017/12/responsable-ou-aresponsable.html
1.7.Mes
autres textes
« L’innocence
d’exister » sur Amazon
« Argument
fondamental contre la peine de mort » sur Amazon
« La
procréation ne sert que ceux qui existent déjà » chez
Atramenta