Le libre arbitre
est-il compatible avec le déterminisme ?
(La
vérité est un bien public, donc un service public.)
Pourquoi
vouloir que le libre arbitre existe ou faire comme s'il existait ?
Soit il existe, soit il n'existe pas. Je suis rationaliste, comme
vous le savez ou feriez mieux de le savoir avant de poursuivre, et
cette question et son commentaire en sont une expression.
Certains
se posent la question de savoir si le déterminisme de l'univers,
donc de nous-mêmes, est compatible avec le libre arbitre. La réponse
est simple : le libre arbitre étant impossible la question est
absurde, mais posons la quand même. Beaucoup d'humains veulent
diriger le monde dans la direction de leur choix plutôt que par une
éducation rationaliste donc honnête. Dans tous leurs discours, ils
prônent la Vérité. Mais voilà qu'ils découvrent deux vérités
fondamentales dont l'une dérange leur plan, alors ils choisissent la
vérité qui les arrange et tente de cacher ou de nier l'autre vérité
pourtant encore plus fondamentale que celle de leur choix. C'est
simplement mentir à ses « associés humains », et c'est
contreproductif. Vous êtes un associé humain, les autres associés
ont les mêmes droits de posséder les mêmes vérités que vous et
réciproquement, personne n'est supérieur à personne ni inférieur
à personne. La culture comme la vérité s’établissent
progressivement par une moyenne générale (temporelle), personne n'a
le droit de forcer cette moyennisation (dans le temps) pour le
bénéfice de ses idées personnelles.
J'ai
déjà démontré que le libre arbitre était impossible, je vais
donc malgré tout répéter quelques éléments de cette
démonstration, cela vous évitera d'aller chercher dans mes textes
par vous-mêmes (voir les quelques liens dans la présentation de la
vidéo).
« Ce
n'est pas moi qui active mes neurones, ils sont actifs tout seuls »
est sans doute la plus simple à comprendre des démonstrations.
Encore plus fondamental, « ce n'est pas moi qui me suis
fabriqué ». Encore une autre assez simple et déjà dite par
d'autres, « Je suis le résultat des éléments (tous actifs)
qui me composent et pas l'inverse ». Encore une, « N'importe
qui peut modifier la structure de mon cerveau donc de ma pensée par
des mots ou des images. Je suis comme une bouteille sans bouchon ».
Vous en voulez encore une, « La liberté imposée n'est pas de
la liberté ».
Un
individu est nommé par la société et ses parents, mais il n'est
jamais la même personne au cours de cette vie de transformation
insensible (un morphing) passant de la conception à la mort. Et
c'est un argument supplémentaire pour le déterminisme, et qui
s'oppose au libre arbitre, mais pas à l'innocence d'exister. Nous
sommes toujours différents, telle la barque de Thésée.
La
procréation est la mère de tous les crimes, c'est une vérité. Le
libre arbitre est impossible, il n'existe pas, c'est également une
vérité. L'humanité ne peut pas échapper à la réalité de
l'impossibilité du libre arbitre. Par contre il y a un moyen simple
de ne pas faire de la procréation le plus grand des actes criminels,
c'est de supprimer la notion de crime qui est artificielle, une pure
invention humaine qui n'existe pas chez les autres animaux, et dont
elle s'est passée pendant des dizaines de milliers d'années avant
l'invention des coutumes et des lois. Les humains ont inventé ces
deux notions. Celle de crime « peut » être annulée, car
elle est artificielle. Celle du libre arbitre « doit »
être annulée, car elle est erronée. Si l'humanité ne supprime pas
la notion de crime, elle ne pourra pas annuler le fait que les gens
sont innocents
d'exister en permanence
(et ce n'est pas une bondieuserie), qu'ils ont été fabriqués sans
leur accord (c'est une vérité absolue), et donc qu'ils ne peuvent
pas être responsables de leurs actes. Ce qui est évidemment
équivalent à supprimer les notions de crime de délit et de
pénalité dans la pratique.
Je
vous suggère de remplacer la pénalité par l'éducation ce serait
bien plus efficace. Pour l'instant vous faites du bourrage de crâne
à la volée au lieu de réaliser une éducation individuelle
comportementale et contrôlée.
On
n'éduque pas quelqu'un de la même façon s'il est créé par un
dieu ou s'il est le résultat mécanique du fonctionnement de
l'univers ; s'il possède un libre arbitre ou s'il n'en possède
pas ; s'il est un être responsable ou s'il ne l'est jamais. On
n'éduque pas quelqu'un correctement si l'on ne connait pas son
fonctionnement aussi exact que possible, et encore moins si l'on
fausse les informations à la fois pour et sur les personnes éduquées
que pour et sur les éducateurs. Il est donc nécessaire de démêler
le vrai du faux.
L'invention
de la notion de responsabilité individuelle dédouane les puissants
de leur propre responsabilité. Les gouvernants et les États se
déifient pour dominer de plus haut leurs sujets, pourtant leurs
associés. Les parents sont des êtres puissants, des géants pour
leurs enfants. Tous se dédouanent de la responsabilité d'avoir
fabriqué des enfants imparfaits, de les avoir éduqués
imparfaitement, et bizarrement de la société jungle absurde dans
laquelle ils tentent d'intégrer leurs enfants pour leur propre
service. Pourquoi inventer la responsabilité, s'en libérer
socialement globalement par un dénie complet, et s'emberlificoter
dans la responsabilité individuelle qui n'a aucun sens ?
Mystère de la légendaire « intelligence » humaine !
La
croyance est un parasite de la compréhension. La croyance au libre
arbitre est doublement pénalisante.
Principe
d'innocence actuel : tant que la justice n'a pas fini son
travail, tout prévenu est considéré comme innocent, ce qui
implique que policiers, procureurs, avocats et juges s'entretiennent
avec un innocent tant que le jugement n'est pas définitif. Or tout
jugement peut être rejugé même après la mort d'une personne.
Quand la société recherche un coupable et trouve le supposé
coupable, l'accusé selon les enquêteurs, la justice fait son
procès. L'accusé a un avocat, son rôle est de chercher le moindre
doute en faveur de l'accusé, car le moindre doute profite à
l'accusé. Le mis en cause est innocent tant que la justice ne l'a
pas déclaré définitivement coupable. L'accusé pouvant faire
appel, il est donc toujours innocent tant que l'appel n'a pas été
rejugé. Le premier juge n'a donc jamais un coupable devant lui avant
le traitement définitif par la justice, et la justice ayant déjà
rejugé des gens qu'elle avait accusés, punis, et emprisonnés, on
peut même dire que toute personne est réellement innocente
puisqu'on ne peut savoir à l'avance si son cas ne va pas être
rejugé ; il peut même être rejugé des centaines d'années
plus tard ce qui annule sa culpabilité tant que le verdict final
n'est pas établi. Mais est-ce bien le verdict final ? Il n'y a
donc en taule que des innocents... selon le principe actuel basé sur
la notion d'innocence tant que le dernier recours n'a pas été
établi, qui peut d'ailleurs, comme je viens de le dire, être établi
même par « contumace » après la mort...
Du
point de vue rationaliste de « l'innocence
d'exister en permanence »,
qui n'est pas celui de la justice actuelle, tout le monde est
constamment innocent. On peut en déduire que finalement selon un
point de vue ou l'autre tout le monde est constamment innocent, tous
les emprisonnés sont innocents. Si un jour la notion d'innocence
d'exister en permanence, et mieux encore la notion d'aresponsabilité,
est adoptée par une Société rationaliste, toutes les personnes
actuellement emprisonnées seront en fait déculpabilisées, elles
auront subi au cours de leur vie un préjudice véritable pour
elles-mêmes et néfaste pour la culture humaine dans son ensemble.
De par la continuité de l’État, les lois futures sur la pénalité
devraient avoir le même impact sur les lois actuelles et anciennes,
en supposant que l'humanité s'améliore au lieu de se dégrader, ce
qui je l'espère ira dans le sens de la compréhension que la
contrainte d'existence implique l'innocence de toute personne
constamment. Du point de vue de la continuité de l’État et de ses
lois, les lois actuelles déculpabilisent une quantité fantastique
de personnes (aujourd'hui, innocentes, car innocentées par nos lois
actuelles) qui ont autrefois été torturées et trucidées par nos
ancêtres. Aujourd'hui nos taulards seront les innocents de demain,
si vos descendants deviennent des adultes humains rationalistes, et
quittent leurs habits de magiciens.
Le
travail d'un avocat est de défendre son client par tous les moyens
accordés par la loi. « Le doute profite à l'accusé »
en fait partie. Si une information lui vient aux oreilles, il doit en
parler à son client. Car c'est le rôle de l'avocat de faire
connaitre à son client la façon dont il peut le défendre. Or la
notion de responsabilité individuelle n'a jamais été démontrée
par la société, le libre arbitre lui également n'a jamais été
démontré, et il n'a jamais été démontré qu'un être humain
pouvait être capable de responsabilité individuelle qu'il ne s'agit
pas de confondre avec l'autonomie d'une personne. L'avocat devrait
savoir que la fabrication imparfaite d'une personne, son éducation
imparfaite, son insertion imparfaite dans la société est de la
« responsabilité » (selon le sens social) des parents
associés donc de la société. L'innocence d'exister en permanence
permet à l'avocat de traiter la personne non pas comme un
punissable, mais comme un éventuel ré-éducable, c'est la société
qui s'est fourvoyée dans la fabrication, l'éducation, et
l'insertion, de l'individu, ce n'est pas l'individu qui s'est mal
fabriqué, mal éduqué, mal inséré, la personne n'a rien demandé,
elle n'a pas demandé à exister, elle a été mise devant le fait
accompli de l'existence et du reste...
Vous
avez besoin que responsabilité et libre arbitre existent pour
culpabiliser les autres. Parce que vous-mêmes êtes bien évidemment
blancs comme neige. Mais la responsabilité et le libre arbitre
n'existent pas, vous feriez mieux de vivre dans la réalité; la
description du monde par vos mots doit correspondre à la réalité,
pas à vos phantasmes.
La
censure est de la dictature, la dictature est de l'esclavage,
l'esclavage est un crime, la censure est donc un crime. L'autocensure
est de la censure, l'autocensure est donc un crime.
Si
vous voulez combattre le capitalisme et la croyance, il faudra en
passer par la notion d'innocence d'exister. Si vous passez par le
libre arbitre vous n'éradiquerez ni croyance ni capitalisme ni ne
modifierez la gouvernance, car ils ont besoin du libre arbitre pour
établir leur suprématie sur le monde. En prétendant que le libre
arbitre existe pour responsabiliser les procréateurs vous restez
dans le schéma moderne du mensonge et de la dictature par la
censure. La vérité doit toujours être dite même quand elle vous
dérange. Vous n'avez pas à juger par vous-mêmes qu'une vérité
fondamentale doit être cachée aux autres individus parce que cela
dérange votre vision des choses. Pour que la démocratie des idées
se mette en place, il faut dévoiler toutes les vérités, même
celles qui vous paraissent dérangeantes.
La
procréation est un acte criminel, la mère de tous les crimes. C'est
une idée extrêmement dérangeante pour la religion, le capitalisme,
et la gouvernance des nations (des milliards de personnes), en dire
deux de plus sur l'impossibilité du libre arbitre et l'innocence
d'exister ne devrait pas plus mal passer.
La
notion de compatibilité du libre arbitre avec le déterminisme n'est
pas une démonstration que le libre arbitre existe et donc comme il
n'a jamais été démontré le doute profite toujours à l'accusé.
Cela ne sert strictement à rien d'imaginer cette idée de
compatibilité. Deux notions absolument contraires ne peuvent être
compatibles.
(L'accusé
est le procréateur, selon l'antinataliste et l'antiprocréateur, car
pour lui il est le producteur de tous les maux de la Terre. Ce qui
est vrai sans conteste selon votre façon de responsabiliser, car la
procréation est indéniablement la mère de tous les crimes.)
La
philosophie est un besoin de raison de sagesse de vérité. Le
philosophe sage utilise la vérité et la raison pour avancer dans
ses recherches. Le libre arbitre n'est pas une philosophie, cela ne
veut rien dire ; il n'y a pas « une » philosophie,
il y a « la » philosophie dans son ensemble. Mais on peut
philosopher sur l'idée du libre arbitre ou sur l'idée de la
licorne, et aussi sur l'alchimie et la métaphysique. Les définitions
ne font pas, des idées saugrenues de l'être humain, des vérités.
Le libre arbitre a une définition comme la licorne. La définition
du libre arbitre ne l'installe pas dans la réalité. Il n'y a aucun
moyen de libérer le cerveau de sa matérialité. Le cerveau est un
objet matériel. La mémoire est matérielle, et si le libre arbitre
devait exister il serait installé dans cette mémoire et serait tout
autant matériel. Il serait analysable et on pourrait en réaliser un
algorithme que l'on pourrait transcrire en informatique. Aucune
fonction mentale, aucune connaissance, n'échappe à la matérialité.
La
liberté de choix pourrait, selon certains, coexister avec certaines
formes de déterminisme. Mais, « la liberté de choix »
n'a rien à voir avec le libre arbitre. La liberté de choix est le
fait que personne ne vous limite dans vos choix ou vous interdise
certaines possibilités de choix ou vous influence dans vos choix ;
personne n'intervenant « physiquement » ou par des lois,
ou par la menace directe ou indirecte, pour vous dire ce que vous
devez faire. Un oiseau a la liberté de choix, une voiture autonome a
la liberté de choix (si personne n'intervient dans sa conduite). Le
libre arbitre n'est pas simplement la liberté sinon on n'en
parlerait pas ; mais on parle des deux, à la fois de libre
arbitre et de liberté de choix, et aussi de liberté de penser. On
ne dit pas la « liberté de votre arbitre » de choisir ou
de penser ; on dit « votre libre arbitre », parce
que l'arbitre semble être capable lui-même d'être libre au milieu
de la pensée, une sorte de fonction baladeuse autonome. Qu'est-ce
que cet arbitre qui pourrait éventuellement être libre ?
Si l'arbitre c'était la personne en entier, eh bien, pourquoi ne pas
simplement dire « vous êtes libre » de faire des choix ;
ce qui reviendrait à la simple liberté de faire des choix, « la
liberté de choix ». Mais non, c'est « votre »
libre arbitre, qui semble faire partie du système mental comme une
fonctionnalité à part, une fonctionnalité acquise de la pensée
humaine (car qui pense que les autres animaux ou les bébés humains
ont un libre arbitre ?). Donc, dans le cerveau, il y aurait une
fonctionnalité qui ne serait pas du ressort de la matérialité,
elle ne serait pas le résultat de l'activité matérielle des
cellules nerveuses qui comme chacun sait ne savent pas que nous
existons et se foutent pas mal de se connecter à gauche ou à droite
en haut ou en bas selon leur bon plaisir. Il faudrait donc,
puisqu'elle est nécessairement matérielle, que ce soit une
fonctionnalité acquise par apprentissage, comme la table de
multiplication, ce qui me laisse perplexe sur sa valeur juridique
pour responsabiliser les gens ; car est-ce une obligation légale
de savoir la table de multiplication, d'avoir le potentiel pour que
s'installe le libre arbitre dans son propre cerveau, ou d'avoir un
système mémoriel en bon état de marche ? (Comme je le dis
souvent : « Monsieur le juge, excusez-moi, mais j'ai
effacé mon libre arbitre par hasard dans une fausse manœuvre,
pouvez-vous faire une IRM pour voir où il en est ?) Le système
éducatif n'implique-t-il pas en priorité les éducateurs (parents
et société) ? D'ailleurs pourquoi la justice incrimine-t-elle
parfois les parents dans l'éducation de leurs enfants, mais pas
toujours, alors qu'ils sont non seulement responsables de l'éducation
primaire (imparfaite) des premières années, mais de la fabrication
(imparfaite) de l'enfant ? Et pourquoi la société se
juge-t-elle non impliquée dans le résultat final du comportement de
la personne qui est passée dans la moulinette scolaire, avec tout le
bidouillage mental et le chamboulement du cerveau que cela comporte ?
Il
semblerait que pour le libertarianisme le libre arbitre implique une
réelle indétermination. Les libertariens n'expliquent pas plus que
les autres ce que pourrait être le libre arbitre. Nous sommes
toujours et encore dans le doute qui profite à l'accusé. Qui est le
grand accusé de notre monde ? Puisque la procréation est la
mère de tous les crimes (c'est indéniable) ; eh bien, tous les
procréateurs auteurs de la misère et de la folie du monde humain
sont les accusés selon le principe de responsabilité social actuel.
Quelle
indétermination ? Mais il n'y a pas de trou dans l'univers dans
lequel des pièces du taquin universel peuvent se ranger pour
permettre aux autres de se déplacer. Il n'y a pas d'absence, pas de
rien, pas de lacune. Nous ne sommes pas « dans »
l'univers, nous sommes « de » l'univers, des éléments
de l'univers. Pendant que vous dites « Mississippi »
l'univers a été modifié 5,4 X 10^44 fois. Avez-vous ressenti
toutes ces vibrations dont vous êtes le résultat ? Qu'est-ce
que vous contrôlez de vous-mêmes, alors que vous ne contrôlez rien
au niveau quantique de ce qui vous constitue ? Vous êtes la
somme des interactions qui vous constituent et rien de plus.
Cette
autre remarque m'a été adressée : si « personne n’est
responsable ni coupable de ses propres actions », cela
innocente aussi les procréateurs de nous avoir mis au monde
(sous-entendu,
alors que nous luttons contre la procréation).
Oui, et alors ? Ce n'est pas une raison suffisante pour nier une
vérité, une vérité fondamentale. La censure, le dénie, la
manipulation sont des procédés utilisés par les religieux, les
capitalistes, et les gouvernements. Le but de toute éducation est de
changer le comportement des gens, car l'ensemble des comportements
humains fondent la culture générale dans laquelle baignent les
nouveaux entrants (voyez l'actuel état du monde faussé par les
croyances diverses et variées). Il ne s'agit pas d'éduquer par la
culpabilisation, il s'agit de le faire en distribuant des
informations correctes sur le monde et sur l'être humain. Comment
parviendrez-vous à masquer la contrainte d'existence, la fabrication
imparfaite des personnes, leur éducation imparfaite, l'intégration
forcée dans des sociétés imparfaites, et donc l'impossibilité de
leur culpabilité. Comment allez-vous nier la matérialité du monde
et l'impossibilité de l'immatérialité ? Comment allez-vous
empêcher de comprendre la raison du déterminisme, celle de
l'aresponsabilité, celle du continuum, celle de l'impossibilité du
libre arbitre, et surtout celle de la contrainte d'existence qui
implique l'innocence d'exister en permanence (qui n'est pas une
bondieuserie) ? Toutes ces informations sont simples et aisées
à découvrir, soit par soi-même soit sur le web. Comment allez-vous
éduquer à la rationalité tout en vous comportant irrationnellement
en cachant des vérités fondamentales sur l'existence ?
L'innocence d'exister en permanence tient au fait que personne n'est
autogène. Comment voulez-vous faire disparaitre cette information,
de l'impossibilité de l'autogénie qui entraine l'innocence, que
chacun peut découvrir et redécouvrir par lui-même ? Vous
voudriez le faire en prenant le contrôle des médias, comme un bon
dictateur ! Vous voulez flageller les bavards, les enfermer en
Sibérie, faire l'autodafé des idées !
Même
si le libre arbitre existait vous ne pourriez être responsable de
votre existence, de votre fabrication imparfaite, de votre éducation
imparfaite, et du monde imparfait dans lequel vous avez été jeté.
Votre innocence due à cette fabrication par vos parents supplante
tout le reste. La société ne peut rien ajouter à votre fabrication
et pas plus à votre éducation pour vous responsabiliser et vous
culpabiliser éventuellement de ne pas vouloir suivre leurs règles,
puisque ce sont eux qui dans tous les cas, selon leur propre principe
de responsabilité, seraient responsables de tous les ajouts qu'ils
font. Le fabricant est responsable de sa fabrication ; vos
parents aidés de la société sont responsables de votre
fonctionnement de A à Z toute votre vie puisqu'ils ont lancé la
boule de neige (œuf fécondé) qui a déclenché l'avalanche (vous)
nourrie par la société. Idem pour vos parents. L'avalanche n'est
pas responsable d'exister et des dégâts qu'elle cause. Aucune
avalanche n'est parfaite.
Un
Nouveau Monde : il s'agit simplement de remplacer le terme
responsable par un autre terme indiquant l'origine de l'erreur. Celui
qui est à l'origine de l'erreur doit modifier son comportement avec
toute l'aide nécessaire, et cela me parait suffisant. S'il ne veut
pas le faire, et c'est son droit, la société doit lui montrer les
conséquences. Dans un monde surpeuplé, le choix n'est pas vaste...
vous feriez mieux d'y remédier.
Que
désire-t-on faire ? On veut changer le monde. On ne va pas le
changer si l'on reste dans le mode existant, le mode actuel, le mode
de la croyance et du capitalisme, c'est-à-dire de l'exploitation de
l'homme par l'homme. On ne changera pas le monde en racontant des
bobards, des fake news, ce qui est la méthode du croyant du
capitaliste et du gouvernant. Si vous voulez changer le monde, toutes
les vérités fondamentales doivent être dites même si elle semble
déranger votre système, vos prédictions. Démocratie et humanisme
impliquent le rationalisme dans toutes les têtes humaines. La
dictature au contraire fait la sélection des vérités qui
l'arrangent, cela semble parfois bien, provisoirement, mais jamais à
long terme.
Le
libre arbitre s'il existait ne serait pas dans un petit nuage, il
serait situé dans le cerveau et fonctionnerait avec le matériel qui
s'y trouve comme toutes les autres fonctions mentales. Or la pensée,
dont toute fonction mentale fait partie, est le résultat des
mécanismes matériel du cerveau. Rien n'échappe à cette
matérialité, ce mécanisme général, et le fait que c'est le
résultat des myriades de mécanismes au niveau quantique qui produit
notre pensée donc toutes les fonctions et connaissances que nous
acquérons. Nous ne faisons pas la pensée, la pensée résulte du
fonctionnement général du matériel.
L'univers
est déterministe, car l'univers ne peut déroger à ses propres
mécanismes. Un mécanisme de l'univers ne peut déroger à son
propre mécanisme. Cela seul devrait suffire à comprendre que
l'univers est déterministe, et nous avec. L'univers est complet, il
n'y a pas de trou ni lacune, ce n'est pas un jeu de taquin
(pousse-toi de là que je m'y mette !). Tout l'univers est
occupé, par définition, par les mécanismes de l'univers. Il n'y a
aucun endroit de l'univers où les mécanismes (de l'univers) peuvent
fonctionner à contresens des mécanismes de l'univers (évidemment).
Nous sommes des mécanismes de l'univers, nous ne pouvons déroger à
nos mécanismes quantiques, les mécanismes de l'univers. Nous
n'avons pas accès au niveau quantique, c'est bien trop rapide pour
nous, ou plutôt nous sommes extrêmement lents, nous sommes le
résultat des myriades de mécanismes quantiques qui nous
constituent. Pour dire « mécanisme » il faut une
seconde, et pendant cette seconde le présent quantique a été
modifié 5,4 X 10^44 fois (à vos marques ! Prêt !
Partez !). Chaque présent quantique de l'univers est non
modifiable, et chacun est le résultat de l'activité générale du
précédent. Nous ne pouvons faire tourner le spin de nos particules
élémentaires selon notre bon plaisir. Nous sommes le résultat de
tout ce bazar. Ce n’est déjà pas si mal que l'univers nous ait
fabriqué et que tant de parcelles d'univers soient conscientes
d'être des parcelles d'univers (peut-être pas tout le monde !).
Je n'ai pas de libre arbitre, je le sais, je suis un observateur
conscient d'être ce qu'il est et cela est certainement plus efficace
que de vouloir contredire, et contrecarrer ce qui ne peut pas l'être.
Si la matière est une fonction d'onde, alors nous sommes des
fonctions d'ondes, nous ressemblons plus à des flotteurs de l'océan
univers, ballotés selon les courants (nous ne nageons pas).
Aresponsabilité
ou pas, déterminisme ou pas, libre arbitre ou pas, les parents ne
sont pas plus responsables d'exister que leurs enfants. Nous sommes
tous innocents d'exister en permanence (ce n'est toujours pas une
bondieuserie) et rien ne peut y changer. L'admettre ou pas fera
partie du déterminisme de votre cerveau, de vous-mêmes, ce qui
conduira à votre comportement déterministe à venir. Vous ne
dérogerez pas aux mécanismes déterministes de l'univers, car c'est
impossible. Les choix que vous ferez seront bons ou mauvais, ils
seront dans les deux cas déterministes. Faites les bons, de
préférence ! Mais vous ferez ce que vous ferez, et je vous
défie de refaire ce que vous avez déjà fait...
La
justice, qui comme vous le savez est fort maligne, punit une personne
d'avoir été ce qu'elle était alors qu'elle n'est déjà plus ce
qu'elle était. Allez donc savoir ce que la justice punit puisque
l'être qu'elle aurait voulu punir n'est déjà plus là depuis pas
mal de présents quantiques, en gros quelques myriades^myriades.
Quand
on flagorne une personne, c'est pour obtenir quelque chose d'elle. Si
les humains ont inventé l'intelligence et le libre arbitre, c'est
pour flatter à outrance leurs propres enfants afin de les convaincre
de travailler pour eux. Par cette méthode, l'humanité s'est
outre-flattée elle-même. Sa culture, sa civilisation s'en
ressentira pendant longtemps encore.
La
reine Humanité, entourée de narcisses, se penche menaçante vers le
miroir et lui demande qui est la plus belle et la plus intelligente
des espèces...
Avant
de conclure :
Vie
imposée, souffrance imposée, vieillesse imposée (pas
nécessairement), mort imposée. Sans liberté (d'exister) peut-on
avoir des choix libres ? Être dans une cellule de quelques
mètres carrés n'est pas de la liberté et pourtant dans la cellule
vous avez une infinité de choix possibles. Aucun maton ne va
contrôler chacun de vos gestes. Que la cellule fasse 10m² ou 510
millions de km² (surface de la Terre) ne change rien. Dans les deux
cas tout vous est imposé, votre existence, votre corps, vos
potentiels avec les fonctionnalités physiques et mentales imposées,
la fonctionnalité choix elle-même imposée avec l'obligation de
faire des choix (les bons choix de préférence), et les
connaissances imposées qui vont s'installer en vous sans que vous ne
sachiez comment ni où et quel dégât elles vont occasionner, et une
pensée imposée qui fonctionne sans votre accord, etc. L'univers est
un mécanisme, nous sommes des mécanismes de l'univers, il n'y a
aucune liberté dans un mécanisme. N'oubliez pas de dessiner le
syllogisme socratien pour vous convaincre de tout ça.
Et
n'oubliez pas que la fake « liberté » est une belle
invention de vos parents et de la société pour obtenir de vous que
vous participiez soi-disant « librement » à leurs petits
jeux sociaux, qui ne sont que le système résultant de notre
composante animale dont ils ne sont pas maitres eux-mêmes.
Un
rationaliste ne sélectionne pas les vérités à dévoiler. Il ne se
juge supérieur ou inférieur à personne.
La
conclusion :
Le
dénigrement de l'humanité (ce dénigrement n'est qu'une mise au
point) par l'absence de libre arbitre et le déterminisme de
l'univers, est un moyen efficace de lutter contre la croyance et le
capitalisme (individuel et gouvernemental), ce qui serait un grand
pas vers le rationalisme et vers une solution (sans souffrance) de la
disparition de l'humanité pour, justement, éliminer la souffrance.
L'innocence d'exister (en permanence) est un moyen d'améliorer les
rapports humains, un moyen pour supprimer la croyance et le
capitalisme. Le rationalisme est une forme de gouvernement individuel
qui pourrait efficacement remplacer le gouvernement démocratique,
qui est une dictature élective quoique les dirigeants actuels
tentent de faire croire. Si vous cherchez la liberté à son maximum,
optez pour le gouvernement rationaliste individuel, et bien entendu,
cela va de soi, un dépeuplement du monde drastique pour diminuer la
souffrance vers son minimum. Mais le déterminisme de chaque présent
quantique de l'univers vous conduira là où il vous conduira...
Croyants,
franchement, pensez-vous réellement que votre créateur parfait
aurait déjà oublié que c'était lui qui vous avez fabriqué, et
imparfait en plus ?
Une
information perçue, lue ou entendue est une information qui modifie
votre cerveau et votre comportement, cela n'échappe ni au
déterminisme ni à l'impossibilité du libre arbitre.
Salut
tout le monde ! Et bonne chance pour la suite !
Fin
-
E. Berlherm