En
France il existe un Comité National d’Éthique. En 2018 il a lancé
une consultation nationale de bioéthique sur le thème de la
procréation. J’ai appris un peu tard cette consultation, mais j’ai
pu malgré tout poser le sujet « La procréation en elle-même
n’est pas éthique ». Ce qui me semble la base même du sujet
général. Si le sujet que je propose n’est pas traité, alors qu’il est le
principal, pourquoi se poser des questions d’éthiques sur quoi que
ce soit d’autre ? Donc un peu prit de court, mais connaissant le
thème je n’ai pas eu trop de mal à proposer des arguments
« pour ». Il y a quelques arguments « contre »,
je vous laisse juge.
Comité
consultatif national d’éthique (CCNE) :
Page
d’accueil du site de la CCNE:
Les
Etats généraux, organisés par le Comité consultatif national
d’éthique, sont une phase préalable à la révision de la loi de
bioéthique prévue fin 2018. En France, cette loi est révisée tous
les 7 ans au moins.
Page
sur la démarche :
« Quel
monde voulons-nous pour demain? » C’est sur cette question
qui anime aujourd’hui les Etats généraux de la bioéthique,
première séquence de la révision de la loi bioéthique qui
devrait avoir lieu à la fin de l’année. L’actuelle loi de
bioéthique date de 2011...
Elle
prévoit, par ailleurs, une révision de la loi dans les sept ans,
avec, au préalable, l’organisation d’un débat public sous
forme d’états généraux par le CCNE, Comité Consultatif
National d’Ethique...
L’ensemble
des contributions fera l’objet d’un rapport de synthèse qui
sera remis par le CCNE en juin à l’OPECST, Office Parlementaire
d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques, avant
clôture officielle des Etats généraux début juillet, sous
l’égide du Président de la République.
Le
CCNE a donc pour mission ces prochains mois de recueillir de la
façon la plus objective possible l’ensemble des avis de la
société. Ce n’est néanmoins pas un simple exercice de sondage
auquel va se livrer le Comité, à dénombrer les pour, les
contre, les anti, les pro, les sans opinion... L’enjeu est ici de
savoir, avant tout, les raisons qui motivent ces positions. Pour
cela, tout un dispositif de consultations a été mis en place à
diverses échelles.
Le
CCNE s'engage à rendre public sur le site web des Etats généraux
l’ensemble des contributions écrites des associations,
sociétés savantes... et des comptes-rendus de débats
régionaux.
L’ensemble
de ces contributions sera pris en compte par le CCNE pour constituer
son rapport de synthèse, qu’elles soient citoyennes ou
issues des différentes institutions.
Voici
l’ensemble des arguments (la plupart sont les miens) postés pour
les États généraux de la bioéthique 2018, dont le sujet est « La
procréation en elle-même n’est pas éthique »
Introduction
du sujet : la procréation d’une existence ne sert que ceux
qui existent déjà, et personne ne maitrise cette procréation ni le
chemin que suivra cette existence. Une fois qu’on a procréé un
être souffrant comment défaire la souffrance ? L’acte de
procréation est l’acte le plus important d’un être humain, ne
faudrait-il pas s’inquiéter des conditions de procréation, de qui
procrée, dans quel milieu on invite un être à participer à
l’humanité ? Ne faudrait-il pas considérer que la personne
procréée est une invitée ? Exister est infiniment dangereux
et toujours mortel, et peut même être considéré comme un acte
esclavagiste puisque l’enfant est fabriqué pour servir parents et
société. Les médecins prêtent serment pour pouvoir accomplir leur
mission, pourquoi les personnes désirant être parents ne
prêtent-elles pas serment alors que l’acte de procréer est l’acte
principal, et que soigner est un acte secondaire ? Il faudrait
également assurer chaque enfant par une sorte de contrat natal, afin
qu’il puisse vivre dans des conditions de bienêtre, sinon pourquoi
l’inviter sur la planète ?
Les arguments
pour :
Argument
1 : Il n’est pas éthique de faire un enfant, car il n’a pas
demandé à exister. L’enfant a été mis devant le fait accompli
de l’existence, et il va en subir toutes les conséquences. Et on
va même le culpabiliser de ses « mauvaises » actions
alors qu’il n’est pour rien dans ses imperfections, physiques,
mentales, éducatives. Faire un enfant est un acte que l’on fait
pour soi et pas pour l’enfant, c’est du pur égoïsme. Faire un
enfant est un service que l’on se fait à soi, c’est donc de la
dictature. C’est également un crime par imprudence puisqu’il
peut naitre handicapé ou le devenir. C’est un crime, car il
souffrira avec certitude et mourra avec certitude. C’est de
l’esclavage, car il est fabriqué pour servir ceux qui existent
déjà. C’est également de l’esclavage, car il devra acheter son
corps, son alimentation, sa santé, sa sécurité, son logement, etc.
C’est encore de l’esclavage, car il va non seulement devoir
travailler pour vivre, mais payer des impôts sur ce travail
nécessaire, à la nation. C’est également une contrainte
d’association puisqu’il est enregistré dans la société sans
l’avoir demandé. C’est également du chantage permanent avec
menace par les armes, la prison, les contraventions, s’il ne se
conduit pas selon les règles alors qu’il n’a pas signé de
contrat social. C’est encore de la torture mentale puisqu’il va
se poser des questions sur la mort et l’au-delà, éventuellement
l’enfer s’il est croyant. Ainsi que des questions absurdes du
genre : « La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? »
alors que ses parents auraient dû se poser la question qui la
précède : « La vie vaut-elle la peine d’être infligée ? »
Argument
2 : Faire un enfant est un acte arbitraire, dictatorial, il est
donc parfaitement normal que l’Etat puisse utiliser son pouvoir de
légiférer sur cette question. Le rôle de l’État est de protéger
les citoyens, et en particulier les enfants contre toutes les
mauvaises conditions de vie imposées par d’autres. Le handicap de
naissance est une mauvaise condition de vie. Or personne ne maitrise
la procréation; de nombreux handicapés et futurs handicapés
naissent chaque jour (défaut génétique, maltraitance alimentaire,
ou mère droguée). Pourquoi l’État n’interdit-il pas la
procréation quand une personne sait qu’elle a une maladie
génétique ? L’État devrait interdire la procréation. Il
faut en déduire que l’État considère les handicapés de
naissance comme des dommages collatéraux, n’est-ce pas
intolérable ? Par contre l’État peut ralentir la procréation
pour assurer que chacun naisse dans de bonnes conditions. L’État
devrait au minimum assurer à chaque enfant une vie de bienêtre et
intéressante. Sinon, à quoi sert d’exister ? À quoi sert
d’« inviter » une personne sur la planète ? Nous
ne pouvons pas exister pour le service de l’État dont le rôle est
de nous protéger; c’est un cercle vicieux absurde. Quelle éthique
y a-t-il à considérer les handicapés de naissance comme des
dommages collatéraux nécessaires pour obtenir le quota de citoyens
à peu près bienportants pour faire tourner la nation comme une
horloge ?
Argument
3 : Pourquoi le principe de précaution, et la notion de crime
par imprudence ne sont-ils pas utilisés par les défenseurs des
droits humains et par les avocats, alors que tant de personnes
procréent des enfants handicapés ? Pourquoi les handicapés de
naissance, quel que soit le moment où se déclare leur handicap,
n’utilisent-ils pas les lois pour obtenir dédommagement et
réparation ? Pourquoi le principe de Justice actuel basé sur
la loi du talion n’est-il pas reconnu dans le cas de la
procréation ? Un enfant aveugle une seconde avant la naissance
est-il moins maltraité par ses parents qu’une seconde après sa
naissance ? Il n’y a aucune éthique dans la fabrication d’une
existence, et en plus sans aucune maitrise.
Argument
4 : Pourquoi interdire l’avortement après 12 semaines ?
Est-ce pour protéger la femme enceinte ou est-ce qu’on estime que
le foetus est déjà une personne ? Si c’est pour protéger la
femme, pourquoi interdire ce type de mise en danger, alors qu’on en
autorise bien d’autres quotidiennement et que certains métiers
sont hautement dangereux, et alors que procréer est une double mise
en danger, celle de la femme et du (ou des) enfant(s) à naitre ?
Plus de 800 femmes meurent chaque jour dans le monde lors de
l’accouchement et une sur sept à une pathologie (OMS). Procréer
est infiniment dangereux, mais surtout pour la personne fabriquée au
service parental et social. Comment un homme peut-il demander à une
femme de lui faire un rejeton alors que sa femme risque sa vie à
procréer, et prétendre qu’il l’aime ? Il n’y a aucune
éthique dans le simple fait d’exister.
Argument
5 : Faire un enfant n’est pas un droit c’est un pouvoir
dictatorial. Les personnes ont un désir d’enfant, ou un besoin
d’enfant, ils vont donc le fabriquer malgré les risques infinis
que cela suppose pour la personne qui est fabriquée. Et puisque
c’est un pouvoir d’une ou plusieurs personnes sur une autre, cela
doit être contrôlé. Car la Loi et les droits humains interdisent
le pouvoir d’une personne sur une autre. L’enfant est une
personne. Et cet enfant est mis devant le fait accompli d’exister,
ce qui implique son innocence d’exister, et donc l’innocence de
toutes ses actions.
Argument
6 : Cet enfant qui a été fabriqué pour servir parents et
sociétés subit les punitions sociales quand sa conduite est
asociale. A-t-il demandé à exister, et à exister dans telle ou
telle société ? En quoi est-il responsable d’être ce qu’il
est puisqu’il nait livre blanc, vierge de toute signification et
connaissance culturelles, et que son cerveau restera une boite noire
toute sa vie, que toutes ses capacités physiques et mentales lui ont
été imposées, que son éducation lui a été imposée, que la
culture lui a été imposée, que ses éducateurs lui ont été
imposés, que l’existence lui a été imposée ? Certains pays
appliquent encore la peine de mort. L’innocence d’exister
n’est-elle pas un argument simple contre la peine de mort ?
Quel éthique y a-t-il à punir de mort, à simplement punir un être
innocent d’exister ?
Argument
7 : Tous ces arguments et bien d’autres, je les prends à mon
compte, et j’en ai le droit puisque j’existe, évidemment sans
mon accord, et dans un monde totalement déplaisant. Et si un seul
humain trouve cette obligation d’exister et d’exister dans ces
conditions totalement absurdes et ignobles, alors il est certain
qu’il n’est pas le seul. Il est temps de devenir les êtres
éthiques que nous souhaitons, les êtres sensibles, conscients et
intelligents que nous nous vantons d’être. Je sais que je ne suis
pas le seul dans ce cas, nous sommes même nombreux sur Terre. Le
monde est « surpeuplé de souffrances ». Il est ignoble
de mettre des enfants au monde sans avoir nettoyé le berceau Terre.
Ce n’est certainement pas une action éthique de ne pas nettoyer le
berceau avant d’y installer son bébé, et est-ce éthique que ses
géniteurs lui demande de le faire à leur place parce qu’ils n’y
sont pas parvenus ?
Argument
8 : Quelle éthique y a-t-il à prétendre « donner »
la vie à son enfant, une personne, pour qu’ensuite il doive
« gagner » sa vie ? Quelle éthique y a-t-il à
rétribuer les gens au mérite alors qu’ils ont très peu de chance
de tomber parmi les mieux dotés par la Nature ? Sur cent
personnes mises au monde (fabriquées par la mère avec un peu d’aide
du père), 50 ont un QI inférieur à 100 et 50 ont un QP (Quotient
Physique) inférieur à 100 également. Cela signifie que pour
fabriquer 25 personnes « normalement » constituées les humains en
fabriquent 75 défectueuses. Si vous ajoutez le QE (Quotient
Émotionnel), et le QS (Quotient Sexuel), ceux qui possèdent les 4
quotients supérieurs à 100 ne sont plus que 6,25%, et évidemment
il y aura 6,25% des personnes qui auront leurs 4 quotients inférieurs
à 100. La fiabilité de l’opération est-elle suffisante du point
de vue moral pour se lancer dans une telle opération de
fabrication ? Les 94% de personnes « handicapées »
sont-elles contentes de savoir qu’elles sont des expériences
loupées au service des 6% « normales » ? Il faut
également remarquer que les 6% « normales » ne sont pas
égales physiquement et intellectuellement, et pas plus égales des
environnements dans lesquels elles vont atterrir à la naissance ni
dans la qualité de l’éducation qu’elles vont recevoir. Quel
mérite y a-t-il à être parmi les 6% de vainqueur à la loterie de
la vie ? Quelle éthique y a-t-il à surpayer (pas forcément)
ces 6% de pseudoméritants ?
Argument
9 - ext. - Fanny D. - 8 avril 2018 à 17:36 : Ce n'est pas très
bien formulé mais je pense également qu’il faudrait mettre en
place une sorte de permis pour être parent car il y a beaucoup trop
de parents qui éduquent leurs enfants n’importe comment. D »autre
part, nous sommes trop nombreux donc ça permettrait un peu de
réguler les naissances tout en ayant des enfants heureux et bien
élevés. On pourrait proposer une formation pour acquérir les bases
de la parentalité (sans pour autant dire « un enfant ça
s’'éduque comme ça, point ! »), juste expliquer qu’il
faut apprendre le respect et la bienséance dès le plus jeune âge
(et pas attendre 10 ans en pensant qu’avant il n’est pas capable
de comprendre) par exemple.
Argument
10 : Le bienêtre provisoire d’un million, voire d’un
milliard de personnes ne vaut pas la souffrance d’une seule
personne. Il n’y a aucune éthique dans la procréation.
Argument
11 : Jusqu’à nos jours les bébés ne comptent pas. Ils ne
sont pas des personnes. Ils n’ont pas de voix pour se défendre.
Les enfants sont procréés pour servir. La société ne les défend
pas. Aucune loi ne gère la procréation. Au contraire, la
procréation sans contrôle fait le monde, et advienne que pourra.
Pour changer notre vision du monde nous devons donner beaucoup plus
d’importance aux nouvelles personnes. L’État ne peut gérer, ne
doit pas gérer la procréation statistiquement. L’État souverain
n’est pas notre roi. Les personnes sont importantes, toutes,
chacune, une par une. Nous devons compter les personnes, mais pas
comme on compte les brins d’herbe. Une personne ne peut être «
fabriquée » que si les conditions que vous, les parents, lui
octroyez, que vous lui imposez, sont favorables en tout point, sinon
ne la mettez pas au monde ni dans notre monde. Elle n’a pas demandé
à exister. Elle n’a pas accepté l’invitation.
Argument
12 : La vie n’est pas un don, ni un cadeau, c’est une
contrainte faites par autrui. Nous sommes fabriqués comme on
fabrique un véhicule. Un véhicule n’est pas un cadeau pour
lui-même mais pour son fabricant. Il en va de même pour nous,
chacun d’entre nous. Nous servons les idées de notre fabricant,
nos fabricants, et leurs associés ou leurs complices selon le point
de vue. Si votre principe initial est l’égalité dans le bienêtre
des personnes, alors modifiez la politique dans ce sens, pour
l’instant vous ne faites que le contraire, vous favorisez la
concurrence et le mérite, or nous ne naissons pas égaux
physiquement et intellectuellement, et surtout nous sommes tous
contraints d’exister donc innocents d’exister. On ne peut à la
fois contraindre d’exister et promouvoir l’égalité (et la
liberté).
Argument
13 : Peut-on se plaindre de l’état du monde, de l’état de
la société, des modes de gouvernements, de ses propres conditions
de vie, etc., et faire des enfants ? À mon humble avis, la
réponse est non, absolument non, définitivement non. Peut-on
obliger une personne à s’intégrer à une société, en lui
imposant l’existence, alors que les questions d’éthiques n’ont
pas été réglées ?
Argument
14 : Faire un enfant, c’est obéir aux ordres de son corps. Et
obéir aux ordres de son corps c’est obéir aux constructeurs de
son corps, c’est-à-dire ses parents. Sommes-nous tenus d’obéir
à quiconque alors que nous sommes censés être libres ? Si
faire un enfant c’est comme d’agir sous l’emprise de la drogue,
alors sommes-nous des êtres intelligents ? Faire un enfant est
l’acte le plus important du monde. Faire un enfant est donc l’acte
qui doit être le plus cogité de tous les actes humains. Le monde
est une poubelle pleine de gens belliqueux. Le monde est le berceau
dans lequel vous installez votre bébé. Ne devriez-vous pas nettoyer
le berceau avant d’y installer votre enfant alors qu’il court des
risques infinis ?
Argument
15 - ext. - Yves D. L. - 11 avril 2018 à 08:08 : La question de
la responsabilité des parents est importante. N’oubliez pas
cependant qu’il y a au moins deux autres partenaires : la nature et
la société.
Argument
16 : Le viol était autrefois une action normale, et l’est
encore dans les pays patriarcaux, où les femmes font les enfants que
leur maitre de mari leur impose, même quand elles ne veulent pas. Le
viol existe encore partout ailleurs dans le monde. Le viol est
interdit par la Loi. L’État interdit le viol, il en a fait un
crime. Et c’est une autre preuve que l’État contrôle la
procréation.
Argument
17 : En tant qu’associés nous avons tous le droit et le
devoir d’interdire la souffrance d’un de nos
associés-concitoyens, or la souffrance commence par la procréation.
Nous avons le droit et le devoir de la contrôler. La surpopulation
(de la souffrance, il n’y a que celle-là qui existe) ne sert à
rien, elle est même immorale, non éthique, immonde, abjecte,
coupable, dégoutante, honteuse, ignoble, inavouable, indigne,
infâme, infecte, innommable, inqualifiable, lâche, méprisable,
odieuse, repoussante, répugnante, scandaleuse, sordide, vile, sans
nom (trouvez l’adjectif le plus horrible pour la qualifier, il sera
en dessous de la vérité).
Argument
18 : Il n’est pas éthique et il est même criminel de
procréer parce que c’est une mise en danger infinie de la vie
d’autrui et un crime par imprudence. Le site de l’OMS liste des
centaines de milliers de raisons (des maladies, des fragilités, des
défauts de « fabrication ») démontrant par là même
qu’il n’est pas éthique de procréer.
Argument
19 : Il n’est pas éthique de procréer parce que vous imposez
à la personne procréée votre façon d’exister, votre humanité,
votre société, votre culture, etc. Ce ne sont pas les siennes, ce
sont les vôtres.
Argument
20 : Il n’est pas éthique de procréer parce que la personne
que vous fabriquez est vierge de toutes informations et connaissances
culturelles, et que vous pouvez imprégner sa mémoire, sa pensée,
son comportement d’à peu près ce que vous voulez, sauf que vous
ne maitrisez pas l’éducation. Il n’est absolument pas éthique
de punir une personne que vous avez fabriquée imparfaitement et
éduquée imparfaitement pour ensuite la punir, éventuellement le
faire condamner à mort par vos fautes éducatives. Or vous
condamnez, les Etats condamnent.
Argument
21 : Il n’est pas éthique de savoir que l’on peut procréer
une personne handicapée, de savoir qu’on peut lui donner un gène
défectueux, de savoir qu’il peut vivre une vie horrible, et de
malgré tout lancer sa fabrication. Il n’est pas éthique de
considérer un enfant hancicapé de naissance comme un dommage
collétéral.
Argument
22 : Il n’est pas éthique pour la Nation des Droits de
l’homme, des Droits humains, de faire la sourde oreille aux cris
des dizaines de milliards de handicapés et de malheureux de tous les
temps qui ont vécu, suppliciés par la vie, parce que les humains
ont procréé par égoïsme animal, alors que ça n’était pas
nécessaire. La vie ne vaut la peine d’être vécue que dans le
bienêtre. La vie ne vaut jamais la peine d’être infligée. La
Société a le pouvoir de contrôler la procréation, elle doit le
faire.
Argument
23 : Il n’est pas éthique de procréer (fabriquer une
personne) sans s’assurer de son bienêtre corporel et intellectuel,
de sa longévité, de l’intérêt de sa vie.
Argument
24 : Il n’est pas éthique d’imposer l’existence. Il n’est
pas éthique de prétendre donner la liberté, alors qu’on impose
le « struggle for life ». L’hypocrisie et le mensonge
ne sont pas éthiques. Il n’est pas éthique de berner son propre
enfant en prétendant qu’on l’aime après lui avoir imposé
l’existence et tous les risques de l’existence. Il n’est pas
éthique d’imposer ses règles à quelqu’un qui n’a pas
d’autres choix que de les suivre.
Argument
25 : Où est l’éthique dans le fait de fabriquer plus de 4
bébés par seconde ?
Argument
26 : Procréer c’est imposer l’existence, c’est infliger
l’existence, ce n’est pas un cadeau que l’on fait à la
personne fabriquée sans maitrise, c’est un cadeau que se fait le
procréateur à lui-même. Où est l’éthique dans cet
auto-cadeau ?
Argument
27 : Il n’est pas éthique de punir quelqu’un qui a été
procréé pour servir la société. Il est immonde de condamner à
mort quelqu’un qui a été procréé pour servir la société,
quelqu’un qui a été fabriqué et éduqué imparfaitement dans une
société imparfaite.
Argument
28 : Les questions d’éthiques doivent être résolues dans
l’ordre, en commençant par les plus importantes. Celle sur
l’éthique de la procréation précède évidemment toutes les
autres. Il n’est pas éthique de ne pas proclamer une vérité
aussi importante que l’innocence d’exister à la surface de la
Terre.
Argument
29 : Procréer est le crime majeur, la mère de tous les crimes.
Si l’État se mêle d’interdire le meurtre, le viol, et
l’esclavage, qui sont des crimes artificiels puisque la nature les
commet sans problème particulier, alors pourquoi l’État ne
pourrait-il pas légiférer pour gérer la procréation qui est un
crime bien plus grand, et à la base de tous les autres crimes, car
il n’y a pas de crimes sans existence ? l’État doit
légiférer sur la procréation, il est évident qu’il le doit
puisque la procréation est un viol, le viol suprême, le plus grand
viol, qui puisse être commis sur au moins une personne parfois
plusieurs à la fois quand une mère à des jumeaux, des triplés
voire plus. La Loi définit ce que sont les crimes. La procréation
contient de multiples crimes sans que la Justice y trouve à redire,
sans que personne ne porte plainte d’exister pour le service
d’autrui. Des plaintes ont déjà été portées contre le fait
d’être né handicapé, sans que cela ait été (pour l’instant)
retenu. Mais si exister n’est pas un crime, par contre il s’agit
de l’action de procréer dont il est question.
Argument
30 : Les crimes de la procréation sont (j’en compte au moins
9): 1) la mise en danger infinie d’une personne qui passe de la
non-existence à l’existence. 2) Le crime par imprudence, car
chacun sait que le procréateur ne maitrise pas la fabrication d’une
existence et que de nombreuses personnes naissent handicapées ou le
deviendront au cours de leur vie pour de multiples raisons. 3) C’est
un crime tout simplement, car la souffrance est inéluctable au cours
de la vie et vivre c’est être condamné à mourir inéluctablement.
4) La personne procréée est fabriquée pour servir parents et
sociétés, ce qui est de l’esclavage. 5) La personne procréée va
être sous la domination parentale et émancipée à sa majorité
puis devra acheter son corps en achetant son alimentation, sa santé,
son hébergement. Acheter son corps est de l’esclavage. 6) La
personne procréée devra payer des impôts et des taxes à la
société, sans pouvoir faire autrement, c’est de l’esclavage. 7)
La personne procréée est enregistrée sans son accord dans la
société. 8) La personne procréée est constamment sous la menace
de la société, sous la menace de sanctions, sous la menace des
armes des policiers, sous la menace d’emprisonnement, sans avoir
demandé à participer au jeu social ni à l’aventure humaine ni à
pérenniser l’espèce. 9) La personne va subir la torture mentale
presque tout au long de sa vie, par la concurrence effrénée qu’elle
subit journellement, et le pire est sans aucun doute le poids de la
mort quand elle va s’approcher de la fin de sa courte existence,
sans parler de la crainte de l’enfer qu’on dresse comme un
épouvantail devant tous les humains alors que personne n’a demandé
à exister. Procréer est bien effectivement le crime qui est la mère
de tous les crimes.
Argument
31 : Tous les politologues du monde de tout temps semblent tenir
pour acquis que l’on peut imposer à une personne d’exister.
Pourquoi ? Pourquoi ne pas envisager la politique en considérant
la gestion de la procréation comme un acte politique, puisque la Loi
en gère déjà quelques éléments ? La politique gère les
rapports entre humains, et le premier rapport social commence pas la
procréation. Donc, pourquoi cet acte capital, infiniment dangereux
pour autrui (cette autre personne qu’est l’enfant, sans parler
des risques de souffrance et de mort que prend la mère en
procréant), pourquoi cet acte échappe-t-il au processus politique ?
Argument
32 : L’État a le droit de légiférer sur la procréation,
car dans une association (nous vivons en société) on ne peut
ajouter un associé sans l’accord des autres associés. Pour
l’instant cet accord est implicite, il pourrait ne pas l’être.
Il ne devrait pas l’être, car le bienêtre d’une personne, que
l’on contraint à exister pour notre service, mérite que la
société entière donne son approbation à l’acte capital qu’est
la procréation de cette personne, d’autant plus étant connu les
aléas de sa fabrication, de sa santé, de sa longévité.
Argument
33 : Si je considère, moi, que la procréation est un crime,
alors tous ceux qui ne voient pas de problème dans cet acte je les
considère comme complice du crime de la fabrication de mon
existence. Quel est mon recours devant le fait accompli de ce crime
sur ma personne ? Quel est mon recours devant le supplice
d’exister, de souffrir, et de mourir pour votre seul plaisir, alors
que vous ne me connaissez même pas ? Où se trouve votre
éthique dans ma souffrance d’exister, et dans celles des milliards
de personnes qui souffrent au cours de leur vie sans aucune raison,
car la vie est absurde ? En quoi mes aventures d’humains
vont-elles agrémenter le silence de ma tombe ? À quoi ça m’a
servi d’exister ? À quoi ça vous sert d’exister ? À
quoi sert cette violence constante que la mentalité humaine ajoute à
cette souffrance inutile puisqu’il est inutile et absurde
d’exister ? Où est l’éthique d’un procréateur qui sait
que son enfant, cette personne qui n’est pas sa reproduction, peut
souffrir d’exister ? De quel droit imposez-vous à une
personne d’exister ? De quel droit ?
Argument
34 : Il n’est pas éthique de ne pas parler du fait qu’il
n’est pas éthique de procréer. Il n’est pas éthique de laisser
les gens souffrir, aujourd’hui (ce jour) vont naitre des dizaines
de milliers d’enfants handicapés, aujourd’hui plus de 800 femmes
vont mourir de procréer et une sur 7, c’est-à-dire environ 50
mille femmes vont y gagner une pathologie. Il n’est pas éthique de
ne pas parler de la souffrance des gens dans le monde, souffrance par
milliards, et encore plus de ne pas rappeler les cent milliards de
personnes qui nous ont précédés, ces milliards de gens qui ont
autrefois soufferts pour rien, que d’exister parce qu’on les y
avait contraints. Il ne serait pas éthique de ne pas discuter du
fait que la vie ne sert à rien, que la vie nous est infligée pour
rien, que pour ceux qui existent déjà, et pour les sociétés dont
nous ne sommes devenus que des pions remplaçants des pions morts
pour rien et dans la souffrance. Il ne serait pas éthique de ne pas
parler de l’innocence d’exister, de la notion d’
« aresponsabilité ». Il est éthique de dire la vérité.
Il est éthique de distribuer la vérité partout pour le bien de
l’humanité. Nous ne devrions pas être près de 8 milliards, nous
devrions diminuer la population rapidement, volontairement,
aimablement, conjointement sur toute la planète, et sans douleur,
car il suffit de ne pas faire d’enfants, ne pas faire souffrir des
personnes supplémentaires, ne pas les envoyer à la mort pour rien.
Argument
35 : Il n’est pas éthique d’éduquer une personne en lui
cachant la réalité de ce qu’elle est, des raisons pour lesquelles
elle a été procréée. Il n’est pas éthique de culpabiliser des
personnes qui n’ont pas demandé à exister, de leur cacher
qu’elles ont été contraintes d’exister, donc qu’elles sont
innocentes d’exister telles qu’elles sont, avec des capacités
physiques et mentales qu’elles n’ont pas demandées, dont elles
ne sont pas responsables. Il n’est pas éthique de punir après
avoir procréée ces personnes qui sont innocentes de toutes leurs
actions, puisque leur cerveau est une boite noire qui fonctionne
toute seule, et qu’elles ont été éduquées par imprégnation
dans un monde qu’elles n’ont pas désiré, des éducateurs
qu’elles n’ont pas désirés, des fonctions mentales qui leur ont
été imposées. Le cerveau est un livre blanc à la naissance et il
se remplit de ce qui se trouve devant les yeux, les oreilles, devant
l’ensemble des systèmes de perception de la personne. La personne
procréée n’est pour rien dans ses propres fonctionnalités ni de
la manière dont son cerveau va traiter ces informations.
Argument
36 : Il n’est pas éthique d’être libre de contraindre.
Libre de contraindre à exister, libre de contraindre à la liberté,
liberté relative puisque la personne sera émancipée, si elle tient
jusque là, après avoir exécuté environ 1/4 de sa vie, du moins en
occident. Comment les gens en sont-il arrivés à dire « vive
la vie ! » et « vive la liberté ! »
puisque c’est contradictoire. Comment peut-on imaginer qu’on
veuille pérenniser l’espèce humaine, l’aventure humaine, et
« imposer » l’existence ? « Imposer »
l’existence n’est pas un acte éthique, puisqu’exister n’est
pas un acte librement consenti.
Argument
37 : Est-il éthique d’imposer d’exister si une seule
personne vit dans le malêtre, si une personne souffre, même une
seule parmi des milliards ? Or c’est loin d’être le cas, ce
sont des milliards de personnes qui souffrent ou ont souffert, même
vous le lecteur avez souffert ou vous souffrirez d’une manière ou
d’une autre. Est-il éthique d’imposer sa vision du monde à
quelqu’un qu’on sait qu’on va pouvoir berner puisqu’il nait
avec un cerveau vierge de toutes notions culturelles, tel un livre
blanc ?
Argument
38 : Nous sommes une société, le terme est employé 30 fois
dans la Constitution française, cela signifie que nous sommes des
associés pour gérer un territoire, et comme dans toute entreprise
des associés ont parfaitement le droit de gérer l’apport
supplémentaire d’associés conjointement. L’État a donc le
droit de légiférer sur la procréation.
Argument
39 : Pour reprendre une phrase que j’ai cité dans
l’introduction du sujet: « La procréation ne sert que ceux
qui existent déjà » démontre qu’il n’est pas éthique de
procréer. « Personne ne maitrise cette procréation »
démontre également que la procréation n’est pas éthique. « Une
fois que la souffrance est créée comment la défaire »
démontre encore une fois que la procréation n’est pas éthique.
Si procréer avait la moindre utilité, et une utilité infiniment
plus grande que le malheur et la souffrance engendrée, peut-être
pourrait-on en discuter, mais non, procréer ne sert à rien, car
exister est absurde. Chercher à poursuivre son existence dans le
bienêtre est tout à fait normal, mais imposer l’existence alors
qu’on a du mal à y parvenir soi-même est totalement hors de toute
éthique. Et souvent la procréation est faite pour se guérir d’une
psychopathologie personnelle que l’on transmet à son descendant
dans un parfait cercle totalement vicieux.
Argument
40 : Peut-on être juge et partie et avoir une éthique sans
ambigüité ? C’est-à-dire, dans le cas de l’éthique de la
procréation, peut-on être éthique sur ce sujet et avoir fait des
enfants ?
Argument
41 : Il ne s’agit pas de voter pour savoir s’il est éthique
ou pas de procréer, ce n’est qu’une question d’argumentation.
Mais si une femme trouve qu’il est trop risqué de procréer, il
n’y a aucune raison que les hommes interviennent pour délibérer
sur la décision de cette femme qui est strictement personnelle. Un
homme aimant ne peut demander à sa femme de prendre ce risque qui
est très élevé d’après les statistiques mondiales et même très
élevé en France, il devrait même l’en dissuader.
Argument
42 : L’humanité n’a pas d’autres problèmes à résoudre
que la fin de la souffrance de chaque individu. La fin du monde n’est
pas un problème. La fin de l’espèce n’est pas un problème. La
fin de la civilisation n’est pas un problème. La fin d’une
société ou de toute société humaine n’est pas un problème.
Mais la souffrance d’un individu est un problème puisque nul n’est
tenu d’exister de lui-même. Si les parents s’autorisent à
produire des enfants handicapés, et autres inconvénients d’exister,
sans que ça leur cause le moindre souci existentiel avant
d’engendrer, pourquoi ceux qui font profession d’esclavagismes
(capitalistes, guerriers, et gouvernants de toute sorte) se
gêneraient-ils pour promouvoir la servitude, la souffrance, la
violence, la guerre ?
Argument
43 : Les êtres humains ne trouveront jamais aucun système
politique leur garantissant liberté et égalité pour la simple
raison qu’ils ont tous été contraints d’exister et fabriqués
de façon totalement aléatoire. Tous les humains n’en sont pas
conscients, mais tous en sont intimement marqués. L’initiation de
notre existence n’est ni libre ni égale, elle ne peut pas l’être
et ne le pourra jamais. Nous naissons esclaves de nos parents, et de
la société puisque nous la servons quasiment dès notre conception
que nous le voulions ou pas.
Argument
44 : De quel droit (selon vos Droits humains légiféré par
vous tous) fabriquez-vous une personne, une personne sensible et
consciente, votre égal, votre égal qui peut souffrir et qui
mourra ? Aimez-vous, pour vous-mêmes, l’idée de souffrir et
de mourir ? Aimez-vous l’esclavage ? Pourquoi
cherchez-vous l’immortalité et la santé alors que vous risquez
d’engendrer la souffrance en procréant ? Où sont passées
votre empathie et votre imagination alors qu’il s’agit de
l’enfant que vous désirez concevoir ?
Argument
45 : Jusqu’à nos jours, les bébés ne comptent pas. Ils ne
sont pas des personnes. Ils n’ont pas de voix pour se défendre.
Les enfants sont procréés pour servir. La société ne les défend
pas. Aucune loi ne gère la procréation. Au contraire, la
procréation sans contrôle fait le monde, et advienne que pourra.
Pour changer notre vision du monde, nous devons donner beaucoup plus
d’importance aux nouvelles personnes. L’État ne peut gérer, ne
doit pas gérer la procréation statistiquement. L’État souverain
n’est pas notre roi. Les personnes sont importantes, toutes,
chacune, une par une. Nous devons compter les personnes, mais pas
comme on compte les brins d’herbe. Une personne ne peut être
« fabriquée » que si les conditions que vous, les
parents, lui octroyez, que vous lui imposez, sont favorables en tout
point, sinon ne la mettez pas au monde ni dans notre monde. Elle n’a
pas demandé à exister. Elle n’a pas accepté l’invitation.
Argument
46 : La vie n’est pas un don ni un cadeau, c’est une
contrainte faite par autrui. Nous sommes fabriqués comme on fabrique
un véhicule. Un véhicule n’est pas un cadeau pour lui-même, mais
pour son fabricant. Il en va de même pour nous, chacun d’entre
nous. Nous servons les idées de notre fabricant, nos fabricants, et
leurs associés ou leurs complices selon le point de vue.
Argument
47 : Si tous les parents voulaient admettre que leur propre
enfant est innocent d’exister. Si tous les parents voulaient
admettre que l’enfant de l’autre est aussi innocent d’exister
que leur propre enfant. Si tous les parents voulaient admettre
qu’eux-mêmes sont les enfants de leurs parents et qu’il en est
ainsi de tous les êtres humains. Si tous les parents voulaient
admettre l’innocence d’exister de chacun sur cette Terre,
peut-être pourraient-ils percevoir le monde d’une autre manière
qu’agressive, peut-être pourraient-ils oublier la suspicion,
peut-être pourraient-ils tendre la main aux autres innocents qui
peuplent ce monde ! Je vous demande de considérer que chacun
d’entre nous est un invité à traiter avec égard.
Argument
48 : Moi, l’auteur E. Berlherm, de la plupart de ces
arguments, je ne mets aucune violence dans mes arguments, pourtant je
pourrais le faire, qu’est-ce qui m’en empêche ? Mon
rationalisme ! Mais d’autres, tous ces autres qui sont
violents dans le monde, ne sont-ils pas en train d’exprimer leur
dégout de la vie qu’on leur a proposé ? Ceux qui sont plus
esclavagistes les uns que les autres, tous ces milliardaires qui
accumulent de l’argent au détriment des pauvres qui n’ont pas la
ressource mentale pour se frayer un chemin dans la vie. Qu’y a-t-il
d’éthique dans la procréation si la vie est aléatoire, si les
gens sensibles et conscients sont obligés de subir ce que les
puissants, les biens dotés de la vie, leur imposent ? J’ai
été propulsé dans un potager (la France, la Terre), et ce n’est
même pas un potager bien entretenu, mais encombré de ronces,
d’orties, d’animaux humains belliqueux, et le jardinier ne veut
pas que j’écrase ses tomates ! Pourquoi devrais-je contenir
ma violence contre lui et ses complices, le responsable de mes
souffrances, de mes craintes, de mes déboires ? Par peur !
Moi qui vous parle, je ne fais rien parce que j’espère qu’un
jour vous serez sensible à mes paroles. Et qu’on ne peut détourner
les humains de la violence par la violence...
Argument
49 : Si une entreprise fabriquait un scaphandre avec 10% de
risques qu’il tombe en panne pendant une plongée, le scaphandre
serait retiré de la vente et l’entreprise condamnée. Si vous
fabriquez un enfant, il y a bien plus de 10% de risques pour qu’il
naisse handicapé ou le devienne au cours de sa vie, mais la loi ne
dit rien. Et tout le monde plaint la pauvre mère qui a pris le
risque immense de le fabriquer alors qu’elle ne maitrise rien !
C’est à l’enfant de porter plainte, où est son avocat ?
Argument
50 : La torture mentale n’est certainement pas éthique, or
exposer quelqu’un à la souffrance physique éventuelle, à la mort
avec certitude, c’est de la torture mentale. La procréation d’un
être humain c’est bien évidemment la fabrication de tout son
intellect, de ses frayeurs, de ses peurs, de tous ces supplices
mentaux qui accompagnent l’existence. Procréer n’est pas
éthique.
Argument
51 : Si je considère la vie comme un toboggan fatal, n’est-il
pas normal de ma part de tenter de m’agripper à tout ce qui est à
portée de mes mains pour ralentir la glissade, pour me débattre
contre la course folle, pour me venger (simple loi du Talion) des
pousseurs (mes parents et leurs complices sociaux) ? De quoi
serait donc responsable un être violent de réagir à cette violence
infinie qu’est sa procréation ? Pourquoi juge-t-on et
punit-on un criminel qui ne fait qu’appliquer une violence
infiniment moindre que celle de ses géniteurs contre lui-même ?
Argument
52 : Si vous trouvez que la procréation est éthique, alors
vous ne verrez aucun inconvénient à ce qu’un dictateur vous
transporte sur Mars et vous dis: « Si vous voulez poursuivre
votre vie, bossez, vous avez le choix ! » À moins qu’il
ne vous fasse kidnapper à la naissance, auquel cas il n’aura rien
à vous dire, vous trouverez ça tout à fait naturel, comme les
descendants de bagnards en Australie ou ailleurs. D’ailleurs, selon
les chrétiens ne sommes-nous pas tous, des descendants des bagnards
Adam et Ève, expulsés manu militari du paradis, alors qu’ils
n’avaient eux-mêmes pas demandé à exister avec leurs
imperfections dans un monde imparfait ?
Argument
53 : Si les humains étaient naturellement des êtres éthiques,
il n’y aurait pas eu besoin de rappeler les Droits de l’homme, il
n’y aurait pas eu besoin de les rédiger. Les humains ont besoin
d’être éduqués, orientés, car leur première réaction est
toujours leur propre bénéfice dans un système concurrentiel, et
c’est pour cela qu’il faut parler de l’absence d’éthique
qu’est la procréation. Et il faut l’inscrire dans les Droits de
l’homme. Cela devrait être en préambule.
Argument
54 : Qu’y a-t-il d’éthique dans la procréation puisque
n’importe quel animal le fait ? Qu’y a-t-il d’éthique à
installer son propre enfant dans un monde animal ? Qu’y a-t-il
d’éthique pour l’humanité à se multiplier de façon
disproportionnée sans tenir compte du bienêtre de l’enfant ?
Qu’y a-t-il d’éthique à ne penser qu’à soi quand on
procrée ? C’est un acte animal, mais pas un acte pensé, un
acte intelligent.
Argument
55 : Est-il éthique de ne jamais avouer à son enfant qu’on
l’a mis devant le fait accompli d’exister pour servir parents et
sociétés ? Est-il éthique de fausser ainsi toute l’éducation
mondiale, et la culture ? Berner son enfant, c’est se berner
soi-même, et c’est berner l’humanité. Il n’est pas éthique
de ne pas lui dire la vérité sur la contrainte d’exister, donc
sur l’innocence d’exister, donc sur l’innocence de ses actions.
Argument
56 : Un enfant n’appartient pas à ses géniteurs, donc où
est l’éthique dans la fabrication d’une personne ? Nous
sommes tous fabriqués sans aucune maitrise avec de grandes
variations de potentiels et de qualités physiques et
intellectuelles. Mais si nous n’appartenons à personne comment
ceux qui nous fabriquent peuvent-ils nous louper ? Comment
sont-ils autorisés à nous fabriquer, avec des souffrances
indicibles ? Parce que ces souffrances, ce système de douleur,
font partie de la fabrication... Comment puisque nous ne leur
appartenons pas peuvent-ils nous imposer la souffrance et la mort ?
Comment puisque nous n’appartenons à personne la société
peut-elle nous imposer nos conduites, l’achat de notre corps,
l’achat de notre santé, l’achat de notre bienêtre, et même
souvent l’achat de notre propre mort en nous vendant notre
cercueil ?
Argument
57 : Est-il éthique de prétendre qu’on aime son enfant alors
qu’on l’a fait pour soi, pour passer le temps, par pur égoïsme,
parce qu’on ne sait pas ce qu’on pourrait bien faire de sa vie,
si ce n’est contraindre quelqu’un d’autre à subir cette même
vie et peut-être même une vie bien pire ?
Argument
58 : Il n’y a pas de raison à l’existence. La vie est
absurde. Faire souffrir et mourir quelqu’un de sensible, de
conscient, d’intelligent pour rien n’est certainement pas
éthique.
Argument
59 : Dès qu’une femme procrée, son corps est sous
surveillance sociale, et après 12 semaines son corps ne lui
appartient plus puisqu’il lui est interdit d’avorter. Il me
semble qu’il est infiniment plus grave de déposséder une femme de
son corps que de lui interdire de procréer. Il n’est pas éthique
de procréer, mais il serait éthique de gérer la procréation, et
parfaitement légitime dans le sens des Droits humains.
Argument
60 - ext. - Jean-Marie D. - 25 avril 2018 à 23:11 : C’est sûr
que l’acte sexuel est un acte qu’il ne faut pas prendre à la
légère, qui a des conséquences et qu’il ne faut pas faire pour
satisfaire son égoïsme. La société civile doit beaucoup
responsabiliser les hommes car ils subissent peu la conséquence de
cet acte, voir les poursuivre quand ils refusent de l’assumer. A
défaut dédommager ou aider la mère. Il ne faut pas pour autant
tuer le pauvre enfant qui n’y est pour rien.
Argument
61 : Quand on met une autre personne devant un fait accompli qui
a une incidence extrêmement grave sur la personne, on n’est
certainement pas un être éthique. Mettre une personne devant le
fait accompli de l’existence n’est certainement pas éthique,
c’est criminel, et totalement pervers quand en plus on lui raconte
des histoires farfelues (religieuses ou autres) sur les raisons de
son existence.
Argument
62 : Quand un homme et une femme s’apprécient, l’un demande
à l’autre: « Veux-tu partager ma vie ? » La
réponse de l’autre va dépendre de ce qui va lui être proposé:
« Ça dépend, que me proposes-tu ? Quelle vie allons-nous
mener ensemble ? » Quand un enfant est mis au monde, la
question n’est pas posée. L’enfant n’est pas considérée
comme étant une personne à part entière. Il est mis devant le fait
accompli de l’existence, quelles qu’en soient les conditions.
Aussi bien dans un taudis, un HLM, un bazar quelconque, et même un
iglou. Que le chômage règne et la misère, ça ne change rien. Et
sans parler de l’époque, préhistoire aux conditions animales,
moyen-âge surpeuplé et sans hygiène, guerre civile, guerre totale,
révolution, bombardements, têtes qui tombent, sang qui coule à
flots. La procréation sans éthique est sans aucune limite. L’enfant
n’est pas une personne, c’est un objet qui deviendra un serviteur
s’il est bien formaté.
Argument
63 : Faire un enfant n’est pas un droit, c’est un pouvoir
animal, imposé par nos propres procréateurs, et que l’on se passe
comme un témoin. Personne ne nous ordonne de procréer. Et si on
nous l’ordonnait, ce serait un esclavagisme dont nous aurions le
droit de nous libérer. En fait nous sommes esclaves de nos corps,
donc de nos procréateurs. Il n’est pas éthique d’imposer la
souffrance et la mort. Nous avons au minimum le devoir d’y
réfléchir, de réfléchir à l’éthique de procréer tout
simplement, et encore plus à l’éthique de procréer en masse.
Argument
64 : Fabriquer un enfant imparfait, l’éduquer imparfaitement,
le lancer dans un monde imparfait, plus qu’imparfait, puisque
dangereux, n’est certainement pas éthique. Le punir (et même le
tuer) de ses conduites imparfaites dues à une existence qu’il n’a
pas demandé n’est certainement pas éthique.
Argument
65 : Il n’y a pas d’égalité des sexes devant la
procréation. Un homme ne porte pas l’enfant. Un homme ne peut pas
avorter alors qu’une femme peut le faire sans l’accord de
l’homme. Une femme est (théoriquement) maitresse de ce qui pénètre
son corps et maitresse de ce qui en sort. Une femme peut maltraiter
l’embryon et le foetus par son alimentation et son comportement
sans que la société puisse rien y redire, et l’enfant peut naitre
malformé, handicapé, du fait du comportement de la mère. La loi
dit que « Nul ne peut se prévaloir d’un préjudice du seul
fait de sa naissance. » (Article L114-5 ) Or un enfant peut
être maltraité par sa mère du fait de son comportement
préjudiciable pendant qu’elle le porte, et même par celui de son
père qui peut lui transmettre une MST, le SIDA (sans parler des
gènes malsains ou de combinaisons génétiques malsaines). Une mère
peut être punie si elle maltraite son enfant après la naissance,
mais pas avant la naissance. Qu’y a-t-il d’éthique dans cette
loi qui est une loi faite par les bienportants ? Les existants
nous propulsent dans leur jungle malsaine et nous n’aurions rien à
redire à cette violence ? Les existants nous propulsent sur
leur toboggan fatal et nous n’aurions rien à redire à cette ultra
violence ? Pourquoi ? Qu’y a-t-il d’éthique dans la
contrainte d’existence d’une personne par une autre personne, et
cela dans n’importe quelles conditions ?
Argument
66 : Procréer n’est pas un acte anodin qu’on peut traiter
par-dessus la jambe. Procréer est l’acte le plus important du
monde pour un être humain. Alors, s’il y a bien un acte qui doit
être légiféré c’est bien celui-là. Quand on implique une autre
personne sans son accord dans une action, l’action d’exister et
ces immenses périls, évidemment que la société doit légiférer,
évidemment que le représentant de la société qu’est l’État
doit légiférer. Procréer doit être légiféré, au minimum pour
assurer que la nouvelle personne vivra dans le bienêtre, sinon
inutile d’inviter cette nouvelle personne à côtoyer une société
imbécile qui ne se soucie pas d’elle.
Argument
67 : La procréation est la mère de tous les crimes et rien que
pour ça il n’est pas éthique de procréer, même si en elle-même
elle n’était pas de multiples crimes réunis. Les gens ne
s’intéressent à l’éthique que quand ça les touche
personnellement et avec violence. Le fait que leur propre existence
ne soit pas le résultat d’un acte éthique ne semble pas les
déranger. Peu se posent la question de la contrainte d’existence,
et presque aucun ne s’est rendu compte de l’innocence d’exister
et donc l’innocence de leurs actions. L’éthique de la
procréation est comme l’éthique de la peine de mort, puisqu’elle
en est la mère, c’est à l’État de prendre les devants.
Argument
68 : La procréation est un acte animal, mais certainement pas
un acte intelligent. Nous sommes des animaux augmentés qui avons
inventé l’éthique. L’éthique n’existe pas chez les animaux.
Que l’on fasse oeuvre d’intelligence pour cet acte qui est le
plus important de tous les actes humains parait essentiel. Si les
individus sont ce qu’ils sont avec le QI et l’intelligence que le
hasard leur a accordé, par contre le législateur qui est
théoriquement un ensemble de personnes ayant un QI et une sagesse
plus élevés que la moyenne, se doit de contrôler cette
procréation. C’est son devoir de légiférer sur la question. Un
enfant ne peut pas être fabriqué par simple pulsion animale et
intégré à un monde qui n’est pas sain, alors que personne ne
maitrise la fabrication et donc la santé et le bienêtre de cette
future personne. La société doit être en mesure de l’accueillir
correctement et pallier tous les défauts de sa fabrication (ses
handicaps de naissance et ses handicaps futurs). Un enfant doit être
notre invité, l’invité de ses parents et de la société, avec le
contrôle de la société. Si faire un enfant sert aussi à l’enfant,
et pas seulement aux parents et à la société, alors il faut que
l’invitation (forcée) qu’on lui a lancée compense nos manques,
nos défauts, nos erreurs. Sa vie doit être intéressante, toujours,
sinon ne l’invitons pas. C’est uniquement sur cette base qu’un
enfant doit être procréé.
Argument
69 : Il y a le point de vue de la moralité de procréer par
ceux qui se demandent s’ils ont le droit de procréer, mais il y a
surtout le point de vue de l’être procréé, et c’est le seul
qui compte en ce qui le concerne. Toute personne procréée a le
droit de demander des comptes à ses procréateurs et à leurs
complices sociaux qui ont autorisé sa procréation. Et demander des
comptes ou se venger de par la loi du talion peut aller très loin.
Nous pourrions tous être des Hitler de façon tout à fait légitime.
Tant qu’il y aura de l’immoralité dans le traitement d’une
personne, cette personne aura le droit tout à fait légitime de se
comporter tout aussi immoralement. « J’existe par une
procréation immorale, j’ai le droit de traiter le monde de façon
immorale. » Cette assertion démontre qu’il n’y aura jamais
la paix au milieu des êtres conscients, et supposés intelligents,
tant qu’ils procréeront, c’est-à-dire tant qu’ils existeront.
Argument
70 : Loi du talion: si vous rendez votre enfant aveugle (de
naissance, si vous le rendez aveugle dans votre ventre) a-t-il le
droit de vous en faire autant ? Peut-il vous crever les yeux de
par la loi du Talion ? Est-il éthique de prendre le risque de
créer votre enfant aveugle, sourd, ou autre gentillesse de la part
des procréateurs, votre part ? Est-il éthique que la société,
consciente de ce problème qui se produit quotidiennement depuis que
la vie existe, laisse faire cet acte immonde de fabriquer la
souffrance, le malêtre, l’indigence, la débilité, etc.,
puisqu’elle en est consciente ? Les procréateurs sont
responsables des maladies et fragilités qu’ils « donnent
volontairement » à leurs enfants par l’intermédiaire de
leur ovule et spermatozoïde, ainsi que par la construction
intra-utérine qui est du fait de la mère, puisqu’ils connaissent
toutes ces fragilités et possibilités morbides inhérentes à la
vie. Les parents sont également responsables de la vie future de
leur enfant puisqu’ils connaissent le monde dans lequel ils jettent
leur enfant dans ce monde aléatoire.
Argument
71 : Tenter de procréer, c’est à la base vouloir un enfant,
mais dans de très nombreux cas ce ne sont pas des enfants qui
sortent du ventre maternel, ce sont des avortons. C’est-à-dire
qu’ils ne sont pas considérés par la société comme des êtres
humains. Ils ne sont pas traités comme tels. Ce ne sont que des
objets jetables, au vrai sens du terme. Ce qui signifie que le
produit d’une procréation est souvent un simple objet sans intérêt
familial et social. Le pire est qu’après ce genre d’aventure,
les femmes ayant vu le risque majeur sortir de leur ventre, elles ne
se rendent même pas compte qu’il peut se produire n’importe quel
intermédiaire entre cet avorton et le meilleur enfant possible
désiré. Quelle est l’éthique après avoir procréé un avorton
ou même un enfant handicapé d’en procréer un autre en
« espérant » que ça ne se reproduise pas ? C’est
un crime absolu que les femmes commettent quotidiennement dans le
monde.
Argument
72 : Il suffit qu’une seule personne dise que la vie est sans
intérêt pour confirmer qu’il n’est pas éthique de procréer,
car ce n’est pas le bienêtre normal qui compte, puisqu’il nous
est dû, mais le malêtre d’un seul.
Argument
73 : 1) La procréation est immorale en soi car on fabrique une
personne sans lui demander son avis, on la met devant le fait
accompli de l’existence. On lui fait l’injonction « Existe ! »
2)
Il est immoral de ne pas maitriser la fabrication de cette personne
qui est censée être notre égale mais à laquelle on ne peut même
pas affirmer quand on lance sa procréation qu’elle sera
physiquement et intellectuellement notre égale.
3)
Il est immoral de lui offrir la souffrance et la mort.
4)
Il est immoral de la jeter dans ce monde belliqueux, insane.
5)
Il est immoral de la tromper, de la berner, de l’éduquer en lui
demandant de respecter ce monde comme s’il était moral de
respecter des parents immoraux et une société immorale.
6)
Il est immoral de lui dire qu’on lui a « donné la vie »
et de la contraindre à « gagner sa vie ».
Argument
74 : Je remarque que sur tous les arguments contre, aucun ne
prétend que la procréation est éthique. Et en fait, les arguments
proposés ne sont pas contre. Mais est-ce que l’éthique en tout,
dans tous les domaines, ne doit pas être respectée quand on prétend
être humaniste, que cela nous trouble plus ou moins ? Depuis
que j’ai lancé ce sujet sur l’éthique de la procréation, en
comptant 350 000 bébés par jour, à plus de 4 par seconde, des
centaines de milliers d’enfants sont nés pour souffrir pour nous
servir. Nous sommes dans une démocratie des bienportants, eux, ces
malheureux souffrent trop pour réfléchir et pour réclamer. C’est
à nous d’être empathiques et compatissant, eux n’ont pas le
temps de se penser de simples dommages collatéraux à notre service.
Quel service ?
Argument
75 : Je dois rappeler pour terminer ce débat sans débatteur
(presqu’aucun), que nous sommes tous innocents d’exister et donc
innocent de toutes nos actions, que nous naissons livre blanc et
qu’il est donc compréhensible que nous ayons du mal à nous
extraire de la culture animale dont nous sommes imprégnées. La
procréation est un acte social, qui ajoute un associé à
l’entreprise commune. Or dans toute entreprise il faut l’accord
des associés pour introduire un associé supplémentaire. Il n’y a
donc aucune raison de logique sociale pour que la société ne
légifère pas sur cet acte capital. Ce que l’on comprendrait dans
une petite ile (gestion du peuplement donc de la procréation), il
n’y a pas de raison qu’on ne puisse le comprendre pour l’ile
qu’est la Nation, et sur l’ile qu’est la Terre. Il est
impossible de se prétendre humaniste et d’affirmer qu’il est
éthique de procréer. Il est impossible d’être humaniste et,
sachant qu’une action contraire à l’éthique est produite
plusieurs centaines de milliers de fois chaque jour par des êtres
humains, de ne rien dire.
Argument
76 : Pour que la procréation soit éthique, il faudrait au
minimum que la vie elle-même soit éthique, or elle ne l’est même
pas. Le début de la vie, les 18 premières années ne valent pas la
peine d’être infligée sous l’esclavage de nos parents, les
dernières années de la vie ne valent pas non plus la peine d’être
infligées pour la douleur de nos corps et la peine de mourir, et
pour beaucoup d’entre nous sur la planète la totalité de la vie
ne vaut pas du tout la peine d’être infligée. En ce qui concerne
le dernier argument « contre » : le lancement de la
procréation, c’est-à-dire la copulation et la fécondation qui
s’ensuit parfois, fait partie de la procréation, c’est ainsi que
se comprends le sujet que j’ai lancé, mais la fabrication de
l’enfant dans le ventre maternel comme j’en ai déjà parlé,
peut être « salopé » par la mère (mauvaise
alimentation, drogue, alcool, etc.). Si la procréation n’était
pas maitrisable, le viol ne pourrait pas être interdit par la Loi.
Argument
77 : J’ai beau avoir 70 ans, âge respectable alors que 56%
des humains nés en même temps que moi sont déjà sous terre à
compter fleurette par la racine, je n’ai pas encore découvert
d’argument « éthique » « pour » la
procréation, c’est-à-dire des arguments qui s’opposent au sujet
que j’ai proposé. Il existe des arguments pour la procréation,
mais ils ne sont pas éthiques. Ce sont les arguments de la pérennité
de l’espèce, de la poursuite de l’aventure humaine, de
patriotisme, de la propriété de son propre corps, de besoin
d’amour, pour l’essentiel. Ce sont des arguments égoïstes donc
non éthiques. Il existe aussi celui de la non-existence que je ne
comprends pas vraiment (voir le livre de Rivka Weinberg). Aussi je
laisse à ceux qui ont des arguments éthiques « pour »
la procréation le soin de les produire. Je me suis contenté ici de
présenter quelques-uns des miens sans les développer, l’argument
essentiel étant mon incapacité à comprendre qu’une personne
sensible et consciente puisse imposer la souffrance et la mort à une
autre personne (que l’on va prétendre aimer après coup, en
général) alors qu’il n'y avait aucune obligation à la
contraindre d’exister.
Les arguments
contre :
F.
- 30 avril 2018 à 13:35 : La procréation et la naissance ne
sont pas de l’ordre de la technique du maîtrisable.
w.
- 23 avril 2018 à 19:32 : Sophisme, nous sommes tous absolument
égaux devant la procréation, elle nécessite un homme et une femme,
pas un homme seul, pas une femme seule ni un couple de même sexe,
mais un homme et une femme. L’être humain est sexué et ce n’est
ni vous ni moi qui l’avons choisi, c’est un fait et nous sommes
tous égaux devant ce fait. Ce que vous demandez n’est pas de
l’égalité, mais des privilèges. Ces privilèges privent
volontairement un enfant de père et / ou de mère et modifies de
façon fantaisiste sa filiation. Deux femmes ne remplaceront jamais
un homme, tout comme deux hommes ne remplaceront jamais une femme.
L’homme et la femme sont égaux devant la loi, mais complémentaires
sexuellement et dans la vie. A moins d’être un état totalitaire
vous ne pouvez pas vous mêlez de la vie privée des personnes. Ce
que vous demandez n’est pas de l’ordre du privé, la société
n’a pas à répondre à tous les désires individuels et moins
encore quand ceux-ci vont à l’encontre des droits de l’enfant.
W.
W.-O - 23 avril 2018 à 17:56 : T. : ah oui ? et pourquoi
l’interdire dans les autres cas ?
Jean-Michel
C. - 11 avril 2018 à 16:10 : Gardons nous d’une société
tyrannique dans laquelle l’interdit serait la règle et le permis
l’exception.
E.
O. L. - 6 avril 2018 à 20:54 : @Tof : ah oui ? Et pourquoi ?
Après tout nous ne sommes pas des bêtes.
T.
- 5 avril 2018 à 14:04 : L’état ne peut pas interdire à des
êtres humains de procréer dès lors qu’ils sont dotés de cette
capacité à le faire ensemble et sans intervention d’une technique
ou d’un tier.
Liste
des sources proposées :
Livre:
Rivka Weinberg - Oxford University Press - « The Risk of a
Lifetime: How, When, and Why Procreation May Be Permissible »
→ Professeure de philosophie au Scripps college féminin de Los
Angeles. Et sur cette page :
http://www.scrippscollege.edu/academics/faculty/profile/rivka-weinberg
vous trouverez un ensemble de PDF (en anglais) sur le thème.
Livre:
« L’art de guillotiner les procréateurs » - Théophile
de Giraud - Ed. La Mort qui trompe → On peut être un penseur
profond et avoir de l’humour. Si le sujet vous perturbe lisez le
livre de Théophile de Giraud, son humour extraordinaire et son grand
talent d’écrivain adoucit la sauce.
Livre:
« La procréation ne sert que ceux qui existent déjà »
- E. Berlherm - Ed. Atramenta → J’essai de comprendre pourquoi la
souffrance qui règne partout sur Terre ne fait pas plus se poser de
questions aux humains qui se prétendent pourtant intelligents et
d’origine divine. Pourquoi ne pas faire cesser la souffrance
simplement en cessant de procréer sans douleur pour personne, sans
risque d’en mourir ?
Livre:
« La sonate à Kreutzer » - Léon Tolstoï
https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Tolstoi-sonate.pdf
→ « Prêcher l’abstinence de l’enfantement afin que les
lords anglais puissent bâfrer à leur aise, c’est permis. Prêcher
l’abstinence de l’enfantement sous prétexte qu’il faut prendre
le plus d’agrément possible, c’est permis ; mais oser dire qu’il
faut s’abstenir de l’enfantement au nom de la morale, mes aïeux,
quels cris !... Le danger que le genre humain disparaisse parce
que des hommes désirent ne plus être des cochons. »
Article
Slate.fr: http://www.slate.fr/story/110529/avoir-enfants-immoral
→ « Pour Rivka Weinberg, professeure de philosophie au
Scripps College, il est moral d’avoir des bambins seulement si vous
auriez été prêt, en vous mettant à leur place, à accepter de
vivre avec l’ensemble des risques de ce monde dans lequel vous les
faites naître. »
Article
Libération:
http://liberationdephilo.blogs.liberation.fr/2014/11/17/faire-des-enfants-est-immoral-et-dangereux/
- Ruwen Ogien - Faire des enfants est immoral et dangereux →
« N’est-ce pas un acte immoral et dangereux si on prend en
considération le fait que notre espèce est la plus nuisible de la
planète en raison des conséquences désastreuses de ses actions sur
les autres espèces et l’environnement naturel ? »
« Plus formellement, le raisonnement a l’allure suivante: 1)
Tout ce qu’on fait subir aux autres sans leur consentement est
immoral. 2) Quand on fait des enfants, c’est nécessairement sans
leur consentement. 3) Il est immoral de faire des enfants. »
Fin
– E. Berlherm
Vous
trouverez la synthèse du CCNE (05 juin 2018) à la page
suivante :
Je
n’ai trouvé qu’un élément contre le surpeuplement de la Terre
par les humains, et c’est la toute dernière ligne de cette
synthèse :
« Limiter
le droit à procréer à 0,5 par humain pour amorcer une décroissance
de la population. »
Quand
au sujet que j’ai lancé, comme je m’y attendais peu ou prou, je
n’ai reçu aucun commentaire du CCNE.