Paysan
ou
La féodalité se porte
bien
Principe
fondamental du rationalisme (donc humaniste) : « ne pas se
cacher la vérité ni la cacher aux autres, tout en s'efforçant de
ne pas emmerder ces autres et soi-même par cette vérité qui doit
pourtant être dite. »
Introduction
La
politique nuit toujours à la vérité !
(Rappel :
Nous sommes, chacun de nous, mis au monde sans notre accord. Nous
sommes mis devant le fait accompli de l'existence. Nous sommes donc
innocents
d'exister
et donc et surtout innocents
de nos actes,
toujours. Si cela vous perturbe, tant mieux, c'est que vous n'y avez
pas pensé avant, et il était temps qu'on vous en fasse la
remarque : vous
avez été contraints d'exister avec toutes les implications de cette
contrainte.
Faites donc un petit tour des titres de cette chaine pour y découvrir
quelques implications et mettez-vous à niveau.)
Pour
exister il faut d'abord nous construire (car naitre, c'est avoir été
fabriqué en totalité et au hasard, ce qui n'est jamais parfait, or
cette imperfection devrait interpeler nos géniteurs), et cela se
fait parce que notre mère se nourrit et nous alimente par la même
occasion. Les aliments sont les briques de notre corps et notre
carburant. La nourriture est aujourd'hui fabriquée par des paysans
qui sont uniquement paysans, spécialiste en paysannerie. La France,
qui est un pays agricole, peut nourrir très largement l'ensemble de
ses associés (les citoyens de la société) sans
problème..........sans problème autre que la connerie de cette
société capitaliste animale esclavagiste qui presse les paysans
comme des citrons (et la grande majorité d'entre nous également,
c'est sans doute pour cela que l'humanité est acide !).
Nourrir
tous ses associés (associés contraints) est un devoir de la
société, donc de l’État, sinon il est absurde et hypocrite
d'affirmer que nous sommes une société dans la Constitution (30
fois le mot société, ou social ou sociétal, et 60 fois le mot
Nation). Je vous signale au cas où vous ne l'auriez pas remarqué
que vos parents et donc la société ont prévu avec votre corps tout
ce qu'il faut pour qu'il se nourrisse, c'est-à-dire en partant du
haut, la bouche, le pharynx, l’œsophage, l'estomac, les intestins
et le système défécateur, ce qui implique qu'ils savaient par
avance que vous deviez vous nourrir. D'où la question sociale
suivante (et éventuellement religieuse), « pourquoi remercier
ceux qui vous ont construit avec les instruments pour mâcher,
digérer, déféquer, et qui ne vous donne pas (gratuitement) les
ingrédients pour vous maintenir en vie » ? ….. Cela
sent le chantage à la souffrance à plein nez!
Principe
de base de l'existence humaine : sans nourriture, pas le plus
petit geste, pas le moindre mot, pas de bribe de pensée, puisque pas
d'existence et pas plus de survie. Qui fournit la nourriture ?
Réponse : le paysan. Sans nourriture
pas de travail intellectuel ou physique, donc pas de PIB. On peut en
conclure que la nourriture correspond strictement au PIB (Produit
Intérieur Brut d'une Nation, à moins que ce ne soit Paysan
Inférieur Brutalisé !).
Les
premiers à donner la vie sont les paysans, avant nos propres
parents, car des parents qui ne sont pas nourris ne peuvent vivre et
se reproduire. Et les parents nous ont mis au monde pour leur propre
plaisir, alors que les paysans nous permette de pérenniser notre
corps dans une société qui nous fait en permanence un chantage à
la souffrance pour nous contraindre à travailler.
Donc,
question : de quel droit la société se permet-elle de vivre
sur le dos des paysans qui sont les maitres de l'existence ?
Système
Féodal
Nous
sommes (en France particulièrement) dans un système féodal
habilement désigné par le terme Démocratie. Ce terme associé aux
droits humains trompe son monde depuis des lustres. En France ni l'un
ni l'autre ne sont respectés, pas plus que la devise française de
« liberté, égalité, fraternité », et nous le savons
tous !
L'appropriation
des territoires (et finalement de toute la planète) ainsi que la
surpopulation locale, c'est-à-dire de chaque bout de territoire
occupé, nous a conduits à intensifier la production dans tous les
domaines, y compris l'essentiel : la nourriture. Autrefois la
nourriture était produite naturellement, il suffisait de se servir
dans son environnement direct. La surpopulation locale a conduit à
la sédentarité et à la féodalité par nécessité de protection
contre les autres fiefs. Nous sommes toujours dans un système
féodal, qui est devenu encore plus excessif qu'autrefois du fait du
capitalisme.
Le
principe féodal est basé sur la paysannerie et la confrontation
entre fiefs. Les paysans sont protégés par des soldats, contre les
autres fiefs qui voudraient éventuellement leur chercher des noises.
Paysans et soldats sont dirigés par un « maitre » du
territoire. Un territoire est un reliquat de notre animalité. Il n'y
aurait pas besoin de défendre le territoire, s'il n'y avait pas
d'autres territoires autour. Il suffirait donc d'unir les
territoires. Ce n'est donc qu'un problème d’égo entre les
dirigeants des territoires s'il y a besoin de soldats pour la
protection (connaissez-vous Monsieur le dictateur Poutine seigneur du
fief Russie de 17 millions de km² ?). Et finalement les soldats
défendent le chef plus que les paysans qui lorsqu'ils veulent se
débarrasser du mauvais chef trop gourmand ne peuvent le faire, car
les soldats qu'ils alimentent préfèrent le payeur plus que le
nourrisseur.
(L'argent
est produit par le peuple, mais l'argent est distribué aux soldats
par le chef qui prélève les impôts, impôts prélevés plus
précisément par des fonctionnaires qui eux-mêmes sont comme les
soldats à la solde du chef ; ce qui signifie que les
fonctionnaires prélèvent l'argent et font leur propre salaire pour
se rémunérer du travail qu'ils effectuent pour gérer le peuple et
son argent. C'est encore le cas aujourd'hui. Les fonctionnaires,
dirigeants en tête, sont des vampires.)
Les
paysans ne font pas la guerre, même s'il peut y avoir des bagarres
entre voisins. Il n'y aurait pas de problème d’égo s'il n'y avait
pas de multiples territoires. Il y aurait juste un besoin de police
interne. Le principe féodal s'est exacerbé avec l’égo des
dirigeants de territoires, qui sont devenus des superchefs, des rois,
des empereurs, des pharaons (et aujourd'hui des « Poutine »
et des « Xi Jinping » et des « Macron » et
des « Biden » et des « Bolsonaro »).
Les anciens ont fondé de super puissances, USA, Russie, Chine, Inde,
Europe. Le système mégalomaniaque est également en cours
d'implantation en Amérique du Sud et en Afrique. Partout sur cette
planète, et bientôt sur Mars n'en doutez pas.
La
féodalité est une organisation du système tribal initial. Les
nomades se sont installés sur un territoire. Le chef et les
chasseurs ont pris le pouvoir et sont devenus surveillants et
profiteurs des paysans sédentarisés devenus agriculteurs-éleveurs.
Les paysans ont le réel pouvoir existentiel du fief, mais les
dirigeants détiennent le pouvoir armé. Les paysans sont esclaves
alors qu'il suffirait qu'ils ne travaillent pas pour éliminer toute
existence. Les paysans (comme nous tous d'ailleurs !) sont-ils
dans une « servitude volontaire » (comme dit Étienne de
La Boétie) ou plutôt dans une « servitude par habitude jamais
remise en cause » (servitude mécanique) ? → voir Maine
de Biran (1798).
Nous
sommes aujourd'hui (en 2022) dans un système féodal légèrement
modifié. Il a les mêmes règles que l'ancien système féodal :
des paysans, des ouvriers et des maitres sur un territoire qu'ils
défendent, et qu'aujourd'hui on appelle la Nation et la Patrie. Ce
système ne peut pas être modifié dans l'immédiat ni à court ou
moyen terme à cause de sa complexité, car la société a besoin de
spécialistes pour fonctionner mieux, ou au moins aussi bien que les
autres Nations du monde ; spécialistes qui en gagnant de
l'argent doivent rester dans leur spécialité pour continuer d'en
gagner autant et plus. Il est inutile de leur donner des ordres, la
spécialité et l'argent suffisent (c'est de l'esclavage indirect et
certainement pas une servitude volontaire). Ces spécialistes, dès
qu'ils peuvent, achètent une maison et une voiture, font des enfants
(la plupart du temps ils font des enfants avant d'avoir la maison
pour les loger correctement) et s'aliènent ainsi au système
capitaliste. De cette façon ils ne peuvent changer de spécialité,
car ils perdraient leur rang et leur argent donc leur maison et leur
vie de famille (ça, c'est le français moyen). C'est sans doute pour
cela qu'on entend constamment dire que la famille est le socle de la
société, alors qu'une société est censée être constituée
d'associés égaux → égaux jusqu'au bout de la vie sinon ils ne
signeraient pas l'association.
Les
humains cherchent la tranquillité et la sécurité financière en se
spécialisant. La spécialisation à outrance est de l'autisme. Nos
nations sont des nations d'autistes conduites par des autistes.
Nous
sommes dans un système absurde que personne n'ose remettre en cause
de peur de provoquer pire, et pourtant il faut le faire, il faut le
muter. Nous ne pouvons rester indéfiniment dans un système féodal,
quel qu'il soit, au détriment d'une couche de la population et même
de toute la population qui vit selon des règles aliénantes de
spécialistes uniquement pour faire tourner la Nation-Patrie comme
une horloge. Ce sont les personnes qui sont importantes, non pas des
idées mégalomaniaques de grandeurs sociales-territoriales ou
humaines qui elles (ces idées) ne souffrent jamais ; elles sont
produites par des individus stupides.
Le
système féodal est une légère évolution du principe animal de la
loi du plus fort, dont le capitalisme tire sa puissance. Il est temps
de devenir des êtres humains qui analysent le monde et ce qu'ils
sont, en tirent les conclusions et se transforment.
La
féodalité a hiérarchisé les personnes, comme si certaines
méritaient plus que d'autres, et donc avaient plus de valeurs que
d'autres. Pourtant nous avons tous été contraints d'exister et
devrions tous être traités équitablement puisque nous ne méritons
pas les défauts et les qualités de notre fabrication, ni de notre
éducation, ni du monde bestial féodal dans lequel nous avons été
jetés sans vergogne. Cette hiérarchisation sert dans notre système
social à classer les gens de façon à sélectionner les meilleurs
pour les placer au poste qui leur convient le mieux ; et ainsi
la société fonctionne aussi bien que l'efficacité de la sélection
le permet.
Mais
cela n'enlève rien au principe initial qui est que nous avons tous
été contraints d'exister sans avoir ni demandé cette existence ni
demandé les erreurs de fabrication qui nous sont pourtant imputées
puisque nous avons une vie (et selon les aléas de l'existence)
correspondant aux capacités façonnées par nos parents qui ont
l'autorisation sociale (implicite) de nous fabriquer.
Pourquoi
celui qui est bien fabriqué et bien éduqué devrait-il mieux vivre
que celui qui a été mal fabriqué ou/et mal éduqué, si nous
sommes des êtres humains et pas de simples animaux ?
La
féodalité a certes évoluée, mais le principe est identique. Le
paysan produit la nourriture pour ceux qui gravitent autour. Les
soldats sont toujours présents, ils ont été divisés en deux
fonctions, les militaires pour l'extérieur et la police pour
l'intérieur (la frontière est floue entre les deux puisqu'il y a
des gendarmes (donc des militaires) sur le territoire). Les seigneurs
possédant le fief ont été remplacés par les dirigeants de la
Nation et surtout les possédants-capitalistes. Mais il s'est
accumulé un nombre formidable de personnes s'occupant de choses
annexes mineures, qui ont été produites par notre évolution et
certes utiles selon notre mode de fonctionnement pour la transmission
culturelle, mais qui du point de vue de la Vie n'ont pas grande
utilité ; ce sont les artistes, les sportifs, le très grand
nombre de fonctionnaires, dont les dirigeants, et bien d'autres.
Une
société humaine, une véritable société d'associés,
est un système où les corvées sont partagées. Une société qui
se bat contre une autre société est une Nation. C'est stupide une
Nation. Une société est une véritable association où l'on fait
chacun des corvées comme dans une maison familiale et où l'on passe
essentiellement du bon temps une fois les corvées effectuées. Mais
dans nos sociétés ce n'est pas le cas, il y a ceux qui font les
corvées et d'autres qui jouent des rôles. Ils jouent à des rôles
similaires à ceux des sorciers d'antan, ils s'amusent à diriger les
autres comme les sociétés tribales ou féodales d'autrefois. Et
ceux-là qui ont la main sur l'impôt et le coffre national ne sont
plus des rois, mais se paient royalement comme des seigneurs de fief.
Nous ne sommes pas encore dans une véritable société, mais dans
une Nation, c'est-à-dire un fief capitaliste. (Même notre
télévision du service public est capitaliste et fait de la
propagande capitaliste.)
Beaucoup
de personnes en France et dans le monde refusent de faire les corvées
sociales dès qu'ils quittent l'école. Ce sont les artistes, les
sportifs, les fonctionnaires, les dirigeants, et autres catégories.
On sait ce que sont les corvées : c'est toute la paysannerie,
et la distribution, et la fabrication des machines pour travailler
aux champs et distribuer les aliments résultat de ce travail
aliénant, tracteurs, camions, voitures, trains, bateaux et avions.
Ce sont les corvées de base. La plupart des gens qui travaillent
là-dessus font des corvées et toute la journée ne font que ça,
pendant que les autres artistes et fonctionnaires sont autour et ne
participent pas ; ils ne foutent rien pour la maison, ils font
juste semblant en agissant comme s'ils faisaient des corvées, de
manière répétitive. Ils distraient ceux qui font les corvées.
C'est le système féodal, il faut payer ceux qui ne foutent rien ou
font semblant, ceux qui ne veulent rien foutre, car travailler à
l'usine ou dans les champs les débecte. C'est tout à fait
compréhensible, mais alors qu'ils ne fassent pas d'enfants parasites
comme eux, ou alors qu'ils participent à la transformation du monde
en aidant à la suppression des corvées pour tous, ou à la
meilleure répartition des corvées.
Une
société est un ensemble de rouages nécessaires au fonctionnement
de l'horloge sociale qu'est la Nation, le territoire et la société
humaine, et tout un tas de rouages qui lorsque l'on se penche sur
leur utilité réelle ne sont que des rouages parasites qu'il
vaudrait mieux virer pour que la société fonctionne au mieux. Mais
évidemment les rouages parasites n'ont pas plus demandé à exister
et en tant que rouages que les autres. Il faut donc leur trouver une
place et inventer des modes de fonctionnement qui leur paraissent
utiles à eux et aux autres pour éviter la discrimination. Donc il
peut y avoir des parasites dans une horloge sociale, et il faut
fermer les yeux. D'ailleurs l'horloge elle-même, à quoi peut-elle
bien servir, et à qui donne-t-elle l'heure ? → À une autre
horloge sociale ?
Les
rouages fondamentaux de la société sont les paysans. Sans eux
personne n'existe. Personne ne pérennise son existence. Personne ne
travaille. Personne ne pense. Personne ne dirige. Personne n'exécute
quoi que ce soit. Il faut même d'abord être alimenté pour
transporter la nourriture jusqu'à ceux qui en ont besoin. Ce qui
signifie qu'un paysan peut vivre sans nous, mais jamais nous sans
eux.
Si
vous ne faites pas les corvées nationales qui maintiennent la
population en vie alors vous êtes un parasite. Si vous prenez comme
excuse que c'est la culture, vous êtes un parasite. Personnellement,
je n'ai pas besoin de vous pour chanter, danser, ou faire du sport ou
même diriger ma vie. Vous n'êtes que des parasites.
La
notion de spécialiste est née avant le système féodal. Le système
féodal l'a renforcé, car il lui a permis d'avoir un contrôle
absolu sur les gens. Avant le système féodal, il y avait déjà des
gens spécialisés dans, par exemple, les outils et les armes, les
cultivateurs, les paysans. Au temps des chasseurs-cueilleurs la
spécialisation a déjà dû commencer avec les capacités des gens
selon qu'ils étaient plutôt bons comme chasseurs ou comme
cueilleurs ou comme fabricant d'outils, mais aussi les femmes
enceintes, les enfants et les vieux. Cela a commencé par catégoriser
les gens selon leur capacité. Un bon fabricant d'outils est
essentiel, pour les armes des soldats et les outils de paysannerie.
Aujourd'hui c'est un ingénieur, un technicien.
L'hyper
spécialisation empêche les gens de gérer leur vie selon leurs
gouts véritables. Si tu aimes telle spécialité, mais que tu n'es
pas bon tant pis pour toi, il faudra te contenter de ce qu'on te
propose, les restes. Tu as beau être un humain égal des autres eh
bien tu ne l'es pas réellement. Si tu es nul en tout, alors que tu
n'y es pour rien, eh bien tu vivras selon ta nullité, une vie de
merde ou de vagabond mendiant. Et si tu n'as envie de rien dans la
société, le fait qu'on t'a obligé à exister n'entre pas en ligne
de compte, il faut que tu serves ou que tu vives comme un chien
errant. Tu as été désiré comme serviteur pour tes muscles ou ta
tête, tu dois maintenant te faire désirer pour servir ou crever. Ce
ne sont pas des humains, mais des animaux.
Ne
rien faire devrait être ton droit, mais on ne te l'accorde pas, tu
dois servir ou crever.
Les
paysans sont chargés de nous nourrir comme les ouvriers sont chargés
de fabriquer des outils ou bricoles quelconques. Les ouvriers peuvent
faire la grève. Les paysans ne peuvent faire la grève, les vaches
et les champs n'attendent pas. S'ils faisaient la grève, leurs
champs péricliteraient, leurs animaux crèveraient. Ils sont tenus
par obligation morale (sans aucune loi pour leur imposer) de ne pas
faire grève. Ils ont un service minimum à remplir. Ils ne peuvent
faire la grève comme les routiers ou les cheminots. Ils pourraient
éventuellement faire la grève, laisser mourir champs et bêtes, et
nous irions acheter la nourriture ailleurs dans d'autres pays ;
et si tous les paysans du monde faisaient la grève, il faudrait les
expulser et les remplacer, mais par qui, puisqu'il faut être
spécialiste en paysannerie pour les remplacer. Et ceux qui les
remplaceraient deviendraient paysans et pourraient se révolter à
leur tour... Cercle vicieusement patatoïdal.
Nous
sommes tous concernés par la féodalité, il n'y a pas que les
paysans, mais les paysans sont le socle de la féodalité, ils
nourrissent tout le monde.
La
paysannerie étendue est l'ensemble des métiers qui participent peu
ou prou au travail agricole, allant de la distribution et au
conditionnement des aliments à la fabrication de machines agricoles,
à l'élimination des déchets, et quelques autres... Sont exclus de
tous ces métiers, ceux de fonctionnaires et de chefs d'entreprises
ou cadres qui ne mouillent pas leur cravate par une sueur véritable.
Les
outils
Nous
avons délégué notre alimentation donc notre existence entière aux
mains des paysans. Mais puisque nous ne voulons plus travailler aux
champs, ne faudrait-il pas que nous payions de notre poche les outils
nécessaires aux paysans pour produire la nourriture que nous leur
demandons de nous fournir, ainsi que ceux nécessaires au transport
des aliments jusqu'à nous ? Nous les Français, propriétaires
du territoire France, nous sommes les patrons de la maison. Les
paysans sont les employés fondamentaux de la Nation, les
tout-premiers de corvées, et il faut qu'ils se paient eux-mêmes
leurs propres outils de travail ! Est-ce que vous vous payez vos
fournitures de bureau, votre ordinateur de bureau ? Est-ce que
l'employé d'une imprimerie se paie sa propre machine d'impression
numérique ? Le tourneur son tour numérique ? Le
commercial sa voiture de fonction ?
Le
paysan doit faire des emprunts pour se payer les machines agricoles
nécessaires à « notre » alimentation. Et trop souvent
il se suicide parce qu'il ne peut rembourser ses dettes bancaires,
c'est-à-dire nos dettes envers lui !!!!
Et ils n'ont pas de vacances, car ils sont enchainés aux quatre
saisons.
Êtes-vous
tous complètement cinglés, les gars ? Je parle des dirigeants
de notre féodalité moderne soi-disant démocratique.
Qu'est-ce
qu'un monde féodal ? C'est un monde territorial. Normalement
dans un système non gouverné, les gens vivent et sont paysans,
cultivent, chassent, élèvent. C'est le monde humain normal sans
guerre entre nations parce qu'il n'y en a pas (pas de nations), on
vit en famille et on connait ses voisins, avec lesquels on partage,
on troque, on s'entraide. C'est un monde serein. Dans un système
territorial (résidu absurde de notre animalité), il faut protéger
le territoire contre les autres territoires, en fait il faut se
protéger des habitants de l'autre territoire, car chacun se
multiplie sans tenir compte de la surface du territoire comme s'il
pouvait héberger et produire infiniment. Alors il faut un chef et
des soldats pour surveiller la frontière ou attaquer les voisins,
car il vaut mieux prévenir que guérir, il vaut mieux attaquer que
se défendre (« si vis pacem para bellum ») comme aux
échecs il vaut mieux un coup d'avance. Puis les territoires
grossissent, car le nombre de gens, le nombre de soldats, fait la
puissance du territoire. Alors on devient obèse d'humains ; on
est comme le territoire Russe pour la surface, ou comme la Chine ou
l'Inde pour le nombre d'habitants. Plus de 300 habitants au km² pour
les Pays Bas, ou plus de 1000 au km² pour le Bangladesh.
Surpeuplement
La
surpopulation divise le prix de l'individu par le nombre total
d'habitants. Autant dire que plus on est, moins on vaut cher !
Et
on oublie les raisons existentielles de l'individu au profit de
l'existence du territoire qui n'a pourtant de sens initial que par la
protection de ceux qui peuplent le territoire, les individus.
La
Nation n'a pourtant aucune importance si l'individu n'en a pas...
La
surpopulation entraine la pollution, entraine le changement
climatique, entraine la pénurie d'eau, et bien d'autres conséquences
néfastes. Si on ne salopait pas l'eau par notre sur-occupation des
sols, il n'y aurait pas besoin de la filtrer. Maintenant, il faut
voir la pollution des sols et de l'eau produite par l'agriculture, le
paysan pollueur. Mais qui leur demande de produire de façon
intensive si ce n'est le marché. Les capitalistes qui profitent de
la « concurrence » entre agriculteurs. Il faudrait que le
nombre d'humains corresponde à ce que la terre peut produire comme
nourriture ce qui serait le grand maximum, et cela sans polluant,
sans engrais, sans production intensive. Nous devrions nous-mêmes,
les humains, vivre de façon bio, nous
devrions être des êtres bios, des êtres sains corporellement et
surtout intellectuellement (« Mens sana in corpore sano »).
Le
paysan, le PIB, et l'écologie... Les trois sont liés intimement. Et
à propos du climat et autres éléments relatifs à notre humanité :
ce n'est pas parce que nous ne sommes pas paysans que nous ne devons
pas prévoir les conséquences de nos actes sur le sol, sur l'air,
sur la Nature donc sur l'homme et la vie en général, puisque nous
devons manger, respirer et côtoyer la vie autre que la nôtre, et
indispensable à la nôtre, nécessairement. Et cela c'est aux
gouvernants de le prévoir, c'est leur boulot.
Si
l'agriculture française et l'élevage français étaient bios,
combien de français pourrait-elle nourrir ? Pour être
raisonnable, le nombre de français devrait diminuer et être
inférieur d'au moins 50%, voire bien plus, à l'alimentation bio
qu'il est possible de produire sur le territoire. Tous les pays
doivent pouvoir vivre en autarcie alimentaire et énergétique, et
cela très largement, sinon ils courent au suicide et entraineront
l'humanité avec eux. Mais c'est peut-être ce que nous cherchons :
« le
suicide collectif plus ou moins conscient »).
La
puissance de la Nation dépend d'un peuplement maximalisé. Les
hiérarques le savent, ils préfèrent les excédents de population
au juste peuplement du territoire et surtout au bienêtre de chacun.
Les surnuméraires handicapés physiques et mentaux de la société
(y
compris criminels et malfaiteurs en tout genre, serviteurs malgré
eux de la société qui a besoin de forces de maintien de l'ordre, et
donc fabriqués ainsi par mauvaise aptitude à la fabrication et
mauvaise éducation par nous-mêmes les sociétaires)
ne sont pour eux que des dommages collatéraux de l'existence. Ils ne
rendent pas service directement donc on les entaule, c'est plus
simple que de se poser des questions d'éthiques sur la raison de cet
emprisonnement injustifié.
Notre
système est tellement complexe, tellement imbriqué, que nos
dirigeants ne peuvent tirer aucune ficelle, régler aucun
potentiomètre social, sans que cela ne mette en péril l'équilibre
mondial entre nations. Et tout cela est dû à la surpopulation...
Si
j'étais une voiture autonome avec ou sans carburant (voiture
électrique), autant dire que ce serait pour moi équivalent à la
mort si je ne pouvais recharger mes batteries ou remplir mon
réservoir. Rien ne fonctionnerait, je serais immobile, mon
« esprit » électronique serait tout aussi inerte, bien
évidemment je serai incapable de rouler. Dans peu de temps, les
spécialistes réaliseront des voitures autonomes robots qui
s'autogèreront et devront ainsi payer leur propre électricité pour
pouvoir survivre. Ne serait-ce pas con pour nous qu'elle fasse la
grève de l'existence ? Heureusement il suffit de réaliser un
logiciel qui les empêche de réfléchir à cette solution →
n'est-ce pas ainsi que fonctionne notre propre logiciel mental :
l'existence ne sert à rien, et la souffrance encore moins, pourtant
nous nous multiplions et multiplions les problèmes sans compter par
cette multiplication effrénée. Absurde !
Chasseur-cueilleur-communiste
Le
paysan était autrefois un chasseur-cueilleur-soldat. Ils l'étaient
tous à l'époque. Ils étaient des généralistes de l'existence.
Les gens vivaient pleinement, ils faisaient tout et participaient à
tout (même si cela ne sert à rien d'exister, dans l'absolu). Ils
étaient véritablement communistes. La vie tribale était communiste
à cent pour cent. Et cela a duré des dizaines de milliers
d'années... des dizaines de milliers d'années de communisme tribal.
(Le
communisme étant fondamentalement une « mise en commun »,
et cela n'a rien à voir avec les idéologies communistes en œuvre
autrefois en Russie et actuellement en Chine ; le véritable
communisme n'est pas dictatorial puisque la mise en commun de la
dictature autoriserait chacun à être dictateur de tous les autres,
ce qui serait absurde. Toutes les nations sont communistes pour les
choses essentielles à leur nation, et même les USA :
territoire, culture, langue, droits et lois, gouvernement, éducation,
justice, police, armée, etc. tout cela est mis en commun et géré
en commun → le système monétaire devrait compter dans la mise en
commun puisqu'il est identique pour tous les associés, mais c'est la
seule mise en commun qui soit utilisée contre l'individu et non pour
lui. La manière d'utiliser l'argent est liberticide, c'est-à-dire
esclavagiste, elle est capitaliste. Le capitalisme est une exception
dans la mise en commun pourtant généralisée dont les capitalistes
profitent à outrance, en profitant d'un système où l'argent peut
s'accumuler comme un objet quelconque alors qu'il représente le
travail donc la vie des autres.)
Équivalence
argent nourriture
Il
n'y a pas de production d'argent sans existence humaine. Il n'y a pas
d'humain sans nourriture, air, eau, aliment solide. Donc l'argent
correspond à strictement parlé uniquement à l'énergie due à
l'alimentation. Il y a équivalence directe entre l'argent mondial et
la nourriture. Et quand des gouvernements répartissent l'argent, ils
en prélèvent énormément aux agriculteurs. Les agriculteurs qui
sont producteurs d'alimentation, donc d'énergie, donc de ce qui
maintient les humains en vie sont sous-payés, alors que la
nourriture représente dans l'absolu notre capacité d'exister donc
l'argent qui lui-même, d'après notre système dévoyé représente
le travail du point de vue social, mais surtout capitaliste.
L'argent-nourriture a été petit à petit évaporé dans les mains
des capitalistes qui traitent industriellement nos vies que
représente l'alimentation c'est-à-dire notre existence.
De
nombreuses personnes font des métiers où ils risquent leur vie
alors que leurs métiers ne sont pas nécessaires ? C'est normal
qu'ils soient bien payés ; peut-être ! Mais ceux-là
doivent-ils être mieux payés que ceux dont le métier est
nécessaire pour nous faire vivre, donc le paysan ? Le métier
de steward, de pilote de ligne, on pourrait s'en passer, ainsi que le
métier de mineur, ou celui de pêcheur. On a inventé des métiers à
risque pour fournir de la nourriture ou de l'énergie à des
personnes qu'il aurait suffi de ne pas mettre au monde.
Si
les gens doivent être payés en fonction de la nécessité qu'on a
de leur travail, alors le paysan est celui qui doit être le plus
payé, bien plus qu'un pianiste virtuose, car tout le monde ne
l'écoute pas, par contre tout le monde mange. C'est la seule
personne dont on ne peut se passer. Il suffit d'imaginer un paysan
dans une ile ; sans lui personne n'existe alors que seul il se
débrouille parfaitement. On peut également se passer très
facilement du Président de la République, mais certainement pas des
paysans. La liste est grande des gens dont on pourrait se passer...
Tout
le monde veut être capitaliste, et ne veut pas (?) la misère des
autres. Mais en fait c'est impossible l'un ne va pas sans l'autre,
millionnaires et milliardaires font le pauvre. Ce ne sont pas des
premiers de cordées, ce sont de grands aspirateurs du travail des
autres, donc de leur vie. Ce sont des négriers.
Seuls
les paysans produisent de la valeur puisque sans eux il n'existe pas
de travailleurs dans les autres domaines et qu'ils ne pourraient pas
lever le petit doigt si le travail du paysan ne les pérennisait pas.
Les paysans sont la fondation de la maison France et sans eux la
maison ne peut être construite, car les architectes et les
bâtisseurs de la maison n'existent pas (en dehors des paysans
eux-mêmes bien entendu).
Les
capitalistes cherchent à accaparer les terres, et les paysans seront
de simples métayers travaillant dans le fief du capitaliste (le
négrier capitaliste), mais cela ne change rien au fait que ce sont
les paysans qui font la vie.
La
nourriture ne doit pas faire partie des objets industriels, il est
incompréhensible que l'on traite le précurseur d'un être humain
comme un simple objet qui se marchande. L'alimentation
ne doit pas être gérée comme un marché et traitée comme telle
par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L'Europe ne doit pas
gérer le travail du paysan comme celui d'un fonctionnaire, d'un
employé, ou d'un ouvrier d'usine. La nourriture, c'est-à-dire nos
futurs corps, ne peut être soumise à la loi du marché. C'est
absurde et grotesque de l'avoir imaginé et encore plus de l'avoir
réalisé. Nous devons être nourris, ce qui est nécessaire pour
continuer d'exister, mais nous ne devons pas posséder une voiture
(dans l'absolu). Le système commercial ne peut gérer la nourriture
comme une automobile ! C'est
comme de marchander un bébé. La nature ne le fait pas, pourquoi le
faisons-nous ? Le faire c'est nous traiter nous-mêmes en objet
capitaliste. Mais c'est bien ce que nous sommes de naissance :
des esclaves au service de la Nation ?
Le
paysan est la vache à lait de la nation. Ils bossent et les autres
ne vivent que par leur travail mais ce sont les capitalistes qui
profitent du système.
Est-il
normal que certaines personnes simplement pour se payer de la
nourriture, c'est-à-dire pour survivre, doivent utiliser un quart ou
un dixième de leur revenu, leur salaire, leur travail quotidien,
alors que d'autres vont avoir besoin de seulement un centième voire
un millième de leur revenu, une petite part insensible ? Est-il
normal que pour la santé, pour nous loger, pour la simple survie,
nous payions des pourcentages différents de notre travail ?
Qu'est-ce qui fait que la survie de certains soit plus difficile,
extrêmement plus difficile, que pour d'autres. N'avons nous pas tous
été contraints d'exister ? Ne sommes-nous pas tous égaux
devant cette contrainte et tous également désirés par la société?
Ne sommes-nous pas égaux selon les droits humains ? Et cette
égalité n'est-elle pas l'égalité de notre vie en valeur et en
potentialités durant toute sa durée, vie nécessitant alimentation,
santé, logement, protection, etc. ?
Corvées
Nous
avons tous entendu dire que la France était la maison des Français.
Vous sentez-vous comme dans votre maison. Voyez-vous tout le monde au
boulot effectuer ses corvées journalières ? Pourtant dans une
maison moderne tout le monde fait des corvées, même les parents, et
même les enfants qui n'ont pourtant pas demandé à participer à
l'association familiale puisqu'ils n'ont pas demandé à exister !
Dans la maison France, il n'y a pas de chef de famille, il n'y a que
des associés. Le président de la République n'est pas le chef des
Français, il n'est pas chef d’État (il n'est que chef des armées.
Voir la Constitution française). Les fonctionnaires, du plus petit
au plus grand, ne font pas de corvées ce sont juste des
organisateurs de corvées.
Vous
les paysans, pourquoi nourrissez-vous un type qui n'a jamais fait de
corvée, un type qui ne fait que chanter, qui ne sait que faire de la
politique, qui fait le patron et ne fait que donner des ordres, un
artiste, chanteur, peintre, sculpteur, écrivain, footballeur, un
type qui ne veut rien faire d'autre. Ce ne sont pas des enfants. Ce
sont des adultes. Pourquoi les nourrissez-vous ? Ce ne sont plus
des enfants. Ils doivent faire des corvées comme tout le monde dans
la maison France. Chacun sa part.
Dans
une société il y a plusieurs types de rouages sociaux : la
base nécessaire qui fait les corvées (sans elle aucun autre rouage
ne peut exister ni perdurer), la classe des surveillants (police,
justice), la classe de ceux qui distraient (artistes, sportifs, etc),
la classe militaire qui défend les frontières ou attaquent les
autres sociétés et éventuellement intervient à l'intérieur du
pays, la classe des fonctionnaires qui gèrent l'ensemble, la classe
des milliardaires-capitalistes qui dirigent sans frontières, la
classe des dirigeants qui sont théoriquement des fonctionnaires
comme les militaires, mais ont un pouvoir tel qu'il faut les classer
à part. Les seuls qui sont nécessaires sont les premiers, ceux qui
font les corvées nécessaires à l'existence de la personne, les
premiers parmi les premiers sont les paysans.
Les
paysans sont attachés à leur terre. La culture sociale les formate
ainsi. Ils sont considérés comme une caste. Nos sociétés
fonctionnement comme des castes. Nous sommes formés pour exécuter
des travaux en fonction de nos capacités.
Le
travail des paysans français sert à nourrir les Français (pour la
majorité du boulot qu'ils produisent) qui ne peuvent exister sans
ces paysans, et en plus de ça les paysans sont imposés comme tout
le monde (soi-disant équitablement), car ils sont français. Tout le
monde est français en France (ou presque), et nous existons ce qui
fait exister la société. Sans humains pas de français, et pas de
France. Nous existons, ce qui fait la France, et en plus de ça nous
sommes taxés sur le travail qui déjà en lui-même fait exister la
France : double taxe, plus une troisième taxe sur ce que nous
achetons avec un travail qui pourtant est déjà taxé. Pour les
paysans qui nourrissent les Français, c'est donc une quadruple taxe.
Certes on pourrait acheter ailleurs, mais c'est là que réside le
problème du chantage à la concurrence du monde humain (si vous ne
voulez pas travailler, on va chez le voisin qui lui travaille parce
qu'il préfère le chantage et la servitude plutôt que la souffrance
et la liberté).
Il
y a des gens qui font le métier qui leur est imposé, car ils ne
peuvent faire autrement que trouver un boulot pour se nourrir et se
loger, et d'autres qui font le métier désiré, car ils ont les
moyens intellectuels personnels, ou financiers de leurs parents. Les
premiers font des corvées, les autres font selon leur bon plaisir ou
désir. On dit que vous choisissez votre vie. En fait vous n'avez que
les choix qui vous sont proposés (sur Terre et dans nos sociétés
humaines), et pour cela personne n'est libre. Car vous devez d'abord
survivre. Une liberté qui consiste en des possibilités imposées
n'est pas de la liberté. C'est comme si vous étiez obligé de
choisir entre différents types de tortures (travail = trepalium).
L'obligation d'existence vous impose les possibilités de cette
existence et rien d'autre. L'obligation initiale rend invalide la
notion de liberté (on peut en faire un syllogisme).
Messieurs,
mesdames, paysannes, paysans, vous nourrissez la Nation. N'est-il pas
normal que la Nation vous fournisse gracieusement les champs et les
machines et les semences et les animaux que vous élevez pour nourrir
la Nation ? Non, il faut que vous payiez des crédits pour payer
les terres, semences, animaux, machines, à partir de votre travail !
Puisqu'on
est imposé sur notre travail, une taxe sur notre revenu, ou une TVA,
on est taxé sur son travail, on est en travail forcé, on travaille
pour l’État, on est esclave de l’État. Je ne sais si vous avez
réfléchi à ce fait, mais nous sommes contraints de travailler pour
l’État sans l'avoir demandé, ni même l'avoir accepté. Nous
travaillons pour l’État dès que nous travaillons. Nous sommes
contraints par l’État de travailler. Et puisque nous sommes
contraints, c'est une sorte de service national. Et pourquoi ne pas
nous imposer de travailler aux corvées nationales, aux corvées de
la maison France, aux travaux de paysannerie qui sont les corvées de
base nécessaire au maintien et même à l'existence de la maison
France. Puisque pas de nourriture pas d'existence de la maison,
puisque pas d'habitants dans la maison. La maison est un lieu autour
des habitants qui existent grâce aux corvées existentielles.
Ce
n'est pas aux gouvernants de décider de ce qui est une corvée. Les
corvées effectives sont faites par les paysans, ainsi que ceux qui
fabriquent les machines pour travailler dans les champs et ceux qui
transportent la nourriture jusqu'au gosier des oisillons « coucous
parasites », fonctionnaires, artistes, gouvernants et autres.
Vous
les paysans, vous faites les corvées, et souvent vous êtes
engueulés parce que vous polluez. Mais faites donc du bio, ne faites
que du bio, c'est votre boulot. Ne faites que ça. Les autres rouages
de l'horloge doivent s'adapter à la nature et à vous, assurez-vous
que vous respectez la nature, les autres devront faire l'effort de
vous respecter vous et la nature. Engueulez les gens quand vous êtes
sous-payés, réclamez votre dû. Les autres qui veulent exister par
vous, vous le doivent, et même plus. Si tout le monde doit avoir le
bienêtre, il vous est dû également, et peut-être à vous d'abord.
Vous
êtes mieux que des soignants, mieux que des médecins, vous les
précédez, vous fabriquez nos précurseurs, les précurseurs de nos
existences, qui doivent être aussi sains que les humains que nous
désirons être.
L'offre
et la demande
Principe
de l'offre et de la demande : tout le monde réclamant de la
nourriture, le paysan devrait être l'associé le mieux rémunéré
de la Nation (Nation vue comme une horloge ou chacun tient sa place
de rouage).
La
prodigalité de la nature, dont nous sommes issus, et qui était
riche et gratuite pour quelques humains sans concurrence sur la
planète, est devenue payante et de plus en plus soumise, comble de
l'horreur, à la concurrence et au marchandage de l'offre et de la
demande du modèle capitaliste. La nourriture, qui devient nous quand
elle a franchi notre bouche, est devenue un objet industriel. Notre
corps est industrialisé, et même pour tout ce qui concerne la
santé ! Nous humains sommes capitalisés par les hiérarques.
Le
principe de l'offre et de la demande est une arnaque totale du
capitalisme qui sert à rendre esclave chacun d'entre nous. Payer en
fonction de l'offre et la demande sert à rémunérer selon un
principe qui n'est ni celui du mérite ni celui du travail effectué.
Alors que chacun d'entre nous avons été cooptés par la société.
Nous avons été demandés et désirés par la société pour être
un sociétaire contraint, donc nous devrions tous être payés rien
que pour avoir été intégrés sans notre consentement. Le besoin
que la société a de nous, de chacun d'entre nous, doit être
rémunéré. L'arnaque
sociale profite de trois éléments, qui sont notre imprégnation
initiale qui nous empêche de cogiter et nous rendre compte de cette
arnaque existentielle, ensuite nous sommes mis devant le fait
accompli de l'existence et du système social (quel qu'il soit), et
troisièmement le chantage permanent à la souffrance.
Le
paysan est soumis au système de marché. Il doit produire. Et s'il
ne produit pas suffisamment, il fait faillite. Un paysan doit donc
non seulement être un spécialiste dans son domaine, mais savoir le
manager, mais savoir produire plus que nécessaire s'il le faut. Il
doit surproduire et tout vendre pour faire quelques bénefs. Il doit
être un commercial, un bon vendeur. Et s'il a des employés, un
patron qui sait mener sa troupe. Il est patron, ouvrier,
gestionnaire, mère ou père de famille, mari ou femme. Il fait les
corvées pour la maison France et dans sa maison, car aujourd'hui la
femme ou l'homme le lui impose et c'est normal, car Monsieur ou
Madame est un être humain (femelle ou mâle) comme les autres. Et je
ne sais quand il ou elle et elle ou il prennent des vacances...
Quand
on pique dans la poche de quelqu'un d'autre sans son accord, comment
cela s'appelle-t-il ? Les législateurs s'accordent leur propre
salaire sans avoir demandé l'avis du peuple. Ils ne sont donc que
des pickpockets légalisés par eux-mêmes. Le salaire de tous les
fonctionnaires, y compris les hiérarques, surtout les hiérarques,
est un cas de référendum.
Sans
alimentation nous n'existons pas. Certaines personnes se sont arrogé
le droit de décider de la valeur du travail de l'agriculteur. Alors
que seul le travail des paysans compte. Personne ne peut exister sans
eux. Donc qui s'est permis de décider de la valeur du travail de
l'agriculteur alors que c'est ce travail-là qui a la plus grande
valeur au monde. La valeur de leur travail devrait être maximum.
Vous voulez vivre, il faut vous nourrir, il faut payer. La royauté a
imposé le système où le paysan est aux ordres des autres. Le
capitaliste aujourd'hui n'est pas seulement seigneur ou roi d'un
territoire restreint, il est empereur du monde.
Le
principe du Monde Capitaliste est : « trouve
ta place si tu peux, mais pas si tu veux ! »
Conclusion
Pour
le dire plus simplement, la démocratie actuelle, du moins du style
Nation France pseudosociété, est un système féodal dans lequel
les paysans sont les dindons de la farce.
(Le
« Dû d'existence » (et non le revenu d'existence)
comprend la nourriture, l'eau, l'air, l'énergie pour se chauffer, le
logement pour y vivre, ainsi que la santé évidemment, et
l'éducation si l'on veut « contraindre » la personne à
entrer en société, et tout ça gratuitement.)
Les
lois religieuses sont inférieures aux lois nationales, mais les lois
de la nature sont supérieures à tout, donc aux lois nationales. Les
lois de la nature doivent être connues parfaitement, et les paysans
doivent parfaitement se conformer à des lois auxquelles personne ne
peut déroger sans amener la catastrophe.
La
société est une horloge, les paysans sont les rouages les plus
importants de l'horloge, ils sont même la batterie, l'électricité,
ou le balancier, le remontoir. Ils sont les mécanismes sans lesquels
il n'y a pas d'horloge. Les paysans sont tous les mécanismes
énergétiques, et les rouages simultanément. Ils peuvent être une
horloge en eux-mêmes. Mais les autres ne sont rien sans eux, ils ne
peuvent rien faire. Ils ne sont même pas l'armature ou l'armoire.
Ils peuvent être déposés immobiles au fond de l'armoire, que
l'horloge continuera à tourner encore mieux débarrassée de ces
rouages parasites.
Comme
disait Lucrèce il y a plus de 2000 ans, quand on vit on essaie de
vivre du mieux qu'on peut. Mais pourquoi ne serait-ce pas valable
pour l'espèce entière ? Pourquoi chaque société n'essaie pas
d'en faire autant, mais sans vivre sur le dos des autres, car en
vivant sur le dos des autres sociétés ou individus, on doit
s'attendre au retour de bâton à plus ou moins long terme. Vous
serez traités comme vous traitez les autres, « principe
de réciprocité ».
Ce qui est vrai pour les individus et vrai pour les sociétés, d'où
l'égalité dans les droits humains. Ce qui devrait d'ailleurs être
suffisant sans avoir besoin de 30 articles et des milliers de lois
pour comprendre comment nous devons agir les uns envers les autres.
Car nous sommes tous innocents d'exister et
co-responsables de l'existence des autres...
Le
véritable premier de cordée de nos sociétés modernes est celui
qui est à l'origine de la vie, celui qui la fabrique, celui qui la
maintient, c'est le paysan. (Remarque dédiée à Monsieur Macron
Président de la République Française).
Fin
–
E. Berlherm